District X par David Hine, David Yardin, Lan Medina
PRESENCE
VO : Marvel
VF : /
La série District X a comporté 14 numéros regroupés en 2 recueils en VO. Il s’agit de la série solo du X-Man Bishop parue au début des années 2000.
District X 1 – Mr. M : épisodes 1 à 6, initialement parus en 2004, écrits par David Hine. David Yardin a dessiné les épisodes 1 à 3 et 5, avec un encrage d’Alejandro Sicat. Lan Medina a dessiné l’épisode 4, avec un encrage d’Alejandro Sicat. L’épisode 6 a été dessiné par Mike Perkins, et encré par Drew Hennessy. Les couvertures ont été réalisées par Steve McNiven. Cette série a débuté juste après le départ de Grant Morrison de la série New X-Men, et elle a été publiée dans le label Marvel Knight.
Dans une chambre de l’hôpital Bellevue Trauma, Gus (Gustave Kucharsky, un policier) reprend connaissance, suite à un traumatisme causé par une blessure à la tête. À son chevet, se tient Ishmael Ortega, son collègue de patrouille. Ce dernier lui rappelle qu’il a reçu une balle, puis à sa demande, il lui raconte les événements qui ont conduit à cette blessure. Ces 2 policiers sont affectés à patrouiller le quartier de New York, appelé District. Il s’agit d’un ghetto défavorisé dans lequel vivent des mutants dont certains consomment un puissant psychotrope appelé Toad Juice. Après avoir mangé, ils sont appelés pour une intervention relative à des violences domestiques. Ils se rendent sur le lieu de l’appel et prennent contact avec Bethany Danziger, la sœur de l’épouse maltraitée. Ils écoutent son histoire dans l’appartement de Patricia Hamilton qui se produit dans un cabaret sous le nom d’Amazing Merwoman.
Bethany Danziger explique que sa sœur s’est mariée avec un dénommé Jake Constanza qui est tombé amoureux fou d’elle au premier regard. Les 2 policiers sortent de l’appartement de Patricia Hamilton et vont frapper à la porte des époux Constanza. Ayant fini d’expliquer ce qui s’est passé à Gus, Ishmael rejoint son bureau où le commissaire lui explique qu’il n’y a pas eu de plainte de déposée, mais que l’inspection interne est en train de vérifier la version des faits qu’il a donnée. En attendant, Ishmael Ortega est affecté auprès d’un nouveau partenaire : Lucas Bishop. Ce dernier est envoyé par le FBI car il y a suspicion d’une montée en puissance de la guerre larvée entre les 2 chefs du crime organisé du quartier : Daniel Kaufman et Frankie Zapruder. Cela amène Bishop et Ortega a enquêté sur le trafic de drogue, le Toad Juice. Depuis la fenêtre de son appartement, Mr M (Absolom Zebardyn Mercator) a vu les faits tels qu’ils se sont réellement déroulés dans l’appartement des époux Constanza.
Le concept de quartier ghetto habité par des mutants en situation de pauvreté a été introduit par Grant Morrison, dans l’épisode 121 de la série New X-Men paru en août 2002, et dessiné par John Paul Leon. Après son départ, les responsables éditoriaux des séries de mutants réorganisent les équipes créatrices et valident le projet d’une série se déroulant dans ce quartier et bénéficiant d’une latitude un peu plus importante pour aborder des thèmes plus adultes, en la positionnant dans le label Marvel Knights. David Hine est un auteur anglais ayant travaillé pour Marvel, et ayant plusieurs séries indépendantes à son actif dont l’excellent Bulletproof Coffin dessiné par Shaky Kane. Alors qu’il entame ce récit, le lecteur se rend vite compte que le scénariste a choisi une forme de polar. Il y a donc une enquête en bonne et due forme sur l’identité de Mr M, un trafic de drogue, une guerre des gangs, des civils devenant des statistiques de dommages collatéraux, et des individus prisonniers de leur nature, de leur condition sociale, de leurs névroses… Le scénariste maîtrise bien les conventions propres au polar et les utilise pour nourrir son histoire, sans en devenir l’esclave, sans que ces conventions ne constituent la seule raison d’être du récit.
Le lecteur suit d’abord ce tandem de flics bien assortis, avec chacun sa personnalité et sa façon d’opérer, l’un plus rentre-dedans, l’autre plus respectueux. Il observe ensuite comment Ishmael Ortega s’adapte à travailler avec Bishop, mutant aux pouvoirs impressionnants, à la réputation impressionnante, à la carrure massive, mais dépendant de la connaissance terrain d’Ortega. Hine ne joue pas sur le fait que Bishop ait été un X-Men. Il n’intègre pas non plus des références à la continuité de cette équipe, préférant se concentrer son histoire de manière à ce qu’elle puisse être lue sans connaissance encyclopédique de l’histoire des mutants sur plusieurs décennies. Il a construit son intrigue de manière à ménager plusieurs surprises (à commencer par la provenance de la drogue, et ses effets), et en prenant en compte les spécificités du média qu’est la bande dessinée.
Ces épisodes sont dessinés par 3 artistes différents qui œuvrent dans un registre descriptif avec un bon niveau de détails, et une attention portée au milieu urbain. David Yardin commence en jouant sur les ombres portées par les stores de la chambre d’hôpital, pour projeter une impression de zones d’ombre. Il bénéficie d’un encrage particulièrement méticuleux et fin d’Alejandro Sicat. Dans certaines cases, la finesse des traits des visages évoque ceux dessinés par Barry Windsor Smith, mais ce n’est que fugace. Yardin s’investit fortement pour que ses dessins montrent un quotidien banal et consistant. Le lecteur apprécie de voir que chaque personnage dispose d’une tenue vestimentaire particulière cohérente avec sa fonction ou sa personnalité : les uniformes des policiers, la robe simple d’Hannah Levy (la voisine de Mr M), le chapeau et le marcel de Mr M, la tenue noire avec blouson en cuir de Bishop, les baggies et le large teeshirt du dealer Jazz, le chemisier et le pantalon strict d’Armena Ortega (la femme d’Ishmael), la robe fourreau de Dana Louise Hutton quand elle sort en boîte, etc. David Yardin s’investit également pour représenter très régulièrement les décors, qu’il s’agisse des façades des bâtiments, des intérieurs de différents appartements avec des aménagements différents pour chaque, ou d’accessoires importants comme l’aquarium de l’appartement de Patricia Hamilton.
Le degré d’implication de David Yardin ressort également lors des séquences de dialogues car il fait en sorte de limiter au strict minimum les cases avec uniquement des têtes en train de parler. Dans ces séquences, il prend soin de montrer l’environnement dans lequel se déroule la discussion, les gestes des interlocuteurs, leurs occupations, leurs postures. Le lecteur éprouve l’impression de regarder une bonne série télévisuelle disposant d’un budget confortable, avec un réalisateur compétent. En fait, le spectacle est même supérieur car le média de la bande dessiné permet de disposer d’un budget illimité pour les effets spéciaux.
Le lecteur n’observe pas de différences notables pour l’épisode dessiné par Lan Medina, la continuité visuelle étant renforcée par le fait que l’encrage reste réalisé par Alejandro Sicat. Dans le dernier épisode, Mike Perkins utilise des traits un peu plus gras pour délimiter les contours, apportant une impression un peu plus noire, un peu plus organique, un peu moins clinique, sans s’économiser non plus sur les effets spéciaux, en particulier pour une explosion de grande envergure proprement renversante.
Le lecteur bénéficie de son quota de divertissement, à la fois pour les personnages très particuliers, et pour une intrigue policière bien menée, entremêlant plusieurs éléments, comme dans une série policière sur la base d’un commissariat de quartier, mais en se focalisant sur le tandem Bishop / Ortega. De plus, il constate que ce récit mérite le qualificatif de polar. L’enquête ne repose pas sur une mécanique bien huilée, indépendante de l’environnement dans lequel se déroule l’histoire. La nature des délits découle du contexte, du quartier, des individus et de leurs caractéristiques.
La quatrième de couverture précise bien qu’il s’agisse d’un quartier défavorisé, insistant sur le contraste entre cette série et les X-Men de l’époque, portant des costumes chics en cuir et bénéficiant d’une notoriété certaine, et même d’une forme de reconnaissance. Ici, les mutants sont des individus disposant de pouvoirs pas toujours très utiles et faisant d’eux surtout des monstres. Le seul pouvoir d’Hannah Levy est de disposer d’une longue langue avec laquelle elle ne peut pas s’empêcher d’engluer puis d’avaler les insectes qui passent à sa portée. La mutation de la femme d’Ishmael Ortega la coupe de son mari pendant les périodes nocturnes et obligent sa fille à laver les draps de sa mère tous les jours.
Dans ces épisodes, les mutations ne sont pas des superpouvoirs, mais un fardeau qui a des conséquences sur la vie intime ou sur la vie sociale de l’individu qui s’en trouve doté. Le lecteur peut assimiler la langue d’Hannah Levy a une sorte de trouble obsessionnel qu’elle ne peut pas réprimer même en société, la chargeant de honte. Le pouvoir de l’épouse d’Ishmael Ortega réduit son degré d’intimité avec lui, comme une sorte de protection inconsciente et irrépressible contre l’intimité physique. De ce point de vue, les pouvoirs engendrés par les mutations apparaissent comme des manifestations physiques de névroses, comme l’incarnation de phobies ou de frustrations. Le lecteur peut y voir l’extériorisation du mal être des individus. Avec cette idée en tête, le récit devient encore plus qu’un polar, puisqu’il comprend un commentaire sur les difficultés psychologiques à maîtriser ses bizarreries, ses idiosyncrasies pour être socialement acceptable, ainsi qu’une métaphore sur l’altérité, sur les comportements ou les idées qui rendent l’autre monstrueux.
Cette première moitié de la série District X mérite amplement son étiquette Marvel Knights, en racontant un polar minutieusement décrit, et en utilisant le caractère monstrueux de la mutation pour parler de la condition humaine.
District X 2 – Underground : épisodes 7 à 14, initialement parus en 2005, écrits par David Hine, dessinés par Lan Medina, encrés par Alejandro Sicat, avec une mise en couleurs réalisée par le studio Digital Rainbow. Ce tome comprend également une histoire de 12 pages, initialement parue dans X-Men Unlimited 2, également écrite par David Hine. Adi Granov en a réalisé les dessins à l’infographie, ainsi que la mise en couleurs.
Épisodes 7 à 12 – Ishmael Ortega fait maintenant équipe avec Nancy pour les patrouilles. Ce soir-là ils admonestent un groupe de jeunes adolescents encore dehors. Ortega rentre chez lui, où il surprend sa femme Armena en train de lire son journal intime qu’il tient pour se déstresser. Ils se disputent, puis font entrer la baby-sitter, et se rendent à l’exposition de l’artiste Nemesio Pietri. Ils y rejoignent Lucas Bishop et Laline Ortega, la sœur d’Ishmael. Ils découvrent plusieurs tableaux du peintre, dont celui d’un ver anthropoïde géant, ressemblant trait pour trait à Winston Hobbes, un mutant qui se cache dans les égouts. En serrant la main d’Ishmael, Pietri a la vision de sa main ensanglantée. En sortant, de l’exposition, Bishop croise Dzemal, un jeune homme qu’il a sorti d’un mauvais pas.
De son côté, Absolom Zebardyn Mercator (Mr M) se rend dans son bar préféré pour se rendre compte que Patricia Hamilton n’y effectue plus son numéro. Il accepte de boire un verre avec la jeune femme blonde accoudée au comptoir. La pression professionnelle commence à peser lourdement sur Ishmael Ortega qui prend des médicaments pour tenir le coup, et qui a du mal à gérer ses sautes d’humeur. Il a tendance à hurler sur sa femme, et il n’a plus aucune patience avec ses enfants. Même à Mutant Town, il y a aussi des laissés pour compte qui ont préféré se réfugier dans les tunnels désaffectés sous la ville, pour des raisons différentes et variées, souvent aggravées par la pauvreté. Melek leur sert de guide spirituel et il les exhorte à ne pas accepter l’opération de nettoyage des souterrains planifiée par la mairie, et bientôt réalisée par les forces de l’ordre. Effectivement, Winston Hobbes rôde également dans les tunnels et il est prêt à aider ces parias à conserver leur territoire.
Deuxième enquête pour le tandem de Lucas Bishop & Ishmael Ortega : David Hine poursuit dans le genre polar, avec un bon de niveau de maîtrise du genre. Il entremêle plusieurs fils narratifs. (1) L’histoire personnelle de Winston Hobbes : sa mutation est apparue dès la naissance et lui a interdit toute vie normale du fait de son apparence répugnante. Le scénariste utilise le fait que le dispositif narratif propre aux superhéros mutants (la mutation physiologique) n’est pas forcément bénéfique. Cet individu n’a pas un corps d’Apollon ou des capacités extraordinaires qui font de lui l’envie du commun des mortels. Le lecteur suit donc ses actions en découvrant ses motivations qui découlent naturellement de son état et de la manière dont la société l’a traité, le reléguant à cette place.
Les dessins de Lan Medina montrent un monstre mélangeant des caractéristiques de la taupe et du ver annelé avec celle de l’être humain, pour un résultat assez répugnant dans la forme, mais dont la peau semble un peu trop lisse par rapport à sa nature. Winston Hobbes apparaît donc comme une créature un peu en caoutchouc, un peu trop factice pour être vraiment horrifiante.
(2) L’existence d’une communauté d’individus ayant abandonné le projet de s’intégrer à une société qui ne veut d’eux qu’à la condition qu’ils se conforment au moule, et qu’ils se contentent d’une place au dernier rang. Dans un premier temps, le lecteur se dit que le scénariste va suivre les rails bien tracés de l’histoire du groupe des Morlocks menés par Calisto (remplacée ultérieurement par Storm) dans les souterrains de New York. Si le principe de fonctionnement de cette communauté est effectivement proche de celle des Morlocks, les dessins de Medina & Sicat montrent bien une population dont les mutations constituent surtout des difformités les enlaidissant. Ils portent des vêtements quelconques sans grâce, usagés au point d’être troués. Mais ils n’ont pas l’apparence punk et rebelle des Morlocks, mais plus celle d’individus désocialisés à faible revenu. David Hine développe ce fil narratif comme celui d’un groupe d’individus occupant une partie de l’espace public non accessible et non revendiqué par la société normale, mais dont les pouvoirs publics exigent qu’ils se plient aux règles de la société, à commencer par la santé (surtout celles des enfants) et la scolarité. Il les a dotés d’un meneur (Melek) qui semble un peu illuminé et extrémiste dans un premier temps, mais dont les qualités et les défauts apparaissent au fur et à mesure pour en faire un être humain complexe.
(3) Le lecteur constate que David Hine a choisi de développer sa série comme une histoire continue, et qu’il évoque donc les personnages dont le lecteur a fait connaissance dans le premier tome. Il retrouve Absolom Zebardyn Mercator que les dessins montrent comme étant inoffensif. C’est à nouveau l’occasion pour le scénariste de montrer comment les circonstances façonnent l’existence de l’individu et le pousse à agir en réaction. Dans la lignée de la théorie de Robert King Merton, David Hine met en scène des personnages qui commettent des crimes parce qu’ils répondent à une situation sociale. En faisant cela, l’auteur refuse le simplisme de la dichotomie Bien/Mal et place ses personnages dans le contexte de la sociologie.
Le scénariste introduit également une fibre psychologique avec le comportement d’Ishmael Ortega. Les images de Medina & Sicat le montrent comme un homme d’une trentaine d’années, en bonne forme physique, mais sans la musculature surdéveloppée de Bishop. À plusieurs reprises, il s’énerve, perdant son calme face à sa femme, face à son fils. Les artistes ont du mal à rendre le jeu des acteurs assez naturel ; le lecteur éprouve l’impression de regarder une comédie de situation avec des personnages adoptant des postures un peu surjouées, et des expressions de visage un peu factices. Cette direction d’acteurs trop appuyée est compensée par une mise en scène vivante et des décors comportant un degré d’information suffisant pour que chaque endroit soit spécifique. En outre la narration s’avère claire et le lecteur ne se trompe jamais sur ce qui est train de se passer.
(4) Le fait de retrouver les personnages du tome précédent participe également à créer un sentiment de communauté, de vie de quartier. À nouveau le lecteur est impressionné par la manière dont David Hine construit son récit de manière à ce que les enquêtes ne donnent pas l’impression d’être un simple exercice intellectuel, ou un prétexte pour servir de support à des situations de violence et de suspense. Les relations interpersonnelles présentées dans la première moitié de la série continuent d’avoir des incidences sur les personnages. Hannah Levy s’inquiète de la santé d’Absolom Zebardyn Mercator. Ishmael Ortega est révolté par le sort qu’a subi Mr M. Bishop lui-même réagit avec force. Ce dernier ne peut pas rester insensible à la détresse d’Armena Ortega, du fait du comportement de son mari. Mercator a établi une relation fragile avec Patricia Halmiton. Le lecteur habitué des comics peut y voir la composante soap-opera traditionnelle du genre. Même blasé, et malgré le jeu d’acteurs pas toujours juste, il ressent les émotions des personnages, il voit se tisser des liens complexes, il les voit réagir, comme de vrais êtres humains. En outre, il n’y a pas de solution toute faite. La violence ne résout rien et les problèmes complexes imposent aux individus d’évoluer, pas forcément dans la direction qu’ils auraient souhaitée.
Cette deuxième moitié de la série s’avère tout aussi savamment construite que la première, grâce à un scénariste qui maîtrise sur e bout des doigts les techniques et les outils du polar. Il amalgame avec intelligence les particularités des mutants de l’univers partagé Marvel, sans se reposer sur la continuité, en évitant les costumes bariolés. Il raconte une enquête délicate, en insufflant de la vie dans les personnages, en rendant palpables les contraintes sociales, en évitant les solutions définitives et faciles. Les dessins ne sont pas tout à fait à la hauteur de la qualité du scénario, mais ils portent la narration visuelle avec professionnalisme, sans dégrader l’histoire. 5 étoiles.
Épisodes 13 & 14 – Lucas Bishop est appelé pour intervenir dans le cadre d’une prise d’otage. Il a réussi à établir le contact avec Billy (William Bates) qui s’est réfugié dans la réserve d’un restaurant, avec Sylvette Lauziere, la serveuse, qu’il a prise en otage. Au téléphone, il explique sa journée à Bishop, et comment il en est arrivé là en essayant d’éviter à Sylvette (la serveuse du restaurant) de se faire molester par des clients qui n’aiment pas les mutants, comme elle, et comme lui. Dans le même temps, une équipe SWAT (Special Weapons and Tactics) est en train de prendre de place, avec des tireurs d’élite, pour neutraliser le preneur d’otage dès qu’il apparaitra dans une ligne de mire.
Pour clore cette série, David Hine a bénéficié de 2 épisodes supplémentaires, dans lesquels il raconte une mission en solo de Bishop. Le principe reste le même : il s’agit d’abord d’une histoire policière. D’ailleurs dans ces épisodes, Lucas Bishop n’utilise pas une seule fois ses pouvoirs de mutant. David Hine combine le mal-être d’un adolescent, avec sa volonté de bien faire, et ses capacités mortelles. Lan Medina continue à réaliser des dessins descriptifs, avec un bon niveau de détail et un encrage précis d’Alejandro Sicat. Le lecteur peut se projeter dans la chambre de Billy, dans la salle à manger de sa famille, dans le restaurant où travaille Sylvette, et dans la réserve. Les personnages ont des morphologies normales et variées, avec des tenues vestimentaires spécifiques adaptées à leur personnalité. Il n’y a que les expressions des visages qui sont un peu forcées, en particulier sur les sourires et les bouches ouvertes. La mise en scène est claire et dramatique, sans être exagérée à chaque plan.
David Hine et Lan Medina racontent une histoire dense, au déroulement assez prévisible pour William Bates (Porcupine), mais rendue plus dense par les stratégies des différentes agences des forces de l’ordre qui ne poursuivent pas toutes le même objectif. Les auteurs parviennent à montrer que l’intérêt général exige la mise en œuvre de méthodes moralement compromises, mais nécessaires pour le maintien de l’ordre. À nouveau cette histoire constitue bien un polar où l’enquête révèle une réalité sociale, ainsi que les forces qui modèlent la vie de cet adolescent. 5 étoiles.
X-Men Unlimited 2 – Lucas Bishop vient d’arriver dans le District X, et il commence par aller se renseigner sur Filthy Frankie Zapruder, en approchant son immeuble par le toit. Il y rencontre Dzemal qui fait des petits boulots pour Zapruder.
Dans cette histoire courte de 12 pages, le lecteur découvre les circonstances dans lesquelles Bishop a fait connaissance de Dzemal. David Hine raconte une histoire rapide, dans laquelle Bishop utilise une fois ses pouvoirs, et Dzemal constate par lui-même qu’il n’a pas choisi la bonne branche d’activité, ni le bon patron. Adi Granov réalise des dessins très froids et très cliniques à l’infographie, également très sombres. La qualité des textures et des couleurs masque le vide des arrière-plans et quelques éléments de décors sont un peu simple. Malgré tout, ces dessins plongent le lecteur dans une ambiance sombre et poisseuse, en phase avec la nature du récit. 3 étoiles pour une histoire un peu superficielle et un peu convenue.
—–
Avant de devenir un sombre connard psychopathe, Lucas Bishop était un X-Man, un flic et un bon. Retour sur sa mini série District X mise en scène par David Hine à la grande époque de Marvel Knights.
La BO du jour : Bishop, porte mieux le badge que la robe.
C’est moi ou la couverture avec la bagnole a un petit côté « The Wire » ?
C’est possible : la série The Wire a été diffusée de 2002 à 2008. Le premier épisode de District X est paru en 2004.
Ah oui tiens.
https://vignette.wikia.nocookie.net/thewire/images/a/af/The_Wire_Cover.jpg/revision/latest?cb=20150202124315
Voilà, c’est cette image que j’avais en tête. Merci Jyrille.
Je n’ai pas lu ces épisodes…
ça a un côté Gotham central au payse des mutants. il y avait une mode à ce moment là à mélanger commissariat et super pouvoir comme sur Powers de Bendis par exemple…
Je me permets de corriger que non, ce n’est jamais sorti en kiosque chez Panini. ça m’étonnait d’avoir complètement loupé ça parce que…je ne connais pas du tout. Mais l’explication est qu’il n’y en a aucune trace en VF.
http://www.comicsvf.com/us/1839.php
Oups ! Merci d’avoir rectifié, je ne devais pas avoir les yeux en face des trous quand j’ai écrit ça.
Bon moi je ne suis pas anti-VO mais c’est vrai que c’est dommage, j’aurais préféré une lecture en VF.
Du coup je ne sais pas trop si je vais tenter.
Mais ton article donne envie.
C’est quand qu’il est devenu un taré psychopathe Bishop ? Quand il essaie de tuer le bébé dans Messiah Complex et qu’il descend Xavier ?
J’avoue que, connaissant mal le perso (pas lu grand chose avec lui dans les années 90), ça ne m’a pas choqué. Il avait l’air violent et instable quand il a débarqué chez les X-men au tout début.
Bishop devient taré au moment de Messiah Complex effectivement et devient complètement maboul dans la série Cable où il fait équipe avec Stryfe pour tuer une petite fille….
Il a toujours été instable du fait de son statut de voyageur temporel mais plus d’une fois il sauva la mise aux Xmen des 90’s notamment durant AoA et Onslaught. En outre sa caractéristique est d’être un émule de Charles Xavier et un type idolâtrant les Xmen, pas un psychopathe qui tire sur son mentor, ment à ses amis qui l’ont recueilli et soigné, détruit l’hôtel Xavier qui a donné un sens à sa vie d’adulte pour traquer un bébé alors qu’il a retenu les erreurs de ses jugements expéditifs.
J’aime bien Messiah Complex quand même^^ Voir le jeune Bishop dans les camps du futur, tout ça…ça fait que ça tient la route dans l’histoire que le mec, façon Terminator, soit persuadé que tel ou tel personnage ne doit pas vivre dans le passé, et qu’il pète un câble.
Après certes ça ne colle pas trop avec les développements passés du perso hélas…
Je n’ai pas lu la série Cable par contre. ça parait encore plus WTF qu’il s’allie avec Stryfe.
C’est effectivement Peter David qui s’en sort le mieux dans Messiah Complex et profite de cet event pour travailler sur la continuité du personnage. Ceci expliquant sans doute cela….
Ne parlons pas du fiasco Hope et de toutes les invraisemblances autour de ce personnage.
Par contre, c’est la suite qui doit être sortie en VF (la mini-série Mutopia X, rattachée à House of M).
https://www.bdgest.com/forum/je-viens-de-lire-t11157-2600.html
Je n’ai pas lu cette minisérie, mais elle me tente bien.
Voilà, ça, ça m’intéresse !
Tout à fait le genre de lecture que je recherche, dans le genre super-héros.
Cette série semble être la soeur jumelle de « The Mountain Top » par Jeff Jensen et Arthur Ranson, dont j’avais fait l’article pour ceux qui s’en souviennent : http://www.brucetringale.com/new-x-men-front-lines/
J’avais la pêche en lisant l’article, jusqu’à ce que je lise dans les commentaires que ça n’existe pas en VF.
Pfff… Dégoûté. 🙁
C’est vraiment ce type de création qui me plait. Pas quand il y a des bastons et des slips partout. Y a-t-il encore des trucs de cet acabit aujourd’hui ? Le « Vision » de Tom King (que je me tâte de lire) peut-être ?
Dans la Vision de Tom King , il y a un côté SF à la Asimov au sein d’une étrange banlieue middle-class pas du tout super héroïque.
Au risque de radoter, j’a trouvé que la série Vision peut se ranger dans les récits adultes et atypiques de la production Marvel, à la fois pour sa construction littéraire, pour les thèmes abordés et pour son intelligence. Je ne sais pas s’il faut la recommander à Tornado, car il me semble qu’elle requiert un minimum de connaissance sur l’histoire personnelle de Vision et quelques personnages connexes. Qu’en penses-tu Eddy ?
houlà.
en 2018, ça devient de plus en plus difficile d’analyser dans un comics ce qui tient de l’intrigue pure, de la connaissance, de la « réputation » du personnage et de ses enjeux.
On a affiare à une série où les prérequis sont vite établis pour le être gênants il me semble.
de même que cette intrigue est plus ou moins integrée aux Champions sans que que ça parasite l’un ou l’autre des récits.
Pour moi ,ça tient debout tout seul et c’est dans cet esprit que je l’ai lu.
MAIS…
je suis devenu au fil des années une encyclopédie ambulante du monde Marvel et s’il y a des éléments qui m’ont paru évidents d’entrée de jeu, il se peut que cela puisse rebuter un lecteur occasionnel.
mais pour l’amateur de récit adulte et autonome, bon ben c’est le seul titre Marvel qui obéisse à cette définition pour 2017 (2016?).
les X-Men de l’époque, portant des costumes chics en cuir et bénéficiant d’une notoriété certaine, et même d’une forme de reconnaissance. Ici, les mutants sont des individus disposant de pouvoirs pas toujours très utiles et faisant d’eux surtout des monstres C’est tout à fait ça !
Nous sommes dans les années Morrison qui se rappelle qu’être mutant n’est pas forcément être sexy. C’est en fait une nouvelle déclinaison des morlocks qui montre qu’il n’existe pas une égalité entre les pouvoirs des mutants et que les Xmen en constitue une aristocratie huppée. L’idée de génie de Morrison pour ne pas les faire passer pour des bobos ultimate aura été d’ouvrir un campus, une ambiance que j’adorais et qui montre le raccord entre toutes les séries de l’époque, sans ces putains de crossovers.
Rappelons que Bishop version District X s’invitera d’ailleurs chez Morrison pour enquêter sur le meurtre d’Emma Frost. Je n’avais pas été choqué de le voir ainsi, c’était cool.
Je suis d’accord avec toi sur les qualités de scénariste de David Hine qui a écrit des bombes ! Le Spider Man Noir, une réussite absolue et ses Crossed que j’ai adoré.
Sur la série j’ai trouvé le deuxième tome plus intéressant que le premier très mollasson. Comme The Wire d’ailleurs. Je ne suis pas entré dans l’ambiance comme Alias en son temps. Je salue la liberté de ton, la maturité des histoires, mais c’est un peu plat, sans grande scène dramatique inoubliable. Bishop est vu de l’extérieur, il aurait pu être un personnage inventé pour l’occasion, ce n’aurait pas changé grand chose.
Je ne suis pas fan des dessins de Yardin non plus que je trouve meilleur en illustrateur de couvertures.
C’est tout à fait ça pour Bishop. Le scénariste n’utilise que sa caractéristique de policier, ce qui le rend légitime à intervenir dans les enquêtes. Sinon, un autre mutant aurait pu faire l’affaire. Je présume que l’objectif était d’intégrer un mutant (relativement) connu pour donner une visibilité à la série. Mais Bishop n’intéresse pas David Hine, encore moins son histoire personnelle.
« Rappelons que Bishop version District X s’invitera d’ailleurs chez Morrison pour enquêter sur le meurtre d’Emma Frost. Je n’avais pas été choqué de le voir ainsi, c’était cool. »
Ah oui tiens, je m’étais demandé depuis quand il jouait les détectives lui, et qui était « Sage » aussi.
Sage est une mutante dont le cerveau fonctionne comme un ordinateur. Ce n’est pas un personnage passionnant. Elle faisait partie des X-Treme Xmen de Claremont dans les années 2000 justement. Claremont a fait un retcon assez balourd en nous apprenant qu’il s’agissait de Tessa, un agent double infiltré par Xavier au club des damnés pour surveiller Sebastien Shaw.
Je ne suis vraiment pas fan des costumes d’X-Treme X-Men (par contre le gros blousons jaunes de Quitely, ça j’aime bien). Tout le monde n’a pas le talent de designer de feu Dave Cockrum.
En 1994, Bishop avait bénéficié d’une première minisérie écrite par John Ostrander et dessinée par Carlos Pacheco. Le lecteur apprenait que dans son passé (= le futur des X-Men, de l’ordre de 80 ans dans le futur), Lucas Bishop s’était engagé avec sa sœur Shard dans l’organisation policière XSE (= Xavier’s Security Enforcers) dont il a gravi les échelons jusqu’à en devenir le commandant.
Ces éléments ont été racontés après la première apparition de Bishop, quand il était arrivé dans le présent, à la poursuite de Trevor Fitzroy, un criminel qu’il poursuivait en tant que représentant des forces de l’ordre.
Et c’est ici !
À propos de Cockrum, je remarque (oh joie) que sa mini-série sur Diablo est au programme du epic collection Vo « X-Men: the Gift ».
Bonne nouvelle, cette mini série est une de mes madeleines…
Vive les bamfs!
Fichtre ! C’est l’équivalent de la suite du Marvel Masterworks Uncanny X-men 10 ce volume ! J’avais même pas vu qu’il existait. Et qu’il est moins cher que le sera surement le prochain Masterworks.
Je sais pas si je dois te remercier ou si mon porte monnaie doit t’insulter.
Actuellement j’ai quelques épisodes dans un Panini Pocket (j’aime bien aussi ce format qui m’a permis de choper les épisodes précédents le masterworks 10 sans avoir à acheter le volume 9 qui ferait doublon avec ce que j’ai aussi en VF : Dieu crée, l’homme détruit, la mini série Je suis Wolverine)
Dommage que House of M ait balayé ce concept de Mutant Town, surtout que Peter David a su bien utiliser cet élément dans la mini-série Madrox et son second run sur X-Factor (heureusement il a su rebondir par la suite, dans un excellent arc à base de voyages temporels, avec des versions âgées plutôt mémorables de Cyclope et Fatalis).
On se demande ce que fout Panini quand même. Ah ça ils publient les event de merde hein ! Mais les trucs comme les X-men Legacy de Carey, les FF de Byrne, les X-factor de PAD, que dalle ! C’est toujours dans 50 revues kiosque qui publient 30 autres séries en même temps. Il n’y a que la fin qui a eu « droit » (c’est un bien grand mot) à un recueil marvel Monster.
il n’ a qu’une seule raison malheureusement:
le succés ou pas.
chaque essai sur un truc qui ne contient pas le mot Avengers se solde régulièrement par un échec.
ce fut le cas pour She Hulk, le best of FF de Byrne les monsters X-Factor.
pour cette frange de séries ils ont fini par trouver un semblant de solution: les hors séries kiosque qui permettent souvent de faire l’équivalent d’un tp américain pour 6€.
J’ai toujours considéré les FF de Bryne comme un classique qui devrait être dispo. c’est régulièrement réclamé par des gars comme toi ou moi mais lorsque ‘un malheureux livre portant la signature de Byrne, il se prend des seaux de merde sur FB et il ne se vend pas (c’est ce qu’avouait plus ou moins à demi mots l’interlocuteur Panini, excédé par les commentaires réclamant ce run).
c’est assez délicat.
après ils ont une vision très » ère Quesada » alors que Urban mise de son coté sur le patrimoine.
leur politique tend donc à changer actuellement mais ils sont fait damer le pion par Hachette…
C’est quoi cette haine envers Byrne ? Ok le mec est controversé, mais ils publient les trucs de Charles Soule et Bendis sans problème hein…
Moi ça me va les kiosques hors série à 6€, ça fait du bien au portefeuille, mais on n’a toujours pas grand chose à ce niveau.
Tiens à propos de Hachette je viens de me commander le numéro sur sa She Hulk (n°51 de la collection rouge) Je l’ai déjà lu en VO mais bon une sortie VF ça fait plaisir. Dommage que Hachette ne publie que des bribes de run. Comme la She Hulk de Slott ou ils n’ont publié que les 6 premiers numéros. C’est une chouette initiative mais s’ils ne vont pas plus loin hélas…ça ne remplacera pas des publications de run entiers.
Je suis tombé des nues.
mais t’as qu’à voir comment cette génération d’auteurs se fait gerber dessus par la génération connerctée.
au delà des goûts, du fait qu’un artiste n’est pas forcément au niveau tout se vie etc…des modes…
Je note parfois un certain manque de respect (pas au sens personnel) pour l’héritage de certains artistes dont les legs font encore aujourd’hui le bénéfice de Marvel, DC ou autre…
qui dira que Franquin c’est de la merde, sur spirou par rapport aux derniers auteurs dont le cheval de bataille fut d’ailleurs de réussir à réinsérer le marsupilami dans la mythologie? personne. Franquin reste Franquin.
alors quand ce manque d’estime émane des auteurs eux-mêmes, ça me déprime.
Voilà qui m’étonne beaucoup. Moi qui n’aime pas du tout Byrne (je rappelle que je n’aime pas le scénariste en lui, tandis que j’admire le dessinateur…), je pensais qu’il bénéficiait d’une aura absolue auprès des fanboys. Du genre « l’auteur culte », juste après Kirby !
J’ai quand même lu régulièrement sur les forums une levée de « Hourra » à la moindre annonce de l’une de ses créations, en particulier chez Marvel.
Moi ça ne m’étonne pas. Souviens toi Tornado quand je te disais que ça m’étonnais que tu en ai marre des gens qui portent aux nues les comics old school. Moi j’ai également souvent entendu les gens vomir dessus.
D’où le fait que j’avais l’impression que les gens qui n’aiment pas les vieux comics tiraient sur l’ambulance.
Mais j’imagine que c’est la dualité du net : il y a ceux qui détestent et ceux qui idolâtrent. Jamais de juste milieu. ça se remarque sur les critiques de film aussi. Quand on commence à parler avec certaines personnes, on dirait qu’il faut appartenir au groupe de ceux qui adorent ou ceux qui vomissent un film. Tant de passion ! Ou…de fanatisme aveugle^^
Mon ressentis est inverse : Je trouve que les auteurs old-school sont portés aux nues aveuglément, qu’on leur trouve encore et toujours 12000 niveaux de lectures de génie, tandis que les nouveaux (à tort ou à raison), tels Bendis, Millar, Soule & Cie, sont traités comme de la merde qui pue la mouise…
le mode du net appartient à tous mais force est de constater qu’un public plus jeune s’est emparé de ce nouveau jouet pour dire merde aux « diktats des idoles »
un certain public aime rejeter tout ce qui est vieux.
j’ai longtemps contribué à un forum où les membres sont justement très partagés, Néault chie dessus et il a une tribune etc…
et pour Panini il n’est pas « bankable »
Urban l’aborde mais prudemment….
Bon j’aime beaucoup ses FF, Alpha Flight, ses Namor, ses Next Men (creator owned adulte) après… je le trouve essoufflé…
Par contre graphiquement, il a beaucoup de talent, on le voit dans ses angles de vue, la capacité pour composer ses planches, ses matières
C’est ce que j’avais compris, oui^^
Mais j’imagine donc que ça dépend des gens/forums/lieux qu’on fréquente. Les 2 camps existent.
Pour les auteurs modernes, c’est principalement les events et crossovers qui sont trainés dans la boue. Mais s’ils continuent d’en faire chaque année, sans doute que ceux qui n’aiment pas ça ne sont pas si nombreux.
Deux articles de Présence en un ! C’est cool, c’est comme une édition intégrale… Je ne connais pas du tout mais je pense que l’on peut parler de spin-off non ? Ca a l’air sympa mais pas assez étonnant ou graphiquement intéressant pour moi. J’ai tout de suite reconnu Adi Granov dans la dernière planche, j’aime beaucoup son trait, mais pas assez pour trouver ceci. Cependant c’est toujours un plaisir de se faire une culture et d’archiver ici-même des points de vue pour la postérité, où quiconque pourra revenir se renseigner, recouper les dates, les auteurs, etc…
Comme toujours j’aime beaucoup comme tu mets en lumière le versant caché de la bd, ici son point de vue sociologique. Cela me fait penser à Hill Street Blues et dans une moindre mesure Top 10.
Pour la BO, je n’ai jamais entendu parler de cette chanson de Radiohead. Elle sort d’où ? C’est la période Kid A ?
Perdu Cyrille !
C’est l’époque The Bends!
Face B ? Ton extrait semble tiré d’un bootleg…
Je suis allé vérifier : District X et Mutant Town correspondent à 2 désignations du même quartier.
Ouf, je ne me suis pas trop fourvoyé en utilisant le terme de névraose; 🙂
Le scénariste emploie les mutations comme des dysfonctionnements corporels ayant une forte incidence sur la vie des personnages. Mais on peut aussi le voir dans le sens inverse, où ces dérèglements physiologiques sont la manifestation d’un trouble psychologique.
Voilà une série que j’attendais en VF à l’époque à côté de la fin de Weapon X (spéciale dédicace à Bruce :p), la suite de She-Hulk et de tout un tas d’autres trucs qui avaient l’air cools mais pas assez bankable pour Panini…
Ce n’est pas Mutopia X mais les suites officieuse que nous avons eu en VF qui ont été impactées par House of M. Tout d’abord X-Men: The 198 paru dans un HS qui n’a pas eu le bon goût de reprendre aucune des excellentes couvertures de Juan Doe que je vous invite à découvrir pour le coup, j’ai une préférence pour la #2. On y retrouve la plupart des personnages de District X dont notamment Monsieur M qui y tient un rôle important, cette histoire servant un peu de conclusion à District X. Il y a également la mini-série Son of M qui se passe je crois un peu dans le District X et qui aura pas mal d’impact dans X-Facor notamment.
A côté de ça le run mutant de David Hine compte aussi la sympathique mini-série Colossus: Bloodline et les trèss oubliables X-Men: Civil War ainsi que le What If sur Deadly Genesis !
Avec tout ça je n’ai pas parlé de District X… car je ne l’ai toujours pas lu ! Mais tu me rappelles combien il faudrait que je rattrape ça…
PS : Tu as oublié le X après District au début de l’article, une petite coquille cocasse du coup ! 😉
J’ai lu « Les 198 » et j’ai adoré, au même titre que « Génération M » de Paul Jenkins. Ces mini-séries font partie des rares trucs que j’ai gardé des X-men dans ma bibliothèque, c’est pour dire !
Si Bruce est intéressé, je peux lui faire l’article.
« Son fo M » était intéressant mais mettait en scène un personnage de Vif-argent encore plus détestable qu’à l’accoutumée ! Par contre j’avais trouvé « Colossus Bloodline » assez passable, tout comme « X-men Civil War’, d’ailleurs (le genre de lecture que tu oublies sitôt le livre refermé).
Le fait d’apprendre que ce « District X » est dans le giron de ces créations que j’ai aimées me fait encore plus regretter son absence en VF… 🙁