GREEN ARROW LES PREDATEURS par Mike Grell
Un article EDDY VANLEFFE, le mec qui boit d’un trait.VO: DC Comics 1987
VF:URBAN Comics 2020
Cette fois ci, nous allons parler de cette mini-série parue au «format prestige» (trois comics semi-rigides de 50 pages chacun ) en 1987, écrite et dessinée par Mike Grell et colorisés par Julie Lacquemant
En 1985, l’éditeur DC comics rénove tout son univers du sol au plafond. Contrairement à tout ce qui se fera avant et depuis, les changements sont profonds, durables et inspirés. L’histoire qui servit d’excuse à tout cela c’est bien évidemment CRISIS ON INFINITE EARTHS. Mais c’est surtout la révolution qui eut lieu après, métamorphosant la totalité de la gamme, qui traumatisera le lecteur. Fini les kitscheries héritées des années 50-60, l’univers allait se rénover drastiquement. Vous le savez sûrement mais John Byrne entreprit de retaper Superman en le transformant en personnage Marvel, plus ou moins réaliste, George Perez réinventa les visuels, la mythologie et le message de Wonder Woman tout en l’ancrant dans le monde moderne des années 1980 et bien évidemment Frank Miller changea la donne mondiale avec son complice David Mazzuchelli sur le fameux BATMAN YEAR ONE, inscrivant dans le marbre les origines de Bruce Wayne pour l’éternité et propulsant le comics de super-héros au rayon BD pour adultes.
Ce sillon fut donc creusé et d’autres personnages eurent droit à des versions plus matures en proie avec les préoccupations concrètes de cette époque.
Mike Grell est jusque-là connu pour avoir créé pour DC le personnage de WARLORD, pilote d’essai perdu dans un monde d’heroic-fantasy et JON SABLE série indépendante d’aventure très inspirée de l’agent 007. Dès lors, on sent que l’auteur n’est pas plus intéressé que ça par le coté super héros.
Il va donc proposer à l’éditeur aux initiales un projet lorgnant méchamment sur le travail de Frank Miller assurant par-là, une descendance et une pérennité immédiate à «Year One».
Bien évidemment il ne s’agît pas d’une simple et pâle copie: Oliver Queen (Green Arrow) et Dinah Lance (Black Canary) démarrent une nouvelle vie à Seattle. Ils s’installent dans leur nouvelle demeure cossue surplombant la boutique de fleuriste que la jeune femme compte ouvrir très prochainement. En déballant leurs affaires, Oliver parcourt les coupures de presse qui servaient à protéger les fenêtres. Les gros titres mentionnent un tueur en série qui semble faire pas mal de victimes dans la ville. A quarante-six ans, l’archet vert ne veut pas raccrocher mais réalise quand même que la retraite de son «métier» de justicier n’est plus très éloignée. Il est interrompu dans ses pensées: une jeune fille passe à travers la vitrine. L’adolescente a fait un malaise dû à un mauvais trip sous coke. Black Canary la prend en charge et l’accompagne même à l’hôpital. Le couple se retrouve plus tard et Oliver se confie sur ses doutes, son âge et ses envies. Le fait que Roy Harper (Speedy ou Arsenal) son pupille, soit bientôt papa lui fait ressentir cruellement son propre âge. Le sentant en pleine détresse, Dinah le console et les tourtereaux partagent un intense moment de tendresse.
En parallèle une autre jeune femme asiatique, masquée et tatouée, se remémore sous forme de flashs les étapes de sa vie qui l’ont menée à prendre un arc et se venger. Le tout entrecoupé de meurtres. Une autre femme prend également la parole et fait part de son vécu ardu dans la rue avant de se faire poignarder…
Les trois séquences sont entremêlées et distordent l’attention du lecteur, sans cesse ballotté entre des émotions contradictoires dont le sexe est le seul dénominateur commun. Mike Grell crayonne de manière sépia l’amour d’un couple tandis qu’il floute les souvenirs d’une relation pour le pouvoir. Enfin le désir tordu de l’agresseur est dépeint dans toute la crudité de sa violence.
Et très vite, le confort d’un récit de super héros traditionnel explose, avec ce quadragénaire qui doute, voudrait avoir des enfants mais que se trouve trop rapidement rattrapé par cet autre vie clandestine, une vie qui ne lui montre le visage le plus hideux de l’humanité.
Dinah lui confie un nouvel uniforme plus en adéquation avec le climat rude de Seattle. C’est donc là que Mike Grell en profite pour abandonner le béret d’Errol Flynn pour la capuche plus sobre, celle qui fera donc bien plus tard les beaux jours de la série Arrow.
L’auteur-dessinateur ne renonce pas seulement à la casquette mais aussi à l’arsenal cartoonesque que Green Arrow arborait jusque-là. Il revient aux fondamentaux non sans avoir expliqué le respect qu’Oliver a de la vie. Forcé à chasser pour survivre durant son exil sur l’île, il appris à estimer la vie, celle des bêtes, des autres et la sienne.
Les deux amoureux ont par ailleurs des préoccupations bien séparées. Depuis qu’elle a sauvé une jeune toxicomane, Dinah se lance sur les traces de son dealer, tandis qu’Oliver lui traque le tueur en série qui sévit impunément.
L’archère nommée Shado surgit alors tuant des hommes d’une soixantaine d’année. Les deux combattants vont se croiser par coïncidence lorsque dans une scène chorégraphiée d’une manière impeccable leurs deux cibles vont se croiser. L’archère hésite et abat le prédateur qui tombe aux pieds de Green Arrow. Le justicier se pose alors la question de savoir s’il a trouvé un nouvel ennemi ou un nouvel allié.
Entre milieu mafieux, tueurs psychopathes et guerriers extrême-orientaux, on réalise à quel point l’apport de Frank Miller fut massif pour le medium. Toutefois, a l’inverse d’un «Year One», tout ne redémarre pas à zéro, mais fait plutôt repartir le personnage sur de nouvelles base, plus adultes avec un ton polar et des thématiques bien plus sombres. La violence sans être caricaturale, se fait crûe et marquante comme sur le passage où Arrow se met à jouer avec une flèche fichée dans l’oreille d’un malfrat pour lui soutirer ses informations. Pourtant Mike Grell se sert des descriptions traditionnelles pour écrire son personnage qui n’a rien perdu de son aspect bravache, comme lorsqu’il danse avec une victime dans la rue sous le regard des passants au son des ghettos-blasters. Oliver reste malgré tout Oliver.
Inquiet, le barbu blond emprunte la camionnette de fleuriste pour pouvoir patrouiller et plus par angoisse que par manque de confiance, il se met à la recherche de sa compagne. Lorsqu’il finit par la croiser, il est pris de remords, convaincu que Dinah peut et surtout, veut mener son enquête seule. Il a simplement le temps d’identifier son contact, un jeune golden boy connu pour ses liens avec le milieu de la drogue.
Oliver a d’autres chats à fouetter et il tient à retrouver cette autre archère tueuse qui risque de lui faire de l’ombre. La retrouver est un jeu d’enfant, celle-ci ne passant pas inaperçue tandis qu’elle continue sa vendetta sur des petits vieux qui semblent pourtant inoffensifs. Et pourtant…
Enfin face à face, ils réalisent qu’ils sont chacun les grains de sables d’une immense machinerie impliquant blanchiment d’argent venant de la drogue, corruption gouvernementale et hommes de mains incontrôlables. Tandis que le pays n’hésite pas à blanchir les vétérans du guerre au passé obscur.
Le justicier vieillissant finit par comprendre la meurtrière, il est amené à s’interroger sur ses méthodes…il a besoin de parler à Dinah mais celle-ci reste introuvable …lorsqu’un flash télévisé annonce un énième cadavre, celui du jeune homme qu’escortait Black Canary. Le sang d’Oliver se fige alors dans la demeure où le silence est assourdissant… Green Arrow va se remettre sur le pied de guerre.
Mike Grell tente énormément de choses lors dette mini-série composée de trois «prestige-format», un format qui chez DC fut popularisé par des aventures comme THE KILLING JOKE, et tous les «elseworlds». Cette initiative éditoriale était le parfait «chaînon manquant» entre les comics habituels et le franco-belge, dérivant sans doute aussi des Marvel graphic Novels, mais en plus petits. C’était en général des récits d’une cinquantaine de page bénéficiant d’une colorisation un peu plus travaillée que sur les mensuels et d’un papier fin mais glacé. Qu’ils furent en continuité ou non, ils offraient la plupart du temps des récits auto-contenus ou alors en très peu de tomes (trois ou quatre). Les auteurs pouvaient prendre leurs aises et proposer des choses tout à fait exaltantes ou tout du moins personnelles.
Mike Grell donne un «coup de vieux» à Oliver Queen en précisant son âge, en le faisant diminuer physiquement et en verbalisant ses doutes de quadragénaire. Sa relation avec Dinah prend une tournure adulte et non pas seulement parce qu’ils font du sexe. L’artiste prend soin de donner une charge émotionnelle à leur différents regards. C’est presque suppliant qu’Oliver propose à Dinah d’avoir un enfant et l’on peut parfois ressentir le poids de sa solitude. De même que l’auteur parvient à décrire l’amour par le manque de l’être chéri sans en faire des tonnes.
De son côté, Black Canary malgré une caractérisation impeccable n’échappe pas au syndrome de la demoiselle en détresse. Pourtant est-on dans un récit sexiste? Et bien seul le lecteur peut se forger son opinions. Bien entendu le fan de «James Bond» qu’est, le scénariste, remplit son récit de femmes fatales et sexuées. Mike Grell veut décrire un monde sombre, dangereux et violent où la jeunesse se retrouve tout à tout du côté des prédateurs, puis des proies. Ainsi les femmes sont souvent donc victimes de la violence, ou amenées à prendre des voies qu’elles n’ont pas choisies. Les deux héros doivent se débarrasser de leurs oripeaux chevaleresques de théâtre pour s’adapter rapidement à cette nouvelle donne. Oliver semble prendre le pli en premier, en intimidant de manière assez inédite les malfrats qu’il interroge, mais il sous-estime le vice de ce monde. Dinah laisse son alias coloré derrière elle pour une mission sous couverture, mais elle aussi se retrouve dépassée par le sadisme et la toute-puissance de ses adversaires.
Pour contrebalancer tout cela, Shado, véritable émule d’Elektra, utilise son arc traditionnel de Samouraï pour une vengeance implacable. Jamais elle ne dévie ni ne donne de signe de faiblesse. Si leurs chemins se croisent, la guerrière japonaise et l’archer vert ne semblent pas partager vraiment d’affinités. S’il lui reproche sa violence, elle lui renvoie à la figure sa propre hypocrisie. Sa réaction face au calvaire de Black Canary donne raison à l’assassin. En effet, le preux et héroïque justicier pourra-t-il aussi irréprochable jusqu’au bout? Shado vit dans ce monde depuis toute petite et ne semble plus pouvoir s’en émouvoir. Ensemble, ils vont mettre un terme durable aux actions de l’organisation, en traçant un chemin sanglant suivant les flèches. Chaque case par contre viendra exprimer de manière explicite l’égalité de traitement des deux protagonistes.
L’auteur n’oublie pas pour autant le volet politique qui fait l’ADN particulier de ce Robin des Bois moderne (Green Arrow dans l’esprit du public américain est clairement classé à gauche). Ainsi plus de manichéisme dans ce thriller digne des meilleures sagas du Punisher. Intérêts américains en Amérique du sud, implication de la CIA dans le blanchiment d’argent et torture des citoyens nippo-américains dans des camps ancêtres de Guantanamo en 1945, vont être au cœur d’un récit profondément social. Les jeunes toxicomanes introduits dès le début du livre, sont les victimes collatérales de tout ce trafic aux ramifications tentaculaires. L’auteur ironise de manière tout à fait acide sur le fait que l’Etat américain aveugle aux douleurs qu’il cause finit par faire de son propre peuple, la dernière victime. Finalement le scénariste a gardé la flèche boomerang sous forme de métaphore.
Enfin, il faut bien s’attarder un instant sur la partie graphique, parce que celle-ci est particulièrement réussie.
Si le nom de Mike Grell ne vous est inconnu et que son dessin ne vous évoque rien, sachez simplement que ce monsieur est largement trop méconnu. S’il a débuté sur des séries DC cosmiques durant les années 1970 comme LA LEGION DES SUPER HEROS, il a depuis surtout travaillé en indépendant, peaufinant un style sans esbroufée, mais très détaillé. Que ce soit par ses décors très concrets dont le traitement peut à la fois rendre la brique autant que la neige des forêts du nord, ou bien ses personnages tour à tour crayonnés, peint ou encrés de manière traditionnelle suivant ses besoins, il rend chaque planche conçue presque comme un tableau à part entière; et la BD ne viendrait prendre vie que par la succession de ceux-ci.
A la fois scénariste, dessinateur et encreur il a le contrôle sur à peu près chaque détail du livre et compte bien faire ce qu’il lui plaît. Les flashbacks deviennent des souvenirs qui prennent la forme d’un album photo, les scènes se mélangent les unes aux autres pour mieux déstabiliser le lecteur et si la lisibilité souffre un peu parfois, cela accentue d’autant le malaise et la confusion voulue surtout quand la morale perd ses droits au point qu’un flou volontaire se produit à l’image pour nous faire douter/espérer de l’issue d’une exécution.
Il adapte son trait également entre contours doux à peine esquissé pour les scènes intimistes et une multitude hachures nerveuses décrivant des textures très découpées accentuant ainsi la fébrilité des scènes d’actions.
Seule la couleur n’est pas signée par Grell mais par Julia Lacquement. La palette est elle aussi, très élastique. Absente ou pâle par moments jusqu’à la peinture qui gomme le trait pour décrire une nature immuable et intemporelle sur laquelle évoluent des êtres mortels en mouvements. Le résultat est de toute beauté lorgnant même sur le format franco-belge et la couleur directe.
Le volume édité chez Urban comics en français ajoute deux appendices: Un back-up de DETECTIVE COMICS écrit par Alan Moore et croqué par Klaus Janson. Une brève aventure qui étrangement évoque le récit principal avec son archer rival et sa Black Canary envoyée à l’hosto. Ceci-dit, il n’y a pas grand-chose à retenir de cet épisode bien trop court et par trop banal. La patte du maître ne se voit pas particulièrement (à part peut-être dans la sophistication du texte). Une autre aventure clôt l’ouvrage, il s’agit d’une petite excursion solo de Black Canary scénarisée par Denny O’Neil et dessinée-que-dis-je dessinée, plutôt chorégraphié par Alex Toth qui fait montre d’une virtuosité dans sa description des mouvements et des postures. Ce n’est peut-être pas renversant mais c’est quand même bien jouissif avant de refermer le livre.
En conclusion, Si l’excitation de Mike Grell à vouloir y recaser en vrac psychopathes, trafic de drogue, ninjas et ambiguïté politique en 150 pages peut nuire à la clarté du volume, ce dernier reste quand même un jalon indispensable dans l’aventure éditoriale de l’archer d’émeraude.
LES PREDATEURS (THE LONGBOW HUNTERS) est donc un solide graphic novel tout à fait dans le ton d’un KRAVEN’S LAST HUNT ou d’un BATMAN THE CULT. Bouillonnant d’idées et d’envie. Cela fait partie des histoires qui ont fait sortir le super héros du rayon «lecture d’enfant» pour commencer à gagner ses galons de «lecture adulte» et mature. Un cheveu en dessous de ses modèles certes, mais quand même plusieurs perruques au-dessus de bien d’autres depuis…
Voilà une BO qui donne envoie de brandir un arc.
Une très belle saga, que j’apprécie beaucoup, notamment pour l’élégance du dessin de Grell (c’est à mon sens le sommet de sa carrière, graphiquement).
C’est effectivement très millerien dans le traitement et dans certaines compos, mais aussi dans l’approche que Grell veut imposer au personnage, et qui se poursuivra dans la série régulière (qu’il ne dessine pas, par contre, hélas) : on est à la fin des années Reagan, et le Punisher est en train de monter en puissance dans la maison d’en face, et ça se voit bien. On n’est plus du tout dans le héros gaucho d’O’Neil.
à propos de Grell, pas mal de Jon Sable ont été réimprimés ces dernières années, et c’est une très chouette série orientée action/polar, avec un personnage à la double identité très marrante.
merci d’être passé! ^^
Jon Sable c’est trouvable en VF? ou seulement en VO?
jamais sorti en VF.
c’était édité chez First Comics dans les années 80 (Jon Sable Freelance, puis Sable tout court) et ça a été repris chez IDW, en TPB puis omnibus, avec deux tpbs d’inédits, un peu à la manière de ce qu’ils ont fait sur Grimjack
Je lui avais également mis 4 étoiles.
Une descendance et une pérennité immédiate à Year One : c’est rigolo, je l’avais plus rapproché de Dark Knight Returns, à la fois l’âge du héros plus élevé que d’habitude, à la fois pour le format Prestige Format.
Il voudrait avoir des enfants : voilà un autre thème bien inattendu dans les comics de superhéros à l’époque, et encore maintenant.
CIA dans le blanchiment d’argent et torture des citoyens nippo-américains dans des camps ancêtres de Guantanamo en 1945 : j’avais beaucoup apprécié ces deux éléments de l’intrigue dans un comics américain, un auteur qui n’hésitait pas à critiquer la politique extérieure de son pays, en même temps que Steven Grant faisait de même dans la série Whisper.
Concernant la narration visuelle, j’avais également beaucoup aimé, y compris les effets de couleurs de Julia Lacquement. J’ai souvent lu que Grell avait quelques faiblesses en anatomie humaine sans jamais que ça ne me saute aux yeux.
Ce fut un vrai plaisir que de pouvoir replonger dans cette histoire grâce à toi.
pour l’âge oi mais DKR est résolument un « What if » , c’est pour ça que je n ‘ai pas pensé à ce parallélisme.
Bon, je suis sûre que tu nous avais déjà un peu parlé de ce graphic novel, je suis donc contente d’en apprendre plus.
Tu fais bien de souligner que parfois les dessins peuvent surprendre voire manquer de lisibilité : j’ai beaucoup de mal à déchiffrer les premiers scans. Tu parles même de « décrypter », c’est tout à fait ! Ca ne doit pas être un comics que tu lis en tournant les pages nonchalamment, chaque page doit être analysée ! C’est un beau travail qui demande du temps de cerveau disponible 🙂
Je trouve aussi que ça rappelle beaucoup le style franco-belge.
Par contre, je me pose une question : cette capuche, c’est un élément qui est resté ? Peut-être que tu y as déjà répondu dans l’article et que je n’ai pas bien vu… Mais je me demande ce qu’il est resté de cette œuvre qui a marqué le personnage au point de servir de source d’inspiration (parmi d’autres je suppose) à la série TV…
« Ca ne doit pas être un comics que tu lis en tournant les pages nonchalamment, chaque page doit être analysée ! C’est un beau travail qui demande du temps de cerveau disponible »
C’est out à fait ce que je recherche dans mes lectures, un truc que tu lis/feuillette en 5 minutes aux chiottes…je considère ça comme une arnaque…(faut pas oublier que le bouquin coûte 22.50 euros.
j’ai déjà du en parler dans l’autre article sur Green Arrow….
la capuche est restée dans les début des années 90 jusqu’au sacrifice de Green Arrow par ce qu’à une certaine époque les héros laissaient la place à des disciples et que Connor Hawke est devenu le Green Arrow à ce moment là.
Kevin Smith balaie la période Mike Grell, pour revenir à l’itération un peu anar/gauchiste établie par O’Neil et Neal Adams, du coup il reprend son look total Robin Hood…
http://www.brucetringale.com/plus-dune-corne-a-son-arc-le-green-arrow-de-kevin-smith/
Je ne m’y connais tellement pas en Green Arrow que je crois toujours qu’avec sa tenue de Robin des Bois, on est dans les années 60 à 80…. Pour être gentille… Autant dans la série Arrow il est crédible, autant dans les comics, je n’ai jamais compris son look et son attitude… Il a un costume et un look tellement daté que c’en est un peu ridicule… Qui porte une barbichette et une moustache de cette allure, franchement ? Donc voilà, ça coince un peu pour moi, ce qui fait que je ne me suis jamais penché sur le personnage, en dehors de la série… Tes articles sont donc plus que bienvenus pour redorer son blason. J’aime bien cette histoire de 46 ans (étonnant de dater aussi précisément un personnage), de vouloir laisser un héritage par un bébé, les inquiétudes liées à la position de super-héros et la compatibilité avec une vie de famille… Les thèmes ont l’aire très intéressants en tout cas…
Je suppose que c’est 46 ans dans le VF, ce qui est surprenant car c’est 43 ans dans la VO.
faut que je vérifie, ça… je vous dis ça ce soir…
Mince. je ne connaissais et m’aperçois que je n’ai rien de Mike Grell. 🙁 Bon, cela dit, je ne suis pas un lecture d e comics « né dedans » comme on dit, (…).. , En tous cas, c’est tout à fait le genre de comics qui me bote, aussi, je vais de ce pas gratter plus loin. Merci pour cette belle remise en lumière.
Oh mais je l’ai lu ce run et en VO en plus (merci Présence). Moi que ce personnage indiffère au plus haut point, j’avais été happé par l’ambiance série noire et Millerienne de la chose. Il est encore dans mes bibliothèques. Je suis toujours très admiratif de ce que tu décris : un artiste qui fait du mainstream avec un contrôle total. Du Vertigo en bonne et due forme auquel tu rend un parfait hommage. Je souscris à ta comparaison avec le Punisher.
Merci Eddy.
Merci Eddy pour cet article, je ne connais que trop peu ce personnage. J’ai vu quelques épisodes de Arrow (un jour je la regarderai peut-être en entier… l’acteur principal jouait un gars complètement bourré dans un épisode de NEW GIRL), je connais bien le personnage dans TDKR mais c’est tout.
Cela a l’air bien alléchant mais je ne trouve pas le dessin à mon goût. Le découpage a l’air parfait par contre (on le voit bien dans le duel à l’arc), mais c’est un peu trop détaillé pour moi, ou manquant de dynamisme je ne sais pas.
En tout cas je ne connaissais pas du tout cette bd ni cet auteur, merci donc ! Toujours pas trouvé KRAVEN’S LAST HUNT…
La BO : illustre inconnu. Gentillet. De façon plus classique, j’aurais mis le Duelling Banjos de DELIVERANCE.
Une chronique parfaite pour combler mon insuffisance dans les connaissances de ce personnage et de l’univers DC en général.
Merci 👍😉
Si l’on se projette dans le contexte de l’époque et des techniques utilisées, la partie graphique est plutôt bonne. Le coup de crayon de GRELL me plait bien.
La BO : Une mélodie entêtante et désinvolte. Parfaitement adapté au robin des bois de Disney. Comme souvent avec les BOs des animés de Disney
Ah, c’est un classique de DC qui manque encore à ma culture !
Tu le vends bien. Si je retombe dessus chez Gibert, je craquerai peut-être…
Et je suis fan de ta conclusion avec le cheveu et les perruques !
Incroyable. Il y a donc encore des choses qui me tentent dans les comics de cette époque…
Pour le coup on est quand même capables d’avoir des goûts en commun parce que là, c’est vraiment le genre de comics que je recherche, où le super-héros n’est pas qu’un péquin qui met des tatanes aux méchants, mais le vecteur de quelque chose, quelque chose de social ou d’existentiel.
Punaise, il est probable que je me laisse tenter par la chose…
(PS je suis fan du découpage des planches. Tout ce que j’aime !)
La BO : Oh ! Le Robin des Bois de Walt Disney ! Je connais par coeur cet air ! 🙂
Pour les relecture « grim & gritty » des héros classiques, je te recommande la mini-série Hawkworld (qui remet au goût du jour Hawkman) ainsi que Adam Strange (format prestige en 3 numéros).
merci je ne connais pas du tout!
Adam Strange c’est le truc de Tom King?
Celui d’un des fils Kubert je présume.
Adam Strange : celui-ci de 1990 peut-être ?
https://dc.fandom.com/wiki/Adam_Strange_Vol_1
C’est bien cela
Hawkworld est présent sur le site :
http://www.brucetringale.com/modele-de-developpement-expansionniste-et-imperialiste/