Red Team 2 – Double tap, center mass par Garth Ennis & Craig Cernak
PRESENCE
VO : Dynamite
VF : ?
Ce tome fait suite à Red Team qu’il vaut mieux avoir lu avant. Il contient les 9 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2016/2017, écrits par Garth Ennis, dessinés et encrés par Craig Cermak, avec une mise en couleurs réalisée par Vinicius Andrade.
Il s’agit du même scénariste et du même dessinateur que pour la première histoire. Les couvertures ont été réalisées par Dan Panosian. Ce tome comprend également le script de l’épisode 5, ainsi que les pages encrées en noir & blanc en vis-à-vis.
Il s’est écoulé un an depuis la fin de l’équipe Red Team. Les inspecteurs en civil Eddie Mellinger et Trudy Giroux forment toujours une équipe mais dans le commissariat du quartier. Ce jour-là, ils se sont stationnés et attendent dans leur voiture banalisée pour appréhender un dénommé Cleavon Baker. Ils le voient sortir de son immeuble et l’interpellent en sortant de la voiture. Il se met à courir et percute un poteau d’éclairage public s’assommant tout seul. Il est emmené par une ambulance appelée par Trudy Giroux. Elle et son coéquipier remontent dans leur voiture pour se lancer à la poursuite d’une décapotable jaune dont le conducteur a manqué d’écraser une famille sous leurs yeux, en roulant trop vite. Ils finissent par rattraper le véhicule et l’arrêter. Ils se retrouvent face à un beau jeune homme, accompagné d’un ami Michael et de 2 copines Emma & Bethany. Eric Nightingale, le conducteur, le tend une carte sur laquelle figure le nom de l’avocat de sa famille : David Dershowitz.
Trudy Giroux et Eddie Mellinger ne se laissent pas impressionner si facilement et exigent de voir les papiers du conducteur et de la voiture. Contre l’avis de ce dernier, Michael qui est sur le siège du passager ouvre la boîte à gant : il en tombe un revolver. Les 2 inspecteurs dégainent immédiatement leurs armes et mettent les passagers en joue. Mellinger va ouvrir le coffre, alors qu’une voiture de police se gare derrière la voiture de sport, et que Giroux continue de tenir les autres en joue. En ouvrant le coffre, il découvre 2 cadavres dont celui de Phat Man Days. Les jeunes gens sont embarqués au poste.
Dans un couloir du commissariat, les 2 coéquipiers s’entretiennent de la conduite à tenir. Eddie Mellinger explique qu’il a bien appelé l’avocat d’Eric Nightingale, mais sur le poste fixe de du bureau de l’avocat et pas sur son portable. Il a également fait en sorte de ne pas croiser la capitaine Byrne, responsable du commissariat, pour ne pas avoir à lui expliquer qui est dans la salle d’interrogatoire. Il explique rapidement à sa partenaire qui est Michael Nightingale, le père d’Eric, et de quel genre de fortune il est à la tête. Giroux et Mellinger se décident à tenter un entretien informel avec Eric Nightingale avant l’arrivée de l’avocat, pleinement conscients du risque qu’ils prennent par rapport aux procédures.
Le premier tome de Red Team n’appelait pas forcément une suite et Garth Ennis avait donné l’impression d’avoir fait le tour du thème principal à savoir les conséquences réalistes pour des officiers de police normaux appliquant une justice sommaire et efficace. Les dessins de Craig Cermak étaient professionnels, sans être très personnels. Le lecteur se demande donc bien ce que lui réserve cette suite. Il retrouve 2 des membres de la Red Team qui ont été démis de leur fonction dans la brigade criminelle, pour réintégrer des fonctions policières plus basiques. Garth Ennis prend son temps pour mettre en branle son intrigue. Il montre les coéquipiers en train de papoter, le jeu du faux interrogatoire pour essayer d’influencer Eric Nightingale avant que son avocat ne lui permette de tout esquiver. Il apparaît que ce jeune homme de bonne (et riche) famille trafiquait avec les frères Days pour dealer de la drogue dans son cercle d’amis privilégiés, et que Mellinger & Giroux entendent bien profiter de sa mauvaise situation pour atteindre les frères Days. Ils s’étaient d’ailleurs occupés de leur père Clinton Days dans le premier tome. Le scénariste fait en sorte que l’histoire soit intelligible pour tous les lecteurs, même ceux qui n’ont pas lu le premier tome. Il se repose toujours sur des dialogues copieux, la moitié du premier épisode étant composée d’individus en train de se parler.
Le lecteur retrouve la sensibilité d’Ennis qui transparaît dans l’attention qu’il porte à ses personnages. Le récit s’inscrit dans une veine très réaliste, sans les provocations outrées des récits d’Ennis, en restant dans un registre plausible et pragmatique. Le lecteur constate tout de suite que Craig Cermak a fait des progrès extraordinaires depuis le premier tome. Lui aussi assure une narration visuelle dans un registre réaliste, avec des dessins très propres sur eux et une attention portée aux détails. Certes il utilise des raccourcis pendant les dialogues longs, en évitant de dessiner les arrière-plans et en laissant le metteur en couleurs se charger de les remplir avec des camaïeux évoquant la couleur principale du décor. Pour le reste, l’évolution est impressionnante. Il dessine d’une manière réaliste, sans aller jusqu’au photoréalisme. Les personnages se distinguent tous facilement, à la fois par leur apparence, leur tenue vestimentaire. La majeure partie présente une morphologie de personne en bonne santé.
Le lecteur observe que l’artiste fait apparaître les marques de l’âge sur les protagonistes plus vieux comme la capitaine de police Byrne, Michael Nightingale (le père d’Eric), ou encore l’avocat David Dershowitz. Ce dernier dispose d’une apparence très soignée, en totale cohérence avec sa personnalité. Le visage d’Eddie Mellinger est très expressif, transcrivant un caractère assez ouvert. Le visage de Trudy Giroux est plus fermé, plus froid, également en cohérence avec une personnalité plus introvertie. Cermak s’amuse avec les participants au vernissage d’une exposition, que ce soit l’artiste qui joue de son homosexualité ou la fausse rebelle en surcharge pondérale avec sa crête verte. Mais ni le dessinateur, ni le scénariste ne versent dans la moquerie facile, restant dans un registre réaliste, sans exagération.
Craig Cermak impressionne également par la qualité descriptive de ses décors et de ses accessoires. Il soigne les représentations des scènes de rue, que ce soit les façades ou la cohérence de l’aménagement urbain, des trottoirs aux files de circulation, en passant par le mobilier urbain. Il se montre tout aussi minutieux pour les scènes d’intérieur et l’aménagement de chaque pièce, avec un mobilier adapté à leur fonction. Il s’amuse bien avec les œuvres d’art contemporaines lors de la pendaison de crémaillère. Il s’applique lors de la réception chez les Nightingale pour que chaque invité dispose d’une tenue de soirée adaptée et différenciée et se trouve dans une posture cohérente avec cette forme d’interaction sociale.
L’artiste prend tout autant plaisir à affubler les afro-américains de tenues urbaines pour faire ressortir les codes vestimentaires adoptés par les gars de l’équipe des frères Days. Il prend grand soin de représenter des modèles de voiture existants, ainsi que des armes à feu authentiques. Le lecteur se rend compte qu’il se projette naturellement dans chaque environnement, qu’il scrute les expressions des visages, et qu’il est fasciné par la beauté froide de Trudy Giroux.
Trudy Giroux force le respect du lecteur et des autres protagonistes par son corps parfait, son maintien strict et son visage fermé. Le lecteur se rend compte que sans en avoir l’air, les auteurs dresse son portrait par petites touches discrètes dont l’effet cumulatif amène à considérer cette femme autrement. Bien sûr, le lecteur repère le titre de Red Team, et reconnaît 2 des personnages qui ont pris sur eux d’éliminer des nuisibles par des méthodes hors la loi. Il s’attend donc à ce que Trudy Giroux et Eddie Mellinger sortent à nouveau des clous. Petit à petit, le lecteur voit cette tentation prendre l’ampleur, et l’idée faire son chemin dans l’esprit des 2 inspecteurs.
Ennis garde le cap bien droit, refusant toute facilité scénaristique, tout raccourci, toute exagération. Il montre les 2 personnages se regarder, jauger la situation, apprécier les risques, avec une idée claire de l’enjeu et e leur objectif. L’intrigue est bien fournie et sa progression fait apparaître des zones d’ombre, des comportements qui incitent à s’interroger sur les motivations des criminels. Giroux et Mellinger doivent se poser la question de savoir s’ils préfèrent assurer la condamnation d’Eric Nightingale, ou faire tomber les frères Days dont ils ont éliminé le père dans le premier tome. Ils savent aussi qu’ils n’ont pas le droit à l’erreur car l’avocat David Dershowitz est un professionnel aguerri dont le calme traduit une capacité d’anticipation née d’une longue pratique et une solide expérience de ce genre de situation.
Au fur et à mesure du développement de l’intrigue, le lecteur obtient la confirmation que les 2 inspecteurs sont les personnages principaux, tout en constatant que l’avocat et la capitaine de police sont 2 seconds rôles d’importance. Garth Ennis reprend le thème de l’inefficacité de la justice, et de la frustration de policiers de métier. Il le développe sous un angle différent du premier tome, avec une grande honnêteté intellectuelle, une réelle implication d’auteur et une approche adulte. Lors du vernissage, Eddie Mellinger se retrouve à argumenter dans une conversation avec une personne prônant la seconde chance, la rééducation, la réinsertion.
Ennis ne vire pas vers la farce, avec le policier dénonçant les arguments simplistes. Il y a un examen construit de l’alternative évoquée. La capitaine Byrne a l’expérience nécessaire pour savoir ce qui se passe quand ses services ne sont pas en mesure de prouver que toutes les phases d’une procédure ont respecté la loi. Elle sait qu’un homme de loi d’élite obtiendra l’acquittement de son client et fera condamner les policiers pas assez rigoureux. Le lecteur comprend vite que David Dershowitz est bien plus à craindre que les criminels. Craig Cermak le dépeint comme un individu posé, calme en toutes circonstances, sachant contrer les inspecteurs avec le minimum de dépense d’énergie.
Le scénariste maintient ainsi le lecteur dans l’incertitude de ce que vont décider Trudy Giroux et Eddie Mellinger, s’ils vont oui ou non recourir à une action clandestine. Petit à petit, ils découvrent aussi les conséquences de leurs actions. Ces développements ajoutent encore au réalisme de la narration. Cette histoire n’est pas une catharsis dans laquelle les héros débitent du criminel abject en toute impunité. C’est un récit qui considère cette option avec un regard décillé d’adulte. Garth Ennis ne se montre ni grinçant, ni amer. La discussion avec la rebelle de salon sort le thème d’une volonté d’absolu, pour le placer dans le domaine de la réalité, celui de l’alternative, de la solution la plus juste à défaut d’être la plus efficace. Les dessins placent la narration dans un registre similaire, sans verser dans le spectaculaire, et la violence de divertissement. Les auteurs considèrent la situation et les moyens d’action réels. Ils s’indignent, mais ils regardent aussi en face ce qu’il est possible de faire, sans non plus tomber dans le reportage.
Garth Ennis & Craig Cermak racontent au lecteur une histoire policière, avec enquête, avec 2 inspecteurs indignés à juste titre, mais plus dans une rébellion adolescente, avec une envie d’absolu. Ils mettent en scène des individus adultes avec une sensibilité épatante, sans jamais verser dans le sentimentalisme. Ils dressent le portrait d’une femme extraordinaire, sans jamais verser dans l’adoration complaisante. Ils dressent aussi le portrait d’une société ayant toutes les peines du monde à proposer un système de justice efficace et équitable, sans verser dans la caricature ou la noirceur généralisée. Un récit d’exception.
—–
Et sinon, Garth Ennis, il devient quoi ?
Ben il vient de pondre chez Dynamite la suite de Red Team que personne n’attendait. Et comme à son habitude, le papa de Preacher signe de nouveau un récit d’exception sur l’impossibilité d’une justice équitable. La review complète chez Bruce Lit.
Ah voilà quelque chose qui pourrait me faire aimer du Ennis !
Pas de trash ni d’ultra violence, des dessins réalistes et agréables, des personnages étudiés…
Je suis allée voir ton article sur le premier tome, Présence. Ça donne envie de lire la série.
Personnellement je ne vois pas une énorme différence dans les dessins, mais je suis sur le téléphone, je regarderai mieux tout à l’heure.
Je suis impressionnée par tes analyses, en tout cas.
PS : Bruce : jamais vu « The Shield », mais c’est une des séries cultes de mon cher et tendre.
Merci de ton retour Kaori. Effectivement Garth Ennis raconte son histoire sans s’appuyer sur des moments énormes, sans la fibre humoristique trash. Concernant les dessins, il s’agit de mon impression subjective de lecture. J’avais trouvé les dessins un peu raides pour la première saison. J’ai été frappé à plusieurs reprises par l’étonnante justesse des visages des personnages principaux (comme s’ils se tenaient devant moi), ainsi que par des directions d’acteur plus naturelles.
Je serai moins élogieux que toi Présence.
J’avais adoré le 1er épisode et ne m’attendais pas à un deuxième opus. Mais le bouquin m’est tombé des mains au moins à 4 reprises. La faute à une intrigue soporifique plombée par des pavés de texte souvent insupportables et pas aidés par une mise en scène ultra statique.
Donc je l’avoue : je l’ai lue en diagonale cette intrigue m’intéressant uniquement à la relation entre Trudy et David. C’est effectivement une femme formidable et terriblement séduisante même blessée et en jogging comme tu le pointes , comme Ennis sait les écrire. Ce n’est pas le moindre de ses talents : écrire toute une galerie de femmes sans qu’aucune ne se ressemble : Kit, Tuylip, Annie, Trudy, O’Breen dans le Punisher, même la pute de THE PRO : toutes ont une personnalité différente.
Pour le reste, je lorgne désormais vers une improbable VF pour donner une cinquième chance à l’intrigue policière qui commençait plutôt bien.
Ce n’est pas l’intrigue qui m’a passionné, c’est le cheminement tout en élégance d’individus assoiffés de justice se heurtant à l’obligation de compromis dans la vie réelle, ainsi qu’une mise en scène aussi perspicace que pénétrante des manœuvres techniques des professionnels de système judiciaire pour retourner à leur avantage un système forcément imparfait, en toute légalité.
Garth Ennis parle de la Loi et de la Justice, de manière adulte, montrant l’évolution de la compréhension systémique d’Eddie Mellinger et Trudy Giroux, de la limite de l’action de l’individu, mais aussi de l’action de la société. Ce qui m’a séduit dans cette exploration, c’est qu’Ennis joue le jeu honnêtement, sans généralisation de type Tous pourris.
Oh, et sans des effusions de violence trash pour se soulager ? Un Ennis plus en finesse alors ? ça existe donc ?
Bon par contre évidemment pas de VF…
Le premier tome est disponible en VF et constitue une histoire complète. Tout n’est pas perdu. 🙂
Cool ça. Eh les gars, il se pourrait que je m’achète du Ennis !
Et oui Ennis se fait vieux et évolue vers une inévit
une inévitable forme de sagesse….
OM!
Je vous sens taquins Matt & toi. Pour avoir suivi sa carrière de près (pas de très près car il me manque encore quelques œuvres de lui), je me permets de faire respectueusement observer que ses 2 séries de guerre (Battlefields, War Stories) sont déjà sans moments Ennis, avec un regard dépourvu de mauvaise foi narrative ou de généralisation à des fins comiques. Comment ça, ça se voit que je me pâme d’adoration devant lui ?
Ouais mais pas lu ces histoires. Je sais même pas où les trouver. Et les récits de guerre…en général j’aime pas.
Le premier tome d’Histoires de guerre (War Stories) a été traduit par Panini en 2011 : 4 histoires courtes dessinées par Chris Weston, John Higgins, Dave Gibbons, Gary Erskine et David Lloyd. Bruce en avait fait un commentaire au tout début du blog (22/04/14).
On perçoit bien ici qu’à ce stade de sa carrière, Ennis cherche à raconter des histoires dans lesquelles il peut faire « oeuvre », en y développant des thèmes ou des corollaires qui le préoccupent. C’est formidable qu’il ait gagné la liberté de pouvoir le faire.
Je suis bien évidemment très intéressé. C’est Panini qui a traduit le tome 1. Pourquoi ne sortiraient-ils pas le 2 ?
Hum…parce que c’est Panini ?^^ Et que toute forme de raisonnement logique ne peut s’appliquer à eux.
Mais espérons.
Dans un registre similaire, Bruce dispose en stock d’un article sur une histoire de guerre : Dreaming Eagles, dessinée par Simon Coleby, sur un escadron de pilotes afro-américains pendant la seconde guerre mondiale. Mais n’oublions pas non plus que dans le même temps, il a écrit Jimmy’s bastards, ou le très horrifique A walk through Hell, dessiné par Goran Sudžuka, ou encore Code Pru, dans l’anthologie Cinema Purgatorio.
« Code Pru » plairait sûrement à Matt. C’est un grand hommage aux films d’horreur, de Frankenstein à Alien en passant par du polar à la Scorcese. C’est déjanté mais là encore c’est certainement dans la même veine que Witch Doctor.
Mais c’est le truc publié n’importe comment c’est ça ? En plusieurs volumes avec d’autres histoires découpées en morceaux comme dans de vieux Strange. T’as fini la lecture ? C’est tout sorti ?
Cette anthologie est prévue en 18 épisodes en VO, le dernier numéro devant sortir cet été.
@Matt : Oui c’est ça. Je n’ai pas dit que devais acheter les anthologies Cinema Purgatorio, j’ai juste dit que celle de Garth Ennis pourrait te plaire 😉
Ah oui ok mais bon hein…si ça sort pas autrement qu’en 18 anthologies…
Bon j’ai trouvé le tome 1 de Red team à 9€ frais de port inclus.
Bruce et Tornado, je ne veux plus vous entendre sur ma mauvaise foi^^
C’est pas ma faute si dans les 3/4 de ses travaux, Ennis se laisse aller à ses délires auxquels je n’adhère pas.
C’est 18 numéros VO, mais Panini semble bien parti pour les regrouper en 3 ou 4 tomes.
C’est l’inconnu puisque les 3 tomes de Cinéma Purgatorio publiés par Panini vont jusqu’au N° 12. Ce qui fait 4 numéros par tome.
Soit ils font un gros tome avec 6 numéros, soit encore deux tomes avec 3 numéros chacun. Ou soit, ils nous laissent tomber et annulent la série en VF. Avec eux, on ne peut jamais savoir…
Ils ont l’air de vachement réfléchir en tous cas, ça fait déjà quasi un an que le tome 3 est sorti^^
Pour cette série, tout n’est pas de la faute de Panini car le premier numéro VO est sorti en février 2016 et le dernier est annoncé pour juin 2019, soit 18 numéros en 41 mois. Pour l’instant, Avatar Press n’a sorti aucun recueil, et n’a pas annoncé de date non plus.
« Pas leur faute » : Oui et non. Comme on en parlait dans mon article sur la série, ils ont quand même publié ça de manière très douteuse. Ou très incongrue. Ou très incohérente. Enfin, dans tous les cas ils n’ont pas très bien publié la chose ^^
Je n’ai pas lu Red Team mais tu donnes très envie ! Surtout que je n’ai pas l’impression que le tome 1 soit nécessaire pour lire celui-ci. Et je trouve les dessins agréables. L’inspectrice a un peu les traits de Famke Janssen, non ?
J’aime beaucoup ton analyse sur la discussion et le droit à la seconde chance, c’est un thème qui me tient à coeur car je suis persuadé que dans 99,9% des cas la prison ne sert à rien.
A pas de BO ? Bah ?
Effectivement la lecture du tome 1 n’est pas indispensable. Si tu ne l’as pas lu, tu éprouves juste la sensation que les personnages évoquent des faits passés qui ne te parlent, mais ça n’empêche pas d’apprécier cette nouvelle histoire. Le droit à la seconde chance est un thème de moins en moins abordé dans les comics, au point que lorsqu’un auteur le met en scène, c’en est presque transgressif.
Ah et j’adore ce mot : décillé.
D’un autre côté ce n’est pas comme s’il y avait 30 tomes. Tu n’as aucune raison de ne pas lire le tome 1^^ Il est bien.
Sur le thème du pardon et de la rédemption, une des histoires les plus subversives de Batman, écrite par JM DeMatteis :
amazon.fr/gp/customer-reviews/RWR262K0NRA68/ref=cm_cr_dp_d_rvw_ttl?ie=UTF8&ASIN=2845388152