Shipwreck par Warren Ellis & Phil Hester
PRESENCE
VO : Aftershock
VF : Snorgleux
Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. Il comprend les 6 épisodes de la minisérie, initialement parus de 2016 à 2018, écrits par Warren Ellis, dessinés par Phil Hester et encrés par Eric Gapstur, avec une mise en couleurs de Mark Englert.
La VF vient d’être publiée chez Snorgleux avec une traduction du Commis des Comics himself !
Un individu est en train de boire la tasse. Il voit par alternance l’eau se refermer au-dessus lui et des corbeaux venir picorer des cadavres, l’un d’eux repartant avec un œil. Le professeur Jonathan Charpentier finit par reprendre complètement connaissance. Il est allongé tout habillé sur une route, portant encore un long pardessus tout chiffonné et un bandage autour de la main gauche. Il constate qu’une nuée d’oiseaux noirs est bel et bien en train de tourbillonner au-dessus de sa tête. Il se relève et reprend sa marche sur le ruban d’asphalte dépourvu de circulation, dans une zone désertique. Il arrive dans une ville et pénètre dans le premier diner venu, à l’enseigne délabrée. Il y trouve un décor sous forme de peinture murale dans des teintes claires vert et jaune il se fait interpeller par l’unique client, un individu attablé qui se présente comme étant l’Inspecteur. Ce dernier présente une photographie de Charpentier à son interlocuteur. Il lui dit qu’il sait qu’il est un voyageur venu d’une autre planète, le seul survivant de la mission Janus, mise en œuvre par l’US Air Force.
L’inspecteur explique ensuite la différence entre le terme d’aviation anglais Auger et un augure. Il répète à Charpentier qu’il est le seul survivant du sabotage de son vaisseau et lui demande de lui répondre. Charpentier s’exécute, évoque sa vocation, son parcours scolaire, son parcours professionnel, le fait qu’il ait intégré un programme appelé Forward Escape. Pendant tout le temps, l’inspecteur prend des notes, et des araignées sorties de nulle part se promènent sur le pardessus de Charpentier. Il l’interrompt pour savoir s’il est armé, se désolant de la réponse négative. Ils évoquent le fait que Charpentier est à la poursuite du saboteur du vaisseau Janus, un dénommé Isham, et que c’est la raison pour laquelle il continue de marcher. Charpentier décide qu’il en a assez et essaye de sortir par la porte permettant d’accéder à la cuisine. Elle est solidement fermée. Il passe à travers.
Pour un lecteur régulier de comics, impossible de résister à l’attrait d’une telle équipe de créateurs : un scénariste hors norme et un dessinateur avec une forte personnalité. Pour le coup, il n’est pas déçu en commençant sa lecture. Warren Ellis a concocté une scène d’ouverture dont il a le secret, sur la base de 5 pages muettes. Depuis des années, il a pris l’habitude de ménager des séquences dépourvues de mot dans chaque épisode, pour laisser le dessinateur maître de la narration. Dès la première page, Phil Hester emporte le morceau, avec ces 4 cases de la largeur de la page, alternant la noyade, avec le vol des oiseaux de mauvais augure. Le lecteur voit les éléments impitoyables envers l’être humain, l’eau de l’océan comme l’air habité par des volatiles hostiles. Le lecteur a encore le droit à une deuxième séquence muette d’anthologie dans ce même épisode, avec un affrontement physique dans la cuisine.
Phil Hester détoure ses personnages et les décors comme s’il les sculptait au burin, produisant un aspect brut de décoffrage, très cru et honnête, une vision de la réalité sans fard, ni apprêt. Totalement emballé, le lecteur guette les séquences muettes suivantes et il n’est pas déçu. Le deuxième épisode s’ouvre avec une préparation de cadavre pour un rite funéraire, écœurant dans son étrangeté et son exécution pragmatique. Pour l’épisode 3, les auteurs varient le plaisir, en conservant une demi-douzaine de pages muettes, mais réparties dans différentes séquences. Phil Hester épate encore le lecteur avec la séquence d’explosion du vaisseau de l’expédition Janus. Le lecteur prend pleinement conscience qu’il se délecte de ces pages muettes si bien exécutées qu’elles donnent l’impression d’avoir été réalisées par un unique créateur.
Le récit commence donc avec un individu qui reprend péniblement conscience et qui marche vers une destination inconnue, à la recherche d’on ne sait quoi. La discussion avec l’inspecteur déroute totalement le lecteur. D’un côté, l’inspecteur explique calmement la situation de Jonathan Charpentier en exposant clairement les faits. Le lecteur est tenté de prendre ces informations pour argent comptant, ce qui constitue la base d’une intrigue facilement compréhensible. Phil Hester montre l’inspecteur comme un individu posé, maître de soi. En face, Charpentier apparaît plus désorienté que désemparé, recollant les morceaux avec difficulté, certainement du fait des épreuves qu’il a traversées et de la douleur que doit lui causer sa main gauche. Dans le même temps, le lecteur s’interroge sur la nature de l’environnement dans lequel ils se trouvent.
La ville a l’air totalement désaffectée, avec des constructions montrant des signes d’abandon. L’aménagement de la salle du diner et de sa cuisine ressemble à un aménagement réaliste. Dans le même temps, Mark Englert utilise des couleurs un peu décalées, entre couleur claire et vive et couleur boueuse. L’interrogatoire évoque un vaisseau venant d’une autre planète, aiguillant le lecteur vers un récit de science-fiction avec les conventions qui sont propres à ce genre. L’affrontement physique dans la cuisine relève plus d’une scène de type horreur. La prolifération des araignées ne semble pas être à prendre au pied de la lettre. À nouveau, le lecteur s’attache à ce que montrent les dessins pour y trouver des indices qui viendraient le conforter dans la science-fiction, l’horreur, ou peut-être le fantastique, ou même encore autre chose.
Les dessins de Phil Hester montrent des êtres humains à la morphologie normale. L’encrage d’Eric Gapstur accentue un peu l’irrégularité des contours, avec des angles ou des pics, en lieu et place d’arrondis bien sages. Néanmoins, les visages restent parlants sans donner l’impression de caricature, ou d’émotions surjouées. Le langage corporel ne donne pas beaucoup d’indications sur l’état d’esprit des personnages, l’artiste s’attachant plus à ce que le jeu d’acteur montre ce que fait le personnage. Le dessinateur donne des vêtements de type naturaliste à ses protagonistes. Il joue un peu sur les exagérations pour introduire une touche expressionniste, en particulier les mouvements du pardessus de Charpentie qui semble voler au vent par sa propre volonté.
L’artiste adopte également un parti pris personnel pour la représentation des différents décors. Il en garde les lignes les plus structurantes, sans chercher à obtenir une description de nature photographique. Dans le bar, le lecteur peut voir les tabourets, le comptoir, les étagères de rangement derrière le comptoir, les banquettes et les tables, avec des formes aisément reconnaissables, mais sans pouvoir en distinguer la texture. Cela permet à l’artiste de représenter les quelques éléments de science-fiction (à commencer par le vaisseau) dans le même registre, s’attachant plus à leur forme et leur fonction, qu’à la conception technologique. Cela permet aussi à tous ces éléments de coexister sans solution de continuité graphique. Tout du long de l’histoire, l’attention du lecteur reste en éveil pour ne pas rater un indice visuel, sans qu’il ne ressente jamais l’impression de devoir fournir un effort. En effet les dessins se lisent très facilement, et les séquences sont souvent surprenantes, avec parfois des éléments totalement inattendus, comme un alignement de maïs.
Intrigué dès la première scène, le lecteur suit bien volontiers Jonathan Charpentie pour comprendre comment il en est arrivé là. Warren Ellis donne des éléments de réponse par le truchement de l’inspecteur, ce qui évite au lecteur de s’impatienter. Il surprend le lecteur en continu par ce que Charpentie trouve sur son chemin, d’un rite funéraire très particulier, à un cairn en plein milieu de la route, en passant par le forçage d’un distributeur de boisson et de barres chocolatées. Lors de la séquence dans le diner avec l’inspecteur, certaines réponses et la présence des araignées mettent la puce à l’oreille du lecteur. Il se rend compte qu’il ne peut pas prendre tout ce qui est dit et tout ce qui est montré de manière littérale. Il se passe d’autres choses. Il peut en particulier se demander pour quelle raison cette ville paraît si désolée, pourquoi il n’y a que 2 êtres humains en plus de Charpentie, etc. Soit il s’agit d’une dimension alternative, soit plusieurs de ces éléments se trouvent dans la tête de Shipwreck, soit encore ça a un rapport direct avec l’appareil qu’il porte sur lui.
La lecture prend alors une dimension ludique, incitant le lecteur à se prêter au jeu de découvrir ce qui se trame, d’assembler les pièces du puzzle avant que tout ne soit (peut-être) révélé. Warren Ellis se montre particulièrement adroit en tirant parti de la bizarrerie de la situation initiale pour faire gamberger le lecteur, pour provoquer sa divagation, ses rêveries, pour qu’il génère lui-même d’autres histoires sur la base de celle qui lui est racontée, en échafaudant des hypothèses. Non seulement il réussit à maintenir ce jeu avec son lecteur pendant les 6 épisodes, mais en plus il lui donne une réponse satisfaisante. D’ailleurs si le lecteur reprend le récit au début après l’avoir terminé, il se rend à quel point le scénariste a joué carte sur table depuis le début.
Warren Ellis s’éloigne de ses personnages préférés, des enquêteurs de la science ou du paranormal, pour une histoire complète, suivant les pas d’un naufragé reconstituant peu à peu ce qui lui est arrivé et quel est son but. Il bénéficie d’une mise en images fluide et remarquable, empreinte de la personnalité de l’artiste. Leur complémentarité est telle que le lecteur a la conviction à plusieurs reprises de ne lire le récit que pour la qualité de la narration graphique, et que les dessins en disent beaucoup plus que les dialogues, Ellis faisant porter plus de 50% de l’histoire par les dessins, et Phil Hester relevant le défi avec élégance. Il apparaît dès les premières pages que cette histoire constitue une forme d’enquête dont la narration provoque la participation active du lecteur sans même qu’il s’en rende compte.
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Le nouveau Warren Ellis vient d’être publié chez le petit éditeur indépendant Snorgleux. Est-ce à dire qu’il s’agit d’un récit mineur ? Que nenni ! Présence vous chante les vertus de SHIPWRECK chez Bruce Lit.
Tiens, un Warren Ellis qui m’intéresse plus….
Snorgleux, c’est le boite du Commis?
et il est doué en traducteur? parce que Warren Ellis a un talent pour le dialogue qu’il ne faut pas cramer…
C’est un éditeur avec Delirium, Paperback (un label casterman je crois), Glénat et Bliss qui a toute mon attention.
Je me suis mis à ELFQUEST et je compte bien aller jusqu’au bout, Il y a Babyteeth et maintenant ce One-shot de Warren Ellis…
C’est du tout bon.
une question demeure: Où est Criptozoic Man de Walt Flanagan? (pas taper!)
Très bonne critique qui donne envie de se plonger dans les sentiers boueux du cerveau contaminé de Ellis…
Il faut raison garder et se souvenir que je suis un grand amateur de Warren Ellis : cet article comporte donc une forte part de subjectivité. Je viens de me décider à entamer sa série de miniséries sur William Gravel, magicien de combat. c’est à la fois aussi bourrin qu’on peut le supposer, et à la fois original.
Elfquest est publié en VF ?
YES
la saga originelle et un tome supplémentaire qui a une histoire à part en Noir et blanc.
je suis assez heureux de le lire enfin
Ah ouais ouais… c’est tentant… Je dois avoir un lien pour les lire en VO et en ligne, mais en VF et en papier, c’est plus confortable. Merci pour l’info !
il est éditor chez Snorgleux, mais ce n’est pas le boss.
Coucou Eddy !
Non, Snorgleux Comics n’est pas ma boite. J’ai toujours tenu à différencier vie privé et personnage public sans jamais rechigner à expliquer (en convention ou lorsqu’on me le demande en commentaire) ce que je fais dans la vie, mais Bruce n’a pas très bien compris, du coup je clarifie volontiers :
Je suis employé chez Snorgleux Comics depuis 1 an et demi et mon contrat cesse au 1er février, un contrat que je n’ai pas décidé de reconduire pour plusieurs raisons, notamment une question financière ainsi qu’un désaccord avec certains choix éditoriaux.
En dehors du temps de travail (ou j’étais chargé d’édition, mais devais également aider à la boutique attenante, en plus d’être community manager des deux structures.) je suis également traducteur freelance et c’est une activité que je conserverai même après mon départ.
Voilà, j’espère que c’est un peu plus clair.
Quoi qu’il en soit tu as BIEN RAISON, traduire Ellis me faisait très peur car je suis un énorme fan du bonhomme, un peu comme Bruce (à moins d’avoir mal compris?! :p) et si tu lis le bouquin, ce serait un plaisir d’échanger sur mon adaptation en français de ce super ouvrage !
Tiens, ça a l’air intéressant ça.
Et c’est court, et sorti en VF. Cool.
Du coup le principe est qu’on ne sait pas de quoi ça parle exactement. Il faut donc te faire confiance quand tu dis que la fin est satisfaisante^^
Je ne peux pas dire de quoi ça parle, sans dévoiler le mystère. On sent aussi que Warren Ellis a conçu son mystère de manière à pouvoir développer des scènes sortant de l’ordinaire.
« Il apparaît dès les premières pages que cette histoire constitue une forme d’enquête dont la narration provoque la participation active du lecteur sans même qu’il s’en rende compte » (non je n’ai pas lu que la dernière phrase !).
C’est trop fort ça !
Merci pour l’article car je n’étais pas au courant de cette sortie. Du coup je déroge d’emblée à ma règle en ajoutant cet album à ma liste d’achat.
Ça a l’air trop bien, en fait. (et non le fiel de Bruce ne parviendra pas à m’en détourner ! 😀 ).
C’est aussi pour ça que j’inclus 2 paragraphes résumant les premières pages : pour que le lecteur puisse se faire une idée de ce à quoi peut ressembler l’entame de cette lecture, pour que le lecteur potentiel puisse se faire une idée de la narration.
Je ne mettrais quand même pas Shipwreck au même niveau que Supreme: Blue Rose. Cette histoire ne fait pas partie des indispensables d’Ellis.
L’ironie du sort, à propos de Supreme Blue Rose, c’est que ne lisant pas la VO, je me prive d’un des chefs d’oeuvre de l’un de mes auteurs préférés…
J’aime bien le look des dessins de Phil Hester… Son trait possède une certaine beauté plastique, mais ça doit être normal, car il est poli, Hester ! (zut, un calembour perdu pour le prochain FR).
C’est vraiment fini en 6 numéros ?
Du coup, pourquoi pas…
En Ellis, j’ai lu le début d’Injection il y a quelques semaines et il faut que j’en fasse un petit retour sur l’article de Cyrille…
Oui, c’est une histoire complète qui n’appelle pas de suite. Je trouve Injection meilleur que Shipwreck, mais Ellis & Declan Shalvey ont mis la série en pause, sans aucun signe de reprise, ni aucun engagement de leur part.
Oh yes ! Oui oui JP, j’attends ton retour !
« un scénariste hors norme et un dessinateur avec une forte personnalité »
Pour la forte personnalité, je trouve que le dessinateur est, quand même, bien inspiré par Mignola.
En moins anguleux mais avec les mêmes aplats de noir.
Cela dit, j’aime beaucoup.
J’aime aussi le fait que Ellis laisse porter aux dessins plus de 50 % de l’histoire. Pour l’art séquentiel c’est tout à fait normal. Ce qui l’est moins, c’est les scénaristes qui ne le pensent pas.
En tout cas merci pour la découverte.
Je suis friand d’histoires complètes et celle là va aller direct dans ma liste de lecture.
Dans une interview dans Wrtiers on Comics scriptwriting, Warren Ellis décrivait la bande dessinée comme le raccourci fulgurant entre le théâtre de Sophocle et le slogan de t-shirt. soit la combinaison de tous les arts écrits et visuels, usant des outils selon des panachages propres aux époques et aux sensibilités.
Ellis aime disparaître derrière son artiste, mais ce n’est pas le cas de tous les auteurs dont certains ont des racines « romans-illustrés » très ancrés. je parle bien évidemment de tous les auteurs issus du Journal de Tinitn mais aussi Alan Moore sur la ligue des Gentlemen Extraordinaires où son texte sait se faire « époque » avec la complicité de Kevin O’Neil.
Je ne connaissais pas cette déclaration de Warren Ellis, et j’aime beaucoup ce rapprochement entre théâtre (des personnages en train de parler) et slogan (des images chocs).
si tu peux un jour te procurer les deux tomes des Writers on comics scriptwriting et celui Artists on comics drawing. ce sont des gros recueils d’interviews très profondes où la connexion avec les concernés et optimum.
Ensuite on a le Come in alone de Warren Ellis qui est le livre qui rassemble son blog et son commentaire sur la vie, les arts etc…
Merci beaucoup pour ces conseils de lecture que je ne connais pas. Je vais chercher.
@Surfer – Merci pour le retour. Maintenant que tu l’as pointé du doigt, je vois le rapprochement avec Mike Mignola. Effectivement els aplats de noir sont plus anguleux et plus pointus, mais en plus, i n’y a pas du tout cette volonté d’épure jusqu’à tirer vers l’abstraction qui est présente chez Mignola. Hester reste plus dans le figuratif que Mignola, à mes yeux.
Oups…. je pensais en PLUS anguleux et avec les mêmes aplats de noir
Désolé
Bien, c’est à moi de faire le méchant aujourd’hui….
J’ai détesté ce livre. Tellement que j’ai écrit au patron de Snorgleux pour le prévenir de ma véhémence sur ce coup là. Je vais tacher de rester modéré dans mes propos….
Présence le précise, il y beaucoup de planches muettes dans cette histoire et c’est finalement ce qu’il y a de plus réussi. Parce que mazette dès que Ellis commence à placer ses dialogues assommants, tout devient pénible. Je sais que TOrnado les admire, moi même dans un récit pas plus ambitieux que ça, il me sort par les yeux. Lire Ellis c’est comme revenir en classe de sciences, un endroit où j’ai accumulé des réserves de haine pour le reste de ma vie. A t’on idée de ce qu’un enfant perd en quantité de vie pendant le collège puis le lycée à subir ces sciences impitoyables pour qui aime la poésie, la littérature et le romantisme ? De ce fait, après avoir été -littéralement- battu par des enfilades de profs qui se la jouaient The Wall, j’ai développé une phobie incurable pour tout ce qui est science, physique, chimie, mathématiques et tout le bordel qu’on t’enseigne quand on te dit que c’est avec ça que tu gagneras ta vie et que la littérature c’est pour les pédés….
Bref….
Je dis ça pour faire comprendre ma détestation de cette auteur qui ne peut pas s’empêcher d’étaler sa science qui d’après ce que je sais de lui est fondée, tant mieux pour lui….
Mais il n’y a pas que ça et mes projections inconscientes sur Ellis. Dans Shipwreck, il cède également à ce que j’appelle le syndrome Gaiman que l’on trouve dans American Gods et How to talk to girls in parties ? Prétexter une intrigue pas folichonne que ça pour que le personnage rencontre son lot de Freaks entre chaque séquence. Pour caricaturer, on va donc avoir un mec qui marche en imper’ dans le désert, qui rencontre un flic qui l’interroge, se téléporte dans une cuisine où une dingue essaie de le tuer avant de se retrouver sous une cloche (!) avec une fille qui tue des gens en les attachant dessous pour donner ensuite le corps aux corbeaux….
Au secours ! C’est n’importe quoi !
On va avoir des dialogues du genre : le ciel et les nuages cohabitent et pourtant ils se détestent, les étoiles filantes ne nous laissent pas tomber ou qui du poisson ou du chat est le plus libre ? NON NON NON NON !
J’ai plus de temps à perdre avec ce genre d’inepties. Lorsque c’est au service d’une histoire dont l’ambiance me parle, oui, pourquoi pas, c’est ce qui s’est passé avec SANDMAN qui conjugue un équilibre miraculeux entre paranormal, mythologie et problèmes sociaux.
Ellis, quoiqu’il fasse, du bourrin, du gonzo, du super héros ou là, une espèce d’Alice au Pays des Emmerdes me révulse….
Rien d’admirable à mes yeux, rien, rien, tien…Quitte à piocher une histoire d’un mec paumé qui rencontre des gens étranges dans le désert, rien ne pourra détronner LE PETIT PRINCE. Désolé pour la séquence pisse-vinaigre.
« J’ai détesté ce livre. Tellement que j’ai écrit au patron de Snorgleux pour le prévenir de ma véhémence sur ce coup là. »
Eh ça va bien oui ? Depuis quand on va gueuler sur un éditeur parce qu’on n’aime pas un livre ? T’es pas tout seul dans le monde, hein. Je ne suis pas sûr de comprendre si c’était une touche d’humour ou un truc absurde ce que tu dis.
On perd du temps avec les sciences ? Mais euh…certains estiment perdre leur temps avec la poésie et la littérature aussi. ça s’appelle des goûts. Jamais été fan de physique ou chimie mais bon c’est comme ça, ça fait partie du truc. Étudier Rimbaud en français ne m’a jamais servi à rien non plus dans la vie.
Donc que tu n’aimes pas ok, mais c’est quoi ce caprice ? C’est pas ta came et puis c’est tout. Laisse les autres le lire s’ils ont envie. Et arrête de lire du Ellis si ça te pousse à aller engueuler des gens après ? Si j’aime pas avoir froid, je vais pas me balader à poil dans la neige pour ensuite gueuler que la commune n’a pas nettoyé la neige.
POSE CE FLINGUE MATT !!!
Je suis désolé que tu aies pris le commentaire de Bruce comme cela, mais en fait il me rendait un service en lisant ce bouquin. C’est moi qui ai poussé Bruce à lire ce bouquin (alors qu’il savait très bien qu’il n’allait pas aimer).
Je pensais avoir une chance.
En tant que chargé de relations presse de Snorgleux Comics (dans le privé, et plus que pour quelques jours désormais car je pars sur autre chose en février), et en tant qu’amateur de Bruce et de ses avis toujours éclairé (même s’il a ÉVIDEMMENT TORT sur Ellis et sur Transmetropolitan, c’est flagrant ! :p ) je voulais avoir son avis même s’il n’est pas fan du personnage.
Sachant qu’il n’aime pas le bonhomme il m’a gentiment prévenu en me disant que s’il publiait quelque chose, ça ne serait pas très élogieux, mais perso je m’en fous, j’aime les avis divergent, surtout quand il y a les arguments de Bruce qui a quand même prouvé qu’il savait de quoi il parlait (SAUF sur Warren Ellis et Transmetropolitan, ÉVIDEMMENT).
sachant que le Snorgleux est une petite structure, il a eu la sympathie de filer ça à Présence, et je suis content qu’il ait donné son avis dans les commentaires.
Mais il ne s’agissait ni d’un caprice, ni d’une crise d’orgueil, juste d’un échange entre amateurs de comics, et c’est tout ce que j’aime.
@Cedric : CORRUPTION ! Et le Bruce Lit qui donne des leçons de Punk Rock toute la journée et qui reçoit un bouquin gratis d’un auteur qu’il déteste ! Ça devient franchement le souk par ici !
PS : Fuck Spider Jerusalem….
Pardon, l’histoire du Scorpion et la Grenouille, ‘connaissez je crois…
En ce qui concerne la seconde partie de ton post, sur les dialogues de Ellis, tu les trouve ineptes, mais juste avant, tu parles de la littérature comme panacée : la poésie ellisienne ne passe pas ?
Pour ce qui est des sciences, je ne peux pas te suivre, j’ai une formation scientifique à la base. Le problème, souvent, vient des quelques professeurs que nous avons eu. Je le sais, j’ai cumulé des profs de science-nat et d’Allemand tous plus incompétents et insupportables les uns que les autres (à part deux profs d’Allemand qui n’ont pas pu enseigner plus de 4 mois chacune…).
Tiens pareil alors je préférais largement les maths et la physique (même si j’étais pas bon) que ces putains de langues.
j’ai mieux appris l’anglais en lisant des comics et en regardant des youtubeurs US depuis 2011 qu’en 10 ans d’école. Techniques d’enseignements de merde que je ne pouvais pas blairer, textes à la con et tournures de phrases dont personne ne se sert à l’oral…Merci pour rien !
J’ai déjà eu amplement l’occasion de dire tout le bien que je pense de Warren Ellis sur ce site, et je t’en remercie. Je respecte ta sensibilité et ton appréciation d’Ellis, d’autant plus que ton ouverture d’esprit t’incite à donner la parole aux admirateurs de Warren Ellis (et d’autres) sur ton propre site.
Comparer le petit prince au Comic chroniqué c’est assez rock n’roll.
Warren Ellis est assez intelligent pour ne pas avoir la prétention d’égaler Saint Exupery.
punaise, Bruce, mais pour moi, la science, C’EST de la poésie !
moi, la sélection par les maths m’a mis de travers, mais les sciences ouvrent tellement de trucs, tellement d’interrogations, d’analogies, de finesses…
Je n’ai jamais aimé les sciences non plus… tout ça m’échappait complètement, néanmoins je le subissait avec une impassibilité et un flegme qui décourageait mes enseignants avant moi…
C’était chien et chat. en tout cas je ne les ai pas laissé le loisir de traumatiser mes goûts personnels.
du coup je me fiche de la science dans les fiction.
-soit je les comprends et tout passe.
-soit ça forme un univers relativement cohérent avec une logique interne (genre la science nawak des super héros)
-soit je ne pige pas mais c’est bien expliqué.
-OUI parfois un livre peut me perdre dans la complexité scientifique, mais ça n’arrive pas si souvent.
Par contre je adhère pas aux « croyances » scientifiques.
parfois quand Morrisson m’explique que le principe de truc, et lié depuis le berceau de l’humanité à des principes immémoriaux de la bhagavad-gitâ et si on compare les travaux d’Einstein sur la relativité et puis d’autres trucs…
je ne peux plus. je comprends que cela puisse fasciner et moi même à petites doses ça peut aller mais au bout d’un moment, je n’arrive plus et j’ai en plus l’impression qu’on veut me montrer des liens que l’auteur trouve hyper cool mais qui ne sont seulement là pour faire bien. et ça, ça m’intéresse pas.
Ellis possède vraiment son univers propre et une réflexion sur l’humanité qui peuvent rebuter mais que j’aime bien lire parce qu’il sait à mon sens doser justement. ça raconte généralement une histoire sympa, avec des persos assez forts, des situations qu’on retient. un humour qui sait jouer entre comédie et finesse et une touche de science et d’ésotérisme pas trop hermétique et un talent très sûr pour la narration.
il y a des projets de lui que je n’aime pas: sa trilogie « on casse les super héros » chez Avatar est complètement vulgaire dans tous les sens du terme, c’est stupide. Chez Marvel à part ses Counter X et ses Nextwave, j’ai pas hyper accroché non plus…
Non il a vraiment été au top chez Wildstorm et de Stormwatch à Global Frequency, il n’y a rien à jeter…
En scinece il y a un mot qui fait fermer le livre, c’est « Entropie ». le genre de truc que je sais que l’auteur va me faire prendre des vessies pour des lanterne avec un langage fait exprès pour me faire avaler n’importe quoi…et sûrement pas un vrai raisonnement scientifique d’ailleurs…
justement, l’utilisation de concepts d’entropie par Ellis dans ses Ultimate FF (ou dans la trilogie Ultimate Galactus, je sais plus, mais de toute façon, c’était Reed qui gérait le bouzin) était brillante. Justement, Ellis est un des rares à avoir une notion claire de ce que c’est.
on sent que l’auteur se documente sur les sujets scientifiques… et c’est le seul qui ne me perd pas trop…
J’avoue n’avoir pas suivi les ultimates FF ni les siens ni les autres…
non, J’ai en tête ULTMATES 2 de Ewing et Rocaford. en gros on a scénar qui pourrait être simple mais noyé dans un bordel de commentaires qui n’ont rien à foutre là juste pour dire que Galactus ben il est gentil maintenant.
Enfin, j’ai pas accroché à cette histoire, mais c’est peut-être très bien.
J’ai souvent l’impression que ce genre de mot sert de caution au vide, un peu comme quantique. tout est quantique, les montres, la musique etc…
je ne suis pas aidé par mes lacunes je suppose.
Là, je parlais de la Ultimate Galactus Trilogy, écrite par Ellis. (qui est très bonne, quoiqu’elle aurait gagnée à être un poil moins décompressée)
on sent que l’auteur se documente sur les sujets scientifique
C’est ce que j’ai dit : la littérature scientifique, je m’en fous, c’est cohérent avec ce que je suis. Par contre pour reprendre Laurent Lerner hier, la littérature sociale me passionne alors que lui s’en fout.
Moi j’apprécie la science en SF. Pas si c’est TROP technique parce qu’après on a l’impression que l’auteur se la pète avec ses connaissances et va paumer les moins connaisseurs, mais un soupçon de principes scientifiques réels pour extrapoler sur des possibilités futuristes qui découleraient de ça, ça donne de la crédibilité au truc et c’est intéressant pour moi.
Après oui certains s’en foutent. Mais éh ! Qu’ils n’en dégoutent pas les autres. Z’ont qu’à pas lire ça s’ils n’aiment pas. M’enfin !
@Eddy – Croyances scientifiques en parlant de Grant Morrison me semble impropre. Ses références à la Kabbale dans The Filth indiquent que Morrison est plutôt versé dans l’ésotérisme que dans la science, qu’il cherche à découvrir des enseignements secrets par lui-même. Morrison ne semble pas disposer d’une culture scientifique comme Warren Ellis, ni même d’un goût pour la science. En relisant Doom Patrol, il donne plus l’impression d’être littéraire, d’avoir étudié l’évolution du roman au vingtième siècle, et de prendre grand plaisir à sonder les croyances religieuses ou métaphysiques pour s’interroger sur la nature de la vie et de l’existence, et bien sûr sur la nature de la réalité.
Je ne suis pas propre…^^
Je hais les maths. Par contre je m’en sortais bien en Phys-Chimie et j’étais carrément dans mon élément en SVT (anciennement Sciences-naturelles). Les maths se résumaient pour moi à un exercice de gymnastique mentale et abstraite qui regroupait tout ce que je déteste en définitive dans la vie : d’un côté le goût du Jeu, et d’un autre cet intérêt incompréhensible à mes yeux pour les choses arides, froides, désincarnées et complexes. Pas étonnant que je déteste en art et en musique tout ce qui est froid et indus. Tout ce qui participe du refus de l’affect et du plaisir simple de l’émotion.
Warren Ellis reste l’un des mes scénaristes préférés parce que son écriture, dans la forme, est géniale. Et parfois je me fous de ce qu’il raconte, tellement il le fait bien !
Ça peut paraitre froid et rigide (et ce serait donc paradoxal que ça me plaise) mais pour moi ce n’est jamais le cas. Il y a tellement un talent de conteur derrière que tout parait incarné. Plausible. Cohérent. Disons que sa classe narrative réchauffe le tout. C’est comme ce prof de maths que j’ai eu en 5° qui me promettait que j’aimerais les maths avec lui et qui réussissait au moins à ce que j’aime ses cours. Ou quand Donald préside à un court-métrage Disney sur une délicieuse explication illustrée des maths. C’est génial !
Je ne pensais pas que cet article servirait de catalyseur pour confesser des traumatismes scolaires. 🙂
Plus sérieusement, je partage entièrement ton avis sur le talent de conteur de Warren Ellis. Il se ressent à la lecture de chacune de ses histoires, le rythme, la force de conviction, l’élégance des scènes muettes, la réflexion sous-jacente dans ses propos, la volonté d’innover, de ne pas rabâcher les mêmes clichés.
Je l’ai vu la semaine passée, mais j’ai préféré m’abstenir (je vais me ruiner sinon). Je pense faire l’impasse pour le moment, ce doit être plutôt sympa à lire mais j’ai l’énorme impression, à travers ta chronique, de lire le synopsis du tout premier épisode de THE TWILIGHT ZONE.
Je ne connais pas du tout Phil Hester et je reste abasourdi par la capacité de production de Warren Ellis : c’est quasi impossible de le suivre. Les scans me plaisent bien. Merci donc Présence pour le tour du proprio !
La BO : mouais… pas ce qu’ils ont fait de mieux. Mais j’ai vu ce Warren Ellis en vrai, deux fois, avec les Bad Seeds et leur patron Nick Cave. C’est le nouvel inspirateur de Cave après Mick Harvey (enfin c’est ce que j’ai compris), en tout cas, je suis content que tu te mettes à ces bonshommes, Bruce. Pour le moment, as-tu suivi mes conseils ?
En allant regarder sur wikipedia, Warren Elllis est un auteur assez récent, puisqu’il a commencé à écrire pour Marvel en 1994. Il y a eu 12 ans de production intense, pour Marvel, pour Vertigo, pour Wildstorm. Ensuite il y a eu une grosse période de production pour Avatar, et depuis son rythme s’est fortement ralenti en termes de comics.
Merci pour les précisions Présence. J’avais jeté une fois un oeil à sa page wikipédia et j’avais été presque effrayé par la liste de ses histoires. Mais je n’ai pas pensé à découper cette production en périodes.
Je ne vois pas trop le rapport entre les sciences et Ellis !
Je suis ingénieur en électronique/robotique, les maths et des sciences j’en ai bouffé beaucoup. J’ai toujours aimé ça et je continue à suivre l’actualité scientifique. C’est une passion au même titre que la BD.
Je ne vois pas pourquoi on devrait catégoriser les disciplines.
J’aime la littérature malgré mon cursus. L’un n’empêche pas l’autre !
Ellis n’est pas mon auteur de comics préféré mais je le trouve largement au-dessus du lot. Son Hellblazer, est remarquable.
Je suis d’accord. Surtout qu’au final cracher sur les sciences, c’est pas plus intelligent que cracher sur la littérature. Y’a pas besoin de camps, tout peut soulever un intérêt. Et ceux qui n’aiment pas un truc, ben qu’ils s’en tiennent éloignés et puis c’est tout.
Je préférais aussi les SVT que le français moi. Les maths c’était moitié moitié. Vu ma formation, ça m’a servi un peu. Mais je ne suis pas super bon non plus. Il y a des sujets mathématiques ou je suis bien largué.
A côté de ça, ça me gavait grave de décortiquer les phrases mot par mot en français pour trouver des raisons cachées à Balzac sur le pourquoi du comment il a décrit un mur rouge. Branlette intellectuelle ce truc. Je suis sûr que les 3/4 des auteurs n’ont pas pensé à tous les trucs que les profs interprétaient pour se faire mousser.
-Gasp-
Je ne m’attendais pas à une telle levée de bouclier tant et si bien que je pense désormais m’abstenir de commenter des articles d’auteurs que je déteste… Ce sera peut-être plus simple…Je n’ai plus beaucoup de temps sur mon heure de pause et honnêtement ce débat sur Ellis ne m’intéresse pas plus que ça. Je n’aime pas son écriture, ses thématiques ne me touchent pas, rien de lui ne m’a convaincu. Point.
Pour l’expliquer je livre un épisode personnel pour expliquer ma mauvaise foi et le fait que c’est sans doute lié à mon blocage à cet auteur et à la scifi, je crois pas pouvoir être plus honnête.
@Alex : pour toi, la science est de la poésie. Je pense même que c’est une langue étrangère que tout le monde ne peut pas maîtriser. Je dirais quand même qu’il est plus facile d’être ému par un vers de Appolinaire que par une équation…
@Matt : « Depuis quand on va gueuler sur un éditeur parce qu’on n’aime pas un livre ? T’es pas tout seul dans le monde, hein » : c’est pas très sympa comme remarque Matt. Je ne crois pas avoir la réputation de gueuler sur qui que ce soit, ni de briller par mon égocentrisme. c’est même plutôt l’inverse. Le Commis des Comics visite le blog, nous correspondons et je lui ai dit par souci d’honnêteté en MP que je n’aime pas ce bouquin et qu’il valait mieux que ce soit Présence qui en parle, parce que moi je n’en ai que du mal à en dire.
« Donc que tu n’aimes pas ok, mais c’est quoi ce caprice ? » Je ne fais aucun caprice puisque je laisse ma place enfin…
. » Laisse les autres le lire s’ils ont envie. » M’enfin, c’est un procès d’intention ! J’ai recruté des contributeurs exprès pour qu’ils parlent de ce que je n’aime pas.
« On perd du temps avec les sciences ? » On n’est pas Je. Les sciences ont gâché mon enfance Matt, j’en suis le premier désolé. Je n’en ai jamais rien tiré de positif. Je n’ai pas l’intention d’opposer une matière à une autre mais celles qui m’ont fait souffrir, réellement souffrir. Je comprends parfaitement que Balzac puisse être barbant. Moi, je l’adore.
@Surfer : Tu as raison il ne faut pas catégoriser. Pour mon cas, je t’assure que cette catégorisation était opéré par le corps enseignant pas par moi. L’intrigue du Petit Prince : l’exemple est mal choisi.
Nextwave, Excalibur, Black Summer, Supergod, Werckship, Transmetropolitan, The Authority, Wolverine. J’ai lu tout ça et n’en ai pas aimé une page. Il ne reste que Thundrbolts et Artères souteraines que j’ai apprécié. A ce stade, je pense pouvoir dire ne pas aimer Ellis, c’est comme ça….Wreckship est surement ce que j’ai lu de pire de lui, notamment pour ce que j’explique être le syndrome Gaiman. Voilà donc de quoi vous mettre l’eau à la bouche 😉
@Cyrille : Cette OST fait partie des rares Nick Cave que j’ai à la maison depuis une dizaine d’années. Un disque et un film que j’aime beaucoup. Pour l’instant, non, je n’ai pas été à la Cave.
exemple de truc scientifique qui m’a ému : la première photo (on en a eu d’autres depuis, dans d’autres systèmes) d’un disque d’accrétion planétaire strié. Autrement dit, les tous premiers pas de bébés planètes.
https://nikolavitch-warzone.blogspot.com/2014/11/changer-de-disque.html
» c’est pas très sympa comme remarque Matt. Je ne crois pas avoir la réputation de gueuler sur qui que ce soit, ni de briller par mon égocentrisme. »
D’où le fait que j’ai été surpris de ton commentaire.
Que j’ai mal interprété il semblerait, alors sorry.
M’enfin je sais pas c’est bizarre de s’acharner à lire des trucs que t’aimes pas pour ensuite exploser en commentaire au point d’aller prévenir l’éditeur que tu allais être violent. Euh…peace, hein !
Je trouve juste que tu pousses ton plaisir de râler un peu loin (tu as dis toi même que tu aimais râler hein, c’est pas une critique). Limite c’est du masochisme là.
Tu vas lire exprès des trucs d’auteurs qui te font chier pour mieux rager dessus…et quand on te parle de trucs susceptibles de te plaire, tu dis que t’as d’autres trucs à lire ou que tu n’achètes rien neuf alors tu attendras une autre occasion. Mais bizarrement t’as toujours tout lu des auteurs qui t’emmerdent : Ellis, Millar, Morrison.
WTF ?^^ Évacuer la frustration à l’écrit c’est bien mais là tu te crées exprès de la frustration à évacuer, tu crois pas ?
Désolé si on s’est mal compris, mais ça me parait excessif un peu comme réaction.
Comment des matières peuvent faire souffrir comme ça ? On te pourrissait la vie parce que t’étais pas bon dedans ?
Matt : C’est le jeu de Bruce puisque c’est son blog. C’est-à-dire qu’il a droit à un peu plus de caprices que nous en vérité. Et plus de latitude. Je m’explique : Il fait la pluie et le beau temps ici. Et il nous laisse arrondir les angles. C’est son rôle de faire des orages, des arcs en ciel, du brouillard. Nous, on est investigateurs. Chacun son rôle ! 🙂
Comme Nikolavitch, je trouve que les sciences nous font nous questionner. Lors de mon entretien avec la conseillère d’orientation, en terminale (pour en revenir aux matières scolaires), elle avait conclu que j’étais fait pour la philo (alors que non, j’ai eu 5 au bac)… parce que c’est à la fois très rigoureux mais très libérateur : certaines démonstrations prouvent que la vie elle-même a un sens. C’est le chapitre de Watchmen avec Doc Manhattan sur Mars qui résume un peu tout ce que j’essaie d’expliquer. J’imagine quand même que cet épisode t’a ému ?
J’attends ton retour sur Cave, quand tu veux !
@Jyrille : oui l’épisode Watchmen m’a ému parce que la maîtrise de Moore est totale : celle des sciences et du temps couplé à la mortalité d’un homme.
@Matt : Je ne crois pas être maso. C’est pour le coup une démarche mathématique qui privilégie le doute : et si j’avais tout faux ? Et si j’étais passé à côté du génie de Morrison ou de Ellis ? Je lis donc ces oeuvres comme on donne une dernière chance à des personnes dont on sait au fond de nous qu’ils nous décevront. J’essaie en tout cas de critiquer ce que je connais.
J’en ai parlé brièvement dans le bilan : j’ai trouvé génial le Jessica Jones de Bendis. J’ai donc été pris de ce fameux doute en ai relu dans la foulée beaucoup de Bendis que j’ai encore trouvé plus nul dans mon souvenir….
Comment des matières peuvent faire souffrir comme ça ? On te pourrissait la vie parce que t’étais pas bon dedans ? Je ne rentrerais pas dans les détails mais, l’échec dans ces matières me plongeait dans un fort sentiment dépressif. Je peux affirmer que ma professeure de français a illuminé une scolarité chaotique. Une anecdote que je t’ai raconté Tornado lors de notre première rencontre 😉
» Et si j’étais passé à côté du génie de Morrison ou de Ellis ? Je lis donc ces oeuvres comme on donne une dernière chance à des personnes dont on sait au fond de nous qu’ils nous décevront »
A ce stade, ce n’est même plus le problème de savoir si l’auteur est bon ou pas. Tu n’y es pas réceptif et puis c’est tout. C’est fou que les goûts personnels soient un truc qui existe hein ? ^^
Tu pourras toujours me parler du génie de je ne sais quel compositeur ou chanteur dont je n’aime pas le style et je te dirais « c’est bien c’est bien….mais tu sais je trouve ça naze hein^^ »
« relu dans la foulée beaucoup de Bendis que j’ai encore trouvé plus nul dans mon souvenir…. »
Quels titres ?
@Matt : j’ai relu du Morrison la semaine dernière, l’article sur KLAUS arrive….
@Pierre : et bien essentiellement des Events en tentant une approche plus bienveillante. Tous ses New Avengers, Secret Invasion et Siege.
Punaise, il faudrait me payer pour que je relise tout ça…
La tentation fut trop forte : je n’ai pas craqué pour ce one shot, mais pour l »édition VF (et en livre de poche !) de NORMAL, le court roman de Warren Ellis. Je vous tiens au courant…