Compte de Faits (Le surfer de Stan Lee et John Buscema)

SILVER SURFER par STAN LEE & JOHN BUSCEMA

Par : TORNADO

VO : Marvel Comics

VF : Soleil Edition, Panini Comics

Heu… Il fait comment pour aller faire pipi ? © Marvel Comics / Panini Comics

Heu… Il fait comment pour aller faire pipi ?
© Marvel Comics / Panini Comics

 Cet article sera consacré à la première série de comics dédiée au SILVER SURFER. Il s’agit des épisodes légendaires écrits par Stan Lee et dessinés par John Buscema.

En VF, l’intégralité de ces épisodes a été publiée par l’éditeur Soleil sous la forme de cinq tomes cartonnés au format comics, plus un « tome 0 » avec le récit illustré par Moebius. Puis Panini Comics a repris toute la première série dans un seul album de la collection Omnibus. C’est à partir de cette dernière version, aujourd’hui épuisée, que l’article a été rédigé.

Les 7 premiers épisodes font quarante pages, avant que les suivants ne soient réduits à vingt, soit la pagination d’un épisode classique de l’époque. Il y a 18 épisodes au total (le dernier est dessiné par Jack Kirby), plus deux bonus : FANTASTIC FOUR ANNUAL 5 et NOT BRAND ECHH 13 (une courte interprétation humoristique des origines du personnage). Tous ces épisodes ont été publiés entre 1968 et 1970, pour plus de 500 pages au total.

 La création du personnage, deux ans avant. © Marvel Comics

La création du personnage, deux ans avant.
© Marvel Comics

Le personnage du Silver Surfer, au départ créé par Jack Kirby dans les pages de FANTASTIC FOUR (FF #48 en mars 1966), est un extraterrestre. Il fut transformé par le puissant Galactus en Hérault cosmique sillonnant le cosmos, avant qu’il ne trahisse son maître pour se lier aux FF afin de sauver la planète Terre. Depuis, Galactus l’a condamné à rester prisonnier de notre monde. Mais le hérault/héros, qui désire retrouver sa bien-aimée à l’autre bout de l’univers, souffre d’une solitude infinie dans un monde dominé par la soif de pouvoir, l’appât du gain et la volonté de détruire tout ce qui lui paraît différent…

Voici la série la plus personnelle et la plus introspective de Stan Lee. Et sans doute sa plus grande réussite avec son travail sur AMAZING SPIDERMAN période Romita Sr. Comme à son habitude, le scénariste insuffle beaucoup de fond à sa création, faisant du Silver Surfer et de sa solitude face à la cupidité de l’homme, un hallucinant miroir déformant de la condition humaine (sachant que le Surfer est argenté, on peut également dire qu’il est une forme littérale de miroir…), rongée par son avidité et son manque de compassion et d’altruisme. Le discours sous-jacent sur le droit à la différence, parabole à peine voilée de la gangrène raciste, renvoie directement aux X-men, une autre série créée par Lee en 1963. Mais il va plus loin avec le personnage du Surfer, car il lui permet d’élargir sa parabole en le confrontant à des défis plus existentiels, à travers des thèmes comme l’immortalité, l’enfer, le temps et l’infini. Et d’ailleurs, reconnaissons que sa métaphore sur le racisme et l’antisémitisme avec les X-men était, avec un peu de recul, assez basique (remarquez comme je modère mes propos), puisqu’il était au final noyé dans une accumulation de bagarres complètement infantiles.

Ici, donc, le tout vole quand même un peu plus haut (c’est le cas de le dire étant donné que le personnage ne fait pas du surf sur la mer). Puisque Norrin Radd (le Surfer dans le civil) est un être quasi-omnipotent, il est très intéressant de constater que son immense pouvoir ne lui sert à rien face aux principales valeurs de l’existence que sont l’amour, l’amitié, la confiance en son prochain et la perte de ses racines. Dans cette série en particulier, Stan Lee rencontre quelques moments de grâce et parvient à devenir un véritable auteur, au sens noble du terme, en développant une réflexion philosophique au cœur d’une simple histoire destinée aux enfants.

Le Hérault pris en flagrant-délit d’atermoiements. © Marvel Comics

Le Hérault pris en flagrant-délit d’atermoiements.
© Marvel Comics

En un sens, ce type de création issue de l’industrie des comics de l’âge d’or et de l’âge d’argent (c’est-à-dire de la fin des années 30 aux années 70), renvoie directement aux mythologies antiques autant qu’aux contes de fées des siècles précédents. On peut y puiser la même densité, le même sens de la parabole et, surtout, la même capacité à créer des mythes compréhensibles depuis l’enfance. Relire les épisodes du Silver Surfer aujourd’hui, c’est prendre conscience que tout vient de là : Aucun space-opéra actuel, aucun mythe super-héroïque créé depuis lors n’échappe à son héritage. Par exemple, j’ai assisté bouche-bée au passage où le Surfer, dans une tentative désespérée de rejoindre sa bien-aimée, se met à tourner autour de la Terre à une vitesse telle qu’il finit par voyager dans le temps, soit une idée reproduite à l’identique dans le film SUPERMAN, réalisé dix ans plus tard par Richard Donner !
Au fil des pages, on découvre que Stan Lee inventait à peu près tout ce qui tourne en boucle dans les histoires de super-héros depuis maintenant plusieurs décennies.

En revanche, pour ce qui est de la mise en forme de ces histoires, j’aurais très bien pu, si je m’étais contenté de noter ce livre uniquement par ce biais, choisir seulement 1 ou 2 étoiles… Car l’ensemble a catastrophiquement vieilli. Visuellement, ça va. L’aspect vintage des planches du grand John Buscema possède un charme indiscutable et une virtuosité absolue. Et parlons-en un peu, d’ailleurs, puisque celui que l’on nommera plus tard « Big John », alors qu’il était adulé par les fans de comics super-héroïques, notamment pour sa prestation sur les séries SILVER SURFER, THOR et AVENGERS, n’aimait pas du tout les super-héros ! Il supporta ainsi son labeur jusqu’au début des années 70, lorsque Roy Thomas lui proposa de dessiner CONAN LE BARBARE (et plus tard SAVAGE SWORD OF CONAN), lui offrant enfin le bonheur d’illustrer un univers à son goût, à savoir celui de l’Heroic Fantasy, version barbare ! (mais ceci est une autre histoire).

Dans son SILVER SURFER, « Big John » joue à fond la carte du psychédélisme alors en vogue en ces années 68. Il fait ainsi écho au caractère très peace & Love développé par Stan Lee sur le personnage (un parti-pris un poil racoleur si l’on songe que les auteurs cherchaient alors à se fondre dans les effets à la mode du moment). A eux deux, ils feront du héros une figure quasiment christique (Jack Kirby avait déjà intégré cette dimension avec un Galactus en Dieu le père version punitive), que le dessinateur mettra en valeur à travers une série de poses extrêmement suggestives de ce point de vue.

Aussi fort que Jésus Christ ! © Marvel Comics

Aussi fort que Jésus Christ !
© Marvel Comics

Pour ce qui est de la narration et surtout des dialogues, on atteint néanmoins des abysses de lourdeur et de naïveté formelle : Les personnages commentent tout ce qu’il font à travers des tirades ridicules et ampoulées, ils s’insultent et se lancent dans des bagarres de bac à sable pour un oui ou pour un non, désirent dominer le monde dès qu’ils trouvent un caillou qui rayonne, imaginent des plans grotesques pour asservir leur prochain, et le Surfer à le don de passer exactement au moment et à l’endroit où tout le monde déconne… La liste des naïvetés infantiles est trop longue pour que je puisse en rendre compte de manière exhaustive, et j’avoue avoir lutté à la limite de la torture pour lire l’ensemble de ces épisodes.

Quoiqu’il en soit, j’en garde une satisfaction concrète : Celle d’avoir augmenté ma connaissances personnelles d’une part importante de la culture populaire qui, si elle est encore aujourd’hui boudée par l’élite bienpensante, n’en demeure pas moins bien présente dans notre quotidien, et ce à travers tous les médias.

Aussi psychédélique que Dr Strange ! © Marvel Comics

Aussi psychédélique que Dr Strange !
© Marvel Comics

Ainsi cette première série dédiée au SILVER SURFER, si elle souffre d’une narration ampoulée et infantile comme tous les autres comics super-héroïques old-school, trône néanmoins dans le haut du panier pour sa profonde toile de fond et son épaisseur mythologique. C’est ce que l’on appelle un classique et, s’il fallait ne garder que quelques unes de ces premières créations Marvel signées Stan Lee, elle devrait assurément arriver en tête de liste.

Pour un lecteur comme votre serviteur, extrêmement réfractaire à ce type de narration old-school, elle aura au moins eu le mérite d’être une aventure passionnante dans le fond, à défaut de l’être dans la forme…
Ajoutez à cela une superbe édition en forme de livre de collection et une participation de Stan Lee lui-même qui nous décortique sa création, et vous pouvez difficilement mettre moins de 4 étoiles à la version omnibus…

Goodbye stranger… © Marvel Comics

Goodbye stranger…
© Marvel Comics

 

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Il n’aime ni le old school, ni les super-héros qui pleurnichent entre deux bagarres de bac à sable ! Pourtant notre sniper Tornado a trouvé des qualités au Surfer de Stna Lee et Buscema édité chez soleil. Une rubrique à l’est de Bruce Lit !

Le pauvre Norin est en rade (© Bruce !). Prisonnier sur Terre, il songe à son chez lui, à des années lumière de notre planète peuplée d’humains veules et égoïstes…

28 comments

  • Matt  

    Étonnant en effet pour un Tornado de mettre 4 étoiles^^
    Et dire que je n’ai pas lu ce run…
    L’ennui c’est que maintenant…l’omnibus coûte bien 150 balles.
    Et la réédition en « intégrale » n’est pas finie. Le tome 2 arrive en novembre. Donc…on verra^^

  • Présence  

    Remarquez comme je modère mes propos. – Wouaah, incroyable mais vrai, Tornado a mis de l’eau dans son vin. J’aurais bien sûr dû lire la phrase jusqu’à la fin puisque tu réussis à glisser le mot Infantile dedans. 🙂 🙂 🙂

    J’aurais très bien pu choisir seulement 1 ou 2 étoiles. + Abysses de lourdeur et de naïveté formelle + Les personnages commentent tout ce qu’il font à travers des tirades ridicules et ampoulées. – C’est la liste de tout ce qui me retient de relire ces épisodes. Je les avais lus en VF dans Nova, et à l’époque la nature larmoyante de Silver Surfer avait fini par me lasser. J’avais été moins impressionné que toi par la dimension philosophique. Peut-être que si je surmontais mon a priori je serais plus sensible à la mythologie et aux contes de fées.

  • Patrick 6  

    Mince Tornado qui dit (quasi) du bien d’un comics oldschool ^^
    Les travers que tu décris sont parfaitement fondés (dieu que ce comics est bavard et gratuitement ampoulé) mais au delà de la parabole christique j’ai toujours considéré cette série comme une métaphore sur les affres de l’adolescence : on se lamente, on s’auto-apitoie « Booouh personne ne m’aime, c’est trooop injuste » et évidemment l’amour est hors d’atteinte… Stan Lee connait son public et après Spiderman il trouve une nouvelle façon de leur parler.
    (ce qui explique sans doute que par la suite aucune histoire du Surfer ne m’ait touché : sans la barrière de Galactus Norin n’est qu’un pleurnichard chiantissime)
    A noter que plus la pilule est grosse et plus elle passe : un type se ballade dans l’espace avec un surf… Euh pourquoi faire exactement ?? ^^

    • Présence  

      Il y a des fois où mes 2 neurones ne se parlent plus : les affres de l’adolescence, c’est exactement ça. Comment ai-je pu ne pas y penser ? Merci Patrick.

  • Patrick 6  

    A noter que si le remake américain d’A bout de souffle (le film de Godard) n’est pas un chef d’oeuvre -doux euphémisme- le passage ci-dessous m’avait fortement impressionné à l’époque : « Silver surfer sucks » ^^ https://www.youtube.com/watch?v=fiXcJwS7S_o

    • Jyrille  

      Il y a un film de sous-marin où deux marins débattent de la qualité des bds de Silver Surfer, l’un prônant celui de Moebius, l’autre celui de Buscema (je crois) ou Kirby…

      https://www.youtube.com/watch?v=2n3xoii9ZAw

  • Jyrille  

    C’est un article étonnant à plus d’un égard : il est court, il parle de vieux super-héros avec emphase et amour, il avoue s’être assagi et il est illustré par du rock psychédélique. Pourtant c’est du Tornado ! Toi qui n’arrêtes pas de dire que je t’étonne, je te retourne le compliment ! 😀

    Je n’ai jamais lu ces histoires mais tu donnes très envie de les découvrir. Ton analyse sur le Silver comme miroir ainsi que les liens communs avec la mythologie (ce qui m’intéresse peut-être le plus finalement dans les histoires de supers) m’intriguent fortement.

    J’aime aussi beaucoup la mise en situation de l’oeuvre, son appartenance à une période où le psychédélisme, les hippies et les sujets politiques majeurs devenaient l’affaire de toutes et tous.

    La BO : excellent choix, contemporain de l’oeuvre analysée. Ce n’est pas du tout mon Stones préférées mais il a de super titres, dont ce 2000 Light Years From Home. Eux aussi surfaient sur la mode du moment. Mais bon, ce n’est pas vraiment leur truc.

    • Jyrille  

      Ah et au fait : super titre d’article.

  • Eddy Vanleffe  

    Que dire?
    J’adore la BO et j’ai une tendresse bizarre pour Satanic Majesties Request que j’ai acheté le lendemain d’avoir entendu She’s a rainbow à la radio au lycée…
    sinon pour l’article que dire?
    Je suis d’accord à 100%
    déjà à mon sens, rien que pour les planches de Buscema, ça vaut le coup. Je ne l’ai jamais caché, c’est l’un de mes artistes préférés. je le trouve absolument incroyable. Son sens de la posture et des mimiques, les regards tout est à mon sens, de la vraie narration BD, dans ce qu’elle a de plus…BD. je veut dire qu’on est dans l’art porpre. pas dans un truc pris du cinéma, de la photo ou de la peinture (peut-être un peu).
    pour le reste, oui c’est daté mais ça reste bon, ça ressemble à rien d’autre…
    ça annonce Metal Hurlant quand même…

  • Tornado  

    Cette histoire rejoint effectivement les Marvel old-school que j’ai aimé lire. Mais je ne l’ai pas gardée, car sa forme balourde ne me donne pas envie d’y revenir.
    C’est vrai qu’il y a très peu d’histoires que j’ai aimées des années 60 aux années 80. J’ai tout revendu à l’exception des quelques arcs d’Amazing Spiderman par Lee & Romita Sr, et la 1° saga du Clone, à laquelle je reste très attaché par effet de nostalgie.
    De toute manière j’ai toujours mes Strange, mes Titans et mes Nova. Et l’histoire à laquelle je suis le plus attaché reste le double épisode où Spiderman rencontre la Chatte Noire pour la 1° fois.
    Je demeure quand même assez ferme sur un point : Cette 1° version du Surfer est peut-être chiante par son côté pleurnichard, à coup sûr balourde à mourir dans sa mise en forme, mais ses qualités de fond et de dessin la hissent au dessus de la moyenne de l’époque.

    Pour la BO je l’ai déjà dit mais j’adore l’album Satanic Majesties Request. Je ne partage pas l’avis général de la critique à son égard. Certes ce n’est pas le coup de génie historique de Sergent Peppers, mais c’est un album bourré de personnalité, avec un groupe qui s’est forcé à explorer un univers qui ne lui était pas familier, et qui s’est imposé un niveau de qualité qui lui a permis de sortir une bonne poignée de titres très inspirés. Je pense que c’est un album qui a été longtemps descendu non pas pour ce qu’il était, mais parce qu’il n’était pas ce que les critiques auraient voulu qu’il soit (un album des Stones plus « intègre »).

    • Matt  

      Du coup t’as jamais essayé de lire les gardiens de la galaxie de Gerber dans tes Titans ?^^
      T’as de la lecture gratuite là !
      Enfin faut avoir les bons numéros : du numéro 5 à 15

      • Tornado  

        Non je ne les ai pas. Je n’ai pas les N° avec Doc Savage que je souhaitais lire à une époque. Mais parait que c’est pourri ^^
        J’ai surtout les N° avec la série Epsilon de Jean-Yves Mitton. Un truc dont j’ai vraiment été fan, qui correspondait complètement à mes aspirations de lecteur du moment.

      • Matt  

        Tu l’as vendu 150€ hein l’omnibus ?^^ Avoue !

        Je suis fan ce cosmique, même old schoolk J’aime ce côté psychédélique (même si je me suis jamais drogué et que j’en ai rien à foutre des hippies^^)
        Les sagas de Warlock de Starlin, ses épisodes du Surfer aussi, le gant de l’infini ensuite, tout ça (enfin après le gant ça devient un peu nawak)
        Du coup ça manquerait bien à ma collection ce Surfer.
        Dis moi il croise les Baddoon à un moment non le surfeur ? Les espèces d’hommes lezard. Je crois que c’est leur première apparition dont il est fait mention dans les gardiens par la suite (les badoons ayant complètement asservi l’univers en l’an 3000 et des bananes)

        • Tornado  

          Moui, je crois. Ça me dit quelque chose tes lézards.

        • Tornado  

          (Hé ! A toi je te l’aurais offert si j’avais sû, banane ! (j’ai bien offert à Bruce mon omnibus Onslaught que j’aurais pu revendre une fortune (ma bonté me perdra…))) 😀

  • Surfer  

    Petite erreur, le tome 0 des éditions soleil ne contient pas le récit « Parabole » de Lee/Moebius !
    Ce tome est un recueil des apparitions du Surfer dans la série Fantastic four, il y a notamment sa première apparition.
    Paradoxalement il est numéroté 0 mais c’est le dernier de la série consacré à l’intégrale du Surfer d’argent.
    Cependant le One-shot historique associant Lee à Moebius a aussi été édité par Soleil mais dans un hors série.
    Concernant la série mythique dessinée par l’immense John Buscema c’est elle qui a permis aux éditions Lug de lancer durablement les comics Marvel en France. Elle a fait le succès de Fantask et de Strange à ses débuts !
    Cette série peut paraître désuète aujourd’hui mais elle est, à mon sens toutes BD confondues, ce qui se faisait de mieux pour l’époque.
    Il y a, certes, une part de nostalgie ( la BD qui m’a fait aimer le médium) mais aussi une part d’objectivé.
    Je ne me souviens pas d’avoir lu à l’époque quelque chose d’aussi adulte justement!
    Ou si, peut-être le warlock de Starlin qui est venu un peu après.

    • Tornado  

      Merci pour cette précision sur l’édition Soleil. J’ai lu ce run une première fois dans l’édition Soleil d’un copain (Fred, t’es là ?). Puis je me suis acheté l’omnibus Panini. Entretemps j’ai oublié comment était découpée l’édition Soleil et je me suis référé au site BDGest. J’ai donc répété leur erreur ! 🙂 (c’est eux, c’est leur faute ils disent que le tome 0 c’est Moebius, na 🙂 ).
      A part ça, je suis d’accord : Cette série Silver Surfer par Lee & Buscema est au dessus du reste de la production de slips de la même époque. Avis personnel que je partage donc avec notre ami le bien nommé Surfer 😉

  • Chip  

    Même si on enlevait tout le texte, ce run vaudrait le coup. Même si on n’en gardait que la couverture avec Thor, ce run vaudrait le coup.

    • PierreN  

      « la couverture avec Thor »

      Chef-d’oeuvre à elle seule (l’intérieur dépote grave aussi).
      La série atteint son pic graphique assez tôt avec les numéros à 40 pages (le tour de force de ces épisodes d’affilée avec Méphisto, Thor, l’Étranger et le méchant à usage unique d’un futur alternatif ou quelque chose dans le genre) ; ça baisse graduellement après cela, quand la série passe à 20 pages (des encreurs moins adaptés, un Big John qui ne met plus autant les potards à 11 par rapport aux débuts en fanfare du titre).

      • Chip  

        Probablement ma préférée de Buscema avec le Avengers 57.

  • JP Nguyen  

    Argh, Tornado a été enlevé par les aliens et remplacé par un lecteur plus consensuel avec le old-school !
    Ah, il y a quand même un petit tacle sur les X-Men et leur côté infantile… Ouf !
    Je n’ai jamais lu ces épisodes. Mais comme Matt, j’aime le Warlock de Starlin et comme Eddy, j’aime les dessins de Buscema.
    Plutôt que de pousser une complainte façon Norrin Radd, je vais rajouter ça à ma liste de classiques à essayer de lire avant la fin du monde…

    • PierreN  

      « un petit tacle sur les X-Men »

      Taper dans la fourmilière mutante, un bon moyen pour faire réagir Bruce ? 😉

  • Kaori  

    L’article de toutes les surprises !

    Déjà, « 4 étoiles » et « 1968 », je me suis dit que je m’étais trompée d’auteur…
    Ensuite, j’ai failli m’étouffer en lisant du bien de Stan Lee et de ce tout premier comics sur le Surfer. J’ai relu la phrase pour être sûre.
    Ensuite, je me suis dit « non, il a réussi à faire « court » ??

    😀

    Plus sérieusement, bravo pour cet article, ça fait du bien de lire enfin un article qui reconnait l’apport du comics old school et surtout de Stan Lee dans la culture populaire…
    Concernant le voyage dans le temps, il me semble que Flash le fait aussi de cette manière. En tout cas, ça m’évoque un truc et ce n’est pas Superman II, je ne l’ai pas vu…

    Concernant les dialogues, l’effet nostalgie est toujours là, ce style ampoulé me parle…

    Enfin, pour le double épisode de Spider-Man avec la Chatte Noire, c’est celui où Spidey enlève son masque et où, horrifiée, elle lui demande de le remettre ? Ou c’est encore plus vieux ?

    • Matt  

      Non c’est plus vieux le double épisode de leur rencontre. Amazing Spider-man 194 et 195, datant de 1979.
      Ceux dont tu parles quand Spidey retire son masque c’est des années après, en 1984 dans la seconde série Spectacular Spider-Man, et c’est par Bill Mantlo. Là ils se connaissent depuis un bail déjà les 2.

      • Tornado  

        Yep. Merci à Matt. Ce sont les N° de Strange 148 et 149. Un des grands moments de mon enfance… (lu et relu en multiboucles) !

  • Matt  

    J’ai lu le SIlver Surfer Requiem de JMS.
    C’est quoi que vous n’aimez pas au juste ? C’est chouette je trouve.

    • Présence  

      Venant de Joe Michael Straczynski, ce qui m’a pris à rebrousse-poil est l’angélisme simpliste de Norrin Radd, sans aucun défaut.

  • Bruno :)  

    Très bien trouvé, le parallèle entre l »argent » de la peau du Surfer, qui nous renvoie, effectivement en « miroir », tout le pathétique de notre faiblesse humaine.
    Mé quel talent !

    Ah, c’était chouette, ce gars tout simonisé, qui faisait du surf dans le ciel, jetant sur l’univers un regard émerveillé et, sur notre existence humaine, plein de pitié désolée…
    J’avoue n’avoir longtemps lu ses épisodes, parus dans Nova, Qu’une fois dévorés ceux de Nova et de Spiderman : à cet âge-là, mon goût me portait d’avantage vers les intrigues socialo-dramatisantes de ces deux quasi alter-ego (pour ce qui est de la caractérisation personnage/contexte intime) ; le côté « solitaire » de Norrin-Rad me séduisant moins. Aussi, la mise en valeur systématique, dans les scénarios, de la nullité intrinsèque du système et de ceux qui le font fonctionner, me tenait émotionnellement éloigné du Comic : mon allergie à cette peinture « réaliste » au sein de médiums à vocation distrayante à débuté très tôt !
    N’empêche, en y revenant régulièrement, j’ai mieux apprécié l’harmonie des thèmes (souvent grandioses) avec leur exploration graphique, très stylisée : John Buscema ne néglige rien, des personnages ni des décors ; et l’emphase graphique (merci Jack !) mise à retranscrire les affrontements à coups de décharges énergétiques épouse parfaitement le texte « cosmiquement » ampoulé de Stan Lee : tout est démesuré et, si on aime, très nourrissant.
    Il est à noter que, même en grandissant, je n’ai jamais pris en compte l’excellence du talent du grand John, en comparaison de celui plus modeste de la plupart des autres artistes du MCG : pour le fan Lambda ciblé (entre huit et quatorze ans), c’est vraiment l’adéquation stylistique entre le récit et sa traduction graphique qui prime, au delà des valeurs artistiques en présence. En tous cas, en ce qui me concerne, il a fallu John Byrne pour qu’effectivement je commence à réfléchir à l’importance de l’artiste par rapport à l’impact de l’histoire, et mon appréciation de celle-ci.
    Ceci expliquant peut-être (entre autres raisons, plus commercialement évidentes…) pourquoi la série, au USA, n’a pas bénéficié du même engouement que d’autres, à priori beaucoup moins « professionnellement » illustrées.

    Et dire qu’à l’origine, il ne s’agit que d’un ajout improvisé à une illustration de « pré-production » de Galactus (pour l’épisode des FF) par Jack Kirby, commandée par Stan Lee qui, toujours plein d’instinct, s’est emparé de l’idée pour y insuffler tout son rusé savoir-faire.

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