La légèreté de Catherine Meurisse, Catharsis et Indélébiles de Luz
Un editorial de CYRILLE MVF Dargaud, Futuropolis
LA LEGERETE est une bande dessinée de cent vingt-sept planches scénarisée, dessinée et colorisée par Catherine Meurisse, publiée pour la première fois en avril 2016 chez Dargaud.
CATHARSIS est une bande dessinée de cent vingt-huit planches scénarisée, dessinée et (très peu) colorisée par Luz, publiée pour la première fois en mai 2015 par les éditions Futuropolis. Elle a paru en format poche en mai 2022. INDELEBILES est une bande dessinée de trois cent vingt planches scénarisée, dessinée et colorisée par Luz, publiée pour la première fois en novembre 2018, toujours aux éditions Futuropolis.
Tout est dévoilé.
Le 7 janvier 2015, année chargée qui commençait bien mal, des terroristes pénètrent dans les bureaux de l’hebdomadaire politique et satirique Charlie Hebdo et commettent un massacre en assassinant des dessinateurs, des journalistes, des policiers, une psychanalyste et des responsables logistiques sans aucune raison valable. Enfin, pour moi en tout cas – et cela ne changera jamais d’un iota – elle n’est pas valable.
Catherine Meurisse et Luz faisaient partie de Charlie à cette époque. Ce sont deux dessina-teur-trices de presse, satiriques, mordants, croquant les visages avec peu d’effets, travaillant le plus souvent en noir et blanc, rompus à l’urgence. Ce jour-là, leur retard les a tous deux sauvés, faisant d’eux des rescapés mais également des orphelins.
Ayant personnellement été très touché par cette journée, je suis incapable d’imaginer ce que Catherine Meurisse et Luz ont pu éprouver. Les victimes étaient leurs amis, amies et collègues. Et pas n’importe lesquels, des personnes capables de faire vaciller les politiques, des personnes publiques connues et reconnues, parfois depuis des décennies, des grands noms du dessin de presse, comme Cabu et Wolinski, ou l’économiste Bernard Maris, surnommé Oncle Bernard, qui officiait chaque matin sur France Inter.
En plus de toutes ces pertes, Catherine et Luz se sont ainsi vus privés de capacités personnelles : pour Luz, celle de l’envie de dessiner, pour Catherine, la légèreté.
Catharsis
La définition de « catharsis » est, selon le Robert, la purgation des passions ou la libération affective. Plus prosaïquement, il s’agirait d’une « méthode thérapeutique qui a recours à l’extériorisation de crises émotionnelles vécues […] pour y trouver la solution ».
Le livre débute avec une citation du roman SHINING de Stephen King, puis une courte introduction de l’auteur qui précise que CATHARSIS n’est pas, je cite, « un témoignage, encore moins un ouvrage de bande dessinée ». En une trentaine de courtes histoires, qui peuvent varier d’une à six planches, Luz couche ses questionnements, ses réactions, ses traumatismes. Parfois, ces tranches de vie, réelles ou fantasmées, rêvées ou réfléchies, restituent le contexte, ce qui a été vécu juste avant ou juste après.
Je n’ai pas lu toutes les bds de Luz mais je le connais bien. Il a grandi avec moi chez Les Inrockuptibles et Charlie, lorsque je lisais encore ces derniers chaque semaine dans les années quatre-vingt-dix et au début des années 2000.
Longtemps, sa double page centrale de Charlie se moquant du disque du pape Jean-Paul II autant que des journaux rock a orné mes toilettes. J’ai toujours adoré son humour (il est un des rares à me faire hurler de rire lorsque je le lis), sa culture, sa lucidité sur la politique et globalement, notre société. Luz peint en noir et blanc, ne s’attache pas à faire des cases où à prendre son lecteur par la main. La fulgurance le conduit. Je peux affirmer sans trop me fourvoyer qu’il s’agit d’un artiste punk. Fan de Cabu qui l’a intronisé à son arrivée à la capitale, il vénère le politiquement incorrect, l’illustration coup de poing, l’humour trash hérité de Hara-Kiri et Fluide Glacial.
Ici, certaines planches s’approchent d’un chaos ordonné, de larges traits de pinceaux représentant des corps en mouvement, des forêts épaisses, des silhouettes incandescentes. La couleur apparaît ainsi par moments, soulignant ou créant ces formes qu’il nous faut parfois deviner. Sur d’autres, le journaliste revient, il déroule via un gaufrier sans bords un dialogue presque banal qu’il pourrait avoir avec ses collègues, se moque des complotistes, du président de la République, des médias. Et au milieu de cette tristesse omniprésente, qui n’a même pas été foutue de rester personnelle, Luz déclare et déclame sans cesse l’amour à et de sa femme Camille.
Ayant été commencé au début du mois de janvier 2015 et terminé à la fin du mois de mars 2015, il n’est pas concevable de croire que cet album soit calculé, réfléchi, construit. Il s’agit de réactions immédiates autant que de pistes pour sortir de l’inconcevable, de la douleur, mais également d’une grande lecture émotionnelle.
La légèreté
Je connais beaucoup moins Catherine Meurisse, cette dernière ayant rejoint Charlie en 2005. Mais pour ce que j’en ai vu, ses textes et images présentent de nombreux points communs avec ceux de Luz, pertinence et sensibilité comprises. Dans LA LEGERETE, elle non plus ne trace pas de cases (ou très peu), enchaîne les situations presque sans transition, embrasse la page avec quelques croquis.
Mais contrairement à CATHARSIS, l’œuvre de Meurisse est mûrement réfléchie. Sa première moitié fut réalisée entre les mois de juin et d’août 2015, sa seconde en janvier et février 2016. Elle compile également plusieurs strips et dessins de Meurisse publiés dans Charlie Hebdo ou Le Monde.
Sans chapitres, ni titres ni en-têtes, Meurisse déroule ses réflexions et moments vécus avec une fluidité naturelle remarquable. Son livre s’ouvre sur une citation de Nietzsche, puis invite rapidement l’art et son histoire dans la reconstruction de son autrice : Proust, Gontcharov, Baudelaire et Stendhal sont cités, mis en scène ou invités. Picturalement, elle évoque l’OPHELIA de John Everett Millais (1851) ou Mark Rothko (1903-1970). Tout en discutant elle aussi avec ses amis morts, Meurisse recherche la beauté qu’elle a perdu partout où elle la connaît, dans la nature ou dans l’art.
Ses images expriment un apaisement et un recul sur la situation. Entre deux blagues sorties de Charlie rappelant le trait explosif de Reiser, elle multiplie les planches contemplatives aux couleurs douces ou profondes. Aucune agressivité ne pointe dans la forme et pourtant, elle aurait de quoi. Elle y relate même les événements de novembre 2015 avant de se réfugier en Italie où Rome est merveilleusement retranscrite.
Etrangement, j’ai beaucoup ri en lisant cette bd. Meurisse est drôle et sait articuler ses effets et bons mots tout autant que croquer des moments de vie réalistes qui sentent bon la madeleine ou le vin rouge. Mais globalement, j’ai surtout sorti pas mal de larmes, tout en admirant de magnifiques illustrations.
Indélébiles
Luz quitte Charlie Hebdo en septembre 2015. Dans INDELEBILES, plus que de rendre hommage aux victimes, il relate ses souvenirs de la rédaction. Il raconte tout : son arrivée, la création de la nouvelle mouture de l’hebdomadaire après la scission au sein de La Grosse Bertha, les anecdotes honteuses ou non, l’ambiance qui régnait, les caractères de tout un chacun.
Il se charge de faire le lien en devenant narrateur le temps d’une soirée d’insomnie, lui permettant d’ajouter ses remarques à chaque nouvelle histoire, chaque moment remémoré. La politique étant bien plus volatile que l’on ne croit, INDELEBILES devient un témoignage de certaines époques. On y parle des lois Debré, de Pasqua, des concerts de Johnny Hallyday à l’occasion de ses cinquante ans, on y voit des affiches de VSD avec Lagaf, mais surtout, on y croise des désormais légendes du paysage français : Cabu, Charb, Tignous… et même Catherine Meurisse.
Luz multiplie les techniques, dessinant parfois en blanc sur noir, peignant sa nuit en bleue. Il y est dit que l’on écrit ou dessine pour soi avant tout, et c’est bien ce qu’il semble faire avec ce pavé. Il a raison : ces gens sont indélébiles et resteront toujours dans l’inconscient collectif. C’est une vraie chance et un vrai cadeau que Luz nous fait en nous racontant l’envers du décor, toujours marrant, toujours vivant et convivial. Un témoignage forcément bienveillant qui panse des plaies et se termine sur un fantasme joyeux.
Le livre se clôt avec une annexe de notes sur certains passages, pour ne pas oublier par exemple qu’avant, le parti politique LR (Les Républicains), s’appelaient RPR (Rassemblement pour la République) et que depuis, seul le nom a changé : en profondeur, c’est la même philosophie. Quelque part, cela m’a rappelé qu’il reste beaucoup à faire et à lire, que j’ai malgré tout loupé pas mal d’épisodes de cette vie de passionnés. J’ai par exemple toujours L’AN 01 de Gébé à lire et à voir.
Encore une fois, j’ai beaucoup ri et apprécié le voyage. Cela m’a rappelé le temps où je lisais Charlie Hebdo pour son contenu, où les idées fusaient dans chaque coin de page, dans les marges, dans les couvertures auxquelles vous avez échappé, dans l’édito comme les reportages. Des agitateurs qui manquent dans notre actuelle société presque totalement tournée vers le média filmé.
Ces trois albums sont complémentaires mais également indépendants. Les rapprocher en un seul article n’est que de mon fait, pour en arriver à une conclusion bien connue, celle par exemple visible dans l’épisode THE BODY (saison cinq, épisode seize) de BUFFY THE VAMPIRE SLAYER, ou dans le prélude du VIVONS HEUREUX EN ATTENDANT LA MORT de Pierre Desproges, et dans beaucoup d’autres œuvres de fiction ou non : putain, la vie continue.
En BO du jour, j’ai hésité à mettre un extrait de la bande-son des Gardiens de la Galaxie car c’est, par pur hasard, le seul disque qui m’a accompagné pendant plusieurs semaines après les événements. Je ne pouvais simplement pas écouter autre chose, et je considère depuis que les Gardiens sont Charlie. Mais ce titre de LCD Soundsystem, un des groupes culte de Luz mené par son ami James Murphy, convient mieux.
J’ai souvent vu la couverture de Catharsis et de La légèreté, sans jamais franchir le pas et les ouvrir, malgré toutes les critiques élogieuses dont il bénéficie. Je n’ai jamais lu Charlie Hebdo ce qui me donne l’a priori de devenir le spectateur d’un chagrin et d’un deuil qui me sont étrangers. Néanmoins, Catherine Meurisse sortant un nouve album la semaine prochaine, je me suis plongé dans sa fiche wikipedia car je suis curieux de ce qu’elle crée. Voilà donc un article qui tombe à pic pour m’en dire plus.
J’ai beaucoup aimé ta présentation de Catharsis avec le rappel de la définition du terme, et la présentation de ton histoire commune avec Charlie Hebdo. La planche avec la légende Danser comme si personne ne regarde est magnifique.
Il n’est pas concevable de croire que cet album soit calculé, réfléchi, construit : des réactions émotionnelles à vif, sûrement très intenses.
La légèreté : ton commentaire m’a convaincu de mettre cette BD dans ma liste de lecture. Je n’aurais jamais imaginé qu’elle puisse être drôle.
Indélébiles : je n’en avais pas entendu parler et la dimension témoignage d’une époque n’aura pas cet effet de nostalgie pour ma petite personne, même si je me souviens bien du RPR et de la folie des pins. 🙂
Merci beaucoup Présence ! De Catherine Meurisse, j’ai beaucoup aimé LES GRANDS ESPACES que je possède également. Je me doute bien que tu te souviens de la folie des pin’s 😉
J’attends ton retour sur LA LEGERETE avec patience (la pression que j’ai dis donc ^^) !
Bonjour Cyrille.
Merci pour cette belle rétrospective de ces moments d’horreurs récents. La BD, comme tant d’autre support est bien évidemment très souvent utilisé comme catharsis, que tu définis très bien.
Je ne suis pas (plus ..) de l’humour Charlie ou Canard enchainé. Pas mon base au départ, mais je suis un fervent défenseur de la liberté d’expression. Raison pour laquelle je ne me suis pas penché sur les oeuvres de Luz. Mais INDELEBILES pourrait m’intéresser par ses anecdotes sur l’envers du décors et le parcours d’un futur grand.
J’ai lu LA LEGERETE de Catherine Meurisse. C’est beau, puissant avec beaucoup de poésie mais pas pour moi. Trop de catharsis. Mais cela reste une très belle oeuvre, que je recommande.
Super article, qui rappelle des souvenirs douloureux mais il faut en parler.
Salut Fletcher, merci beaucoup pour ton commentaire ! Oui c’est douloureux, mais l’eau a passé, le temps a coulé, je ne pouvais pas ne pas en parler. Et puis cela faisait longtemps que je devais lire INDELEBILES. Il fallait que je me débarrasse de tout ça et que j’apporte ce grain de poussière à tout ce qu’a pu engendrer cette année 2015.
Excellent titre pour une pilule, celle des attentats, qui n’est jamais passée. J’en ressens la même colère froide comme si seulement une nuit n’était passée. j’ai suivi au jour le jour le procès du 13 novembre grâce aux remarquables papiers de Sophie Parmentier sur France Inter.
C’est dans ces moments que j’ai envie de clouer le becs de tous ces abrutis qui conspuent le métier de journaliste ! Vas-y au contact des terroristes, visionne ces vidéos épouvantables et écris un compte rendu objectif, jour après jour et après on en reparle.
Merci de tout coeur Cyrille pour cet article. Je connaissais CATHARSIS que j’avais lu, les deux autres pas du tout.
La séquence des Kouachi qui dansent m’avait profondément marqué. A chaque fois, je pense à me l’acheter et à chaque fois je trouve autre chose à me prendre. Sans doute parce que je n’ai jamais sauté le pas d’acheter des albums de dessinateurs de presse. Même les Cabu que j’adorais. J’ai lu pendant 20 ans Le Canard chaque mercredi quand mon père travaillait. Je me jetais en priorité sur Mon Beauf.
Ton article m’a convaincu de sauter le pas.
Tu as lu l’ouvrage de Lutz avec Despentes ? Je serai très curieux d’en avoir un retour.
Je n’en reviens toujours pas d’imaginer qu’ils aient pu collaborer ensemble vu les propos de Despentes condamnés par Charlie.
De rien boss, merci à toi pour me publier ! Je te rejoins complètement sur les journalistes et le trauma. Je n’ai pas suivi le procès, le peu que j’en ai entendu était déjà beaucoup trop triste.
Je n’ai pas lu l’adaptation de VERNON SUBUTEX. Je ne sais pas du tout si ils ont vraiment collaboré ou si elle juste accepté que Luz fasse l’adaptation, je sais simplement que tout comme la série télé, cette histoire de clochard des années 90 ne m’intéresse pas beaucoup. De Luz, j’ai, en plus de ces deux bds ici chroniquées, CLAUDIQUANT SUR LE DANCEFLOOR, FAIRE DANSER LES FILLES, J’AIME PAS LA CHANSON FRANCAISE et ALIVE (que je dois toujours lire en entier). Des bds compilant des productions parlant surtout de rock et de musique. Car moi-même j’ai du mal à me prendre des oeuvres politiques ou de presse, ayant trop peu d’attrait pour l’histoire même si cela reste important. Je me suis même débarrassé de DOL de Squarzoni, pourtant très bon.
babelio.com/livres/Squarzoni-Dol/47036
« Etrangement, j’ai beaucoup ri en lisant cette bd… j’ai surtout sorti pas mal de larmes, tout en admirant de magnifiques illustrations. »
Comme Présence, je n’aurais jamais imaginé que des BDs puissent être drôle sur ce thème.
Si elles réussissent le tour de force de te faire passer par ces 2 émotions : le rire puis les larmes c’est qu’elles méritent que je m’y penche de plus près.
En complément à ces BDs je ne saurais trop conseiller la Cellule. Qui est une BD extrêmement bien faite et documentée qui revient sur ces événements tragiques. Elle nous relate avec justesse (avec tous les éléments d’enquête à notre disposition) pourquoi on en est arrivé à cette horreur.
La BO: je ne te cache pas que j’aurais préféré un titre de la BO des Gardiens de la galaxie et est excellentissime.
Merci Surfer ! Je ne connais pas du tout la Cellule, je vais jeter un oeil, merci pour l’information. Quant à la BO, c’est un peu trop personnel, il valait mieux que je mette ce magnifique titre de LCD Soundsystem.
Merci pour cette présentation. Je dois avouer que c’est le type de BD que je ne saurais pas trop comment aborder en tant que lecteur : j’aurais l’impression d’être un voyeur, d’assouvir une curiosité morbide. Non que je n’ai jamais lu ou écouté d’œuvres inspirées de traumatisme, mais l’acte a été tellement violent et marquant, et les auteurs des personnes immédiatement concernées par l’atrocité.
Merci JB ! Tu as raison, et c’est bien pour ça que je parle de tristesse pas même personnelle. Mais si il et elle ont publié ces livres, c’est bien pour être lus, sinon ils les auraient gardé pour eux.
J’avoue de plus que me sentant très proche de Luz et du journal, cela me semblait tout naturel d’acheter ces livres, dès leur sortie. Pour Catherine Meurisse, c’est sans doute en voyant des extraits de son livre que je me suis dit qu’il me le fallait aussi et qu’il me donnerait un point de vue complémentaire à celui de Luz.
Je crois que Coco a également sorti son propre livre sur le sujet mais je n’ai plus voulu m’y pencher à ce moment-là.
la-croix.com/Culture/Dessiner-encore-Coco-retour-vie-lattentat-Charlie-Hebdo-2021-03-17-1201146146
Un article coup de poing, plein de style et de verve.
Je n’ai jamais eu ce genre de lecture. J’ai lu Fluide Glacial oui, un peu l’Echo des Savanes mais jamais Charlie ou Arakiri. Je n’ai pas beaucoup lu de presse journalistique ou politique. J’ai été abonné au Nouvel Obs pour faire comme les copains quand je passais mon Capes. Mais j’ai vite laissé tomber.
Un article important. Bravo.
La BO : Pas mal.
Merci beaucoup Tornado, le genre de commentaire qui me touche, surtout que je suis très étonné que la BO te plaise. C’est une double récompense !
Dans le prochain BEST, je chronique APRES LE 13 NOVEMBRE de Sophie Parra qui raconte le parcours édifiant d’une victime du Bataclan pour être reconnue comme telle auprès de l’administration française. Je ne saurais que te conseiller cette lecture.
Après le boulot j’ai pu jeter un oeil à cette bd ainsi qu’à celle dont parle Surfer, LA CELLULE. Je me suis rendu compte que là, je n’ai plus envie de me replonger dans tout ça, après avoir relu CATHARSIS et LA LEGERETE récemment pour cet article. Je suis certain qu’elles sont très bien, même celle de Coco, mais j’ai donné. Plus tard peut-être.
A la place, j’ai opté pour le dernier Marini (parce que j’en avais aucun dans ma bibli avant ce NOIR BURLESQUE), un truc pour JP ça.
LA CELLULE est dans ma PAL.
C’est très dense.
Ah oui ça a l’air cool NOIR BURLESQUE.
Fini en 2 tomes en plus.
Désolé, je fais que passer.
Ce n’est pas ma came les BD de cet article. D’une part parce que je n’aime pas ce type de graphisme, et aussi parce que je n’ai pas envie de me plonger dans ce genre de sujets.
Même si c’est bien d’en parler et que ça existe.
Mais c’est l’inverse de l’évasion pour moi.
Merci d’être passé Matt. Le premier tome de Noir Burlesque est bien sympa oui, un vrai hommage, une série B qui se prend pas la tête.
J’ai le premier tome de Noir Burlesque. J’attends la fin pour me prononcer, c’est pour l’instant joli mais superficiel.
Pour les BD chroniquées dans cet article, je plussoie Matt.
Merci d’être passé aussi, JP ! 😉
Sur bdtheque, ils disent que le tome 2 est plus épais et démarre comme il faut l’intrigue et que ça relève la note.
Noir Burlesque tome 2 : je confirme que l’on est dans une suite de clichés, l’histoire n’a rien de très original, mais c’est vraiment efficace et très fun. Complètement maîtrisé. J’ai beaucoup aimé, surtout que Marini prend tout son temps et tout l’espace avec des planches pas trop chargées, voire très aérées et très agréables à regarder. En plus l’édition est splendide, beau format, beau papier.
En même temps une BD hommage aux films noir hollywoodiens…forcément ça doit sortir des clichés, et sans doute complètement volontairement.
Moi j’ai commandé les 2 tomes en tous cas
J’adorerais avoir tes retours alors ! En fait je pense que ce n’est même pas les clichés des années 50, mais je n’en suis pas certain, je ne connais pas assez les films de cette époque. J’ai vu En quatrième vitesse (fr.wikipedia.org/wiki/En_quatri%C3%A8me_vitesse) mais je ne le trouve pas du tout cliché, ou pas autant en tout cas.
Le peu que j’ai vu sur son mur FB ne me convainc pas. Que ce soit dans la colo ou les dessins, je trouve ça assez amateur.
C’est pas très gentil comme remarque. Le mec a plus de 30 ans de métier quand même.
Enfin moi j’ai feuilletté sur un site et ça me plait.
@Bruce, tu ne te rends pas compte de ce que tu dis.
Je me souviens parfaitement de ce mois de janvier…
Pour moi d’ailleurs il y a un avant et un après…
J’ai grandi avec des oncles ouvriers coco et anars, Léo Férré, Renaud, Fluide Glacial, Hara kiri, c’était mes Petits ours brun puisqu’on était dans la délire ‘il faut choquer la mère etc… »
Après le café, c’était le moment d’un dessert avec la « goutte » (une liqueur faite maison avec une cerise dans le verre) je ne pouvais pas boire mais j’avais droit à un fruit… ^^ ça parlait politique, ou culture entre la révolution de Mao, Cavanna, antiracisme, Corto Maltese, on vivait en bon franchouillards d’une utopie cosmopolite sans vraiment des heurts en écoutant autant Brassens que Trust…
La magazine Photo publiant le charnier d’un cannibale japonais et on était entre choc et rire d’une époque qui avait quand même toujours la dérision en embuscade…
Pour moi ce monde là fut flingué à bout portant en janvier 2015.
On est jamais revenu en arrière.
une fracture en apparence pas si grave mais très profonde. Quand il y eut le jour de la minute de silence, trop de gens n’ont pas daigné faire la geste. trop de murmures, « oui ben quand même, ils sont allés trop loin… ils l’ont pas volé en fait! »
On s’est retrouvé entre collègues séparés par un mur désormais…avec au loin dans l’horizon des Zemmour ou des Obono en train de préparer les sacs de ciment….
Pour ce qui est des bds en question, ce ne sont pas des trucs que j’ai tendance à aller ne serait-ce que feuilleter car comme le dit Bruce, si je les lis au rayon « presse », je ne lâche pas 15 boules pour ce genre de graphisme en librairie.
A lire donc en médiathèque surtout LA LEGERETE pour son rapport à l’art.
Merci Eddy pour le retour ! Oui, comme toi j’ai ressenti cet avant/après.
Pour les graphismes, je pense que mes extraits ne rendent pas compte de la précision des traits et de la beauté des dessins de Meurisse par exemple. Quoiqu’il en soit, je suis très curieux d’avoir tes retours sur ces livres si tu les lis !
Il y a une expo Catherine Meurisse à Strasbourg jusqu’au 8 octobre 2023, ça a l’air bien : bubblebd.com/9emeart/bd/actualites/catherine-meurisse-trouve-une-place-a-elle-au-musee-tomi-ungerer-de-strasbourg?utm_source=user-account&utm_medium=email&utm_campaign=2023-07-13-meurisse
hyperbate.fr/fatras/2015/01/07/je-suis-charlie/?fbclid=IwAR2RGRPlMg_QfjahMZTXBtGFzpDozR7VKujc2kpV4fhRhSt1jromxNII8Cc