West Side Story de Steven Spielberg
Un article de FLETCHER ARROWSMITHCet article vous propose un regard et une analyse de WEST SIDE STORY, film de Steven Spielberg sorti en 2021.
1ère publication le 7/01/22 – MAJ le 23/08/22
Oui le WEST SIDE STORY de Steven Spielberg mérite d’exister et même d’être regardé que l’on connaisse ou pas le premier film, qu’on lui voue un culte ou pas. Ce n’est pas un film de plus. Déjà remettons les pendules à l’heure. Le premier film datant de 1961, réalisé par Robert Wise, est l’adaptation de la pièce à Broadway, dont le squelette reste la tragédie de William Shakespeare, Romeo et Juliette. Soit déjà l’adaptation d’une adaptation. Chaque auteur ou artiste propose sa vision. Et puis 60 ans d’écart cela commence à dater, à l’époque où Spider-Man et Batman ont eu le droit à des dizaines d’adaptation en deux fois moins de temps. Le monde tourne, les générations évoluent, les gouts changent, s’adaptent, s’affinent tout comme les attentes. Reste l’objet cinématographique en lui-même. Qu’a fait Steven Spielberg de WEST SIDE STORY ? Simple décalcomanie comme Gus Van Sant et son remake-ovni de PSYCHOSE plan par plan ? Modernisation d’un chef d’œuvre littéraire et cinématographique ? Histoire d’amour ultra moderne à la sauce Marvel avec plein de vannes lourdingues à chaque plan ?
Steven Spielberg rêvait de réaliser une comédie musicale. Ce n’est pas une énième lubie du Golden Boy d’Hollywood ou un manque d’ambition du réalisateur. Quand on se penche avec attention sur sa copieuse filmographie on voit bien que le démon de la comédie musicale le démangeait. On se souvient du numéro dansant et déjà étincelant de 1941. Ou encore l’ouverture flamboyante de INDIANA JONES ET LE TEMPLE MAUDIT. Sans oublier l’influence de Quincy Jones dans la COULEUR POURPRE ou les décors pop de ARRETE MOI SI TU PEUX. En comment ne pas citer le récital de Bianca Catasfiore dans TINTIN ET LE SECRET DE LA LICORNE enchainant sur un long plan séquence à la chorégraphie extraordinaire. Notons qu’à chaque fois Steven Spielberg capte la nostalgie d’époques passées, plutôt après-guerre, avec la touche de modernité qui fait la marque du grand réalisateur. A partir de là Steven Spielberg qui a souvent déclaré son amour pour la pièce de Broadway et le film de Robert Wise ne pouvait que se pencher sur son adaptation. Là où le surprenant ROMEO+JULIETTE de Baz Luhrmann se posait comme une adaptation résolument moderne, Steven Spielberg décide de porter à l’écran son WEST SIDE STORY. Et étonnamment c’est sensiblement le même que tous les adorateurs du premier film.
Steven Spielberg sur le tournage de West Side Story
© Twentieth Century Fox Film Corporation
Steven Spielberg déplace le barycentre de son ballet en faisant d’Anita, la pièce maitresse de cette partie d’échec urbaine. Révélation du film, crevant littéralement l‘écran, Ariane DeBose explose de talent et de présence sous nos yeux ébahis. Tout en contraste avec une Maria effacée, à peine sortant de l’adolescence, l’Anita de Steven Spielberg devient l’incarnation du rêve américaine. A la fois amante, confidente, femme au foyer, Anita en refusant de parler espagnol en portant les valeurs américaines comme jamais dans le plus beau tableau dansant du film (« America ») devient la figure centrale du film de Spielberg, le pivot sur lequel tout le drame va tourner.
A travers cette Anita flamboyante Steven Spielberg fait le choix de s’éloigner de ses illustres parents, la mère Broadway et le père Wise. Plus que jamais WEST SIDE STORY est un film sur l’intégration, reléguant finalement l’histoire d’amour au second plan. Choix fort de la part d’un réalisateur qui ne renie pas ainsi ses origines mais qui trouve dans le drame de William Shakespeare un terrible constat aux promesses non tenus par le pays aux 50 étoiles. C’est encore plus terrible quand on connait la fin, comme si toutes les tentatives d’intégrations étaient finalement vouées à l’échec. Amérique terre promise ? En 60 ans cela s’est gâté, l’amour ne permettant plus de masquer la cruauté de la bannière étoilée et le refus d’intégration des populations immigrées. Plus dure en sera la chute et Steven Spielberg n’a jamais été aussi bon que lorsqu’il ose s’aventurer derrière le rideau, pour rentrer dans le monde adultes (LA COULEUR POURPRE, LA LISTE DE SCHINDLER, MINORITY REPORT, LA GUERRE DE MONDES, PENTAGON PAPER ou le récent Le PONT DES ESPIONS).
Dans ce qui peut être discuté : l’alchimie du couple Maria (Rachel Zegler) – Tony (Ansel Elgort vu entre autres dans NOS ETOILES CONTRAIRES). On y croit ou pas et en effet je trouve que c’est peut-être un des maillons faibles du film de Steven Spielberg. Sauf que, puisque nous sommes sur les comparaisons, Richard Beymer, le Tony de Robert Wise n’avait également pas un charisme extraordinaire. Il débarquait dont on ne sait où, là où le réalisateur du TERMINAL lui donne un passé, expliquant son retrait des Jets qu’il a cofondé. A la fois cela permet de mieux comprendre son personnage mais aussi de partager la vedette avec Riff, le leader belliqueux des Jets. Reste le cas de Maria. Celle de Robert Wise emporte tout sur son passage. Et pour cause, star du premier opus, icone éternelle, l’interprétation de Nathalie Wood est inscrite dans l’imagerie populaire. D’ailleurs on peut se demander de Nathalie ou Maria qui est la véritable amoureuse de Tony. La figure de l’actrice n’a-t-elle pas pris le dessus sur son personnage ? Le choix de Steven Spielberg de prendre des inconnus avec un casting exigeant, et le maestro se trompe très rarement, offre une nouvelle vision des amants maudits. A partir de là demandons-nous ce qui nous a pu nous décevoir ? Steven Spielberg, dont je maintiens qu’il déplacé la focal du film, nous demande-t-il de réellement croire à cette alchimie. N’est-ce pas plus pour souligner que la vérité est ailleurs, comme une rencontre d’un autre type ?
N’en déplaise aux amateurs du film de Robert Wise, tous les acteurs et actrices du film de Steven Spielberg interprètent eux-mêmes les numéros vocaux. Et oui, ce n’est pas la voix de Nathalie Wood que l’on entendait en 1961. Plus d’authenticité dans un New York des années 60 reconstitué, avec un tournage sur site, tel est le pari de Steven Spielberg modernisant une approche que l’on pensait pourtant figée. Son casting provient également de la diversité. Ainsi les interprètes des Sharks ont réellement des origines latino-américaines. Ce n’était pas le cas des acteurs du film de Robert Wise. Encore une fois authenticité rime avec modernité. Spielberg plonge aux origines de WEST SIDE STORY, que cela soit la pièce originelle, les acteurs ou encore le cadre. A ce sujet, le fait de ne pas traduire les passages en espagnol dans le film devient un véritable choix de réalisation, pour exprimer pleinement que la langue reste un marqueur essentiel dans l’intégration d’un pays, un lien entre celui d’où on vient et celui où on va, celui qui nous a vu naitre en opposition à celui qui va nous voir vivre.
Le trait d’union parfait, Steven Spielberg le trouve avec Rita Moreno. L’interprète d’Anita en 1961 remplace Doc en 2021 en devenant Valentina. Spielberg envoie un signal fort en dotant son casting d’un rôle féminin important, encore un après Anita et Maria. Valentina, la gringa, assure le rôle de tutrice de Tony mais représente également la maturité, seule figure adulte raisonnable et respectée dans ce teen movie. Elle s’oppose ainsi à celle des forces de l’ordre, peu présent mais dans la lignée de l’utilisation abusive de leur pouvoir qui n’a malheureusement pas changé en 60 ans dans une Amérique encore traumatisée par le meurtre de George Floyd et les volontés de Donald Trump d’ériger un mur à la frontière mexicaine. L’affirmation de Valentina se concrétise également dans la place centrale qu’elle occupe en étant le lien entre les Jets et les Sharks, les deux bandes rivales respectant leur ainée. Par petites touches subtiles Steven Spielberg à travers Anita, Maria puis Valentina contrebalance la violence masculine des guérillas urbaines en insufflant ce qu’il faut de messages féministes. Les opposées s’attirent et se rejoignent finalement dans une des plus belles scènes du film où l’Anita (Rita Moreno) de 1961 rencontre l’Anita (Ariane DeBose) de 2021. C’est le moment clé du film, celui où tout va finalement se décider tout en réconciliant les deux camps de cinéphiles qui peuvent s’opposer.
Le diable se trouve dans les détails. Valentina a remplacé Doc, la place des femmes dans la société, leurs métiers, l’ordre des chansons ou leur interprètes (« Somewhere » par exemple) sont différents. David Newman réarrange juste ce qu’il faut la musique intemporelle de Leonard Bernstein, les paroles de Stephen Sondheim étant chantées à l’identique. Bien évidemment avec le nouveau terrain de jeu qui s’offre à lui, la caméra de Steven Spielberg occupe l’espace en donnant un sens politique, sociétal et prophétique au quartier du West Side promis à une gentrification à venir. Comme dans LA GUERRE DES MONDES, IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN, LA LISTE DE SCHINDLER ou plus récemment LE PONT DES ESPIONS, la caméra de Steven Spielberg virevolte à travers les décombres et les chantiers des grands complexes bétonnées en proie à la guerre qu’elle soit froide, civile ou apocalyptique. En cela il est parfaitement secondé par la photographie de Janusz Kaminski, imageant la tragédie urbaine avec des tons bleu – gris faisant la transition entre deux époques. Steven Spielberg sait aussi donner dans la joie, les couleurs chaudes étant réservés aux séquences entrainantes et enjouées comme le bal qui nous donne le tournis avec ses robes de couleurs qui tournent sur elles-mêmes à l’instar de la caméra du réalisateur. Des couleurs il en donne également à un « America » chantée par une Anita plus belle et étincelante que jamais dans un caléidoscope de couleurs rappelant le film de 1961 mais revitalisé. La bonne face du rêve américain.
Rita Moreno chantant Somewhere
© Twentieth Century Fox Film Corporation
C’est également l’occasion pour le réalisateur septuagénaire de dépoussiérer la réalisation autour des décors du film de Robert Wise. Et Steven en a encore sous la casquette. Je cite en exemple récent, READY PLAYER ONE, car même peu aidé par un scénario qu’il n’aura pas réellement réussi à élever, on ne peut enlever la maestria de sa réalisation. Et là encore le Spielberg s’impose dans WEST SIDE STORY. Jeu d’ombres, utilisation des espaces extérieur ou intérieur, tableaux dansants donnant envie de danser au milieu de la salle, le spectateur n’est jamais perdu dans une mise en scène à la hauteur du mythe. On a du mal à croire que ce n’est que la première comédie musicale du réalisateur de INDIANA JONES. Spielberg s’inspire mais ne recopie réellement jamais. Son film rend hommage aux deux précédents chefs d’œuvre mais en y apportant sa propre direction d’acteurs. Le chorégraphe Justin Peck propose ainsi des nouveaux numéros dansants en puisant dans ceux de leur créateur, Jerome Robbins. Cela ressemble à WEST SIDE STORY mais avec un gout différent. On navigue en terrain connu tout en explorant des territoires inconnus. Telle est la volonté de Steven Spielberg.
Ravivons également nos souvenirs en y balayant la poussière éventuellement accumulée devant nos yeux en 60 ans. WEST SIDE STORY sorti en 1961 doit son côté culte à l’apogée de l’âge d’or de la comédie musicale hollywoodienne. En 2021 nous en sommes réduits à rêver sur des Blu Ray comme la génération VHS dont je fais partie avions inséré des cassettes vidéo trouvées dans les meilleurs vidéo club du coin. Steven Spielberg propose tout simplement de ressusciter tout cela, là où Damien Chazelle a échoué au bout d’un vingtaine de minutes avec son nanar land et le sourire trop mimi d’une Emma-Maria bien pale. Cette perception et appréciation du film de Robert Wise doivent donc être passées à travers le spectre d’un visionnage sur un petit écran avachi sur un canapé plus ou moins confortable.
A partir de là que répondre à ceux qui trouve le film de 2021 trop long, sachant qu’il fait exactement la même longueur que son ancêtre, à 5 minutes près (2h37 pour le WEST SIDE STORY de Steven Spielberg contre 2h32 pour celui de Robert Wise). Qui est trop long dans cette histoire ? L’histoire original ou bien sa perception dans un contexte bien différent ? Et Spielberg offre suffisamment de morceaux de bravoure pour que nous accordions 2h37 de notre temps à être transporter loin du monde confiné qui nous entoure en regardant une tragédie féérique qui plus est d’actualité.
WEST SIDE STORY aurait dû sortir l’an dernier, pour les élections américaines de 2020. Démocrate convaincu, le WEST SIDE STORY de Steven Spielberg est une réponse à la politique de Donald Trump. Si le film ne vient pas trop tard, la crise COVID continuant à exacerber les bassesses des populations pour les corps étrangers, il rate quand même sa fenêtre de tir. Et en face les araignées ou les veuves ont finalement tissé leurs toiles prenant dans leur filet un public avide de fan service plus que de grand cinéma. Opus essentiel d’une cinéaste majeur, WEST SIDE STORY est un grand film, parfaitement dans l’air du temps qui parlera à une tranche de cinéphiles qui n’a pas disparu, sans cesse à la recherche d’un certain esthétisme et d’une réalisation perdue dans l’enfer des fond verts.
Il parlera aussi à ceux de la nouvelle génération de cinéphiles qui sans renier l’histoire du cinéma de leurs chers boomers souhaite affirmer le cinéma de leur époque, celui des années 2000. Viendra plus tard le temps de faire de l’archéologie comme le père Jones et de s’amuser au jeu des comparaisons.
Mazette, quel article ! Je n’ai vu ni l’original, ni celui de 2021, mais j’ai tout suivi dans ton analyse.
Les générations évoluent : bien d’accord avec toi. En échangeant avec mes enfants (de jeunes adultes), je me rends compte à quel point je pense comme un individu de ma génération, avec des représentations du monde datées.
Barycentre : je crois que c’est la première fois qu’un membre du blog utilise ce mot. 🙂
Demandons-nous ce qui nous a pu nous décevoir ? – Une phrase de transition originale, très forte comme intention, j’aime beaucoup.
Un article d’une grande richesse qui me permet de mieux saisir en quoi Spielberg est un grand réalisateur, et comme il parvient à concilier sa vision de l’œuvre avec les enjeux contemporains. Chapeau bas.
Merci pour les compliments. Un premier article dans une nouvelle rédaction cela met toujours la pression. Et en plus je ne suis pas complètement satisfait du résultat.
Meilleur film de 2021, de loin ! Une caméra dingue, des numéros sidérants et une énergie incroyable parcourt ce remake. Et pourtant j’y suis allé en pensant « Touche pas à mon West Side ! » Seules deux scénes restent inférieures à l’original : l’intro, même si dynamisée (les pots de peiNture) et magnifiée (la fresque murale taggée) ne remplacera jamais les claquements de doigts emblématiques de l’original. Et la scène de mariage devient lourdingue chez Spielberg là où elle restait légère chez WISE. Tout le reste est au-dessus, réalisé par un Spielgy dans une forme olympique, avec plus de vitalité que tous les jeunes réalisateurs d’aujourd’hui. Remballez vos lourdingues Chloé Zao et vos Promising Young Women, vos formellement beaux mais vides Annette et Dune, le cinéma, le vrai, est là !
Merci de nous lire.
J’ai beaucoup aimé l’introduction. Cette caméra qui volent, évitant les boules de destruction d’un New York en chantier pour atterrir dans un bouche d’égout où sortent les Sharks, comme des rats. Grandiose. Un plan séquence comme je les aime. Mais oui les claquements de doigts manquent mais permettent également de se différencier. J’ai trouvé également que la conclusion de cette introduction avec l’intervention de la police est supérieure au film de 1961.
Mais il n’y a pas grand chose à jeter dans le film de Robert Wise. La rencontre au bal, j’en discuté avec Bruce hier, me transporte plus chez R. Wise.
Il n’y a rien à jeter dans le Wise, claque monumentale del’époque. Le saviez-tu ? Le survol en hélicoptère de la ville de NY, ce travelling vertical d’immeubles est le premier plan de ce genre dans un film américain. Je ne sais pas si tu as fait comme moi, mais en rentrant, je me suis re-maté le Wise ! J’y préfère d’ailleurs l’ordre des numéros : I feel pretty est bien mieux en amont !
Je dois avouer que j’ai eu un petit moment de frayeur quand j’ai lu l’introduction de ton article qui pose la problématique suivante :
« Qu’a fait Steven Spielberg de WEST SIDE STORY ? ….Histoire d’amour ultra moderne à la sauce Marvel avec plein de vagues lourdingues à chaque plan ? »
Heureusement que ton analyse nous démontre qu’il n’en est rien …ouf.
Je peux donc aller, en toute quiétude, voir ce film avec mon épouse que je n’aurais aucun mal à convaincre et qui sera ravie 🤩
Il va simplement falloir trouver la bonne salle bien insonorisée pour profiter pleinement de la BO.
Bon, l’histoire on la connaît tous par cœur hein…C’est la plus belle histoire d’amour de tous les temps.
Un tragédie shakespearienne dont certaines tirades sont entrées dans la mémoire collective.
D’ailleurs ce cher J.M. Straczynski en a utilisé une pour conclure sa magnifique mini-série qui narre mon requiem ;
« Quand il sera mort, coupe le en petites étoiles et il rendra la face du ciel si splendide que tout l’univers sera amoureux de la nuit et refusera d’adorer l’aveuglant soleil »
Si c’est pas beau ça ! 👍👍👍
Seconde fois que je lis du bien du Surfer de JMS, auteur que je suis pourtant. Vendu !!! Dans mes achats de janvier.
Tu as raison de rappeler Shakespeare et l’histoire d’amour. A la maison on a été divisé notamment par le fait que l’on connaissait d’avance la conclusion, que finalement il y avait peu de surprises. D’où la question : pourquoi alors allez voir ce film, qui revendique dès les premiers moments un filiation directe avec ses ainés. Cela change la perception du film, l’immersion que l’on peut avoir.
J’y suis allé pour voir d’abord un film, un vrai et surtout une proposition cinématographique. Je n’ai pas été déçu. A la fois je m’enfile entre 20 et 30 films par mois, donc je sais aussi me divertir en regardant des trucs honnêtement pas terrible.
Encore un remake avec du féminisme qui plus est! Démoralisant!
@Patrick Redwave :
Hop tu dégages !
Je n’ai plus la patience que j’avais en créant ce blog. Tu as eu des dizaines de mises en garde, tu viens de me créer une nouvelle adresse mail pour venir dégueuler tes purulences chez moi, manque de pot je t’ai reconnu.
Et change de slip.
Je suis comblé ! Première semaine de reprise avec une chronique pour chaque film que je viens de voir au cinéma. Et que j’ai adorés !
Je partage quasiment tous les points de l’article. Et j’ajoute que pour vraiment apprécier le remake de Spielberg, il faut bien connaitre le film originel parce que tout se joue dans les plus petits détails. C’est dans la subtilité des changements que le remake est génial, et non dans la relecture globale à laquelle je m’attendais avant d’aller au cinoche. Comme je n’avais rien lu avant d’y aller, je pensais que Spielberg avait délocalisé le récit à l’époque contemporaine. J’ai donc été très surpris dès les premières images de constater qu’il n’en était rien et qu’on était toujours dans les années 50 !
Ainsi le script modifie des détails de manière ultra-subtile pour coller à notre époque. Et chaque choix est d’une intelligence qui force le respect. J’en suis ressorti avec les mêmes sensations qu’après le visionnage des AVENTURES DE TINTIN ET LE SECRET DE LA LICORNE : Dieu que ces choix d’adaptation respirent l’intelligence !
Le seul problème c’est que maintenant, à chaque fois que j’aurais envie de regarder WSS, c’est celui-là que j’aurais envie de voir ! 🙂 (heureusement que j’ai déjà vu l’original plusieurs fois et que je le connais quasiment par coeur !). Effectivement, seule la présence de Nathalie Wood (et un peu celle de Russ Tamblyn, le futur Dr Jacoby de TWIN PEAKS !) pourra éventuellement me rediriger vers le film de 1961 !
Juste quelques points de désaccord :
– Il me semble que les paroles ont également subi quelques changements. Certains éléments de vocabulaire, notamment les « gros mots » par exemple, dans les chansons, me semblent avoir été modifiés pour coller à notre époque.
– J’adore LA LA LAND et Damien Chazelle. je ne partage donc pas la comparaison à charge. 🙂
Merci Tornado. Il est vrai que nous nous retrouvons en ce moment sur nos expériences cinématographiques récentes.
Sur les paroles, je parle pour celles des chansons et c’est mes recherches qui m’ont fait écrire cela. Peut être des sources erronées ? Maintenant si on enlève les gros mots, le film de Spielberg est quand même plus violent que celui de 1961. Là encore le monde change. La violence, souvent visuelle mais aussi dans la gestuelle, le comportement et les attitudes des corps est omniprésente de nos jours. Gros marqueur à l’écran en 60 ans. D’ailleurs les personnages sont souvent représenté avec des vêtements souillés, idem pour les visages, quand on sait que les premiers personnages à l’écran sortent des égouts au début du film.
Pour LA LA LAND, oui j’avoue une « légère » charge mais je trouve le film ultra décevant. Cela ne m’empêche pas de suivre Damien Chazelle (énorme Whiplash) comme réalisateur mais il a trompé son monde avec ce film.
Je n’ai vu LA LA LAND qu’une seule fois mais j’avais adoré sa mise en scène et son originalité. Avec une fin magnifique et des acteurs en état de grâce. Que lui reproche-t-on au juste ?
à la sortie de la salle je me souviens très bien avoir passé un bon moment. Le scénario est bon et il y a suffisamment de séquences enthousiasmantes et marquantes à mettre au crédit du film. Et en effet très belle fin, dans son écriture.
MAIS j’étais venu pour voir une comédie musicale et le film part fort : hop séquence d’ouverture qui en met plein les yeux sur l’autoroute. Puis la piscine en suivant. Là on se dit que c’est bien parti …… puis plus rien ou presque. Comme si Chazelle étaient parti en sprint, sur le terrain de la comédie musicale, alors qu’on lui demande une course de fond. La caméra déroule ensuite, avec certes de bons moments, mais plus sur le tempo d’une comédie musicale. La comparaison dans mon papier avec WSS vient de là. Je compare 2 comédies musicales.
Juste pour revenir sur la fin de LALALAND. Elle met en exergue, à mes yeux, un défaut du film : le jeu d’Emma Stone. Je ne crois pas à son personnage dans cette séquence finale au contraire de Ryan Gosling qui lui l’incarne parfaitement avec son jeu d’acteur,. Et oui cela m’a gâché la fin même si, je me répète l’écriture est bonne et surtout avec un ton, un propos plus dure qu’il n’y parait (bon cela reste Hollywood quand même). Chazelle était plus cynique dans Whisplach, il me semble sa meilleure réalisation à ce jour.
C’est marrant, c’est justement le fait qu’il lève le pied sur le volet comédie musicale qui faisait que je l’avais aussi apprécié.
On peut avoir un rapport amour/haine avec ce genre. Par exemple j’adore WWS ou les Blues Brothers, chaque chanson coulant de source dans la diégèse avec fluidité (et CHANTONS SOUS LA PLUIE est un de mes films préférés de tous les temps). Mais je déteste CHICAGO ou MOULIN ROUGE par exemple. Je hais ces films où chaque dialogue se transforme systématiquement en chanson criarde (Gad Elmaleh se moque de ça dans un de ses sketches). Pour le coup j’aimais bien le fait que LA LA LAND ne suive pas le procédé de manière systématique. Idem pour le ROCKET MAN à la gloire d’Elton John, très sympa dans l’équilibre.
J’adore également CHANTONS SOUS LA PLUIE. Etais tu allé voir l’exposition Comédies musicales, la joie de vivre du cinéma à la Philarmonie de Paris en 2018 ?
CHICAGO ne m’a pas convaincu.
MOULIN ROUGE :
1) je suivais déjà avec attention la carrière de Baz Lurhmann notamment son premier film BALLROOM DANCING.
2) la « folie » du film, ce côté pop, excentrique, m’a transporté, enthousiasmé.
3) film de la rencontre, de la première fois avec celle qui deviendra madame Arrowsmith.
4) film culte personnel pour les 3 excellentes raisons précédentes surtout la troisième.
Y a pas de mal comme dirait l’autre (ref inside)
La conférence sur le film de Gene Kelly devait être hyper intéressante.
A la maison, on en a un lot de comédies musicales. D’où beaucoup d’exigences et d’attentes. Cela anime également les débats en famille car pas forcément les mêmes gouts. Même les mauvais : Allez je relance avec un DIRTY DANCING (qui n’est pas une comédies musicales) ou mieux un FOOTLOOSE qui lui aussi a fait l’objet d’un remake mais moins original par exemple que ce que propose S. Spielberg avec WSS.
C’est un genre qui nous plait énormément. Et pas que des américaines, on est également fan de celles de Bollywood. J’ai vu ici un billet sur Devdas : excellent.
Très bel article Fletcher, qui me donne encore plus envie d’aller le voir. Il faut que je me programme ça. Même si à la base je ne suis pas un fan de Spielberg, je respecte ce type, un vrai réalisateur qui tente plein de choses. J’aurai cependant un peu l’avis contraire : ses films pop corn sont meilleurs en général que ses films réalistes ou sérieux (mais je suis loin de les avoir tous vus mais je suis content que tu cites 1941 que j’avais adoré). SCHINDLER OK, MUNICH, AI, non. Même ARRETE-MOI SI TU PEUX qui se suit sans déplaisir possède des défauts qui me sortent de l’histoire, une sorte de faux rythme déstabilisant.
J’ai vu l’original il y a longtemps et je n’ai pas assez écouté la BO mais je devrais le revoir et écouter le disque : j’adore. Un ami était retombé dessus il y a quelques années et était tombé raide dingue, m’expliquant tout ce qu’on avait loupé à l’époque, la partie sociale notamment, les chansons sur la situation du travail et des immigrés etc.
J’ai Ansel Elgort dans BABY DRIVER (bien cool) et j’ai vu NOS ETOILES CONTRAIRES d’un oeil (bien obligé…). Je l’ai trouvé très bon dans le premier et un peu fallot dans le second.
Je te rejoins complètement lorsque tu dis que ne pas traduire l’espagnol est un choix de réalisation. De toute façon, de nos jours, avec les communications de plus en plus rapides, j’espère que le réalisme des problèmes de langue deviendra de plus en plus commun. C’était déjà super de voir ce qu’en faisait Tarantino dans INGLORIOUS BASTERDS.
Je n’ai pas vu LA LA LAND mais mon fils a beaucoup aimé. J’ai regardé la série de Chazelle sur Netflix, THE EDDY, dont il n’a réalisé que les deux premiers épisodes, et c’est assez pénible. Heureusement que les parties musicales sont excellentes. Par contre j’ai vu trois fois WHIPLASH et je ne m’en lasse pas.
J’ai une question sur le choix de Spielberg de resituer le film dans l’Amérique des années 60. Quitte à le re-moderniser, pourquoi ne pas l’avoir rendu contemporain ? Surtout si la critique est prégnante ?
Salut Jyrille,
« J’ai une question sur le choix de Spielberg de resituer le film dans l’Amérique des années 60. Quitte à le re-moderniser, pourquoi ne pas l’avoir rendu contemporain ? Surtout si la critique est prégnante ? »
L’action de la pièce originel se déroule en 1957, le film de Robert Wise aussi donc Steven Spielberg reste cohérent dans son approche et sa vision : son film se déroule en 1957. La modernisation ne se trouve pas dans l’époque ciblé mais dans les messages. Au départ il y avait une volonté d’évoquer la situation des juifs (on sortait de la seconde guerre mondiale, création de l’état d’Israel) avec un affrontement avec les Chrétiens.
C’est en cela que Spielberg modernise WSS, en lui donnant une véritable mais subtile approche sociétale et politique.
Ah d’accord je comprends mieux ! Merci Fletch !
Welcome Fletch…
un article et un film qui font écho à pas mal de préoccupations à la fois collectives et personnelles…
c’est même devenu névralgique:
notre rapport à l’évolution et à la modernité
Souvent je me pose la question: Mais d’où vient cette lubie de vouloir à tout prix moderniser les choses anciennes? pourquoi ne pas laisser certaines choses comme elles sont et vouloir le mouler au forceps aux besoins d’une la nouvelle génération?
je pose vraiment la question sans avoir de réponse et encore moins de certitudes.
Je ne suis pas un adepte de la première version que j’avais aimé mais sans plus… Celle ci risque en fait de produire le même effet en fait…
la surabondance et la continuité assourdissante de l’info et de l’actualité me rendent frileux à regarder des œuvres qui la commente également… surtout l’américaine qui feignent d’englober la planète à leur problèmes propres…
l’évasion est mon seul besoin.
l’évolution….voilà encore un truc donc je discute abondamment avec ma fille…. les espoirs sociaux déçus à plus d’un titre… Si on avait dit à Balavoine et son Laziza qu’aujourd’hui on était à deux doigts d’avoir un Zemmour à la présidence… je crois qu’il aurait bien du mal à comprendre…
Ma fille me fait état d’un climat scolaire ahurissant où l’intégration n’est même plus un terme employé, à la place ce sont des mots guerriers dans un climat d’Apartheid qui ne s’assume pas… (CF la citation d’un Maître Gims qui rejette le nouvel an… symptomatique du clivage des fêtes de fin d’années…)
fera-t-on un film léger qui parlera de tout ça?
les ricains savent faire ça, il faut bien leur reconnaître ce talent, surtout à Spielberg…
conclusion: à voir… avec ma fille pour partager l’expérience.
Bonjour Eddy, bien content de continuer à échanger ici.
« l’évasion est mon seul besoin. » mais tout à fait d’accord. On vient chercher des choses différentes dans nos expériences et nos loisirs. Je n’ai pas chercher à convaincre qu’il faut aller voir le WSS de Steven Spielberg mais en quoi il est intéressant d’aller le voir et pourquoi ce n’est pas un film de plus.
Et puis les époques de la vie, les expériences vécues ou à venir, les envies du moment présent nous font chercher des choses différentes. Je te comprends complètement et j’apprécie d’ailleurs ta sensibilité différente dans tes messages. Cela donne de nouvelles approches et une certaines excitations à découvrir de nouveau horizon, surtout du côté du soleil levant (qui me fascine).
Tout comme je n’irais pas voir le dernier Spider-Man, qui ne m’intéresse pas du tout (le dernier MCU que j’ai vu au cinéma c’est Avengers Endgame et j’ai failli partir avant a fin du film)..
Difficile de faire léger quand on adapte assez fidèlement une tragédie comme cella là. Même Romeo+Juliette faisait quand même dans le lourd finalement.
Au plaisir de la discusion.
a y réfléchir quand tu parles d’une histoire qui revient sous une forme ou une autre…
les amants interdits, sont déjà un peu là chez TRISTAN ET ISEULT et sans sans doute dans des mythes classiques comme ces mortels malheureux d’aimer des divinités…. je pense spontanément à EOS l’aurore qui veut donner l’immoralité à son amant tout en oubliant de lui donner la jeunesse éternelle, il devient le grillon qui chante à chaque aube…
du coup je me pose la question? c’est marrant qu’on recycle Romeo et Juliette sans arrêt…
pourrait-on imaginer un truc que Shakespeare ou Jane Austen n’ont pas inventé? …
quand je parle d’évasion, je ne pense pas tant que ça au MCU (ça peut jouer ce rôle d’ailleurs…)^^
on s’est refait les John Wick, puis d’autre de films de vengeance comme THE MAN FROM NOWHERE ET A BITTERSWEET LIFE (MADE IN KOREA)
Roméo et Juliette sont eux-mêmes inspirés d’un couple de récits antiques, Pyrame et Thisbée (un peu de mon cursus littéraire qui remonte ^^)
je pense bien évidemment à Balavoine en tant que Symbole (que le décès a figé dans le temps) d’un certain courant de pensée qui avait pignon sur rue à cette époque (remember: la jeunesse emmerde le Front Nationale etc…)
aujourd’hui si j’interroge des jeunes, je ne suis plus sur du tout d’avoir des courants de pensées sinon majoritaires au moins fédératrices, l’heure est à la division sur tous les sujets tout le temps…
Bienvenue Fletch et entrée en piste assez grandiose. Le mec arrive à peine dans notre petite boite en moonwalk quoi.
Si j’avais croisé cette plume ailleurs je me serai aussitôt précipité pour lui proposer un contrat !
J’ai eu grand plaisir à te lire et préparer l’article.
Pour reprendre le débat entre « vrai » cinéma et divertissement, c’est simple, rien qu’en regardant le trailer, ses jeux d’ombres, sa colométrie inouïe, son montage, j’en ai eu des frissons. Oui , c’est possible d’être ému en moins de 2 minutes. De trouver l’affiche magnifique avec cet homme intrépide aux pieds de cette femme minuscule, qui reste -volontairement- en position d’humilité face à elle pour ne pas la surplomber. Et ces grillages qui semblent conditionner leur amour : ce sont eux qui vont permettre cette tout comme en rappeler la fatalité. Oui, j’ose dire que ça change, une véritable affiche autre que celles -hideuses- que nous propose le MCU depuis une décennie.
Oui, Spielberg a raison de mloderniser son casting, creuser le personnage de Tony et d’y faire participer Rita Moreno, ex-amante de Marlon Brando. D’ailleurs ce nouveau Tony m’y fait penser au jeune Marlon.
Je voulais absolument voir ce film, là c’est devenu une nécessité.
SOMEWHERE est une chanson tellement magnifique. Là avec la voix fatiguée de Moreno, c’est encore plus bouleversant. Tu me conseilles d’investir dans l’OST ?
Savais tu que Marlon Brando avait été le premier choix pour interpréter Tony dans le film de 1961 ?
Pour l’OST je possède déjà celle du film de 1961 (CD, vinyle …). Je vais bien évidemment me pencher sur la nouvelle (pas trouvée en fin d’année dernière chez mes dealeurs), que je conseille, rien qu’au niveau de la restitution sonore, différente, de l’ordre des chansons ,différent, et des interprètes aussi différents.
CINEZIK lui donne 4 étoiles (je connais le créateur du site), j’en profite pour en faire sa publicité :
https://www.cinezik.org/critiques/affcritique.php?titre=west-side-story2020
Un remake adoubé par Stephen Sondheim peu avant son décès (son message à Spielberg comme quoi il a fait du bon boulot).
Superbe entrée en matière avec cette première publication sur le site, vivement la suite !
« Steven Spielberg, dont je maintiens qu’il déplacé la focal du film, nous demande-t-il de réellement croire à cette alchimie » – On retombe sur le matériau qui a servi d’inspiration. Pour Shakespeare et son époque, Roméo et Juliette ne sont pas censés (ni sensés d’ailleurs) être un modèle, ce sont des gosses qui précipitent la chute de leur entourage en voulant tout, tout de suite, et en cédant à leurs impulsions (amour, colère, chagrin) sans réfléchir avant d’agir. Un état d’esprit finalement très actuel quand on y pense
Merci pour cet article Fletcher, de grande qualité ! J’ai, comme toi, adoré cette version de Spielberg, alors que je suis une grande fan de la version de 1961, la regardant au moins 1 fois par an, toujours aussi émue. Je partage complètement ton point de vue, y compris sur la symbiose entre les nouveaux Tony et Maria. J’en suis resté un peu septique, et je me disais justement que, alors qu’on y croyait totalement dans la première version, elle semble un peu superficielle dans celle-ci. Mais bon, pas grave, tant le reste est bon !
Je partage également l’avis d’un commentateur précédent (je me souviens de cet avis mais ne le retrouve plus, désolée pour la personne qui me lit !), car j’ai en revanche été déçue de la scène du mariage. La gaieté, l’humour était tellement plus bénéfique à la lourdeur qu’y apporte Spielberg !
En revanche, j’ai adoré beaucoup de ré-interprétations, comme la scène au commissariat (mais quelle excellente idée cette mise en scène !) et, surtout, cool boy : ayant vu pour la première fois WWS lorsque j’étais assez jeune, je n’avais pas compris l’intérêt de cette scène. Pourquoi se retrouvent-ils et chantent-ils cela, avant la bataille ? En fait, juste une incompréhension, un décalage, et depuis je n’ai jamais vraiment apprécié la scène ni compris son rôle dans le film. Et là….Spielberg en fait une scène de tension réelle, justifiée, transformée, à la chorégraphie millimétrée et magnifique, qui donne en plus au personnage de Tony (qui, je trouve, a bien moins de charisme que Richard Beymer) enfin un charisme et une autorité qu’il aurait d$u avoir depuis le début.
En tout cas, très bon article et bienvenue sur le blog !
Bon partant du postulat que je n’aime pas, mais alors pas du tout les comédies musicales, l’esprit Broadway et tout le toutim, on va dire que tu partais avec un sérieux handicap avec moi. Maintenant, j’ai vu le film de Wise lorsque j’étais gamin avec ma tantine amoureuse de Chakiris (d’où peut-être mon trauma). Bon cela dit si tu me dis que c’est l’anti La la land, peut-être me laisserais-je persuader de le visionner sur mon 250 pouces TRINITROLED Panasamsung mais que je ne t’y reprenne pas jeune homme.
Très bel article.
Je n’ai aucun intérêt pour le film initial et son remake, mais il est très agréable de te relire.
Merci Benjamin.
Je prends plaisir également à te lire partout où tu publies.
Bienvenue dans la Team, Fletcher !
Je n’ai vu la version de Wise qu’une fois à la téloche, quand j’étais gosse. Et j’ai chanté America quand je faisais partie d’une chorale. Je n’ai pas vraiment d’atomes crochus avec les comédies musicales. Mais j’avais bien aimé la chanson City of stars dans La la Land.
Bref, bravo pour ce plaidoyer enthousiaste pour ce remake de Spielberg mais je ne pense pas chercher à le voir de sitôt…
Bienvenue à bord Fletcher, très belle entrée en matière.
Merci pour cette analyse et ton avis sur le film. Je suis friande des comédies musicales, mais je suis la seule à l’être à la maison, donc ce n’est pas un plaisir fréquent… Et contrairement à toi, j’avais beaucoup aimé LA LA LAND, même si je déteste les fins tristes (disons que je ne regarde jamais plusieurs fois un film qui finit mal…). Et j’avais plutôt bien aimé le fait que ce ne soit pas une « vraie » comédie musicale. C’est d’ailleurs la seule comédie musicale que mon compagnon a apprécié ! Ca et peut-être DANCER IN THE DARK… (j’entends Bruce pousser de grands cris…)
MOULIN ROUGE, j’ai le DVD. Je me repassais des passages… Je suis fan de la voix de Ewan McGregor (pour qui, je l’avoue, j’avais un gros crush), et la chanson COME WHAT MAY est un classique. J’avais aussi adoré le mélange des genres, cette reprise de vieux tubes modernisée… Le final sur THE SHOW MUST GO ON prend un tel sens… Non vraiment, un film que j’adore.
Pour WSS, j’ai découvert ce film par ma meilleure amie dont la mère voulait nous faire découvrir les grands classiques…. LE MAGICIEN D’OZ, GIGI, SINGING IN THE RAIN, LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT… J’en oublie certainement… Quelle claque, ce visionnage… On a chanté les chansons pendant des jours… J’ai une préférence pour MARIA, parce que Tony *_* .
Pour le remake de Spielberg, il en parle tellement bien, j’étais déjà conquise. Il expliquait dans une interview sur France Inter qu’il était tombé subjugué en découvrant Ariane DeBose sur scène. Il la vénère, d’où sûrement son rôle plus fort dans le film… Ton article et la bande-annonce (je rejoins totalement l’avis de Bruce, même si je n’en perçois pas les détails comme lui, j’avais les larmes aux yeux à la fin de ces deux minutes….) ne font que conforter mon envie de le voir. Mais visiblement c’est encore mieux après avoir revu l’original, alors ça attendra un peu…
Par contre, je ne partage pas ton dégoût envers les films du MCU. Mais je suis très bon public…
DANCER IN THE DARK est de l’avis de tous ceux qui l’ont vu un film formidable. Mais mon aversion totale contre Bjeurk ne me permettra jamais de le vérifier.
Formidablement tragique. Ca te plombe le moral, un truc de dingue. J’ai rarement vu autant de tragédies réunies dans un seul film. La mise en scène est superbe, les numéros de danse et de chant sont formidables, mais alors le propos, ouah… on frôle le pathos pour moi. Encore un film que je refuse de revoir ^^ .
Je confirme pour DANCER IN THE DARK. En fait c’est peut-être mon album favori de Björk, par contre je n’ai jamais voulu revoir le film (vu une fois au ciné, grosses larmes). LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT c’est top. Et CHANTONS SOUS LA PLUIE aussi. Mais je ne les ai vus qu’une fois et je n’ai pas vu beaucoup plus de comédies musicales je pense (ou alors j’ai oublié).
Pour le plaisir un extrait du palmarès des dernier Golden Globes :
Meilleur film (comédie, comédie musicale) : West Side Story de Steven Spielberg
Meilleure actrice (comédie, comédie musicale) : Rachel Zegler dans West Side Story
Meilleur second rôle féminin : Ariana DeBose dans West Side Story
(et également : Meilleur film en langue étrangère : Drive my car du Japonais Ryūsuke Hamaguchi)