Pandémonium de Christophe Bec et Stefano Raffaele
Un article de : MATTIE-BOY
VF : Soleil
1ère publication le 13/04/18 – MAJ le 06/06/20
Pandémonium est une BD franco belge scénarisée par Christophe Bec et illustrée par Stefano Raffaele. Elle propose une histoire complète en 3 tomes. La série s’est achevée en 2011.
Christophe Bec s’est spécialisé dans la BD de genre, fantastique avec une forte connotation horrifique. Je ne suis pas forcément un fan inconditionnel du monsieur car il a de bonnes idées mais le traitement ou la résolution ne sont pas toujours à la hauteur avec des pistes intéressantes laissées en suspens. Bec puise pas mal dans les classiques de l’horreur (histoires de fantômes, slashers), ce qui n’est pas un défaut, mais il vaut mieux innover ailleurs pour ne pas tomber dans le récit prévisible. Ce qui est le cas ici. La force de Pandémonium réside dans le cadre dans lequel le récit se déroule. A savoir le Waverly Hills Sanatorium, un des lieux réputés les plus hantés au monde.
Pourquoi cela ? Faisons un point sur l’histoire de ce bâtiment.
Le sanatorium de Waverly Hills est situé à Louisville dans l’état du Kentucky aux Etats-Unis. Il a ouvert ses portes en 1910 et sa fonction première était de soigner les malades atteints de la tuberculose, une maladie surnommée la « peste blanche » qui a fait de monstrueux ravages à l’époque dans le monde entier. Il a été construit au plein milieu d’un bois, loin de toute civilisation. A l’époque, on pensait que l’air pur, le calme et une alimentation saine avaient des vertus de guérison accélérés. Si c’est certainement bon pour la santé, ça ne suffisait pas hélas à guérir un tel fléau.
Au début, ce sanatorium a connu une grande notoriété et avait la réputation d’apporter les meilleurs soins (de l’époque…donc pas terribles quand même) contre cette maladie. Mais au fil du temps, face au fort taux de mortalité que le sanatorium subissait, il fut construit un tunnel sinistrement connu sous le nom de « death tunnel » pour évacuer les cadavres sans devoir passer devant les patients. Ces cadavres étaient ensuite emmenés dans un train pour être incinérés. On parle tout de même de plus de 6000 morts (les chiffres exacts sont inconnus, certaines légendes urbaines prétendent qu’il y a eu plusieurs dizaines de milliers de morts, mais cela semble peu probable compte tenu de la capacité d’accueil du sanatorium, même au court des nombreuses années.)
L’histoire de Pandémonium (dont le titre fait donc référence à la capitale fictive de l’Enfer, ça annonce la couleur) se déroule dans les années 50 avant la fermeture du Sanatorium (en 1961) alors que ses jours de « gloire » sont derrière lui (principalement parce que la médecine a évoluée). Mais ça, l’héroïne ne le sait pas lorsqu’elle y emmène sa fille de 7 ans atteinte de tuberculose. Après tout, elle a elle-même été soignée enfant dans ce Sanatorium et a plutôt confiance.
Nous suivons donc l’histoire de Doris qui va être embauchée comme aide-soignante au sanatorium pour payer les soins de sa fille Cora. Mais cette dernière va rapidement avoir des visions du passé. Des visions de choses horribles qui se sont déroulées ici. Et elle n’est pas la seule. Un autre enfant, Louis, lui parlera de George, un homme étrange qui semble s’amuser à leur faire peur. Mais est-ce un jeu ou une mise en garde ? Et qui est vraiment George ? Cora aura aussi des visions montrant les salles de douches collectives remplies de sang, et apercevra une femme triste à la fenêtre d’une chambre condamnée.
Ces visions peuvent rappeler The Shining (davantage le film de Stanley Kubrick que le roman de Stephen King). Si on peut se dire à ce moment-là que la BD ne va pas être très originale, ce n’est pas tant les histoires de fantômes qui vont impressionner le plus, mais bien la monstrueuse réalité de cet établissement. Car l’horreur ne vient pas que du passé. Elle est encore contemporaine aux protagonistes.
On comprendra notamment plus tard que la femme à la fenêtre était Fanny Bell, une infirmière enceinte qui s’est suicidée par pendaison en 1928 dans la chambre 502. La partie la plus effrayante n’est pas le suicide, mais ce qu’il s’est passé par la suite et qui nous sera révélé dans un flash-back. Le directeur, le Dr Miller, aurait rejeté la faute sur les patients et leurs incessantes plaintes épuisantes pour le personnel et décroché le corps de Fanny Bell pour le pendre dans la salle commune et le montrer à tous les patients afin de les effrayer et les faire culpabiliser.
Là nous entrons dans le volet le plus effrayant de la BD : la réalité médicale de l’époque, le manque de psychologie des médecins, les traitements cauchemardesques et même le comportement sadique de 2 ou 3 médecins. Là, il est évident qu’il y a une partie romancée car, bien qu’il y ait vraiment eu semble-t-il des méthodes archaïques de guérison qui ont duré un peu trop longtemps face à l’arrivée des antibiotiques, il n’y a rien qui atteste vraiment des mauvais traitements de la part du personnel médical. Mais après tout, nous sommes dans une fiction.
Mais une fiction qui s’inspire donc de faits réels. Et le fait que les auteurs aient repris scrupuleusement des éléments de l’histoire du site pour construire leur scénario donne de l’épaisseur à l’ambiance. Concernant les éléments authentiques, nous pouvons lister : le projet avorté de statue géante du Christ pour remplacer les ruines du bâtiment, le tunnel de la mort, la séparation des blancs et des « nègres » dans des pavillons distincts, et la pratique de la thoracoplastie.
La quoi ? La thoracoplastie. Vous êtes sûr d’avoir envie de savoir ce que c’est ? Eh bien cela fait partie de ces traitements cauchemardesques qui accéléraient plus souvent la mort qu’ils la prévenaient. C’est une intervention chirurgicale consistant à enlever une partie ou la totalité de plusieurs côtes, dans le but d’affaisser la paroi du thorax. Elle s’inscrit dans un traitement consistant à provoquer un collapsus (affaissement) d’un poumon malade, pour priver le bacille de Koch (la bactérie responsable de la tuberculose) de l’oxygène indispensable à sa prolifération. Cette opération était lourde de conséquences respiratoires et rachidiennes (déformations scoliotiques) (merci Wikipédia). Et ça c’est sans parler du fait que c’est juste flippant de ne plus avoir de côtes, bon sang !
La BD ne nous épargnera pas une opération avec seulement une anesthésie locale et dans des conditions sanitaires effroyables. Je ne sais pas vous, mais moi tout ce qui touche à la médecine et aux expériences douteuses de la part de scientifiques fous m’a toujours fait plus peur que des attaques de zombies. Déjà parce que la menace vient de l’être humain pleinement conscient de ses actes, que le patient est vulnérable et a offert sa confiance au médecin, et enfin parce que c’est aussi un peu du body-horror tout ça…
Et la thoracoplastie n’est pas la seule pratique terrifiante. Cora, la fillette de 7 ans sensible aux manifestations spectrales à la fois visuelles (les patients morts) et auditives (l’ancien train à cadavres qui hurle encore dans la nuit) va forcément être regardée de travers par le neurologue, médecin « spécialiste » des troubles du cerveau. Ce dernier, d’ailleurs peut être un peu trop stéréotypé comme un savant fou au niveau du dessin, va alors conseiller la trépanation pour guérir la fillette ! Euh…j’ai besoin aussi d’expliquer ce que c’est ? Surtout à l’époque ? Bon en gros c’est un trou dans le crâne pour atteindre le cerveau. Et comme on sait que les opérations du cerveau à l’époque changeaient souvent les gens en légumes, autant dire que ça ne présage rien de bon.
Vous l’aurez compris, le danger vient plus des vivants que des morts qui ne sont là que pour donner une atmosphère plus inquiétante aux lieux faits de froides salles de soins et d’interminables dortoirs aux allures de mouroirs.
Le récit fera se répéter les éléments passés. Face à un trop grand nombre de morts, la salle des bains sera réquisitionnée pour entreposer des cadavres avant leur évacuation, faisant écho à la précédente vision de Cora. De plus, même si le vieux train ne circule plus, Doris sera témoin d’évacuation de cadavres par le tunnel avec un journaliste infiltré parmi le personnel qui enquête sur de possibles détournements d’argent par le directeur. Des détournements qui pourraient expliquer que l’établissement n’améliore pas ses conditions médicales alors que de nouveaux traitements à base d’antibiotiques ont fait leur apparition récemment.
Doris subira aussi du harcèlement sexuel par un médecin pervers et attrapera de nouveau la tuberculose. La BD ne nous épargne pas grand-chose en termes de drame et le rythme est bien dosé. Elle se lit d’une traite. On regrettera parfois quelques raccourcis scénaristiques et une représentation graphique d’un médecin un peu trop stéréotypée (le fameux neurologue qui ressemble à un cauchemar ambulant à qui personne ne confierait son enfant). Mais même si le scénario n’est pas forcément le point fort de la BD puisqu’il utilise des codes du genre horrifique assez classiques, il les utilise assez bien malgré tout. Et à côté de ça, les auteurs ont réussi à retranscrire une ambiance lourde et malsaine très prenante.
Le dessin de Stefano Raffaele est de très bonne facture. A première vue c’est un dessin assez classique un peu impersonnel, mais ce sont souvent les jeux d’ombres, que ce soit sur les visages ou dans les décors qui donnent à certaines expressions faciales ou décors une allure inquiétante. Je trouve le style plutôt agréable à l’œil même s’il conserve un certain classicisme. Il convient en tous cas très bien à ce type de récit qui repose en partie sur un contexte de réalité historique. Un style trop expressionniste renforçant le caractère horrifique aurait peut-être été un peu maladroit et proche du matraquage pour illustrer des pratiques qui sont déjà assez effrayantes au naturel.
La partie graphique a juste ce qu’il faut comme éléments sortant de l’ordinaire pour dépeindre certaines atmosphères. Comme je l’ai dit, on y voit des fantômes, des visions de cauchemar et la mise en scène renforce parfois l’ambiance sinistre en utilisant un ciel rouge, une lumière blafarde, etc. Il est juste dommage que certains artifices pour faire transparaître l’horreur dans le réel ne soient pas tous très heureux, comme ce faciès d’épouvantail donné au fameux médecin. Je comprends l’intention mais j’aurais trouvé plus habile de le rendre effrayant d’une autre façon.
L’intégrale de la série publiée chez Soleil propose également une postface consacrée à ce qu’il est advenu du sanatorium après 1952, année durant laquelle le récit s’achève dans la BD. En fait, techniquement toute la BD est un flashback et c’est pourquoi nous avons dès le début un aperçu d’un projet de construction d’une statue géante du Christ sur les ruines qui n’aboutira jamais. On y apprend que les nombreuses plaintes pour mauvais traitements envers les patients datent de la réouverture de l’établissement en 1962 qui était devenu un hôpital gériatrique. Le lieu semble avoir été condamné à ne pas renaître de ces cendres puisque chaque tentative de réhabilitation a échoué.
A la fin de la lecture, on se dit qu’on l’a quand même échappé belle car la médecine de l’époque s’apparentait pas mal à de la boucherie. Bien sûr, tout n’a pas changé. Aujourd’hui, on nous rend malade parce que les labos se sont aperçus qu’une personne constamment sous traitement enrichissait l’industrie pharmaceutique. Il suffit de voir la vaste fumisterie que sont les traitements contre le cholestérol avec comme remède l’utilisation de statines cancérigènes qui rapportent des millions par an. Ok, je fais mon cynique, il y a aussi des vies sauvées chaque jour et heureusement. Des médecins et des infirmiers qui supportent des conditions de travail difficiles. Mais au-dessus d’eux il y encore et toujours des gestionnaires de pompes à fric. D’une certaine façon, la BD aborde brièvement le sujet avec cette histoire de détournement d’argent qui se fait au détriment des malades.
Enfin, une chose est sûre en tous cas : cette BD ne vous mènera pas à la conclusion que « c’était mieux avant ».
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Bien venue au sanatorium de Waverly Hills aux Etats-Unis : opération sans anesthésie, un docteur fou comme un haricot et du body horror comme s’il en pleuvait des larmes de sang. Un cauchemar de Christophe Bec et Stefano Raffaele qui a fortement impressionné notre contributeur Mattie Boy.
La BO du jour : Welcome home…
j’ ai déjà entendu parler de ce lieu horrible dans un reportage sur le tournage d’ un film d’ horreur à petit budget
Je n’ai lu que les 3 tomes de Sanctuaire, dans la production de Christophe Bec. J’ai bien aimé ton article, avec les détails sur l’institution du sanatorium, lieu effectivement peu commun, et sur les pratiques médicales. À chaque fois que quelqu’un essaye de me convaincre que c’était mieux avant, c’est l’exemple qui me vient toujours en tête : les soins médicaux et les soins dentaires. Il n’y a pas besoin de chercher loin : il suffit de penser à tous ceux qui portent des lunettes.
Ton article transmet bien l’effroi que doit susciter cette BD, découlant de l’existence d’une telle institution. Tes paragraphes sur l’analyse du rapport des dessins classiques et descriptifs avec la nature du récit questionne le choix d’une approche naturaliste par rapport à une expressionniste, montrant en quoi le récit n’aurait pas été le même. Très intéressant.
Cette BD m’a intimidé un moment avant que je franchisse le pas de la lire. Ce n’est pas forcément terrifiant mais selon si on est sensible au sujet, ben…ça peut le devenir.
Anecdote : j’ai envoyé cet article à Bruce au moment où…euh…ben tu sais quoi. Super timing de ma part^^ Enfin il est gentil, il ne doit pas m’en vouloir.
Ah oui, effectivement, la synchronicité n’était pas des plus heureuses. Je pense que ton article m’a d’autant plus touché, que je suis moi aussi assez angoissé à l’idée de problèmes de santé.
C’est trop mignon de se sentir coupable Mattie-Boy, mais je te rassure, à aucun moment je n’ai ressenti d’animosité à ton égard. L’épisode XXX est derrière nous désormais même si par moment, il arrive que se pointe le complexe du survivant : la peur que tout bascule de nouveau, de tout perdre au moment le plus anodin, le plus heureux. On appelle ça…la vie :). La lecture, encore et toujours, et l’apprentissage rigoureux de la méditation m’a bcp aidé. Comme toute violence faite au corps qu’elle soit sanitaire ou physique, le souvenir de la douleur s’avère souvent plus important que la douleur elle-même. Mais, pour rebondir sur ton article, nous avons eu la chance de tomber sur des toubibs et des infirmières formidables qui nous ont accompagnés de bout en bout, à chacune des étapes vers la guérison. C’est une chance de vivre en France, oui, dans d’autres pays, le résultat serait proche de Pandemonium.
Pour le reste, je suis assez tenté pour lire ça. J’aime bien le dessin de Stefano Raffaelle même si j’avis peu apprécié son Fragile . Je le mets sur ma pile de lecture, même pas peur 🙂
Quand tu parles de douches de sang, se pourrait’il qu’i y ait des allusions aux camps de la mort ?
A propos, ce n’est pas la première fois que l’équipe de Bruce Lit m’offre des articles cadeaux….
Je me rappelle de Présence qui fort de mon intérêt pour la Shoah m’envoie un article sur Auschwitz le jour de mon anniversaire….Ou de Matt et Maticien une histoire de Taniguchi où le personnage voit sa maison s’écrouler….
J’aime vraiment les gens bizarres….
Ha! Ha!
Bon…toi tu vois des camps de la mort partout dès qu’il y a des trains et des morts, alors je sais pas…
Je pense surtout que des évacuations de cadavres ressemblent à d’autres évacuations de cadavres donc en effet on peut y voir des similitudes avec les corps entassés de la Shoah mais j’ignore si c’est volontaire.
Je n’ai pas lu ce Fragile.
Mais le dessin est bon oui en général. Ce dessinateur a beaucoup travaillé avec Bec. Sur Sarah (un peu décevant), Deepwater Prison (pas lu), Sanctuaire Genesis (pas lu non plus. Parait que c’est moins bon que Sanctuaire donc j’ai pas tenté), Under (non plus) et Olympus Mons (série en cours donc…pas lue^^)
J’ai toujours du mal à parler des dessins car il y a ici des adeptes de styles très bigarrés et Raffaelle a un style plus…ben…classique. Même si au niveau des jeux d’ombre il rend bien les personnages et les lieux plus inquiétants. Pour de l’horreur ça marche bien comme style.
Sinon dans mon souvenir tu m’as redemandé cet article donc tu n’avais surement pas lu et paumé le premier jet que je t’ai envoyé vraiment au mauvais moment^^ Donc tant mieux on va dire, tu as du lire ça plus tardivement.
Et sinon c’est encore des BD éditées chez Soleil ça, l’éditeur que tout le monde regarde de haut^^ Et c’est une série complète en 3 tomes, et pas en 23456 tomes interminables.
Dans les séries récentes de Bec, je suis tenté par le Fulgur, une aventure « Jules Verniesque » qui a surement un rapport avec le bouquin du même nom : http://merveilleuxscientifiqueunblogfr.unblog.fr/2012/10/19/le-fulgur-de-paul-de-semant-roman-daventure-et-dexploration-sous-marine/
Je ne sais pas ce que ça vaut mais j’aime bien les récits d’aventures sous-marines^^
Ah et j’avais lu le one shot « Bikini Atoll » qui est une sorte de slasher d’horreur certes un peu cliché mais qui utilise justement les codes de certains films d’horreur. Et c’était bien sympa. Mais bon il ne faut pas y chercher un truc intello^^
Et j’ai entendu du bien de Carême. En 3 tomes aussi. ça semble bien différent comme style. Une histoire d’amitié.
Incidemment, je suis bien content de cet addenda concis sur Bikini Atoll. Je me souviens d’un grand matraquage médiatique (pour une bande dessinée, toute proportion gardée) et je me demandais de quoi il retournait. Ce soir, je pourrai me coucher avec un niveau de réponse qui suffit à satisfaire ma curiosité en la matière. Merci.
Un matraquage médiatique ? Ah…
BOn comme souvent, ce n’est surement pas justifié, c’est pas un chef d’oeuvre mais une histoire de monstre vivant sur l’Atoll Bikini connu pour avoir été le théâtre d’essais d’armes atomiques menés par les États-Unis. Des touristes débarquent en visite guidée et vont se faire massacrer par…un truc mutant.
Ah ben je viens de voir qu’un tome 2 de Bikini Atoll arrive en juin. Bon ben ce n’est plus un one shot^^ Mais le premier se lit comme une histoire complète. Mais comme pour les slashers en film, j’imagine que les suites ça marche bien^^
Ah tiens je n’ai pas vu ce film mais j’ai entendu tout et son contraire à son propos. Certains disent que c’est chouette, d’autres que c’est austère et que ça vire au grand-guignol à la fin. Qu’en est-il selon toi ?
Concernant ma réflexion finale, j’étais plus méprisant dans mon premier jet mais j’ai modifié parce que bon quand même il y a des médecins excellents, mon frère est aide-soignant et je sais que le boulot et difficile et que certains en chient. Mais oui derrière il y a aussi une industrie bourrée de gros rapaces comme dans tout autre domaine.
J’ai commencé à m’intéresser à Bec avec « Sanctuaire », puis j’ai poursuivi avec « Carthago » (et « Aventures »). J’ai assez bien aimé les deux (et demi : un peu moins « Aventures »), qui exhalent quelques références à Lovecraft et un amour certains pour les choses anciennes, qu’elles soient de l’ordre du mythe de Cthullu ou des dinosaures king size…
J’ai laissé sur la zone des commentaires sur toutes ces lectures, notamment sur « Sanctuaire Genensis » ( 😉 ) :
https://www.amazon.fr/gp/customer-reviews/R382BECBIY2E6A/ref=cm_cr_dp_d_rvw_btm?ie=UTF8&ASIN=2731638656#wasThisHelpful
J’ai beaucoup aimé ta mise en parallèle avec toutes les réflexions sur les progrès de la médecine. Mais moi qui aime bien les récits orientés « dark », je me demande si celui-là ne l’est pas un peu trop, en fait !
Un peu trop ? Woah j’aurais calmé Tornado le fan d’horreur ?^^
Cette BD est plus intimidante qu’elle n’est terrifiante je pense. Avant de la lire, j’avais peur du too much. Rien que le sujet est glauque à souhait. Mais honnêtement ça passe bien. Bon c’est pas rigolo hein…mais je n’ai pas regretté mon achat^^
J’avais lu ta critique sur Sanctuaire Genesis. ça ne me fait pas trop envie du coup. Je note que ce n’est pas tout pourri mais quand même inférieur à la série mère.
ça te tente le Fulgur ?^^ http://www.planetebd.com/bd/series/fulgur/13043.html
Le 3eme et dernier tome sort en mai.
Ça peut éventuellement me tenter. Mais pas les yeux fermés. Avec « Sanctuaire » et « Cartagho » j’ai déjà donné de mon temps à des BDs qui sont bonnes, sans être non plus exceptionnelles. On verra à la fin si ça parait incontournable (faut déjà voir si « Carthago » va tenir ses promesses, ce qui représente à mon sens le test ultime pour suivre cet auteur un peu plus loin…).
Je n’ai pas tenté Carthago parce que…pas fini^^ Le Fulgur je vais surement tenté mais je sais déjà quand sort la fin (enfin…à condition qu’il n’y ai pas une surprise du style « en fait il y aura 4 tomes »)
Je n’aime pas attendre. On est en général exagérément déçu si au final ce n’est pas génial après avoir attendu des années^^
Je ne conseille pas vraiment Sarah du même Bec pour le coup. Le tome 3 est…euh…bah c’est bizarre et décevant, précipité.
Ceci me fait penser à la fois à une saison de American Horror story mais également à une autre scandale au Canada sur les orphelins de Duplessis.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Orphelins_de_Duplessis
La réalité depasse la fiction..
Merci pour la découverte, Mattie. Je n’ai jamais lu de Bec (qui a une production plutôt pléthorique) et comme tu le sais, je ne suis pas très fan de ce genre de dessin. Mais je suis totalement convaincu par tes arguments. Ils ne suffiront pas pour que je m’y intéresse, mais je sais désormais de quoi tout cela retourne. Comme Eddy, cela m’a immédiatement fait penser à la seconde saison de American Horror Story (je me suis arrêté là) qui est pour moi très réussie. Si tu arrives à passer outre tes craintes, je te conseille le Dark Museum que j’avais chroniqué ici-même.
La BO : un des bons titres du Master of Puppets, qui comporte des daubes, quand même.
Mes craintes ? Mais euh…j’avais dit ici-même sur ton article que je me l’étais procuré le Dark Museum^^ Et tu m’as même répondu 😉
Pour tes goûts en dessin, ça me dépasse un peu. Pas le fait que ce ne soit pas ton style préféré, mais que ça te bloque carrément pour lire un truc. C’est pas comme si c’était hideux ou difficile à déchiffrer ce que ça représente. Plus c’est bizarre, abstrait et tordu et plus tu aimes ?^^
Désolé pour Dark Museum, j’avais oublié ! Pour le dessin ça ne me rebute pas à ce point je pourrai très bien la lire. Mais ce style ne m’intéresse pas dans ma bibliothèque. Mais j’ai plein de Sillage aussi ^^