Harbinger Omegas par Joshua Dysart, Rafa Sandoval et Khari Evans
AUTEUR : PRESENCE
VO : Valiant
VF : Bliss
Ce tome fait suite à Death of a Renegade (épisodes 20 à 24) qu’il faut avoir lu avant (il faut avoir commencé la série par le premier tome).
Il contient les 3 épisodes de la minisérie Omegas, initialement publiés en 2014, écrits par Joshua Dysart, dessinés par Rafa Sandoval, encrés par Jordi Tarragona, avec une mise en couleurs de Davis Garcia Cruz (épisodes 1 & 3) et Ulises Arreola (épisode 2).
Il comprend également le numéro spécial Bleeding Monk, également publié en 2014, également écrit par Josua Dysart, dessiné et encré par Khari Evans, Lewis LaRosa, Stephen Jorge Segovia et Mico Suayan avec une mise en couleurs d’Ian Hannin.
L’histoire commence sur le porte-avions G.W. Bush. La journaliste Andrea Rodriguez rend compte de l’arrivée de Toyo Harada, accompagné de 2 psiots (individus disposant de pouvoirs psychiques), pour négocier avec un représentant du gouvernement des États-Unis. L’armée déclenche immédiatement l’offensive et les psiots ont vite fait d’établir qui dispose de la puissance de feu supérieure. Pour bien enfoncer le clou, Toyo Harada attaque de front des navires de guerre, puis contacte le président des États-Unis.
Pendant ce temps-là, Peter Stanchek a décidé de la meilleure manière de ne pas aggraver la situation : rester cacher et ne rien faire. Faute d’autre chose à faire, Kris Hathaway tente de rentrer chez elle. Faith Herbert et John Torkelson sont aux abonnés absents. Les premiers réfugiés commencent à arriver dans la zone de la Fondation, un territoire réquisitionné par Toyo Harada (pris sur la Somalie) pour installer une nouvelle nation souveraine dont il est le chef politique, assisté entre autre par Ingrid Hillcraft.
Dans le précédent tome, les renégats (menés par Peter Stanchek) avaient modifié la position stratégique de Toyo Harada et de sa fondation de manière drastique, avec l’aide d’un hacker @X, façon wikileaks. Le lecteur restait dans l’expectative de savoir si ces révélations auraient un effet durable (malgré un prologue explicite, mais sans suite). Il découvre ici la suite du prologue du tome 5 et comprend que Joshua Dysart ne fait pas semblant. A priori le lecteur se dit que dans un univers partagé comme celui de l’éditeur Valiant, les scénaristes sont obligés de laisser le monde dans son état à peu près identique à celui du monde réel pour maintenir l’illusion que chaque série peut être concomitante et compatible avec les autres. Il est donc surpris de voir que le scénariste s’affranchit de cette contrainte, en toute liberté. Les manigances de Toyo Harada ont été révélées au grand jour, il n’y a pas de possibilité de revenir en arrière, et l’humanité est confrontée à l’existence d’individus dotés de pouvoirs psychiques de grande ampleur.
En 3 épisodes, le scénariste n’y va pas par 4 chemins. Il impose Toyo Harada face au gouvernement américain, puis face aux autres nations du monde (en particulier la Somalie, l’Union africaine, l’Iran, la Syrie). Il montre comment Harada crée une nouvelle nation à partir de rien et en défend les frontières. Tout au long de ces actions lourdes de conséquence, Harada apparaît comme un dictateur, mais un dictateur éclairé, et même humaniste. Ce paradoxe apparent est rendu possible par la construction progressive du personnage dans les tomes précédents. Le lecteur l’a vu tenter d’autres solutions politiques, d’autres formes d’action, ayant toute conduite à un échec. Loin de s’avérer simpliste dans sa radicalisation, le plus grand psiot de la Terre sait expliquer comment il en est arrivé là, et pourquoi ses autres tentatives ont échoué. Il ne s’agit pas d’un individu qui souhaite s’emparer du pouvoir, sans autre objectif que de devenir le maître du monde. Cet individu a constaté que « aucun système ne peut fonctionner sous le poids de l’avidité humaine », et il souhaite éviter l’autodestruction de la race humaine.
Le lecteur se retrouve à ne pas réussir à prendre position, tiraillé entre les actions au travers desquelles Toyo Harada impose sa volonté par la force, et celles où il apporte une amélioration au sort des individus qui s’en remettent à lui. Joshua Dysart a l’art et la manière de manier l’image qui parle : le lecteur reste sans voix en découvrant Harada laver les pieds d’un réfugié. En face de Toyo Harada se trouvent d’abord les gouvernements des nations, à commencer par celui des États-Unis. Pince-sans-rire, le scénariste montre comment Toyo Harada impose ses décisions au président américain, dans une séquence crédible et assez jouissive (pour une fois, ce ne sera pas les États-Unis qui sauveront le monde, car ce sont les premiers à plier devant cette nouvelle puissance).
L’auteur déjoue également les attentes en ce qui concerne le comportement de Peter Stanchek. Depuis le début de la série, celui-ci ne fait pas montre d’un altruisme de saint, même pas d’une personne à la grande rectitude morale. Après l’action d’éclat du tome précédent, il prend le temps de réfléchir aux conséquences de ses actes et le constat n’est pas brillant. En face de Toyo Harada qui essaye de construire quelque chose, Stanchek apparaît comme un rebelle capable de détruire de ce qui est construit, mais sans rien à proposer en face. Pire encore, ses 2 compas moraux Kris Hathaway et Faith Herbert) sont en but à d’autres difficultés de leur côté et ne peuvent lui être d’aucune aide.
En lisant la couverture, le lecteur se dit qu’il a la chance que ce ne soit pas Clay Mann qui dessine, mais il se demande ce que lui réserve Rafa Sandoval. Dès la première page, c’est une bonne surprise qui ne se dément pas tout du long de ces 3 épisodes. Cet artiste réalise des dessins tout aussi réalistes que ceux de Clay Mann, plus détaillés, plus énergétiques. Pour commencer, l’encrage un peu appuyé donne plus de poids aux personnages, ce qui est en phase avec la tonalité de ce récit plus sombre, et avec les séquences d’action plus destructrices.
Ensuite le lecteur est bluffé par plusieurs cases, où l’artiste donne une dimension spectaculaire à l’image, sans s’appuyer sur des grosses explosions, ou des effets pyrotechniques. Il y a cette image incroyable où Toyo Harada démantèle un missile en une quarantaine de pièces, toutes représentées avec précision. Il y a également cette image qui montre Peter Stanchek sous une pluie de gélules multicolores. Il ne s’agit pas pour Sandoval d’en mettre plein la vue à chaque case ou à chaque page, mais quand le moment s’y prête, il ne le rate pas.
Bien sûr l’artiste doit se plier aux exigences du scénario et il y a un ou deux moments où il a du mal à faire croire à ce qu’il prévoit (par exemple les avions de chasse escortant les psiots, comme si les 2 groupes se déplaçaient à la même vitesse), ou encore Toyo Harada se tenant sur l’aile d’un avion de chasse en plein vol (probabilité de stabilité proche de zéro, et utilité du même niveau). À part ces exceptions, il montre au lecteur un monde très concret et réaliste, avec un bon niveau de détails et des représentations solides, où évoluent des personnages à la morphologie réaliste avec des expressions de visage légèrement accentuées pour mieux faire passer les émotions. Le résultat présente un environnement crédible, des individus réalistes, et des actions spectaculaires.
Avec cette minisérie en 3 parties, Joshua Dysart confirme le changement de paradigme de la série, avec un regard analytique pénétrant sur la situation géopolitique aboutissant à une stratégie crédible de Toyo Harada (difficile à écarter d’un simple haussement d’épaule par le lecteur). Le scénariste envoie valser les restrictions habituelles imposées à une série se déroulant dans un univers partagé, pour une histoire mêlant superpouvoirs (mais sans costumes voyants) et politique-fiction intelligente. Rafa Sandoval rehausse le niveau de qualité graphique du récit, avec des dessins consistants offrant un très bon niveau d’immersion. 5 étoiles. L’histoire continue dans le premier tome de la série Imperium Collecting monsters, toujours écrite par Joshua Dysart.
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– Bleeding Monk – En 1755, en Mongolie, les troupes de l’empereur Qianlong viennent exterminer une communauté retirée de moines. En 326 avant Jésus Christ, l’un de ces moines avait déjà vu la lance qui va lui percer le flanc. Il faisait partie des savants emmenés par Alexandre le Grand, jusqu’à l’actuel Pakistan.
L’histoire personnelle de Toyo Harada est liée à celle d’un mystérieux moine dont le sang s’épanche en continu par une ancienne blessure. Ce même moine a également contacté Peter Stanchek pour lui donner des conseils. Depuis le début, l’impression du lecteur est qu’il s’agit d’un artifice narratif bien pratique pour sortir des rebondissements du chapeau, d’une solution de facilité pour retourner une situation. Mais en fait Joshua Dysart n’en a pas abusé et le personnage reste bien mystérieux.
Cet épisode constitue en quelque sorte son origine secrète. Le scénariste établit surtout sa longévité, depuis le quatrième siècle avant Jésus Christ. L’histoire est divertissante, mais elle ne fait que confirmer qu’il s’agit d’un psiot, sans donner d’explication quant à sa blessure qui ne se referme pas, ni quant à son véritable objectif. Les 4 artistes se succèdent dans un registre graphique très proche, un peu sombre, bien adapté aux horreurs montrées.
Cet épisode est agréable, et complète bien le tome. Il permet d’en apprendre un tout petit plus sur ce personnage mystérieux qu’est le moine qui saigne, sans vraiment rien dévoiler d’important. 3 étoiles.
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La BO du jour : Toyo est calme comme une bombe. est le groupe qui sest fait connaître avec un moine brûlant qui le dit…
https://www.youtube.com/watch?v=AbGJeXShopk
Ah oui je me rappelle de ce tome. Comme toi, cet histoire de Moine Saignant, je l’ai trouvée lénifiante.
Par contre il aura vraiment fallu le talent de Dysart pour poursuivre la lecture de ce tome tellement je trouvais les dessins atroces….
Et tes scans sont là pour me le rappeler. l’arrivée de Toyo sur le porte avion est hideuse et me ramène aux dessins de Pacheco pour Operation Zero Tolerance.
Quant à la réaction de Peter, je te trouve un peu dur depuis le début avec lui. En fait la série propose quelque chose de plutôt original du début à la fin; à l’inverse d’une Kitty Pryde surdouée, Peter n’a aucune envie de maturité ou de responsabilité. C’est un ado avec une certaine grandeur d’âme mais qui ne parvient pas à dépasser son égocentrisme. Il est puissant mais plutôt démuni face à Toyo riche, intelligent et machiavélique.
A l’inverse de Peter Parker avec Osborn, Toyo et Peter n’ont que des pouvoirs en commun. Ils ne jouent jamais dans la même cour et c’est bien là le charme de la série.
Je te remercie tout de même du fond du coeur pour avoir joué le jeu du commentaire au jour le jour et surtout de m’avoir fait découvrir cette série à laquelle je reste très attaché.
C’est vrai qu’en revoyant les dessins dans l’article, je suis un peu moins enthousiaste. Mon premier avis est certainement formulé en partie en réaction aux dessinateurs des tomes précédents.
Un peu dur avec Peter Stanchek – Mon ressenti est que Joshua Dysart en a fait un rebelle sans cause, un individu en souffrance ce qui a renforcé sa tendance égocentrique. Ce qu’il a fait subir à Kris Hatahway rend difficile pour le lecteur de lui pardonner, même si Kris le fait. Du coup par la suite, la motivation de Peter repose surtout sur l’envie de se faire pardonner, ce qui ne fait pas de lui un héros au sens romanesque du terme. En ce qui me concerne, j’ai du mal à voir comment on peut concilier égocentrisme et grandeur d’âme. J’ai du mal à regarder un individu qui cherche à détruire sous l’angle de l’héroïsme. Comme toi, je suis fasciné par le personnage de Toyo Harada, par sa volonté de construire plutôt que de détruire, tout en restant lui aussi égocentrique, peut-être même encore plus que Peter Stanchek. Je le trouve fascinant dans ses contradictions, et dans sa dimension monstrueuse.
Maintenant que tu es un fervent lecteur de Joshua Dysart, je me demande de quel autre auteur je vais te rabattre les oreilles. Heureusement les candidats ne manquent pas… HA ! HA ! HA ! (rire sadique)
C’est marrant mais vous voyez je ne vois pas ce que le dessin « toyo harada est sur le porte avions » a de spécialement hideux. ça fait posing de super héros façon années 90, mais ce n’est pas mal foutu techniquement.
En tous cas pas plus mal foutu que les soucis de proportions de Mike Allred…
Ahem…bon ok j’arrête.
Je dois déjà avoir lu du Sandoval dans du Incredible Hercules ou quelque chose comme ça. J’aime assez bien son trait. Pas révolutionnaire, mais bien foutu et souvent agréable à l’oeil.
Je suis en train de relire les trois premiers tomes… Ce que j’apprécie, c’est que l’histoire avance… On n’est pas dans Santa Barbara (oui, j’ai des références de ouf !).
J’aime bien le style de Sandoval également, il s’était effectivement chargé d’un des meilleurs arc du Incredible Hercules de Pak et Van Lente (un des seuls auquel on a eu droit en VF), et également quelques épisode de la série Avengers: The Initiative de Slott et Gage.
En fait les deux dessinateurs mentionnés dans le titre ne me déplaisent pas.
J’aimais bien Khari Evans sur la mini série daughters of the dragon avec Colleen Wing et Misty Knight. Un peu exagéré comme dessin, dans les poses et les expressions, mais justement très expressif.
Les planches de Sandoval semblent effectivement être au dessus du lot (de la série).
Pour le moment, j’essaie de chercher les raisons pour lesquelles je ne suis pas attiré par tout ça. Et je n’arrive pas à trouver. Peut-être que ce n’est pas assez connoté, que c’est trop réaliste, et qui je suis arrivé à un stade où je ne suis plus attiré par ce qui est trop réaliste.
En même temps, je n’aime pas non plus quand ce n’est pas assez réaliste. C’est chiant hein ? 😀
Bon je crois surtout que je deviens de plus en plus sélectif.
Bon…
Ben merde ! Je suis déçu par cette soi-disant « fin ».
Déjà parce que ce n’est pas une fin.
Ensuite parce que ça change complètement de cap.
Pour faire simple, imaginons qu’à la fin de l’empire contre attaque, au lieu d’enchainer sur le retour du jedi, Ian Solo restait dans sa carbonite, Luke partait vivre en ermite sans sa main en se bourrant de drogues, et le film se consacrait à raconter comment l’empereur reprend le dessus sur les rebelles. What ? Tout ça pour ça ?
Je n’ai pas bien saisi ce changement de cap. La série aurait du s’achever après la bataille qui voit mourir Charlene. Les persos principaux remportent une victoire sur Harada, ils subissent des pertes, se séparent un moment. C’est pas une happy end mais ça marche bien.
Et puis non.
D’un coup Harada devient le perso principal, on nous assomme de plans stratégiques visant à le faire revenir sur le devant de la scène pendant que nos « héros » ne foutent plus rien. Faith et Torque ont disparu des pages de la BD, Kris se fait emprisonner et Peter redevient un junkie.
Ah ben…super.
Non, vraiment, je veux bien accepter les récits qui ne finissent pas de manière traditionnelle avec les gentils vainqueurs et le méchant mort…mais là j’ai l’impression qu’on redémarre sur une autre série qui se fout complètement des personnages qui ont été établi pendant 30 épisodes et qui choisit comme protagoniste le méchant qui reprend du poil de la bête.
Soit c’est un build up pour un prochain nouvel affrontement et dans ce cas ce n’est absolument pas une intégrale…et donc j’ai la sensation de m’être fait avoir et d’être parti pour devoir suivre 10 ans de continuité Valiant (ce qui est hors de question !)
Soit c’est juste une fin qui me déplait. Je ne comprends pas l’idée. Histoire de ne pas faire comme tout le monde,on fait sombrer les personnages attachants et on suit le destin du méchant à partir des 3/4 de la série, et sans proposer de fin ? Je ne recherche pas l’originalité à ce point.
Désolé d’être celui qui finalement s’oppose à l’appréciation générale^^
Quelqu’un pour me dire si on revoit Kris, Faith, Peter et Torque plus tard pour une nouvelle confrontation avec Harada ? Ou si c’est vraiment censé se finir comme ça ?
Quelques informations complémentaires – L’édition de Bliss Comics constitue une intégrale dans le sens où ce tome comprend l’intégralité des épisodes écrits par Joshua Dysart, et la série s’est bel et bien arrêté comme ça en VO. En fait, en VO, ces 3 épisodes (sans le numéro spécial consacré à Blleding Monk) ont été présentés sous la forme d’une minisérie, servant finalement (comme tu le dis) de charnière entre la série Harbinger, et la série suivante Imperium (consacrée à Toyo Harada). D’une certaine manière, la série s’est achevée après la bataille qui voit mourir Charlene.
D’une manière un peu étrange, j’ai commencé ma lecture de cette série par le premier tome d’Imperium, parce que je n’avais pas envie de lire une nouvelle version d’Harbinger, ayant lu le début de la première dans les années 1990. Ayant été conquis par l’histoire de Dysart dans Imperium, j’ai enchaîné par les 6 tomes d’Harbinger, avant de reprendre la lecture d’Imperium. Je savais donc avant qu’elle ne se termine pas avec le présent tome. De plus, comme il s’agit de héros de fiction récurrents, je me doutais bien qu’il n’y aurait pas de fin réelle, le scénariste étant tenu de préserver les propriétés intellectuelles de l’éditeur.
Le premier tome de la saison suivante vient de paraître en VO, et il remet en scène l’équipe des Harbinger : Peter Stanchek, Kris Hathaway, Torque et Faith Herbert. Mais le scénariste a changé : ce n’est plus Joshua Dysart, mais Rafer Roberts.
Ok. Merci pour ces infos.
Pour le coup je ne m’attendais pas à une absence de fin, et un changement de point de vue qui laisse les persos principaux en arrière plan et ne résoud même pas leurs problèmes (Kris en prison, Peter en junkie) ça m’a pas mal gonflé. J’ai lu cette série en espérant un récit auto-contenu, et c’est moyennement le cas quand même.
J’ai vraiment bien aimé jusqu’à la mort le Charlene, même si mon commentaire agacé peut donner l’impression que la série m’a gonflé. Mais la reprise avec Omegas m’a bien déçu. Je n’espérais pas forcement un fin réelle puisque, comme tu le dis, ce sont des persos récurrents. Mais en nous laissant sur Omegas, on a l’impression que le méchant a gagné, les héros éparpillés, dans une sale posture et fâchés entre eux…et ça fait chier, voilà^^
Je trouve la fin très réussie : toute cette violence n’aura pas amené grand chose. Comme Wikileaks, les révélation de @x ont plus choqué que changer le système. C’est fort et très osé.
C’est pas tellement ça le souci pour moi. C’est qu’on oublie nos persos et qu’on nous montre Harada redevenir puissant et…plus rien, fini.
La série aurait pu se finir à l’épisode 25 sans inclure Omegas. Sur l’épisode qui revient sur les morts, sur les convictions des héros.
En ajoutant Omegas, ben pour moi ça ne ressemble juste pas à une fin, qu’elle soit heureuse ou triste. Si c’est juste pour nous dire « regardez ça sert à rien, les connards gagnent toujours et les héros perdent espoir et se séparent », ben merci mais les infos me suffisent pour ça.
Mais comme le dit Présence c’est une transition vers la suite et il y aura une autre saison qui confrontera surement les héros à nouveau à Harada.
Le problème c’est que je ne me suis pas lancé là dedans pour me plonger dans l’univers Valiant. Donc maintenant que j’ai lu un prélude d’une suite, ça me gonfle. C’est plutôt l’édition de Bliss qui me frustre là. C’est comme inclure un run puis la moitié d’un autre…afin de pousser à l’achat de ce qui se passera ensuite. Moi pas content.
Je trouve disons que tel que cela s’achève ici, il y a un problème dans la structure du récit. C’est comme si les héros abandonnait au milieu du seigneur des anneaux en se disant « bon…c’est trop dur, on rentre ».
C’est peut être réaliste comme tu le dis avec l’aspect « bataille qui ne change pas la société », mais à ce compte là le point de vue doit être différent. Par exemple si Harada avait été le perso principal depuis le début, pourquoi pas ? On suivrait certes le récit du point de vue du côté obscur mais pourquoi pas ? Là on s’attache aux héros, puis hop ils foutent le camp, Harada leur vole la vedette et on est censé s’intéresser à sa quête (je n’ai pas réussi) alors que moi je voulais savoir ce qui arrivait aux héros, s’ils allaient s’en sortir, etc. On ne peut pas changer de point de vue comme ça aux 9/10eme de la série. Il faut habituer le lecteur depuis le début, au pire avec une narration à base de destins croisés avec plusieurs protagonistes à suivre.
C’est pour cela que je trouve que ça ne fonctionne pas en guise de « fin ». En guise de prélude à une suite et un aparté sur le méchant, oui. Mais voilà quoi, ça appelle une suite.
Ca y est, j’ai fini le pavé Harbinger ! J’ai eu un peu de mal à entrer dans ce dernier arc, sans doute à cause des dessins, mais je trouve ceux de Mico Suayan très beaux. Et pour ceux de Omégas, la planche où Toyo Harada démonte un missile et celle où il démonte un fusil dont vraiment détaillées et réussies, avec un petit peu de Geoff Darrow dedans… au final je ne sais pas si c’est le format condensé ou le découpage des planches, qui conserve une narration très super-héroïque, favorisant les poses iconiques (comme sur la planche où Toyo lévite au-dessus de son camp de réfugiés) qui m’a le plus gêné. On est loin de Cassaday ou de Quitely…
A part ça j’ai beaucoup aimé le développement. La planche que tu as mises avec Obama est tirée d’une vraie photo, je crois qu’elle correspond à l’attaque de la maison de Ben Laden suivie en direct. Je me doutais que l’histoire ne se terminerait pas vraiment et que nous allions perdre de vue leur évolution et cela ne me dérange pas plus que ça : ce n’est pas une conclusion.
Quant à Bleeding Monk j’ai trouvé cet épisode sans intérêt mais plutôt agréable à lire.
Encore merci pour la rétrospective et pour tes fines analyses Présence !
Tentation qui ne marchera pas avec moi.
Pour ma part je n’ai pas aimé comme le récit laissait tomber comme des merdes l’équipe de héros pour se focaliser sur Harada. En savoir plus sur lui ne m’intéresse même pas s’il n’évolue pas avec les renégats.
Oui, comme Matt, je ne crois pas que je continuerai avec Imperium, mais je peux bien sûr changer d’avis, selon une tonne de paramètres : aucune bd en vue, prix attractif, format moins épais… Va savoir ! En tout cas, je rejoins Matt : Omegas est vraiment un tremplin pour la suite plutôt qu’une conclusion.
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