Locke & Key – L’âge d’or , de Joe Hill & Gabriel Rodriguez
Un article de PRESENCEVO : IDW Publishing
VF : HiComics
Ce tome regroupe cinq histoires, toutes écrites par Joe Hill et dessinées par Gabriel Rodriguez, avec une mise en couleurs de Jay Fotos. En fin d’album se trouvent les couvertures de Rodriguez, ainsi que les couvertures variantes réalisées par Peach Momoko (*3), J.H. Williams III (*2), Kelley Jones (*2), Miguel Mercado, Megan Hutchinson, Denis Calero, Raymond Lee, John Giang, Alan Quah, Mike Allred, Justine Frany, David Mack. Il commence par une introduction dans laquelle le scénariste explique qu’il est possible de lire ce tome sans avoir lu la série initiale LOCKE & KEY (magnifique déclaration d’amour de Tornado), sans rien connaître de la série SANDMAN de Neil Gaiman, mais qu’on en tire plus de plaisir si on les connaît. Il rend hommage à Neil Gaiman et à sa série, ainsi qu’à Karen Berger et aux publications Vertigo.
Small world, 16 pages, paru en 2016. Chamberlin Morse Walton Locke a offert une maison de poupée à ses deux filles Jean Thompson et Mary Brigid. Elle est totalement équipée et reproduit le manoir familial, avec des figurines de chaque membre de la famille. Elle présente des propriétés particulières surtout quand elle est ouverte avec une clé, comme si la personne qui joue avec ces petites figurines dans la maison, manipule de éléments réels dans la maison.
Open the Moon, 16 pages, parus en 2011. Ian Ulysses Locke est un peu différent des autres enfants Locke, et il est la proie de spasmes très violents. Chamberlin en parle avec son père Harland Benjamin Locke et celui-ci lui explique que le cabinet de soin ne peut pas guérir des défauts de naissance : il ne guérit que les blessures. Chamberlin lui demande s’il peut réaliser la clé qu’il a en tête en l’espace d’un mois.
Face the music, 3 pages, parus en 2022. Afin de lever l’ambiance de tristesse de la maisonnée, Chamberlin organise un bal dans le jardin avec un gramophone qui se met en route, avec une clé bien sûr.
… In pale battalions go…, 70 pages paru en 2020. Pendant la première guerre mondiale, John Tyler Locke se présente au bureau de recrutement canadien pour s’engager dans l’armée, afin de combattre les Allemands en Europe. Le sergent recruteur comprend tout de suite qu’il n’a pas l’âge requis. En plein entretien, Chamberlin passe par la porte et récupère son fils en le ramenant à la maison, pour la plus grande surprise du militaire qui ne comprend pas comment la porte qui donne sur la rue, peut s’ouvrir sur l’intérieur d’un manoir. John est consigné dans sa chambre. Il utilise sa longue vue pour espionner sa mère relevant le courrier : des lettres et un colis pour elle en provenance de M. Lucien Samsat. Puis, il se sert d’une clé pour manipuler sa mère.
Locke & Key / Sandman : Hell & Gone, 80 pages, paru en 2021. Comme à son habitude, Chamberlin Locke, maintenant âgé, se rend à la maison de jardin qui abrite le puits permettant de communiquer avec la mort. Le spectre de son fils lui apparaît. Il est observé de loin par sa fille Mary Brigid qui décide d’agir. À l’aide d’une clé, elle se rend en Angleterre où elle a rendez-vous avec Roderick Burgess. Après une discussion sur l’ésotérisme, elle lui remet la clef qu’il avait demandée, en l’échange de quoi il la conduit dans le sous-sol devant un globe de verre gigantesque qui abrite un individu de haute taille, nu, à la peau blanche. Elle lui formule sa requête.
Fallait-il une suite ? Même si elle se déroule avant la série initiale ? Quoi qu’il en soit, impossible de résister à la tentation de lecture : une nouvelle série, une autre époque, les mêmes créateurs. Joe Hill indique que Gabriel Rodriguez est narrateur au même niveau que lui, et c’est ainsi qu’il est qualifié dans les crédits de chaque histoire. Cette histoire est peut-être accessible à de nouveaux lecteurs : les auteurs exposent les principaux éléments, de manière organique, parfaitement intégrés à l’intrigue. Les pouvoirs des clés, le rôle de la famille pour les forger, la nature de Morphée, du monde des rêves. Le lecteur prend également rapidement conscience qu’il ne s’agit pas de cinq histoires indépendantes, mais de cinq chapitres d’une histoire complète, celle de cette génération de la famille Locke. Il apprécie également qu’il s’agisse d’une nouvelle série, car ainsi il n’y a pas de risque qu’elle vienne dénaturer d’une manière ou d’une autre la série originelle. Une autre époque : au fur et à mesure, le choix de la période historique fait sens en rapport avec la nature des clés. Il n’y a pas de hasard : la première guerre mondiale entre en résonnance avec leurs pouvoirs. Les mêmes créateurs : ils ont donc décidé de raconter une autre partie de l’histoire des clés et du rôle de la famille des Locke. C’est leur droit de vouloir revenir à cet univers, d’estimer que le concept est assez fort pour justifier une autre histoire, qu’il se prête bien à cette forme de mise en perspective historique, que la famille Locke n’a pas assez souffert.
La couverture présente donc les six membres de la famille Locke : les parents et leurs quatre enfants, le grand-père apparaissant le temps de quelques pages. S’il y prête attention, le lecteur relève de nombreux éléments visuels entre la montgolfière, les ailes de Mary, le gramophone, ou encore la couronne des ombres. Chacun de ces éléments apparaît bien dans le récit, avec une incidence sur le déroulement des événements. Il suffit de trois pages aux auteurs, pour capter l’attention du lecteur qui comprend qu’il va faire l’expérience d’un voyage peu commun. La première compte trois cases, chacune dans un registre descriptif et réaliste avec une minutie délicate dans le détail, une lisibilité qui permet de survoler le dessin si le lecteur ne souhaite pas s’y arrêter, et déjà des visuels mémorables. Une vue de l’intérieur de la maison de poupée, avec l’œil de Mary énorme derrière la fenêtre, et le niveau de détail épatant dans la vue d’ensemble de ladite maison. Dans la deuxième planche, le lecteur découvre un dessin en pleine page : une vue complète de la maison en légère contreplongée, avec les deux fillettes au premier plan, le chat et le père. En regardant la troisième planche qui est en vis-à-vis, le lecteur se rend compte que Mary tenait déjà son crayon gris dans la page précédente. Elle comprend quatre cases de la largeur de la page et la dernière est incroyable avec le bout du crayon côté gomme qui pénètre par la fenêtre et qui vient perturber les deux garçons, avec un rapport d’échelle parfaitement maîtrisé. Le lecteur pense au film L’homme qui rétrécit (1957), réalisé par Jack Arnold à partir d’un scénario de Richard Matheson.
Dans le dessin en double page 14 & 15, l’artiste réalise une vue en plongée légèrement inclinée de la tablée des Locke pour le repas du soir, avec bougies, et à nouveau un degré de finition extraordinaire, avec chaque couvert, chaque assiette, et des mets différents. Les têtes des membres de la famille sont disposées dans des cases en insert tout autour pour ainsi les présenter, remarquable d’évidence. En planche 16, le lecteur sourit en voyant le père dévaler les marches d’escalier dans sa baignoire encore pleine d’eau : ça fonctionne parfaitement entre farce et inquiétude sourde. Tout au long de ces récits, il peut se projeter dans chaque lieu, aux côtés des personnages. Ceux-ci disposent tous d’une apparence aisément reconnaissable, sans être exagérée : le lecteur les identifie au premier coup d’œil, et les a mémorisés en quelques pages. Le soin et l’attention apportés par le dessinateur apparaît comme une évidence dans chaque page, dans chaque case, qu’il s’agisse des personnages et de leur tenue vestimentaire, des environnements dans lesquels ils agissent et se déplacent, et des accessoires soit très prosaïques, soit fantastiques ou surnaturels. Pourtant le scénario s’avère très exigeant en termes visuels : l’architecture et l’aménagement intérieur de la demeure des Locke, une évocation des illustrations de Little Nemo in Slumberland de Windsor McCay (1867/1871-1934), la reconstitution historique d’un champ de bataille de la première guerre mondiale avec les uniformes militaires et les armes, différents endroits du monde des rêves. Gabriel Rodriguez donne à chaque lieu la même consistance palpable, ce qui les rend tangibles, avec le même degré de précision, ce qui l’oblige à se montrer particulièrement rigoureux pour le monde réel, et très inventif pour le monde des rêves.
À l’évidence, Joe Hill maîtrise la mythologie de la série Locke & Key comme personne d’autre, puisqu’il en est le créateur. Il n’y a donc aucune solution de continuité avec la série originelle. Le lecteur retrouve avec plaisir le manoir que Rodriguez maîtrise tout autant que le scénariste, ainsi que le jardin et le puits des défunts. Chaque histoire constitue une vraie histoire appréciable pour elle-même : cet hommage à L’homme qui rétrécit, celui à Méliès et McCay, l’interlude musical, les champs de bataille de la première guerre mondiale et le monde des rêves. À chaque fois, le scénariste a conçu une intrigue avec un suspense prenant, et la focalise sur un membre en particulier de la famille Locke, tout en mettant en scène les autres, avec des enjeux personnels pour le personnage principal, et des enjeux pour la famille. Le lecteur s’inquiète pour les deux fillettes (et les autres membres de la maisonnée), puis pour le pauvre Ian et son état de santé, et bien sûr pour John Tyler tellement désireux de se mettre au service de sa patrie pour combattre les Allemands. Dans le même temps, le ton de la narration joue au funambule sur un équilibre instable, entre drame intimiste, et prise de recul pour laisser le lecteur jouir du spectacle des éléments fantastiques, et de cette saga familiale qui prend corps en toile de fond.
Le lecteur qui a frissonné tout du long de l’histoire originelle Locke & Key éprouve un immense plaisir à retrouver les clés, leurs pouvoirs et le manoir, un retour en territoire familier dans une mise en scène qui n’essaye pas de singer l’orignal, mais qui lui rend hommage. Il remarque également que Neil Gaiman est qualifié d’assistant de recherches pour la dernière histoire. Effectivement s’il a lu la série Sandman, il en retrouve de nombreux éléments emblématiques, à commencer par Morphée emprisonné, ce qui le ramène au tout début de ladite série. Il retrouve plusieurs personnages fort bien mis en scène, en cohérence avec leur incarnation écrite par leur créateur Neil Gaiman. Il se délecte des détails juste comme il faut, à commencer par le contenu du colis adressé par Lucien Samsat à Fiona Ingrid Locke, et qui annonce une séquence dans la dernière histoire. Il se rend ainsi compte que Joe Hilla conçu chaque histoire comme s’intégrant dans une plus grande, dans cet âge d’or. Les deux mythologies se marient à la perfection dans ce dernier récit, l’une enrichissant l’autre et respectivement, du grand art.
Une préquelle à Locke & Key : les créateurs qui tirent sur la corde ? Quand bien même, avec des créateurs aussi excellents que Joe Hill & Gabriel Rodriguez, ça ne se refuse pas. Dans les faits, ils ne cachetonnent ni l’un ni l’autre. La narration visuelle est d’une richesse et d’une rigueur enthousiasmante de la première à la dernière page, l’artiste étant à son meilleur niveau et ayant bénéficié de tout le temps nécessaire pour soigner chaque case de chaque planche. Joe Hill réalise un récit en plusieurs parties, chacune plaisante et satisfaisante pour elle-même, avec des personnages attachants. La suite de chacune de ces cinq histoires forme une saga familiale remarquable, se nourrissant de la mythologie des clés, et se mariant avec une rare élégance et une réelle intelligence avec celle de Sandman pour la dernière partie. Parfait.
BO :
pas encore lu. Mais j’ai toujours trouvé dans Locke and Key les dessins beaucoup plus intéressants que le scénario au fil du temps.
De la série initiale Locke & Key, il n’y avait que la résolution, c’est-à-dire le dernier tome, qui m’avait un peu déçu en ce qui concerne l’intrigue. Ici je n’ai pas éprouvé cette sensation.
Étonnamment, je m’étais détourné de ce spin’of/préquel. Je ne pensais pas y trouver toute cette substance que tu mets en avant et, bien évidemment, tu me fais changer d’avis et je vais me procurer la chose… (hors de prix, soit dit en passant (c’est pas cool))…
Tu as raison : les auteurs ont l’air à leur meilleur niveau et, effectivement, du Joe Hill comme ça, ça ne se refuse pas. As-tu lu le one-shot HEAVEN AND EARTH publié en 2017 ? Celui-là je me l’étais acheté mais je ne l’ai pas encore lu.
Merci de m’avoir cité. Cela me fait songer qu’il y a longtemps que je n’ai pas autant flashé sur un comic book et que je ne suis pas tombé sur une série de cette trempe, aussi originale, profonde, divertissante, attachante, addictive, bouleversante et magistralement racontée. Et c’est un de mes seuls gros coups de coeur qui n’ait pas été annulé en VO ou en VF…
Rendez-vous compte : Je flashe sur la série BEDLAM de Nick Spencer & Frazer Irving. Annulée en VO après deux tomes… Je flashe sur HARROW COUNTY de Cullen Bunn et Tyler Crook. Annulée en VF après trois tomes… COFFIN HILL de Caitlin Kittredge & Inaki Miranda. Annulée après trois tomes en VO, et après deux tomes en VF… THE UNWRITTEN de Mike Carey & Peter Gross. Stoppée en VF après la 2nde intégrale… STAR WARS DARK TIMES de Randy Stradley. Fin précipitée et annulation au moment du rachat par Marvel… SOUTHERN BASTARDS de Jason Aaron & Jason Latour : Annulée en VO après 4 tomes… Sans parler de THE GODAMNED que le sieur Aaron snobe pour préférer son taf chez Marvel…
Enfin bref. Je suis écoeuré par la politique éditoriale en général. Et donc merci à Joe Hill & Gabriel Rodriguez. Merci mille fois pour ça. Et merci, Présence, pour me rappeler à cette sortie Comics dont j’ai raté le RDV.
La BO : J’avais entendu parler de ce groupe mais je n’en avais jamais écouté. Il y a un petit quelque chose de Steely Dan, étiré, mélangé à du Allman Brothers. Pas désagréable.
Tu n’as pas lu le V2 de GODAMNED ?
Je n’ai pas lu Heaven & Earth. La série originelle était un format long et je n’avais pas envie de me confronter à ce que j’aurais pris comme un amuse-bouche, ou une nouvelle plus frustrante que roborative.
J’avais encore ton article en mémoire car il m’avait ouvert les yeux sur la présence de thématiques à côté desquelles j’étais totalement passées. On retrouve dans ce tome l’exploration de la famille, de ses liens, de la transmission.
Phish : une découverte de cette année. Une musique qui me fait penser au Grateful Dead pour la dimension jam et improvisation, et les morceaux étirés à l’envi assez planants.
@ Bruce : Non. J’attends que ce branleur d’Aaron ait (éventuellement) terminé sa série pour m’y investir. L’arrêt de SOUTHERN BASTARDS (Ok, ce n’est de sa faute, sauf qu’il aurait pu terminer sa série bien avant s’il n’y consacrait pas aussi peu de son temps) m’a vacciné. Son addiction au fric de Marvel aussi. Je n’ai plus aucune confiance en cet auteur. Et surtout plus aucune sympathie.
@ Présence : Oui, tu as raison pour PHISH. Les longues impros à la guitare rappellent le Grateful Dead Live (je pense notamment au LIVE DEAD, qui est le seul album du groupe que j’aime vraiment).
Des quelques albums Live de Grateful Dead (je n’en ai pas écouté beaucoup), j’ai une petite préférence pour Live whithout a net (1990).
en.wikipedia.org/wiki/Without_a_Net
Bonjour Jean
je suis un énorme fan de LOCKE AND KEY. C’est peut être le comics qui m’a le plus fait impression depuis 15 ans. (je ne ferais pas l’affront de discuter et de comparer cet immense comics avec la médiocrité de son adaptation de la série télé)
Le lecteur prend également rapidement conscience qu’il ne s’agit pas de cinq histoires indépendantes, mais de cinq chapitres d’une histoire complète, celle de cette génération de la famille Locke. C’est vrai mais leur publication tend quand même à démontrer que l’objectif n’était pas de constitué une mini série ou bien une nouvelle série régulière. Elle ont surtout la particularité de se passer toutes dans le GOLDEN AGE. Il me semble que Joe Hill avait au départ d’autre ambition. Il souhaitait reproduire un mode de publication assez identique à celui de la série originel en explorant le passé, le fameux Golden Age et aussi lancer une grande saga ambitieuse THE KEYS WAR. Les emploies du temps ont des deux artistes ont bien évidemment chamboulé les plans originels.
et déjà des visuels mémorables. On peut noter que Gabriel Rodriguez reste le seul dessinateur à dessiner la série depuis le début. Et oui en plus d’être très doué son appropriation de l’univers de L&K associé au plaisir de dessiner les aventures de la famille Locke se fait ressentir à chaque planches. C’est clairement une expérience graphique, qui se rapproche du cinéma et des séries télé, comme Joe Hill la conçoit d’ailleurs.
Ayant tous ces numéros en VO (single à chaque fois) je me rends compte qu’il me manque FACE THe MUSIC, uniquement disponible en relié. C’est d’ailleurs rageant car les lecteurs les plus fidèles, qui ont continué à suivre ne sont pas récompensé car que cela soit en VF ou VO il faut mieux à l’arrivée se rabattre sur les recueils.
Une préquelle à Locke & Key : les créateurs qui tirent sur la corde : je ne trouve pas. Au contraire Hill et Rodriguez gèrent de manière intelligente leur bébé et ne sont pas tombés dans la facilité. C’est même fascinant de voir les passerelles entre les différents récits.
Merci pour cet article qui me rappelle une nouvelle fois ce que j’aime dans les comics. J’ai une préférence pour OPEN THE MOON, beau et triste récit, plein de poésie et de référence à Méliès.
J’avais fait quelques lignes sur TOP COMICS de ces numéros.
[URL= »https://topcomics.fr/locke-key-ciel-et-terre-4-histoires-mettant-en-scene-le-pouvoir-des-cles »]https://topcomics.fr/locke-key-ciel-et-terre-4-histoires-mettant-en-scene-le-pouvoir-des-cles[/URL]
[URL= »https://topcomics.fr/comics-locke-key-the-sandman-hell-gone-1-avis-critique-review-oserez-tourner-la-cle-du-royaume-des-songes »]https://topcomics.fr/comics-locke-key-the-sandman-hell-gone-1-avis-critique-review-oserez-tourner-la-cle-du-royaume-des-songes[/URL]
[URL= »https://topcomics.fr/locke-key-in-pale-battalions-go-1-avis-critique-review-une-nouvelle-cle-pour-affronter-l-enfer-des-tranchees-de-la-premiere-guerre-mondiale »]https://topcomics.fr/locke-key-in-pale-battalions-go-1-avis-critique-review-une-nouvelle-cle-pour-affronter-l-enfer-des-tranchees-de-la-premiere-guerre-mondiale[/URL]
Merci pour ce retour détaillé et les liens afférents.
L’objectif n’était pas de constitué une mini série ou bien une nouvelle série régulière : je me suis vraiment posé la question car la lecture en un seul tome donne l’impression d’un récit d’un seul tenant, chaque chapitre suivant le précédent par ordre chronologique avec une cohérence et une progression dramatique parfaite. En préparant l’article, j’ai bien vu que l’ordre de parution chronologique ne correspondait pas à l’ordre numérique des chapitres ; pour autant le tout se lit comme un roman sans que les dates d’écriture n’influent sur la fluidité de la lecture.
Face the music : pages 51 à 56
read-comic.com/locke-key-the-golden-age-tpb-part-1/
D’habitude je serais passé à côté n’étant que très peu fan de ces come backs même ceux acclamés de Gaiman sur SANDMAN mais tu vends la chose très bien et me réconforte sur la qualité de la démarche.
Les scans font très envie. Et dès le départ j’avais écrit ici que Hill avait écrit son SANDMAN.
Merci Présence.
La BO : Je n’ose cliquer, ça sent le piège à plein nez.
En relisant mon article, il me revient à l’esprit que je l’ai orienté 95% Locke & Key pour ne pas risquer de divulgâcher quoi que ce soit. Le dernier chapitre Locke & Key / Sandman : Hell & Gone met à profit la mythologie Sandman avec un respect et intelligence, sans contresens ou trahison, un véritable travail de dentelle, avec l’aide et l’imprimatur de Neil Gaiman. Que du bonheur.
La BO : Je n’ose cliquer, ça sent le piège à plein nez. Suspicious minds ? comme dirait Elvis Presley.
Une tome qui pourrait m’intéresser car je ne connais rien lu Locke and Key.
Comme ce sont des histoires indépendantes cela permettrait de me familiariser avec cet univers sans investir dans la série complète.😉.
A contrario, j’ai tout lu de SANDMAN…Spin off compris.
C’est peut être suffisant pour que je trouve un peu plus de plaisir à lire ce que tu nous présente aujourd’hui ?
La BO: j’ai presque mis autant de temps à écouter ce long morceau qu’a lire ta chronique 😀😀😀. C’est sympa, je ne connaissais pas. Merci pour la découverte 👍
J’ai un peu de mal à me projeter dans cette configuration car j’ai lu le récit Locke & Key avant, et il s’agissait a priori d’une histoire complète. Je en suis pas vraiment capable de faire abstraction de ce que je savais déjà sur Locke & Key avant de commencer Golden Age.
Il me semble que Golden Age est compréhensible sans avoir lu Locke & Key mais qu’on doit y perdre en termes saveurs. En revanche, le dernier chapitre (celui faisant intervenir Sandman et bien d’autres personnages de la série, certains que tu as dû identifier dans les images avec la légende Son frère peut-il être loin ?, et celle avec la légende Bonne lecture) constitue un énorme plaisir pour les lecteurs de Sandman.
Rien à redire, d’accord sur tout, même si je n’ai pas pensé à L’homme qui rétrécit car je ne l’ai pas vu. J’ai retrouvé le Locke and Key que j’aime, avec une narration bien personnelle, des drames toujours poignants et un dessin complètement virtuose et jamais fatiguant. J’avais déjà lu OPEN THE MOON dans un recueil VF précédent mais cette grande histoire pourtant élaborée sur plus de dix ans est vraiment un bonus magnifique à la série. J’ai bien fait de vous écouter sur ce coup.
La BO : jamais écouté ce groupe. Est-ce une reprise ? C’est sympa mais je suis pas dans l’ambiance pour écouter ce genre de rock prog en ce moment.
Visiblement, toi aussi, tu as ressenti le récit comme une grande histoire.
La BO n’est pas une reprise mais une chanson originale du groupe.
Je dois avouer un secret honteux : je n’ai pas accroché avec LOCKE & KEY, découvert lors de sa sortie chez Milady Graphics. Du coup, même la promesse d’un crossover avec le héros de Neil Gaiman ne parvient pas à m’attirer (pour le coup, je suis plus curieux de sa rencontre avec Wesley Dodds). J’en suis désolé, tant ton article semble promettre une intrigue à tiroirs (fermés à clé ?) complexe autant que complète. Merci en tout cas pour cette présentation !
Shame ! Bouuhhh !
Ça n’a rien de honteux : on ne peut pas tout aimer, ce n’est pas humain.
Le long épisode (80 pages) est un énorme plaisir pour tout lecteur de Sandman : Joe Hill n’essaye pas de faire du Neil Gaiman, mais il ne réduit pas non plus ses personnages à des pantins sans âme. Il ne tire pas non plus sur la corde, limitant l’histoire à un unique épisode, et il est évident qu’il n’a pas besoin de la notoriété de Sandman pour faire mousser sa propre série.
La rencontre SANDMAN/L&K c’est deux numéros en VO, une mini mini série comme le fut la première X-Men/alpha Flight. C’est présenté en seul épisode de 80 pages dans la VF.
Joe Hill a eu la bénédiction de Neil Gaiman et il est très respectueux de l’univers de SANDMAN, notamment la continuité. cela fonctionne très bien en fait même si clairement cela n’a pas la même ambition que la série de Gaiman, mais ce n’était pas le but.
Joe Hill a eu la bénédiction de Neil Gaiman : j’ai eu l’impression à la lecture de la postface que Neil Gaiman s’était prêté au jeu d’au moins vérifier la cohérence de ce que proposait Joe Hill, et peut-être même de lui suggérer une piste ou deux.
Je plussoie sur JB : pas accroché à Locke and Key, prêté par un pote puis retenté en médiathèque.
Je réclame ma part de goudron et de plumes !
Voilà qui me surprend : je n’ai pratiquement lu aucune critique négative sur la série Locke & Key. Qu’est-ce qui t’a rebuté ?
Pareil que JP/JB^^
ça m’en a touché une sans remuer l’autre…
Ces histoires de clés dans la nuque… Dites non à la drogue!
Cette métaphore m’avait beaucoup plu : la clé (de compréhension) pour voir ce qui se passe dans l’esprit d’autrui.