Pieces of my life par Marc Dufaud et Thierry Villeneuve
Par : PATRICK 6
1ère publication le 18/10/19 -MAJ le 15/02/20
Cet article portera sur le Rockumentaire PIECES OF MY LIFE consacré au chanteur Daniel Darc et réalisé par Marc Dufaud et Thierry Villeneuve.
C’est avec un certain étonnement que j’ai appris, en plein mois de juillet (alors que Paris était écrasé sous une chaleur infernale), la sortie du documentaire PIECES OF MY LIFE consacré à la vie de Daniel Darc le chanteur incandescent de TAXI GIRL.
Il faut dire que depuis le décès du chanteur (en 2013) on ne peut pas dire que les différentes maisons de disques se soient bousculées pour rendre hommage au chanteur ! On attendait des rééditions opportunes à tour de bras après son décès, mais non, rien, que dalle… Par exemple NIJINSKI, son album de 1994, est de nos jours totalement introuvable et se négocie jusqu’à 150€ sur des sites comme ebay…
Bref si le défunt chanteur est tout sauf oublié dans le cœur des fans, ce n’est certainement ni grâce aux médias, ni grâce à une politique exigeante de conservation de son œuvre.
C’est dans ce contexte que, telle une lumière dans la nuit, les cinéastes Marc Dufaud et Thierry Villeneuve, amis personnels de Daniel se sont donc chargés de lui rendre un vibrant hommage à travers ce film de 1h45.
Je me suis donc rendu dans le très beau cinéma le Louxor (un bâtiment d’inspiration Egyptienne en plein Barbes ! Ça n’a aucun rapport avec le sujet mais si vous passez à Paris ne manquez pas cette étonnante bâtisse surréaliste datant de 1921 ! Mais je m’égare…), bref je me suis donc rendu au Louxor (j’adore) un peu comme on va à un concert, les chansons de Daniel Darc plein la tête.
D’emblée le documentaire se présente comme le projet d’un seul homme Marc Dufaud (rapidement rejoint par Thierry Villeneuve). Dufaud est bien connu des fans pour avoir déjà réalisé trois films, tous en lien avec Daniel Darc. Le dernier en date RÊVE-COEUR (déjà monté par Villeneuve) se trouve dans la version collector de l’album CRÈVE-COEUR de 2004. Certaines scènes de ces films sont du reste littéralement reprises dans PIECES OF MY LIFE.
Dufaud a rencontré Darc au début des années 90. Depuis lors, fondé par une amitié forte (le chanteur est le parrain de son fils) le réalisateur a filmé inlassablement le chanteur, sans doute avec le projet d’en faire un film complet. Il lui aura hélas fallu attendre le décès de Daniel et l’intervention d’un crowdfunding efficace pour que son projet arrive à son terme.
Tout d’abord faisons un petit résumé de la vie de Daniel Darc pour ceux qui ne sont pas familiers de la carrière du chanteur :
Né en 1959 Daniel Rozoum (alias Darc – comprenez Crade à l’envers) alors qu’il est encore lycéen forme TAXI GIRL avec Mirwais Stass (à la guitare) Laurent Sinclair (au clavier), Stéphane Erad (à la basse) et Pierre Wolfsohn (batteur). Le succès et la gloire arrivent en 1980 avec le 45t CHERCHEZ LE GARÇON. L’année suivante le groupe sort son premier et dernier album SEPPUKU produit par J.J.Burnell des Stranglers. Après le décès du batteur et le départ de Sinclair et d’Erad le groupe continue sa carrière en tant que duo.
« On a toujours été deux. Il y avait des gens autour de nous qui étaient complètement inutiles et on a plus les moyens de les entretenir »
Le groupe se sabordera finalement en 1986 après une poignée de singles flamboyants, victime du mode de vie déjanté et trash de ses membres : « Avec Taxi Girl on voulait être les Sex Pistols au final on n’aura été que Duran Duran »
Co-écrit par Jacno SOUS INFLUENCE DIVINE le premier album solo de Daniel Darc sort en 1987. Il enchaînera ensuite avec 2 autres albums au succès confidentiel jusqu’en 1994. Pour les 10 années suivantes entre addictions dévastatrices et passage en prison, le chanteur disparaîtra complètement des radars.
Son retour en grâce interviendra en 2004 avec l’album CRÈVE-COEUR conçu avec Fréderic Lo. A la surprise générale le disque rencontrera un succès autant critique que populaire.
Il continue sur sa lancée avec 2 autres albums et en prépare un 3ème lorsqu’il décède en 2013 d’un œdème pulmonaire à l’âge de 53 ans.
Bon voilà pour la bio.
Alors maintenant que vaut-il ce film ? Un N-ième documentaire bateau sur la N-ième Rock star ou poème lyrique à un artiste maudit ?
Aucun des deux mon capitaine !
Le film commence un peu sur le principe du Avant/Après. Des images d’archives nous montrent Daniel dans son appartement parisien, le documentaire revient ensuite dans le même immeuble mais cette fois ci déserté de la présence du chanteur…
Le ton est donné, le film ballottera entre hommage et mélancolie. Le long métrage parlera d’ailleurs tout autant du chanteur que de l’amitié qui l’a lié avec les cinéastes. Le but avoué étant avant tout de montrer le chanteur à travers leur regard plus que de chercher l’impartialité ou toute idée d’exhaustivité.
Sur la forme les auteurs ont pris soin d’éviter les écueils habituels du biopic. Ici pas de chronologie (la ligne temporelle n’est suivie que de manière extrêmement relative – Einstein attitude). Les cinéastes ont eu davantage à cœur de regrouper leurs archives par thème. Il faut dire qu’ils disposent de dizaines d’heures d’interviews, souvent réalisées par eux même. Rendons hommage ici au travail incroyable qu’ils ont fourni pour donner une cohérence à cet immense foutoir.
Par ailleurs aucune part n’est laissée à l’angélisme. La réalité du personnage est rendue dans toute sa complexité. Comme nous ne sommes pas ici dans un film sur QUEEN, il n’était pas question d’édulcorer le personnage pour le rendre tout public et « aimable » par tous ! Aucune concession n’est faite à sa légende et le documentaire ne fait nullement l’impasse sur son passé de petite frappe pas franchement sympathique ! (Citation d’un journaliste après le décès du chanteur : « Lorsque vous rencontriez Daniel Darc, s’il vous souriait c’est soit qu’il vous prenait pour un dealer, soit qu’il voulait vous piquer votre nana ». Ambiance.)
Le chanteur revient notamment sur le fameux concert, en première partie de Talking Heads, où il s’était ouvert les veines et en avait copieusement arrosé les premiers rangs : « A cette époque j’avais toujours un cutter sur moi car j’aimais bien me bastonner et j’aimais bien balafrer les types, alors je me suis ouvert les veines sur scène par provocation ».
Les amateurs apprécieront le « j’aimais bien balafrer les types » annoncé d’un ton parfaitement neutre, comme s’il disait qu’il aimait se faire des pâtes bolognaises ! –
Quoi de plus naturel en somme ? Si à 50 ans tu n’as pas balafré un type c’est que tu as raté ta vie –
Bref le film ne fait nullement abstraction du passé de voyou du chanteur. Il ne fera abstraction de rien d’ailleurs, ne nous épargnant rien pas même ses séances shoot avec une aiguille enfoncée dans le bras !
« C’est grâce à ça que je paie mon loyer », « Ouais faites comme Indochine »
Bon alors Darc simple ex-voyou rattrapé par la gloire ? Que nenni ! La sensibilité du chanteur est bien sûr évidente à travers ses textes et les loubards n’écrivent pas :
« Suis-je inutile et hors d’usage ?
Ou peut-être un peu trop amer
Sans perle, simple coquillage
J’étais sur le bord de la mer
Déjà en moi je sens l’automne
Qui doucement ronge mon corps»
Avec sa franchise désarmante le chanteur évoque tout aussi bien son passé de drogué que sa quête perpétuelle de rédemption, par la religion notamment (il s’est converti tardivement au Protestantisme). Son besoin d’absolu et son envie de se raccrocher à ses héros Rock’n’rolliens… Il est d’ailleurs amusant de voir Darc ébahi comme un enfant en découvrant en vitrine la biographie de Johnny Cash : « Mince j’y crois pas ! Mais zut je les connais les gens ici, je ne peux pas le voler »
Loser magnifique, la vie de Daniel ressemble à un roman. Qu’il ait survécu aussi longtemps à tant d’épreuves est un mystère « D’habitude ceux qui ont cette vie ne font pas de vieux os » comme il le dira lui-même.
Témoin de son temps, le film nous amène également dans une immersion dans un Paris disparu, celui qu’a chanté Daniel, « Paris ! Ville de nos rêves… La poubelle est pleine depuis si longtemps qu’il n’y a plus place pour nos déchets à nous. »
La poubelle en question a bien changé depuis les années 80 et Daniel n’y trouverait sans doute plus sa place. Quoi qu’il en soit la ballade nostalgique que nous propose le film porte autant sur la vie du chanteur que sur celle de l’évolution de la capitale à travers le temps.
Les deux intervenants principaux du film sont Georges Betzounis et Frédéric Lo (respectivement guitariste et co-auteur de CRÈVE-COEUR). Ils témoignent tous deux avec émotion de leur amitié avec le chanteur. Le plus émouvant des deux étant le guitariste, complice de longue de date de Darc. Il évoque notamment leurs années Punk où ils partageaient filles et seringues !
Bref vous l’aurez compris le propos du film est fort ambitieux, peut-être trop, puisqu’il prend le risque de parfois se disperser (et de perdre le spectateur avec lui). Le film est en effet loin d’être parfait et tire parfois un peu en longueur. Plombé qui plus est par une certaine redondance dans les scènes. Après un tel foutoir les spectateurs sortiront de la projection avec un étonnant mélange de d’admiration, de dégout, d’incompréhension, mais en tous cas personne ne restera indifférent !
Au final les fans n’apprendront pas forcément grand-chose ici (nous sommes plus au niveau de l’hommage affectif que dans celui de la reconstitution historique). Les non-initiés quant à eux découvriront l’enfance du chanteur, né d’un père juif et d’une mère chrétienne. L’amant de cette dernière, un officier de la Wehrmacht (l’art de la contradiction est héréditaire manifestement), la grand-mère mort en déportation, etc…
Malgré ses imperfections le film parvient cependant à toucher au cœur et le charisme du chanteur compense largement les directions parfois hasardeuses du long métrage.
Entre sensibilité à fleur de peau et comportement suicidaire le destin de Daniel Darc ne pouvait être que tragique. Mélangeant idolâtrie Rock’n’rollienne, Punkitude exacerbée et romantisme noir, le film se termine sur une citation illustrant parfaitement la vie du chanteur : « Quand je mourrai j’irai au paradis parce que c’est en enfer que j’ai passé ma vie. »
—–
Faut l’avouer : a priori le seul intérêt d’un article sur Daniel Darc pour moi, c’est qu’il est sur Bruce Lit, parce que c’est un artiste que je connais pas et rien ne m’attire en lui. Je commence la lecture et je suis hyper fier de moi : j’ai identifié une référence, celle à la chanson de Philippe Katerine. Ainsi mis en confiance, je continue.
Darc : comprenez Crade à l’envers. – Ça ne me serait jamais venu à l’esprit, ni de lire ce nom à l’envers, ni qu’on puisse choisir un pareil pseudonyme. Au minimum, cet article sera informatif, tout en baignant dans la joie de vivre légendaire de son auteur et de son sujet. 🙂
On a plus les moyens de les entretenir. – Ah ouais, quand même, c’est direct comme jugement de valeur, à la fois sur la responsabilité des 2 musiciens, à la fois sur l’apport des autres membres du groupe à la musique.
Je ne dirais rien de la petite pique contre Queen, car elle est dirigée contre le film plutôt que contre le groupe.
Si à 50 ans tu n’as pas balafré un type c’est que tu as raté ta vie. – Mais… mais… en fait c’est un article vraiment drôle, et je prends un grand plaisir à le lire.
Balade dans Paris : c’est un aspect du documentaire auquel je n’aurais jamais pensé et qui doit effectivement être un témoignage inattendu.
Parti avec de gros a priori négatifs sur le sujet de l’article, j’en ressors avec le sourire, et plus au fait de qui est ce monsieur Daniel Rozoum. Merci Patrick pour me permettre ainsi de commencer ma journée avec le sourire.
Comme Présence ici…
la décontraction de l’écriture riche en anecdotes sur la ville de Paris, m’a fait un instant croire que Lorant Deutsch se cachait sous le pseudo de Patrick six aujourd’hui…
cette distance salvatrice aussi pour un personnage aimé mais pas glorifié n’importe comment…
Pour le bonhomme, autant je suis un gros fan des disques de taxi Girl autant la carrière solo/Rimbaud de son chanteur ne m’a jamais attiré, j’ai vu quelques vidéos où je l »entend balbutier ses textes qui ne me parlent pas…
Pourtant malgré tous ses défauts, je ne parviens pas à la trouver antipathique non plus….
Merci pour l
Tout pareil que Présence et Eddy sur les qualités d’écriture de l’auteur de l’article mais aussi sur le manque d’attirance pour l’artiste.
Je ne doute pas qu’il doit y avoir de bonnes et belles chansons dans la discographie de Daniel Darc, mais trop de titres punks m’empêcheront forcément de m’intéresser spontanément à ses albums.
Le film ne fait pas trop envie non plus à cause des moments glauques. Mais si l’occasion se présente, pourquoi pas.
Ce n’est vraiment pas mon univers musical.
J’aime bien Taxi Girl par contre.
Ah, mon Pat’ fait sa rentrée après tout le monde. Il est un peu lent, mais il est gentil et surtout il me fait rire le coco.
Article parfait qui restitue remarquablement le parcours de Darc et me donne une envie furieuse de voir le film. S’il en est un que je voudrais absolument voir c’est celui-là. Il est sorti lorsque j’étais en province et c’est maintenant galère pour trouver une salle qui le passe encore.
Les extraits sont juste géniaux, ils restituent à la fois la personnalité si attachante de DD, ses ambiquités mais aussi la France des années 80. Pas étonnant que le film intéresse le spécialiste de l’avant / après que tu es.
J’ai été anéanti lors de la nouvelle de sa mort. C’est une personnalité que j’ai découverte très tard à la sorti de Crève Coeur. Je connaissais de lui que Nijinski et là j’emprunte le CD en médiathèque. Putain…je me rappelle encore la 1er écoute 15 ans plus tard. C’était si triste, si beau, cette voix si calme , posée , revenue de tout, ce disque qui se termine avec le Psaume 23 avec du Lou Reed en fond sonore, c’était grandiose.
J’adore tous ses disques, j’aime l’homme et sa culture littéraire phénoménale. J’ai pleuré le jour de sa mort, tous ses disques me sont indispensables, nécessaires, vitaux. Sur l’affiche, il a la beauté du Diable, celle que j’aurais tant aimé avoir. Quel parcours, quel artiste, la France ignore avoir eu ce poète et c’est tant mieux. Gardons-le pour nous.
C’est aussi grâce à lui que nous nous sommes connus sur FB, la boucle est bouclée Pat’. Je jure ici de refaire un article du DD avant la fin de Bruce Lit.
@Tornado et Eddy, loin de moi l’idée de vouloir vous convertir mais quand même !
Tornado : le type ne fait pas du Punk mais de la chanson rock à la Gainsbourg / Bashung, ton univers quoi.
Eddy : toi le fan des Stranglers ? Si tu aimes UN JOUR PARFAIT de Burnell, je ne vois aucun obstacle à ce que tu aimes Darc.
Ah oui c’est vrai il faut que j’écoute un jour parfait en entier…. mais je ne suis pas un gards très logique ou en tout cas je n’ai pas fait le lien Darc/Burnell alors que Stranglers/Taxi Girl saute aux yeux…
et puis c’est vrai pour moi Darc, c’est plus de la chanson française que ce que j’aime vraiment…. je n’ai pas dit non plus que je détestais hein? j’oublie tout le temps ses chansons, c’est pas ma faute à moi… 🙂
je ne suis pas un gros fan de Lou Reed non plus d’ailleurs… j’aime bien transformer mais on sait qui l’a produit et qui phagocyte littéralement le projet, c’est pas vraiment du Lou Reed en fait…
et je n’ai vraiment aucun attachement en général aux parcours des camés du rock…
ça va souvent ensemble mais c’est pas ce qui me fascine chez ces artistes…
pour finir je me fais une cure de « stoner rock » en ce moment je découvre plein de nouveaux groupes (nouveau, il faut le dire vite mais bon ^^) ça apaise mes tensions…
@ Bruce : ah c’est Lou Reed dans le fond du Psaume 23 ?
J’ai eu pendant longtemps une relation d’amour/haine par rapport à Daniel Darc. D’ailleurs pendant toutes les années 90 je l’ai complètement zappé (bon en même temps il n’était pas trop présent). C’est vraiment Crévecoeur qui a fait que je suis retourné vers sa musique.
Du reste la voix de Daniel étant tellement particulière que l’on adore ou l’on déteste. Un peu comme l’un des ses fils spirituel : Dominique A ! (que j’ai lui aussi longtemps rejeté à tort)
En tous cas merci à toi (et à Daniel de nous avoir fait nous croiser ^^)
Moi aussi, j’ai rejeté Darc au début. Sur le clip de Nijinski, je le trouvais ridicule.
La musique du Psaume 23 est samplée d’après SAD SONG du BERLIN de Lou Reed.
@Présence : Tu n’aimes pas Daniel Darc ah boooon ??
Je reste toujours admiratif de ton positivisme conquérant qui t’amène à trouver des éléments d’intérêts sur des sujets qui sont habituellement à des années lumières de ton univers.
« On a plus les moyens de les entretenir » oui Darc ne faisait pas dans la nuance, surtout dans sa période dope à gogo !
En tous cas si je t’ai fait débuter la journée sur un sourire je pense avoir largement rempli ma mission !
@ Eddy : Ahah merci pour la comparaison mais j’ai peur de ne pas être aussi érudit sur Paris que Lorant Deutsch (mais j’y travaille ceci dit)
Paradoxalement plus le temps passe et plus je préfère sa carrière solo à Taxi girl (disons-le, les synthés vieillissent mal généralement et particulièrement dans le cas de TG ! Je trouve que Seppuku a un son abominable de nos jours)
@Tornado : Je pense que DD (Pas Murdock hein) n’était punk dans l’attitude, mais que sa punkitude ne ressortait que très peu dans sa musique (j’aurais envie de dire hélas hihi)
Tiens à l’occasion si Crèvecœur passe à ta portée jettes-y une oreille, je pense que basiquement ce disque pourrait plaire à tout le monde
En tous cas merci de tes compliments !
et je me suis baladé (c’est le cas de le dire) sur ton blog et c’est vrai que le cinéma qui osait filmer dans les vraies rues donnait un ton aux images…je pense au film du Grand blond…
j’avoue ici un pêché coupable: j’aime les synthés du début limite bontempi…^^
j’échangeais récemment avec Alex Syndrome sur notre « crush » commun du deuxième album Select de Kim Wilde… je suis à fond dans Human League ou de genre du truc…
on dit que ça a vieilli, c’est vrai tout comme la pédale wah-wah, le mellotron, ou ce putain de saxo des années 80…
tout est amené à vieillir, à mourir et à être déterré par d’autres…j’ai ma pelle ^^
Ça faisait un petit moment que j’attendais d’en savoir plus sur ce fameux Daniel Darc que Bruce aime tant.
Je ne connaissais même pas Taxi Girl avant de venir sur le blog, alors Daniel Darc… (par contre, je connais Dominique A… comme quoi…)
De cet article, des différentes vidéos que j’ai pu voir, ici ou sur Facebook, j’en ressors mitigée.
Je comprends bien cette relation haine-amour que vous évoquez. J’ai la même pour un autre artiste, autodestructeur lui aussi.
Il y a un côté fragile assez bouleversant dans les extraits filmés durant de sa jeunesse. Et lire les commentaires de ses fans montre à quel point sa sensibilité a traversé les écrans et les enceintes, à quel point il a su toucher les gens, à quel point il est regretté.
J’ai plus de mal avec les vidéos récentes, parce que les performances me laissent toujours un goût assez amer, entre déchéance et désillusion. Le coup du « c’est ça qui paye mon loyer » est terrible.
Mais en lisant l’article, pas sûre que j’aurais plus aimé les prestations de sa jeunesse… le coup de se tailler les veines est quand même terrible(ment idiot).
Grâce à Patrick et à Bruce, j’en sais un peu plus sur ce Monsieur.
Musicalement, ce n’est pas franchement mon truc, et humainement, c’est particulier quand même, comme le souligne Présence. Mais en ce qui concerne le charisme, il y a un truc, c’est indéniable. Comme le dit Eddy, difficile d’éprouver de l’antipathie pour cet écorché vif.
(PS : Eddy : ta remarque sur Lorent Deutsch m’a beaucoup fait rire ^^;;;)
Merci d’avoir joué le jeu Kaori.
Le visionnage de Darc en live n’est pas excitant pour une profane je conçois. Par contre ses groupes sont juste fabuleux.
Je comprends bien cette relation haine-amour que vous évoquez. J’ai la même pour un autre artiste, autodestructeur lui aussi. Tu parles de Renaud ?
Bruce, si tu n’existais pas, il faudrait t’inventer.
Tu es quand même le seul boss que je connaisse qui remercie ses employés de revenir au boulot après une semaine d’absence 😉 .
Non, je ne parle pas de Renaud. Je mûris un article depuis quasiment 6 mois au sujet d’un certain artiste. Et comme je suis vraiment dans cette relation d’alternance, ben ça avance au gré de mes fulgurances et de mes désirs… Je l’aime autant que je le fuis, celui-là.
Et quand je lis les mots de Patrick (« relation d’amour/haine », « pendant toutes (c)es années je l’ai complètement zappé », « voix tellement particulière que l’on adore ou l’on déteste »), je trouve cela amusant parce que j’ai utilisé à peu près les mêmes…
De Daniel Darc, je ne connais qu’une seule chanson, « La pluie qui tombe », entendue dans une boutique quelque part dans les années 2000. La chanson m’avait bien plu et je l’avais recherchée en MP3 (sic). Et puis c’est tout. J’ai peut-être essayé quelques morceaux sur Deezer, il y a quelques mois, sur le trajet vers le bureau, mais je n’avais pas accroché. Pareil pour les chansons de Taxi Girl.
Du coup, l’article m’apprend un certain nombre de choses. L’image en début d’article illustre bien la « beauté du diable » que possèdait le jeune DD. Je pense que son penchant pour l’auto-destruction est un peu trop prononcé pour moi. En général, j’accroche moyen aux stars qui brûlent la chandelle par les deux bouts.
Superbe article Patrick, plein de lyrisme. Je te trouve particulièrement en verve ici, le sujet te touche beaucoup apparemment. J’ai le sentiment que la ville de Paris qui apparaît à plusieurs reprises dans ton article n’y est pas pour rien. Merci pour la présentation car je n’avais pas du tout entendu parler de ce documentaire.
Je ne connais toujours absolument rien à Taxi Girl et Daniel Darc (même si j’ai écouté ce que j’ai trouvé de Taxi Girl sur Deezer), je n’ai donc aucun autre repère que ce que tu racontes : la mise au point était nécessaire pour moi. La vision du film est donc repoussée aux calendes grecques car je ne pense pas pouvoir l’apprécier sans avoir au moins écouté ses albums. Ca peut être long.
J’ai déjà entendu la citation finale sous une autre forme : « J’irai au paradis car l’enfer est ici », un polar français très sombre, très violent et sans ambages, totalement cru.
https://www.youtube.com/watch?v=e2UZPWN6UCg
https://fr.wikipedia.org/wiki/J%27irai_au_paradis_car_l%27enfer_est_ici
Je reviendrai commenter une fois les vidéos vues / écoutées 😉
Intéressant, je n’ai jamais entendu parler de ce film.
C’est très compliqué de le trouver. Je l’ai vu il y a très longtemps (genre 18 ans ?), à la télé… Et bien entendu je ne me souviens pas de tout, déjà j’avais oublié qu’il y avait Claire Keim ! <3
Alors, les vidéos : la reprise de Chercher le garçon est pas trop mal, mais la voix semble fatiguée, enfin je dis ça en ayant en tête l’originale alors forcément… La dernière à Taratata ne m’a pas branché, ça fait Indochine dans les années 90 (ce qui n’est pas mauvais en soi hein, loin de là), c’est gentil (et non je n’ai pas fait attention aux paroles, comdab).
Les extraits du film : je rejoins les autres. Un charisme incroyable, un personnage un peu détestable. Je peux même ressentir la même contradiction amour/haine de Patrick et Kaori, il est vraiment proche de Lou Reed avec lequel j’ai un peu ce sentiment. J’aime bien le passage où il écoute du Coltrane (c’est tellement fort, Coltrane…).
Bref, je ne creuserai pas plus DD pour le moment, il viendra tout seul. Mais encore merci pour ma culture !
J’ai souvent croisé Darc de son vivant. Et m’en suis toujours voulu de ne pas lui avoir adressé la parole. Je le trouve infiniment touchant même dans ses défauts.
Ben pour mon humble personne, c’est tout le contraire: je connais bien l oeuvre de Daniel Darc, par contre je decouvre Bruce Lit. et Le papier de patrick sur « pieces of my life » me donne juste envie de replonger dans l’univers (sonore! pour la dope, je fais une pause!) de Darc, qui est crade à chaque instant et c’est aussi pour ça que je l’aime, passque j’aime les gens qui n’ont que trois T.shirt mais qui portent un putain de cuir par dessus, dont les bottes sont foutues mais qui poursuivent tout de meme leurs deambulations dans la ville, si possible de nuit et du coté obscur (ben ouais, moi, Darc, J’adore). Le doc de Dufaud et Villeneuve reste pour moi l’un des plus beaux documents sur un des rares enfant de la Blank qui n’est pas mort trop tot. C’est toute la vie de Darc qui est punk, sa musique n’a pas besoin des clichés habituels accolés à ce mot fourre-tout. depuis sa disparition, il fait de plus en plus froid ici