DARK STYLE…(Dark Avengers)

DARK AVENGERS par Brian M. Bendis et Mike Deodato

Par TORNADO

VO : Marvel Comics

VF : Panini Comics

© Marvel Comics

Cet article portera sur la période nommée DARK REIGN et sur la série DARK AVENGERS.

En VF, Panini Comics a publié deux albums de la collection Deluxe dans lesquels on trouve les récits principaux. Nous allons revenir sur ces deux albums, respectivement intitulés LES VENGEURS NOIRS et L’HOMME MOLECULE.

DARK AVENGERS TOME 1 : LES VENGEURS NOIRS

© Marvel Comics / Panini Comics

Ce premier recueil, qui aurait pu s’intituler simplement DARK REIGN, regroupe deux sagas parmi les plus « importantes » de la période concernée (2009) de la continuité de l’univers Marvel. Soit le début de la série DARK AVENGERS et le crossover UTOPIA.


La première partie de ce volume est ainsi occupée par les épisodes DARK AVENGERS #1 à 6. La seconde contient les épisodes #7 à 8, publiés en alternance avec les épisodes UNCANNY X-MEN #513 et 514 et encadrés par deux numéros spéciaux. Il s’agit donc du crossover nommé UTOPIA.

DARK AVENGERS


A la suite des événements relatés dans SECRET INVASION, Tony Stark/Iron man a été déchu de ses fonctions à la tête des super-héros américains et le S.H.I.E.L.D a été démantelé. Norman Osborn, ancien Bouffon vert et directeur des Thunderbolts, a été promu chef de la totale après avoir achevé la reine des Skrulls au terme de la fameuse invasion secrète ! Il y a donc un super-vilain qui dirige l’essentiel du système de défense américain !
Il appartient ainsi à Osborn de nommer les nouveaux « héros » qui vont défendre le pays et de réinitialiser le groupe des Vengeurs, qu’il va composer à partir des pires super-vilains de la création, auxquels vont se joindre deux des anciens membres de l’équipe officielle parmi les moins recommandables !
Parallèlement à ces sombres changements, Osborn va convoquer la Cabale, composée des plus puissants « méchants » de la planète, afin de tisser des liens sur le long terme…

Le principal intérêt de ce nouveau concept réside évidemment dans ce regroupement de méchants : C’est assez jouissif. Et c’est une excellente idée que d’avoir choisi certains vilains se faisant passer pour les super-héros les plus emblématiques. Qui plus est, l’association Bullseye/Dark Wolverine/Venom (respectivement Œil de faucon/Wolverine/Spiderman !), dont les caractères de psychopathes promettent les échauffourées à la hauteur de leur folie meurtrière, vaut son pesant de cacahuètes !
Puisque le projet 2009 de Marvel consiste à l’avènement d’un « règne sombre », il s’agit donc de créer une série spéciale focalisée sur les vilains. L’alchimie de départ fonctionne tellement bien que l’on s’étonne qu’il n’y ait pas davantage de séries dans la même veine. Certes, on peut déjà suivre THUNDERBOLTS depuis maintenant plus de vingt ans, mais DARK AVENGERS est aux méchants ce que les NEW AVENGERS sont aux gentils : le top du top en terme de vilains !

Une belle bande d’ordures !
© Marvel Comics


La principale qualité que l’on peut relever dans ces premiers épisodes se situe au niveau des dialogues. Le scénariste Brian M. Bendis, spécialiste en la matière, nous en a concoctés de biens savoureux, notamment à travers le personnage d’Osborn, épatant de machiavélisme et de mauvaise foi !

Hélas, il y a également moult défauts : Honnêtement, le scénario n’est qu’un prétexte à dérouler le background.
L’idée de développer une série mainstream totalement décomplexée comporte son lot de solutions inopportunes : Le voyage dans le côté obscur de l’âme humaine à coup de dialogues virtuoses, ça fonctionne à plein régime dans un trip réaliste à la THUNDERBOLTS par Warren Ellis, beaucoup moins sur un scénario plus léger qui nous ramène gratuitement Morgane la fée depuis le moyen âge… Les dinosaures et autres dragons, c’est très bien dans une série pulp à la SHANNA, mais ça décrédibilise toute implication viscérale se voulant « dark » lorsque les Vengeurs noirs interviennent en Latvérie…


Le dessin de Mike Deodato est largement au-dessus de la moyenne. Il faut bien avouer que son sens du cadre et du découpage tire largement le récit vers le haut. Son Osborn qui ressemble à Tommy Lee Jones en impose également. J’ai par contre été plutôt refroidi par la plastique hypertrophiée de ses bonhommes à la Schwarzenegger et de ses femmes à la Pamela Anderson… Là encore, nous ne sommes pas au niveau immersif des THUNDERBOLTS d’Ellis (pourtant sur des dessins du même Deodato).

Face aux X-men !
© Marvel Comics

UTOPIA :


Après des années de crossovers et d’events obligeant toutes les séries à s’y connecter, rendant la lecture des unes obligatoires aux autres, Marvel amène une nouvelle idée encore plus connectée : celle de la « Période ». Il n’y a donc pas que des mini-séries-event servant de crossover, mais une toile de fond reliant naturellement toutes les séries entre elles. A l’intérieur de ce background, on se permet quand même la possibilité de créer quelques crossovers à cheval sur deux ou plusieurs séries. C’est le cas de cet UTOPIA, pensé pour opposer les Dark Avengers aux X-men, et créer en tout opportunisme un groupe de Dark X-men !
Le résultat n’est vraiment pas convaincant, tant le scénario, réservé aux inconditionnels de la continuité du Marvelverse en général et de ses mutants en particulier en nécessite la maîtrise. Le néophyte trouvera l’ensemble complètement abscond, puisqu’en plus le scénariste Matt Fraction y va fort d’ellipses et de narration déconstruite, quand il ne hache pas carrément les scènes principales. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces six épisodes sont particulièrement indigestes !
Il y manque également les épisodes DARK X-MEN (qui sont par ailleurs assez bons) et X-MEN LEGACY qui étaient ajoutés dans l’édition originale en VO.
C’est dommage car il y avait pour le coup un script très intéressant axé autour des répercutions médiatiques soulevées par les manipulations d’Osborn, qui va se rendre compte qu’il s’oppose à plus forte partie qu’il ne le pensait en considérant Cyclope, le chef des mutants, comme un simple jeune leader impressionnable.

Pas moins de quatre dessinateurs se succèdent au long de ces six épisodes, tous dans une forme très relative (Mark Silvestri n’a jamais été aussi mauvais, quand Luke Ross essaie vainement d’imiter Mike Deodato). La conclusion, qui voit une planche et demie réalisée en alternance par Terry Dodson et Mike Deodato, frôle le foutage de gueule dans la mesure où le style des deux dessinateurs n’a absolument aucun rapport !
A l’arrivée, UTOPIA se révèle comme un crossover basé sur d’excellentes idées de départ mais torchées, pour un résultat extrêmement bordélique, dénué d’implication émotionnelle, bourré d’incohérences et d’ellipses embarrassantes, enrobé d’une succession de dessins très inégaux. Heureusement, le combat final opposant les mutants aux Dark Avengers réussit à titiller la fibre geek cachée au fond du lecteur le plus austère.

En conclusion, l’ensemble des épisodes regroupés dans ce recueil demeure séduisant dans sa manière de faire briller les méchants les plus « excitants » de l’univers Marvel. Pour le reste, il ne s’agit que de mainstream événementiel commercial, parfois bien emballé, souvent assez superficiel.

DARK AVENGERS TOME 2 : L’HOMME MOLECULE

© Marvel Comics

Ce second recueil regroupe les épisodes #9 à 16 de la série limitée DARK AVENGERS, ainsi que l’épisode annual de 30 pages et une anthologie de 40 pages intitulée SECOND COUTEAUX. Ces épisodes constituent le grand final de la période appelée DARK REIGN, en même temps que SIEGE, le méga-event de l’année 2010 dont nous parlerons une autre fois. Les épisodes de la série sont écrits par Brian M. Bendis et dessinés par Mike Deodato, relayé par Greg Horn sur quelques planches. L’annual est mis en images par Chris Bacchalo, tandis que SECOND COUTEAUX est écrit par Frank Tieri et réalisé par toute une équipe de dessinateurs… secondaires.

L’ensemble est découpé en quatre parties distinctes :

– L’HOMME-MOLECULE (DARK AVENGERS #9 à 12): Les Vengeurs noirs de Norman Osborn enquêtent sur des disparitions mystérieuses dans un bled du Colorado. Arrivé sur place, Sentry est immédiatement désintégré ! C’est le moment pour cette équipe de vilains de se mesurer à très, très forte partie !

Enfin un scénario ! Après six épisodes prétextes et deux autres mélangés au crossover UTOPIA, Bendis nous concocte enfin un arc narratif solide et construit sur une vraie intrigue !
Un peu d’action, beaucoup de psychologie, le scénariste a compris que ce qui est le plus passionnant dans ce regroupement de méchants et de détraqués, c’est ce qu’il se passe dans leur tête !
Il s’emploie ainsi à développer un récit axé en particulier sur l’intimité et les sentiments de ses personnages retors. La série se retrouve du coup propulsée à un niveau supérieur, très adulte et pleine d’esprit, avec une pointe d’immersion glauque pour la rendre encore plus fascinante. Les dessins de Mike Deodato participent également à cette réussite. Le dessinateur nous livre quelques planches au découpage fantastique, tel qu’il en a le secret, conférant aux excellents dialogues de son scénariste une énergie indiscutable.
Hélas, c’est déjà fini. Dès l’épisode suivant, la série s’inféode à l’event SIEGE et s’achève au #16…

Daken Vs Molecule man !
© Marvel Comics


– LE DESERTEUR (DARK AVENGERS annual 1) : 30 pages pour nous décrire le revirement de Marvel Boy, qui prend conscience qu’il n’a rien à faire dans les rangs des Dark Avengers. Ce dernier lance immédiatement Sentry à ses trousses, mais le jeune extraterrestre du peuple Kree a bien des ressources…
Rien de vraiment mémorable dans cet épisode. Beaucoup d’action et un dessin plutôt humoristique. Les planches sont très bonnes, mais contrastent beaucoup trop avec l’ambiance sombre et réaliste installée par Deodato sur les épisodes précédents.
Les fans du personnage de Marvel Boy y trouveront probablement leur compte.

– SECONDS COUTEAUX (DARK REIGN : MADE MEN 1) : Il s’agit d’une anthologie de cinq épisodes explorant le recrutement effectué par Osborn sur certains personnages secondaires de l’univers Marvel. Huit pages environ pour chaque chapitre. Vraiment rien d’exceptionnel à l’horizon, surtout que les dessinateurs, respectivement Khoï Pham, Rafa Sandoval, John Paul Leon, Ben Oliver et Antonio Fuso, livrent un résultat plutôt insipide, à part Ben Oliver.
Avec le recul, il apparaît évident que les éditions Panini ont placé ces épisodes au milieu du présent recueil pour faire office de bouche-trou…

– SIEGE (DARK AVENGERS #13 à 16) : La fin du règne de Norman Osborn sur la communauté super-héroïque approche. Mais le bonhomme possède un atout de taille : Il manipule Robert Reynolds, alias Sentry, le surhumain le plus puissant de la planète ! Il est temps, à présent, d’achever son passage du côté obscur afin qu’il libère le Voïd, la face la plus sombre de son être instable…
Comme son nom l’indique, cet arc narratif s’imbrique au milieu des épisodes du méga-event 2010 de l’univers Marvel. La lecture en est d’ailleurs un peu obscure, car pour bien faire il faudrait lire en alternance un épisode des DARK AVENGERS, puis un épisode de SIEGE, puis un épisode de je ne sais combien d’autres séries connectées à ce gigantesque crossover que constitue cette période appelée DARK REIGN ! En l’état, l’action et les événements relatés ne parviennent jamais à être vraiment palpitants puisqu’il faut passer outre les ellipses dues à la connexion en question. De toute manière, il faut le préciser clairement : Ces derniers épisodes de la série DARK AVENGERS ne peuvent absolument pas se lire de manière autonome. L’éditeur a tout prévu afin que le lecteur soit obligé de lire au moins les épisodes de SIEGE, voire ceux des SECRET WARRIORS et des THUNDERBOLTS qui vont avec !

D’un point de vue simplement artistique, ces épisodes parviennent quand même à retenir notre attention du fait de la présence de Bendis et de son art du dialogue, et surtout de celle de Mike Deodato qui sublime complètement le récit, sans quoi il n’y aurait pas eu grand-chose à garder. En effet, lorsque l’on y réfléchi, la toile de fond ne va pas chercher bien loin et les promesses bibliques apparues au début de la « période » retombent très vite, au point de laisser la place à une résolution de l’intrigue complètement plate et désamorcée, qu’il faudra d’ailleurs aller chercher dans les pages de… SIEGE ! C’est dommage, car l’espace d’un épisode (le #15), on touchait presque au sublime tant la descente aux enfers de Bob Reynolds atteignait un niveau de noirceur extrême. Tel est le destin du DARK REIGN, où sont lancées des promesses de ténèbres, qui n’aboutissent jamais puisque l’ensemble doit forcément échouer sur ce que l’on appelle communément un statuquo…
La saga se termine par un épilogue de SIEGE, qui occupe tout le dernier épisode. C’est la fin du DARK REIGN. Et elle est loin d’être exceptionnelle, car plutôt expédiée.

‘L’a pêté un plomb le Sentry…
© Marvel Comics


Personnellement, je garde un sentiment amer en assistant à la lente déchéance narrative et éditoriale qu’aura subi le personnage de Sentry. Cette incroyable création de Paul Jenkins, créée au départ à l’occasion d’une unique mini-série, n’aurait jamais dû être développée par la suite. Mais Bendis en a décidé autrement, en réintégrant Sentry dans les pages de la série NEW AVENGERS. Depuis, le personnage aura vivoté tant bien que mal, la plupart du temps réduit à l’état de simple « agoraphobe schizophrène » par des scénaristes ne tenant absolument pas compte du traitement mythologique initié au départ par Jenkins. Le voici donc fou et soumis, tiraillé entre son côté lumineux (Sentry) et son côté obscur (Voïd). Mais il ne subsiste rien de ce qu’en avait fait Jenkins et de la profondeur qu’il était parvenu à conférer à cette figure postmoderne…

Les éditions Panini ont réalisé ici un travail pire que jamais sur la collection Deluxe. Les épisodes s’enchaînent sans transition et sans couverture originale pour les séparer, sauf un ou deux, de manière parfaitement incohérente ! Il faut donc repérer les moments où l’on passe d’un arc narratif à un autre ! En fin d’ouvrage, quelques couvertures originales sont ajoutées dans un désordre total et incomplet. Lamentable.


La BO : Monika : SECRET IN THE DARK

35 comments

  • Bruce lit  

    Un bullshit Detector qui n’en dit pas le nom.
    D’accord avec toutes ces lignes. Je reviens enfoncer le clou dans la journée !

  • JB  

    Sentry, Jessica Jones, Marvel Boy, autant de personnages qui n’auraient jamais dû rejoindre la continuité principale… Je dois avouer que j’ai survolé cette période, n’étant pas fan du style de Bendis sur les séries d’équipes…

    • PierrreN  

      Mine de rien il aura fallu attendre que Noh-Varr soit repris par des scénaristes british (Gillen & Ewing plus récemment) pour qu’il soit de nouveau utilisé à sa juste valeur (pas comme chez Bendis: un plan cul avec Moonstone et puis s’en va ou encore un changement de look accompagné d’un nouveau nom de code: le Protector).

  • Présence  

    La principale qualité que l’on peut relever dans ces premiers épisodes se situe au niveau des dialogues. – J’avais également été emballé par cette dimension du récit : par exemple Osborn se charge lui-même de la thérapie de Robert Reynolds sur le thème de Je suis aussi schizophrénique que toi et je maîtrise.

    C’est assez jouissif. – C’est l’époque où je commençais à me lasser de la mainmise de Bendis sur les Avengers, et j’avais été agacé de le voir reprendre ainsi le principe des Thunderbolts de Warren Ellis à son compte, en moins bien. En plus la première histoire contre Morgane est une resucée d’une de ses propres histoires dans Mighty Avengers, déjà contre Morgane, avec ces ellipses paresseuses sur son nombre de vies. Heureusement qu’il y avait Mike Deodato.

    Le combat final opposant les mutants aux Dark Avengers réussit à titiller la fibre geek cachée au fond du lecteur le plus austère. – Doit-on te reconnaître dans ce lecteur le plus austère ? 🙂

    L’homme molécule : pareil que toi, une histoire que j’ai bien aimée. Bendis a abandonné son ambition de faire aussi bien que Warren Ellis avec les Thunderbolts et il se concentre sur Ares, Osborn, Victoria Hand et Owen Reece. Du coup l’histoire gagne en crédibilité et en honnêteté. Et puis j’ai conservé un petit faible pour Owen Reece depuis l’époque de Secret Wars II et du Beyonder). Bendis se fait un plaisir de jouer avec ses personnages. Venom connaît des sautes d’humeur qui ajoutent une touche comique bienvenue. Victoria Hand devient un vrai personnage en quelques pages grâce à des situations très personnelles et des dialogues toujours aussi efficaces.

    Siege : l’origine biblique de Sentry difficile à avaler, et finalement sans réelle importance sur l’intrigue. L’épisode 14 : le meilleur de Brian Michael Bendis dans des dialogues vifs à la précision chirurgicale et il maîtrise parfaitement le génie de Norman Osborn. En plus, Bendis réserve encore 2 scènes magnifiques pour mettre en avant le personnage de plus en plus séduisant et sympathique de Victoria Hand, la chef des opérations de HAMMER.

    L’épisode 15 est un grand moment de noirceur. Bendis sait que la fin de la série est proche et il s’autorise enfin les moments de bravoure avec les personnages. Cette fois-ci, c’est au tour de Bullseye d’exercer ses talents d’assassin. Osborn lui confie une exécution à mener à bien et Bendis prend son temps (6 pages) pour montrer le jeu du chat et de la souris organisé par Bullseye.

    • Tornado  

      Je suis bien évidemment ce lecteur le plus austère ! 👽

      • Jyrille  

        Tornaod, tu fais comment pour insérer des smileys comme ça ? Je ne les trouve jamais…

  • Surfer  

    J’ai le 1er deluxe et je ne me suis pas aventuré à poursuivre.
    Tu as parfaitement retranscrit et argumenté le ressenti que j’ai eu à la lecture de cet album.
    De bons dialogues de Bendis de beaux dessins de Deodato…pour le reste Bof Bof Bof…

    D’ailleurs je suis étonné que le livre traîne encore dans ma bibliothèque alors que j’ai besoin de place !
    De la période DARK REIGN, je retiendrai la « LISTE »
    Et notamment le combat entre le Punisher et Daken le fiston de Wolverine. Un truc de dingue violent et macabre mis en images par JRj..S’en suivra la mini-série FRANKENCASTLE tout aussi barrée 😄😀😀.

    La BO : Interessant, je découvre. Une artiste grecque moderne avec une sonorité rétro… ça passe.

  • Surfer  

    Mike DEODATO est indéniablement l’un des tout meilleurs dessinateurs en activité.
    Il a su s’inspirer des plus grands noms de l’art séquentiel 👍👍👍. Merci pour le lien

  • Eddy Vanleffe  

    Je reconnais un truc à Brian Bendis, c’est qu’il livre toujours des récits qui se lisent bien, en parti grâce à ses talents pour retranscrire le langage parlé, il possède un sens du tempo hors du commun qui parvient à se frayer un chemin même à travers les différentes traductions.
    Il n’est pas dit qu’entre les mains, je ne le lise pas avec un certain plaisir même coupable.
    J’avoue que les versions « maléfiques » des figures avec les uniformes « secondaires » un peu comme quand les Bleus jouent en blanc parfois.. c’est une bonne idée graphique.
    Après oui le titre est assez basique. Ça reprend les THUNDERBOLTS d’Ellis avec un gros logo AVENGERS parce que ça fait plus mieux depuis 2012 et le milliard de bénéfice du film.
    Et oui aussi Bendis c’est uniquement de l’habillage parce qu’au finish on a toujours des histoires de « je te tiens, tu me tiens la barbichette » comme dans les bon vieux comics, mais avec un ton cynique et une vanité assez déplaisante par moment.
    En plus si j’ai bien compris les récits sont incomplets et privés de leurs meilleurs moments ? dommage !

  • Matmout Gougeon  

    Tu résumes en effet très bien ce pour quoi j’ai aimé ces Dark Avengers (en dépit de tous les défauts de la série que l’on connaît) : le talent évident de dialoguiste de Bendis, et les dessins sublimes de Deodato Jr qui sans cesse se renouvelle pour surprendre le lecteur avec ses découpages audacieux et ses mises en scène originales. J’ai aimé suivre le quotidien de ces psychopathes tous plus dangereux les uns que les autres.

    Série malheureusement vouée à l’échec car simple réceptacle de tie-ins et crossovers en tous genres sans que Bendis ait vraiment le temps de développer des arcs narratifs indépendants, série quasi morte-née (arrêtée au bout de 16 épisodes alors que la série était pourtant le fer de lance de la période Dark Reign?). Clairement, on ne retiendra pas le très faible Utopia dans les annales, en dehors de cette belle et grosse baston finale chorégraphiée par Deodato.

  • Bruce lit  

    Un potentiel extraordinaire pour un résultat qui fait pschitt ou bend….
    Lorsque j’ai commencé cette série, j’étais trop heureux de retrouver l’ambiance démoniaque des THUNDERBOLTS pour me formaliser avec les histoires bidons de Brian Machin Bidule.
    Et puis ces dessins….
    Pourtant très vite, je continue de me sentir eu… Effectivement cette incursion de Morgane LaFey tranche avec le ton réaliste de la série. Tout se déroule très vite et trop facilement.
    Et puis après ça devient la grosse bouse à la Bendis. Ca jacasse souvent pour ne rien dire. Le casting ne sert à rien. Venom, Captain Marvel, même Arès ne servent à rien. Ms Marvel est réduite au rôle d’allumeuse superficielle quand celle de Ellis était machiavélique.
    En fait, comme à chaque fois que Bendis doit gérer une équipe, son écriture parfait à écrire des moments plutôt que des histoires. Il y en a des beaux : les scènes entre Sentry et Osborn, Bullseye et Lindy.
    Pour le reste, Bendis ne s’attache qu’à son leader Osborn comme il le fera ensuite avec Norman Osborn.
    Il s’en sort mieux que ce branleur de Fraction qui torche une merde couleur étron d’or avec UTOPIA. J’ai le souvenir d’une prestation catastrophique de Terry Dodson également avec des costumes atroces.

    Quant au contexte politique, c’est ici que commence pour moi le dégoût des héros Marvel et leur mentalité de nazillons. En fait ce qui est dérangeant, c’est que ce DARK AVENGERS fonctionne de manière perverse : ces vilains qui jouent aux héros ne sont pas pires que ces héros qui se comportent comme des connards. Honnêtement je ne comprends pourquoi Osborn est mis aux arrêts quand les héros de l’époque : Cap, Maria Hill, DD ou même Iceberg ont détruit NY sans être inquiétés.

    Il y a là la fin d’un cycle pour Bendis, scénariste de l’imposture, celle de SECRET INVASION. Les héros ont déclenché l’annexion de la Latvérie, Osborn celle de Asgard. C’est une boucle trop frileuse pour être bouclée par un éditeur mainstream qui ne peut pas exploiter de manière intègre un pitch trop politique. Un Joshua Dysart aura lui les coudées franches chez Valiant pour aller jusqu’au bout de son histoire.
    Tu finis la saison en beauté Tornado. Merci.
    Et très sympa la BO !

    • Surfer  

      Ah la la … tu m’as bien fait rigoler. 😀
      BIM BAM BOUM !!! tu nous l’as bien défoncé notre brave Bendis.🥴

      Même si je suis assez d’accord avec toi sur son travail sur les Dark Avengers, il ne faut pas oublier ce qu’il a fait avant.
      Je vais essayer de me faire l’avocat du diable pour rendre justice à la plus value qu’il a apporté a l’industrie des comics Marvel.

      Je suis intervenu, il y a quelques jours, sur un article de Présence pour indiquer qu’au début des années 2000 je m’étais remis à lire intensivement des comics Marvel car je trouvais qu’il y avait eu un tournant majeur.
      Les comics étaient devenus plus matures grâce à l’arrivée de scénaristes talentueux. Je n’avais pas précisé lesquels mais, je le dis aujourd’hui, le principal acteur de ce tournant c’est Bendis.

      Il a apporté cette évolution avec des runs acclamés par la critique : NEW AVENGERS , ALIAS, DARDEVIL… et j’en passe!

      On peut ne pas adhérer à l’écriture de ce scénariste , c’est normal car il a aussi ses défauts. Mais parfois il faut garder son sang froid, et avoir le recul d’un minimum d’objectivité.

      Selon moi, il ne mérite pas ce déferlement d’autant de haine.

      • Tornado  

        Pour moi Bendis a été brillant au départ. Effectivement son run sur DD et ALIAS, parfois très critiqué même ici, c’est un sommet. Son premier arc pour les NEW AVENGERS était bluffant, le mec semblait avoir tout compris. Il faisait la pluie et le beau temps chez Marvel avec certains personnages qu’il redéfinissait complètement et à qui il apportait beaucoup d’épaisseur, comme par exemple Spider-Woman.
        Le soucis c’est qu’il a très vite cassé ses jouets. Pourquoi ? Je ne saurais le dire. Toujours est-il qu’aujourd’hui encore, même chez DC, il semble casser tous les jouets qu’il touche. ET semble clairement être passé du côté obscur de la force.
        Son talent a-t-il disparu ? Est-il devenu incommensurablement cynique ? A-t-il été dévoré par la machine (ce qui semble le plus probable) ?
        Je l’ai lâché dès son 2° arc des NEW AVENGERS. Tout ce qu’il a fait ensuite, excepté son SPIDER WOMAN et son MOON KNIGHT avec Malleev, c’était moisi. Cramé. Pas bon.

        @Cyrille : Pour les émojis, je copie-colle sur Facebook. Elémentaire mon cher ! 🤬🤩🤥👹😽

        • Surfer  

          Merci Tornado, j’aime ces propos un peu plus mesurés.
          On ne peut pas être bon tout le temps, à moins d’être un extraterrestre comme moi 😀😀😀.
          C’est vrai aussi dans la musique aussi: Pour exemple j’aime Elton John période seventies et je n’aime plus ce qu’il à fait après .
          Je ne le dénigre pas pour autant car il a fait de très belles choses que je n’oublie pas.

          • Tornado  

            Je suis d’accord avec toi. On ne compte plus les artistes qui ont fait de grandes choses à leurs débuts, et puis du très anecdotique, voire mauvais ensuite. Ceux qui durent dans l’excellence représentent l’exception. Et même là encore : Quels sont les albums tardifs de Pink Floyd, de Dylan ou de Mc Cartney qui marqueront l’histoire ? On se repellera surtout d’eux pour leurs débuts, non ? (j’ai fait exprès de prendre trois exemples totalement différents en sachant très bien que même si je suis surtout fan des Floyd, Dylan et Macca ont mieux duré, mais quand même livré des oeuvres mineures avec le temps).

          • Bruce lit  

            Juste pour le plaisir du débat :
            Lorsque David Gilmour joue sur scène DIVISION BELL, TURNING AWAY ou MAROONED, on sent très bien que ce sont désormais des classiques au même titre que ceux de la Waters area. Plus le temps passe , plus je trouve que ces albums méritent d’être reconsidérés. Si tu prends le dernier enregistré pendant les chutes de DIVISION BELL : ENDLESS RIVER, tu as une sortie de carrière remarquable du vieux groupe anglais. McCartney sur le tard a sorti MEMORY ALMOST FUELLED et CHAOS IN THE GARDEN qui sont des chefs d’oeuvre qui surclassent sa guimauve des années 80. BLACKSTAR de Bowie écrase ses 2 premiers albums et même sa période Tin Machine. Le dernier BAshung version démo est énorme.
            Donc moi je pense que les artistes ont des creux de la vagues ce qui est humain, d’autres s’en foutent littéralement (les derniers Alice Cooper impossibles à détester mais sans aucune cohérence) et enfin des artistes indignes comme Bendis…
            Ce type révolutionne en son temps le comics adulte et mature avec TORSO et JINX. Il est le sauveur des années Mantlo, Lobdell et David : proposer des histoires matures où les personnages parlent comme chez David Mamet. Je n’aime pas tout mais on ne peut lui retirer ça.
            Et puis, comme tu l’écris, le type est englouti dans la machine. Gainsbourg pouvait écrire des chansons pop et garder intact son intégrité. Bendis lui, fait sa pute. Ses histoires sont à chier, son traitement de Jessica Jones post Alias, c’est du AB Production, ses dialogues masquent son manque d’inspiration et même en indie sur une série comme PEARL, c’est une vaste fumisterie qui montre que le type est carbonisé et qu’il masque derrière ses logorrhées une profonde crise d’inspiration. Tu vois comment le type écrit les idylles entre Echo, Night Nurse, Strange et Hawkeye et tu te dis qu’à côté Stan Lee c’est Alan Moore…
            Sur le style, Millar écrit moins bien mais bouillonne d’idées.
            Aujourd’hui un comics estampillé Bendis vaut-il quelque chose ? Chez Marvel, non. Chez DC, je ne sais pas.
            Un CD estampillé Gilmour, McCa ou Bowie en ont encore dans le ventre.

          • Surfer  

            « Quels sont les albums tardifs de Pink Floyd, de Dylan ou de Mc Cartney qui marqueront l’histoire »

            Aucuns, car même les plus grands artistes peuvent avoir un manque d’inspiration. Et, malheureusement, l’âge n’aide pas.
            C’est humain, ils n’ont plus la fougue de leur jeunesse. Le temps passe et il est dévastateur pour tous et a fortiori pour les musiciens. Il s’attaque à nos sens, à notre dextérité à notre créativité…

            J’ai acheté le dernier Macca : MCCARTNEY III, le ROUGH AND ROWDY WAYS de Dylan et le BLACK STAR de Bowie, cela reste des albums de bonne facture mais à des années lumières de ce qu’ils ont fait pendant leur jeunesse.

          • Tornado  

            Oui Bruce, Bendis fait partie de ces artistes qui, contrairement aux « grands », sont rapidement grillés. Il parait évident qu’il n’a plus rien dans le ventre comme tu dis.

            Et tiens, juste pour le plaisir de la discussion aussi : Quand je te lis sur les derniers Alan Moore, j’ai complètement l’impression de m’entendre à propos du Bowie de LOW ou de OUTSIDE. Là où je trouve ces albums absolument inécoutables, chiants, arty dans le mauvais sens du terme et réservés aux musicologues, tu écris des choses à peu-près similaires sur les derniers albums de la LOEG et ce serait probablement pareil si tu lisais CINEMA PURGATORIO et PROVIDENCE. Comme quoi on peut avoir des sensations parfois identiques et parfois totalement opposées selon les médiums ! 🙂

          • Bruce lit  

            Ah ah
            Dans le brouillon de ce post, je mentionnais également Alan Moore. A croire que tu es télépathe. Mais oui, en tout cas sur la Ligue, c’est illisible. Je ne regrette absolument pas que tonton Alan parte en retraite.

          • Surfer  

            « Donc moi je pense que les artistes ont des creux de la vagues ce qui est humain, et d’autres s’en foutent littéralement »

            C’est tout à fait ça, on va finir par s’entendre 😉, je ne désespère jamais avec toi.
            Tu as même réussi a enfin dire du bien de Bendis et à citer une de ces oeuvre que tu apprécies 👍.TORSO qui est effectivement excellent.

            Que se soit en musique ou en comics tous les Artistes ont leur période. Certains sont encore capables de fulgurances, mais aucun n’échappe au ralentissement des activités biologiques . C’est physiologique 😩

            Les 3 albums musicaux que j’ai cité sont très bons. Mais on entend bien que la voix des 3 artistes a vieilli.
            Malgré qu’il y ait encore de l’émotion dans ces voix., ce n’est pas une émotion liée à la musicalité. Mais plus à une image qui renvoie à la dure réalité, la dernière période de vie de nos idoles.
            BLACKSTAR et la chanson LAZARUS est terrible: Bowie en pleine décrépitude dans un lit avec un bandeau troué au niveau des yeux !
            Pour les comics Miller qui a été l’un tout meilleur n’est plus que l’ombre de lui-même.

            Place aux jeunes !!!!😀😀😀

            Bendis l’est encore et je ne désespère pas un nouvel éclair de génie.

            Désolé de plomber l’ambiance mais je viens de passer la cinquantaine et je suis en pleine crise .
            Mais l’essentiel n’est il pas de garder son esprit Jeune ? 😀😀😀

          • Tornado  

            En arts plastiques comme en lectures, y compris en BD, j’accepte la complexité. Je la recherche même souvent, comme un jeu intellectuel qui met mes neurones au défit. A l’opposé, je me réserve la musique pour le simple plaisir de l’émotion. Hors de question, à partir de là, d’écouter des trucs trop moches et/ou agressifs où il faut aller chercher loin derrière le truc génial qui fait sens et blablabla. C’est vraiment une question de sensibilité personnelle selon le médium.

            Ceci étant dit je ne crois plus du tout en un possible éclair de génie de la part de Bendis ! 🙂

          • Tornado  

            Ah ! Et j’ai oublié de dire que je trouve que CHAOS & CREATION de Macca non seulement surclasse ses albums des 80’s, mais même certains albums avec les Wings ! C’est un bijou celui-là. Même s’il ne marquera pas l’histoire quand même.

          • Surfer  

            Oui comme je disais Bendis en a encore sous la pédale,
            Il en a encore la capacité.
            Il a à peu près mon âge et en ce qui me concerne, à 50 ans, je cours encore le semi-Marathon.
            Je me fais battre à plat de couture par mon fils qui en a 20, mais ce n’est pas grave. Mon objectif principal est de réussir à le finir.

            Écrire une bonne BD n’est pas plus compliqué physiquement. (C’est un peu moins vrai pour la musique). L’essentiel c’est d’avoir les bons objectifs.

            La vraie question est de savoir si on a la volonté d’écrire de la soupe mainstream commerciale qui plaira au plus grand monde et qui permettra de remplir tranquillement le frigo.
            Ou, si au contraire on a la volonté de s’investir à écrire des choses un peu plus intellectuelles qui ne plairont pas forcément à tout le monde.

            Le choix est difficile, je pense que Bendis en à fait un, peu- être pas le bon.

            Tout n’est qu’une question de volonté

          • Surfer  

            Mes albums préférés de McCartney

            -BAND ON THE RUN
            -RAM

            Mes albums préférés de McCartney & the Wings

            -RED ROSE SPEEDWAY
            -LONDON TOWN.

            Je les ai tous en Vinyle dans leur pressage original 😉

          • Tornado  

            BAND ON THE RUN, mon album préféré post-Beatles, est aussi un album des Wings.

          • Surfer  

            Oui, c’est vrai désolé de ne pas avoir crédité les Wings pour cet album.

            Au passage BAND ON THE RUN le single est ma chanson préféré de Macca et…….. des .WINGS😉

          • Surfer  

            J’aurai pu aussi créditer Linda McCartney pour RAM.
            Quand j’ouvre mon LP Gatefold, c’est clairement écrit : RAM by PAUL AND LINDA McCARTNEY.

            En tout cas nos échanges m’auront permis de ressortir quelques albums de ma collection.
            Pendant que j’écris ces lignes ils sont en train tourner sur ma platine 👍

        • Jyrille  

          🥰

          • Jyrille  

            Ah oui ça marche ! Top ! Merci !

  • JP Nguyen  

    C’est marrant, j’avais lu/relu le début de ce run il y a quelques semaines lorsque j’étais sur mon trip DOOM, et j’avais aussi lu la critique de Tornado sur la zone…
    Je plussoie sur Deodato mais par contre, Bendis, c’est toujours assez crispant, entre fan-service et plot-device (il faut que tel perso puisse avoir l’air cool, un autre va faire ça… parce que l’intrigue en a besoin)
    Bref, je n’arrive pas à m’investir dedans parce que je vois trop les ficelles du marionettiste (je sais, venant du mec qui réalise des FR, c’est gonflé…)

  • Jyrille  

    Ah mais heu je pensais qu’on aurait un FIGURE REPLAY pour la fin de saison ! Déception.

    Bon c’est pas grave, un article énervé de Tornado c’est très bien aussi 😀

    Si je comprends bien, c’est la version MArvel de la Suicide Squad ? Cela dit, il est impossible que je m’intéresse à ces Dark Avengers, mais comme toujours merci pour la culture !

    « Bendis et son art du dialogue » Content de te lire le dire.

    La BO : inconnu au bataillon. De la funk basique. Sans plus.

  • Kaori  

    De cet event, SIEGE, je n’ai retenu que le scan que tu as mis, où Sentry pète un plomb… C’est dire ^^ .

    Les Dark Avengers ne m’intéressaient absolument pas, cela dit, Présence a su relever d’autres éléments qui pourraient me plaire dans ces numéros sur l’homme molécule. Et j’avoue que je suis curieuse de lire cet affrontement X-Men/Dark Avengers ^^;

    • Matmout Gougeon  

      Pour le coup, Utopia (le crossover X-Men/Dark Avengers, donc) pourrait réussir à t’accrocher, c’est peut-être le crossover qui met le plus en lumière la bravoure du Cyclope de l’époque. En dehors de ça, c’est vraiment à chier (pardon pour la vulgarité).

      • Kaori  

        Ha ha ha, merci du retour 😉

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