Focus : The Official Handbook Of The Marvel Universe
Un dossier déclassifié par Par : JP NGUYEN1ère publication le 13/04/21- MAJ le 13/02/22
VO : Marvel Comics
VF : LUG/SEMIC
Cet article évoquera les fiches de l’Encyclopédie de l’Univers Marvel, appelée en VO Official Handbook Of The Marvel Universe, que l’on abrégera en OHOTMU. Lancée lors de l’ère de Jim Shooter en tant qu’Editor in Chief de la Maison des Idées, ce titre atypique fut chapeauté par l’Editor Mark Gruenwald, avec une petite équipe de rédacteurs (Mike Carlin, Eliot R. Brown et Peter Sanderson) et une floppée d’artistes pour les illustrations. La première édition compta 15 numéros de 32 pages, publiés de janvier 1983 à avril 1984. Plusieurs révisions et compléments lui ont depuis succédé. En France, c’est dans le trimestriel Strange Spécial Origines (SSO) que l’on a pu retrouver le contenu de l’OHOTMU, ainsi que dans des recueils proposés en souscription par SEMIC.
Avertissement : les spoilers, on s’en fiche
Quand j’ai commencé à acheter des revues LUG, après avoir hérité d’un gros stock de numéros légués par un voisin qui déménageait, mon premier Strange Spécial Origines fut le numéro 214 (octobre 1987 !), déjà évoqué sur ce blog pour la référence au poème Ozymandias dans l’épisode des Avengers… A la fin de SSO 214, on trouvait une dizaine de pages de l’OHOTMU, avec les fiches de Dragon-Man à Enforcer en passant par Electro et Elektra… Je m’étais fait la réflexion qu’il faudrait encore un bout de temps avant qu’on arrive à Serval. Plus tard, je ferai une mini-déprime en réalisant que l’ordre de publication était celui des noms anglais, ce qui positionnait Wolverine encore plus loin dans le planning !
Nonobstant ce rythme de parution aussi rapide que l’avancement d’un subplot claremontien, j’adorais me plonger dans ces fiches et la mine d’informations qu’elles constituaient. Le plus souvent sur une page, avec une voire deux illustrations, on avait droit à l’état civil du personnage, ses mensurations, un résumé de ses origines et, bien sûr, une description de ses super-pouvoirs !
Avec le recul, nombre de personnages Marvéliens étaient quand même sacrément vernis, même dans leurs malheurs : lorsqu’un accident (nucléaire ou non) survenait, ils en ressortaient dotés de pouvoirs là où vous et moi aurions simplement mangé les pissenlits par la racine. Ah ! la force du destin ! Parmi les détails qui m’amusaient déjà à l’époque, il y avait les identités civiles préfigurant le nom de code qui serait choisi par un personnage. Basil Elks pour Basilisk ou Alton Viberaux pour Vibro. C’était avant de mieux connaître l’anglais, dont la maîtrise me révélerait la malice dans le choix de noms tels que Johnny Blaze pour le Ghost Rider…
Mark Gruenwald avait souhaité donner un vernis scientifique aux pouvoirs Marvéliens, ce qui pourrait aujourd’hui paraître un peu ridicule mais était parfait pour le jeune JP, avide de trouver un alibi didactique dans ses revues de héros costumés. La puissance des explosions que pouvait provoquer un personnage était mesurée en masse équivalente de trinitrotoluène (alias le TNT) et la Torche Humaine produisait sa flamme en convertissant son ATP (Adénosine TriPhosphate). Eliot R. Brown prit en charge la réalisation de nombreux schémas techniques pour alimenter une vraisemblance de façade sur le matériel sophistiqué des héros et vilains de l’univers Marvel.
La science était à l’origine de bien des pouvoirs, soit du fait d’un accident, soit via un équipement technologique avancé, l’exemple emblématique étant celui de l’armure d’Iron Man. Même les Mutants puisaient leurs pouvoirs dans des fondements pseudo-scientifiques. Cette prédominance était un reflet de l’époque, qui plaçait encore de grands espoirs dans le progrès technique. L’univers Marvel avait pris son essor dans la décennie de la conquête spatiale qui elle-même avait été encouragée en tant qu’alternative à un conflit direct pouvant impliquer des armes atomiques. L’informatique commençait timidement à se faire connaître du grand public. La science semblait alors promettre un futur riche d’immenses possibilités…
Depuis, il y a eu Tchernobyl (et aucun surhomme ukrainien créé suite à cette catastrophe nucléaire), les réseaux sociaux, capables d’exacerber la visibilité de la connerie humaine, et l’augmentation constante de l’émission des gaz à effets de serre entraînant un dérèglement climatique irréversible à l’échelle d’une vie humaine (et même de plusieurs générations), menant au constat accablant que la science (avec ou sans conscience, n’en déplaise à Rabelais) ne saurait sauver à elle seule l’humanité. Ceci dit, la montée en puissance des fondamentalismes religieux et les régressions créationnistes ou platistes n’augurent rien de bon non plus. Une chose est sûre : trouver un gant de l’infini pour rebooter tout ça risque d’être assez coton…
Mais, déjà, dans les pages du OHOTMU, il arrivait bien sûr fréquemment que les limites de la science connue soient allègrement franchies : la première édition (1983) expliquait que la rafale optique de Cyclope était consécutive à l’ouverture d’un portail vers une autre dimension dont la matière provoquait une décharge d’énergie lorsqu’elle rentrait en contact avec notre dimension ! Si vous trouvez cela trop tarabiscoté, sachez que le rédac de Marvel pensait de même et dans la révision suivante du Handbook (1986), Cyclope absorbait diverses énergies pour les restituer à travers sa rafale.
En outre, la démarche scientifique avec son lot de barèmes et d’échelles de mesure pouvait être dissonante avec les prouesses hors-normes qu’accomplissaient régulièrement nos héros. Selon l’OHOTMU, Hulk pouvait soulever jusqu’à 100 tonnes. Or, dans les pages des comics, il était capable de bien plus ! Comme sur la cover d’un numéro de SECRET WARS où il retenait à lui seul un énorme pan de montagne !
Malgré ces incohérences, les fiches du Handbook apportaient comme un supplément d’âme au Marvel Universe. Elles renforçaient l’illusion d’un monde partagé, avec son histoire et ses propres règles. Si le siècle des Lumières s’était en partie éclairé grâce à l’Encyclopédie supervisée par Diderot, le OHOTMU de Gruenwald mettait le projecteur sur les stars de Marvel mais aussi les personnages plus obscurs, ainsi que sur les équipes, les lieux fréquentés et les véhicules utilisés par tout ce petit monde. Les plans du Baxter Building, QG des Fantastic Four ou celui du manoir des Avengers nous étaient dévoilés, tout comme ceux des bureaux du journal Daily Bugle ou encore du Brownstone où logeait Matt Murdock (c’était avant que le Kingpin ne le fasse sauter dans BORN AGAIN). Dans ces pages, on trouvait aussi les schémas des Quinjets des Avengers, ceux des lance-toiles de Spider-Man et même une planche anatomique du squelette d’adamantium du canadien griffu !
Avant que le cinoche ne phagocyte tout et que le réalisme ne passe par des costumes de kevlar aux moulures détaillées, le OHOTMU proposait une autre voie pour rendre les super-héros plus « réels ». Il enrichissait la texture du Marvel Universe en en détaillant certains aspects, que ce soit par la cartographie de ses lieux remarquables (la Latvérie du Docteur Doom, ou Olympia, Cité des Eternels…) ou le recensement des races extra-terrestres qu’on pouvait y croiser. Il ne s’agissait pas tellement de fournir des explications vraisemblables sur ces êtres et leurs pouvoirs extraordinaires mais plutôt de donner de l’épaisseur à cet univers, pour planter le décor d’une grande fresque à l’intérieur de laquelle super-héros et super-vilains évoluaient, jouant parfois à saute-moutons entre les séries pour cross-overiser de temps à autres.
Hélas, l’univers partagé allait progressivement devenir un carcan trop contraignant, au fil des années et des cycles narratifs sur les séries phares de Marvel. Et quand la continuité devint un énorme boulet au bout d’une chaîne pleine de nœuds, les auteurs se firent adeptes des univers alternatifs mais aussi de la rétro-continuité. : « Hé oui, on vous avait raconté que Super-Bob était un mutant, mais en fait non, il a mangé un ravioli radioactif quand il avait huit ans, quand il était encore un petit Robert. » Bon, dans cet exemple fictif, ce n’est pas trop grave… Mais si Super-Bob est mort en sauvant toute son équipe et le monde et qu’à l’occasion de résurrection on apprend que c’était qu’un tordu qui arrachait la tête des ours en peluche et ben c’est un peu plus dérangeant (surtout, ne vous mettez pas en tête de trouver la fiche de Super-Bob, c’est un perso inventé pour l’exemple, hein !).
De révisions en éditions reliées ou Deluxe, le OHOTMU a connu plusieurs itérations, avec une inflation de pages due à l’apparition continuelle de nouveaux personnages et à l’accumulation de péripéties dans l’existence des persos plus anciens. L’ordre alphabétique fut parfois délaissé au profit de regroupement thématiques autour des personnages et équipes phares (les FF, les Avengers, les X-Men, Spidey, Hulk, DD…). Le Handbook eut également des enfants bâtards, lorsque Marvel saisissait le prétexte d’un event pour publier un numéro spécial passant en revue les protagonistes du crossover du moment.
Ainsi, en épilogue à X-ECUTIONER’S SONG, il y eut le STRYFE’S STRIKE FILE (1993). Et rebelote pour AGE OF APOCALYPSE, à l’occasion duquel Marvel nous gratifia d’un AOA : THE CHOSEN (1995). A la différence du Handbook, les biographies y étaient réduites pour laisser place aux illustrations.
Il y a quelques années, j’ai succombé à la nostalgie et fait l’acquisition de l’édition 2008-2010 du OHOTMU, en 14 volumes Hardcover de 240 pages (soit environ 7 fois plus de pages que la première édition !) J’ai picoré à l’intérieur pour me remettre à niveau sur certains personnages dont je n’avais pas suivi assidument les aventures. Les fiches s’étaient enrichies d’une grille étalonnant les capacités sur une échelle de 1 à 6 : Force, Intelligence, Vitesse, Endurance, Projection d’énergie et Aptitude au combat. En revanche, les illustrations des fiches étaient extraites des comics et non réalisées spécialement pour cette occasion, contrairement à la première édition.
Marvel n’ayant pas vraiment levé le pied sur les events cataclysmiques depuis 2010, il faudrait sans doute encore rajouter 20 à 30% de pages pour réactualiser le Handbook pour une édition 2021… Mais c’est le cadet de mes soucis puisqu’au fil des ans et des ré-écritures commises par tel ou tel auteur à l’inspiration discutable, j’ai fini par me désintéresser du devenir des héros de la Terre-616.
Ainsi, bien que le OHOTMU ait encore des héritiers à ce jour (et une descendance prolifique sur Internet), il m’est difficile de retrouver le plaisir de lecture que me procurait la consultation des fiches dans SSO. Si les Encyclopédies « papier » pour les connaissances générales ont à présent disparu, il y a encore des ouvrages consacrés aux Super-Héros qui sont publiés. Toutefois, je n’ai jamais retrouvé le parfum si particulier du OHOTMU, que ce soit dans ces dicos contemporains ou sur des sources en ligne. Un article de Wiki contient essentiellement des informations quand une page du Handbook contenait un fragment d’étoffe du rêve marvélien…
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La BO du jour :
Des personnages classés dans des fiches pour ne pas oublier l’histoire derrière leurs noms, contrairement au chanteur de Beautiful South…
Jolie cette dernière phrase ! Et très juste. Je ne connaissais pas cette « Bible » mais je suis sûr que j’aurais adoré durant mes jeunes année, quand la magie irriguait le monde.
Et Super-Bob ? Aucun rapport avec des personnages réels ou ayant existé, j’espère… 😉
Je ferai valoir mes droits d’auteur si un jour un super-héros gagne ses pouvoirs grâce à un ravioli radioactif !
« Toutefois, je n’ai jamais retrouvé le parfum si particulier du OHOTMU, que ce soit dans ces dicos contemporains ou sur des sources en ligne. »
Ou est passée ce parfum qui était si divin ? Nostalgie, par Adrian Veidt.
Merci pour ce bel article, JP, ça fait du bien par où ça passe.
Ah super article que voilà. J’aimais tellement lire la fiche des personnages. Ça me donnait l’impression de rentrer dans leur vie secrète. Je me souviens avoir lu la fiche de Mockingbird ( la femme de Hawkeye), et lire 2 jours plus tard dans un autre magazine qu’elle avait été tuée lors d’une mission provoquant le départ de son mari des Avengers. Un vrai choc sur l’instant.
Super-Bob était en fait un agent double qui s’est révélé être une partie de l’esprit de la version maléfiques du Professeur Mahler issue d’une dimension parallèle. En prenant conscience de la situation, Super-Bob se sacrifie pour enfermer Evil-Mahler dans une dimension de poche.
Il est vrai que ces livres étaient une invitation à imaginer encore plus ce qui n’était pas raconté, à la manière des suppléments de jeu de rôle.
Sinon synchronicité? Cet article paraît au moment où la version Deluxe du OHMOOHTHUHOUH est publiée
Oh, je n’avais pas vu l’info sur l’Omnibus qui sortait… Argh… tentation…
Quel talent JP. Tu as réussi à me passionner tout du long pour ces guignols en slip fluo ridicule dont je n’ai plus rien à f…
C’est très bien tourné. En fait un adulte qui aime les super-héros c’est forcément un enfant qui essaie de ressortir de ce corps devenu trop grand. Et forcément c’était mieux avant…
J’adorerais remettre la main sur les originaux ou un tp avec les originaux, les dessins les plans, les explication à la mord moi le nœud ( je me souviens de l’explication pour les rafales de Cyclope).
je me souviens donc avoir rédigé plein de fiches calquées dessus pour mes personnages, ça me servait de bible pour ne pas me gourer et c’était d’ailleurs passionnant d’imaginer des dates de naissance, des tailles différentes et surtout des lieux de naissance…
les versions modernes ont comme tu le dis perdu tout leur charme.
Bravo JP et merci.
Nos vieux Strange Special Origins sont toujours chez nos parents. J’aimais beaucoup ces fiches, sauf qu’on avait beaucoup de méchants dont je n’avais rien à faire. Annihilation par exemple. Ta remarque sur l’attente pour arriver jusqu’à Wolverine m’a d’ailleurs fait rire ^^
J’aimais beaucoup les détails sur les mensurations, identités civiles etc, j’avais l’impression que ça les rendait encore plus vivants, d’entrer dans leurs secrets, c’était super !
Je me passionnais beaucoup moins pour les détails sur les vaisseaux et les plans…
Et c’est vrai que les sources des pouvoirs étaient vraiment drôles à lire avec le recul ! J’imagine que Super-Bob n’aurait pas dépareillé avec les autres super-héros !
Le plan d’Attilan me fait penser aux plans qu’a dessinés Hickman pour Krakoa. Je ne peux pas m’empêcher d’y voir un hommage.
Merci pour ce petit plaisir nostalgique et drôle.
j’aimais bien Spécial Origines aussi pour ça, pour tous ces personnages un peu mystérieux que je ne connaissais pas.
je me suis pris la réédition en hardcover du premier Handbook, et je dois avouer qu’elle m’est bien utile pour un projet en cours. j’en parcours les pages avec cette petite pointe de nostalgie. (et oui, c’est bien plus agréable que le wiki dont j’ai aussi besoin pour ce taf).
Un superbe texte qui passe tour à tour du personnel à l’universel, tout du moins le collectif où chaque geek peut se reconnaître dans son expérience individuelle.
Car ces encyclopegeeks sont les fondamentaux de la culture geek : tenter de rationaliser, d’expliquer, dévoiler les coulisses de l’univers Marvel.
Je me suis souvent demandé par exemple si les dessinateurs des Xmen consultaient les plans de l’hôtel Xavier avant d »y dessiner des scènes.
Sur les notations de 1 à 6, j’en devenais dingue à chaque fois : des persos super intelligents comme Scott Summers ou CHarles Xavier avait une intelligence à 2. Plus tard, les fans ont eu droit à leurs propres statistiques et bien entendu elles étaient fondamentalement plus à l’avantage des personnages.
Je me rappelle t’en avoir fait la remarque à Lyon et que tu m’avais répondu « eh, forcément il faut bien modérer la puissance des terriens par rapport aux personnages cosmiques »
Je crois que c’est là que j’ai compris comment fonctionnaient les griffes de Wolvie pour rentrer dans l’avant bras. Ce qui est amusant dans les scans que tu proposes, c’est que le plan en coupe (sic) de Wolverine ne dévoile pas grand chose. Ni celui de Fatalis d’ailleurs.
Je ne connaissais pas cette histoire de portail pour Cyclope. Je sais pas où les mecs ont été cherchés ça. C’est rigolo, c’est finalement le même truc qui a été retenu un moment pour le facteur guérison de Logan.
De ce que j’en avais compris l’organisme de Scott canalise l’énergie solaire comme celui de Alex ou Bishop. Sa nature mutante lui permet de ne pas perdre la vue à chaque rafale.
Un excellent article qui explique la suprême différence entre la construction solitaire et imaginaire des enfants d’alors et ceux en réseaux d’aujourd’hui. Bravo JP
La BO du jour : je ne connaissais pas. C’est très gentil, on dirait du Wet Wet Wet. Je suis surpris que Patrick 6 appécie…
Excellent article. Tu alignes tellement de vérités et de réflexions que j’en ai le tournis. Je n’ai aucun de ces tomes mais en ayant rouvert mes DD de Miller en VO, j’ai lu ces pages qui y sont présentes : celles de DD, Elektra, le Punihser. Cela ne m’intéresse pas trop. Je crois que contrairement à toi, je trouvais ces explications rationnelles et cette liste d’objets assez inutile et surtout totalement irréaliste. Mais bon, je ne suis pas la bonne cible, je ne suis pas un vrai accro aux supers.
En tout cas cet article manquait ici et je ne savais pas que cela avait donné lieu à plusieurs éditions. Ahlala Marvel et la thune…
La BO : j’adore. Je crois bien n’avoir écouté aucun de leurs albums, mais j’avais une K7 des Housemartins avec quelques titres de The Beautiful South (puisque ce groupe a été formé par des membre de The Housemartins), dont celui-ci. Je l’ai énormément écoutée. Je vous conseille de regarder le clip, vraiment drôle.
@tous : merci pour vos retours bienveillants, ça fait toujours plaisir d’obtenir un si bel accueil pour un article.
Prompt à l’autocritique, je trouvais que je n’avais pas forcément couvert le sujet correctement. En fait, au tout départ, je pensais appliquer une approche très descriptive, technique, avec plus de références aux diverses éditions, leurs dates de parution, leur pagination, leurs spécificités…
Et puis, je me suis aperçu que, ce n’était pas ainsi que j’avais découvert le OHOTMU et que même si je compilais ces infos, l’article serait impersonnel.
Du coup, j’ai plutôt essayé de retranscrire mes impressions de l’époque, en allant davantage vers la nostalgie, qui reste un de mes terrains de jeux habituels…
J’aurais voulu mettre plus de fiches, et également montrer la classique pose de Keith Pollard, avec les personnages face/profil/dos…
Mais si j’ai pu vous proposer une lecture agréable, même à Tornado l’allergique au Old-School, alors ma mission aura été remplie !
Et puis le titre de l’article est bien trouvé (comme d’ab)
C’est le premier titre que j’avais en tête, et tu l’as gardé malgré son potentiel côté « humour-pouvant-être-mal-compris »
En rédigeant l’article, j’avais trouvé un truc plus consensuel « Tout l’univers », en référence aux Encyclopédies qui étaient vendues sous ce noms dans les années 80… Mais c’est vrai que j’utilisais déjà la référence dans la légende de la cover…
Sympa.
Je n’ai jamais trop eu de Strange « special origins » dans le lot que j’ai eu de mon cousin. Du coup je ne connais pas trop.
Par contre ça fonctionne la nostalgie en prenant tout ça en VO ? Souvent j’ai le sentiment (pour moi du moins) que la nostalgie va fonctionner que si j’ai les versions exactes que celles que j’ai connues (donc en général en français)
Pour les dessins old school (qui étaient jolis) ça peut être sympa à collectionner.
Après je doute d’être capable de tout lire si je les avais entre les mains.
Je connais très peu ces fiches.
Je n’ai jamais vraiment collectionné les Sranges Spécial Origines (je n’en possède que quelques numéros) et encore moins les revues SEMIC.
J’ai surtout collectionné les STRANGES, SPÉCIAL STRANGES, TITANS et NOVA jusqu’au milieu des années 80. Ma collection de ces 4 magazines doit être à peu près complète jusqu’à cette date.
Enfant je n’avais pas assez d’argent de poche pour tout acheter. À mon grand regret je devais faire l’impasse sur certaines revues.
La BO : Un bon titre POP qui se laisse écouter avec plaisir.
The Official Handbook Of The Marvel Universe (OHOTMU) : j’ai dû en lire la moitié en VO. Je n’ai pas dû lire la fiche sur Cyclops car je ne me souviens pas de cette explication de ses pouvoirs. Après toutes ces années, l’explication qui m’est restée en tête est celle de la masse additionnelle de Hulk, pour expliquer comment le chétif Banner peut gagner des centaines de kilogrammes de muscles de manière quai instantanée.
La science semblait alors promettre un futur riche d’immenses possibilités… Belle remarque. Un autre effet était de proposer dans la première édition une théorie unificatrice scientifique sauce Marvel, à la fois des lois scientifiques liens les différents superpouvoirs, à la fois rester sur l’idée que la science peut tout expliquer.
Je n’ai pas lu la version avec une grille étalonnant les capacités sur une échelle de 1 à 6 : comme tu le soulignes, ce genre de quantification est vouée au ridicule, le premier scénariste venu contredisant allégrement quelque quantification que ce soit en fonction de ses besoins pour l’intrigue.
Un article de Wiki contient essentiellement des informations quand une page du Handbook contenait un fragment d’étoffe du rêve marvélien… 100% d’accord, ces fiches n’avaient pas la sécheresse d’un article purement encyclopédique, certainement du fait de l’implication de Mark Gruenwlad, réel amoureux des superhéros, et pas simple rédacteur mercenaire.
Ah voilà une belle madeleine ou plutôt fiche de Proust ! Je me souviens que dans les premiers Strange spécial origines les fiches tenaient sur un quart de page sur papier glacé et découplables (des fiches quoi). Je n’ai aucun souvenir du texte des fiches, mais vu le format je pense qu’il devait être largement tronqué. Je ne sais pas à quel moment ils sont passés en pleine page… (je dois avouer que j’ai balancé tous mes SSO !) De mon côté, contrairement à toi je n’étais pas du tout sensible aux explications pseudo scientifique ! Par contre je regrettais souvent qu’ils n’indiquent pas les numéros des épisodes marquants…
Et autrement Robert après avoir été mordu par un micro radioactif s’est transformé en chanteur de Cure ! (Breaking news)
Pour finir j’adore la BO ! Je pense que ce n’est pas un choix de Bruce donc bravo JP !
Oui, Patrick, tu as vu juste pour la BO. Je crois que Bruce trouve ça gentiment pop, sans plus.
Pour moi, c’était un morceau marquant de ma jeunesse sans que j’en connaisse le nom avant le boom d’internet dans les années 2000.
Je l’ai choisie pour le grand effet nostalgique qu’elle produit sur moi (alors qu’elle est plutôt satirique au niveau des paroles)
@Bruce : Hulk importe sa masse musculaire depuis une autre dimension… (faudrait développer le commerce inter-dimensionnel, je vous dis…)