Daredevil- Netflix-saison 2
Un article de : JP NGUYEN
1ère publication le 27/03/16 – MAJ le 18/01/20
La saison 2 de Daredevil est disponible depuis le 18 mars 2016 sur Netflix. La première saison fut diversement appréciée sur le blog : le Boss fut déçu tandis que votre serviteur était plus enthousiaste. Wilson Fisk alias The Kingpin ayant atterri en prison au terme des épisodes précédents, les nouvelles têtes d’affiche annoncées dans les teasers étaient le Punisher et Elektra. Soit l’antithèse morale du diable rouge et son premier grand amour. Sur le papier, ça envoyait du bois. Et sur l’écran, ça a donné quoi ? Pour votre serviteur, ce fut assez mitigé.
Cet article sera aussi peu avare en spoilers que cette saison en ninjas…
La scène d’ouverture du premier épisode amorçait pourtant bien les choses. Par une caniculaire soirée d’été à Hell’s Kitchen, des braqueurs de diamants s’enfuient à pied, n’hésitant pas à faire usage de leurs armes à feu. Mais dans la cuisine du Diable, c’est à présent Daredevil le Chef et il appréhende aisément les malfrats, n’en faisant qu’une bouchée. Dans une mise en scène qui n’est pas sans rappeler le Dark Knight Returns de Frank Miller, DD frappe dans l’ombre, neutralisant un par un les bandits, n’apparaissant entièrement que pour mettre hors d’état de nuire le dernier braqueur, qui avait pris un otage. Juste avant le générique, la caméra remonte la façade d’une église et s’arrête pour un plan iconique du justicier veillant sur son territoire.
Cette entrée en matière annonce assez bien la couleur : la phase d’apprentissage de la saison 1 est terminée, Daredevil est à présent un super-héros en pleine possession de ses moyens. D’autre part, les références et citations des œuvres de papier originelles foisonneront au fil des 13 épisodes. Que ce soit des clins d’œil, « Easter Eggs » que le fan aime chasser, ou carrément des scènes ou des dialogues tirés des comics, Daredevil propose un vrai travail d’adaptation, sélectionnant divers éléments provenant des comics pour les recombiner dans une intrigue originale, qui n’est pas la simple adaptation de tel ou tel arc. C’était déjà le cas pour la saison 1, et cela m’avait bien plu. Mais dans la saison 2, on dirait que les auteurs ont un peu perdu la recette. Il faut dire que le show runner Steven DeKnight est parti, remplacé par Marco Ramirez et Doug Petrie, qui avaient déjà signé certains scénarios de la saison 1. Ils prendront un malin plaisir à torturer Matt Murdock, sans parvenir à susciter quelque empathie envers celui-ci. Ce qui fera dire à ma chère et tendre : « Il est un peu mauvais dans tout ce qu’il fait, Daredevil… ». Une paraphrase quasi-schpountzienne, peu enthousiasmante pour celui qui est sensé être le héros de l’histoire.
Pas de justice sans vengeance
On peut découper l’intrigue en trois grands mouvements. Dans les épisodes 1 à 4, le Punisher apparaît, Daredevil et ses alliés enquêtent sur ce vigilante aux méthodes extrêmes. Ensuite, pour les épisodes 5 à 8, Elektra et la Main entrent en scène, Murdock doit jongler entre ses missions nocturnes face aux ninjas et le procès de Franck Castle, dont le cabinet assure la défense. Enfin, jusqu’au treizième épisode, les deux grandes méta-intrigues de la saison se dénouent. Se trouvent ainsi dévoilés l’instigateur du massacre de Central Park (à l’origine de la création du Punisher) et le complot ayant amené la secte de la Main dans les rues de Big Apple.
Ayant plutôt apprécié la première moitié de la saison, la seconde partie a totalement douché mon enthousiasme. Au sein d’une distribution étendue et renouvelée, les piliers de la saison 1, Charlie Cox, Elden Henson et Deborah Ann Woll tirent plutôt bien leur épingle du jeu. Mais leurs rôles ne sont pas toujours bien écrits. Si Foggy, sans doute le personnage plus sympathique du trio, hérite de plusieurs bonnes scènes et répliques, Karen est très souvent tête à claques ou à côté de la plaque. Mais ils se font inévitablement voler la vedette par les petits nouveaux. Jon Bernthal campe un Punisher plutôt crédible. Après 5 minutes, on ne songe plus à se moquer de ses oreilles décollées qui pourraient faire croire qu’il possède lui aussi une super-ouïe comme Matt. Il opte toutefois pour un jeu tourné vers le bourrinisme et la colère à peine rentrée, ce qui ne correspond pas à ma vision de référence du personnage, mais ça, c’est juste une question de goût. Dans le cadre de la page blanche que constitue la série Netflix, ça tient la route.
Elektra est pour moi la grande réussite de la saison (malgré une palanquée de bémols, j’y reviendrai). Sa rencontre avec Matt, son premier duel avec Matt dans le gymnase Fogwell, sont deux scènes très réussies qui exorcisent totalement la désormais kitchissime scène du film avec Ben Affleck et Jennifer Garner dans un parc. Elodie Yung possède beaucoup de charme et incarne un personnage dangereux et dionysiaque, tour à tour malicieuse, sensuelle, perverse, manipulatrice ou désespérée. A l’aise dans l’action comme dans la causette, elle fait pas mal d’ombre à Karen Page, dont le personnage m’a pas mal agacé cette saison. Croyant avoir toujours raison seule contre tous, elle assène à plusieurs reprises : « Frank Castle n’est pas un psychopathe ! » et n’aura de cesse de chercher absoudre moralement un Castle qui n’en a cure, tout occupé à administrer ses punitions..
En fait, plus que son personnage de secrétaire trop curieuse qui devient journaliste en prenant la relève de Ben Urich, c’est la gestion du triangle amoureux Matt-Karen-Elektra qui m’a parue bien bancale. C’est simple, par moments, je me suis cru devant Arrow (et oui, cette chronique me contraint à un aveu honteux : j’ai regardé deux saisons de Arrow). Par moments, on n’est pas très loin du teen-drama, genre « je vais surtout pas te parler pour dissiper un malentendu mais je vais bouder pour laisser pourrir la situation ». Dans un show qui prétend à un certain niveau de réalisme avec des coups qui font très mal, la maturité des personnages est très fluctuante, au service d’une intrigue par moment digne d’un soap opera et comportant des trous plus gros que ceux que forent les balles du Punisher.
Par exemple, Frank Castle débarque à l’hosto pour dérouiller Grotto (les vieux fans du run de Miller apprécieront la référence), un malfrat irlandais repenti, défendu par Nelson et Murdock. Il trimbale un très discret et dissimulable… fusil à pompe, avec lequel il arrose allègrement, poursuivant Karen et Grotto, qui dévalent les escaliers jusqu’au parking. Las ! le Punisher (qui doit pouvoir se téléporter) est déjà sur le toit, en train de les viser avec son fusil à lunettes !
Plus tard, il confiera d’ailleurs à Karen qu’il est un sniper de l’armée, un vrai de vrai, et tout et tout, et qu’elle ne risquait rien à l’’hôpital, car il ne la visait pas… Etant donné la précision toute relative de l’arme utilisée, votre serviteur osera formuler une humble objection…
Il y aussi une gestion du temps un peu douteuse : de bon matin, Nelson et Murdock décident d’aller à l’hôpital pour convaincre Castle d’accepter de les prendre pour avocats. Ils se coltinent avec le procureur Reyes, une mégère pas commode et pas très catholique, qui tient absolument à accrocher Frank à son tableau de chasse… L’entretien se termine, Castle accepte et pof ! c’est déjà le soir ! Matt doit accompagner Elektra à une soirée pour dérober une source de renseignements dans le QG de la société Roxxon… (un intermède James Bondien qui ne m’a pas trop déplu, même si plutôt cousu de fil blanc). Globalement, la saison démarre en été et se termine en hiver (à Noël) alors que la succession des évènements ne correspond pas à une si longue période.
Les trous dans l’intrigue grossissent au fur et à mesure de la saison et Wilson Fisk est appelé à la rescousse pour les combler. L’épisode 9, avec Fisk et Castle en prison, ramène une certaine tension et a ravivé mon intérêt pour la série. Hélas, dans l’épisode 10, les scénaristes tirent sur la corde et concoctent une confrontation Fisk/Murdock qui ne fait pas trop avancer l’intrigue et sonne un peu faux. En fait, c’est surtout du côté de Matt qu’on perçoit un faux pas : les menaces qu’il lance à un ennemi déjà emprisonné semblent un peu creuses (même si on peut y déceler une référence à Frank Miller, dans la mesure où Matt tente d’utiliser Vanessa comme levier sur Fisk). Il n’empêche, Murdock ressort bredouille (ou brocouille, comme on dit dans le Bouchonnois). Et Fisk, dont les ressources financières diminuaient dangereusement, dixit son avocat, se retrouve nabab du pénitencier après que le Punisher ait éliminé pour lui Dutton, le Caïd de la prison, impliqué dans le massacre de Central Park. A ce niveau, même Fisk ne peut plus cacher le trou, de la taille de celui que découvre Elektra et Daredevil dans un chantier de construction en plein Manhattan (aïe, ne me dites pas que ce sont les fondations de Shadowland ! quoique, côté qualitatif, une parenté puisse s’établir).
Les scénaristes de la série semblent atteints de troubles bipolaires. Par moments, ils nous livrent des scènes et des échanges sonnant plutôt juste, qui rendent le récit plutôt immersif. A d’autres, ils usent de ficelles plus grosses que les câbles du pont de Brooklyn, faisant agir les personnages en dépit de toute logique. Ainsi, dans l’épisode 7, Matt manque le début du procès, où il devait délivrer la plaidoirie d’ouverture. Il s’était… endormi, veillant aux côté d’Elektra, légèrement blessée. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres de tous les loupés que Matt va accumuler pour saboter sa relation professionnelle avec son partenaire, sous l’égide des scénaristes.
Alors, certes, le Matt Murdock des comics est loin d’être parfait. Il se vautre souvent et a connu moult descentes aux enfers. Oui mais… pour que cela fonctionne, il faut que cela soit bien fait. L’écriture de cette saison 2 pèche souvent par un manque de subtilité et n’est que rarement parvenu à susciter un émoi chez ce spectateur. L’ironie du sort et la fatalité ne sont pas vraiment bien rendues contrairement à des œuvres noires comme Le Parrain, Heat ou Justified, l’échec et la tragédie ne sont pas intégrées de manière organique à l’intrigue mais plaquées sur le récit, avec des coutures très apparentes. Quelque part, ça rappelle un peu la moins bonne partie du run d’Ed Brubaker.
Le débat philosophique auquel on pouvait s’attendre entre Daredevil et le Punisher a bien lieu, mais ne donne pourtant pas lieu à des échanges inoubliables. Pire, lorsque dans l’épisode 11, Daredevil tente de convaincre le Punisher de s’allier à lui pour venir à bout du Blacksmith, il ne trouve rien de mieux à proposer (en effectuant un signe de croix) que d’autoriser une exception en laissant Frank abattre le grand méchant. Et c’est Castle qui doit lui rappeler que « ça ne marche pas comme ça » et qu’une fois la ligne franchie, on n’en revient pas. Cette inversion des valeurs s’est certes déjà produite dans les comics, mais elle était, je trouve, bien mieux amenée, tandis que dans l’échange évoqué, cela sonne comme une fausse note de caractérisation et une faillite morale pour le justicier aveugle.
https://www.youtube.com/watch?v=GCr_c9MbTLE
Les répliques qui tuent…
Cette aversion au meurtre à géométrie variable se retrouve à plusieurs reprises dans la saison et ruinera sans doute le visionnage pour ceux qui avaient déjà tiqué sur l’emploi de la torture par DD dans la saison 1 (ahem….Ndr-). Dans l’épisode 9, Matt reproche à Elektra d’avoir égorgé un ninja de la Main, alors que la grecque et lui-même étaient mal en point. Plus tôt, dans l’épisode 5, il avait refusé de tuer le meurtrier de son père, Roscoe Sweeney, ligoté à une chaise, qu’Elektra lui avait livré en pâture. Mais dans l’épisode final, il ne semble pas trop s’émouvoir que Castle abatte à distance des ninjas pour l’aider et élimine le leader de la Main d’un geste ne souffrant aucune ambiguité… Avec cette opposition chancelante et intermittente à la peine de mort, la rectitude du héros en prend un sacré coup. A nouveau, on me rétorquera qu’à la fin du run de Miller, DD laisse tomber Bullseye d’une grande hauteur et qu’il manque de se rompre le cou. Et je vous répondrais : « C’était mieux fait. Mieux amené, plus ambigu. »
Entendons-nous bien, je ne réclame pas un décalque du comicbook, j’accepte les nécessaires écarts issus du travail d’adaptation et ne fais pas de la fidélité à l’œuvre originale mon critère absolu. Blade Runner s’écarte pas mal du roman de Philip K. Dick et pourtant, c’est un chef d’œuvre. La saison 2 de Daredevil réunit deux de mes personnages préférés de l’univers des comics, pour une intrigue mélangeant guerre des gangs et mysticisme ninja : un cocktail qui promettait. Et pourtant, j’en suis ressorti très déçu, ne retrouvant que par instants l’essence des personnages, perdus dans une intrigue poussive qui tourne au grand guignol sur la fin. Comme quoi, il ne suffit pas de réunir les meilleurs ingrédients, encore faut-il maîtriser le dosage et la réalisation…
Qu’est-ce qu’un héros ? C’est la question que pose Karen Page dans l’article du Bulletin qui clôt la saison. Elle y développe l’idée comme quoi les New-Yorkais seraient tous des héros, affrontant un quotidien incertain et dangereux. Pour moi, cette idée tombe un peu à plat, parachutée à la fin d’un récit qui ne parlait pas spécialement de cela. Sans prétendre au statut de héros, je m’auto-décerne une médaille symbolique pour être parvenu au bout de cette saison sans m’arracher tous les cheveux. Bien sûr, je noircis le tableau, mais s’agissant de mon personnage fétiche, mes attentes étaient très élevées et ont été déçues.
Si je devais résumer les raisons de cette déception, je reprendrais la dernière scène de l’épisode 11. Frankie et Mattie sont sur un bateau, la morale tombe à l’eau, qu’est-ce qu’il reste ? De l’action bien chorégraphiée et quelques acteurs surnageant dans l’ intrigue brouillonne d’une saison où fourmillent les références et citations tirées des comics mais où, trop souvent, les auteurs ont respecté la lettre sans parvenir à recréer l’esprit de l’œuvre.
Très bon article. J’ai apprécié le style comme à chaque fois. Je ferai l’économie de cette saison n’ayant pas été convaincu par qq épisodes regardés après la lecture du précédent article. Bon week-end prolongé à tous
Aussi peu avare en spoilers que cette saison en ninjas – Grâce à toi, ma journée a commencé par un éclat de rire discret en milieu professionnel.
Comment ? Il n’y a pas d’équivalent québécois pour Easter Eggs ?
En trois grands mouvements – Grâce à ce paragraphe, je peux maintenant en remontrer à tous ceux qui n’ont pas vu la saison, mieux que le Reader’s digest.
Article passionnant de bout, faisant la part des choses entre le point de vu du fan transi et des critères moins enracinés dans la culture comics. En lisant ton article, je ressentais l’impression que Matt Murdock était complètement dépassé par Punisher et Elektra (comme tu l’indiques).
« Decepticons »…1/2
Des fautes de scripts et de continuité. Une Karen Page gonflante au possible. Un Matt Murdock prêt à tuer. Et un Punisher aux oreilles décollées….Netflix aborde sa toujours difficile deuxième saison de Daredevil et Jean-Pascal Nguyen, pourtant plus qu’indulgent en est ressorti plus que DDéçu ! Le pourquoi du comment chez Bruce Lit :
La BO du jour : c’était pas faute de vous avoir prévenu les enfants que DD à la télé, c’était pas glop….Je déteste avoir raison (sans rancune JP)https://www.youtube.com/watch?v=Uz1Jwyxd4tE
Pour ma part, je n’ai pas fini de visionner cette seconde saison mais ma vision est pour l’instant assez différente de la tienne qui est fort bien argumentée par ta connaissance encyclopédique de DD et du Punisher. C’est drôle comme on peut avoir des ressentis différents en voyant la même chose : j’ai trouvé le Punisher plutôt convaincant et – j’en suis à l’épisode 6 – Karen me plait bien, elle a un réel rôle dans cette série et n’est pas une potiche destinée à mettre en valeur les autres. Foggy est très réussi et Matt, parfois dépassé ou à côté de la plaque me paraît plutôt crédible. Je ne supporte pas Elektra par contre.
Je n’ai pas grand chose d’autre à ajouter sinon que la confrontation entre les valeurs du Punisher et celles de DD, l’interrogation sur le rôle indirect du justicier dans le développement d’une violence incontrôlée me parait aussi sonner plutôt juste également…
Quant à Arrow, pour m’être coltinée la première saison, sincèrement, je te trouve dur avec DD de le comparer avec cette immense daube 🙂
Tout d’abord, je tiens à remercier JP pour cet article écrit avec humour dans l’urgence pour coller à l’actualité. Ce genre d’exercice est épuisant et justifie en soi que Bruce Lit ne couvre pas toutes les news, toute l’année.
Maintenant le contenu : tout ce qui m’exaspérait dans la Saison 1 semble avoir été conservé une Karen Page exaspérante qui passe son temps à pleurnicher. Rien qu’à voir ses expressions sur les scans, j’ai envie de la gifler (ce qui n’est pas la culture de la maison…). Matt qui s’efface : cela me semble plus que normal, étant donné le peu d’épaisseur du personnage. La phrase lâchée par ta moitié m’a fait mourir de rire. Aussi bien dans la formulation que dans l’imagination de ta tronche au moment de la fatale sentence….. Encore une fois, nos avocats n’ont pas l’air de bosser beaucoup. Le coup de Matt qui n’arrive pas à se réveiller est tout simplement consternant et tellement à l’opposé de l’essence du personnage. Le Costume de DD rouge et noir est épouvantable.
Elodie Young : l’actrice est ressemblante, même si personnellement, je la trouve trop jeune….Enfin, c’est pas si important…
L’histoire du fusil à pompe dans l’hôpital, du problème de raccord temporel : je reconnais là bien la marque du manque de rigueur qui m’avait exaspéré dans la première saison. Tiens, en parlant de paresse, j’immagine qu’il n’y a toujours aucune allusion au radar de Matt et que ses Hyper sens ne sont pas mis en scène ?
Le rapport à la violence et la peine de mort : comme je l’escomptais, je vois que la dégringolade mentale de Matt n’a pas attendu Born Again. Pour aller dans ton sens, je dirais ceci : oui, DD a laissé tomber Bullseye dans le vide, mais cet acte de violence était dans un contexte global : tout au long du run de Miller, il passe son temps à le coffrer et lui s’en échapper. On peut immaginer que terrassé par la mort de sa copine, Matt prenne cette décision qui ne lui ressemble pas. Et c’est bien parce qu’elle ne lui ressemble pas qu’elle est choquante. Tout comme Batman qui neutraliserait un ennemi avec une arme à feu. L’épisode ‘Roulette » montre justement que Matt regrette cette violence et se méprise autant qu’il méprise Bullseye. Cette fois-ci, il tue son ennemi psychologiquement d’une manière plus raffiné que s’il l’avait torturé à mort. Et voici un épisode inoubliable, loin, bien loin de ce truc TV opportuniste et mal fichu (encore une fois d’ailleurs, on dirait que NY est peuplé de 5 personnes)….
merci donc, de me conforter dans mon opinion et surtout de m’éviter de perdre une dizaine d’heures devant ce machin. Parce que, voilà la vie est courte et DD c’est finalement une journée à sacrifier face au vide….
@Présence : suite à ta remarque, j’ai cherché mais je n’ai pas trouvé d’équivalent québecois à « Easter Egg », simplement « clin d’oeil ».
@Bruce : Concernant ton choix de titre de BO, je ne cherchais pas forcément à te donner raison (je garde mon jugement positif sur la première saison). En fait, c’est l’arrivée du costume et la profusion des ninjas qui a été mal gérée. Quoique… J’aime les ninjas, quand c’est bien fait ça peut être jouissif. Non, je pense vraiment que c’est l’écriture qui est mauvaise.
Rien de nouveau sur le sens radar, DD n’en a pas, étant donné qu’il n’arrive pas à repérer les ninjas (qui, je répète, n’ont pas de battements de coeurs WTF ??? dans le comics, ils retenaient leur respiration, c’était un poil plus crédible). La gestion des autres sens est Bendis-like.
A un moment, Matt s’en sert comme scanner pour dire ce qu’il y a dans un tiroir non ouvert… A un autre, sur le toit de l’hosto, il donne le programme TV regardé par Foggy. Il y a aussi une scène où il se concentre à l’extrême pour isoler un son mais là aussi, ça merdoie : dans la BD, il recherchait un son précis, dans la série il « scanne » tous les sons (je sais, aucun des deux n’est crédible, et pourtant la suspension of disbelief est davantage accordable à l’un qu’à l’autre…)
@Sonia : Content de voir, que, même si tu as un point de vue différent du mien (et c’est parfaitement ton droit), tu reconnaisses que mon avis est argumenté (j’avais peur d’être trop partial et de faire mon vieux con : les autres reviews dispos sont beaucoup plus positives).
Je voulais aimer cette saison, mais quand me femme m’a fait sa réflexion + la comparaison qu’elle partage avec Arrow (même si c’est moins pire dans DD), je me suis dit qu’il fallait que j’écrive ma review honnêtement, avec mon ressenti, sans craindre le « qu’en dira-t-on ? »
C’est donc un article totalement subjectif, mais honnête et argumenté. Merci à Bruce de l’avoir publié, merci de m’avoir lu.
N’ayant lue que le premier tome de DD par Frank Miller je viens avec une légère connaissance du personnage , j’avais assez apprécié la saison 1 mais âpres avoir vue la saison 2 je reste mitigé , le premier arc de la saison 2 (DD vs le punisher ) est le plus réussi de la saison ,j’ai decouvert la main avec cette saison (jamais vue dans les comics) et je peux dire que des ninja a foison dans new York n’est pas ce que j’ai préféré …. Le second arc tire en longueur (petit big up pour l’intro du procès par foggy et le massacre carcéral de Frank qui sont très bien foutu) quand au dénouement jetait plutôt déçu , lintrigue sur le black Smith est bâclée avec une découverte par hasard…. Combat final n’amène aucun suspens tu sens que elektra va mourir (elle était obligée je sais) et que le punisher va faire une apparition (peut utile d’ailleurs … Fin un film Matt Murdock vs Frank castle aurait était mieux … Seconde saison mitigé pour ma part j’attends la troisième avec une légère appréhension donc ….
C’est mon premier commentaire ici j’espère en faire d’autre je m’excuse d’avance pour mes multiples fautes d’orthographe ! Et je viens de me mettre a lire des comics Marvel et ayant lue les lettres d’adieux de Bruce a DD et l’univers Marvel je m’attends donc a des débats enflamme entre néophyte et vieux de la vieille :’) merci !
Cher Moustachue,
Tu viens de passer le cap’ de ton premier commentaire sur Bruce Lit. C’est un peu comme un dépucelage, mais en général ça dure plus longtemps…
La règle générale de ces commentaires est la bienveillance entre tous les niveaux de connaissances et d’orthographe, et les débats et coups de gueule sont plus que bienvenus !
Et tu viens de gagner le trophée du pseudo le plus strange de la semaine 🙂
Bruce lit , le depucelage le plus long de ta vie ! Un slogan sympa cela peut être !
Pour la bienveillance envers notre langue je ferais un effort mais si un grammar nazi est parmi nous il se fera plaisir :’)
C’est parc’que j’ai un pseudo de docteur …
Je suis déjà dehors !
J’ai enfin fini cette saison 2 ! J’ai donc pu me délecter de ton article JP, où tu laisses parler ton cœur à chaud, tes tripes à l’air et ta verve en érection… même si je ne suis pas d’accord avec toi pour le ressenti, ni avec Lionel d’ailleurs. J’ai beaucoup aimé. Mais j’en causerai plus longuement plus tard…
Quoi, Cyrille ? Tu as osé aimer cette saison ? M’en vais t’envoyer des ninjas illico pour te faire passer le goût du pain… 🙂
Non, je déconne, tu fais comme tu veux… En relisant l’article, je suis toujours d’accord avec moi-même et suis même bien satisfait de ma conclusion avec « Mattie et Frankie sont sur un bateau… »
Huhuhu
Ton histoire de bateau est bien vue c’est pour ça que je parle de ta verve
N’empêche, ton avis, Cyrille, et celui de plusieurs autres personnes sur le Net ou IRL, m’amène à me demander à quel point je suis en train de me « vieuconiser ».
Hier, j’ai atterri par hasard sur un forum d’amateurs d’expresso et j’ai vite fui ce milieu élitiste selon lequel le bon expresso ne peut être que fait avec du café torréfié longuement et moulu soi-même, réalisé dans une machine de marque…
Dans mon appréciation des histoires de Daredevil ou du Punisher, j’ai parfois peur d’avoir des exigences trop grandes et un peu trop spécifiques…
Pour cette saison 2 de DD, je crois quand même avoir articulé mon opinion correctement, même en étant certainement influencé par le fait que ce soit un de mes persos fétiches. Si ça avait été Green Arrow, j’aurais pu trouver ça juste potable mais là, ce fut trop la DD-ception… Cela n’est que mon avis, je le partage mais ne l’impose pas (Cyrille, fais quand même gaffe aux ninjas qui vont taper à ta porte ce soir…)
« vieuconiser », je ne sais pas, mais après vous allez tous loin dans l’analyse et reprochez des choses dont certains se fichent surement. Tout le monde n’attend pas la même chose d’une lecture et certains se régalent juste sur de beaux dessins et une histoire basique et divertissante, sans aucune réflexion. ça ne veut pas dire qu’ils sont cons, ni que ceux qui cherchent autre chose sont des vieux cons non plus^^
C’est ce qui est intéressant dans tous vos articles, de voir jusqu’où vous poussez l’analyse. Sans non plus passer pour des snob qui trouvent des sens cachés partout, mais en allant plus loin qu’une simple appréciation personnelle.
Ce serait quand même bien moins intéressant des articles de type « c’est beau, c’est rigolo, c’est fun, j’ai passé un bon moment. fin » Et pourtant pour certains ça se limite à ça une critique de BD, parce qu’ils n’y accordent pas la même importance non plus. Et ils en ont le droit.
On peut aussi être conscients des défauts mais aimer quand même l’œuvre. Mais pour qu’une chronique soit intéressante, mieux vaut quand même mentionner ces défauts, même si dans notre appréciation personnelle, ils peuvent ne pas peser bien lourd. Et c’est ce que vous faîtes et qui est intéressant je trouve.
Non, je ne vous lèche pas le c…, je suis sincère.
En décortiquant un comics ou une BD, je me demande souvent si je ne suis pas en train d’affabuler sur des détails que les créateurs (scénariste, artiste) ont intégré de manière machinale, sans intention particulière. Je me dis aussi qu’il est injuste de critiquer ou de dénigrer d’une phrase écrite à la va-vite, alors que cette BD ou ce comics que j’ai lu en environ une heure a occupé l’artiste pendant un mois (ou beaucoup plus dans le cas d’une BD), sans même prendre en compte ses années de formation et de pratique pour en arriver là. De la même manière, il n’est pas facile de déterminer à la lecture le temps consacré par le scénariste, la partie réalisée par automatisme, et celle conçue sur la durée, grâce à l’expérience acquise.
Dans le cas de série longue (par exemple les 100 épisodes de 100 Bulets) visiblement conçues dans leur globalité, puis développée un épisode après l’autre, je suis impressionné par l’idée que les auteurs savaient qu’ils s’embarquaient pour un projet à l’échelle d’une dizaine d’années, en ayant la motivation pour le faire, la confiance pour se dire qu’ils aboutiraient, et la conviction que leur œuvre présente assez d’intérêt pour qu’ils consacrent autant d’années de leur vie.
Je te rassure, JP, tes craintes sont sans doute fondées, mais c’est inévitable, je ressens la même chose sur d’autres domaines… Mais pour autant, ce n’est absolument pas ce que j’ai ressenti en te lisant. Je rejoins Matt, qui est d’accord avec moi : le personnage te tient à coeur et ça se sent. Ce n’est pas devenir un vieux con, juste être déçu.
Attention, je spoile maintenant.
Sache donc que je suis d’accord avec toi sur certains points, mais que je vais sans doute être plus indulgent que toi. En vrac, la gestion du temps est parfois étrange, même si pour le coup de l’écart été-Noël, ce n’est pas si flagrant ni très gênant, mais beaucoup plus dans les épisodes où la nuit tombe rapidement (il y en a plusieurs). Pour Matt qui s’endort, je trouve ça logique, et surtout cela donne un rôle autre que de faire-valoir à Nelson, et cela était nécessaire pour ne pas faire de DD un personnage inflexible. Au contraire, il est vulnérable sur bien des points, et je trouve que cela marche. J’attends ça d’une relecture, c’est moderne, ce n’est pas le super-héros de papier qui virevolte, c’est un type en armure qui tabasse des autres gars : le passage du papier au film montre clairement la limite de la réalité du papier, DD n’est pas très iconique et cela me semble cohérent avec l’univers développé. Avec ça en tête, même si j’ai été également choqué par sa proposition au Punisher sur le bateau. Mais est-ce qu’il ne cherche pas à ce moment à tendre la main vers un autre, à faire un vrai don de soi catholique ? Il tente quelque chose, il propose, il essaie de comprendre en proposant ça. Et le Punisher de lui expliquer que non, cela ne peut être ainsi, pas lui. C’est finalement très bien vu pour un personnage qui doute tout du long de la saison.
Il tue Nobu, mais tout comme dans la bd (à ce que je dis Bruce à ce sujet, je ne l’ai pas lue celle-là je crois) : Nobu tue Elektra, je trouve normal qu’il craque, car Elektra est son véritable amour. De plus, évidemment, Nobu n’en meurt pas, donc tout va bien pour Matt. Sauf qu’il a subi la vengeance, lui aussi, il a été aveuglé par la haine et la tristesse. Pas étonnant non plus.
Moins bon, les personnages qui trouvent un peu rapidement où se trouvent les autres. C’est pas très grave. Voilà ma différence : je pardonne aisément tant j’ai trouvé les personnages bien écrits, ou en tout cas bien campés. Même l’énervante Karen Page est une femme forte qui ne baisse jamais les bras, et que dire de la superbe Rosario Dawson ? Contrairement à Lionel, je trouve justement que la gestion de tous ces personnages ne fait jamais surenchère, on est très loin de Spider-Man 3 ou de n’importe quel X-Men : encore heureux, c’est un film de près de 13h, cette saison 2. Je ne l’ai pas vu en un coup, je regardai deux épisodes par soir, et je pense que c’est profitable : j’ai plus le temps d’assimiler tout ce qui se passe, plutôt que d’ingurgiter tout d’un coup, qui est quand même composé de nombreux éléments et arcs différents.
Comme toi, j’ai adoré le Punisher, ses discours sont souvent justes, le meilleur étant celui avec Karen dans le café. Je ne suis pas d’accord avec le personnage, mais il a une humanité et se montre réellement bienveillant. Sa scène de baston dans la prison est un grand moment. Je suis d’accord avec Lionel, il y a trop de bastons, à force c’est fatigant. Dans la saison 1, celle de l’épisode 2 suffisait pour toute la saison, ici c’est un peu trop systématique, même si il faut avouer qu’elles ne sont jamais décevantes (à part la toute dernière, car il y a très peu de ninjas finalement, et ça c’est une arnaque par rapport à ce qu’on nous montre juste avant).
Donc non, je ne suis pas d’accord car j’aime la série, elle développe son propre univers. DD n’est pas infaillible et multiplie les erreurs, les personnages cohabitent sans réellement prendre le pas sur les autres (même si Nelson est clairement moins mis en avant que les autres, il a ses moments, et je les ai trouvés toujours percutants), les acteurs font un super boulot, cette saison est différente mais reste tout de même du polar, beaucoup d’éléments de la bd sont présents sans être trahis mais au contraire étant remis au goût du jour (du postmodernisme, Présence, Tornado, cela ne vous branche pas ?) même si ce n’est pas exempt de défauts et reste plutôt violent.
Mais quel plaisir au final d’avoir une série pas débile qui ne fait pas n’importe quoi (on est très loiin de Arrow ou Flash, qui, toutes sympathiques qu’elles soient, sont très artificielles – ce que tu reproches quant au côté midinette, je le trouve moderne aussi, romantique et pas neuneu), bien jouée, bien réalisée, bien chorégraphiée, qui a ses moments marquants (la prison, le procès, les premiers massacres du Punisher, l’arrivée d’Elektra). Je n’ai jamais été trop gêné par les quelques défauts. Je suis sans doute trop bon public, ou je ne connais pas assez DD, je ne sais pas, mais je ne peux concevoir que cela soit aussi dramatique que tu le dis. Je regrette cependant que certaines choses ne soit pas dévoilées (c’est quoi ces zombies volontaires ? Et ce trou gigantesque ? Pourquoi Blacksmith n’est-il pas plus appronfondi ?).
Bon, je vais prendre un peu de temps pour répondre à ce dernier long commentaire, Cyrille.
En préambule, je précise que c’est juste pour discuter, et peut-être expliquer davantage mon ressenti sur cette série. En aucun cas je n’érige mon point de vue en vérité absolue…
« ce n’est pas le super-héros de papier qui virevolte, c’est un type en armure qui tabasse des autres gars : le passage du papier au film montre clairement la limite de la réalité du papier, DD n’est pas très iconique et cela me semble cohérent avec l’univers développé. »
Certes, mais pour moi, ça bousille aussi le « sense of wonder », l’émerveillement (Marvel ?) qu’on est en droit d’attendre de récits super-héroïques (un peu comme le parti pris bourrin et dark du dernier Batman/Superman).
Comme c’est une de mes marottes, je vais prendre l’exemple de l’alcool. Même si j’en bois peu souvent, j’aime les alcools forts. Les single malts, les bourbons ou les rye whiskeys mais avec de la personnalité, pas juste un truc qui titre 40°. Et j’aime encore davantage les alcools forts en cocktail, où l’alcool de base peut se retrouver transfiguré par l’adjonction d’autres ingrédients, révélant toute une palette de saveurs.
Le DD de Netflix, pour poursuivre cette métaphore, est pour moi un alcool industriel manquant de personnalité, de longueur en bouche. Ce n’est pas de l’alcool à brûler ou une piquette infâme mais pour autant, je n’ai pas de plaisir à le boire. Alors que je recherche une certaine ivresse dans ma consommation de fictions, cette série m’a simplement saoulé…
« beaucoup d’éléments de la bd sont présents sans être trahis mais au contraire étant remis au goût du jour »
If it ain’t broken, don’t fix it. Pourquoi avoir rendu les battements de coeur des ninjas inaudibles ?
Et la scène où DD se concentre avec sa super-ouïe : j’ai relu la scène originelle par Frank Miller et la mise en scène était beaucoup plus réussie et immersive. Sur une page et trois cases, Miller nous montrait un exploit typique de l’homme sans peur (un truc que DD seul pouvait faire, un truc de super-héros qui s’arrache pour aller sauver des otages…) Ce côté « héroïque » ne transparait que très fugacement dans la saison 2. DD est un bon à rien. Je ne demande pas à ce qu’il soit parfait et réussisse tout mais quand même. En fait, il m’a rappelé le DD de Brubaker, marqué par le Scoumoune et se battant contre un ennemi invincible : le scénariste.
Je ne sais pas trop quoi dire d’autre, à part un aveu qui n’en est pas vraiment un. J’aime les super-héros. Je devrais grandir et m’intéresser à d’autre chose, et je le fais parfois, mais mon genre préféré, celui qui garde une place à part dans mon coeur de lecteur, c’est le genre super-héros.
Et j’aime quand ils sont « super » et « héros ». Une recette tout simple mais difficile à réussir, dont je n’ai pas trouvé la saveur dans cette saison 2.
Merci JP pour ta réponse qui m’éclaire encore plus et qui me conforte dans la base de ce qui t’a déplu dans cette seconde saison : tu n’as pas retrouvé ton héros de papier. Je ne pense pas que ce soit un mauvais argument, juste que je suis sans doute moins attaché au personnage, que je peux accepter qu’on le maltraite tel qu’il l’est dans cette saison. Je suis d’accord avec ta conclusion (et je ne juge pas, tu as le droit indéfectible d’aimer les super-héros qui nous font rêver) : ici, ce n’est pas le cas.
J’ai une explication pour les ninjas inaudibles : dans la série, ils sont morts puis ressuscités. C’est un peu débile pour la suite, puisque Matt les entend grâce à leur respiration : logiquement, ils devraient avoir donc un coeur qui bat.
A part ça, je pense que la bible de la saison se rapproche effectivement plus du héros version Bendis et Brubaker que Miller, c’est une volonté de faire un peu plus polar que super slip. Pour moi, ça a marché…
Bizarrement, je retente de me faire Game of Thrones (j’en suis à la saison 4) et là, par contre, malgré toutes les qualités évidentes (émerveillement des décors, costumes, personnages exceptionnels, magie et dragons presque réels), je m’ennuie assez profondément. Je n’arrive pas à saisir ce qui me plait ou pas : trop réaliste, ça m’ennuie, mais pas The Wire ou Six Feet Under. Trop merveilleux, je n’y crois pas, mais pas Agents of SHIELD. DD et Battlestar Galactica se situent pile au milieu de ces critères, et je les trouve tous les deux très bons (même si BSG est clairement mieux écrit). Je ne trouve pas de points communs, pas de logique, help !
Jeph Loeb est décidément partout : il est également le co-producteur de la série Legion, que j’ai commencé à regarder, et qui ne ressemble absolument pas (en tout cas dans le premier épisode) à une série de super-héros. Et pourtant c’est bien du Marvel. C’est assez perché, et ça m’a rappelé American Gods dans la volonté de chercher de nouvelles pistes visuelles. Il y a même une chanson de Gainsbourg (Pauvre Lola) !
http://www.imdb.com/title/tt5114356/
https://www.youtube.com/watch?v=gkIhte0R18I
Il y surtout de nombreux clin d’oeil à la folie de Pink Floyd puisqu’un personnage s’appelle Sid Barrett !
Je n’ai pas aimé du tout cette série. Mais je m’exprimerais d’avantage lorsque le jeune Pierre N m’aura pondu son article.
Exact pour Pink Floyd et Syd…