Changer (David Bowie)

Bowie, une vie illustrée, par Michael ALLRED, Steve HORTON et Laura ALLRED

Un article de PRESENCE

1ère publication le 27/10/20- MAJ le 10/01/21

VO : Insight Comics

VF : Huginn & Muninn

Un artiste se rêve en un être venu d’ailleurs
© Huginn & Muninn   

Ce tome constitue une biographie partielle de David Bowie, se suffisant à elle-même et accessible à tous les lecteurs, néophytes comme fans confirmés. Il s’agit d’une bande dessinée d’environ 150 pages, en couleurs, coécrite par Michael Allred & Steve Horton, dessinée et encrée par Michael Allred, et mise en couleurs par Laura Allred.

L’ouvrage s’ouvre avec une page d’introduction écrite par Neil Gaiman, évoquant sa découverte de l’univers de Bowie ayant été accroché par les récits de science-fiction racontés par les paroles de ses chansons, depuis The man who sold the world (1970) à Ziggy Stardust (1972). Puis il évoque sa rencontre avec Michael Allred en 1983 lors d’une séance de dédicace à Forbidden Planet (Londres), et leur collaboration pour l’épisode 54 de la série Sandman en 1993. En fin de tome se trouve une postface de 2 pages de Michael Allred évoquant la genèse et le développement de cette bande dessinée et sa collaboration avec Horton, ainsi qu’une page de remerciements, et une demi-douzaine d’illustrations en pleine page.

3 juillet 1973, David Jones se produit à l’Hammersmith Odeon à Londres, en Angleterre, avec les Spiders from Mars, pour le dernier concert de leur tournée, et la fin de Ziggy Stardust. En 1962, David Bowie s’est disputé avec George Underwood à propos d’une fille et la bagarre occasionne un dommage à sa pupille gauche qui restera dilatée toute sa vie. Au cours des années 1960, il fait partie d’une douzaine de groupes différents, et il apprend l’art du mime avec Lindsay Kemp, ce qui lui sert également d’introduction à l’avant-garde et la Commedia Dell’Arte. Assis à une terrasse de café, il écoute avec Marc Bolan, Steve Marriott annoncer la formation d’un groupe appelé Small Faces.

Un peu plus tard, Ken Pitt, le manager de David, lui conseille de changer de nom pour ne pas être confondu avec un personnage de la série télé The Monkees. David se décide pour le patronyme Bowie, non pas comme le couteau, mais comme un autre personnage télé. En 1967, il est allé voir Cream en concert avec Eric Clapton, accompagné par son demi-frère Terry Burns. Ce dernier a une crise de démence en pleine rue, ce qui inquiète David quant au risque que lui-même finisse par en souffrir.

Toute une époque avec Marc Bolan et Steve Marriott
© Insight Comics  

Un peu plus tard, Ken Pitt fait écouter un pressage test de l’album The Velvet Underground & Nico, cadeau que lui a fait Andy Warhol lors de sa visite de son atelier The Factory à New York. En 1967, sortent de nombreux albums pop et rock, de Bob Dylan aux Beatles, en passant par Pink Floyd, autant d’influences et de sources d’inspiration. Le premier album de Bowie sort en même temps que Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band, mais il ne connaît pas le même succès. Kenneth Pitt lui présente un nouveau producteur : Tony Visconti. Ils sympathisent au cours de la journée.

Bowie emménage dans la maison de Pitt, et entame une petite carrière d’acteur, dont un tournage de publicité avec un jeune Ridley Scott. Le 4 septembre 1963, The Tortoise, le groupe dont il fait partie, se produit au Roundhouse à Londres : parmi les spectateurs se trouve Mary Angela Barnett, sa future épouse. Régulièrement, il se rend dans les échoppes de Kensington Market où travaille, entre autres, un dénommé Farrokh Bulsara. Ken Pitt a réussi à réunir un budget pour tourner un film promotionnel pour l’album de Bowie. Lors du tournage, il fait la connaissance de Hermione Farthingale avec qui il fait plus que sympathiser, mais elle finit par tomber dans les bras d’un autre acteur. Dans ce film, il joue les rôles des personnages Ground Control et Major Tom. Ce film rend hommage à 2001 l’odyssée de l’espace (1968) de Stanley Kubrick, et à Barbarella (1968) de Roger Vadim.

Rien qu’en lisant le sous-titre (Stardust, rayguns & Moonage dayrdreams), le lecteur sait que les auteurs s’adressent au moins aux connaisseurs : Stardust comme Ziggy, Rayguns et Moonage Daydreams, constituant une expression et le titre d’une chanson de l’album Ziggy Stardust. Effectivement, les références sont pointues et précises, nombreuses et pertinentes, à la fois relatives à la biographie de David Bowie, à la fois relatives aux artistes de l’époque. Du coup, cet ouvrage parle forcément plus à des lecteurs un peu familiers de l’univers de la musique pop & rock de l’époque, qu’à des néophytes qui pourraient être rebutés par ces noms de célébrités, parfois confinées à cette époque, parfois à la notoriété ayant survécu au passage des décennies. D’un autre côté, ces mêmes lecteurs peuvent aussi apprécier cette forme de découverte, d’ouverture sur toute une époque. Celle-ci est clairement définie : de 1962, en avançant rapidement jusqu’en 1970, jusqu’en 1974 pour la sortie de Diamond Dogs en 1974, c’est-à-dire la retraite définitive du personnage de Ziggy Stardust. De même le ton de la biographie est clair dès le début : un croisement entre une hagiographie et la mise en œuvre d’un destin déjà avéré, c’est-à-dire presque une justification à rebours, le passé étant revu à l’aune de la carrière à venir de l’artiste. Là encore, le ressenti du lecteur peut varier entre agacement d’une admiration sans critique, ou plaisir de cet enthousiasme communicatif.

Toute une époque avec des pochettes mémorables
© Insight Comics  

En outre, le ton de la narration s’apparente plus à une forme de respect et même d’admiration pour David Bowie, au travers de ses accomplissements, qu’à une adoration idolâtre. À l’évidence, il s’agit d’un chanteur pop dont la carrière s’est étendue sur plus de quatre décennies, avec un succès impressionnant, des prises de risque, une vie qui force l’admiration quelle que soit son appréciation pour sa musique. En fait, le lecteur peut aussi prendre le ton de l’ouvrage pour du respect tout simplement, sans y voir une sorte de révérence aveugle. Sous réserve qu’il soit curieux de la vie de l’artiste ou qu’il ait un peu d’appétence pour la scène musicale de l’époque, le lecteur se retrouve vite emporté dans cette biographie. Il se sent à la fois en terrain connu avec les références qu’il identifie comme les pochettes d’albums de l’époque, à la fois comme guidé par un passeur attentionné vers des détails, des correspondances qu’il ne connaissait pas, qu’il ne soupçonnait pas. Il peut aussi s’interroger sur la volonté des auteurs de rapprocher des événements qui ne présentent pas de lien de causalité, pour donner un sens à leur association sur la page. Par exemple, le fait que David Bowie achetait des vêtements à Kensington Market alors que le futur Freddie Mercury y travaillait peut paraître forcer la dose juste pour établir un lien qui n’existe que dans la tête des auteurs. D’un autre côté, cette mise en avant d’une synchronicité peut aussi se lire juste comme une façon de faire ressortir la concomitance de l’émergence de plusieurs talents remarquables, l’esprit d’une époque favorable à ces artistes aventureux.

Sous réserve qu’il ne se formalise pas de ces 2 particularités de la narration, le lecteur ressent tout l’amour que les auteurs portent à David Bowie, et se sent lui aussi vite gagné par une partie de cet enthousiasme, et de ce respect. Il découvre la vie singulière d’un artiste allant de l’avant, aimant la vie, la popularité, créateur original et infatigable. Il se rend compte que Horton & Allred ont pris le parti de mettre en avant les éléments positifs de la vie de David Bowie, n’occultant pas les scandales et les turpitudes, mais préférant se montrer constructifs, ce qui offre une vision très inhabituelle par comparaison avec les biographes préférant utiliser les éléments négatifs pour être sûrs de retenir l’attention du lecteur. Par voie de conséquence, cette approche ne permet pas de prise de recul, et ne contient pas d’analyse critique constructive ou non sur l’œuvre de l’artiste. Il y a la mise en avant de quelques liens de cause à effet sur telle ou telle évolution de la carrière, telle idée créatrice. Pour autant, la lecture s’avère passionnante de bout en bout, même pour un amateur superficiel de David Bowie. Michael Allred est avant tout connu pour sa carrière d’artiste de comics comme MADMAN, X-STATIX (avec Peter Milligan), iZOMBIE (avec Chris Roberson), FF (avec Matt Fraction), SILVER SURFER (avec Dan Slott) et beaucoup d’autres. Ses dessins sont souvent qualifiés de pop un peu naïfs, avec des couleurs acidulées, et une sensibilité rétro, autant de qualité parfaitement en phase avec une évocation d’un géant de la pop du début des années 1970.

Un duo de créateurs en phase : Bowie & Mike Ronson
© Insight Comics  

              

À la lecture, la première chose qui saute aux yeux est la capacité de l’artiste de capturer la ressemblance avec les personnes ayant vraiment existé : David Bowie bien sûr, Iggy Pop, Lou Reed, Elvis Presley, Elton John et tant d’autres. D’ailleurs, ça se transforme vite en jeu pour le connaisseur d’identifier tel ou tel visage d’un artiste qui n’est pas nommé dans les bulles ou les cartouches. En outre, il ne se contente pas de visages ressemblants, il sait aussi reproduire les postures, les attitudes avec fidélité et justesse. De la même manière, les pochettes d’album, les costumes de scène sont reproduits avec fidélité et exactitude, Allred réalisant des dessins dans un registre plus descriptif qu’à son habitude. Ses représentations des instruments de musique, des scènes, des bâtiments sont tout aussi consistantes et précises, offrant une reconstitution historique de cette époque, de ces modes, très consistante et précise. Très vite, qu’il en soit familier ou non, le lecteur se projette dans ces lieux, aux côtés de ces personnes très vivantes, très justes. Il est impressionné par la densité de détails, attestant de recherches extensives, et d’un grand amour pour leur sujet.

Dans les faits, les bandes dessinées sur un musicien pop ou rock buttent vite sur la difficulté de transcrire les vibrations de la musique sur une page de papier. Au fur et à mesure des séquences, le lecteur se retrouve à fredonner les chansons des albums évoqués, s’il les connaît, tellement les auteurs parviennent à restituer avec justesse la personnalité publique de David Bowie, au travers de son parcours personnel et de sa vie privée. Les dessins sont d’une justesse surnaturelle, fidèle et vivante, sans être figée. Une bande dessinée qui réussit le pari de donner l’impression d’être en train d’écouter les albums en lisant simplement les pages.

L’ouverture à un autre niveau créatif
© Insight Comics     

La BO du jour : le changement comme signature du maître

51 comments

  • Manu  

    Je ne suis pas plus fan que ça de Bowie, mais j’ai toujours trouvé sa carrière fascinante. Et je suis très fan des biographies sous forme de bande dessinée. Du coup je suis très intéressé par cette oeuvre. Merci Présence pour cette découverte

    • Présence  

      De rien. Il faut aussi remercier Bruce qui me l’a prêté et sans qui je ne l’aurais pas lu.

  • Bruce lit  

    Un grand merci à toi Présence pour t’être acquitté de cette review en service commandé. Elle aurait dû paraître à minuit comme d’habitude mais cette petite m**** de WordPress me fait le coup une fois par semaine : publication annulée… Je pense que ce qui va être plus simple c’est de les lancer dorénavant en manuel plutôt qu’en automatique à 22h00 avant ma déconnection.
    Je vais y réfléchir.

    Pour le reste je dois avouer que je trouve ta review un peu tiède / neutre par rapport à la notation optimale. Sans doute faut-il y voir un manque d’investissement émotionnel par rapport à la musique et la vie de Bowie. Pour moi cet album est somptueux en tout, est solidement documenté et le style pop – art des Allred à son paroxysme pour décrire un homme, une époque + un homme ET son époque et son influence persistante sur la notre.

    • Présence  

      Cette bande dessinée couvre la période de David Bowie qui me parle. Les albums correspondant à Ziggy figurent dans ma CDthèque : The rise and fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, Aladdin Insane, Pin-ups. Je pense que la tiédeur que tu as pu ressentir provient à la fois de mon manque d’intérêt pour sa vie, et d’une forme de compensation de la tonalité louangeuse de cette biographie.

  • Surfer  

    Cet Album n’aurait eu qu’1/2 étoile il aurait quand même fini dans ma bibliothèque.
    D’ailleurs il est commandé et il va avoir sa place entre la bio de Lennon et celle de Hendrix.
    Un époque de l’histoire du rock que je vénère.
    Allred était l’artiste tout indiqué…
    Représenter cette époque lui sied à merveille.

    La BO: un morceau issu d’un des meilleurs Albums de Bowie.

    • Présence  

      M’enfin : j’ai mis 5 étoiles de bon cœur parce que c’est une lecture que j’ai aimée, pas parce que le chef m’a forcé. 🙂 🙂 🙂

      • Bruce lit  

        Je confirme que pour fréquenter un peu l’animal, qu’il est têtu comme une et que personne ne peut influer sur les décisions de Présence.

        • Présence  

          Ne l’écoutez pas, Bruce est un redoutable influenceur tout en finesse sophistiquée : avec des ruses de sioux, il a su m’amener à lire l’intégralité de Walking Dead, cette biographie de Bowie, et bien d’autres encore… et je l’en remercie.

  • Tornado  

    Ah ben franchement ça fait envie. Et en plus c’est disponible aussi en VF ! Je le mets dans un coin de ma tête pour les cadeaux de fin d’année…
    Merci pour cette review, j’avais vraiment l’impression d’y être !
    Cette lecture me tente vraiment. D’abord je suis fan de Bowie bien sûr, ensuite de Mike Alred dont le style (quoiqu’un peu figé) était fait pour le sujet, et enfin cette période du rock est celle qui me parle le plus, que je connais le mieux, et dont la plupart des références et clins d’oeil ne risquent pas de me laisser sur le trottoir…

    • Présence  

      Ouf, ta remarque me rassure : visiblement ce commentaire n’est pas si tiède que ça. 🙂

      J’ai également été épaté par la capacité de Mike Allred à se retenir sur les effets pop et acidulés, à ne pas les systématiser, et à retranscrire la saveur de l’époque ou au moins ce que l’on peut en percevoir au travers des albums, des interviews, des reportages, à mettre son savoir-faire au service de son sujet.

  • Patrick 6  

    Et hop là tu me l’as bien vendu !
    Ce n’était pas gagné à la base car si le sujet m’intéresse nteresse (Bowie rules) par contre Allred je coince ! (Je n’ai jamais pu accrocher à X-tatix à cause de son trait)
    Ici si j’en juge par les scans il a fait un effort pour dessiner de manière plus réaliste et détaillée (et surtout moins infantile)
    Donc voilà qui est très prometteur !
    Tiens la question qui tue : quel est votre Top5 des albums de Bowie ?
    Moi je dirais :
    1/ Low
    2/ Heroes
    3/ Ziggy
    4/ Outside
    5/ Next day

    • Présence  

      Je sais que je ne devrais pas répondre à cette question, parce que mes goûts musicaux… Enfin bon bref, restons pudique sur ce sujet.

      – Aladdin Insane
      – The rise and fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars
      – Pin-ups
      – Un best of en double CD

      Pour pallier mon inculture, j’écoute de temps à autre un album de ci de là de sa discographie, mais il ne s’est pas encore produit de déclic chez moi. Il me reste à tenter Black Star.

    • Jyrille  

      Ah, tu as relu HAUTE FIDELITE récemment ? 😀

      Allez :

      1. Low
      2. Station to Station
      3. Hunky Dory
      4. Scary Monsters
      5. Blackstar

      • Bruce lit  

        Majoritairement ses albums abstraits Cyrille.

        • Jyrille  

          Yep. Je le sais parce que j’ai réécouté toute la période glam récemment (de Hunky Dory à Diamond Dogs) (pour choisir quelques titres à proposer à mon groupe : finalement on reprend Suffragette City), y compris les lives que j’ai, et même si j’adore ces albums (à part Pin Ups qui est moyen), ce n’est pas ma partie favorite. Pourtant, j’ai énormément (mais énormément) écouité le live Ziggy Stardust The Motion Picture. Je l’ai d’ailleurs en deux édition (une simple cd, une double cd).

  • Bruce lit  

    1/ Diamond Dogs
    2/ Ziggy
    3/ Hunky Dory
    4/ Low
    5/ Outside

    Mais en fait j’aime tous les disques de Bowie. Pas forcément dans leur intégralité mais aucun d’eux n’est vraiment mauvais. En ce moment j’écoute bcp LODGER qui est formidable aussi.
    LOW : j’en parlais hier avec Philippe MANOUEUVRE qui le considère comme son meilleur album.

    • Jyrille  

      Ah cool pour Manoeuvre. Et moi c’est pareil pour Bowie. Tiens je vais m’écouter Lodger tu me donnes envie.

    • Jyrille  

      Presque rien à voir, mais on a écouté du Balavoine ce week-end. Dont quelques titres de STARMANIA que je n’ai jamais écouté en entier. Les titres que j’ai entendus sont pour moi très fortement influencés par l’album ZIGGY STARDUST.

      • Bruce lit  

        Oui, il y a des références explicites à Ziggy dans STARMANIA.

        • Jyrille  

          Je ne connaissais que celle à la chanson titre (Ziggy), sans me douter que même la musique s’y réfère.

    • Patrick 6  

      Mince je suis d’accord avec Manœuvre ! Comme quoi tout arrive ^^

  • Jyrille  

    La grande question, Présence, c’est de savoir si cette bd t’as donné envie de découvrir cette musique, celle de Bowie mais les autres artistes présents aussi. Je ne suis pas un spécialiste de la bio de Bowie, même si je connaissais l’anecdote avec Hermione qui donnera une chanson.

    Le dessin me plaît modérément mais ça semble fonctionner. Je n’ai pas vu cette version en VF, je suis tout de même circonspect malgré les qualités que tu mets en avant. J’ai été friand de ce genre de bds, mais je fais plus attention désormais, j’en ai quelques-unes sur le sujet du rock ou de la musique : Rock Strips tomes 1 et 2, Le petit livre rock (mais je ne sais plus quelle édition tellement elle est régulièrement mise à jour), Le petit livre de la black music, une bd sur Etienne Daho, Liverfool, 45 tours rock, le Heavy metal (petite bédéthèque des savoirs)… peut-être d’autres encore.

    « les bandes dessinées sur un musicien pop ou rock buttent vite sur la difficulté de transcrire les vibrations de la musique sur une page de papier » Totalement vrai. C’est pourquoi c’est plus souvent le versant biographique qui est traité (Rock Strips), mais pas toujours (45 tours rock).

    Est-ce qu’il y a une playlist qui accompagne la bd ? Comme par exemple dans YOUNG LIARS ou PUNK ROCK ET MOBILE HOMES de Backderf ? J’avais fait l’expérience de lire cette dernière en écoutant la playlist, montée sur Youtube par Backderf lui-même, c’était vraiment bien.

    La BO : une des meilleures.

    • Présence  

      Non, cette BD ne m’a pas donné envie de découvrir cette musique, car elle couvre la période de Bowie que je connais déjà et que j’apprécie, et j’avais déjà tenté la plupart des artistes évoqués dans ses pages. Ce qui m’ donné envie d’essayer ou de ré-essayer l’écoute d’autres de ses albums sont vos échanges dans les commentaires, à l’occasion de précédents articles de type vendredi rock.

      • Jyrille  

        Je suis étonné que tu ne cites pas Hunky Dory dans tes préférés, mais je suis surtout curieux d’avoir tes retours sur Blackstar !

  • Bruce lit  

    Non, pas de playlist. L’album est tout de même très scénarisé et plus abouti que Rock Strips.
    Hernione a signé la préface du volume 2 de la bio de Bowie par Soligny qui sort en novembre prochain. On en reparle bien sûr prochainement.

  • Tornado  

    1- THE MAN WHO SOLDS THE WORLD
    2- ZIGGY STARDUST
    3- HUNKY DORY
    4- STATION TO STATION
    5- YOUNG AMERICANS (avec également un faible pour le dyptique variétoche LET’S DANCE / TONIGHT)

    • Bruce lit  

      Let’s Dance s’écoute bien oui.

      • Jyrille  

        Exact. Je suis un fan absolu de Modern Love.

        • Bruce lit  

          J’ai revu il y a peu le SPIDER GLASS TOUR qui a des moments fabuleux. Il faut que je le trouve en CD.

    • Jyrille  

      Le choix des chansons est pas mal mais je suis pas fan. Le son fait vraiment daté par moments, et je n’ai jeté qu’un oeil au spectacle, c’est pas du tout ma tasse de thé ^^ (quels looks)

      Quels sont les moments fabuleux pour toi ? L’intro ? Time ? Les reprises (impossible) ?

      • Eddy Vanleffe  

        Ah ouais…
        j’ai visionné un peu de ce truc…bon la musique ça reste de la musique mais… je suis bien content d’avoir zappé cette époque en terme de concert où tout devenait un spectacle de Chantal Goya avec une foultitudes de danseurs à la con plus ou moins déguisés…
        hideux!
        Un truc que je concède au grunge (putain je vais dire du bien des années 90, attachez vos ceintures!) c’est d’être revenu à la base sur scène! CA, ça a bénéficié à tout le monde…
        il y un concert au rockpalast dans les années 2000 avec la bassiste chauve qui défonce bien… (période Outside je crois…)

        • Jyrille  

          Plutôt Earthling mais ça a commencé sur Outside avec Reeve Gabrels à la guitare (déjà présent sur Tin Machine) et Gail-Ann Dorsey à la basse (la chauve). Je l’ai vu une fois, Bowie, en 95, sur la tournée Outside. Ca a duré une heure et demi pas plus, mais à la fin on était tous amoureux de Gail-Ann.

          • Eddy Vanleffe  

            oui une collègue l’a vu plus ou moins à cette époque et m’a fait également part de cette réputation d’artiste à l’économie! un concert c’est une heure et demie et sans rappel!

          • Tornado  

            Punaise, arrêtez avec OUTSIDE… C’est inécoutable ! 😀

          • Eddy Vanleffe  

            Tu sais dans le concert dont je parle, il doit y avoir deux ou trois titres d’outside à tout casser… (celui d’ouverture est pas mal et enchaîné à Scary Monsters…)

          • Jyrille  

            C’est super Outside. Il faut virer les interludes et un titre chiant et c’est un chef d’oeuvre.

          • Tornado  

            @Cyrille : Oh j’ai écouté OUTSIDE un sacré paquet de fois de peur de rater le « chef d’oeuvre » que tout le monde me braillait à l’oreille !
            THE MOTEL a un début envoutant mais culmine sur mon cauchemar sonore : Une montée de larsens cacophoniques…
            I HAVE NOT BEEN TO OXFORD TOWN carrément tout ce que je déteste avec cette prod froidasse et cette batterie métallique indus.
            Sorry ^^

        • Bruce lit  

          Gail Ann Dorsey arrive sur OUTSIDE et jouera avec Bowie jusque la fin de sa vie. Bassiste prodigieuse, voix superbe, présence sur scène indéniable. Entre deux tournées avec Bowie, elle jouait avec… Christophe !

          • Jyrille  

            Sauf sur Blackstar pour sûr. Les autres je ne sais pas.

          • Bruce lit  

            Ah tu as raison, effectivement elle ne joue pas sur BLACKSTAR. Je confonds du fait qu’elle fit partie du Tribute Band qui jouera après sa mort.

  • Kaori  

    Eh bien, j’apprends donc que Bowie n’avait en fait pas du tout les yeux vairons mais seulement une pupille constamment dilatée !! Bon, ceci dit, en regardant de manière plus attentive les diverses photos de lui, j’aurais pu m’en rendre compte par moi-même…

    C’est appréciable de voir que la BD a pour objectif un hommage et une retranscription de la créativité de Bowie sur une certaine époque, sans vouloir nuire à l’image de l’artiste dans le but de faire des ventes.

    Je ne suis pas fan de Bowie ni de cette époque donc je passerai mon tour concernant cette lecture mais merci pour la découverte 🙂

    • Présence  

      Oui, si j’étais un peu réticent au départ sur point de vue très respectueux des auteurs, j’ai fini par apprécier cet hommage mérité, avec un regard critique positif, sans chercher dénigrer ou à nuire.

  • Jyrille  

    J’ai vu la bd aujourd’hui, en VF. Je ne l’ai pas prise même si les dessins sont chouettes… Au lieu de ça j’ai pris le nouveau ACQUEFACQUES (et personne prévient !! Bon sang !!) et le dernier TRAVIS.

    • Jyrille  

      Je suis faible, je l’ai lu hier soir. Si tu commences par celui-ci, ce ne sera pas dommageable. D’abord parce que c’est sans doute le Acquefacques le plus abstrait et ensuite parce qu’il fait beaucoup de références à la physique quantique, aux trous noirs etc…

      Dans chaque album, il y a une volonté de détourner l’objet lui-même tout en l’inscrivant parfaitement dans l’histoire. Le coût est donc plus élevé qu’une bd classique de ce format (deux à quatre euros de plus en général).

      Pour rappel, voici la liste de cette série :

      – L’origine : indispensable, le choc initial
      – La Qu… : très fun
      – Le processus : très fun
      – Le début de la fin : on commence à creuser les considérations philosophiques
      – La 2,333ème dimension : le parfait mélange entre recherche formelle et aventure onirique
      – Le décalage : une réflexion sur le métier d’auteur et ses contraintes physiques

      https://www.bedetheque.com/serie-298-BD-Julius-Corentin-Acquefacques.html

  • Eddy Vanleffe  

    Je veux ce bouquin..^^
    et pour mes albums
    1-Ziggy stardust
    2-Scary Monsters
    3-Heroes
    4-Aladin sane
    5-The man wo sold the world

  • Tornado  

    Je n’ai pas aimé cette BD (ce comic).
    C’est un magnifique objet pop-art. Chaque planche pourait faire l’objet d’une expo, tout comme… BATMAN SILENCE !
    C’est incroyable, le boulot abattu par Mike Allred, chaque vignette est soignée de manière définitive. Chaque personnage est reconnaissable comme sur une photo, tout en etant parfaitement assimilable à un dessin de BD ! Ça, c’est fabuleux.
    Et puis c’est tout.
    Il n’y a AUCUN scénario. Ce n’est qu’un enchainement de vignettes. La chronologie est respectée mais tout s’enchaine au petit bonheur la chance sans aucun plan, sans aucune fluidité. C’est haché, moulu, balancé dans l’assiette…
    C’est du roman-photo dans sa vacuité la pire. Planqué derrière un vernis joli.
    À des moments, c’est même tout à fait niais, avec les amourettes et les disputes, les dessous chics…
    Ce n’est même pas intéressant puisque c’est complètement vulgarisé. Quasiment un « BOWIE POUR LES NULS »).
    La collection Petit à Petit, dont on a parlé ici avec le PINK FLOYD, c’est quand même beaucoup plus funky, où tu as une interraction texte/histoire/BD, qui rend la lecture beaucoup plus riche, profonde, variée, rythmée. Il y a un VRAI concept.
    Sur ce coup-là, je n’arrive à comprendre ni les 5 étoiles de l’article (j’aurais mis 2,5… 3 étoiles dans un jour d’alégresse), ni les commentaires dithyrambiques postés à droite à gauche.

    Bac à soldes (je ne suis pas le premier : il se vend en occaz pour une poignée de figues…).

    • Présence  

      Un Bowie pour les nuls : du coup, j’étais le public cible, d’où mes 5 étoiles. 🙂

      Et puis je peux sortir mon joker : le rédacteur-en-chef lui même qui écrit ci-dessus que cet album est somptueux en tout. 😀

      • Tornado  

        Cette lecture ne m’a pas convaincu sur les deux points :
        – En tant que document sur la vie de Bowie (dont je ne suis ni un novice, ni un parfait connaisseur, mais plutôt dans la bonne moyenne).
        – En tant que bande dessinée, que j’ai trouvée faible dans sa conception, sa structure et sa toile de fond.

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