Superman par Gion Capeder
Un article de JP NGUYEN
VF : Sarbacane
Gion Capeder est un auteur de BD complet, né et résidant en Suisse. Sur le site de l’éditeur Sarbacane, sa biographie dévoile un parcours atypique : licencié en philosophie et histoire de l’art, cuisinier puis directeur artistique de T-Shirt Monthly, avant de se tourner vers la bande dessinée. Dans SUPERMAN, one-shot sorti en août 2018, il raconte l’histoire de Chris, un individu dont la réussite sociale apparente cache un profond trouble intérieur, qui le pousse vers toutes sortes de transgressions, notamment les relations extraconjugales.
Bon, on va un peu spoiler, mais ça reste entre nous, OK ?
Le Chris de notre histoire, donc, occupe un poste à responsabilités dans une boîte à l’activité florissante. Il est admiré par ses collègues et bien noté par sa hiérarchie, avec le bémol que son supérieur direct a décelé chez lui une certaine inconstance qui peut ponctuellement impacter sa fiabilité. Avec sa belle épouse et leur petite fille, il peut également prétendre cocher la case bonheur familial en plus de celle de la réussite professionnelle dans le grand bingo de la vie. A l’abri du besoin, estimé voire envié par ses amis, Chris reste pourtant insatisfait.
Et pour combler son vide existentiel, il accumule les aventures sexuelles. Au fil des pages, sa dérive va aller crescendo, jusqu’à commettre un acte irréparable sur lequel s’achève le livre. Une fin ouverte un peu frustrante mais qui fait écho à la frustration ressentie par le protagoniste pendant toute le récit.
Pourtant, malgré quelques aléas, la carrière de Chris suit une pente ascendante. Il gère d’une main de maître sa double-vie et même s’il manque une promotion, il l’obtient un an après, avant de changer d’employeur et d’augmenter salaire et responsabilités. Il fait la fierté de ses parents mais on perçoit un malaise persistant chez cet homme à la vie trop parfaite. Il se passionne un temps pour l’astronomie, passe ses vacances dans des endroits paradisiaques, se trouve un nouveau hobby avec l’océanographie… Mais rien de tout cela ne semble vraiment suffire pour calmer son angoisse.
Chris aborde des inconnues dans des lieux publics, se monte des plans plus ou moins réguliers, se lance dans une course aux fantasmes, avec des rapports sexuels de plus en plus extravagants : avec une gymnaste, un duo d’escort-girls puis une prostituée dans un sordide hôtel de passe. La débauche sexuelle ne lui procure finalement que peu de satisfaction. Il s’essaye aussi à la fraude au titre de transport lorsqu’il voyage en train, recherchant en vain un autre type de frisson. Son trouble intérieur déclenche des accès de colère de plus en plus en violents, menant jusqu’ à l’automutilation. Ne pouvant contenir davantage ses pulsions destructrices, il va aller encore plus loin…
On assiste à cette déchéance de façon implacable avec une narration très efficace de la part de Gion Capeder, qui use à de nombreuses occasions de cases muettes pour laisser parler le dessin. Ainsi l’album s’ouvre sur une pleine page où Chris est allongé, nu, sur un lit, avec une petite culotte non loin de sa tête. Le cadrage ultra-efficace suggère aussitôt qu’on arrive après une fougueuse une partie de jambes en l’air. Sur la page suivante, il se rhabille sur plusieurs cases puis l’on voit une fenêtre avec les rideaux flottant au vent : le départ de Chris est à nouveau uniquement suggéré. Le lecteur comprendra quelques pages plus loin que Chris pratique l’infidélité tel un sport de haut niveau, mais cette introduction plante le décor avec intelligence et sobriété.
Capeder use d’un trait précis et assez froid, qui donne à cette BD des airs d’observation clinique, sur un sujet psychologiquement perturbé mais qu’on ne parvient jamais vraiment à saisir. La narration est très cérébrale, privilégiant le tacite et l’implicite aux grandes envolées explicatives. Au travers de ce qui est montré ou caché, de ce que disent les personnages, mais aussi ce qu’ils taisent, le lecteur doit se faire sa propre idée. Ainsi, la compagne bafouée de Chris n’a pas suscité une grande empathie chez moi. Elle reste aveugle au tourment de son compagnon et, surtout, semble courir après la même réussite sociale et professionnelle qui, dans le cadre de ce récit, s’apparente à un miroir aux alouettes, ou, au mieux à une cage dorée.
Des entorses à son trait clair et net, Capeder en commet lors de brefs flashs dans la pensée de Chris, où il esquisse des pensées violentes et mortifères. La majeure partie des affres du protagoniste ne sont pas montrées. Pas davantage de pavés narratifs pour nous plonger dans ses pensées. C’est au lecteur d’imaginer ce qui se passe dans cette tête pourtant bien faite et bien pleine, en gardant toujours une certaine distance avec le « héros », ce qui diminue l’impact émotionnel du récit.
La mise en couleurs s’appuie essentiellement sur des teintes ternes, peu saturées, faisant écho au quotidien somme toute banal, trop banal de Chris. Toutefois, Capeder apporte un soin particulier à la lumière et aux éclairages, qui viennent parfois modeler les visages et les silhouettes, donnant du relief aux aplats de couleur.
En dépit des frasques évoquées plus haut, il ne s’agit pas d’une BD érotique. Les rapports sexuels sont évoqués explicitement mais les pages ne s’attardent pas inutilement dessus. Il s’agirait plutôt d’un conte moderne, très noir, où le héros s’est marié, a eu un enfant mais vit malheureux, dans une existence dépourvue d’un réel sens. Une critique corrosive d’un idéal social que l’on nous vante et qu’on cherche à nous vendre mais qui se révèle totalement creux.
Et au fait, pourquoi ce titre emprunté à la courgette bleue de DC Comics ? Superman, c’est ainsi que son entourage perçoit Chris, qui semble réussir tout ce qu’il entreprend. C’est le dessin fait par sa fille qui décore son bureau. Mais au fil du récit, cette image vole en éclats. Chris se rêverait peut-être en surhomme mais les objectifs qu’il se fixe et qu’il atteint ne lui permettent pas de s’accomplir car il court après les mirages de la réussite matérielle et de la jouissance physique.
Toutefois certains choix narratifs et esthétiques de l’auteur peuvent limiter l’immersion et l’implication du lecteur. On pourrait aussi reprocher à SUPERMAN une critique assez facile de la vacuité de la réussite à l’occidentale si tout cela ne sonnait hélas pas si vrai. C’est un message salutaire à l’heure où un ex-banquier est à l’Elysée, avec un projet de société en grande partie fondé sur la fable des bienfaits de l’économie de marché, où gagner plus pour consommer plus (tout en épargnant pour la retraite) est la condition nécessaire et suffisante d’une vie réussie. Certes, Chris est victime des angoisses du « premier monde », voire des 10% d’individus au niveau de vie le plus élevé sur cette planète. L’échec de son existence n’en est que plus édifiant. Dans ses écrits sur le Surhomme, Nietzsche disait que l’homme est ce qui devait être dépassé. En cherchant à se dépasser sans jamais trouver le bon chemin, Superman-Chris finit par passer à côté de sa vie.
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La BO du jour :
Même si tout semble rouler pour Chris, il lui manque toujours quelque chose…
Ah, avec ce sujet, je propose une BO alternative^^
https://www.youtube.com/watch?v=Tbn1_Or4Afo
Sinon le sujet est intéressant. Le fameux spleen des pays riches, l’insatisfaction à courir après un idéal, toujours sur le qui-vive, se fixer des objectifs trop hauts, etc.
Ce n’est pas mon genre de BD en général.
Ce que je regrette, c’est qu’en fait à chaque fois qu’une BD parle d’un sujet sérieux et social comme ça, il est accompagné d’un dessin minimaliste ou simple. On n’a jamais…je sais pas…du Sean Murphy ou du Steve Epting quand le sujet de la BD est réaliste. Direct on passe dans un style plus naturaliste, simple, sans ombres, sans détails.
Pourquoi ?
Tornado pourrait m’aider là, avec son harmonie fond/forme^^
Mais quelque part ça me frustre que les BD sociales qui ne m’attirent pas souvent n’aient en plus jamais un dessin qui m’attire^^ ça m’aide vraiment pas à franchir le pas.
Bon c’est pas vilain comme dessin hein. Mais…on regarde 2 cases et on sait qu’on est dans une BD sociale naturaliste au style épuré, tout ça. C’est la marque du truc : jamais de dessin trop sophistiqué.
Je pense qu’un style visuel plus expressionniste ne serait pas en décalage avec le sujet. Quelque chose de plus sombre, qui refléterait le mal-être du personnage, l’absence de joie ou d’excitation pour des choses qui devraient être satisfaisantes.
Les messages et le constat de cette BD, ont déjà été traités à maintes reprises.
Dans la musique avec l’exemple de Matt, mais aussi dans les romans les films…
Cette thématique peut aussi se rapprocher de Fight Club. Cette critique acerbe de notre société de consommation où l’homme est un éternel insatisfait.
Malgré son bonheur apparent, il finira toujours par avoir une aversion aux biens matériels et à sa vie bien rangée.
Il aura besoin d’autre chose. La quête d’argent et les plaisirs qu’elle procure à aussi ses limites.
L’homme ira voir ailleurs… le sexe….La marginalisation ( Fight Club)
Le standard des Stones en BO est parfaitement bien choisi. Il dénonce lui aussi les frustrations qu’engendre la vie dans une société de consommation .
Parmi les nombreux parallèles établis dans les commentaires, Fight Club me semble l’un des plus pertinents, même si le malaise des protagonistes ne s’exprime pas de la même façon.
Chris n’aurait pas forcément « voulu être un artiste ». Pas sûr du tout qu’une autre forme de réussite lui aurait convenu. C’est plus fondamentalement le modèle de la réussite sociale qui ne lui procure pas une réelle satisfaction.
Bonjour Matt,
J’avais vu ton nouveau com sur ton article des Cowboy Fringants et cela avait rappelé ce groupe à mon souvenir. Toutefois, à partir d’une même situation (l’insatisfaction lié au mode de vie occidental, si on simplifie à mort), il me semble que ta proposition de BO fait exprimer un peu de regrets par le « personnage » de la chanson, tandis que le Chris de Superman ne s’exprime que par des transgressions et des violences (c’est pas pour chipoter, c’est juste pour situer la différence de réaction par rapport à un constat initial identique).
Dans l’absolu, je comprends ta remarque sur le dessin. Mais je ne lis pas beaucoup de BD indés naturalistes et peut-être existe-t-il déjà des contre-exemples.
Dans le cadre de ce récit; où le protagoniste n’est pas des plus fantasques et exerce un job assez « austère » (on ne sait d’ailleurs pas quelle genre d’affaires il gère), le trait épuré me semble bien coller.
Je ne sais pas si cet article indé attirera les foules mais je m’excuse par avance pour mes prochaines réponses, qui risquent de connaître des délais, j’ai une grosse journée de prévue (nan, nan, je suis pas Chris, mais c’est juste que ça tombe comme ça aujourd’hui…)
Une autre proposition de BO : https://www.youtube.com/watch?v=cu2Dsnvk6M0
Et une version pourrie par moi-même : https://www.youtube.com/watch?v=iksLENJMy5A
yeah !!!!! …. @ Jyrille ne savais pas que tu jouais aussi de la gratte 😉
Tu es presque aussi bon que mon fils 🙂
Il y a 3 guitares à la maison ( Électrique, Folk et classique). Elles font le bonheur de mes voisins 😉
Jouer, c’est un grand mot, je gratouille… Mais merci !
https://www.youtube.com/watch?v=ZnVQNZMDhCg
Mon titre préféré de Bashung.
Sur cette prestation, tu forces un peu moins sur les Slides. Les accords sont aussi moins éloignés.
Tu nous fais une autre vidéo quand tu sauras jouer Breezin’ de Benson 😉
Et fait gaffe à ne pas avaler le médiator. Des fois, vaut mieux utiliser la technique en Fingerpicking de Knopfler, c’est moins dangereux 😉
Je te laisse chercher les autre vidéos, j’ai fait tout ça il y a plus de dix ans ! Je n’ai jamais travaillé le fingerpickin, grosse lacune…
Ta voix passe bien Cyrille, vraiment bien.
Ah ah je trouve pas mais merci !
Ces vidéos, c’est vraiment un délire qu’on s’était fait avec un pote, c’est plus des défis autour d’un feu de camp, partager un bon moment, plutôt que de vraies interprétations (même si certaines chansons m’ont demandé beaucoup de travail).
Très chouette article sur une bd et un auteur dont je n’ai jamais entendu parler. Je rejoins la plupart de tes remarques et comprend ce que peut donner comme réflexion cette oeuvre. En fait elle me rappelle énormément un des livres qui m’a le plus marqué (même si je n’ai pas lu beaucoup de livres), Le démon de Hubert Selby Jr : https://www.babelio.com/couv/CVT_Le-Demon_6519.jpeg
En voici la première phrase : « Ses amis l’appelaient Harry. Mais Harry n’enculait pas n’importe qui. Uniquement des femmes… des femmes mariées. »
https://www.babelio.com/livres/Selby-Jr-Le-Demon/4735
La Bo : classique et intemporel. La BO alternative de Matt : sympa.
Je ne connaissais pas ce bouquin de Selby Jr mais la lecture sur Babelio confirme ton analyse : les thèmes sont très proches. Pour nuancer, je dirais que Chris, dans la majeure partie du récit, ne cherche pas à faire du mal. Il ne brise pas de couples, ne force pas ses partenaires… C’est petit à petit que son désir de transgression devient plus fort…
Dans le Démon, le personnage ne force personne… mais il y a plus de similitudes qu’il n’y paraît avec cette bd je pense. Quoiqu’il en soit, c’est une lecture que je conseille.
Il faut bien l’éclairage de JP pour transformer une BD qui ne m’aurait pas intéressé en parodie en creux de Superman grâce à ce bon vieux truc universel de la « double vie » le super héros comme parabole de l’adultère…
des histoires se forment dans mon cerveau…
« des histoires se forment dans mon cerveau… » : raconte, raconte !
Si le sujet de la BD me plait beaucoup, parce que certains jours je pourrais être comme ça (je dis bien « je pourrais être », et non « je suis », car effectivement certains jours on se demande si on ne passe pas à côté d’une autre vie qu’on préfèrerait avoir), les planches ne me font pas envie du tout.
Comme beaucoup, je suis très rebuté par ce type de BD aseptisée et clinique. Je n’arrive pas à m’y faire et, en général, je repose le bouquin sitôt feuilleté.
Une phrase de l’article résume bien le paradoxe :
« Capeder use d’un trait précis et assez froid, qui donne à cette BD des airs d’observation clinique, sur un sujet psychologiquement perturbé mais qu’on ne parvient jamais vraiment à saisir. La narration est très cérébrale, privilégiant le tacite et l’implicite aux grandes envolées explicatives ».
Il y a donc à la fois tout ce que j’aime dans une BD (le travail sur la forme narrative, le découpage des planches), et aussi ce que je n’aime pas (le rendu clinique et aseptisé).
Comme Matt, je préfère largement, y compris au cinéma, les récits allégoriques où on va te raconter exactement la même chose, mais sous des atours plus séduisants, du genre « Chris est vraiment Superman la nuit, il vole et arrête des bandits en costume, mais le jour il a une vie familiale normale, etc. ». Ou alors « Chris a un bon boulot, une bonne vie de famille et tout, mais il s’ennuie. Alors la nuit il se transforme en vampire et sort faire du karaté et tout… Et puis la nuit sa ville qui est normale avec du béton et tout, elle devient une ville gothique comme Gotham City et tout… » 😀
Ici, bien sûr, l’auteur va à l’essentiel en privilégiant la forme naturaliste, qu’il maîtrise parfaitement, comme l’a très bien décrit JP, avec les couleurs, le sens de la lumière, des cadrages et des ellipses. Tout est au service de la narration dans le parfait équilibre entre le fond et la forme : Une mis en forme naturaliste, clinique et aseptisée, pour un récit qui parle d’une vie réelle, clinique et aseptisée…
Enfin, bref, je préfère « l’autre genre », allégorique. Exemple avec un autre article de JP : Batman Dark Night – UNE HISTOIRE VRAIE : On parle d’un fait réel, mais on le maquille avec une mise en forme complètement geek. Ce type d’exemple fourmille aussi au cinéma, avec des films comme FISHER KING, DONNIE DARKO, FIGHT CLUB dont parlait Surfer, etc.
@Cyrille : Hey ! Je préfère ta version à l’originale ! AU moins la tienne elle ne me casse pas les oreilles ! 😀
Ah ah merci ! Mais tu te trompes. Elle casse les oreilles, mais différemment 😀
« Comme Matt, je préfère largement, y compris au cinéma, les récits allégoriques où on va te raconter exactement la même chose, mais sous des atours plus séduisants, du genre « Chris est vraiment Superman la nuit, il vole et arrête des bandits en costume, mais le jour il a une vie familiale normale, etc. ». Ou alors « Chris a un bon boulot, une bonne vie de famille et tout, mais il s’ennuie. Alors la nuit il se transforme en vampire et sort faire du karaté et tout… Et puis la nuit sa ville qui est normale avec du béton et tout, elle devient une ville gothique comme Gotham City et tout… » »
Hmmm…sans aller jusque là^^, on peut imaginer une narration façon Sean Murphy ou des dessinateurs qui peuvent rendre plus sombre une ville qui parait inquiétante pour le personnage. Ou rendre absolument inquiétant ou repoussant un rapport sexuel avec une lumière pourrie ou autre artifice narratif afin d’expliquer que le mec n’y prend même plus plaisir.
En gros une ambiance qui retranscrit les émotions.
On peut faire du réaliste (les comics de Brubaker comme « kill or be killed » ou « fondu au noir » ou « Velvet » sont réalistes) mais ils ont une atmosphère.
Là j’ai l’impression qu’il n’y a aucune atmosphère, et que ça t’explique davantage que le mec s’emmerde que ça te le montre.
@Tornado : ah ah, je t’y prends, v’la ty pas que je te sors une BD avec adéquation fond/forme et tu trouves encore à y redire 😉 ! Blague à part, je comprends que le côté aseptisé ne t’attire pas.
@Matt : en revanche, je me dois de te contredire sur ta phrase : « Là j’ai l’impression qu’il n’y a aucune atmosphère, et que ça t’explique davantage que le mec s’emmerde que ça te le montre. »
Il y a une vraie recherche dans les cadrages, la narration, les planches muettes. Donc ce n’est pas « explicatif », au contraire, il faut un effort pour « lire » les images et intepréter les silences, les non-dits. Pareil pour l’atmosphère. Le parti pris graphique existe et donne une identité au récit, même si c’est aseptisé mais quelque part, pour prendre un exemple récent, je trouve plus de « patte » dans ce style que, disons, la BD d’hier sur Tank Man (ça avait l’air de faire le job mais sans identité graphique très forte).
Je trouve ton article trop court JP. Je suis très intrigué par le basculement de Chris. Dès que je retourne en librairie, je feuillette ça, le point de bascule de l’homme vers son autre étant mon sujet préféré. La cinquantaine arrivant, voilà un sujet, la fuite en avant qui me parle bien entendu. Qu’est ce que bien vieillir, qu’est ce qu’il me manque pour être heureux, que puis-je y changer ?
Mon rapport au bonheur étant assez hystérique (il me manque toujours quelque chose pour me contenter mais c’est aussi ce qui me fait avancer), il est très probable que ce SUPERMAN puisse me parler.
Je ferai un lien entre ce garçon qui a tout pour être heureux et George Michael que tu apprécies.
La BO : sans doute la chanson des Stones que j’aime le moins. Mais c’est le monde à l’envers : JP cite du rock quand j’aurais opté pour LE BLUES DU BUSINESSMAN de Berger et Plamondon.
On te l’a déjà dit Bruce : le bonheur, ça se décide, c’est un choix, pas un objectif 😀
Oh oui, le blues du business man !
Après digestion, ce thème me fait penser à Patrick Bateman… Je peux me tromper, n’ayant jamais lu le livre et ayant vu le film il y a bien 20 ans, mais ça m’y fait penser…
J’aime beaucoup le titre de l’article, bien trouvé JP 🙂
Pour le reste, c’est un thème très intéressant.
Le graphisme ne me gène pas.
Tu spoiles un peu mais pas trop. Assez pour que j’aie envie de savoir comment ça se termine…
Oh, et chouette tes prestations, Jyrille !!!
Comme Tornado, j’ai préféré ta version à celle de Weezer ^^;;
La nuit je mens est aussi ma préférée de Bashung. Belle interprétation.
C’est gentil merci :bise:
Sur Weezer aussi, très pop. Bcp d’accords quand même.
Chris reste pourtant insatisfait. […] Rien de tout cela ne semble vraiment suffire pour calmer son angoisse. […] Ne pouvant contenir davantage ses pulsions destructrices, il va aller encore plus loin… Ces phrases semblent décrire une frustration intense et de tous les instants, rappelant un peu celles générées par les nouvelles limites imposées par le confinement (sans parler de ce déconfinement si progressif en région parisienne).
J’ai beaucoup aimé le paragraphe sur l’analyse de la mise en couleurs. La description du parti pris graphique m’a également intéressée : une apparence lisse et propre, comme la réussite de Chris.
Comme Bruce, j’aurais bien aimé un article plus long. Je sens que cette BD me plairait bien.
« Je trouve ton article trop court JP. »
La vache, c’est Bruce qui dit ça ! le monde à l’envers ! 😀
@Bruce : désolé, j’évite de faire trop long, sinon le Boss du blog sort le martinet…
@Présence : il y a certainement des choses dans cette BD pour un lecteur tout-terrain comme toi, mais je dois quand même te rappeler la fin un peu abrupte, conclusion qui pourrait laisser le lecteur sur sa faim.
@Kaori : merci, une de mes motivations pour écrire cet article, c’était justement pour caser son titre !
Ah non ! Je m’insurge ! LA CHOSE qui va rebuter notre Présence, c’est l’absence de décor (tout simplement) ! 😀
🙂 🙂 🙂
J’ai récemment pensé à mon obsession des décors, en envoyant un article à Bruce sur le strip Dilbert.
Et bien JP je ne dirais qu’une chose : tu me l’as très bien vendu ! Demain je vais la chercher chez le libraire du coin 😉
(bon si ça ne me plait pas tu me rembourses il va sans dire hein ^^)
Patrick, pour le remboursement, tu pourras passer par Bruce. C’est lui le trésorier du FSB (Fond de Satisfaction Brucelisien)…