Cobra Kai 3 sur Netflix
Un article de : BRUCE LIT1ère publication 12/01/21 – MAJ le 19/12/21
Cet article prend le relais de Eddy qui résumait ICI les qualités des deux premières saisons de COBRA KAI sur Netflix. Rappelons qu’il s’agit de la suite des 3 KARATE KID des années 80 avec le même casting qu’il est préférable mais pas indispensable d’avoir vu.
Quelques spoilers mineurs viendront ramper dans cette review.
A la fin de la saison 2, les élèves de Miyagi-Do (l’école de Daniel LaRusso basée sur un Karaté à usage défensif) et ceux de Cobra Kai (une école vantant une agressivité préventive) s’affrontaient sauvagement dans l’enceinte de leur lycée. Dans cette chorégraphie moderne rappelant celle d’un WEST SIDE STORY où chaque camp justifie sa violence de son point de vue subjectif, survenait un drame encore plus effroyable qu’une dizaine de gamins transformant leur établissement scolaire en ring d’arts martiaux :
le jeune Miguel chutait du haut d’un escalier et parachevait brutalement l’affrontement bon enfant entre Daniel LaRusso et Johnny Lawrence. Le public allait devoir attendre un an pour savoir si le petit était mort ou, dans le meilleur des cas, sévèrement handicapé.
COBRA KAI 3 reprend sa narration directement en l’état. C’est le 1er point fort de la série depuis sa création : des épisodes de 30 minutes pour des saisons de 10 épisodes. Les scénaristes vont droit à l’essentiel et ne se perdent jamais dans des intrigues secondaires foireuses où les comédiens doivent justifier leur salaire (les amateurs de Floki dans la dernière saison de VIKINGS comprendront).
Chaque épisode résout le cliffhanger de l’épisode précédent, explore les motivations des personnages, leur passé, leurs fêlures et, sans manichéisme, explique leur changement d’alliance ou de point de vue. De nombreux personnages établis vont ici changer de camps du fait de leur évolution logique suite à l’accident de Miguel.
Celui-ci est vivant mais tétraplégique et Johnny Lawrence va tenter l’impossible pour l’aider à retrouver l’usage de ses jambes. Daniel quant à lui doit sauver son entreprise souillée par son activité secondaire : comment le patron d’une PME a pu être entrainé dans un fait divers sanglant ?
COBRA KAI 3 interroge ses personnages sur leur rapport à la violence. Celle-ci est toujours justifiée par les épreuves que ceux-ci ont dû affronter. Rustre, dépassé et un peu beauf, Johnny Lawrence a bon coeur et a adopté son agressivité comme pulsion de vie. Son Karaté lui permet de ne pas sombrer dans la dépression. Il est parfois, l’intelligence en moins, très proche du DAREDEVIL des comics qui ne veut jamais abandonner.
Son Karaté va lui permettre de penser pouvoir guérir son élève handicapé. C’est une force de vie.
La grande nouveauté de COBRA KAI 3, c’est de donner un passé à John Kreese, le vilain Rambo de la série et le fondateur de Cobra Kai. On le savait agressif, vil, sournois et manipulateur. La série le met en scène avec 40 ans de moins, enrôlé au Vietnam. Prisonnier du fait d’avoir fait preuve de compassion à un moment inopportun, John Kreese va devoir s’endurcir pour survivre en temps de guerre. Il devra affronter son mentor au dessus d’une fosse à serpent. Son Karaté est l’importation de son stress post traumatique : adapté à un conflit de vie et de mort, inadapté, tout du moins en apparence, à une paix basée sur la violence du libéralisme. C’est une force de mort.
Daniel lui, réalise que son égo a nuit à son approche pacifique. Chaque personnage est devenu père de substitution : Johnny Lawrence a pris sous son ailé le jeune Miguel au détriment de son propre fils dont il a foiré l’éducation. Daniel va alors devenir le sensei de Robby, le fils de son rival, attisant ainsi leur animosité. Lorsque celui-ci est placé en centre de correction, LaRusso part au Japon se ressourcer.
Il ne s’agit pas de vacances mais du retour sur les lieux de KARATE KID 2 où son Karaté allait lui sauver la vie.
Là, et c’est le principe inchangé de la série, il y rencontre l’intégralité du casting originel. Le public qui a vécu les années 80 est bien sûr ému de voir ces adultes ridés, fatigués et meurtris par la vie. KARATE KID était le récit d’une jeunesse, ses idéaux et son romantisme : sauver mon honneur, ma copine et ma vie en jouant au karatéka.
COBRA KAI c’est des cinquantenaires, qui après ces événements romanesques mais forts en intensité, se sont mariés, ont divorcé, fondé une entreprise et se sont remis en question.
Tous les seniors de COBRA KAI, même John Kreese, sont le résultat de leur passé, de leurs échecs apaisés par quelques succès. Lorsque Daniel retrouve Yuji Okumoto, le rival qui voulait le tuer dans KARATE KID 2, l’émotion est à son maximum : les deux cinquantenaires vont partir en retraite ensemble (sic) pour tenter d’adopter le point de vue de l’autre au moment des faits. On se rappelle pourquoi Daniel LaRusso, ex-adolescent geignard, pas très malin et souvent très agaçant est un héros : son Karaté reste celui de l’esprit et de la sagesse.
Sagesse, vie et mort vont donc s’affronter encore avec une nouvelle génération qui va se reconnaître tour à tour dans ses seinseis que le Karaté a sauvé d’une certaine faillite spirituelle. La relation entre les maîtres et les élèves est admirablement écrite : les ados cherchent à canaliser leur violence et leurs angoisses, les adultes ont besoin de ces gamins pour exister et se sentir valorisés. Tous font partie du même monde, d’une même histoire quelque soit leur âge, leurs couleurs, leurs classes sociales.
COBRA KAI 3 vient le confirmer : cette série outsider est venue démontrer ce que l’on pensait impossible avec les vomissures de la postlogie STAR WARS : oui, on peut faire du neuf avec du vieux, oui on peut faire du fan service en adéquation avec la continuité de la série, faire vieillir intelligemment ses personnages historiques en les faisant coexister avec les problématiques d’une autre ère.
On trouvera bien des égards des analogies avec la saga de George Lucas : un héros innocent, une fripouille au grand coeur et un maître expert en manipulation d’enfants surdoués. Tous gravitent autour du Karaté / La Force dont les personnages doivent choisir s’il l’utiliseront de manière défensive (plus ingrate et frustrante) ou agressive (immédiate mais dangereuse).
Et un zeste de Xmen ? Trois professeurs, un pacifiste, un violent ambigu et un darwiniste se disputent trois écoles, trois manières d’enseigner auprès de jeunes paumés…
Dans COBRA KAI, la vieillesse n’est pas un naufrage. Elle est plus lente mais plus sage. La jeunesse manque de maturité mais reste généreuse. Miguel a besoin d’un Johnny Lawrence revenu de tout pour marcher à nouveau, Johnny, de l’habileté du jeune homme, pour se familiariser avec les réseaux sociaux. COBRA KAI, c’est plus qu’une Feelgood Série ; c’est véritablement un lien intergénérationnel.
Le final de la saison 3 offre -enfin- une baston que le KARATE KIDDO attendait depuis 30 ans. Elle ouvre la voie vers un nouvelle voie passionnante avant une conclusion espérée en saison 4. Les meilleures choses doivent avoir une fin et les Showrunners de KARATE KID marchent sur l’eau avec une série aussi simple qu’intelligente qui transcende même les films orignaux. Ceinture noire.
La BO du jour :
Bon pliée en trois jours…
On ne boude pas son plaisir et je me retrouve dans ton analyse mon cher Bruce.
le thème de la série est juste excellentissime.
au rang des bémols, je dirais que cette saison tombe un peu plus dans la facilité. certains développements un peu trop soudains ( à la fin), des flashbacks un peu trop appuyés… c’est à dire que dans les premières saisons ils rajoutent à l’intrigue du présent, alors que là ils sont vraiment insérés pour expliquer ce qui s’est passé…
mais ça reste brillant et débordant de charisme!
l’arrivée d’une certain actrice qui remet les pendules à l’heure comme dans la vraie vie…
et Fuckin’ DEE SNYDER man….
Je viens de poster la BO en ton honneur. Non pas que j’apprécie ce groupe, mais bon il y a Alice et ça colle au sujet.
Mon frère a aussi trouvé certaines ficelles énormes notamment les flashbacks au Vietnam. Pour ma part le plaisir et le Meta sont tels que tout ça m’est passé par dessus la tête. Si je devais trouver un bémol ce serait je trouve le rôle d’Amanda, la femme de Daniel qui n’est pas très développé.
Oui ça fait plaisir de la voir. Elle a un tout autre rôle dans la première saison de THE BOYS.
Tout ceci me laisse complètement froid.
Et je m’excuse d’avance de ne pas trop participer, mais si c’est une semaine dédiée à des séries TV…bah…vous me connaissez. Je n’aime pas ce format, à quelques exceptions près.
Personne ne va parler de la série « Le jeu de la dame » ?^^ Du coup je l’ai regardée suite à la discussion entre Bruce et…Manu, c’est ça ?
J’ai franchement bien aimé, et ça ne dure que 7 épisodes. Là je suis partant pour ce genre de format.
L’analogie avec DD est assez juste. On aurait pu y voir également un analogie avec le Tony Stark déchu et alcoolique qui voit sa société lui échapper avant la rédemption (valable pour Daniel ET Johnny) .
100% d’accord avec les propos tenus. Cette série est une friandise.
Comme d’habitude : une série que je n’ai pas regardé, et comme d’habitude : un article que j’ai dévoré, alors que je n’ai même pas vu les films originaux.
J’ai beaucoup aimé ton développement sur les quinquagénaires qui apprennent à se connaître après été ennemis, dépassant un modèle ami/ennemi pour aller vers quelque chose de construit.
Les hasards des recommandations youtube étant ce qu’ils sont, je vois également quelques analogies avec la réalité : les senseis d’école de club de combat qui s’affrontent par vidéos youtube interposées, comme Marvel Fitness, Franck Ropers et Jean Carillo, ussi addictif qu’une série. 🙂
La BO : Connais pas. C’est quoi ce film ? J’ai raté un truc ?
Le clip est rigolo.
Sinon je trouve cette chanson juste… nulle ! 😀
Une chanson extraite du 4ème album de Twisted Sister, avec Alice Cooper dans les chœurs, Brian Setzer (Stray Cats) à la guitare et Billy Joel au piano. C’est juste le clip de la chanson.
Twisted Sister s’était fait une spécialité de clips rigolos pour adolescents. Les 2 exemples les plus connus :
https://www.youtube.com/watch?v=V9AbeALNVkk
https://www.youtube.com/watch?v=SRwrg0db_zY
Je les avais montré à mes enfants et ça les avait bien fait marrer.
Pareil!
Je dois reconnaître encore un truc à cette série…
la musique… il parviennent à rendre le vieux metal touchant et lui restituer son « essence »…
ici la musique sert essentiellement la convalescence de Miguel, ça l’encourage et pendant le concert lui fait taper du pied!
rien de plus, rien de moins!
deux plans pour réhabiliter I wanna rock!
Je ne connais pas non plus Twisted Sister (à part quelques trucs, dont We’re Not Gonna Take It) et je n’avais jamais vu ces clips ! C’est fun et très ancré dans les années 80, c’est un peu toujours la même chose (je me demande qui est cet acteur qui joue le rôle du Coyote), mais je préfère celui de Van Halen pour Hot For The Teacher : https://www.youtube.com/watch?v=6M4_Ommfvv0
Tu as raison Eddy pour la nostalgie de la musique de Cobra Kaï, ce qui n’est pas une mince affaire.
Ce qui me fait le plus marrer avec ce groupe, c’est de voir à quel point les litanies habituelles des rockers intègres ne tiennent pas la route :
– Voilà que Billy Joel, le pape du soft rock et de (pour certains) la guimauve se vautre avec jubilation dans le rock crapule pour garnements.
– Et voilà que Brian Setzer, apôtre des soi-disant puristes adeptes de la sacro-sainte sincérité épouse le rock le plus boursoufflé qui soit !
Je me marre !!! 🤣
La chanson est amusante et le clip extrêmement trash pour l’époque. C’est le moment où Alice se remet en selle après ses années drogues -alcools
Très chouette article sorti tout droit du coeur Bruce, et sur lequel je suis autant en accord qu’en désaccord : oui la série est réussie et forme un lien intergénérationnel, oui ils font du neuf avec du vieux ce que Star Wars n’arrive pas à faire sauf avec The Mandalorian, oui les instincts des différents senseis sont bien analysés de ta part.
Mais non, il y a du manichéisme, il y a des événements totalement improbables et tirés par les cheveux, non, Kreese n’est pas plus humanisé avec ses flashbacks (au début oui, à la fin, impossible de comprendre son acte, vraiment improbable pour le coup), il n’y a aucun rapport avec tes obsessions (X-Men et James Dean).
Mais c’est aussi pour ça que ça marche : ça va tellement vite et ça évite tellement un certain réalisme que la série a sa propre dynamique et son propre univers (je ne retrouve plus le mot savant pour le moment) qui fonctionne et va droit au but, comme si le reste du monde n’existait pas. Les policiers, la justice, les professeurs (complètement largués) n’y apparaissent que très peu, et toujours au dernier moment.
Dans cette saison 3, j’ai adoré la partie au Japon, alors qu’évidemment je n’ai jamais vu Karaté Kid 2, car le personnage de Daniel méritait plus de réflexion, tandis que celui de Johnny, mon favori, est très bien planté dès le départ.
La BO : rigolo. C’est tiré d’un film ? Ca colle parfaitement en tout cas, le côté 80’s qui rappelle Back To The Future avec ce vieux riff des années 50.
Ton article est très bien écrit mais j’aurais aimé voir un peu plus la série que tu décris et un peu moins la série que moi j’y ai vu dans cette saison 3.
En effet, certaines grosses ficelles et certaines incohérences majeures ont quelque peu gâché mon plaisir.
Pour en citer quelques unes que je ne pardonne pas :
– Johnny Lawrence ne se bat pas (au sens métaphorique) pour son fils alors qu’il serait temps. On a droit à davantage de scènes où on le voit sur les réseaux sociaux que de scènes où il tente VRAIMENT de s’excuser et de reprendre à zéro avec son fiston. Ca pour moi qui suis père, ça marche pas. C’est donc totalement téléphoner de voir Robby arriver chez Kreese.
– Les Larusso se font voler, défoncer leur maison et… ils ne portent pas plainte ? Sans déconner… Alors oui, grosse ficelle les scénaristes devant ce genre de critique du plausible en nous amenant Mme qui va porter plainte contre…. Kreese ? N’importe quoi. Un gosse te braque, la plainte est dirigée contre lui !
– Le message de dire que le pacifisme de Daniel ou la violence de Johnny c’est kif kif est quand même assez fendard… parce que moi dans la vraie vie, un alcoolique violent irresponsable, ça sera jamais trop mon trip même si j’ai conscience qu’il a un certain passé qui a dû l’emmener là.
Je pourrais continuer pas mal de temps comme ça mais comme en vrai je kiffe malgré tout cette série très très fort, elle ne mérite pas que je m’acharne du tout.
J’aime Cobra Kai, même avec ses défauts.
–
oui le réalisme est aux fraises…
pour ce qui est de Johnny et de son fils…même si ça sort de notre compréhension de père, je pense et j’en connais à qui c’est vraiment arrivé qui ont laissé tombé… deux ou trois tentatives et puis basta…ils préfèrent recommencer ailleurs plutôt que de buter toujours devant une porte fermée.
je pense que Johnny est dans ce schéma mental et je le trouve au contraire très original d’aborder cet échec de la vie comme ça. la rédemption passe par un nouveau départ sans la réparation…
Je ne vais même pas plus loin que le mien d’ailleurs, bien plus présent pour sa seconde famille que pour sa première… quelque part il a réparé…avec d’autres, c’est bien aussi…
that’s life!
pour l’antagonisme entre les personnages.; dans une fiction le public aura toujours une tendresse pour les « losers magnifiques » alors que dans la vie, il vont vous dire « moi je ne donne pas d’argent aux clochards, il vont boire avec… »
perso je me sens proche de ce Johnny et pourtant je ne me suis jamais retrouvé à roupiller sur la moquette…
J’aime beaucoup ta réponse Eddy ! En tout point.
@Loic, Eddy et Cyrille
Merci por vos retours contradictoires auquels je vais tenter d’apporter des réponses pertinentes.
-Johnny et son fils : je trouve au contraire le traitement de cette relation douloureuse assez bien écrite. Contrairement à ce que l’on pourrait attendre quelques mots de repentances ne suffisent pas / plus à apaiser une vie d’incompréhension. Cobra Kai est le récit d’un nouveau départ pour ce loser de Johnny Lawrence qui peut rebooter sa vie de père de substitution. Il n’avait pas cette énergie pour son 1er enfant, il est trop tard. Dans une moindre mesure, dans la vie réelle on peut retrouver cette histoire dans celle que John Lennon a eu avec Julian puis Sean Lennon : une paternité parasitée par la drogue et la haine de soi pour le 1er, l’apaisement et l’amour pour le deuxième.
Robby, abandonné (dans son esprit) par Johnny et Daniel, trahi par sa copine, recherche un dernier refuge : le pire sensei qui soit : celui qui sera capable de blesser ceux qui l’ont blessé.
-De ce fait le rapport au James Dean de LA FUREUR DE VIVRE est évident : teeshirt blanc, jean, oeil bleu désespéré, coupe identique (loin de l’horrible de la saison 1), Robbie cherche un père qui tienne debout malgré ses conneries comme Jim Stark demandait au sien de le soutenir après sa course à la falaise puis le combat au couteau. Ici c’est le Karaté, mais la trame est la même que celle du 1er Teenager américain (Dean) : trouver un père sans impair et manque. Je t’assure Cyrille que je n’ai pas eu à forcer la comparaison, elle s’impose pour qui s’intéresse à la mythologie. C’est un passage obligé quand tu traites l’adolescence au cinéma de même que j’imagine le passage par la case Lovecraft pour l’horreur ou Moebius pour la scifi.
– Le traitement de la plainte :
Loic, le saccage de la maison Larusso se fait dans le dernier épisode. Il faudra attendre la saison 4 pour savoir si la plainte est déposée. Mais on voit bien que la série traite aussi de ces senseis devenant des gourous et surfe sur la mode des pervers narcissiques (Kreese). Le 1er Karate Kid parlait aussi des années Reagan, Cobra Kai des années Trump. Dans les faits, on sait très bien que ce genre de personnage réussit toujours à passer entre les mailles du filet juridique. La justice américaine n’aura jamais réussi à faire tomber le Donald…
Concernant Kreese, nous avons à faire à un pervers qui utilise les failles de la justice pour se l’attribuer. Le recours à la violence est l’unique solution pour les personnages pour en venir à bout. Tout comme le 1er Karate Kid où Daniel n’a jamais franchi les portes d’un commissariat pour harcèlement scolaire.
En celà, la série emprunte aussi aux codes du super héros qui joue dans ces interstices.
Mais avec l’escale au Japon, on voit aussi que Daniel privilégie le dialogue à la violence.
Enfin, le rapport aux Xmen me semble aussi légitime. Notamment via le run de Mike Carey qui explique très bien que ce recrutement d’élèves pour imposer la puissance d’une école à une autre en fait de la chair à canon pour des adultes que la société a trahis.
Autant je peux entendre tes arguments sur James Dean, autant le traitement de la plainte ne colle pas pour moi (surtout en ce qui concerne la justice. D’ailleurs, elle est systématiquement dénigrée dans la série, même les profs prennent le parti des harceleurs). La plainte est tout simplement absente, la première chose que fait Daniel, c’est d’aller voir Kreese. Alors peut-être qu’elle sera faite, mais j’ai du mal à y croire tant l’univers ne colle pas à ce réalisme.
Idem, la vraisemblance n’est pas une option dans cette saison 3 et pour le coup, l’attitude de l’ensemble des personnages par rapport à la police et la justice n’est là que pour arranger les scénaristes.
Quand il s’agit de mettre Johnny Lawrence en taule, là ils se servent des flics mais sinon, on « oublie » soigneusement leur recours (pourtant légitime en cas de violence subi).
Pour l’histoire du père et son fils, j’entends ce que vous dites sur le renoncement mais comme je ne peux en aucune manière m’identifier à ça en tant que père, c’est un peu comme les frites à la mayonnaise : on me dit que ça existe et ça me laisse perplexe.
Tiens, tant que j’y suis à commenter, j’aimerais beaucoup que Daniel Larusso ait l’air de savoir se battre dans les saisons futures.
Sur les frites et la mayo, sa découverte est venue encore plus tard que mon dépucelage…
@Loic : on est bien d’accord, il s’agit bien d’avantage de ton identification (ou pas ) à Johnny Lawrence qu’à un manque de cohérence. On voit très bien que Lawrence vient de l’ancien monde, celui où les hommes ne manifestaient pas leur tendresse envers leurs gosses.
Rappelez-vous d’ailleurs sa très longue hésitation à venir sauver Miguel lors du 1er épisode. Ces histoires de gosses ne le touchent pas. Même au début du récit.
@Cyrille : je continue à ne pas être d’accord. Je ne peux pas rentrer dans les détails, mais je peux t’assurer que sur le terrain les signalements pour enfants maltraités, femmes battues ou abus de personnes vulnérables n’aboutissent au mieux qu’à une réponse tardive ou disproportionnelle à la menace qui les frappent, au pire à un classement sans suite. C’est d’ailleurs si vous vous en rappelez l’argumentaire de Adèle Haennel de ne pas avoir porté plainte contre son agresseur sachant que rien ne bougerait.
Dans la réalité, les réseaux sociaux prennent le relais de ces travers pour le meilleur et pour le pire.
Dans COBRA KAI, c’est le Karaté.
Mais qui te parle d’enfants maltraités ou d’abus ? Là il s’agit d’une dizaine de gamins qui saccagent ta maison, tu ne portes pas plainte ?
J adore ce clip !!! Il résume des saisons entières de cobra Kai, walking dead et américain horror story en quelques minutes!!!
Concernant cobra Kai s3 ce que j ai aimé particulièrement est l arrivée de la double ex qui sort des clichés habituels et pour le coup très fine qui s apparente beaucoup aux hasards de la vraie vie.
Que le rock refasse marcher un gamin .
Moi, Larousso me fait penser un peu à Seyar, l outsider parti pour perdre tous ses combats mais qui a force de courage et grâce en sa foi en son mentor gagne à tout les coups… la comparaison s arrête la…
Le rock comme une force de vie. Un beau pied de nez pour qui connaît les déboires de Dee Snider dans les 80 que les ligues de vertus voulaient interdire. Le moment où Alice écrit en réponse Raise your fist and yell. Ce genre de référence c’est savoureux. Comme Lemmy, j’apprécie Snider le personnage sans aimer sa musique.
Oui, le traitement de l’ex de Johnny Lawrence est formidable de sensibilité et d’intelligence. Comme dans la vie, tu passes ta vie à chercher l’amour et quand tu penses le trouver, des occasions ressurgissent alors que tu les pensais impossibles.
Seiya et Larusso ? Oui, pourquoi pas. Les deux sont des têtes à claques, masochistes qui se révèlent face à l’adversité.
Seyar, Daredevil, Les X-Men….. c’est une idée fixe chez vous…^^
Le Never Give up est prononcé à plusieurs reprises dans la série.
Seiya étant une série d’arts martiaux super héroïque elle a tout à fait sa place ici.
Hihi…
Je vais enfoncer le clou en disant que kreese pourrait être le maître d Ikky et qu il enseigne la Haine. La russo lui « enlève ses sens » après l avoir asséné de coups appris au Japon et en l immobilisant…
Malgré cet article suintant d’amuuuur pour cette série de la part de Mister Bruce, je ne suis pas pressé de reprendre mon visionnage.
Je n’ai pas adhéré à certains choix d’écriture (le côté soap et du coup neuneu de certains personnages, écrits exprès pour qu’ils tombent dans des pièges et se fassent avoir) et je n’ai tout simplement pas envie de connaître la suite.
Un jour peut-être… mais je ne suis pas pressé.
@Cyrille : je ne pensais pas passer ma journée à parler de cette histoire de plaintes 😉
Je le redis : le saccage intervient dans le dernier épisode. Sur un coup de tête, LaRusso vient au tatami de Cobra Kai et, enfin, affronte Kreese.
Je suis certain que les scénaristes vont aborder le truc en saison 4.
Malgré tous les arguments valorisants du blog concernant la série, je n’ai toujours pas réussi à la vendre à mon épouse.
Pourtant, juré … craché… je lui ai répété tout le bien que j’ai lu ici.
Malheureusement rien n’y fait, elle trouve toujours autre chose à voir en priorité 😩
Du coup, je n’ai même pas encore vu la 1ère saison.
Tout ça parce que je n’aime pas être tout seul devant ma télé.
En ce moment on regarde YOU…
La BO: C’est le genre de truc des années 80 qui a très mal vieilli. Rien à en tirer si ce n’est un petit sourire moqueur.
J’avoue…
Il est de ces séries où j’adhère au WTF : Dexter, Prison Break, La casa de papel, Lost (au risque de te faire bondir, je sais que tu aimes la série). Si je m’attache à un acteur, un personnage, une situation, un pitch, après une journée de labeur la curiosité l’emportera sans en être dupe.
Certains apprécient les Reality Show, moi je peux suivre ça (mais ne pas écrire d’articles dessus, faut pas déconner non plus). Nous avons tous nos mauvais gouts revendiqués.
Très bien écrit en effet, cet article…
Mais je n’ai toujours pas vu les saisons 1 et 2. Je me suis spoilée un peu mais tant pis. Ca m’empêchera pas de dormir.
Bon, les références à Star Wars, la relation maître-padawan, ça parait évident. Les X-Men, par contre, je n’y aurais pas pensé. Ni à DD. Ni à Saint Seiya !
Par contre, pour James Dean, sur la photo, ça parait assez évident, mais je ne sais pas ce que ça donne en vrai.
En lisant l’article, j’ai l’impression qu’on perd quand même pas mal du plaisir de visionnage si on n’a pas vu les films… C’est un peu dommage pour moi, mais je n’ai pas l’intention de m’imposer les visionnages des films pour autant…
Je la regarderai, un jour, cette série. Probablement en solo cet été.
Ayé, j’ai tout vu.
La vache, qu’est-ce que j’ai adoré !!! 🤪
Un pur numéro d’équilibriste : Malgré un réalisme au delà de zéro, on est emporté par le récit. Le final m’a couvert de larmes et des frissons. le bonheur absolu. C’est comme le film CHEVALIER de Brian Helgeland : Du WTF du début à la fin, mais des personnages magnifiques pour une émotion maximale. Tout comme dans le FEAR AGENT de Remender, il faut mettre le réalisme au placard et se laisser porter par le souffle et l’émotion. Et on en a pour son argent !
Dommage que certains n’y arrivent pas (JP).
De cette saison 3 je retiens tout particulièrement l’escale japonaise. Enfin un bon passage pour Larusso. Là aussi, quelques scènes suffisent pour planter une poignée de personnages saisissants d’humanité. Qu’est-ce que c’est bien écrit !
Pour cette histoire de plainte je pense que vous avez fumé la moquette ou que vous vous êtes endormis : Il y a carrément une longue scène où les Larusso vont au poste de police pour porter plainte, et où le policier après les avoir poliment écoutés, leur fait comprendre que Kreeze les a devancés et qu’ils peuvent aller se rhabiller…
En ce qui concerne les flashbacks de Kreeze là aussi je ne comprends pas : C’est super de comprendre ses motivations et en revanche c’est quand je lis qu’il est incompréhensible qu’un personnage se comporte de telle ou telle façon que je suis le plus en désaccord : Des gens qui font des trucs incompréhensibles, ça existe, ça pullule et qu’il laisse tomber son chef dans la fausse eux serpents sur un gros coup de folie est totalement cohérent par rapport à son basculement vers le côté obscur de la Force.
100 % d’accord avec Bruce sur tous les arguments.
D’accord pour le passage au Japon.
Pour la plainte, tu te trompes : on parle de la fin, où toute l’équipe dévaste la maison Larusso.
Quant au basculement de Kreeze, désolé mais je trouve ça exagéré.
Et bien justement c’est une scène qui est bien amenée : Ils comprennent rapidement que ces plaintes ne servent à rien. En tout cas dans l’histoire. Et du coup on ne se pose plus la question ensuite (effet ricochet).
Pour le réalisme il faut savoir le mettre de côté avec ce genre de récit. On est plus dans un récit allégorique qu’un récit réaliste. La suspension consentie d’incrédulité est vraiment de mise.
Et bien justement c’est une scène qui est bien amenée : Ils comprennent rapidement que ces plaintes ne servent à rien
C’est aussi le souvenir que j’en ai avec l’inversion perverse de la ruse de Kreese face au pragmatisme d’Amanda.
Bien sûr que j’ai raison ! Le Boss a toujours raison ! (On ouvre un dojo ?)
Je ne connais pas ce film CHEVALIER.