Focus : THE WIZARD OF OZ, les films
AUTEUR : MATTIE-BOY
Aujourd’hui je vais vous parler de 3 films adaptés de l’univers de l’écrivain L. Frank Baum : Le magicien d’Oz.
Nous commencerons par le classique de Victor Fleming THE WIZARD OF OZ datant de 1939 (sorti en 1946 en France) et nous couvrirons une période de presque 80 ans en allant jusqu’au film de Sam Raimi OZ, THE GREAT AND POWERFUL de 2013, tout en passant par RETURN TO OZ de Walter Murch datant de 1985.
Je tiens à préciser que je n’ai pas lu la plupart des romans de L. Frank Baum à part le premier magicien d’Oz. Le bonhomme en a écrit des palettes et je ne m’y suis jamais intéressé, incertain que j’étais à trouver ce genre d’univers intéressant sous forme littéraire. Je ne pourrais donc guère juger de la fidélité des films, mais de toutes façons, je ne pense pas que le postulat de ces films soit d’être très fidèles. A part celui de 1939. RETURN TO OZ est à ma connaissance une adaptation libre de deux romans LE MERVEILLEUX PAYS D’OZ (1904) et OZMA, LA PRINCESSE D’OZ (1907), et OZ, THE GREAT AND POWERFUL ne serait pas tiré d’un livre à ma connaissance. Quant au premier livre…eh ben…je le connais…mais ça doit faire 25 ans qu’on me l’a lu (même pas sûr de l’avoir lu moi-même.)
Alors je vais surtout parler des qualités des films en tant que films.
THE WIZARD OF OZ (le magicien d’Oz) 1939
Je vais faire comme si vous ne connaissiez pas l’histoire : une jeune fille de ferme, Dorothy, rêve de voir le monde et de fuir la vilaine voisine qui menace de tuer son chien. Elle commence à faire une fugue mais culpabilise et revient à la maison. Seulement, sur le chemin du retour, elle se fait emporter par une tornade qui l’emmène, elle et son chien Toto, dans un monde magique : le pays d’Oz. Là-bas elle y rencontre d’abord Glinda, la gentille sorcière du Nord puis la méchante sorcière de l’Ouest qui menace de lui faire du mal (il faut dire que la maison de Dorothy a atterri sur la tête de la méchante sorcière de l’Est, sa sœur.) Toujours est-il que Dorothy doit trouver le mystérieux magicien d’Oz pour apprendre comment elle peut rentrer chez elle au Kansas. Sur son chemin, elle va rencontrer les célèbres personnages que sont l’épouvantail, le lion peureux, l’homme de fer blanc qui ont chacun quelque chose qui leur manque : un cerveau pour l’épouvantail, un cœur pour l’homme de fer, du courage pour le lion. Et ils vont tous se joindre à Dorothy pour aller demander de l’aide au magicien d’Oz.
Un film qui vieillit très bien
D’une certaine façon, ce conte peut se rapprocher d’un ALICE AU PAYS DES MERVEILLES, mais en moins fou. C’est une quête dans un monde inconnu qui faisait rêver l’héroïne mais qui ne dure qu’un temps avant qu’elle s’aperçoive qu’elle aimerait bien rentrer chez elle. Une rêveuse qui rencontre des amis qui ont chacun quelque chose à apprendre, et, si vous connaissez l’histoire, un magicien qui ne peut rien résoudre car il est un imposteur. Mais le cheminement pour parvenir jusqu’à lui va permettre à chacun d’en apprendre plus sur eux-mêmes et vaincre leurs problèmes. Et évidemment, le doute est entretenu sur ce qui est réel ou imaginaire, et les connaissances de Dorothy dans le monde réel semblent toutes exister dans le pays d’Oz.
Ce film est une comédie musicale avec de nombreuses chansons, des décors magnifiques et une musique inoubliable. Il est encore très impressionnant aujourd’hui. On se demande même comment certains effets spéciaux ont été réalisé en 1939. C’est simple : on ne voit quasiment pas qu’il y a des effets. On n’y pense pas. Les décors sont des peintures : oui, mais nous sommes dans un monde féérique proche d’un dessin-animé. Cela fait partie de l’univers. Pareil pour les costumes (évidemment le lion est en homme en costume…) Mais les maquillages sont remarquables (mention spéciale à l’épouvantail dont le visage humain ne détonne pas avec le reste des plis du costume), et on est pris dans la féérie et l’humour du métrage. Seul quelqu’un comme moi qui décortique le film va se demander « mais…les Munchkins ne sont pas joués par des nains. Comment ont-ils fait ? Des enfants ? Grimés en personnes âgées ? Non, pas tous, c’est étrange… »
Le film n’a pas mal vieilli, même si on devine bien qu’il sort d’une autre époque (pour son esthétique, et les coiffures et costumes typiques de l’époque.) Mais le résultat est assez incroyable et ravira les amateurs de jolis films familiaux. On pourra toujours questionner le message du livre qui ne semble pas trop nous inviter à suivre nos rêves de l’inconnu, comme si c’était toujours la joie dans nos foyers, mais d’une part ce n’est pas au film de changer ça, et d’autre part on peut l’interpréter de diverses manières. Au lieu d’y voir une invitation à rester chez soi, on peut y voir plutôt un encouragement à trouver le bonheur en soi plutôt que dans des rêves impossibles, et prendre conscience de ce qu’on a déjà.
RETURN TO OZ (Oz, le monde extraordinaire) 1985
Ici nous avons un film également très intéressant. Il n’a pas bien marché au box-office à l’époque et beaucoup de critiques l’ont trouvé trop effrayant, trop sombre. Surtout pour un Disney (qui à l’époque était dans une phase plus sombre avec des films comme LE DRAGON DU LAC DE FEU ou TARAM ET LE CHAUDRON MAGIQUE, que le studio essaie de renier à présent, comme s’il en avait honte.)
Seulement voilà : ces films ne sont pas mauvais du tout. C’est juste qu’ils peuvent choquer les enfants et sont inhabituels pour du Disney. Et il ne faudrait surtout pas que les associations des familles puissent reprocher à Disney de faire peur hein !
Dommage, parce que les contes pour enfants ont toujours été un peu sombres, même les versions édulcorées depuis longtemps que nous connaissons (les originaux étaient sacrément gores parfois) : le petit poucet ? Des parents qui partent abandonner leurs enfants dans les bois parce qu’ils sont trop pauvres. Ah c’est charmant. Le chaperon rouge ? Si on oublie qu’un bucheron (ou chasseur) sort tout le monde du ventre du loup à la fin, tout le monde se fait quand même bouffer ! (et ce bon bucheron n’existe pas dans le conte d’origine.) Le garçon qui criait au loup ? Bah il se fait manger par le loup. Sans parler des sorcières et ogres qui bouffent des enfants dans tous les sens. La raison à cela c’est que ces histoires ont été racontées aux enfants pour leur apprendre des valeurs et des leçons (et à une époque où le concept de l’enfant roi qu’il ne faut surtout pas bousculer n’existait pas.) Les leçons étant souvent « ne pas mentir », « se méfier des étrangers », « respecter sa famille », tout ça. Si tout finissait bien malgré tout, le message serait moins clair.
Mais en gros, RETURN TO OZ n’a pas été un grand succès parce que le public ne s’attendait pas à ça. Le film ne fait aucune concession. C’est sombre et inquiétant. Pourquoi ? Euh…oui, parlons de l’histoire.
Alors il faut déjà savoir que c’est une sorte de suite de la première histoire, mais non-officielle. Dorothy est jouée par une toute jeune Fairuza Balk (qu’on verra plus tard en raciste flippante dans AMERICAN HISTORY X ou en sorcière dans THE CRAFT.) Et donc oui, elle est censée être plus grande que la Dorothy de l’original mais ce n’est pas vraiment le cas. Bon…le plus simple c’est de ne pas prendre ces films comme des suites directes mais des adaptations de bouquins séparées par des décennies (ce qu’elles sont) qui peuvent se voir indépendamment les unes des autres, à condition de tout de même connaître les bases de l’histoire d’origine (et puis en 1939 on ne mettait pas un enfant de 11 ans dans le premier rôle. Alors qu’avec ce RETURN TO OZ, c’est ce qu’ils ont fait.)
Un film à redécouvrir avec un œil neuf
Dorothy continue de faire des rêves et de parler du monde d’Oz mais ses tuteurs ne la croient pas. Alors ils vont la mettre dans un hôpital psychiatrique (ah, ça commence bien.) Le traitement hyper progressiste de l’époque ? Des électrochocs (ah…euh…ok.) Mais Dorothy va s’échapper de là une nuit avec l’aide de la princesse Ozma et débarquer dans le pays d’Oz. La transition reste toujours mystérieuse et on ne sait pas si elle rêve ou si c’est réel. Ce qui est sûr, c’est que le monde d’Oz qu’elle va retrouver est une vraie ruine cauchemardesque. Le roi des gnomes s’est en effet emparé du royaume, a détruit des villes, transformé le lion, l’homme de fer et autres personnages connus en statues de pierre, et le tout ressemble à une vision cauchemardesque d’un film de Tim Burton.
Poursuivie par les sbires du roi des gnomes (dont la sorcière Mombi qui vole des têtes pour les garder dans des vitrines et en changer selon son humeur…), Dorothy va devoir trouver des alliés (une poule, un automate soldat, un épouvantail à la tête de citrouille, une…tête de cerf) pour mettre un terme au règne tyrannique de ce roi des gnomes qu’on ne verra qu’à la fin.
Ce film était trop en avance sur son temps pour son propre bien. Il ressemble davantage à un conte d’Halloween avec ses créatures de foire inquiétantes et rafistolées, son méchant animé en stop motion qui n’est qu’un amas de pierre et ses décors sombres et en ruines. Mais c’est un vrai plaisir à visionner en tant qu’adulte car il se dégage vraiment une atmosphère de conte d’horreur. On retrouvera un peu ça dans le récent MALEFIQUE.
Comme indiqué plus haut, ce film s’inspire de deux livres. La sorcière Mombi du film est en réalité une combinaison de deux personnages des livres, la princesse Langwidere (tirée de OZMA, LA PRINCESSE D’OZ) qui change de têtes et la version de Mombi (tirée du livre LE MERVEILLEUX PAYS D’OZ) qui est bien une mauvaise sorcière mais à l’allure plus classique de la vieille femme au nez crochu. Cela dit, la plupart des personnages étranges du film de Murch existent bien dans le livre OZMA, LA PRINCESSE D’OZ, qui est le livre dont le film tire le plus d’éléments. Les inquiétants wheelers sont présents, la princesse qui change de têtes (même si son rôle diffère un peu et qu’elle s’appelle Langwidere), et le roi des gnomes (moins flippant cela dit, c’est juste un vieux monsieur.)
Les effets visuels du film sont également réjouissants. Un peu vieillots certes, mais comme je les aime : des animatroniques et de l’animation image par image (incroyable boulot pour le roi des gnomes qui est donc une créature d’argile animée en stop motion comme le seront plus tard les WALLACE & GROMIT ou les personnages de L’ETRANGE NOËL DE MR. JACK.)
Peut-être un film à ne pas mettre devant les yeux des plus jeunes enfants impressionnables, mais un film franc qui a une vision bien à lui de ce qu’il veut faire avec ce monde d’Oz, et sans sacrifier quoi que ce soit au cahier des charges du film pour enfants. D’où son relatif échec d’ailleurs. Le réalisateur Walter Murch était déjà le scénariste de la dystopie désespérée de George Lucas THX 1138. Le film abandonne l’approche de la comédie musicale pour un faire davantage un film d’aventures dans un monde inquiétant, rendant le parallèle avec ALICE AU PAYS DES MERVEILLES plus vrai encore.
Objectivement, le film est peut-être moins maîtrisé que le précédent, et le fait de jouer la carte du royaume en ruines donne une fausse impression de manque de budget pour créer de beaux décors, mais subjectivement, considérant mon attirance pour le cinéma d’horreur et l’animation de marionnettes, c’est mon Oz préféré.
OZ, THE GREAT AND POWERFUL (le monde fantastique d’Oz) 2013
(Les titres français ne font pas grand-chose pour nous éviter de confondre les films)
Il y a deux façons d’aborder ce film : le voir comme un film familial Disney à tendance blockbuster, ou le voir comme un film de Sam Raimi.
Si on choisit la première option, le résultat est bon. J’ai quelques réserves sur lesquelles je reviendrais mais globalement le spectacle est réussi et le script assez bon. C’est davantage tous publics que RETURN TO OZ mais il n’y a aucune raison de le reprocher au film puisqu’il a été pensé ainsi.
Si on veut le voir comme un film de Sam Raimi par contre, on ne pourra que regretter que, à la manière d’un Tim Burton, il se mette à faire des films tous publics sans sa folie personnelle.
Mais pour ma part, puisque les précédents films et les histoires de Oz en général sont plutôt des contes pour la famille (l’exception, si on devait en trouver une, étant finalement RETURN TO OZ), je vais choisir la première option.
L’histoire est un préquel aux autres films qui nous raconte comment le magicien a débarqué dans ce monde magique qui porte son nom.
Si vous connaissez l’histoire d’origine, vous savez que le magicien n’a de magicien que le nom. C’est un imposteur qui n’a aucun pouvoir. Il n’a donc pas créé ce monde fantastique. Le film nous propose donc le récit d’un magicien de foire tel que nous l’entendons, nous êtres humains, c’est-à-dire un simple illusionniste qui prépare ses tours, prénommé Oscar Diggs (surnommé Oz) qui va se retrouver pris dans une tornade mystique (comme Dorothy dans le premier film) et débarquer dans un monde féérique. On notera que tout le prologue est en noir et blanc, comme l’était l’introduction du film de Fleming.
Là-bas, Oscar sera accueilli par la bonne sorcière Théodora qui va voir en lui le messie que la prophétie a annoncé, un homme qui s’appelle Oz comme leur monde, et qui va libérer le royaume d’une méchante sorcière qui a empoissonné le roi. Evidemment, le magicien va jouer le jeu puisqu’on lui promet gloire et richesse (ce dont il a toujours rêvé.) Evanora, la sœur de Theodora, va donc demander l’aide du magicien pour terrasser la méchante sorcière. On comprend rapidement que ça va poser un problème puisque notre magicien est un imposteur, mais celui-ci va rencontrer Glinda, la soi-disant méchante sorcière qui en réalité ne l’est pas du tout (méchante.) Il nous sera révélé qu’en réalité une des autres sorcières se fait passer pour une bienfaitrice alors qu’elle est en réalité à l’origine des malheurs du royaume. Et le magicien, avec l’aide de Glinda à laquelle il va avouer n’avoir aucun pouvoir, va devoir mettre fin aux manigances de la vraie méchante.
Une bande annonce qui donne l’impression que ça pète de partout…mais pas tant que ça
Le film nous montrera la création de la méchante sorcière de l’Ouest (principale antagoniste de l’histoire originale) et rendra le personnage du magicien sympathique malgré ses mensonges en le faisant reconnaître ses torts, réfléchir sincèrement à une façon d’aider un peuple qui croit en lui, et finalement utiliser des méthodes scientifiques pour créer des dispositifs d’illusionnistes (inconnus dans ce royaume) pour créer une « magie scientifique » capable de faire peur et même faire des dégâts.
Je n’ai rien à reprocher au script du film. Il est bon. Les personnages évoluent, l’histoire est intelligemment construite, le final n’est pas un foutoir sans nom plein d’explosions comme souvent dans les films familiaux récents (même s’il y a de l’action, elle est pleinement justifiée et ingénieuse.)
Le problème que j’aurais plutôt avec ce film c’est le casting. James Franco, Mila Kunis, Rachel Weisz. A priori de bons acteurs, non ? (euh…enfin…je ne suis pas fan de Franco mais bon…) Mila Kunis volait la vedette à Nathalie Portman dans BLACK SWAN (elle jouait mieux qu’elle), Rachel Weisz est une grande actrice que je trouve très douée, et James Franco est…euh…je ne le trouve pas mauvais mais il joue toujours le même personnage dans tous ses films. Il joue James Franco quoi (avec la même tronche de hippie qui fume de l’herbe.) M’enfin ce n’est pas trop grave. Le souci c’est que les acteurs ne semblent pas investis dans leur rôle, comme si ça ne leur convenait pas. Et je ne suis pas du genre à enfermer un acteur dans un type de rôle unique (comme le pauvre Jacques Villeret qui a quasiment tous le temps joué des idiots à cause de son visage rondouillard sympathique.) mais le fait est qu’on peut moins facilement croire à un méchant au visage tout mignon…sauf si l’acteur s’y met à fond. Et là…bah…bof. J’ai eu l’impression que comme c’était un film familial « pour enfants » qui ne sera jamais sélectionné aux Oscars, ben tout le monde s’en foutait un peu du rôle qu’il avait à jouer. Ils font le minimum syndical. Mais sans doute qu’il n’y aura que les râleurs comme moi pour se plaindre de ça.
A côté de ça, les effets numériques ne sont pas toujours convainquant, mais puisque tout se déroule dans un monde féérique, cela ne choque pas tellement (de la même façon que le film Disney MALEFIQUE, ou même tout simplement les matte painting très cartoon du premier OZ.) Si ça devait nous sembler très réel comme dans un JURASSIK PARK, ce serait raté.
Reste un bon film qui ne vous prendra pas pour un idiot, un bon divertissement adressé à tout le monde avec un script plus intelligent que la moyenne de ce genre de films. C’est déjà bien.
Je ne suis par contre aucunement intéressé par la suite en préparation. Cela n’a nul besoin de devenir une fichue série à rallonge. Surtout que techniquement, ce film non plus n’était pas nécessaire. En l’absence de Dorothy, on y perd le parallèle entre le monde réel et imaginaire. Le film reste plaisant à suivre, mais je me questionne sur la pertinence de continuer à raconter ce « pays des merveilles » sans son Alice.
Quoiqu’il en soit, ce sera tout pour ce tour d’horizon des films sur l’univers d’Oz. Je ne peux que vous recommander ces films (surtout les 2 premiers) et vous inviter à vous méfier de ce que vous souhaitez !
J’ai le DVD du premier film, je ne connaissais pas l’existence des 2 autres.
Merci pour la découverte.
Le 1er film est le film familial par excellence.
Ou, en tout cas, en ce qui nous concerne.
J’ai acheté ce DVD il y a quelques temps, lorsque mes enfants étaient un peu plus jeunes.
J’ai vite compris que cette galette avait un pouvoir magique. Le pouvoir de réunir la petite famille devant un écran pour passer un moment agréable.
Ce film plaît aussi bien à ma fille, mon fils, mon épouse…
Un des seuls qui faisait l’humanité lorsque l’on devait choisir un film pour passer une soirée cinéma tranquille.
C’est aussi un film qui a toujours provoqué une discussion après visionnage: le type de débat enrichissant et ludique que chaque parent peut avoir avec ses enfants .
On est d’accord. C’est un grand film.
Je ne peux que te conseiller les autres aussi.
Surtout Return to Oz, même si…ce n’est pas le même genre de spectacle familial. Plus sombre. Et pas forcément pour les plus petits. Mais très chouette.
Pour les fans de stop motion, le roi des gnomes et ses serviteurs dans Return to Oz^^ :
https://www.youtube.com/watch?v=YjfMRBY16RI
Un monument incontournable de la littérature de l’imaginaire, et un film passé dans la culture mondiale : we’re not in Kansas anymore. Je me souviens qu’il m’a fallu beaucoup de temps pour trouver à quoi correspond cette phrase (sans parler de la route de brique jaune, reprise par eemple par Elton John). Je n’ai jamais lu le livre et je ne me rendais pas compte que L. Frank Baum en avait écrit autant.
J’avais regardé le premier film, mais dans un état d’esprit peu constructif, juste pour la curiosité de voir le magicien d’Oz. Ton article me permet de le redécouvrir et de comprendre en quoi il est remarquable et ce qui en fait un classique.
Je n’avais pas vu passé deux autres adaptations par Disney : je les découvre par ton article. Du coup, par curiosité, je suis allé s’il en existe d’autres. Le résultat est hallucinant : The Fairylogue and Radio-Plays (1908), The Wonderful Wizard of Oz (1910), Dorothy and the Scarecrow in Oz (1910), The Land of Oz (1910), John Dough and the Cherub (1910), The Patchwork Girl of Oz (1914), The Magic Cloak of Oz (1914), His Majesty, the Scarecrow of Oz (1914), The Wizard of Oz (1925), The Wizard of Oz (1933), The Wizard of Oz (1939), The Wonderful Land of Oz (1969), Ayşecik ve Sihirli Cüceler Rüyalar Ülkesinde (1971), Journey Back to Oz (1974), The Wonderful Wizard of Oz (1975), Oz (1976), The Wiz (1978), The Wizard of Oz (1982), Return to Oz (1985), Dorothy Meets Ozma of Oz (1987), The Dreamer of Oz: The L. Frank Baum Story (1990), Lion of Oz (2000), The Muppets’ Wizard of Oz (2005), Tom and Jerry and the Wizard of Oz (2011), Dorothy and the Witches of Oz (2011), After the Wizard (2011), Oz the Great and Powerful (2013), Legends of Oz: Dorothy’s Return (2014), OzLand (2014), Guardians of Oz (2015), Tom and Jerry: Back to Oz (2016), The Steam Engines of Oz (2018).
« Si on veut le voir comme un film de Sam Raimi par contre, on ne pourra que regretter que, à la manière d’un Tim Burton, il se mette à faire des films tous publics sans sa folie personnelle. »
C’est sûr que c’est très soft par rapport à ses films les plus fous (Evil Dead 2, Darkman, etc…) mais sa signature visuelle est quand même reconnaissable dans certaines séquences et effets de mise en scène. Il met à profit son expérience dans le cinéma d’horreur pour la transformation de Kunis en vilaine sorcière (cachée derrière la table avec les plans sur la main verte). Quand cette même sorcière au visage vert vole au loin en ricanant, et que son balai laisse derrière lui une traînée de fumée, ce n’est pas sans rappeler sa version du Green Goblin. Ou encore l’utilisation d’une illusion pour gagner à la fin en projetant des images, et donc par ce biais l’hommage rendu au cinéma par des créatifs du 7ème art.
Oui si on veut. ça reste soft quand même.
Et pour les illusions à la fin, oui on peut prendre ça comme un hommage au cinéma…mais c’est aussi comme ça que le « magicien » prétend avoir des pouvoirs dans le film de Fleming de 1939.
J’ai vu les trois et pense exactement la même chose que Matt du début à la fin !
Ben mince alors, pour une fois je n’ai rien à ajouter et aucune polémique à développer ! 😀
J’ai également THE WIZZ dans ma liste de films à voir mais j’ai tellement peur de tomber sur la kitscherie absolue (le seul vrai film avec Michael Jackson avec un rôle dedans quand même !) que je repousse sans cesse le visionnage !
J’avais tenté le 1° comics dessiné par l’immonde Skottie Young et ça m’était tombé des mains tellement ça n’avait strictement aucun intérêt entent que BD (raconter platement l’histoire exactement comme un livre illustré). Du coup, comme à l’époque la geekosphère hurlait au chef d’oeuvre comme on hurle au loup sous l’effet mouton, ça m’avait énervé et j’avais pondu un commentaire assassin sur la Zone ! 😀
Je ne savais pas que Disney se détournait aujourd’hui de cette époque de la 1° moitié des années 80. S’ils étaient assez faibles niveau animation à ce moment là (Tarama & Le Chaudron Magique et Oliver & Compagnie ne font pas partie de leurs chefs d’oeuvres…), ils étaient au top niveaux films live !
J’aime bien cette période de Disney. Même si Taram n’est pas extra niveau animation, le ton change tellement que ça apporte de la variété, et je suis assez fan.
Et oui j’ai lu des trucs comme quoi Disney reniait un peu leurs œuvres sombres de cette époque.
C’est moi qui t’ait fait découvrir Return to Oz non ?^^
Je m’attendais à ce que tu défendes James Franco au moins.
Et rien à dire sur l’idée de faire une suite au film avec Franco ?
Moi ça me laisse froid…
C’est sympa en spin off mais pas si ça devient un feuilleton.
Sinon the Wiz, j’en ai vu des extraits et…même si les chansons peuvent être sympas, je trouve que tout est laid et mal filmé. On dirait un version black dans les ghettos du pays d’Oz…
Et Michael Jackson qui est filmé en plan large de loin ou attaché à un piquet…c’est très bizarre comme idée. « tiens si on faisait jouer ce danseur mais qu’on le ligotait pour qu’il ne puisse pas bouger ? »
Tiens, puisque l’on parle de comics. Il me semble que Marvel en collaboration avec DC avait sorti dans les 70’s une adaptation du 1er Film.
L’équipe artistique était Roy Thomas / John Buscema (La dream team de l’époque quoi…)
Une œuvre probablement plus intéressante que celle de Skottie Young. Encore faut-il la trouver à un prix raisonnable.
Je crois que cela n’a jamais été traduit et édité en France
J’apprends dans cet article plein de choses : toutes les déclinaisons d’un film que je n’ai jamais vu parce que l’occasion ne s’est jamais présentée et que mes parents détestaient les comédies musicales. J’y ai souvent lu des allusions dans SANDMAN et FILLES PERDUES bien entendu et à chaque fois, j’y vois des allusions particulièrement sinistres. Pour de vrai, l’affiche et ta photo me font flipper autant que le logo KFC… Il est vrai que déjà ALICE AUX DES MERVEILLES en plus fou donc, c’est le truc qui me terrorise.
La version de Sam Raimi pourrait me tenter avec mes enfants si je tombais dessus.
Et j’apprends enfin d’où vient cette vilaine sorcière de l’ouest à laquelle Jean Grey fait allusion dans la saga du Phénix Noir lorsque elle retrouve son père.
Merci, donc !
Non non, j’ai dis en MOINS fou que Alice. C’est tout mignon Wizard of Oz^^
Merci pour cet article, Mattie.
J’adore le premier. C’est un film que je regardais souvent avec mes copines, ados.
On était fan des films de Judy Garland et Julie Andrews…
Mais je n’avais jamais entendu parler des deux suivants.
La bande-annonce du Retour d’Oz m’a intriguée, surtout que je connaissais ce sourire de Dorothy. Et effectivement, c’était la charmante et toute jeune Cécile dans Valmont.
J’ai toujours un peu de mal avec ce genre d’animation…
Quant au 3ème, je suis passée complètement au travers. Mais le thème de Oz avant Dorothy me dit quelque chose…
J’aimerais bien avoir une explication sur le peu d’investissement des acteurs.
Il y a peu sur ce blog, on m’a dit que les acteurs n’étaient jamais mauvais, juste mal dirigés… Hum… ? (c’était pas toi, Mattie 😉 )
Si ça passe un soir à la télé, je me laisserai sans doute tenter.
Mais rien ne vaut le charme de la comédie musicale…
Ah non j’ai jamais dit ça^^
Un acteur pas investi, il sera mauvais. Et il peut mener la vie dure à un réalisateur qui essaie de le diriger.
Ce sont parfois des divas les acteurs hein^^
Des explications ? Ben…sans livrer une mauvaise performance, on ne les sent pas plus investis que ça. J’ai vu Rachel Weizs mille fois plus à fond dans un rôle. Mila Kunis est un peu transparente, elle récite un texte avec le minimum requis pour qu’on croit à son rôle, sans grande émotivité.
James Franco a toujours son sourire niais du coup lui je sais pas, il était peut être à fond mais on ne voit pas la différence, je le trouve toujours pareil^^ Il a un peu une tête à claques je trouve, avis perso^^
Cécile dans Valmont. Ah Fairuza Balk, ouais. Pas vu ce film cela dit. Je l’ai vue pour la première fois dans American History X.
Elle a un visage un peu flippant. Mais en général elle joue bien.
Tu devrais tester les 2 autres. Ne fais pas ta poule mouillée comme Bruce qui a peur des mondes féériques^^
Cela dit la tête à claques de Franco correspond plutôt bien au rôle d’imposteur frimeur qu’il a au début du film^^
J’en ai quand même vu un parmi les trois !
Le troisième, celui avec James Franco, acteur que Matt a l’air de vachement apprécier, hi hi…
J’en garde un vague souvenir de divertissement agréable, sans plus.
Le premier fait partie des classiques mais je ne suis pas assez cinéphile pour chercher activement à le visionner…
Sinon, par rapport à la période « sombre » de Disney évoquée dans l’article, j’aime bien Taram et le Chaudron Magique, on l’a encore revu en famille il y a quelques semaines.
Le film de Raimi est effectivement un divertissement familial. Mais pas honteux du tout.
Après les 2 autres ont plus de personnalité et de créativité. Tu devrais les voir^^
je connais bien évidemment le monument avec Judy Garland…un des fondamentaux de la culture pop américaine, dont le nombre d’allusion dans une fiction actuelle est quasiment quotidienne
« je ne crois pas que nous sommes encore au Kansas… » une phrase qu’on voit déclinée partout (et oui également dans la dark phénix saga, Bruce…^^)
la version de raimi, je ne l’ai jamais vue, tant pis…
par contre j’aimerais me dégoter le fameux return to Oz…qui doit être bien barré… avec un petit côté Labyrinthe…
Super idée Matt, tant cette histoire est encore présente dans l’imaginaire collectif et, un peu comme Alice, parle de tellement de choses bien trop sérieuses. Je viens de voir ROCKETMAN et du coup, je tente l’écoute de Elton John, je n’en suis pas encore arrivé à GOODBYE YELLOW BRICK ROAD qui est une référence évidente au magicien d’Oz. Quant à OZMA, c’est aussi le titre d’un album des Melvins.
J’ai une version BD, et non je ne parle pas de LOST GIRLS, (enfin, elle est à Maël, on la lisait il y a… 14 ans), en trois tomes, avec de très beaux dessins : https://www.bedetheque.com/BD-Magicien-d-Oz-Chauvel-Fernandez-Tome-3-53189.html
Je vous la conseille fortement.
J’ai vu le premier et énorme classique il y a longtemps, je n’en ai pas beaucoup de souvenirs (mais tout de même quelques-uns), je n’avais jamais entendu parler du second et j’ai vu le troisième au ciné. Ce dernier m’a fortement déçu, pourtant j’adore tout le cast (Mila Kunis et James Franco sont excellents, et j’aime bien Michelle Williams d’habitude) et le réalisateur. Mais sur le coup-là, ça ne fonctionne pas, contrairement par exemple au Dumbo de Burton.
Le premier film marche en tant que comédie musicale je trouve, mais Judy Garland est bien trop vieille pour le rôle, c’en est gênant en voyant la bande annonce.
On parle toujours de cette période sombre de Disney, il faudrait que je finisse par voir LE TROU NOIR, que je revoie Taram et le chaudron magique, et les autres, car je n’ai que peu de souvenirs de cette période. Pour moi, le plus effrayant restera à jamais BERNARD ET BIANCA de toute façon.
Tu donnes envie de s’intéresser au Return to Oz, ne serait que pour voir Fairuza dans un de ses premiers rôles. J’avais bien aimé THE CRAFT. Ca me fait penser qu’un autre film doit être inspiré par Alice et Dorothy, le SUCKER PUNCH de Zack Snyder. Il faudrait que je revoie ce truc.
Dans le dernier film, ce qui m’a le plus étonné, c’est sans doute que Oz n’est vraiment pas clair dès le début, puisqu’il trahit une sorcière, la rendant méchante. Je ne suis pas d’accord avec toi pour dire que c’est le cast qui rend le film bancal. Le script est correct, mais il manque clairement de conviction pour que cela marche. La caractérisation peut-être ? Ce long démarrage au pays d’Oz qui nous ennuie ? A revoir pour s’en refaire une idée…
» Oz n’est vraiment pas clair dès le début, puisqu’il trahit une sorcière, la rendant méchante »
Euh non…une sorcière est déjà méchante de base, et l’autre est juste jalouse parce qu’elle semble en pincer pour Oz alors qu’il ne s’est rien passé entre eux, et elle est manipulée par sa soeur et rendu plus méchante par elle aussi.
Mais bon après chacun ses goûts. Le film n’est pas un chef d’oeuvre mais il ne m’a pas déçu comme toi.
Tu dois tester Return to Oz. Très intéressant et un peu flippant.
Walter Murch est de toutes façons un mec très intéressant.
Si tu as vu les vidéos de Karim Debbache, tu as déjà du voir qu’il recommande aussi souvent son livre « en un clin d’oeil » sur le montage cinéma. Il est d’ailleurs beaucoup plus connu comme monteur, il n’a fait qu’un seul film ; ce Return to Oz.
Merci pour les précisions pour Murch, je n’avais en effet pas du tout fait le rapprochement et complètement oublié ce nom.
Pour le film de Raimi, je devrai le revoir, je ne l’ai vu qu’une fois au ciné, à sa sortie (et encore une fois, avec le fils), je ne me souviens plus de ce que tu expliques…