Elektra Volume 2 : Décheance par Greg Rucka et Chuck Austen
Editeur VO : Marvel
Editeur VF : Panini
Première publication le 10 avril 2014. Mise à jour le 15 février 2015.
Alors que le lecteur était en droit de penser avoir touché le fond avec le calamiteux premier arc de Bendis, Greg Rucka pour ce second volume des aventures d’Elektra, parvient à un sacré tour de force : faire encore pire !
Et dans un éclair de lucidité tragique ( logique cette notion de tragédie grecque pour une héroïne qui en a la nationalité ), l’éditeur a appelé cette histoire : déchéance !
Saluons d’ailleurs la rigueur légendaire de Panini qui multiplie les fautes de conjugaisons et confond dans les crédits le scénariste avec le créateur des couvertures…
Mais ne sautons pas les étapes. L’objectif de cette série parue au début des années 2000 était de montrer Elektra dans une version réaliste : sans Daredevil, ni super-vilains. Le lecteur suit donc le quotidien de cette tueuse à gage qui, de par son métier, côtoie des clients glauques avides de vengeance et des victimes implorant sa pitié.
Voilà donc qu’Elektra retourne en Grèce pour aider un femme, Ione Katamides, à retrouver 4 hommes l’ayant violée 10 ans auparavant. Elektra retrouve les affreux sans transpirer et va assister aux séances de torture des méchants violeurs par une victime ayant perdu la raison. Bon…Comment dire…Est il besoin à chaque fois qu’une femme souffre dans un Comics de mettre en scène un viol? Nos pauvres amies ne sont elles pas capables d’être représentées autrement dans la souffrance que sexuellement ? Et surtout dans un truc aussi idiot, creux voire complaisant !
Car si Rucka condamne sans ambage le viol, il est incapable de s’affranchir des stéréotypes machistes l’accompagnant: Katamides est présentée comme une psychopathe lunatique qui frémit d’hormones à l’approche d’un mâle sur son île… Une île d’ailleurs où on se sait pas très bien ce qu’elle y fiche. Elle y vit avec deux esclaves ? Salariées ? Amantes ? Et qu’est ce qu’elle a fait pendant dix ans à ruminer seule dans un palais vide ? Peut on vraiment croire à la vraisemblance de ce personnage ?
Féministe à temps partiel, Rucka n’oublie pas de flatter la testostérone de son lecteur : les hommes sont torturés aux pieds de femmes les humiliant, ligotés avec des pommes dans la bouche et des allusions au bondage et au SM. Elektra est finalement très en retrait, sans aucun trait de caractère. C’est embêtant quand même vu que c’est sa série…Sur la couverture , elle est bien sûr représentée avec une arme, des chaines à la main et un regard dominateur vers son lecteur en position de soumission.
Si tout cela était bien écrit, avec humour et distanciation ou avec un message sous jacent fort, pourquoi ne pas résister au spectacle érotique de femmes puissantes? Mais c’est tellement mauvais, idiot, sans aucune capacité de déclencher l’empathie du lecteur ni pour la victime, ni pour Elektra que Rucka réussit à faire passer Bendis pour un génie.
C’est également la dernière fois qu’Austen se prend pour Alex Maleev. Pour un récit semi érotique, jamais des femmes n’auront été dessinées de manière si peu sexy. Des visages féminins sans aucune grâce, sans aucune nuance de visage, il fallait le faire. Ajoutons à cela un personnage masculin transparent, une intrigue policière soporifique, des scènes d’actions à la ramasse, des décors pathétiques et vous obtiendrez de manière surprenante l’un des plus mauvais Comic Book de tous les temps…
Panini publie également un annual dessiné par Greg Horn façon roman photo. Personnage au langage corporel crispé, vulgarité des expressions et un Rucka qui se demande encore pourquoi il a transformé notre héroïne en version féminine de l’agent 47 .
Utilisant sans vergogne le drame des femmes violées pour raconter une histoire débile, Rucka franchit les abysses du nanar. Ce pauvre Frank Miller doit en pleurer de rage en voyant ce que Marvel impose à sa héroïne. Car là, pour le coup, c’est du viol…
* Scan fourni par JP Nguyen.
Ca ma l’air aussi pourri que le premier volume. Voyeuriste et écoeurant.
De sacrés noms se sont plantés sur le personnage.. Le 1er Volume était quand même par Milligan (et a peu d’interet) et là on a Rucka …
Il me semble que la fin de la série est meilleure malgré un coté redemption un peu too much pour un tel personnage.
mais bon… je n irai pas jusqu a conseiller non plus.
Bendis.. Il faut tenter des séries comme Alias, Sam et Twitch, Torso où l’intrigue est moins importante que les personnages et que l’ambiance.
Là il est bon…
J’aurais tendance à mettre aussi Daredevil qui est sympa voire Xmen où la parlotte a toujours été plus importante que ce que font les personnages.
Mais en effet, Elektra … c etait pas top (meilleur que la série de Milligan et de Chichester à mon avis.. c’est dire.. Pourtant j aime bien Milligan souvent.)
J’ai les Whiteout, j’ai trouvé ça très sympa. Enfin faudrait que je les relise. A priori, Queen & Country est très bien, tout comme Gotham Central.
Oui Ce Rucka semble avoir signé des oeuvres majeurses. Si quelqu’un veut se dévouer pour les commenter.
Oui Queen and Country est une des meilleures séries d’espionnage et la plus réaliste.
Par contre, chaque arc est dessiné par un nouveau dessinateur, avec des styles pouvant être opposés (cartoony, realiste).
Je la recommande vivement.
Whiteout est sympa mais il y a aussi, en effet, Gotham Central, Question, Batwoman qui sont trés bons. Lors de la mini série 52, il anime (je pense), la partie dédié à Renée Montoya. Ces Wonder Woman ont été bien reçus aussi.
En général, ces séries ont des personnages féminins forts mais crédible.
Aprés c est vrai que cette série Elektra… Je serais moins dur que vous mais en tout cas elle s oublie facilement.
Il a souvent bossé avec Brubaker (sur Gotham Central ou Daredevil) et ce dernier indiquait que Rucka lui fournit toujours des informations sur la réalité des services de police et d’espionnage.
C’est la periode NuMarvel où on oublie la mythologie, l’histoire des séries pour faire du « réalisme » (mais pas trop puisque sur la série Marvel Knights Captain America, le moindre discours un tant soit peu politique vaudra au scénaristes successifs de se faire débarquer ou censurer)..
La continuité est surement parfois trop lourde mais la mythologie d’une série ne peut pas être écartée ou elle se perd.
Le dessin de Miller est plus ancien et fait surement référence à al résurrection du personnage par Chichester et McDaniel (je n ai aucun souvenir de l intrigue de la mini de cette periode publié en VF en Top BD qui m avait semblé.. faire n’importe quoi)
Rucka sur Elektra, j’avais écrit ça:
http://mac3.retrootaku.com/viewtopic.php?f=55&t=217
je reste assez goguenard de voir le grand donneur de leçon, beaucoup moins bégueule avec Greg Horn qu’avec Frank Cho plus tard…pour moins que ça…
@Eddy : tu peux nous copier-coller ton texte ici stp ? Je n’arrive pas à ouvrir ta PJ.
ok c’est avec beaucoup d’humilité que je mets ça à la portée de chroniqueurs autre ment plus aguerris:
ELEKTRA : INTROSPECT
GREG RUCKA
JOE BENNET & CARLO PAGULAYAN
SPOILER: Y’A PRESCRIPTION!
C’est toujours en rangeant ma collection que je tombai sur ma petite collection de 100% Marvel Elektra. Et soudainement une ironie m’a sauté à la gueule comme un « facehugger ». sur un scénario de Greg Rucka habitué aux femmes fortes, féministe la main sur le cœur, les couvertures étaient signées à l’époque par Greg Horn célèbre depuis pour ses illustrations olé olé
C’est donc un brin rigolard que je me relançais dans la lecture de son run, un run somme toute excellent.
Son premier arc avait confronté Elektra à ses origines grecques en la faisant travailler pour une sorte d’Erinye se vengeant de ses anciens tortionnaires. D’entrée de jeu, l’auteur annonce la couleur, la femme victime de l’homme : c’est fini !
Puis vient l’arc qui m’intéresse aujourd’hui, INTROSPECT. Elektra possède pour ses contrats tout un réseau d’intermédiaires aussi sophistiqué qu’opaque afin de rester la plus discrète et intraçable possible. Or un jour, la machine se grippe et voilà notre tueuse au chômage, longtemps…trop longtemps. En tout cas assez longtemps pour que notre héroïne réalise que tuer est pour elle une horrible addiction. L’en priver, c’est la détruire. Et c’est justement ce que l’on veut peut être parvenir à faire.
Rucka va oser déconstruire le personnage de Miller et il va y aller avec une cruauté assez inédite dans un comics « big two ». D’abord psychologiquement, sevrer ainsi Elektra brutalement, va déstabiliser un personnage que l’on a toujours relativement imperturbable, limite extérieur à ses propres histoires. Puis un délabrement physique va vraiment la dégommer de son piédestal, désormais décrite comme une vulgaire junkie, on aura rarement vu un personnage Marvel féminin aussi lamentable. Attention Greg Rucka ne fait pas ça gratuitement, il arrête simplement l’emphase que l’on pourrait avoir avec un personnage qui n’est jamais qu’un tueur sanguinaire et sans pitié. Pas un héros ni même quelqu’un d’enviable.
Bien entendu, la machination autour de cela se révèle, et là les événements vont prendre une tournure encore plus bizarre. Malgré l’état catastrophique la tueuse grecque, Rucka lui fait exhaler une sorte de magnétisme animal à tel point que pas un homme ne reste vraiment de marbre face à elle. Sa présence est venimeuse et hypnotique. Une ancienne victime la tient alors à sa merci pour la torturer mentalement, pourtant une sorte de jeu malsain d’attirance morbide et de dominant/dominé se met lentement en place afin que l’on ne sache plus vraiment qui est la victime et qui possède l’ascendant. Finalement relâchée dans le désert, l’effet Elektra opère encore et au fur et à mesure qu’elle se débarrasse d’un commando complètement pervers, elle semble récupérer ses forces, son aura et son caractère fascinant. L’histoire se conclue de manière tordue. L’ancienne captive devient consentante comme finalement soumise comme peut l’être un fauve temporairement. De l’autre côté, le tortionnaire totalement fasciné par sa victime se met à la protéger dans un jeu dont les ressorts psychologiques défient justement toute interprétation rationnelle ou bien-pensante.
Deux êtres fracassés se sont donc trouvés dans une étrange relation faite de torture mentale, de domination, de contraintes chargées en connotations sexuelles à côté desquelles les frasques d’un Christian Grey font sourire.
On se prend même à espérer que ces deux-là finissent pas trouver une porte de sortie apaisée à leurs tourments… mais rien ne demeure jamais et le reste est une autre histoire.
Ce qui frappe à la lecture, c’est que loin d’instrumentaliser le corps de la femme ou de vouloir rabaisser son héroïne, Rucka lui fait pourtant vivre l’un des épisodes les plus pénible de son existence empli de violence graphique et suggérée, la salissant au sens propre du terme, pour mieux la reconstruire ?
On aurait tôt fait d’interpréter ce genre d’histoire aujourd’hui, mais le talent de Rucka nous aiguille bien entre ambiguïté psychologique et la côté sans concession du propos.
Il y a un petit peu du film La jeune fille et la mort (toute proportion gardée) dans ce comics, et c’est glaçant.
Mais, mais, mais ça m’a l’air bien tout ça ! Tu m’as donné envie de lire du Rucka !
Mais alors t’es en train de dire que c’est bien Elektra par Rucka ? Tu parles ici de Introspect. Tu penses quoi des épisodes démolis par Bruce ici ?
J’avoue personnelement que je n’ai jamais pu m’intéresser à ce personnage. Je ne sais pas ce que les gens peuvent trouver à cette ninja…grecque (WTF ?) tueuse à gages froide et pas du tout attachante.
D’ailleurs il lui troue quoi Matt ? Je n’ai pas du lire les épisodes requis pour piger tout ça.
Mais je me suis déniché pour 3€ dans un vide grenier le « Elektra edition 20 ans » de Panini qui reprend l’épisode de sa mort et Elektra lives again. Je vais voir ce que ça donne.
Ahem…je voulais dire « il lui trouVe quoi Matt ? »
J’essaie de désamorcer les blagues salaces que mon erreur pourrait déclencher…
pas fan de Rucka?
il a pourtant fait des trucs très bien…
Bon il a des tics qui consistent à mettre une femme balèze partout.
c’est du féminisme à la masculine (qu’on nous reproche dans certaines sphères d’ailleurs)
sur Punisher, c’est flagrant, il met la tête d’affiche en retrait et parle surtout d’une flic dont le mariage tourne à l’horreur et lui faire devenir la side-kick de Castle.
Je n’ai appris à apprécier Rucka que très récemment. J’ai bien aimé son Wonder Woman, son spider-man et The Veil que je commenterai à la rentrée. Lazarus m’a vite emmerdé par contre. Tout comme son Punisher. J’attends de lire sa grande oeuvre, mais il est sorti de ma blacklist.
The Veil j’ai entendu que la couverture était un gros spoil sur le personnage principal. La démone machin. C’est vrai ? C’est censé être une surprise ce qui est mis en avant sur la cover ?
Non, tu as raison, elle n’est pas attachante du tout, elle est froide à la limite du mutique.
le comics est rempli de trucs absurdes comme des ninja grecques en plein New-York et un Dieu Nordique flanque des coups de marteau à des gus déguisés en bêtes du zodiaque…
C’est ce coté délirant que j’aime bien. on a beau y chercher un sens profond et la pierre philosophale, on est quand même dans un univers aberrant.
Je crois qu’Elektra doit son succès à la virtuosité graphique sans précédant des chorégraphies de combat que Miller puisait à l’époque dans Lone Wolf and Cub.
les combats contre Kirigi, celui contre Matt où il se fait défoncer la jambe et celui où elle l’aide en douce contre la main en flinguant tous le monde ni vu ni connu sont juste des pages légendaires de BD qui ont forgé » la légende de cette fameuse « maturité du comics » soudainement ambitieux narrativement, inventifs, survitaminés.
Sa mort ça fait tartignole de le dire, mais elle marqué les esprit de par son originalité, sa cruauté et son découpage
Je suis d’accord que l’univers Marvel est un gros gloubi blouba de mythes, de dieux, de super slips pas franchement cohérent. Mais je préfère quand c’est assumé, soit avec une touche de second degré soit quand les auteurs choisissent de se focaliser sur certains aspects moins foufous sans aller jusqu’à cracher sur le reste.
C’est pour ça que je n’aime pas les auteurs qui me semblent blasés, qui ridiculisent les héros ou se foutent de ce qui a été fait avant eux par d’autres auteurs. Oui, la fameuse « maturité » s’accompagne hélas souvent d’un dénigrement malhonnête. On voit bien avec des Brubaker, Aaron, Loeb qu’il est possible de raconter de bonnes histoires dans cet univers sans s’en moquer.
Mais bref…euh…au final tu ne m’as pas dit si tu trouvais les épisodes chroniqués dans cet article bons ou mauvais.
Parce que ton commentaire sur Introspect fait envie…mais Panini a choisi de publier cet arc à cheval sur les tomes 2 et 3. Et le tome 2….c’est celui-ci…que Bruce démolit. Alors ça fait pas trop envie. Tu as un avis différent ?^^
L’arc sur les nanas qui se vengent n’est pas terrible-terrible.
De mémoire, ça faisait énormément cliché sur les mecs sont des salauds esclaves de leurs pulsion qui doivent redouter la vengeance le « l’Anima-femina »…
Elektra y est assez étrangère et peu impliquée. Chuck Austen dessin deux épisodes sur trois et c’est franchement heu..rigide, le troisième tranche à mort graphiquement. Clairement les éditeurs n’avaient aucune ambition artistique pour cette série.
MAIS Rucka sait écrire et ça reste dans le ton de ce qu’on attends quand on ouvre une BD ELEKTRA. c’est une mise en jambe avant de se lancer dans ce qu’il voudra vraiment exprimer par la suite.
Il n’y a que l’arc INTROSPECT qui est captivant du reste. la suite retombe dans une volonté de réhabiliter un personnage qui ne peut pas l’être…C’est mieux que Miligan qui en avait fait une prof de danse, mais c’est pas si éloigné, elle passe par des stades pour accéder à une forme supérieure de quiétude tout étant constamment rattrapée par son karma de merde…^^
Dans Daredevil, Miller n’était pas dans le dénigrement mais plus dans la pose d’une nouvelle pierre à l’édifice. il était encore dans les bâtisseurs, nous sommes aujourd’hui dans les pilleurs de tombes qui en plus se foutent de ce qu’ils écrivent et de ceux qui les lisent. D’ailleurs personnellement, je place Aaron parmi ceux là…
Brubaker parvient à faire le grand écart entre respect, ambition et modernité. Dommage qu’il ait jeté son dévolu sur Captain America que je n’apprécie pas trop…:(
Pourquoi tu places Aaron là dedans ? Disons plutôt…tu vises quelles séries de lui ? Parce que perso j’aime bien son Ghost Rider, les Wolverine & the x-men (du moins…les 2/3 car il y a aussi du franchement pas terrible), l’arc « get mystique » de Wolverine, et le début du run sur Thor (je n’ai lu que « le massacreur de Dieux).
Pas lu ses Doc Strange, Punisher, Hulk ni ses events (original sin, tout ça)
Pour Brubaker, je partage ce regret. J’ai lu son run sur Cap…qui est bon. Mais qui ne m’a pas rendu le personnage plus intéressant. Du coup revendu. Mais c’était pas mauvais, je le reconnais. J’ai préféré son Iron Fist.
Et son boulot hors Marvel notamment Scalped c’est du très bon.
Mais je ne suis pas forcément un fervent défenseur du monsieur. Je n’ai pas du tout aimé son Thanos Rising, sa mini série Spider-man/Wolverine. Cela dit je suis curieux de savoir quelles séries t’ont donné cette impression sur lui. Les plus récentes post secret wars ?
Alors toute proportions gardées parce que je ne suis pas un spécialiste de l’auteur…
tout ce que j’ai lu de lui
un peu de Wolverine and the X-Men
Get Mystique
la Nouvelle Thor
Docteur Strange, Thors…
il aune vision légère de l’univers Marvel qui donne l’impression de lire du Deadpool en permanence. J’ai l’impression que rien n’est sérieux, pas même un perso qui perd un bras.
dans THOR, je trouve sa vision néo féministe hyper caricatural où tous les deux autrefois emplis d’une grandiloquence surannées deviennent de gros cons sexistes à chaque réplique.
Docteur Strange est assez rigolard aussi et semble entretenir le côté « queutard » du gars tout en faisant du bestiaire du Doc une vaste blague ironique à base de pieuvres qui vivent dans le frigo.
Get mystique est le truc le plus WTF que j’ai lu sur Wolverine…La guerre du Mexique…et pourquoi pas Alésia… et puis Wolverine qui bute un gosse et qui s’en fout…
J’a apprécié Shism du bonhomme (même si les remarques sur le Moyen-Orient…)
J’ai pas lu ses trucs perso…je devrais y jeter un œil parce que un auteur n’est pas le reflets de ses trucs Marvel/DC…
« et puis Wolverine qui bute un gosse et qui s’en fout… »
Dans Get Mystique ? Je n’en ai pas le souvenir…
https://static.comicvine.com/uploads/original/1/10390/368432-52511-get-mystique.jpg
Ou alors tu fait peut-être référence à cette scène d’intro, lorsque Mystique a pris l’apparence de Wolvie (griffes incluses) et à tué un des locaux, pour mieux piéger Logan une fois que celui-ci arrive sur place.
Les séries mainstream d’Aaron ne manquent pas certes d’idées barrées (Hulk, Watxm, astonishing Spidey & Wolvie), mais une bonne partie de ses travaux mettent l’accent sur un ton plus sérieux, axé sur la gravité dramaturgique (Scalped, les arcs les plus sombres de Wolverine comme celui avec la Main droite rouge, Punisher Max, certains arcs de God of Thunder, Thanos Rising, Black Panther, Godammned).
Si ce qui te gêne chez lui tient à l’humour dont il fait preuve sur ses séries mainstream, alors il vaut mieux effectivement privilégier ses séries publiées chez Vertigo et Image.
Plus que l’humour, c’est cette fameuse ironie qui prend de haut les personnages que j’ai perçu sur Thor surtout…
Dans Get mystique il y a quand même une scène bizarre où poursuivant Mystique, il menace des villageois qu’il accuse de cacher la renégate promettant beaucoup de morts (ceux causés par mystique? mais c’est pas hyper clair) avec une phrase du genre Donnez moi ma proie.
au final, il la bute même pas (pas de spoil, tout le monde sait qu’elle est encore là). j’ai vraiment trouvé cet arc hyper-basique.
Par ailleurs je ne discute pas son talent, c’est juste que je ne suis pas client.
Autre chose me grattouille aussi. a chaque fois que je le vois mettre en scène le moyen orient, c’est quand même à la limite du racisme pu et simple.
Bon on a l’habitude vu les relations tendues entre les USA et les Pays arabes, mais pour moi les X-men, c’est une bd qui parle de tolérance et de sauter le pas sur le préjugé… je ne sais pas je n’ai sans doute pas lu les bons titres.^^
« il y a quand même une scène bizarre où poursuivant Mystique, il menace des villageois qu’il accuse de cacher la renégate promettant beaucoup de morts »
Justement, si j’ai bien compris la teneur de cette scène trompeuse (mais je fais peut-être erreur), dans cette introduction, il s’agit en réalité de Raven qui a pris l’apparence de Logan.
À ce moment-là de l’arc, la traque a déjà commencé. Pour gagner du temps, Mystique prend l’apparence d’un Wolvie obnubilé par la vengeance, tue un villageois, et lorsque Logan débarque sur les lieux et voie les traces de griffes sur le cadavre, il se rend compte qu’il a été piégé.
À première vue, cette intro in medias res n’est peut-être pas très claire au début, mais une fois qu’elle est remise dans son contexte et en perspective d’une scène ultérieure, cela devient plus limpide.
Dès ses débuts chez Marvel, Aaron a utilise cette narration fait des va et viens dans la temporalité qui est devenue une de ses marques de fabriques (dans Scalped notamment)
C’est comme ça aussi que j’ai compris Get Mystique. Raven piège Wolverine en se comportant comme un connard sous son apparence.
Pour ma part, le côté un peu grindhouse ironique délirant dans son Ghost Rider, c’est complètement génial. ça reste très violent avec des portraits de personnages ravagés, mais aussi des nonnes qui font du kung fu. C’est pas du Deadpool, c’est du grindhouse décomplexé teinté de Tarantino.
Après j’ai pas lu son Thor féminin ni son doc Strange.
Peut être que toute série n’est pas faite pour être prise au second degré. Je n’ai toujours pas tenté son Doc Strange parce que je reste indécis en effet sur cette approche que tu évoques.
Sinon Get Mystique c’est pas le scénar du siècle c’est vrai. Mais c’est un récit de chasse à l’homme (ou plutôt à la femme) que j’ai trouvé efficace. Avec un focus au moyen de flash back sur leur passé commun.
Et c’est là qu’on se rend compte que Logan s’est tapé la mère de Kurt, son futur meilleur pote (pas encore né à ce moment-là). Ça me fait marrer sur ce graphique le nombre de lignes qui convergent vers Logan.
https://theawesomer.com/photos/2009/07/070809_xmen_3.jpg
En effet.
Cela dit, tiens, c’est qui le premier à avoir décidé que Mystique serait très vieille ? Je me souviens déjà de la mini série Sabretooth ou elle est révélée avoir participé à la 2nd guerre et avoir eu un fils avec Victor Creed (Graydon).
Mais du temps de Claremont, et là je m’excuse si je fais mon amateur de continuité (je précise que je ne râle pas hein, je constate juste les changement), il y a dans le Uncanny X-men 170 une scène dans laquelle Mystique fait un rêve dans lequel elle est chassée comme une proie par Mastermind en 1783 et que la voix off la décrit comme une femme qui ne sera pas née avant 170 ans perdue dans une autre époque.
1783 + 170 = date de naissance en 1953. ça ne colle pas !^^
Ce fut modifié par les auteurs qui ont décidé de la rendre plus âgée, presque comme Wolverine.
Je ne m’en plains pas hein, je constate c’est tout. On va dire que la voix off c’était un stagiaire^^
Et sinon pour Aaron je pense qu’il a tenté des approches différentes, notamment avec Ghost Rider. Peut être qu’il s’accroche trop à cette approche ironique ou peut être qu’il a lancée une mode et que tout n’était pas censé devenir ainsi.
Je suis allé feuilleter mon exemplaire de Get Mystique.
La confusion peut venir de la narration. ça commence avec un WOlverine qui tue une femme en la reniflant et en disant qu’il s’est planté. Ensuite il menace les villageois. Puis on revient à Scott qui envoie Wolverine chercher Raven, à WOlverine qui débute sa traque, etc.
Et à un moment on revient à la scène du début. Wolverine arrive près du corps de la femme morte et on comprend que ce n’est pas lui qui l’a tuée (Mystique est d’ailleurs à peine à 100 mètres plus loin sous l’apparence du griffu, planquée derrière un mur). Et là les habitants lui tombent sur le râble en pensant que c’est lui l’assassin pendant que Raven se tire tranquille.
Effectivement je vois la scène en deux partie font suite alors que j’avais pris ça pour deux scènes différentes (parce que je ne pensais pas que Mystique pouvait également simuler le pouvoir de Oliverie jusqu’à avoir de vraies griffes.).
je me suis fait avoir mais je continue à pas trouver ça super clair en terme de narration ( même si ça doit être voulue)
Oh c’est pas forcément de vraies griffes. Pas en adamentium en tous cas. Et elles ne sortent surement pas de son squelette. Juste qu’elle fait comme le T-1000 en transformant un bout de son corps en truc pointu.
Mais oui ses pouvoirs sont assez inconsistants. De nos jours c’est n’importe quoi. Je préférais quand elle changeait juste d’apparence et ne pouvait pas modifier sa masse, juste son volume. Maintenant c’est limite Clayface (de chez Batman) la nana…
En mieux même vu que je crois qu’elle copie les pouvoirs de tout le monde à présent. Je ne sais pas si c’est Bendis qui a fait ça mais je crois que j’ai vu ça dans ses All new X-men (à éviter)…
Quelqu’un a lu la série Elektra de Haden Blackman et Mike del mundo ? (à part Bruce qui n’aime rien quand la force de la BD est dans le dessin^^)
C’est juste magnifique visuellement.
Mais je n’ai pas lu le truc. Juste feuilleté.
Je l’ai lue.
Oui, les planches sont très chouettes, originales, travaillées etc.
Le scénar démarre pas mal, même si classique, puis les ficelles se voient de plus en plus et ça se finit en gros nawak où on se sent un peu arnaqué car le schmilblick n’a vraiment pas avancé…
Et avant qu’on me rétorque que c’est la loi du genre, dans Elektra : Assassin, il y a bien une histoire avec début/milieu/fin et exploration du perso en prime. En moins prestigieux, Elektra : Root of Evil par Chichester et McDaniel, proposait aussi un récit avec une vraie progression.
Pour l’Elektra de Blackman/Del Mundo, l’apparition d’un perso super-puissant puis l’utilisation de Bullseye ne m’ont pas convaincu.
A nouveau, les illustrations sont terribles mais l’histoire racontée ne m’a pas embarqué. Ca manquait de vrais « f#ck yeah ! » moments.