Superman – Identié secrète par Kurt Busiek & Stuart Immonen
Un article de : PRÉSENCE
VO : DC
VF : Urban
1ère publication le 23/07/15- MAJ le 13/09/20
Il s’agit d’un récit complet indépendant de tout autre, initialement paru en 4 parties en 2004. Le scénario est de Kurt Busiek, les dessins et la mise en couleurs de Stuart Immonen.
L’histoire commence en 1990 pour l’anniversaire de Clark Kent. Une fois de plus, une partie de la famille a trouvé approprié de lui offrir un comics de Superman (quand ce n’est pas des figurines de ce superhéros).
Une fois de plus, il éprouve une forme de lassitude et de dépit à l’idée que ses parents (Laura & David) aient pu trouver intelligent de le prénommer Clark, comme Superman.
Alors qu’il se rend en cours au lycée de sa ville (Picketsville, dans l’Arkansas, assez similaire à Smallville), il se fait charrier par un groupe de camarades de classe sur son manque de superpouvoirs. Peu de temps après, il se détend en faisant une excursion dans la nature environnante, et en passant une nuit à la belle étoile.
Il a la surprise de s’éveiller en plein ciel, au-dessus de son bivouac. Il a des superpouvoirs. Du coup, il devient une victime moins facile pour ses camarades (même s’il dissimule la vérité sur sa découverte). Il demande ingénument à sa mère s’il a été adopté, en estimant qu’il ne peut pas vraiment se fier à sa réponse négative.
Kent utilise ses pouvoirs ne manière à ne pas se faire voir, pour profiter de la solitude et de la beauté d’espaces naturels inviolés, et pour porter secours (sans se faire voir) à des individus victimes de catastrophes naturelles, ou lors d’accidents (avions en détresse par exemple)… jusqu’à ce que quelqu’un prenne une photographie flou d’un point dans le ciel, et que Wendy Case (une journaliste) relie cette apparition à des sauvetages miraculeux et providentiels dans la région.
L’équipe de créateurs de cette histoire est alléchante. Kurt Busiek auteur de comics de superhéros inoubliables (comme Marvels avec Alex Ross, pour Marvel Comics), capables de se servir du genre superhéros pour écrire des histoires sur tous les thèmes possibles comme il l’a prouvé avec sa propre série Astro City. Stuart Immonen dessinateur de premier plan de comics de superhéros comme les X-Men (All New X-Men avec Brian Michael Bendis), ou de comics plus personnel avec sa femme Kathryn (par exemple Clair-obscur).
Dans son introduction, Kurt Busiek explique qu’il est parti de l’idée d’une ancienne histoire de Superboy d’une terre alternative et qu’il s’agissait d’un projet qui lui tenait à cœur depuis plus de 15 ans, mais que le résultat est assez éloigné de son idée de départ. Il ajoute qu’il a souhaité à nouveau prouver que la métaphore du superhéros peut s’appliquer à plusieurs sujets. Il remercie profusément Immonen pour son apport déterminant.
Au cours du premier chapitre, le lecteur éprouve une terrible sensation de déjà lu, en particulier une version plus naturaliste (et moins intéressante à la fois sur le plan graphique et sur le plan narratif) de Les saisons de Superman (1998) de Jeph Loeb et Tim Sale. Ce Clark Kent d’une terre alternative découvre qu’il a les superpouvoirs de Superman et se demande qu’en faire. Le point de départ déconcertant s’efface devant une énième redite de la phase de découverte des pouvoirs et de recherche de leur utilisation.
Certes le point de départ est un peu différent : il n’y a aucun autre individu doté de superpouvoirs, il n’est pas question d’une lointaine planète Krypton, la journaliste s’appelle Wendy Case (et pas Lois) et les parents de Clark ne se prénomment pas Martha et Jonathan. Mais pour le reste, Busiek développe le même parcours que Loeb, avec une sensibilité très proche. L’approche esthétique d’Immonen diffère fortement de celle de Tim Sale. Il a choisi un style plus réaliste à la fois dans la manière de représenter les personnages et dans les couleurs.
Immonen réalise des dessins très aboutis, qu’il a ensuite complété par ordinateur pour les couleurs et les aplats de noir. Du coup certaines surfaces font penser aux rendus des crayonnés de Gene Colan lorsqu’ils étaient reproduits sans encrage à la fin de sa carrière. Cela donne l’apparence d’un ombrage nuancé, très sophistiqué, avec une texture inégalable.
Le scénario de Busiek privilégie les scènes de la vie ordinaire, dans lesquels Immonen fait preuve d’une justesse étonnante. Il dessine chaque personnage de manière réaliste, mesurée, tout en étant expressive. Il conçoit des mises en scène sophistiquées qui évitent les cases composées uniquement d’une tête en train de parler avec son phylactère afférent, pour des mouvements de caméra incluant les personnages, les gestes qu’ils accomplissent et leur environnement. Pour ces derniers, Immonen inclut les décors dans plus de 80% des cases, sans les surcharger.
L’artiste utilise avec une grande discrétion l’infographie pour inclure des éléments réels dans les arrière-plans, avec parcimonie pour ne pas donner l’impression d’un roman-photo, juste une touche de ci de là pour accentuer le naturalisme. Il le fait avec un tel doigté que le lecteur le plus observateur aura bien du mal à distinguer ce qui relève de l’intégration d’une photographie, de ce qui a été dessiné à la main. Il utilise le même style pour les scènes impliquant Superman, prolongeant ainsi l’effet de normalité lors de ces scènes.
… parce qu’il y a bien un Superman. Ce Clark Kent a décidé que la couverture la plus efficace serait encore de s’habiller comme le Superman des comics, pour mieux brouiller les pistes, et mieux entretenir l’idée que les rares fois où quelqu’un le voit, il s’agit d’un canular. Il n’est pas possible d’en dire plus sur le scénario sans gâcher la découverte du récit.
Busiek a construit une histoire qui repose sur le monologue intérieur de Clark Kent, la manière dont il gère ses capacités particulières, la façon dont il avance dans la vie, ses relations avec les autres (y compris une certaine Lois… Chaudhari). Il a pris soin d’éclaircir les 2 ou 3 points délicats relatifs aux pouvoirs de Kent (la possibilité des prises de sang, ou le fait que ces pouvoirs soient identiques à ceux de Superman). Il joue sur la mise en abyme que constituent les références au Superman des Comics (références aux noms des personnages comme Lana Lang ou Jimmy Olsen), mais sans en abuser, sans que cela ne devienne la composante principale du récit qui aurait alors versé dans la parodie.
Non, Busiek se contente de raconter la vie d’un jeune homme bien dans sa tête qui a la surprise de découvrir qu’il possède des capacités incroyables. Il le raconte très bien d’ailleurs : les objectifs et les doutes, les joies et les angoisses de ce Clark Kent ont une portée universelle dans laquelle il est facile de se reconnaître, de se comparer. Busiek a simplement écrit une histoire touchante, intelligente, sensible et parlant de la condition d’être humain, un bon roman en somme.
Kurt Busiek et Stuart Immonen racontent l’histoire de Clark Kent qui n’est pas LE Superman, mais qui découvre qu’il a des superpouvoirs similaires dans un monde dépourvu de superhéros et de supercriminels. Le premier quart parcourt un chemin souvent lu : Clark Kent s’interroge sur ce qu’il souhaite faire de ces dons, comme un adolescent en passe de devenir adulte cherche sa voie et sa place dans le monde. La suite montre que Busiek n’a rien perdu de sa capacité à utiliser les conventions du genre superhéros pour raconter l’histoire qui l’intéresse, celle d’un jeune homme plausible, sympathique et auquel il est facile de s’identifier, avec des dessins toujours intéressants, même dans les moments les plus banals.
J’ai beaucoup aimé cette histoire. J’ai d’ailleurs écrit dessus pour le Scarce Spécial Superman paru il y a quelques mois. Le fait d’accompagner Superman tout au long de sa vie (fin du lycée, premier travail, mise en couple, naissance de enfants, vieillesse) humanise formidablement le personnage et confère au récit un caractère universel. Et Immonen dessine des paysages simples mais magnifiques. Mon seul grief : un côté un peu trop « success story » pour Lois et Clark, qui colle sans doute au ton optimiste de l’histoire mais qui la tire aussi vers le conte asptisé, façon publicité kinder…
Comme toi, j’ai ressenti un côté que je qualifierais de gentil, plutôt que d’aseptisé. Du coup, j’adhère à l’idée d’y voir une forme de conte. D’une certaine manière, cette façon dédramatisée de raconter les histoires est un peu l’apanage de Kurt Buseik. Les récits d’Astro City sont également racontés de cette manière, ce qui n’enlève rien à la sensibilité du scénariste. derrière une apparente fadeur, cette approche lui permet d’aborder des questions foncièrement adultes. Busiek préfère se concentrer sur un état d’esprit (souvent positif) qu’insister sur les difficultés matérielles.
L’un des éléments qui m’avait conquis dans « Identité secrète », est la façon dont laquelle ce Clark Kent fait avec ses dons hors du commun, la manière dont il s’en accommode, ce à quoi il s’en sert, comment il se crée un espace de liberté personnelle. Busiek et Immonen parviennent à créer une version originale de Superman, à la fois très personnelle, et fidèle au personnage.
Sais-tu si Busiek continue d’écrire THE AUTMNLANDS ? C’est une superbe série (pas aseptisée du tout pour le coup). J’ai bien envie qu’elle continue.
Je n’en ai aucune idée. Visiblement Busiek a fait face à des soucis de santé sur les deux années passées, ce qui a, entre autres, entraîné le retard dans la parution de Batman: Creature of the night, et la mise en pause prolongée d’Astro City. En VO comme en VF, il n’y a donc que les 2 tomes parus qui regroupent tous les épisodes publiés.
Merci. C’est une magnifique série d’Heroic Fantasy. Certainement l’une de ses oeuvres majeures, à terme. Croisons les doigts pour qu’il puisse la mener à terme (et accessoirement retrouver la santé, ce brave homme)…
Scarce existe encore ?
Oui Nicolas,
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Bonjour et merci pour cet article.
Je n’ai rien à ajouter car il représente très bien mon avis concernant cet histoire que j’ai beaucoup aimé.
Je serai curieux de voir les photos utilisées par Immonen ainsi que les crayonnés avant l’infographie.
Ce qui est frappant pour moi dans cette oeuvre c’est de voir à quel point les dessins et la colorisation de Immonen sont adaptés à l’histoire.
Bonne journée.
Je reconnais que je n’ai pas de preuve matérielle du recours à des photographies. Il me semble que la splendide vue du ciel (avec la légende « Le ciel, l’eau, la terre : un environnement naturel très présent ») s’inspire fortement d’images d’inondation réelles. De même, les vus des rues et des façades sont d’un réalisme criant. A mes yeux, cela n’enlève rien à la qualité de la conception graphique de ces épisodes, à leur cohérence visuelle, et à la sensibilité de leur approche. Je trouve qu’Immonen a su trouver la bonne approche visuelle, assez proche de la réalité, pour rendre crédible le point de départ de l’histoire (un adolescent normal), et lui donner de la consistance, en phase avec la nature du récit de Busiek.
Bonjour,
Je ne mettais pas en doute le fait que ce soit fait à partir de photographies beaucoup de mangaka y ont recours et cela ne me dérange pas.
J’indiquais seulement que j’aimerai voir les travaux de Immonen dans le cas de la page avec l’inondation. Les étapes qu’il a reproduit pour arriver à se résultat.
Dans beaucoup de manga le recours aux photos jurent un peu avec le reste des dessins alors qu’ici je ne sais pas si cela vient de l’encrage ou de la colorisation mais cela s’intègre parfaitement.
En tout cas merci pour ta réponse à mon commentaire.
Je l’ai beaucoup aimée cette histoire. L’article de JP m’avait intéressé et comme un article de Présence était déjà prêt, pourquoi se décarcasser. Je me suis mis à la place de Tornado dès la préface : je n’ai rien compris à l’histoire de Superman alternatif, superboy etc. Rien à fiche de la continuité.
Busiek n’a pas son pareil pour trouver la voix des personnages. C’est un auteur qui pour le moment fait mouche à chaque fois que je le lis, même si, son idée de ressusciter Jean Grey m’est toujours restée en travers de la gorge.
La seule critique, rejoint celle de JP qui m’a devancé : le côté optimiste oui ! Mais il est agaçant de voir que du début à la fin, tout roule pour Superman : jamais une engueulade avec sa femme et ses enfants….
Comme je le dis ci-dessus en réponse à JP, je n’ai pas l’impression que tout roule pour ce SUperman / Clark Kent. Mon ressenti est que ces engueulades probables et inéluctables dans tous les couples sont en arrière-plan. Elles ont dû exister puisqu’il s’agit d’un couple normal, mais les évoquer prend de la place et ne sert pas le propos de l’auteur.
@Présence : le côté optimiste n’est qu’un grief mineur de ma part, je préfère cela aux outrances trash ou gore…
Pour preuve de mon enthousiasme pour cette histoire, la conclusion de mon article Scarcien :
Récit très optimiste, Secret Identity tend un miroir aux gosses fans de comics devenus adultes. On a tous un jour rêvé d’avoir des pouvoirs comme Superman, mais la grande aventure, ce n’est pas forcément celle pour sauver le monde du grand méchant, c’est plutôt celle de la vie. Grandir, faire des choix, s’engager, faire de son mieux, élever des enfants, vieillir et l’accepter. En racontant la vie de ce Superman alternatif, Busiek et Immonen ont déroulé une parabole sur l’existence en général et démontré, une fois de plus, qu’on pouvait raconter autre chose sur ce personnage que des histoires d’invasion extra-terrestre ou de super bourre-pifs.
Très belle conclusion JP !
Voici une des rares histoires de Superman qui dort sur mes étagères sans avoir été lue (avec « Superman & Batman » de Jeff Loeb & Ed Mc Guiness).
@Bruce : Il faut que tu lises « Les saisons de Superman », commenté ici même par Présence !
« Les saisons de Superman » sont plus superhéroïques et plus champêtres, avec une sensibilité différente, mais tout aussi pénétrante.
Voilà une histoire qui n’a rien de sombre et qui m’a enthousiasmé ! Il faut dire que pour moi l’immersion dans une histoire alternative de Superman ne m’a pas dérangé vu que je n’ai rien sur mes étagères de ce héros ! Et comme je ne suis plus très super-héros, un monde sans autre super-héros avec plein de super-pouvoir m’a enchanté ! Il faut dire que le boulot remarquable de Immonen rajoute une force incroyable au récit…pas sur que j’aurais adhéré avec un autre dessinateur….Merci Présence !
Je trouve que l’optimisme va bien à Superman car il s’agit d’un superhéros solaire.
Je ne connais pas du tout mais tu donnes très envie, Présence ! En fait je le vois bien comme cadeau pour mon fils, ce livre… Je n’aime pas spécialement Superman mais il a une valeur mythologique sans doute supérieure aux autres super-héros : pas de masque, une volonté de faire le bien, un parallèle possible avec des demi-dieux, capacités insurpassables et presque pas de personnalité, presque un ado mal dégrossi, toujours maladroit.
Il faut voir en fonction de l’âge de ton fils. La narration posée et la maturité du propos peuvent désarçonner un lecteur qui attend plus d’action, plus de spectacle. S’il est vraiment jeune, il existe une rencontre de très bonne qualité en français entre Superman et Batman : L’étoffe des héros, de Dave Gibbons et Steve Rude.
http://www.brucetringale.com/intemporel-pour-tous-les-ages/
Merci ! Mais Maël a 14 ans et il a déjà lu le All star Superman de Grant Morrison et Frank Quitely (trois fois car ça l’énervait de pas tout comprendre). Il est assez avancé dans la lecture séquentielle.
Lire Marc Antoine Mathieu a été aussi compliqué pour lui… Mais JP a raison 🙂
J’ai beaucoup aimé ce livre, dont j’ai dans ma bibliothèque à la fois les rééditions etatsunienne et française. Très bonnes idées de Kurt Buziek et excellent travail de la part de Stuart Immonen. Un régal ! Mais, pour les néophytes, ce n’est pas la porte d’entrée vers le personnage de Superman.
J’adore ! L’article m’a donner envie de me lancé dedans. Joli boulot !
Serait-on à l’aube de la création d’une tribu admiratrice de Superman sur Bruce lit ?
Un nouvel article qui convertit en douceur les lecteurs. Présence ou le Charles Denner du comics: « Les capes et masques des super héros sont des compas qui arpentent et survolent le globe terrestre en tout sens, lui donnant son équilibre et son harmonie »
Jolie remarque gracieuse, mais je manque de culture pour comprendre la référence à l’acteur Charles Denner. Une explication ?
Il semble que ce soit une citation du film « L’homme qui aimait les femmes », de Truffaut.
Extrait de whisky pedia :
Bertrand (joué par Charles Denner) est autant amoureux des femmes que de l’idée même de la femme. Pour lui, toutes les femmes sont uniques et irremplaçables. Elles sont à la fois l’œuvre de sa vie, son inspiration artistique et la cause de sa mort. Une passion qu’il résume par ces mots :
« Les jambes de femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie. »
Merci pour cette explication, car j’en avais besoin.
Exact, merci JP pour l’esplication de texte. Il y a dans ce film une séquence formidable, où le personnage interprété par Charles Denner voit des jambes féminines passer dans la rue par un soupirail Et Denner, avec sa voix inimitable,
balance cette belle ode aux femmes.
Bon ben je l’ai acheté…
La question qui se pose maintenant : à quel niveau l’as-tu positionné dans ta pile de lecture ? 🙂
Je ne sais pas… je marche à l’instinct en ce moment et je lis trop peu… J’ai cependant commencé le MR MIRACLE de Tom King, j’ai fini le DANDY ILLUSTRE de Stanislas Gros, je lis un best of de BOULE ET BILL et j’en suis à la moitié du premier tome de l’intégrale de ISABELLE par Will.
Beau programme, et effectivement ambitieux.
C’est pas beau de se moquer 😀
Ca y est fini ! J’ai beaucoup aimé. Déjà, je trouve les dessins de Immonen assez somptueux, souvent contemplatifs, et plutôt personnels, avec une vraie patte. Je trouve un peu dommage que les visages soient si passe-partout mais ça ne gêne en rien. Tout est de l’ordre du ressenti dans ces dessins, comme si tout était un peu flou, alors que l’on se trouve dans le réel. C’est un parti-pris étonnant mais ça fonctionne pour tout : dans les scènes quotidiennes et dans celles spectaculaires. Le long passage dans le laboratoire m’a vraiment mis mal à l’aise, c’est un tour de force porté uniquement par le dessin et la narration.
Il y a un peu trop de textes parfois, mais je te rejoins sur la sensibilité et l’évolution totalement humaine de Clark Kent dans cette histoire. Merci vraiment pour la découverte, c’est un bel objet, et une histoire attachante.
Chic : un client satisfait. 🙂
Oui, j’ai également été sensible à la facette contemplative des dessins à la place donnée aux grands espaces. Un peu trop de texte : c’est une des caractéristiques de l’écriture de Kurt Busiek, je m’y suis habitué. Je pense aussi que c’est ce qui apporte de la profondeur aux personnages.
Kurt Busiek a récidivé avec le personnage de Batman pour un récit réalisé avec John Paul Leon et fonctionnant sur un mode similaire (un enfant qui s’appelle Bruce Wainwright), mais pour un parcours de vie différent.
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J’ai vu cette itération de Batman oui. Mais il me semble qu’elle n’est pas finie ? Je suis un peu frileux à l’idée de commencer si c’est le cas (déjà que je me ronge les ongles pour UNWRITTTEN, LOW, WYTCHES, TREES et INJECTION).
1 tome chez Urban tout pareil que le volume sur Superman. on peut mettre les deux albums en vis à vis…
Je me demande q’il va faire une trilogie avec un autre personnage…
Pas sûr pour la trilogie. Si je me souviens bien des interviews données, Créature de la nuit était un projet datant de quelques années, et enfin mené à bien, mais sans mention d’un autre récit de même nature… même s’il est difficile de ne pas penser à Diana Prince.
Bon je ‘ai lu CREATURE DE LA NUIT c’est une vraie bonne BD.
enluminée par le style à la fois gracieux et littéraire de Kurt Busiek. il règle la question Bamtan et offre un pendant sémantique au Bamtan de Tom King qui creuse aussi l’impossible deuil et le reliquat de l’enfance qui s’accroche à la psyché de Bruce incapable de grandir depuis…
John Paul Leon est un artiste trop peu connu à l’encrage épais qui convient parfaitement à ce Batman fantomatique…
même concept que pour Superman, ça nous entraîne pourtant dans un tout autre territoire, noir, très malade dans le sens psy du terme…
il me semble qu’on l’a déjà optionné Présence?
J’ai également bien aimé Créature de la nuit, avec un degré d’enthousiasme moindre que Identité secrète. Du coup, je n’ai pas soumis d’article à Bruce, et je n’ai pas l’intention de le faire. La voie est libre pour toi.
Ah ben je l’ai lu aussi hier CRÉATURE DE LA NUIT…
Une bonne histoire et les dessins de Leon gâchée par les cartouches de textes volumineuses de Busiek et le lettrage assez agaçant de Klein.
il va bientôt de falloir des BD sans texte toi… tu trouves toujours ça volumineux…
C’est possible.
Je suis pointilleux sur le style. Et bien souvent, ces cartouches de textes ne content pas grand chose si ce n’est l’admiration des scénaristes pour Frank Miller. Ici, elles m’ont fait l’effet de coupures de pubs à chaque case.
Rick Remender est aussi adepte du truc. Mais il écrit tellement bien et avec ses tripes que là ça passe.
Clairement j’aime bien « lire » mes bds, et que ca prenne du temps, sinon j’estime que c’est un truc qui m’a coûté des sous pour rien… ( 5 minutes sur les genoux et t’as fini? je veux pas d’un machin que j’ai le temps de lire aux chiottes surtout quand j’ai craché 20 euros… )