C’est d’rouler dans la rosée qui rend les bergères jolies, saï-saï-saï-saï (Elektra, le film) 

Elektra, le film par Rob Bowman

Un grec de FLETCHER ARROWSMITH

1ère publication le 18/09/23- MAJ le 23/08/24

Coupe choux grec © Twentieth Century Fox

Jennifer Garner a annoncé début juillet qu’elle allait reprendre près de 20 ans après, la tunique d’Elektra à l’occasion du tournage du troisième opus de DEADPOOL. Une occasion inespérée pour notre boss de pourrir les vacances tant méritées de ses rédacteurs en leur passant commande d’un article sur le film de Rob Bowman.  Alors est-ce aussi mauvais que dans nos souvenirs ? Ai-je du me faire seppuku avec une banane taillée en forme de saï ?  

L’héroïne incarnée à l’écran par Jennifer Garner fait sa première apparition dans le DAREDEVIL le film de 2003 en donnant la réplique à celui qui deviendra son mari, Ben Affleck. Le succès aidant, Marvel Enterprises et la 20 th Century Fox décide de remettre le couvert avec un spin off consacré à Elektra, pourtant assassinée par Bullseye. Contractuellement, Jennifer Garner a un engagement de tourner un film sur Elektra. 

Le tournage d’ELEKTRA a lieu en 2004, coincé entre deux saisons d’ALIAS, la série où Jennifer Garner cartonne, pour une sortie en janvier 2005. La réalisation est confiée à Rob Bowman qui sort de deux films bankables, X-FILES et LE REGNE DU FEU. Le réalisateur conviendra plus tard, qu’il a manqué de temps.  

Une bande annonce à couper le souffle 
© Twentieth Century Fox 

Le défaut majeur du film provient de son scénario, qui n’arrive pas à choisir entre l’envie de produire un divertissement honnête et l’ambition de porter l’œuvre de Frank Miller. Il faut dire que le ver était déjà dans le fruit quand on voit comment Elektra et ses origines sont écrites dans le film DAREDEVIL. Fille d’un entrepreneur en lien avec le Kingpin, Elektra qui a perdu sa mère, n’est qu’un crush pour Matt Murdock. Elle revêt un costume en latex noir, et non rouge, à la suite de l’assassinat de son père par Bullseye. On comprend vite qu’elle a des dispositions pour le maniement des saïs et le close combat. Deux problèmes donc : déjà elle meurt comme dans la scène mythique de DAREDEVIL #181 et comment a-t-elle appris à sa battre ainsi ? 

Elektra est désormais tueuse à gage ? La scène d’introduction se charge de ce changement de statut, lorgnant vers une esthétique Frank Miller plutôt bienvenue, avec un jeu d’ombre clair/obscur où la silhouette d’Elektra, bien vivante une nouvelle fois est à peine esquissée, avec des fulgurances pourpres de sa tunique comme dans SIN CITY. L’exécution du contrat se termine par un saï entre les omoplates, la victime étant dans un siège. Je vous renvoie à la superbe scène dans le cinéma de DAREDEVIL #179. Ben Ulrich s’en souvient encore des années après. 

Les Miller père et fille : une opération de boucher qui fait prout 
© Twentieth Century Fox 

Il s’agit ensuite de concevoir une intrigue principale. Là encore, le film va piocher là où il faut, en ramenant des éléments essentiels du run de Frank Miller sur l’univers de Daredevil, à savoir La Main (The Hand en VO), les Chastes (étrangement traduit par Les Justes en VF) et Stick. Elektra va ainsi se retrouver à l’occasion d’un contrat sur Mark Miller, au centre d’une guerre ancestrale entre La Main et Les Chastes, entre le bien et le mal, dont l’enjeu est une jeune fille, Abby Miller (Kirsten Prout). Ce personnage semble trouver plusieurs influences dont la principale est UNCANNY X-MEN #268 où Wolverine et Captain America ont effectivement affaire à une jeune fille innocente (Black Widow ado) enlevée par La Main ou encore Nina dans la série de Peter Milligan et Mike Deodato Jr. Miller devait quand même rêver d’autre chose que prêter son patronyme à un chirurgien Croate (Goran Višnjić) et un clone de Britney Spears. 

Le film propose une version crédible de la Main, que cela soit dans la hiérarchie, leur objectif, leur implantation dans la société moderne notamment dans un immeuble avec comité de direction en col blanc et surtout des assassins qui s’évaporent en fumée dès qu’ils meurent. 

Il en est de même pour Les Chastes et leur mentor Stick (Terence Stamp) aussi insupportable que dans les comics. Dans le film ce sont eux qui ressuscitent Elektra, et non La Main comme dans Daredevil #190 avec la même technique d’imposition des mains. Elektra les fuira pour les mêmes désaccords que chez Miller, embrassant alors son côté obscur. 

Comme les 5 doigts de la Main 
© Twentieth Century Fox 

La tenue adoptée dans le film, contrairement à celle de DAREDEVIL le film (voir ULTIMATE DAREDEVIL pour cette dernière), se rapproche assez de celle des comics, avec sa couleur rouge, seul le foulard sur la tête étant absent, surement pour que nous puissions mieux apprécier les poses mannequins et la chevelure mouvante de Jennifer Garner, car elle le vaut bien. A noter que c’est le costume adopté par l’Elektra de Milligan et Deodato Jr dans l’oubliable série éponyme du milieu des années 90. 

On notera également l’échange du traumatisme dans le film par rapport au comic book. Dans les longs métrages, on met en image l’assassinat de sa mère d’Elektra, alors que Frank Miller avait suivi la légende grecque du mythe d’ Électre et la mort du père (DAREDEVIL #168, MAN WITHOUT FEAR, ELEKTRA ASSASSIN). Entre les deux films, l’acteur interprétant le géniteur change, passant de Erick Avari à Kurt Max Runte. Les flachbacks justifieront le côté dur de la figure paternelle et expliqueront en partie la connaissance en art martiaux d’Elektra. Le meurtre de la mère d’Elektra permet de créer une sous-intrigue intéressante, tissant un lien avec La Main. Le meurtrier est peut-être inspiré par le personnage du comics, la Bête. Mais la résolution des cauchemars qui poursuivent Elektra sera décevante et somme toute banale. Avec de tels éléments, pourquoi le film ne bénéficie pas d’un bon buzz, surtout avec un début encourageant ?  

Déjà car ELEKTRA joue dans la cour des petit blockbusters sans ambition aucune. C’est du formatage classique, avec un scénario qui enfile les clichés hollywoodien comme j’avale un yaourt grecque tous les matins au petit déjeuner. Frank Miller a créé un personnage torturé, complexe, fort et violent. Hollywood a transformé cette histoire en bluette gentillette. Rob Bowman essaye quand même de se démarquer, avec une réalisation parfois kitch, où les rares tentatives de sortir du rang provoquent plutôt des sourires. Et quand il tente de hausser le niveau en prenant exemple sur de glorieux ainés, c’est là encore une déception. Que cela soit SHINING pour le labyrinthe végétal ou pire encore, TIGRE ET DRAGONS dans un combat où les draps volent et les protagonistes s’affrontent dans une chorégraphie douteuse, confirmant le ridicule de chasser sur les terres des productions asiatiques. 

Une chaste aimant manier les grands bâtons 
© Twentieth Century Fox 

Il faut dire qu’il n’est pas aidé par un casting assez insipide, Jennifer Garner surtout. Dans ALIAS cela passait encore. Idem dans les comédies romantiques où elle jouera plus tard, mais tout comme le film DAREDEVIL, mis à part une certaine ressemblance, elle rend une prestation peu inspirée, semblant sans cesse s’excuser de s’être trompé de plateau de tournage. On la sent appliquée mais pas naturelle. Les transitions entre les scènes intimistes et d’actions sont trop brutales au niveau des expressions de son visage. Elle semble de plus trainer en permanence toute la misère du monde. 

On aurait pu saluer la tentative de donner vie à l’écran à des personnages de comics (Kirigi, Typhoid, Stone et Tattoo), renforçant la crédibilité d’une adaptation de comics notamment auprès des fans. Dommage que les effets spéciaux ne soient pas au rendez-vous, bien que les animation de Tattoo restent sympathiques. Comme tout easter eggs, ils ont du mal à exister. Personnage emblématique de l’univers de Daredevil, Typhoid (création d’Ann Nocenti) est bien folichonne et on n’en retient qu’un chaste baiser avec Elektra (qui leur vaudra une nomination dans la catégorie Best Kiss aux MTV Movie Awards 2005). Et que dire de cette idée idiote de prendre au sérieux le terme de super héroïne en dotant Elektra de similis pouvoirs. La jeune grecque semble disparaitre à la vitesse de l’éclair, hors cadre ou bien ces flashforward censés représenter sa concentration ultime. Personnellement j’ai été gêné vis-à-vis de la réalisation, l’effet étant à chaque fois ridicule. 

Il faut aussi revenir à l’époque. Le succès de SPIDER-MAN, X-MEN et DAREDEVIL confirme la montée en puissance des films de super-héros au cinéma. Et étonnamment quand arrive le tour des personnages féminins, les studios semblent prendre le contrepied de ce que public attend. Soyons honnête, même en comics, peu de femmes ont droit à leur propre série et les rares tentatives ne dépassent pas souvent une dizaine de numéro. C’est un fait, les super héros c’est un truc de mecs avec des mecs, alors dans une structure hollywoodienne très macho et le public qui va avec, l’affaire semblait entendue. ELEKTRA, surement à la recherche de crédibilité (et pour éviter également un classement autre que tout public), semble constamment éviter d’hyper sexualiser son héroïne et même les autres personnages féminins du film. 

So cute (Typhoïd kiss kiss bisous crush Elektra) 
© Twentieth Century Fox 

Tout est bien trop sage : peu de sang, une violence très contenue, une esthétique soft, un message zen trouvé dans les emballages de carambar, une vison de la culture asiatique désastreuse et enfin une romance, passage obligée, très convenue. La structure sans surprise du scénario, à peine entrecoupée de flashbacks maladroits, vise un public très jeune, plutôt féminin. A partir de là, le regard que l’on a sur cette production change. Il ne s’adresse pas aux fans de Frank Miller, à ceux qui sont allés voir DAREDEVIL, à la tranche geek et hardcore des comics ou encore à des males en mal de sensations érotiques, mais cherche plutôt à donner une nouvelle figure féminine forte à laquelle des jeunes filles pourraient s’identifier. Après tout pourquoi pas ? En ce sens ELEKTRA remplie honnêtement son tribut surtout si on ajoute le personnage, même très agaçant, d’Abby Miller dont l’impertinence et l’attitude jeune rebelle (sans cause) ne peuvent que plaire à des adolescentes. Jennifer Garner est parfaite pour cette tranche d’âge comme le montre sa présence dans les Teen Choice Awards 2005. 

ELEKTRA, qui sera la dernière réalisation de Rob Bowman pour le grand écran,  reste finalement un divertissement honnête, pas long (1h33 à peine) et malheureusement sans prétention qui fleure bon les séries B des années 80 mais pas un nanard. Typiquement le type de film que l’on pouvait trouver en VHS dans les vidéo club (attention ici présence d’un mot ancien) dans la catégorie film quasi inconnu mais que l’on loue pour une soirée pénard, attiré par le cuir et la plastique de l’actrice principale.  

Après cette review juste et honnête d’un chaste rédacteur, il convient quand même de récompenser les lecteurs qui ont tenu jusque-là (oui toi amateur de bondage et latex, attiré par le parfum d’un Bullshit Detector, je t’ai reconnu), en vous présentant la vrai Electra, celle que Bruce avait en tête : 

©Miramax Films 

La BO 

25 comments

  • Lionel  

    citer du Joe Dassin…..merci 😉

    • Fletcher Arrowsmith  

      Hey Lionel.

      référence comprise. Mission accomplie. Je passe au contrat suivant.

      Merci de nous lire.

  • JB  

    Merci pour cette critique qui me paraît équilibrée. Je vais tâcher de lui donner une chance : à l’époque, j’avais été refroidi par le film Daredevil et une Jennifer Garner que je trouvais peu expressive dans le rôle d’Elektra. Mais je dois dire que tel que décrit, le perso de l’ado (dur, d’ailleurs, le nom de l’actrice pour le public français) a vraiment l’air tête à claque.

    Après, la grande question reste en suspens : mieux ou pire que la version Netflix du personnage ?

    • Fletcher Arrowsmith  

      Salut JB.

      La version Netflix (et la série) n’existe pas dans mon univers personnel. Blague à part (quoi que), la version de Rob Bowman me semble plus fidèle mais ce n’est pas le même public visé ni la même période.

      Je te confirme le peu d’expression de Jennifer Garner dans le rôle.

  • Présence  

    Un très bel article, avec une attitude compréhensive vis-à-vis de la démarche des créateurs et auteurs, une analyse entre critères d’adaptation de Frank Miller et objet cinématographique, ou emprunt à Miller et au cinéma asiatique. Avec une conclusion éclairante sur le public cible et l’objectif (donner une nouvelle figure féminine forte à laquelle des jeunes filles pourraient s’identifier). Très intéressant.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Salut Présence.

      Je ne voulais par un article à charge. Cela aurait été tellement facile, inintéressant et finalement contraire à mes idées et valeurs de provoquer un débat, de laisser une chance à une oeuvre (car il y a quand même des gens qui ont travaillé dessus).

      Surtout que mine de rien, ce film n’a pas à rougir en comparaison à la production actuelle.

      Reste savoir sur quelle échelle on se place. Forcément les fans du MCU, de Miller et de Netflix ne vont pas y trouver leur compte.

  • Ludovic  

    Chouette article en forme de tentative héroïque de ne pas s’acharner gratuitement sur un film qui n’est même pas suffisamment nul pour être un gros nanar (comme le CATWOMAN de Titof) mais dont on peine à trouver le moindre intérêt cinématographique.

    Faire revenir Jennifer Garner, c’est vraiment le signe que MARVEL STUDIOS est rentré dans une phase de recyclage intensif alors que le MCU existe depuis à peine 15 ans (ou 25 dirons certains mais bon c’est pas beaucoup plus vieux !)

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonjour Ludovic.

      Content de voir que tu as bien cerné mon approche. J’ai sciemment évité de citer le CATWOMAN de Pitof (et pas Titof qui lui s’éclate sur ZEP et surtout sur d’autres bd plus adultes) qui par contre peut concourir à la médaille d’or du pur nanar.

      Pour le recyclage, je fais parti de ceux, les rares, à ne pas adhérer à un univers cinématographique (petit et grand écran) partagé de cet ampleur. Je laisse cela à la littérature ou au comics. Alors tu peux imaginer comment j’ai pris cette « annonce » de premier plan.

  • Jyrille  

    Très chouette article Fletcher, je pensais un moment que tu avais fait exprès de laisser tout le texte en rouge… Sinon pour le fond, je vais dire tout pareil que Présence. Tu ne donnes pas envie de réessayer, je ne suis même pas sûr de l’avoir vu en fait, c’est flou.

    Par contre tu as bien fait d’intégrer SCARY MOVIE (je les aime bien même si le 3 et 4 sont nettement en-dessous).

    Tu n’aimes pas la version de Netflix JB ? On la voit pas beaucoup à part dans la saison 2 si je me souviens bien.

    La BO : arf, je peux plus, Evanescence. Maintenant c’est presque une blague, enfin bref c’est super daté.

    • Jyrille  

      Ah et bien vu pour le titre, je me doutais que c’était la chanson de Joe Dassin mais je ne connais pas les paroles.

      • Fletcher Arrowsmith  

        Bonjour Cyrille.

        le titre … toute une histoire. Et je dois avouer que j’en suis assez fier même si j’avais l’impression d’une redite avec mon article sur Zaï zaï zaï zaï de Fabcaro. Mais je trouve qu’il appui parfaitement sur le côté fleur bleu.

        Scary Movie, c’est pour le boss, un coquinou qui n’ose dévoiler ses pensées premières.

        La BO : je crois que ne n’avais pas le choix mais je n’en pouvais plus également. trop entendu.

    • JB  

      Pour le coup, la version Netflix était pas mal, mais très dans la vibe Man Without Fear (que je n’aime pas pour diverses raisons, notamment la corruption « précoce » d’Elektra). Par contre, son retour dans The Defenders, juste non.

      • Jyrille  

        Ah cool, moi aussi j’avais aimé. Comme toi je ne suis pas fan de Man Without Fear (et ça fait sens puisque la version DD de Netflix se base quand même dessus pour certains points à commencer par le costume), ça marche pourtant bien dans la série. The Defenders, la mini-série que j’ai regardée pour être raccord avant la saison 3 de DD : je n’en ai aucun souvenir tellement c’était mauvais.

  • Tornado  

    Amusant. Je ne l’ai jamais vu et n’ai absolument aucune envie de le voir un jour.
    Je reste quand même abasourdi par un élément en particulier : Le fait que les films de cette époque (DAREDEVIL, avec Ben Cornfleck, cet ELEKTRA et le GHOST RIDER avec Nicolas Cage, entre autres) aient pu être à ce point instantanément et unaniment conchiés par toute la geekosphère, à l’extrême de l’extrême, alors qu’aujourd’hui les films de super-héros déchainent les passions et des émeutes de la part de hordes de fanatiques sans nuances (la Snyder cut ???). Je pense notamment au DCverse (la Snyder cut ???) qui aligne navet sur navet sans que le coeur des fans ne semble s’en offusquer. Je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il y a (encore) un effet de « suiveur de masse » (le même qu’à l’époque mais totalement en sens inverse), où la quasi-totalité de la geekosphère ne fait que suivre l’opinion première sans aucun recul critique.
    Franchement, je préfère très largement le 1° DAREDEVIL, malgré ses défauts, à la totalité du DCU. Il était maladroit mais le staff cherchait encore sincèrement à ce que le film tienne la route pour lui-même. Quant au 2° DAREDEVIL (celui de Netfloux), je fais partie des « POUR ». La série reste dans ce que j’ai préféré du MCU.
    Je sais que les fans adorent largement le MCU (mais donc beaucoup aiment aussi le DCU), mais personnellement tout ce marasme me fait regretter le temps des premiers films de super-héros, même si je n’ai aucun doute sur la médiocrité de cet ELEKTRA en particulier.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonjour Tornado.

      Et bien, pour les besoins de cet article, j’ai vu une nouvelle fois le DD avec Ben Affleck et je suis plutôt en accord avec tes arguments que tu exposes dans ton article sur le blog. Quelques facilités et ratés mais dans l’ensemble un bon blockbuster, très agréable à regarder et soigné de plus.

      Dommage que ELEKTRA n’ait pas bénéficié du même soin, de la même approche. La production du film a été compliquée, la qualité du film s’en ressent. Pourtant le prologue laissait présager de bons moments et certains idées (notamment sur la Main et les Chastes) puisent là où il faut dans les comics.

    • Matt  

      C’est un peu vrai tout ça.
      Je n’ai pas aimé le film DD mais je ne connaissais rien au perso à l’époque et certains trucs que je trouvais un peu cons sont finalement peut être fideles au comics^^ (le super radar qui fait qu’il voit quasi aussi bien. Du coup c’est quoi l’intérêt d’un perso aveugle qui a le super pouvoir de voir ? C’était ce que je me disais à l’époque je précise.)

      Après Ghost Rider c’était neuneu quand même.
      ELektra ça avait l’air a coté de la plaque surtout.
      Mais j’aime bien les premiers X-men, davantage que les nouveaux.

      Faudrait peut etre que je revoie le film DD mais bon…en ce moment, plus envie de voir du super héros en film.

      • Tornado  

        Le film DD, à l’époque, je l’avais trouvé très moyen. Pas déplaisant (je l’avais vu ai cinoche avec ma copine de l’époque), mais juste un pop-corn movie. GHOST RIDER, j’avais trouvé ça très mauvais et, ELEKTRA, je n’avais pas voulu le voir (idem pour CATWOMAN et GHOST RIDER 2). C’est juste en voyant comment évoluait le sort des comics au cinéma que j’avais voulu réévaluer DAREDEVIL à un moment donné, parce que, ben… comparé à des trucs du MCU et SURTOUT du DCU, ça me parraissait pas si pourri… (je précise 🙂 )

        • Doop O'Malley  

          Je pense oui. Le DD d’Affleck n’a pas à rougir face à … quasiment tout ce qui a été produit depuis 10 ans. Snyder, j’en ai longuement parlé, c’est le sacre du vide. Et j’apprécie beaucoup la série NETFLIX. Et attendez, il nous reste encore le DD version Disney et son adaptation de Born again sans Foggy ni Karen ! Je suis sûr que ce sera … compliqué pour nous

  • Bruce lit  

    Le problème pour moi est qu’Elektra a suffisamment été massacrée par Marvel Comics pour avoir le droit d’être à son tour flinguée dans une production sans âme. Sérieusement, après les récits de Miller qui est parvenu à écrire une Elektra convenable ?
    Rien que l’affiche avait suffi à me faire fuir. Je l’avais vu dans un avion qui m’amenait en Amerique du Sud. Je veux bien que bouffer du kilomètre est éprouvant mais il y a une dignité à conserver quand même…
    Elektra est une femme mûre, sûre d’elle, mystérieuse, au sex-appeal aussi dangereux que ses Saïs pas une gamine échappée d’une série pour ados. On imagine une tueuse comme Uma Thurman et on obtient au change Britney Spears…
    Mais ton article fort drôle et no agressif pour un BS met le doigt sur un point très intéressant : le film est conçu pour de jeunes femmes. Je ne suis donc clairement le coeur de cible de ce machin que je ne me résoudrais pas à voir même pour vérifier ton hypoyhèse.
    Un lecteur m’a appris que Miller avait bien aimé la prestation de Garner ceci dit.

    La BO : c’était pas sur la BO de DD. Bonne chanson que j’arrive encore à apprécier même si les parties rappées sentent le fromage..

    • Matt  

      Bah j’ai jamais aimé le perso d’Elektra et j’ai pas lu le run de Miller en entier donc t’as sans doute raison que personne d’autre ne l’a rendue intéressante^^ Je l’a trouvait cool seulement dans les jeux video comme le Marvel Ultimate alliance.

      D’ailleurs on m’a offert l’omnibus DD de Miller sorti en juillet. Vais être obligé de le lire en entier au final. Plus le choix.

      ça ne contient pas les mini séries BORN AGAIN et LOVE WAR machin, juste les épisodes de DD. ça tombe bien vu que j’ai déjà BORN AGAIN. ça fait pas de doublon.
      ça comprend les episodes 158 à 161 puis 163 à 191. Donc même la période ou il ne faisait que dessiner au début.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonsoir Bruce.

      oui le BO était sur DD mais le clip que j’ai mis possède des images des deux films.

      Je n’avais pas envie de faire un article agressif, ni méchant. Déjà car cela ne le mérite pas, surtout en comparaison de l’offre actuel (je rejoins totalement les propos de Tornado) et puis quand je l’ai écrit j’étais dans un mood positif.

      C’est finalement plus difficile de défendre que de descendre. Et je confirme le coeur de cible.

      • Fletcher Arrowsmith  

        Je suis team Bruce. Je pense aussi qu’il n’y a que Frank Miller qui a su écrire sa création. A la rigueur Dan G Chichester (DD FALL FROM GRACE et ELEKTRA ROOT OF EVIL) s’en approche…..

  • JP Nguyen  

    Tu fais un choix intéressant de ne pas descendre le film. Ce que je retiens particulièrement, c’est ta référence à l’époque du video-club…
    Ado et jeune adulte, je n’avais pas forcément beaucoup de thune à mettre dans les locations mais le rituel d’aller chercher une cassette, de fureter dans les rayons, d’éventuellement regarder ça entre potes autour d’une pizza…
    C’était un autre temps. Maintenant, chacun streame de son côté, sur son canapé ou dans le métro.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Salut JP.

      Le côté vidéo club c’est exactement ce que j’ai ressenti en re-visionnant le film. Cela m’a en plus rappelé de bons souvenirs.

  • Doop O'Malley  

    Très bon article ! Un film que je n’ai jamais vu. Et que je ne verrai certainement pas ! Je ne sais pas ce qu’est devenu Rob Bowman, que j’avais trouvé très prometteur sur la série X-Files. Pour info, le règne du feu est l’un de mes plaisirs coupables !

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