Daredevil, la série Netflix – saison 3
Un déchirement pour votre serviteur
(c) Netflix –
source El Paisano
Une critique en self-teamup par JP NGUYEN
VO/VF : Netflix
La saison 3 de Daredevil est disponible sur Netflix depuis le 19 octobre 2018. Après une saison 1 qui m’avait bien plu (mais pas au Boss) et une saison 2 que j’avais trouvée décevante, j’ai quand même récidivé… Par attachement pour le diable rouge et peut-être par masochisme…
Après avoir vu tous les épisodes, dont certains deux fois, je ne saurais émettre un avis tranché. C’était bien et pas bien. Horripilant sur certains détails et bien pensé dans certains développements. Captivant par instants et ennuyeux à d’autres. Toujours riche en clins d’œil à l’histoire du diable rouge mais gâté par trop de bondieuseries superflues. Il me fallait donc me dédoubler pour vous faire cette review, qui mettra donc en scène JP et son alter ego Little Jay…
Gare aux daredevil-gâcheurs !
Dans un hangar sombre et poussiéreux, Little Jay est ligoté à une chaise pour subir l’interrogatoire musclé de JP.
JP : Alors, t’as replongé ?
LJ : Je voulais pas, j’te jure ! La saison 2 avec ses ninjas qui respirent mais n’ont pas de battements de cœur et son Punisher aux oreilles de chou, ça m’avait presque vacciné !
JP : Mais…
LJ : Chai pas… Je suis trop faible sans doute. Je ne pouvais pas laisser choir mon super-héros préféré. « N’abandonne jamais », ça ne te dit rien ?
JP colle un gros bourre-pif à Little Jay. Puis un autre. Et un autre. Et encore un autre…
Si vous cherchez le Matt Murdock des comics, je ne suis pas sûr que vous le trouviez ici…
(c) Netflix
– source Newsrama
JP : Ici, c’est moi qui pose les questions.
Little Jay crache un peu de sang…
LJ : Oh punaiche… Tu manques de zénitude, toi… Allez, vas-y, pose-les tes questions…
JP : Fais-nous un topo rapide sur le pitch de la saison. Les bruce-lecteurs ont le droit de savoir !
LJ : Alors, suite à DEFENDERS, la série Netflix qui avait réuni DD, Jessica Jones, Luke Cage et Iron Fist, Daredevil est porté disparu. Il était avec Elektra, ressuscitée et passée du côté obscur, dans le sous-sol d’un immeuble, lorsque celui-ci s’est effondré. Mais la dernière scène révélait que Matt Murdock avait survécu et été recueilli dans une église. Dans cette saison 3, Murdock doit se remettre d’aplomb afin de contrer les manigances de Wilson Fisk, qui a conclu un deal avec le FBI et va se trouver un auxiliaire redoutable en la personne de l’agent Benjamin Poindexter, capable de transformer le moindre objet banal en projectile mortel.
JP : Ouais, alors en fait, ils nous ont pondu un mix entre BORN AGAIN et la saga du Tireur, quoi !
LJ : Nan, faut pas le voir comme ça, surtout pas ! C’est une adaptation ! Et avec 26 épisodes derrière elle (plus ceux de Defenders), la série possède déjà sa propre continuité… Faut pas s’attendre à retrouver la même intrigue que dans BORN AGAIN. Ca n’aurait sans doute pas fonctionné. Il y a des tas de clins d’œil, comme Murdock piégé dans un taxi précipité dans un fleuve mais qui en réchappe afin qu’on rapporte à Fisk que « Il n’y a pas de corps ». L’épisode 10 est consacré à Karen Page et montre son passé de junkie. Mais pas de carrière dans le cinéma X pour la Karen de Netflix, les scénaristes lui ont trouvé une autre croix à porter… Y’a également une bonne sœur qui s’appelle Maggie…
JP : Maguy ? Celle qui voit souvent rouge et avec elle ça bouge ?
LJ : Non, c’est pas Rosy Varte. Pour le coup, Sister Maggie joue un rôle assez similaire dans la série, par rapport aux comics… Mais y’a aussi le père Lantom, vu dans la saison 1, qui apparaît dans quelques scènes-clefs. En fait, BORN AGAIN n’est pas la seule influence notable de cette saison, on peut aussi reconnaître des plans directement tirés des cases du GUARDIAN DEVIL de Kevin Smith et Joe Quesada. Et puis comme Ben Urich est mort dans la saison 1, forcément, ça coince un peu pour utiliser certains fils narratifs de la saga de Miller/Mazzucchelli. A la place, Karen Page et Foggy Nelson occupent une place plus importante et sont plus que des faire-valoirs. Ce sont de vrais alliés de valeur pour Daredevil, même si ce dernier va mettre un moment à le comprendre et l’admettre.
Foggy Nelson, l’ami indéfectible et d’une grande droiture…
(c) Netflix
– source Screenrant
JP : OK, l’histoire est différente, donc. Mais qu’est-ce que t’en as pensé, toi ?
LJ : Euh… moi, j’ai bien aimé ! (JP brandit son poing)
Pas taper, pas taper !
C’est pas le scénario du siècle mais ça se tient. Y’a un perso créé pour l’occasion, l’agent du FBI Ray Nadeem, qui cherche à exploiter les secrets de Fisk sur la pègre New Yorkaise pour obtenir une promotion. Au début, on pense qu’il se sert de Fisk mais plus la saison avance, plus les rôles sont inversés… En parlant d’inversion, le nouveau méchant de service, qu’on appellera « Dex » (z’ont pas encore trouvé moyen de lui coller le sobriquet de Bullseye), passe une partie de son temps dans un certain costume rouge avec un masque cornu, tandis que Murdock renoue avec sa tenue noire un peu cheap, comme dans la saison 1. C’est que, entre autres avanies, Fisk utilise Poindexter pour discréditer Daredevil ! Mais Dex n’est pas qu’un gros bras avec un gimmick de super-tireur. Son background est bien foutu. C’est quelqu’un de torturé, qui résiste un moment avant de sombrer, manipulé par Fisk.
A côté, Vanessa, la nana de Fisk, qui réapparait dans les épisodes 12-13, tourne définitivement à la crevure et commandite des meurtres. Elle se rapproche plus de la version Bendis/Brubaker que de celle de Frank Miller.
JP : Bon j’ai pigé, t’as trouvé que les persos secondaires tenaient la route, mais Murdock ?
LJ : Dans la continuité de la saison 2, Daredevil/Murdock se bat toujours pour résister à la tentation du meurtre et ne pas franchir la ligne. Il se prend pas mal de roustes, au passage. Je trouve d’ailleurs que les scénaristes exagèrent un peu de ce côté-là. On a souvent l’impression qu’il gagne ses combats par chance ou d’un cheveu… Dans son costume bricolé, le personnage perd de sa superbe. Et sur ses scènes en civil, il n’est pas non plus inoubliable… Mais son histoire est quand même bien explorée, avec un retour sur l’abandon dont il fut victime, dès la naissance, et un parallèle pertinent entre son parcours et celui de Poindexter.
De façon générale, la chorégraphie des combats est bien fichue, avec une vraie attention portée aux détails et une bonne recherche dans l’exploitation de la spécificité de chaque lieu. Que ce soit dans un parking souterrain, dans les bureaux du journal The Bulletin ou dans l’église du père Lantom, l’agencement des pièces et le mobilier sont mis à contribution pour donner une identité propre à chaque scène de combat. La dangerosité extrême de Dex, qui peut utiliser tout ce qui lui passe sous la main comme arme, est très bien rendue. Et la saison se conclut avec un grand truel à l’hôtel entre DD, Fisk et Dex.
JP : Un truel ?
LJ : Ben ouais, un duel à trois, quoi !
Toujours aussi agaçante, Karen parvient à faire sortir Fisk de ses gonds
(c) Netflix
– source Bustle
JP : Oh purée… Bon, t’as fini ? Rien d’autre à déclarer ?
LJ : Ben… Chai pas… Tu veux que je donne une note, peut-être ? Cette saison 3, je lui collerais facile 4 étoiles… C’est pas parfait, mais ça se…
JP décoche un coup au foie, suivi d’un crochet du gauche, puis d’un crochet du droit et de quelques jabs derrière…
LJ : Oh ! En fait, je vois plein d’étoiles, maintenant ! Mais… pourquoi t’es aussi colère ? J’ai répondu à tes questions, pourtant !
JP : -soupir – Ouais. C’est vrai. Désolé. C’est plus fort que moi. Je devais évacuer ma frustration…
Tu sais, j’ai déjà fait un gros travail sur moi-même…
LJ : Tu aurais pu être davantage en pétard ? Oh, c’te chance que j’ai !
JP : C’est juste que… Même en acceptant l’idée que c’est une adaptation, qui suit sa propre « logique », sa propre « continuité »… Même en ne cherchant pas à retrouver les personnages des comics… Même en faisant une croix sur tous ces moments enthousiasmants, ces pages ou ces cases qui ont marqué au fer rouge ma mémoire de lecteur…
Je n’arrive pas à me satisfaire de cette série !
Certes, il y a de très bonnes surprises. Poindexter et Page ont un passé différent de celui raconté dans les comics et ça fonctionne très bien… Lorsque Fisk coupe la couverture maladie de la sœur de Nadeem, atteinte du cancer, pour le faire rentrer dans l’endettement, on effleure un des thèmes traités dans BORN AGAIN. L’impuissance de l’homme du commun face aux forces de l’argent et ceux capables de tirer les ficelles… Un thème hélas toujours d’actualité…
Mais à côté de ça, il y a des scènes pachydermiques… Quand Foggy Nelson s’addresse aux policiers pour lancer sa candidature au poste de District Attorney ou quand Fisk donne une conférence de presse pour se refaire la cerise et faire porter le chapeau à Daredevil… Ce sont des scènes qui font trop « toc », elles n’ont pas fonctionné sur moi. On veut nous faire croire à un monde impitoyable, ultra-violent et miné par la corruption et pourtant, quand ça arrange le scénario, on nous sert des explications simplistes et des réactions bisounours.
Difficile de retrouver « mon » Daredevil quand c’est Bullseye qui porte le costume rouge
(c) Netflix
– source News.com.au
Et puis, tous les manques constatés dans les saisons précédentes demeurent. Daredevil pratique toujours joyeusement la torture. La mise en scène n’exploite jamais les hypersens du héros de façon convaincante. Héros pour lequel on peine à s’enthousiasmer, on croise tout juste les doigts pour lui souhaiter de survivre à la baston de l’épisode…
Son cheminement est aussi parasité par toutes les considérations sur « les voies du seigneur » qui auraient présidé à sa destinée…
LJ : Ben quoi, DD se fringue en diable, et sa mère est une nonne. Normal que ça cause du père, du fils et du saint esprit ! C’est bizarre que tu trouves pas ça catholique !
JP renverse la chaise et balance une dizaine de coups de pieds dans le ventre de Little Jay. Il s’apprête à viser la tête mais arrête son geste, avant de redresser la chaise.
JP : Désolé, c’est une question de sensibilité…
LJ : Ouais, chest chur, t’es un type chenchible, toi…
JP : Que les auteurs utilisent tout le decorum et la symbolique du catholicisme, pas de souci. Mais qu’ils incorporent cette mystique dans l’essence du personnage, c’est un peu trop pour moi. Certes, c’est en ligne avec le traitement choisi depuis la saison 1, qui démarrait dans un confessionnal et certains auteurs, comme Kevin Smith dans GUARDIAN DEVIL, ont davantage creusé cette veine… Mais ce n’est pas ma déclinaison préférée du personnage.
Purée, même Frank Miller avait été plus subtil ! Dans BORN AGAIN, il faisait prier Sister Maggie pour le salut de Matt Murdock mais à aucun moment il ne faisait interagir Murdock avec Dieu. Ce qui lui faisait remonter la pente, c’était la volonté de se battre, le désir de vivre, de survivre, et pas la Foi. Même les scènes de confession et de prières dans ELEKTRA LIVES AGAIN ne sont là que « pour l’ambiance », sans pour autant représenter Murdock comme un vrai dévôt. Je suis sûr que pour certains cela ne relèvera que du détail, mais pour moi ça veut dire beaucoup.
LJ : Ah bon, il a joué du piano debout, le Murdock ?
JP serre le poing droit pendant de longues secondes puis se relâche…
Un DD cagoulé et parfois un poil trop religieux à mon goût
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– source Bustle
JP : Non. Ou si, peut-être, dans un arc dessiné par Joe Quesada. Mais je crois quand même qu’il était assis. Mais tu n’as pas tort de ramener ça à la musique. Daredevil. Born Again. Ce personnage et cette histoire font vibrer la corde sensible chez moi. Même en essayant d’aborder le visionnage sans cette référence en tête, elle influence forcément mon jugement. En fait, je crois que j’ai une peur absurde. Celle que le Daredevil Netflix ne supplante « mon » Daredevil dans la conscience collective. Un simple justicier urbain un peu neuneu, un sous-Batman, alors que ce personnage peut être tellement plus. Avec des auteurs sachant en tirer le meilleur, Daredevil a été le héros de récits ultra-inspirants pour moi. Quand je regarde la série Netflix, je ne vois qu’un vigilante de plus, avec quelques gimmicks. Il ne fait rien vibrer en moi. Je sais pas, c’est comme si le personnage d’Astérix devenait principalement associé à Christian Clavier dans la tête des gens…
LJ : Arrête, là tu me fais vraiment mal…
JP : Et pourtant, avec l’audience de la série, il est probable que, dans les années à venir, la caractérisation Netflixienne devienne celle de référence. On en a déjà vu des aspects dans le run de Charles Soule.
Little Jay vomit.
JP : Mais tu avais raison dès le départ. Il est vain de rechercher à l’écran ce qui nous a fait vibrer sur le papier. Pour critiquer une adaptation, quelque soit la qualité du matériau source, il faut sans doute s’en détacher.
LJ : Euh, si tu pouvais me détacher aussi, histoire que je sorte de ce hangar…
JP coupe les liens de Little Jay et l’aide à se remettre debout.
LJ : Alors, tu lui donnes quelle note à cette saison ?
JP : Trois étoiles, plus ou moins… Mais ce n’est que mon avis de fan extrêmement attaché à certaines périodes créatives du comicbook (principalement les années 80-90) et à une certaine idée du personnage. Sous un autre regard, cette saison pourrait se voir attribuer le même nombre d’étoiles que pour ta note. Voire plus.
LJ : Alors tout est une question de vision ?
JP : Oui.
LJ : Aïe, c’est quand même problématique, pour un héros aveugle !
La note de Little Jay :
La note de JP :
Au final, ni crucifixion, ni « Born Again »…
(c) Netflix
– source Comic Basics
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Voici la saison que tous les fans de Daredevil Netflix attendaient / redoutaient : celle plus ou moins inspirée du chef d’oeuvre absolu BORN AGAIN. JP Nguyen, notre spécialiste ès DD témoigne : le résultat est-il à la hauteur ? Verdict chez Bruce Lit.
La BO du jour :
Ce n’est pas le vrai diable rouge, juste un gus qui porte un déguisement…
Tu m’as bien eu avec le néologisme du truel. 🙂
Je vois que certains contributeurs souffrent encore de troubles de la personnalité au point de dialoguer dans leur tête, et même de se maltraiter, de se faire souffrir. De toute évidence, cela constitue une belle métaphore du ressenti au visionnage de cette saison.
La caractérisation Netflixienne devienne celle de référence. On en a déjà vu des aspects dans le run de Charles Soule. – Pour le coup, voilà une tendance qui ne fait pas rêver…
La question de la religion : c’est une tentation timide qui apparaît de temps à autre dans les comics. Le constat que j’en fait est que les scénaristes qui succombent à cette tentation ne sont pas à l’aise, ni avec la question de la foi, ni avec celle du dogme, et ne produisent généralement que des choses insipides entrelaçant des lieux communs sans âme.
Il devient fou notre JP. A force de faire des team-up. Et de faire converser des figurines entre elles.
Voilà qu’il a plusieurs personnalités qui se tapent dessus^^
Bon en tous cas je ne suis toujours absolument pas intéressé par cette série moi^^ Mais c’est pas à cause de ton article, c’est juste que déjà pour me pousser à voir une série faut y aller. Et les super héros y’en a marre, leurs séries ne me tentent pas.
Vincent d’Onofrio en caïd ça peut être sympa. Mais c’est quoi cette veste blanche brillante ? C’est Disco caïd ?
Je me répète peut être mais j’ai un peu l’impression que les costumes font cheap.
J’ai beaucoup aimé la saison 3. j’avcais déjà été client des deux premières.
On a l’habitude des adaptations et vous savez que je place l’original au dessus.
Ceci étant dit.
ils ont fait l’effort de bricoler une hsitoire prenante avec de bons acteurs.
Bruce a raison au comic Con de dire que Matt ne travaille jamais et que ses super sens sont réduits.
Il y a un parti pris « plausible » dans les séries Netflix qui rappelle un peu la première de Arrow qui se voulait sombre et sans super pouvoirs (c’était même un slogan je crois).
je suis parfois un peu frustré de ne pas voir un DD plus « acrobate » parce qu’apparemment les showrunners ont kiffé « Old Boy » au delà du raisonnable mais il faut bien reconnaître que pris comme ça. les combats passent très bien dans leur coté éprouvants et usant.
Bon voilà DD a un film et une série. chaque support a voulu faire des trucs.
merci messieurs, c’étaity sympa de votre part.
je vais relire mes DD maintenant.
Bravo JP pour ce dédoublement.
Mais je suis dégoûte, je viens de filer à Bruce un truc exactement pareil, avec un dialogue intérieur.
J’ai du pomper sur ton premier sans m’en rendre compte…
BANG !
(Douille qui tombe par terre)
(Silencieux qui soufle dans la nuque de Little Jay. Bruce Lit, mélancolique regarde le défenseur de la série Netflix qu’il a achevé sans souffrances. Tttt…tttt.tttt).
Je ne peux que me ranger aux arguments de JP quoique je n’ai pas vu, ne veux pas voir et ne verrai plus jamais cette série de m….
Tout ce qui se dit dans cet article me font penser que tout ce que j’ai détesté dans la première saison est toujours en place : ce costume ridicule, pas d’Hypersens, un héros nul et qui n’en impose pas et cette satanée Karen Page. Bon sang, rien que de voir son scan, je me mets à la place de Willy…
Je note quand même que sur les scans de l’article, on continue de reconnaître le NY de Netflix vidée de ses habitants. Que, comme la légende de Jp le sous entend, l’avis de recherche de Matt Murdock est bien un appel au secours d’un héros pour sa série.
D’ailleurs, et malgré la Hype passagère qui a accompagnée les séries Netflix de super héros, on notera tout de même qu’elles sont progressivement annulées les unes après les autres, la preuve étant que, à l’inverse de GOT ou Walking Dead, la série peine à rassembler plus que ses militants.
Comment se termine la série JP ?
Yl
La saison 3 finit sur une conclusion qui peut être idéale pour achever la série elle-même.
Ça peut continuer, mais ça peut très bien s’arrêter là. Et c’est une très jolie fin.
D’ailleurs je remarque une « continuité » aussi dans les séries qui n’est pas là pour me faire changer d’avis.
Faut voir Defenders avant cette saison par exemple.
Et ça donne quoi Defenders ?
Ça a le cul entre deux chaises mais c’est pas mal si on veut voir les interactions entre les persos.
L’histoire est moyenne et c’est lent de mémoire.
Hé j’ai programmé, en début de semaine, une entrée sur ce thème, sur mon blog pour lundi prochain, nettement moins longue, et moins recherchée.
Amusant et intéressant
Je ne partage pas tes réserves de schyzo JP et, surtout, je suis en désaccord avec TOUT ce qu’écrit Bruce 🙂
J’ai énormément aimé la saison 1, moyennement les 2, et adoré la 3 qui, pour moi, s’approche d’une formation de perfection d’adaptation
Je déteste 50% des adaptations de comics, 45% me laissent indifférent, et il ne reste donc pas grand chose
DD/Netflix, ça restera; C’est ce que j’ai vu de mieux depuis très très longtemps
Est ce fidèle à « mon DD ». Oui, à l’un d’eux, celui de Miller and Co
Va t il supplanter la version papier? Non pas pour moi; Pour le grand public, peut être mais je m’en fout ça ne fera pas disparaitre les bouquins de mes étagères
Cette saison enlève ce qui ne fonctionnera jamais à l’écran, les costumes, ou plutôt non, mieux, ils le gardent ce costume mais le filent au méchant; brillant;
Ils prennent des bouts des oeuvres cultes version papier, sans les adapter littéralement, ce qui aurait été redondant et soporifique, Ils distillent ces bouts dans une intrigue qui est propre à la série télé, et bien pensée. Révolutionnaire? Non. Passionnant? Oui
Gargh ! On n’est jamais trahis que par ses amis.
Mais quand même ? C’est du Ultimate DD ce truc…
Le perso est méconnaissable, les costumes moches, les décors pourris, les figurants absents, l’âme du personnage avocat / vigilant inexistante. De tout ce fatras je retiens la jolie ouverture à la David Mack du générique et la prestation de D’Onofrio.
Alalal Bruce je pense le contraire, au mot près 🙂
soyons précis, avec très très peu de mauvaise foi :
le perso est hyper reconnaissable pour qui aime celui de Miller
le costume noir et pile celui qu’il fallait pour un live
les décors sont tops, et bien mis en ombre
les figurants sont justes assez présents pour mettre en valeur les perso principaux
l’âme constitue le perso
Mack est bof
Hi ! Hi ! Votre discussion est marrante^^
Moi je pense que Bruce est plus puriste qu’il ne veut l’admettre. Faut voir ses arguments contre les films X-men (Cyclope qui collectionne des motos…oui bon, qu’est-ce qu’on s’en fout ??^^)
Mais je comprends aussi l’attachement à une version du perso. Mais à ce moment là pourquoi s’imposer la vision des adaptations ? C’est pas un crime de ne pas pouvoir se détacher de la version papier, mais à ce moment là autant oublier les adaptations.
Moi qui ne suit pas spécialement fan de DD (y’a de très bonnes histoires avec lui, mais je m’en fous un peu de lui en tant que personnage, contrairement à Spidey ou aux X-men), si ça ne m’intéresse pas c’est surtout parce que c’est une série. Et que tant qu’à faire, avec la quantité assommante d’adaptations de comics, j’ai pas envie de me farcir les plus longues. J’en ai un peu marre.
Et puis ça ne m’intéresse tout simplement pas en fait de voir un DD en live.
excellent…e mauvaise foi
C’est aussi très fidèle à une part non négligeable du run de Miller/Janson
Bruce n’a pas tort néanmoins sur certains points (râler parce que Matthew n’est pas roux, là ce serait déjà plus du pinaillage).
Le personne a un pouvoir au grand potentiel visuel (le sonar, les sens hyper-développés et donc une autre façon de percevoir le monde), mais la série met cela de côté (peut-être pour s’éloigner d’autant plus des spécificités du film).
Du côté de Murdock, la série privilégie le vigilante au détriment de l’avocat, et il n’y a guère que Foggy et Tower pour incarner sporadiquement ce volet (là où Karen Page reprend la fonction narrative d’Urich).
Si le héros se déleste de son costume rouge, au-delà d’une volonté d’épluchage (l’identité et la réputation salies par l’ennemi), c’est aussi parce qu’il est problématique à la base (il jure et ne rend tout simplement pas bien à l’écran, à l’instar du costume clair de Cap dans le 1er Avengers).
À moins que Bruce ne critique plutôt le costume noir (puisque le rouge n’apparaît qu’à la fin de la saison 1).
Puriste ? Non, vraiment….
Voyons : nous avons un show qui s’appelle DD…
Le personnage s’appelle Matt Murdock : v
Son ennemi Wilson Fisk est hyperintelligent et inspire crainte et respect : V
Doté d’Hyper Sens dont la nature donne une couleur unique à ses aventures et ses enquêtes : x
Un costume rouge auquel il tient plus que tout et qui lui colle à la peau (Chichester) : x
Défenseur du quartier le plus malfamé de NY et grouillant de vie : X
Son radar permet de percevoir et de ressentir les autres : X
Sa cécité n’a pas entravé sa volonté ce qui fait de lui un danseur aérien à la grâce athlétique : X
Matt est un être sensible, centré sur les autres avec une certaine senibilité artistique (Miller et les sculptures de son loft,le piano de Mack, la collection d’armes japonaises de Quesada) : X
C’est un adversaire qui compense son manque de pouvoir par la ruse (Miller, Bendis) : X
Son statut d’avocat lui permet de mettre en scène des problématiques sociales peu abordées ailleurs : Miller, Hines, Nocenti X
Son Oedipe par rapport à son père n’a jamais été résolu (Miller, Quesada) : X
Les bastons chez Josies ? : X
Les cascades au Billy Club : X
Euh… Je continue ? J’ai arrêté à la saison 1 parce que je ne suis pas mais , peace, hein….
ce DD a autant de ressemblances avec mon héros que le GOku de Dragonball Evolution…
Moi j’avais compris qu’il critiquait le costume noir oui.
Après c’est vrai qu’il est pourri.
Certes le rouge vif ça rend pas bien à l’écran, mais bordeaux déjà, ça le fait mieux.
Après c’est pas la couleur qui fait qu’il est pourri ce costume noir. C’est juste que ça ressemble à un mec en pull et pantalon noir qui s’est roulé une paire de nylons autour du visage…
Moi je veux bien que ça fasse plus réaliste, mais on dirait presque un Batman débutant. Si au final tout le monde doit se retrouver en pull noir pour faire « vrai » (que ce soit Cap America, Spidey, DD, et autres) on va finir par avoir un souci de diversité et d’identité.S’ils ont honte de faire un truc de super héros, autant ne pas le faire hein^^
Perso je ne lis pas du super héros pour voir un portrait réaliste de la société. C’est un peu de l’heroic fantasy moderne. Ce qui n’empêche pas de glisser de la profondeur dedans. M’enfin si ça doit passer par « tout le monde en uniforme de ninja noir »…bof quoi.
« ce DD a autant de ressemblances avec mon héros que le Goku de Dragonball Evolution… »
Ouh punaise ! L’insulte suprême^^
Après dans tes arguments, outre les 2 derniers qui je suppose sont une note d’humour (parce qu’on s’en fout un peu des bastons de bar hein), je pense que le commun des mortels ne connait pas tout ça. Pour eux DD = justicier aveugle en costume rouge, avocat en civil, qui affronte souvent Fisk. A la limite super acrobate.
Pour la vie civile, je pense qu’outre les gros fans du comics, personne ne s’en soucie.
Ou Luke Skywalker un vaillant chevalier Jedi qui abandonnerait ses amis, sa soeur, sa cause, le sens de sa vie en pleine guerre galactique pour aller traire des vaches aliens. Il faudra une stricte inconnue pour le convaincre d’aller sauver une dizaine de résistants quand ils étaient des milliers avec lui. Sans oublier, la mort de son meilleur ami dont il se fiche éperdument et qu’il n’a pas empêchée….
Pourquoi je dis ça ?
Ah oui. Parce que une adaptation suppose un minimum de cahier des charges à respecter. Star Wars ce n’est pas que du sabre laser. Wolverine c’est de l’ adamantium, un healing factor et un caractère de merde. Ce DD, ben il se définit par tout ce qu’il n’est pas.
Euh…Bruce tu t’égares.
Tu parles de Star Wars qui suit la même continuité que les films précédents. Moi aussi je suis sensible aux personnages mal écrits dans la réalité 616. Si Bendis avait fait de DD un tueur pratiquant la torture, moi aussi j’aurais dit « WTF ? ça sort d’où ? » parce qu’on reste dans la continuité 616.
Une adaptation, c’est pas le même univers. Oui, c’est du Ultimate si tu veux.
Le fait qu’il évolue dans un quartier différent de celui décrit dans les comics, je vois pas le problème. Le Gotham City des films de Nolan n’a rien à voir avec le Gotham gothique du comics ou des films de Burton. Je ne vais pas m’arrêter à ça pour dire que c’est nul.
Qu’il n’ait pas de collection d’armes japonaises, que son passé avec son père ne soit pas exactement le même, ou qu’il soit un peu moins acrobate, pour moi c’est du pinaillage. Comme si je râlais que les films X-men c’est nul parce que Diablo n’est pas présenté comme le fils de Mystique.
Après oui à la limite le côté beaucoup plus violent du perso, je peux comprendre que ça dérange. Un Spider-man tortionnaire ne me botterait pas non plus.
Mais encore une fois, c’est pas non plus comme si ça se déroulait dans la même continuité 616 et que ça n’avait aucun sens que le perso soit devenu comme ça.
Euh…Bruce tu t’égares.
Le titre de l’article, c’est pas conversation endiablée ?
Bon, je voulais écrire un truc, mais Phil a écrit exactement ce que je voulais écrire au mot près à partir de sa troisième ligne… 🙂
… A ceci près que je n’ai pas encore vu cette 3° saison ! Mais pour le reste, c’est kifkif bourriquet…
@JP : Ce qui est rigolo dans ton article, c’est que tu dis que ton DD n’est pas celui de la série Netflix, mais que d’un autre côté tu n’arrives pas à la détester parce que tu es trop accroché au personnage ! C’est effectivement très schizophrène et ce dédoublement était donc une bonne entrée ! 😀
« quand Fisk donne une conférence de presse pour se refaire la cerise et faire porter le chapeau à Daredevil »
Cette séquence aux vagues relents Trumpien (c’est limite si Fisk nous sort un « make New York great again ») et en effet de trop.
Au-delà de Born Again (taxi, Maggie, les péchés de Karen), Nocenti (Pointdexter en DD), et Smith (l’église et le rapport à la religion), l’influence du DD de Bendis me paraît bien visible dans cette saison (tout ce qui concerne le FBI ou Vanessa). D’ailleurs JP discutait déjà avec lui-même dans l’article revenant sur ce run (le souffre-douleur Little Jay était déjà de la partie).
Cette fin de saison, peu satisfaisante et assez petit bras, m’a inspirée une idée de titre d’article alternatif : Un mariage et beaucoup d’enterrements
Hello, je passe vite car grosse journée at the office…
Merci pour vos retours… Pour le coup, la « dual review » façon tempête sous un crâne n’était pas que un gimmick pour moi… Je cherchais vraiment à retranscrire mon impression de spectateur.
Objectivement, c’est loin d’être nul (mais contrasté tout de même, je n’adhère pas totalement au point de vue de Phil comme quoi « ça restera » : quels sont les scènes-cultes ? les répliques cultes ? les persos références ?…)
Mais je ne peux pas arrêter d’être moi, et donc, subjectivement, je n’ai pas kiffé grave…
@Bruce : SPOILERS
Fisk se marie avec Vanessa puis repart en prison.
Nelson, Murdock et Page se reforment
Bullseye a le dos fracassé et se fait opérer pour réparer sa colonne avec du métal…
tu n’aspas kiffé grave
Tout est là au final, en dehors de vaines (même si intéressantes) querelles/avis/échanges, sur ce genre de choses on en revient toujours à ça : ais je pris du plaisir, ou pas?
On a tenté de me convaincre de mon erreur de ne pas avoir apprécié le dernier Avengers, et là tu as des réserves sur ce DD… très bien
Ce qui compte c’est que sur Avengers je me suis ennuyé à mourir le temps d’un film
Et là je n’avais qu’une hâte, chaque soir : voir la suite de cette saison
Seconde approche : « Dans un hangar sombre et poussiéreux, Little Jay est ligoté à une chaise pour subir l’interrogatoire musclé de JP.
JP : Alors, t’as replongé ? »
Je suis déjà mort de rire !
Dernière approche : quel superbe article, tellement original dans ta présentation ! C’est ton alter-ego mais aussi ton super-héros qui parle à ton identité secrète. Parfait pour balancer tes idées et contre-idées. Je rejoins un peu tout ce que tu dis mais je reviendrai plus tard.
Je note surtout ceci : « En fait, je crois que j’ai une peur absurde. Celle que le Daredevil Netflix ne supplante « mon » Daredevil dans la conscience collective. » C’est toute la discussion avec les newbies (dont je fais partie) et les vieux briscards (comme Bruce ou toi). Je comprends tout à fait cette crainte : Astérix ne sera jamais Christian Clavier. Et puis je me rends compte qu’il faut laisser arriver de nouvelles marques. Born Again s’intègre vraiment dans les années 80, le monde a changé…
Mais pour moi qui ai lu Elektra lives again puis bien plus tard le Bendis et les Miller, ce DD ne me semble pas si éloigné de l’essence du comic. Je viens de relire Born again : Matt devient vraiment fou, il torture les gens aussi. Par contre la côté religieux est mieux rendu pour moi dans la série. Dans les bds, on le voit bien mais cela n’influe en rien sur ces actes. Et pourtant c’est la meilleure porte pour mettre face à face DD et le Punisher, ce qu’ils font dans la saison 2, ou pour renaître tel qu’en ce début de saison. Cela dure pratiquement trois épisodes mais après c’est un feu d’artifice.
Je suis plutôt en désaccord avec les scènes que tu trouves qui ne fonctionnent pas. Pour moi ça a marché, elles s’intègrent bien dans l’ambiance générale.
Bon, de nouveau, mille excuses pour mon manque de répondant sur vos commentaires du jour mais je traverse une période assez chargée…
@Eddy : y’a pas de lézard, je ne revendique aucune exclusivité sur les revues en dialogue introspectif !
hey, par contre, ça te dirait pas, un team-up ? (un de mes objectifs totalement futile est de faire un teamup avec le max de membres de la Team)
@phil : quel est le potentiel de revisionnage du DD Netflix ? L’écriture est addictive et incite au binge-watching, certes. Mais au bout du compte, quelles sont les scènes marquantes ? quels sont les « F#ck Yeah » moments ? Après un premier visionnage à chasser les détails, les hommages en pareil/différent par rapport à la BD, quel fun pourrait-on y trouver ? En ce qui me concerne, j’en vois peu, voire pas.
De Born Again, la BD, je retiens des tas de choses, entre autres le monologue intérieur de Matt retournant au Fogwell’s Gym pour taper dans un sac en se vidant de son sang, Daredevil de retour émergeant des flammes dans une splash-page fabuleuse, le Kingpin qui commandite « fracture composée, les deux jambes » (et quelque part, c’est encore plus fort et effrayant que juste le gars qui met la tête de son sous fifre dans un manteau avant de le rouer de coups…), Captain America qui remarque que Nuke porte les couleurs et qui est triste que DD ne l’ait pas remarqué (il ignore la cécité de DD), Ben Urich sur un banc en hiver qui prononce le nom de Matt Murdock…
Tout ça et tant d’autres choses encore…
Et côté ciné, j’ai des films culte dont j’aime revoir certaines scènes, quand ce n’est pas carrément le film en entier (Mon nom est personne, le Parrain, Heat, la tirade de Pacino vers la fin de « L’enfer du dimanche », la confrontation the Bride/Bill à la fin de Kill Bill 2, les derniers mots de Rutger Hauer dans Blade Runner etc). DD Netflix ? Peau de zob.
Désolé de m’enfoncer dans mon délire d’ultrafan mais c’est comme si j’étais fan de Victor Hugo et qu’on sortait une seule adaptation des « Misérables » et qu’elle était juste… potable. Et que le plus grand nombre n’accède qu’à cette version. Ben on aurait quand même le droit d’être déçu qu’une oeuvre culte ne soit connue que sous une forme abatardie et apauvrie, non ?
Mais tu as raison d’insister sur un point, phil : tout est question de ressenti. Je ne cherche pas à convaincre ou faire changer d’avis qui que ce soit…
PS : toutes les lignes ci-dessus ne sont pas cautionnées par Little Jay…
Oui JP mais tu sais bien que ce qui marche en bd ne marche pas forcément sur écran et vice-versa. Et c’est bien la preuve que la bd n’est pas le parent pauvre du cinéma. Dans Born again que je viens de relire, la première scène marquante qui me vient à l’esprit, c’est celle de Ben Urich au bureau, harcelé par ses collègues en plein bouclage tandis qu’il entend le flic se faire assassiner au téléphone. C’est presque du ciné et c’est tellement fort. Les autres passages que tu cites ont aussi ma préférence mais toute la fin avec Nuke a tendance à me faire sortir de l’histoire. La planche de Matt dans les bras de Maggie me fout le frisson.
Dans cette troisième saison, je retiens surtout le plan séquence de la prison. Dans la première le plan séquence baston était déjà terrible, dans la seconde celui du Punisher en prison posait la série comme très violente, dans la troisième il mixe les deux pour m’épater. Je l’ai regardé plusieurs fois tellement je le trouve intense (les autres plans séquence aussi d’ailleurs). Je ne retiendrai pas la fin qui est un peu facile (comme dans Born again) mais tout l’épisode sur le passé de Poindexter et celui sur le passé de Karen sont de très beaux moments. Enfin les moments de tension avec Nadeem sont parfaits. Foggy qui s’adresse à l’actuel DA aussi.
Bruce tu exagères : même si c’est très peu mis en avant, dans la première saison, Matt passe son temps à travailler et à avoir des clients sans le sou, de faire vivre son quartier, de se battre légalement contre les profiteurs.
De manière générale je vous trouve trop attachés aux personnages, ils peuvent être déclinés si le résultat vaut le coup. Et je ne comprends pas que l’on puisse dire qu’ici c’est mauvais : la preuve, JP le voit bien, c’est la meilleure saison de la série. Si les autres Marvel de Netflix s’arrêtent, c’est parce que le niveau est assez faible et qu’il y a des chances que Disney fasse sa propre plateforme de streaming.
Au fait JP tu ne parles pas du kingpin mais Mattie a raison : D’Onofrio bouffe l’écran.
Enfin je me range complètement du côté de Phil.
Exagérer moi ? Comme si c’était le style de la maison…..
Je resterai chiant là dessus : le métier d’avocat tel que montré à l’écran n’a aucune crédibilité. Je ne crois même plus avoir vu l’ombre d’un juge.
Le costume noir : est issu de la série Hulk des 80’s…Une série que j’aime beaucoup et qui est totalement infidèle à la version Comics. Pour autant on y retrouve totalement l’âme du personnage, c’est même mieux que le comics puisque le personnage est faillible et finit par mourir.
Mais je crois qu’on continue, magie de la thématique, de parler de DD dans l’article du jour. J’y reviens avec de nouveaux arguments 🙂
Mais oui tu es de mauvaise foi, y a des juges dans la saison 2 et la 3 mais tu ne les as pas vues…
Sinon :
Un costume rouge auquel il tient plus que tout et qui lui colle à la peau (Chichester) : x
Ca, ça ne marcherait jamais en film.
Défenseur du quartier le plus malfamé de NY et grouillant de vie : X
Mauvaise foi 🙂
Son radar permet de percevoir et de ressentir les autres : X
C’est le cas.
C’est un adversaire qui compense son manque de pouvoir par la ruse (Miller, Bendis) : X
C’est le cas aussi…
Son statut d’avocat lui permet de mettre en scène des problématiques sociales peu abordées ailleurs : Miller, Hines, Nocenti X
J’en ai déjà parlé.
Son Oedipe par rapport à son père n’a jamais été résolu (Miller, Quesada) : X
Hein ?
Les bastons chez Josies ? : X
On s’en fout.
Les cascades au Billy Club : X
Y en a…
J’ai tendance à penser comme Jyrille^^
Et pourtant je sais qu’il est encore plus souple que moi (car pas hyper fan ni connaisseur de Marvel)
Mais là faut pas abuser de comparer Dragon Ball Evolution au DD de Netflix^^
Dragon Ball Evolution c’est juste…même pas le même univers. C’est notre monde contemporain. Et très nul aussi. Bref…
J’ai dit hier que c’était du Ultimate, pas la même continuité que le comics. Et qu’on s’en fout si TOUS les éléments du DD du comics ne sont pas présents. Mais Bruce a subtilement évité de me répondre^^
Après je peux comprendre que certains choix agacent si on est fan du perso. Moi je ne suis pas allé voir Spider-man Homecoming parce que je sens que certains choix sur les personnages vont me rester en travers de la gorge. Mais bon voilà, je sais aussi que je suis attaché au Spidey des comics moi.
Pour les premiers films X-men, les libertés prises ne me dérangent pas.
Je n’aime pas les derniers films X-men principalement parce qu’il y a trop de persos qui font de la figuration et meurent comme des cacas après avoir prononcé 2 phrases, et parfois même entre 2 films, ce qui pour moi n’est pas uniquement un caprice de fan, mais un traitement de personnages tout pourri.
Ils ont réussi à effacer la continuité des premiers films aussi, ce qui rend les films X-men encore plus bordéliques que les comics, donc j’ai arrêté les frais^^
Mais en général je n’ai pas trop de soucis avec les libertés prises sur les persos des films Marvel. Captain America, les gardiens, c’est pas vraiment les versions comics mais ça me va.
Bon…j’aime pas Iron Man mais parce qu’il est juste imbuvable ce foutu prétentieux^^ Et pour le coup ses soucis d’alcool dans les films sont traités sur le ton de la comédie pour faire du film un truc familal, ce qui je trouve assez nul. A la limite ils auraient pu éviter de parler d’alcoolisme si c’était juste pour faire de l’humour potache débile avec.
mais tu as 30 ans de recul sur Born Again JP! Je suis marqué, durablement, comme toi, par ce chef d’oeuvre, mais d’une part le recul sur cette saison 3 est de qques jours, d’autre part c’est une série DD inspirée par des moments de Born Again, pas une adaptation, et enfin je n’en attends pas la même chose
Je pense que j’aimerais la revoir, au moins en partie, mais le ressenti que j’ai eu est très bon, l’ambiance qu’il m’en reste aussi, et, surtout, je l’ai apprécié comme aucune série et aucun film de super héros à ce jour, ce qui le met bien haut chez moi du coup
ces Matt, Fisk, Bullseye, Karen et Foggy ne peuvent pas être « mes persos de papier en vrai », mais ils en sont des cousins proches, voire des frères (pour Matt au moins)
J’ai envie de dire que ouais, le seul souci dans tout ça, c’est quand la version ciné ou TV se répand dans les comics. Comme le Nick Fury Jr qu’ils ont introduit comme fils caché pour coller un Fury noir aux allures de Samuel L Jackson comme dans les films.
Si Charles soule ou d’autres reprennent le perso tel qu’il est dans la série TV, ça peut agacer.
Quoique perso je m’en fous à présent parce que j’ai cessé de lire le Marvel récent. Z’ont qu’à faire les conneries qu’ils veulent. Je garde mes vieilles histoires.
Tout comme Phil, la plupart des adaptation cinés ou TV des comics de super-héros, je ne les aime pas. Et je trouve que cette série DD, c’est le très haut du Panier. Dans le genre consacré.
Même si, idem encore, j’ai moyennement aimé la saison 2 (très bien autour du Punisher, très chiante autour d’Elektra).
Je trouve personnellement que c’est normal et même un gage de qualité qu’une adaptation trahisse son modèle lorsqu’il y a un changement de medium. Et (contrairement à Matt), je n’arrive pas à trouver que les costumes de super-héros passent bien à l’écran, avec des acteurs en chair et en os, quand bien même il y a des efforts pour les faire paraitre plus réaliste (des armures à la place des collants, par exemple).
Ce qui passe bien sur le papier (les couleurs flashy) est, je trouve, tout de suite catastrophique en live (même si, il est vrai, je trouve la plupart des collants flashy déjà assez catastrophiques en dessin, raison pour laquelle j’ai tellement de mal avec le old-school et le retour actuel des super-héros dans leur acceptation primaire pensée pour les ados).
En tout cas, j’apprécie en règle générale qu’on transforme les icônes. Et même, j’adore, le plus souvent, les déclinaisons des super-héros en comics (Ultimates, Spiderman NOIR, Batman au XIX° siècle, etc.). Le tout est que l’on reconnaisse quand même le personnage. Ce qui est, pour moi, le cas dans la série Netflix.
Le seul truc qui me dérange, c’est quand j’ai l’impression qu’on se fout de ma gueule. Des exemples ?
– George Lucas se fout de ma gueule quand il nous file des origines de Dark Vador qui n’ont strictement rien à voir avec le développement mythologique de la trilogie originelle (« Quand j’ai connu ton père c’était déjà un grand pilote » : c’te blague quand on voit le résultat !).
– Dans Nailbiter, Joshua Williamson se fout de ma gueule en me donnant l’impression qu’il développe un scénario de fou hyper maitrisé, alors qu’au final il me déblatère un beau caca en guise de dénouement.
– Dans la plupart des films du marvel cinematic universe (et pareil pour DC), les cinéastes se foutent de ma gueule en sacrifiant leur scénario sur l’autel du « tout public » avec un cahier des charges moisi bourré d’humour pour les beaufs. Raison pour laquelle je ne dirais JAMAIS que Avengers Infinity War est un bon film (c’est juste un film assez divertissant et assez bien foutu, mais c’est relou au moins toutes les 5 mn). Enfin, bref, ils me prennent pour un blaireau.
Mais il n’y a rien de tout ça dans la série Daredevil Netflix. C’est intègre de bout en bout.
Je commence à connaitre Bruce. Plus ouvert comme mec, y a pas. Mais il voue un tel culte aux personnages de papier qu’il lui est tout simplement impossible de les concevoir autrement. Ce n’est à mon avis pas plus compliqué que ça.
Mais est-ce que la série Netflix est objectivement réussie ? Que oui !
est-ce qu’elle différente de son modèle ? Oui.
Est-ce qu’on s’en fout ? Moi, oui. Certains, non.
Moi je ne suis pas contre le flashy des costumes.
Mais ça doit aussi venir du fait que je n’aime pas la mode de notre triste monde ou il faut en gros porter du noir pour avoir l’air normal.
J’avais un prof de philo qui portait des pantalons jaunes, des chemises écossaises verte et orange, il avait une énorme moustache comme Kenneth Brannagh dans le dernier film « le crime de l’orient express » et des culs de bouteilles comme lunettes.
Ouais ok ils sont bizarre des fois les profs de philo, mais dans un sens je respectais le fait qu’il portait ce qu’il voulait^^ Si ça lui plait, tant mieux. Et s’il se foutait qu’on le regarde de travers, tant mieux aussi.
Donc je trouve que les costumes à l’écran passent. Et le fait de vouloir tout « simplifier » en couleurs sombres et en costumes de SWAT ou d’agents du FBI assez triste. Les super héros c’est de l’heroic fantasy moderne, il faut un grain de folie.
Cela dit je suis d’accord avec Tornado sur le fait qu’une adaptation TV, ce n’est pas la même continuité que les comics. Donc il y a forcément des différences. Ce n’est pas comparable à Star Wars dont les nouveaux films se revendiquent comme les suites ou préquelles des premiers films.
Il est évident que si tu fais une suite (comme par exemple le run de Brubaker qui est une suite directe du run de Bendis sur DD), tu peux pas d’un coup changer complètement le personnage d’honnête bonhomme sensible en tueur psychopathe.
Et je ne reproche pas à Bruce de ne pas tolérer ces trucs. Moi même je sais que je suis sensible sur le personnage de Spider-man par exemple et que je n’ai aucun envie de voir Spider-man Homecoming et ses sidekick black, asiatiques et musulmans…et me retrouver à fantasmer sur tante May…
« ses sidekick black, asiatiques »
Ça, pour le coup, c’était déjà dans le comic-book à la base (ils l’ont appelé Ned Leeds, mais en réalité il doit tout au Ganke de l’univers Ultimate) de même que le rajeunissement de l’Ultimate Aunt (même si moins poussé au niveau du physique et du sex-appeal, puisqu’il s’agissait d’une femme active aux cheveux blancs, suffisamment âgée pour avoir connu le flower power).
Après je suis conscient qu’il faut faire des compromis dans les costumes live. Des collants donneraient l’impression que les mecs se baladent en pyjama…mais je trouve que les créateurs des costumes chez Marvel Studios s’en sortent bien. Suffisamment d’éléments modifiés pour réduire le kitsch, mais suffisamment conservé pour montrer aussi qu’ils assument l’héritage un peu foufou des super héros.
Je vais vous faire un aveu : à part le Punisher que j’ai dévoré en moins de 24 heures, les autres séries NETFLIX m’ont laissé plus ou moins indifférent. Je reste un lecteur avant tout et les séries sont par essence chronophages.
Apparemment, la disparition de certaines séries pourrait avoir un lien (attention : théorie du complot) avec le projet
d’une chaîne streaming par DISNEY/MARVEL Quant à TWD, cette série est chiante au possible. GOT, j’ai pas encore maté, j’attendrai la fin de la dernière saison.
La joute verbale fut, en revanche, très divertissante et fort bien argumentée. Je suis généralement peu réceptif au rejet d’une série parce qu’elle adapte un run cultissime. Du coup, les poings de vue échangés furent bienvenus.
Maintenant, est-ce à dire que je succomberai au chant de la sirène, ayant déjà abandonné ou négligé les séries DC depuis plusieurs années ? C’est peu probable.
Maintenant, quand on voit ce que le personnage est devenu dans les comics, ça pourrait vite devenir une alternative intéressante…
N’oublions jamais que comme DD l’amour est aveugle et que le coeur a ses raisons que la raison ignore.
Je retourne lire du Grant Morrison.
Perso,je suis très déçu de cette saison3!Il y a un manque de moyens évidents!!En outre,on parle d’une saison qui ne propose aucun costume à part celui de daredevil.Et je parle pas des longueurs interminables et du melon de Karen Page!DD n’a toujours pas son sens radar et des vilains digne de ce nom à part le Caïd.