Dirty Wolvie

Wolverine par Chris Claremont et Frank Miller

1ere publication le 18/10/16- MAJ le 23/08/18

Wolverine se fait la main avant d’obtenir sa série régulière…

Wolverine se fait La Main avant d’obtenir sa série régulière…©Marvel Comics

Par:  JP NGUYEN

VO : Marvel

VF : Lug/Semic/Bethy/Panini

En 1982, Marvel Comics publia une histoire de Wolverine en 4 numéros de 22 pages chacun. C’était l’une des premières Limited Series produites par Marvel, avec le Hercule de Bob Layton et le Tournoi des Champions.

Avant cela, les personnages du mainstream vivaient leurs aventures au sein de leur série mensuelle. Les plus populaires, comme Batman ou Spider-Man, possédaient plusieurs séries régulières. Mais le format de la Limited Series était novateur. Il permettait de dérouler sur plusieurs numéros un récit auto-contenu, tout en tâtant le terrain pour une éventuelle série régulière. Et chez Marvel, donc, c’est Wolverine, super-star en devenir de l’époque, qui fut parmi les premiers à ouvrir le bal, avec Chris Claremont au scénario, Frank Miller au dessin et Joe Rubinstein à l’encrage.

Cet article possède un squelette en blabla-mantium et un pouvoir auto-divulgâcheur. Soyez prévenu, si vous poursuivez la lecture, vous ne couperez pas aux spoilers.

En France, c’est sous le nom de Serval (ben oui, Wolverine s’appelait comme ça, en VF, dans le temps), dans la collection « Un Récit Complet Marvel » (RCM), inaugurée pour l’occasion, que cette aventure du X-Man canadien fut publiée par les éditions LUG en 1984 (délais de traduction et d’adaptation obligent). Au passage, petite escroquerie de l’époque, ce qu’on nous présentait comme un Récit Complet était une version tronquée à 79 pages au lieu de 88, et sans les couvertures originales !

Quelques années plus tard (1987, je crois), Jean-Marc, un voisin du 6ème étage, me légua l’ensemble de sa collection de publications super-héros. Je me débarrassai promptement des « Jeunes T. » : l’univers DC ne m’accrochait pas trop. Mais je me plongeai avec délectation dans la centaine de Strange et Spécial Strange, obtenus pour pas un rond, et effectuai mes premiers pas vers la Marvel Zombification.

 La revue LUG qui trôna longtemps sur mes étagères

La revue LUG qui trôna longtemps sur mes étagères

Dans cette montagne de trésors de papier, « Serval » fit longtemps figure de Saint Graal. Pensez-donc ! Ce livre mettait en scène mon personnage favori de l’équipe des Étranges X-Men, dont la confrontation avec le Club des Damnés par Claremont et Byrne m’avait laissé béat d’admiration envers cette brute courte sur pattes et franchement pas commode. Et le scénariste qui présidait à sa destinée dans les X-Men l’accompagnait encore dans cette série limitée. Quand aux dessins, c’était un certain Frank Miller, dont le Daredevil m’avait déjà tapé dans l’œil dans les pages de Strange. Tout cet adamantium en planches était alors pour moi de l’or en barres…

Au début de cette mini-série, Wolverine est à une période charnière de sa carrière de X-Man. A l’initiative du dessinateur de John Byrne, il a, depuis quelques temps, troqué son affreux costard jaune et bleu pour une tenue marron et ocre, des teintes moins criardes et reflétant davantage son animalité. Mais justement, ce côté sauvage lui pose problème dans le cadre des missions réalisées par les X-Men. En plein combat contre la Confrérie des Mauvais Mutants, Tornade, leader de l’équipe, se permettra même de le recadrer pour lui intimer de n’utiliser le pouvoir létal de ses griffes qu’en ultime recours, là où le glouton griffu aurait directement tranché dans le vif (ou le gras, vu que l’ennemi concerné était le Colosse).

Heureusement pour le jeune lecteur avide de violence graphique, Wolverine pouvait faire usage de ses griffes contre des robots ou contre les Broods, des ersatz d’Aliens dont la monstruosité et la puissance justifiaient amplement que Wolvie sorte ses griffes pour tuer. Mais Chris Claremont gardait cette tension toujours présente, à travers les réactions et les réflexions des coéquipiers de Logan, conscients de la dangerosité de leur camarade. Et pourtant, Wolverine lui-même semblait désireux de changer, de renoncer à la violence aveugle et à la bestialité.

Première page : « Je suis Wolverine » Un personnage sur le point de se redéfinir…

Première page : « Je suis Wolverine » Un personnage sur le point de se redéfinir…©Marvel Comics

C’est une étape-clef de cette métamorphose que la mini-série Wolverine de 1982 se proposait de raconter. Pour autant, le récit peut tout à fait se comprendre sans la connaissance de tout ce contexte éditorial, ce qui était à peu près mon cas lors de ma première lecture. Chris Claremont envoya Logan au Japon, pour des retrouvailles avec Mariko Yashida, une nippone de la haute société, qu’il avait rencontrée dans le numéro 118 de la série X-Men, en 1979, et recroisée depuis lors de ses visites aux Etats-Unis, nouant peu à peu une relation sentimentale.

Mais la jolie Mariko coupe brusquement les ponts ce qui amène Logan au Japon, pour découvrir la raison de la fin abrupte de leur idylle. A Tokyo, il retrouve un allié, Asano Kimura, un policier d’élite avec lequel il aurait travaillé dans le passé. Asano inaugure la longue liste d’ancien flic/barbouze/mercenaire que Wolverine aura pu croiser dans sa longue existence. Notre héros apprend alors le mariage de sa belle avec un autre homme, une union arrangée par son père, Shingen, un seigneur de la pègre japonaise longtemps présumé mort et récemment réapparu.

Empoisonné et humilié par Shingen dans un duel au sabre de bois qui tourne à la sévère correction, Logan, forcé de sortir ses griffes, se retrouve quand même battu et désavoué par Mariko. Il est ensuite recueilli par Yukio, une ronin redoutable, elle-même poursuivie par les ninjas de la Main. S’ensuivent beaucoup de combats, une trahison, la perte d’un vieil ami et la résolution de Wolverine de dompter son animalité pour reconquérir sa bienaimée et neutraliser son mafieux de père.

Décor expressionniste et violence suggérée…

Décor expressionniste et violence suggérée…©Marvel Comics

Oscillant entre le film noir et le chanbara (film de sabre), la mini-série Wolverine bénéficiait d’une ambiance exotique quoiqu’un peu cliché. Le gaijin Logan y accomplissait sa quête de samouraï guidé par le giri (sens du devoir moral) et, traversant les scènes de théâtre Kabuki et les jardins zen, taillait en pièces des armées de yakuzas et ninjas anonymes en évitant leurs shurikens pointus et leurs katanas acérés, tout en veillant à ne pas se faire écraser par le shinkansen.

Malgré toute l’affection que je porte à ce récit, qui fut une de mes premières lectures marveliennes marquantes, je dois pointer ses quelques défauts. La narration est par endroit assez agaçante et répétitive, notamment à chaque début de chapitre. Des pavés de texte jalonnent les planchent et nous plongent dans la tête d’un Logan assez radoteur, qui nous serine à chaque début de numéro qu’il possède un squelette et des griffes d’adamantium ainsi qu’un pouvoir guérisseur, et pérore sur le fait qu’il est « le meilleur dans ce qu’il fait, même si ce n’est pas très joli… ». C’est sans doute la conséquence des directives éditoriales de l’époque, car Jim Shooter, Editor-in-chief, souhaitait que tous les comics Marvel restent accessibles, fut-ce au prix de laborieux résumés et de fastidieuses redites.

… ou absence de décor et violence explicite (planche supprimée dans la première VF)

… ou absence de décor et violence explicite (planche supprimée dans la première VF)©Marvel Comics

Du côté des méchants, la menace de Shingen, un Yakuza virtuose du sabre mais qui ne reste qu’un simple humain, apparaît clairement comme montée en épingle pour un héros s’étant coltiné aux Sentinelles, à Magnéto ou au Phénix Noir. Le fait que Shingen revienne de nulle part et se constitue un empire criminel en très peu de temps est assez peu plausible. Dans le quatrième chapitre, Logan démantèlera d’ailleurs son organisation encore plus rapidement, ce qui est là aussi peu crédible.

Mais l’orientation plus terre-à-terre et urbaine du récit est sans doute liée à la présence de Frank Miller en tant que dessinateur et coscénariste. Ayant exporté les ninjas à New York pour les faire affronter Daredevil, il tenait une occasion rêvée de dessiner ces assassins orientaux dans leur contrée d’origine. Et pour le coup, Shingen, leader mafieux manipulateur, n’est pas sans rappeler un certain Kingpin (qui se serait mis au régime).

C’est dans un Japon de carte postale que Miller fait évoluer tout ce petit monde, avec des décors à tendance expressionniste, à base de néons tokyoïtes ou de temples shinto. Si, la plupart du temps, cela suffit pour bien poser le cadre de l’action, Miller sombre parfois dans un minimalisme moyennement convaincant, comme lorsque Logan combat Shingen pour la première fois, dans une pièce aux cloisons de papier sommairement évoqués par du quadrillage. Autre écueil dans le dessin : sur certaines cases, les proportions des personnages sont bâclées, et Wolverine apparaît alors plus grand qu’il n’est supposé l’être. De même, certains visages sont assez laids ou inconstants, comme pour le personnage de la tueuse Yukio.

Samouraï Wolvie / Inspecteur Harry

Samouraï Wolvie / Inspecteur Harry©Marvel Comics

Miller est plus inspiré pour le visage de Logan, qu’il modèle sur celui de Clint Eastwood, alors encore dans sa période Dirty Harry . Cette référence implicite à un autre gros dur de fiction conforte Wolverine dans son statut de héros dangereux. La référence sera sporadiquement reprise par d’autres dessinateurs, comme Mark Texeira dans le run de Larry Hama. Dessiné avec un faux air de Clint, Wolvie sera plus tard incarné au cinéma par Hugh Jackman qui ressemble pas mal à… Eastwood ! A l’origine, John Byrne, premier à révéler le visage sous le masque de Serval, s’était lui inspiré d’un autre visage : celui de Paul D’Amato, acteur ayant incarné un hockeyeur dans le film Slap Shot (La Castagne en VF).

En outre, Frank Miller se rattrape largement au niveau de sa narration, fluide, limpide et immersive, alternant les cases verticales ou horizontales, selon les besoins de la scène. Le découpage, plutôt cinématographique, sait aussi faire respirer les planches, pour des cases plus petites zoomant sur des détails et accentuant leur impact (les griffes sorties dans la dernière confrontation avec Yukio, la bouche de Logan lorsqu’il provoque Shingen en duel…). Même si le sang coule (sauf dans la première VF, j’y reviendrais), Miller trouve toujours l’équilibre entre violence montrée ou suggérée.

 Une poursuite sur les toits de Tokyo façon Sin City et une confrontation dramatique pleine de tension

Une poursuite sur les toits de Tokyo façon Sin City et une confrontation dramatique pleine de tension©Marvel Comics

L’utilisation de cases étirées sur la largeur de la page pour des duels constituant le point culminant de l’intrigue sera repris avec bonheur par d’autres artistes. Paul Smith dessinera ainsi le combat de Logan contre le Silver Samurai (Uncanny X-Men 173) et Barry Windsor Smith usera d’un traitement similaire pour le duel Wolverine-Deathstrike dans le one-shot « Wounded Wolf » (Uncanny X-Men 205). Des séquences si prenantes que Chris Claremont, auteur prolixe, se montrera économe de mots pour laisser les images parler.

On le voit, en seulement quatre épisodes, Miller aura laissé une empreinte durable sur le carcajou canadien. Mais pour le jeune JP, l’attrait de ce comicbook n’était pas uniquement graphique. Les auteurs y soumettaient le héros à un choix crucial : s’accepter tel qu’il était, et rester une créature féroce et incontrôlable ; ou chercher à changer pour se discipliner et contrôler sa rage. Demeurer une bête ou devenir un homme. La jeunesse étant une période toujours un peu problématique pour canaliser sa fougue, le message de l’œuvre, en particulier à la fin du troisième chapitre, résonna longtemps dans l’esprit de ce lecteur, encouragé à suivre un chemin moins facile mais plus gratifiant. Et en définitive, c’est ce souvenir de lecture marquant qui me fait décerner 4 étoiles à cette histoire, malgré ses défauts.

En haut, la version normale, en bas, la version retouchée…

En haut, la version normale, en bas, la version retouchée…©Marvel Comics

Je l’ai mentionné plus haut, la première édition française en RCM comporte 9 pages en moins. Certaines scènes de combat ont donc été redécoupées et écourtées, comme le premier duel Logan-Shingen, qui est passée de 5 à 3 pages. Mais la censure a également fait son œuvre avec du sang effacé dans certaines cases. Je déconseille donc fortement de lire cette édition, même si le fait qu’elle constitue le RCM N°1 lui donne parfois de la valeur auprès de certains collectionneurs… Je ne connais pas toutes les autres éditions VF mais l’édition Bethy intitulée « Je suis Wolverine !», avec un contenu éditorial intéressant en introduction et la traduction de la préface signée Claremont, me parait hautement recommandable, malgré quelques problèmes d’impression sur certaines pages, au trait un peu trop gras et contrasté.

Même si cette mini-série fut produite pour des raisons commerciales, afin de surfer sur la popularité du X-Man vedette de l’époque, il faut saluer la pertinence de la démarche des auteurs, qui livrèrent un récit majeur dans l’histoire du mutant griffu, faisant évoluer le fauve à l’agressivité à fleur de peau vers le samouraï davantage maître de lui-même. Une histoire qui méritait d’être racontée et qui le fut brillamment, grâce aux talents conjugués de Chris Claremont et Frank Miller. Et, pour un temps, « rien ne serait plus jamais comme avant », vu que leur récit s’achevait sur l’annonce… du mariage de Logan et Mariko ! Mais comme qui dirait, ceci est une autre histoire…

… et modeste, avec ça, le Logan !

… et modeste, avec ça, le Logan !©Marvel Comics

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La BO du jour :

Il fut un temps où en Hexagone on appelait Wolverine : Serval. A cette époque, Lug le mettait en scène dans son premier récit complet en mettant en avant Frank Miller (dessins) et en zappant Chris Claremont (scénario). Jean-Pascal Nguyen refait un tour au Japon avec Logan-San, Mariko et Yukio 30 ans après. Opération Serval chez Bruce Lit.
C’est au pays du soleil levant que le petit canadien a connu sa première grande aventure en dehors du giron des X-Men :

46 comments

  • Eddy Vanleffe....  

    Pour l’équilibre, je serais sans doute souvent contradicteur de Ozy, puisque mon adage est de plus en plus: le super héros, c’est mort depuis quinze ans. je range progressivement dans des boites hermétiques tous mes comics Marvel post 2001…
    Je me demande si ça ne va pas se retrouver sur le bon coin ces trucs… 🙂

    C’est Claremont (qui ne se documentait pas sur les trucs étrangers) qui avait fait évoluer les personnages, ce sont les Rucka et consorts qui les font vivre dans des bocaux où le perso est contraint de faire le tour sans jamais voir la sortie…(canada sauvage/samourai/Madripoor/Secret du passé/Ninja/une chinoise meurt)

  • Bruno. :)  

    Super article -et bien rigolo. J’aime beaucoup cette approche très vivante : l’autobiographie de nos sentiments de jeunes lecteurs, à la découverte de ces « trésors » iconoclastes que sont les Comics de Super-Héros, est un témoignage précieux de la puissance éducative -tous azimuts- de l’image illustrée à un âge précoce, et ce quel que soit le support.
    Tu participes à l’Histoire !

    Ah ! Le bon temps du Rock & Roll…
    Moi aussi, la lecture de ce recueil m’avait enthousiasmé, ne serait-ce que via la stimulation créative bien réelle apportée par « l’art » de Frank Miller : voir publiées des planches où la maestria du découpage le dispute aux limites -très manifestes- du dessin a été vécu par moi comme une libération franchement bienvenue, à un âge où les œuvres de mes artistes préférés me pétrifiaient tant d’admiration qu’elles inhibaient complètement mes velléités de dessinateur en herbe. Enfin, quelque espoir m’était permis, malgré le sévère manque de coordination entre mes yeux et ma main !! :))

    À ce propos : même si il est vrai (malheureusement) que Miller dessine une tronche très laide à Yukio, encore une fois, son style sert néanmoins le personnage, en ce sens que les traits du personnage expriment très clairement son caractère joueur et insouciant (et un peu cruel, comme un chat…). Il faudra attendre le Dark Knight pour obtenir de l’artiste quelques concessions purement esthétiques. Mais son travail de « traduction » graphiques des idées/concepts/sentiments est parfait, à son niveau et étant donné le support utilisé.

    Chaque page dégageait une énergie rarement rencontrée au sein des publications Lug/Marvel et, malgré le peu d’appétence que représentait cette histoire en elle-même (trop éloignée du contexte X-Men ou tout simplement Super-Héros pour m’intéresser), j’avais suivi son déroulement en m’amusant bien, très conscient du plaisir graphique (et masochiste…) de Frank Miller à entrelacer les corps en nombre, dans ces affrontements aux multiples belligérants, préfigurant l’avalanche des Smith, dans Matrix (!). Même la fin, complètement idiote à mes yeux (un mariage OUARFF !) n’avait pas réussi à me fâcher.

    Il est clair que Chris Claremont met un moment à s’adapter au travail de Miller, mais sa logorrhée se calme avec les épisodes, il me semble. En fait, ce qui a rapproché les deux employés du MCG, et les a décidé à travailler ensemble, c’est surtout une fascination commune pour le Japon (info lue dans Comics Journal ou Comics Scene…?!) ; bien que j’imagine qu’ils en avaient, au moment des faits, une connaissance et une perception très différente. Dans les commentaires, la remarque qui pointe que leurs faiblesses respectives s’additionnent au lieu de se gommer est très pertinente.

    Pour l’anecdote, John Byrne a abondamment critiqué cette approche très philosophique du personnage, qui était son chouchou lors ce qu’il travaillait sur la série. Il la trouvait contre-productive, et répétait à qui veut l’entendre (très souvent, donc…) que Wolverine n’était et ne devait demeurer qu’une brute sauvage et imprévisible, et pas un être en proie à des dilemmes identitaires et moraux.
    Bon, je pense surtout qu’il s’agit là, pour une part en tous cas, de son côté râleur professionnel. Il prétendait avoir toujours désiré dessiner une scène où Kitty débarquerait en fanfare dans la cuisine du manoir et VLOUFF ! Logan la mettrait knock-out pour le compte, sur le coup de la surprise… On aurait bien rigolé ! Mais j’avoue préférer mes Super-Héros avec un peu plus de profondeur que ça.

    • JP Nguyen  

      Merci pour le retour sur article et les anecdotes complémentaires !
      Intéressant, ton parallèle entre l’avalanche de ninjas et celle des agents Smith.
      Malgré le respect que j’ai pour John Byrne, sa conception de certains personnages et de Wolverine en l’occurence me semble très simpliste.

      • Bruno. :)  

        Je suppose qu’il s’agit surtout d’une réaction contre la direction scénaristique voulue par l’auteur originel : il ne doit pas être facile d’abandonner les rênes des destinées de personnages pour lesquels on a autant participé à l’élaboration caractérielle. J’imagine que, resté sur la série, il aurait, lui aussi, aidé au développement « civil » de Wolverine : il a suffisamment bien exprimé l’humanité du mutant au travers de son dessin pour être complètement crédible sur ses déclarations antagonistes, postérieures à son run. Chis Claremont avait, de toutes façons, déjà bien mis en place dés le départ, au travers des interactions entre les membres de l’équipe, la sensibilité du héros, tout de sensibilité « subtile » et d’empathie.

        • Eddy Vanleffe  

          J’ai de plus en plus l’impression que Byrne râlait parce que ce n’était pas son idée à lui tout seul dans son coin.
          Parce qu’il a participait à l’humanisation du personnage:
          -communion avec la nature
          -ancien leader qui n’assume pas
          -passé au Japon (avec déjà un Logan fasciné par le zen en se baladant dans les jardins des Yashida juste avant de rencontrer Mariko)
          -Retour au Wendigo montrant bien son humanisation et la sagesse obtenue
          -Costume marron symbole de sa nouvelle maturité
          -mentor pour Kitty
          Tout ça est arrivé avant le 143.

          Claremont n’a fait qu’explorer d’avantage

          • Bruno. :)  

            Exactly. Byrne est un vilain jaloux très possessif… C’est ce côté émotif à fleur de peau (et sans manière) qu’il y a chez lui, qui percole dans ses travaux les plus attachants/intéressants -les meilleurs d’entre eux, en tous cas- au travers de ses personnages à lui.

          • Eddy Vanleffe  

            J’étais un énorme fan de John Byrne et j’ai quand même pris un certain recul

            J’aime beaucoup ses FANSTASTIC FOUR, ses ALPHA FLIGHT, ses NEXTMEN, BABE, j’apprécie ses NAMOR, ses X-MEN HIDDEN YEARS et ses WEST COAST AVENGERS et le reste….bof bof
            je trouve personnellement, qu’il ne convient pas aux séries DC et je n’en apprécie presque aucune à part peut-être BATMAN/SUPERMAN:GENERATIONS.
            Bien sûr en tant qu’artiste, il est toujours impeccable (MARVEL TEAM-UP, ses vieux AVENGERS, IRON FIST, LEGENDS etc… )

  • Bruno. :)  

    Babe promettait beaucoup, mais je n’en ai lu que l’arc originel (très rigolo, même si simplement et rapidement « croqué ») ; ainsi que l’épisode mettant en scène Abe Sapiens. L’idée gaguesque et les personnages principaux ont un sacré potentiel (mention spéciale au couple (?!) Ralf/Sylvia !).

    Chez DC, Lab-Rats, peut-être, même si je n’en possède que trois-quatre épisodes ? Il y a un potentiel très Next-Men, là-dedans : c’est assez S.F., mais ça va trop vite (tout en étant très bavard !) et l’univers Super-Héros clashe un peu-beaucoup avec le reste.
    De ce que je connais, je crois que ce qu’il a fait de mieux pour DC, c’est O.M.A.C. ; travail véritablement très accompli, scénario et dessin/découpage (et ce malgré les trames, absolument pas maitrisées et franchement néfastes au rendu, mais c’est un avis très personnel).
    J’avoue que son Superman me laisse froid, à tous les niveaux ; et j’ai trouvé Doom Patrol scandaleusement bâclé. Je n’ai pas encore essayé Wonder-Woman.
    Il est un peu prisonnier -volontaire, je pense- de son efficacité d’artiste de Comics, et ne s’est plus permis la moindre audace graphique depuis longtemps. Bon, on ne peut pas trop lui en vouloir pour ça : il a quand même beaucoup contribué à établir un canon « d’honnêteté » artistique en essayant de représenter (scénario comme dessin) un univers aussi « réaliste » que possible sans sacrifier la dynamique fantaisiste propre au genre Super-Héroïque. À une époque, tout le monde voulait dessiner comme lui.
    … On est en train de complètement faire dérailler la rubrique…

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