Encyclopegeek : Goku
Première publication le 24 /10/14. Mise à jour le 09/03/24 (Rip Akira Toriyama)
Un article de BRUCE LIT
Cet article portera sur la personnalité de Goku héros de Dragon Ball (DB) et Dragon Ball Z (DBZ). Dans un souci synthétique je ne considérerai que les épisodes canoniques de la saga sans prendre en considération Dragon Ball GT. L’article a été écrit en 2014. Dragon Ball Super a été traité ici.
Voici un article uniquement basé sur mes souvenirs lointains d’une série vue et revue pendant mon adolescence. Je remercie par avance l’indulgence de mes lecteurs pour des fautes de continuité qui pourraient apparaître. N’hésitez pas à m’en faire part, je modifierai à l’occasion. Et bien sûr les analyses de la personnalité de Goku sont totalement subjectives….
Lorsque je me prends de passion pour les aventures de Goku et ses amis à la fin des années 80, mon parcours n’a rien d’original. Je fais partie des millions de gamins accros au club Dorothée. Pas tellement aux conneries de Jacky et des Musclés mais plutôt au contenu du programme, notamment St Seiya et DBZ. DB qui retraçait la jeunesse de Goku me faisait rire mais rien ne remplaça l’addiction aux aventures du Sayen de DBZ dont j’enregistrai les aventures.
Même à l’université je pensais à Goku durant ma licence de lettre à la Sorbonne dont la proximité avec la rue Dante allait de nouveau me faire basculer dans le monde des comics dont j’avais quasiment tout jeté. Les résurrections de Jean Grey et d’Elektra avaient été un pêché que je ne pardonnais pas. Je restais alors une bonne dizaine d’année sans ouvrir un seul comics.
Ce furent Goku et ses amis qui comblèrent ce vide, car si vous aimez les Comics, vous aimerez Dragon Ball. Bien sûr les combats, bien sûr Toriyama, bien sûr les musiques phénoménales de Shunsuke Kikuchi mais le succès de cette série a toujours reposé à mes yeux sur la personnalité de son héros. Un héros avec qui une génération aura grandi. Car Goku, à l’inverse de beaucoup de héros grandit, vieillit et meurt ! Et malgré ses millions d’aventures vendues à travers le monde, je n’ai rarement lu d’articles détaillés portant sur le guerrier le plus puissant de tout les temps. Do it yourself donc….
Goku emprunte beaucoup au mythe de Superman. Né sur la planète Vegeta, on apprend dans DBZ qu’en raison de son faible potentiel de combat, Goku est envoyé bébé sur terre pour conquérir une planète facile à asservir. Lorsque sa navette arrive sur terre, Goku tombe sur la tête et oublie sa mission. L’alien chétif devient alors son défenseur comme un certain Clark Kent !
Lorsque commence la saga, Son Goku est un petit garçon orphelin qui vit seul dans une forêt. Son grand-père est mort de manière mystérieuse et pour cause… Goku l’a involontairement tué ! Doté d’une queue de singe, les nuits de pleine lune il se transforme en gorille géant et c’est ainsi qu’il a ratatiné son grand père.
Toujours de bonne humeur, d’une gentillesse incroyable, Goku a un trait de caractère assez comique : s’il s’avère plutôt malin pendant les combats, sa naïveté est parfois très proche de l’idiotie ! Ses adversaires sauront en tirer partie et sa bonté exaspère ses alliés. Cette bonté est contre nature puisque Goku est issu d’une race Alien cruelle qui asservit les planètes. Adopté par Bulma, jeune fille intrépide aussi intelligente qu’hystérique, Goku, enfant sauvage qui ne connait rien de la civilisation (pas même la différence de sexe entre homme et femme), part à la conquête des boules de cristal entouré de personnages les plus loufoques !
Ces boules de cristal au nombre de 7 ont la particularité de faire apparaître un dragon gigantesque qui exauce les voeux. Elles sont ensuite éparpillées au travers le monde et inutilisables pendant 7 ans, prétexte pour commencer une nouvelle aventure.
Recueilli par Son Gohan, Goku arrive sur terre pour…nous détruire !
Heureusement, il ne se souviendra pas de sa mission !
Doté d’une boule de cristal que lui a légué son grand père, Goku accompagne Bulma parce que ça l’amuse. Très vite, il s’avère que le garçonnet âgé d’environ 6 ans témoigne de dons prodigieux pour les arts martiaux. Excellent Copycat, il parvient à reproduire à l’identique le fameux Kameha de Tortue Géniale, vieillard excentrique obsédé par le sexe qui sait retrouver son sérieux pendant les combats. Il utilisera cette technique toute sa vie et le Kamehameha lancé par un Goku déchaîné fait partie des gimmicks de la série au même titre que It’s Cloberring Time ou Hulk Smash !
Pendant son odyssée Goku se crée une famille partout où il passe : Krillin le bonze sans nez, Olong le cochon métamorphe, Yamcha le playboy timide etc. Avec le recul , le nombre de personnages crée par Toriyama est époustouflant. Pourtant que ce soit Gohan ou Vegeta, personne n’arrivera à détrôner la popularité de Goku. Personne. Jamais. Car l’univers que propose Toriyama est un univers aussi pacifique que son héros.
A l’inverse de St Seiya et de ses complots millénaires, de l’apocalypse de Ken le Survivant, il fait bon vivre dans l’univers de Goku. Il ne semble avoir ni guerre, ni injustice. Toriyama installe un héros champêtre, peu instruit, qui aime les plaisirs simples, jamais tourmenté dans un monde harmonieux ponctuellement menacé par des vilains.
Il est à noter aussi l’importance du temps qui passe dans la série. Au contraire de Ken et de Seiya, Goku n’enchaîne pas les batailles. La série évolue au rythme des boules de cristal. Il n’est pas rare que des années séparent un combat d’un autre. Entre temps, Goku profite de la vie : il s’amuse avec ses amis, pêche et mange à s’en faire péter l’estomac. La nourriture occupe d’ailleurs une place prépondérante dans la série puisque beaucoup de personnages ont des noms d’aliments : Olong est une marque de thé, Vegeta = Vegetable et a des cheveux en forme de poireaux. Raditz = Radis. Et le vrai nom de Goku est Kakarotto, littéralement carotte !
Petit, il incarne la pureté de l’enfance. Généreux, gentil, totalement dénué d’arrière pensées. Toriyama crée avec Goku, un visage unique, immédiatement sympathique avec son sourire, ses cheveux hérissés, ses petits muscles, sa queue de singe, son nuage magique et son bâton. Une fois adulte, Toriyama utilisera des artifices pour continuer à dessiner Goku enfant : Gohan puis Gotten les enfants de Goku qui lui ressemblent trait pour trait. Adulte, Toriyama continue de sanctifier son héros. Lorsqu’il meurt il est doté d’une auréole et dans les dernières séquences de DBZ, il a les ailes d’un ange.
Toriyama utilise son héros dans une position facilement assimilable pour des enfants. Goku est curieux de tout, dévore la vie à pleine dents, transforme ses expériences en leçons qui le font grandir. Et se prend parfois des trempes monumentales par des adversaires toujours plus grands que lui.
Il a souvent été dit que DB s’adressait aux enfants et que la violence de DBZ marquait le passage à l’âge adolescent. La dernière saga de Boo synthétise dans un dernier feu d’artifice l’humour de DB et les combats titanesques de DBZ.
Un enfant sauvage au charme irrésistible
Un enfant qui grandit ne peut qu’aimer ce jeune héros qui évolue dans un monde où le président est un chat, où Dieu est un alien vert, où les tortues parlent, bref où rien n’est jamais vraiment sérieux tout en l’étant suffisamment pour se mettre en danger. Les anecdotes pullulent et on tachera de faire court. Toriyama s’est inspiré pour le personnage de son héros du Dieu singe, légende chinoise où un singe développe un talent incroyable pour les arts martiaux pour transcender sa condition simiesque.
Toriyama utilise ce pitch pour l’intégrer à un univers entre la féerie et le film d’arts martiaux. A l’inverse de bien des héros, Goku gardera ce capital de sympathie auprès du public même si l’ombrageux Badass Vegeta lui fera de l’ombre adulte. Enfant, Goku rosse des substituts de copains, de grands frères ou de parents brutaux. Tous se moquent de sa petite taille, le traitent d’avorton.
Adulte, il garde un impressionnant potentiel de compassion pour son adversaire. Le combat fini, Goku pardonne presque toujours à son adversaire et répugne à lui donner la mort. S’il tue c’est par légitime défense ou vraiment parce qu’il n’a plus le choix. C’est ainsi que jusqu’au bout, il épargne Freezer qui aura tué sa famille, sa planète et son ami. Il lui arrive de soigner ses ennemis avant de poursuivre le combat. Et il tue Boo à contre coeur après un combat acharné.
Le cas le plus flagrant reste Vegeta, son frère ennemi. Alors que celui-ci l’a littéralement écrasé, Goku supplie Krillin de laisser vivre un type qui a juré sa mort. Tout au long de la série, les ennemis de Goku succombent à son charme et à sa bonté : Ten-Chin Han, Piccolo, Vegeta mais aussi C-18 programmée pour l’assassiner finissent par faire partie de sa famille.
C’est le plus grand pouvoir de Son Goku : sa capacité à percevoir le bien chez la pire des ordures. Parce que, quand même, lorsque Vegeta apparaît, on a à faire à un conquistador de l’espace qui a dû massacrer des centaines de planètes comme Pissaro ou Cortez en Amérique du Sud ! A son contact, le turbulent Sayen va s’adoucir puis devenir un terrien d’adoption en épousant Bulma, la soeur de substitution de Goku.
Le plus grand pouvoir de Goku : La compassion
Il est intéressant de noter que Goku installe ainsi Vegeta dans un rôle de frère de substitution. Car Goku avait un vrai frère de sang qu’il a tué : Raditz ! Au début de DBZ, c’est lui qui revient de l’espace pour constater que Goku n’a rien glandé pendant 20 ans et que la terre est toujours libre ! Entre sa planète d’adoption et ce frère qui l’incite à trahir les siens, le sang de Goku ne fait qu’un tour. Il affronte Raditz et perd la vie dans une séquence assez traumatisante. Notre héros si gentil et enjoué fini le ventre déchiqueté en confiant la garde de Gohan à Piccolo son ancien adversaire. Picolo, créature démoniaque orpheline, s’attachera progressivement à Gohan et deviendra à son tour un père de substitution. Tout comme Vegeta que Goku installera dans cette position de frère ennemi en expiation.
Pour autant, et ce n’est pas explicité clairement dans la série, Goku est doté d’une partie sombre. Tout d’abord dans son rapport aux femmes. Ou plutôt sa femme. Suite à une promesse faite à Chichi enfant et qu’il avait oublié depuis belle lurette, Goku se voit forcé à l’adolescence d’épouser une mégère colérique.
Les relations hommes-femmes n’intéressent pas Toriyama. Et s’il dote Bulma d’une belle capacité cérébrale, les femmes sont très souvent hystériques, manipulatrices voire vénales ( C-18 ). Pour la plupart ce sont souvent des garçons manqués….Et Goku semble être d’avantage intéressé par les bagarres entre mecs que par le sexe… Nous y reviendrons.
A aucun moment, Goku ne manifeste de tendresse ou de sentiments envers sa femme. Pis que ça, on peut lire le sous-texte d’une frustration de Chichi. Goku n’est jamais là pour elle. Notre héros meurt à deux reprises dans la saga.
Lorsqu’il communique de l’au-delà pour rassurer ses amis, il n’a pas un mot pour elle.
Lorsqu’il revient à la vie, il se comporte comme un cuistre envers elle. Et les amitiés sur le champ de bataille semblent lui être plus essentielles que l’amour de sa femme.
Pauvre Chichi ! alors que Toriyama l’a fait vieillir, Goku à cinquante ans garde la vigueur d’un jeune homme. Et lorsqu’il devient enfant dans GT, personne ne s’est demandé ce que pouvait représenter pour cette femme d’âge mûr le fait de dormir à côté de son mari d’une dizaine d’années…
Nous abordions en début d’article certaines analogies avec Superman : un alien qui s’intègre si bien à sa planète qu’il en devient le champion. Le costume rouge et bleu de Goku évoque naturellement celui de Superman. Et lorsque les cheveux de Goku deviennent jaunes le doute n’est plus permis ! Goku a épousé toutes les couleurs de l’homme de Krypton et devient un Super-Héros universel. Lors de son combat contre Freezer, Toriyama pousse jusqu’à la limite la métaphore du Super Homme en transformant son héros en …Aryen !
Et si d’ailleurs la saga de Freezer véhiculait une lecture amusante de la 2 ème guerre mondiale ? Freezer- Hitler a asservi les Sayens un peuple aux cheveux bruns et aux yeux noirs qu’il traite comme une sous-race. Ce peuple attend son messie. Goku pour battre le tyran devra quitter sa condition de Sayen originelle pour devenir un guerrier parfait blond aux yeux bleux. Voici donc que le tyran est battu par un Aryen sur la planète Namek où tout se termine sous fond d’explosion atomique. Bien sûr, le trait est grossi et Freezer n’a pas de revendications raciales à faire valoir. Il n’empêche qu’à partir de cette transformation, Goku, tout en restant un héros gai et enjoué change progressivement.
Car au fur et à mesure de la série, Goku devient l’égal d’un dieu si puissant que Toriyama est sans cesse obligé d’inventer des artifices pour l’éloigner de la série. A la base DBZ était l’histoire de Gohan clairement présenté comme le héros d’une nouvelle génération.
Mais il est clair que Goku, cet enfant que le public a vu grandir en temps réel, reste le favori du public quitte à étouffer les personnages secondaires. Il n’y a plus de place pour Tortue Géniale et ses bouffonneries, Ten Shin Han ou Yamcha. Seuls survivants du casting initial, Bulma, Krillin et Piccolo arrivent encore à avoir des scènes intéressantes en l’absence de Goku. Goku est le Deus Ex Machina que les personnages attendent : son retour de l’espace, de la mort, ou sa guérison. Et à chaque fois le public adhère au retour de ce héros au grand coeur.
Ce coeur qui finit par défaillir. Il faut l’intervention d’un médicament venu du futur pour l’empêcher de mourir d’une crise cardiaque. S’il n’est pas un bon mari, Goku fait preuve de beaucoup d’attention envers Gohan. Plusieurs scènes les montrent proches et Goku témoigne d’une affection réelle pour son petit garçon. Alors que Cell menace d’exploser la planète, Goku décide d’interrompre l’entrainement de son fils. Celui-ci d’ailleurs lui reproche sa gentillesse. Goku, a perçu la force de Gohan. Il sait que son fils battra le monstre. Pour la première et dernière fois de la série, Goku renonce à la bagarre ! Plutôt que de gâcher l’enfance de Gohan, il l’emmène à la pêche au grand désespoir de ses copains qui le prennent pour un fou !
Goku témoignera d’un amour particulier pour Gohan : il capitule face à Cell ! Pour donner à son fils la preuve de sa confiance, il l’envoie affronter le vilain. Sauf que Gohan n’est pas prêt ! Enfant profondément pacifique, Gohan se fait rétamer par Cell. Piccolo, père adoptif de Gohan fait remarquer à Goku que tout ce qu’il voit c’est un enfant terrorisé qui a peur de décevoir son père.
Symboliquement Goku effectue alors un geste incroyablement beau : puisque Gohan ne parvient pas à sortir de son ombre, il se sacrifie et explose avec le vilain ! Face au sacrifice de son père Gohan en proie à la colère et aux remords pulvérise tout. La fin contre Cell aurait pu être la conclusion magnifique de DBZ. Goku refuse d’être ramené à la vie, il laisse sa place à son fils bien plus puissant que lui au même âge.
Hélas, Toriyama se vit forcé de continuer cette saga en dépit du bon sens. Et pendant la saga Boo interviennent les pires travers de Goku. Ramené à la vie il n’a pas un regard pour Chichi et à peine un mot pour son fils Gotten âgé de de 10 ans, conçu avant le cell game et né après sa mort ! Si Goku obtient une permission pour revenir d’entre les morts, ce n’est pas pour voir sa famille, c’est parce qu’il veut participer à un tournoi d’arts martiaux ! Car Goku a une spécificité : il aime se battre ! La conquête, l’humiliation, l’écrasement de l’autre ne l’intéressent pas. Notre héros aime tout simplement l’aventure et l’adrénaline. Ainsi lorsqu’il épargne ses adversaires, c’est autant par bonté comme nous l’avons vu tout à l’heure, mais aussi par égoïsme : il se garde sous le coude un adversaire à affronter !
C’est exactement ce qui se passe lors du fameux deuxième duel contre Vegeta, une quinzaine d’années après le premier. Si Vegeta est possédé, Goku ne crache pas sur le combat l’opposant à son frère ennemi. Alors qu’il le sermonne sur le fait que la planète court un grave danger, il se bastonne inutilement avec son rival alors qu’il pourrait l’écraser en adoptant la forme de Sayen 3. Vegeta en ressentira un profond sentiment d’humiliation : non seulement Goku le dépasse toujours d’une longueur, mais il ne se donne pas à fond contre lui. Un peu comme un grand frère qui se battrait avec une seule main pour ne pas blesser le petit frangin.
Alors que ses allers et retours entre la vie et la mort, sa maîtrise du temps et de l’espace déshumanisent Goku, Vegeta fait lui le chemin inverse. Il renonce à la violence et à l’égoïsme et se sacrifie contre Boo. Dans une séquence poignante que les fans considèrent comme le meilleur de la saga Boo, il fait ses adieux mourant et ensanglanté à son fils Trunks. Un geste d’amour que Goku n’a plus eu pour ses enfants quand bien même celui-ci se bat de toutes ses forces pour eux !
J’ai toujours vu la fusion comme le signe d’une homosexualité refoulée de Goku. Pour battre Boo, Vegeta et Goku « unissent » leurs corps pour ne former qu’un. D’abord en enfilant des boucles d’oreilles peu viriles pour des guerriers de leur trempe, puis en effectuant des mouvements ridicules. Alors que Goku, on l’a vu, s’est toujours profondément désintéressé de la gente féminine, il propose à Vegeta de s’unir à lui ! L’impétueux sayen est finalement de bon sens ! Non seulement, il n’a aucune envie de fusionner avec son rival et d’être dans sa peau, mais en plus il flaire le coup fourré ! Et quelle entourloupe, puisqu’une fois la fusion terminée, Goku précise qu’elle est définitive !
On peut comprendre la rage de Vegeta de se faire toujours posséder par Goku ! Et alors que Goku vient de triompher de Boo, qu’il est revenu à la vie et qu’il pourrait jouir d’une paix retrouvée avec sa femme, ses enfants et ses amis, le voici qui repart entraîner la réincarnation de Boo sans préavis avec un au revoir laconique à tous ceux qui l’aiment. A croire que comme beaucoup de héros la paix n’intéresse pas beaucoup Goku. Cela n’ a pas toujours été le cas puisque durant la saga des cyborgs, Goku et Picolo passent …leur permis de conduire dans un épisode hilarant.
Dragon Ball aura marqué des générations de fans. Comme des gamins à côté de papys aux concerts des Stones et d’AC/DC, Goku aura su fédérer autour de lui des humains de tout âge, de tout sexe, de toutes les couleurs. Un phénomène pop de 7 à 77 ans comme on dit ! Croisez aujourd’hui un mioche : il vous parlera de séries que vous ne connaissez pas. Prononcez le mot Goku, et vous aurez évité le conflit de génération, le sourire en plus.
Je me rappelle d’un voyage au fin fond de l’Amazonie . Mon car vient de crever son pneu. Je descends en attendant que celui-ci soit réparé. Dans le village, une télé grésille. Je reconnais la musique de DBZ ! Je m’approche d’une cabane et je vois la baston contre Freezer. Des petits indiens m’invitent à regarder la fin du combat. Vertige. Dragonball, c’est un véritable lien social. Goku est vivant et son culte rassemble sans faire de mal à personne ! Et là, je remonte dans mon car, un sourire au coin des lèvres : Goku m’a encore eu….
Bon, moi aussi j’ai suivi l’anime. Et à l’époque, cela m’avait bien accroché. Mais quand même, il y a des tas de défauts. Les combats à rallonge, les intrigues qui font du surplace, les évolutions de personnages à la WTF (Bulma avec Végéta), le schéma ultra répétitif. Franchement aujourd’hui quand je retombe dessus j’ai du mal à rester enthousiaste. Ma part d’enfance est sans doute accaparée par les comics.
Allez, je file prendre mon train (je vais à Paris aujourd’hui).
Hé ! Moi aussi je me lève tôt !
Oui la série a les défauts que tu mentionnes : les personnages qui font gonfler leur Ki pendant 20 minutes jusqu’à l’épisode d’après ! Et puis la diffusion de Dorothée à raison d’un épisode par semaine n’arrangeait rien ! Comme je détestais Mr Satan pendant le Cell Game qui venait interrompre les combats et l’avancée dramatique. Lorsque j’ai revu l’intégralité de la saga il y a 7 ans, j’ai pu être sensible à l’humour potache du personnage….
Même si les intrigues font du surplace, Toriyama injecte toujours une part de nouveauté pour les combats : Cell est battu par Gohan et non Goku quand même !
Je n’avais pas beaucoup aimé la saga Boo : trop longue, trop disparate avec la volonté de revenir à l’humour bouffon de DB en alternant instants dramatiques too much : humanité détruite, fusion et transformation à gogo etc… Pourtant la saga se laisse suivre avec de bons moments.
La longueur des intrigues et le developpement WTF ne sont pas l’apanage de DBZ si ? Ken le Surviavnt animé brasse de l’air pendant 20 épisodes alors que le manga va droit à l’essentiel et les St Seiya multiplient les WTF !
Et puis , l’article porte essentiellement sur la personnalité de Goku et pas sur la série en soi 😉
Goku est effectivement très attachant et ta mise en perspective des influences très intéressante (roi singe, les références aux aryens…). Je n’avais jamais noté les relations de Goku avec les femmes même si tu connais mon attachement à C18 😉 notamment pour ses capacités de régénération. Ahhh ces combats légendaires dans la série puis sur PS2;) J’en ai encore les pouces qui tremblent…
Bravo pour cet article (qui n’a pas du être facile à contenir en 2800 mots).
Quand on aime, on ne compte pas jeune Maticien !
Je n’y connais rien ! Dans mon esprit, je confond souvent DBZ, les Chevaliers du Zodiaque et Pokémon !
Mon neveu était fan quand il était petit et m’avait demandé de lui dessiner « Sangoku » pour l’accrocher dans sa chambre. C’est mon unique souvenir de cette création…
Bruce diplomé de lettres à la Sorbonne ? Ça c’est la classe !
Les ressemblances entre Superman et Sangoku m’ont toujours frappé : tous d’eux envoyés sur Terre par leur père avant que leur planète n’explose, élevés à la campagne par un vieux ou un couple de vieux, un caractère naïf hors-combat/en civil qui laisse place à une personnalité plus ferme dans les affrontements mais qui refusent de tuer jusqu’au dernier moment, leur résurrection… Il y a bien sûr aussi le caractère messianique : on peut penser à Moïse mis sur les eaux par ses parents (sa mère ? j’ai un doute) ou Jésus envoyé sur Terre par son père… et qui lui aussi a droit à une résurrection !
La saga de Boo m’avait un peu saoulé à l’époque de sa diffusion non-seulement par le retour maladroit de l’humour potache qui faisait tâche dans le ton développé par DNZ, mais aussi par l’espèce de coup de balais qui était fait sur l’évolution de Gohan : on continue de le développer avec son costume rigolo de super-héros mais quand les vrais méchants arrivent on le range au placard, le vrai héros c’est Goku , c’est lui qui réglera tout à coup de Genkidama ! Après-coup l’évolution de Gohan est tout de même intéressante, il a le potentiel d’être le plus grand héros du monde mais préfère vivre sa vie comme il l’entend, loin des combats.
Tu as tout-à-fait raison de souligner l’effacement d’une grande partie des personnages secondaires. Il est intéressant de voir par contre qu’une grande place est toutefois donnée à Tortue Géniale, Oolong et compagnie dans les OAV, j’ai même l’impression qu’on les y voit plus que dans la série, mais je me trompe peut-être.
Oh…. Les OAV….Je n’ai jamais trop aimé ces hors série sauf qu’on en apprenait plus sur les personnages comme le père de Goku ou la vie de Trunks…
La ressemblance à Superman m’est apparue pendant la rédaction de l’article. Je connais plutôt mal ce personnage, je n’ai jamais perçu Clark Kent comme naif. Je pensais qu’il simulait… Il est clair que Toriyama s’inspire de bcp de mythe : celui du génie de la lampe pour le Dragon.
En revoyant il y a quelques années Escape from NY de Carpenter, j’avais été surpris de voir que l’oeuf capsule dans lequel Goku arrive sur terre est identique à celui de Snake Plisken !
Côté personnage secondaire, j’aime bcp Krillin, peut être pour les mêmes raisons que pour Bobby Drake : le p’tit rigolo que personne ne prend au sérieux, qui est quand même le terrien le plus balèse de la bande.
N’ayant lu que les quinze premiers tomes de DB, je ne connais pas vraiment cette saga, mais j’adore ton article, qui me semble extrêmement pertinent au regard de ce que je sais de Dragon Ball. J’ai quelques souvenirs de l’anime (aaah Tortue Géniale !!). Merci de faire partager cette passion !
Merci pour ton article, Bruce, on sent que tu a un réel amour pour ce personnage, ce qui n’est pas mon cas, vu que j’ai juste survolé cette période et n’ai jamais accrocher aux combats à rallonge, je trouvé le rythme lent et à part Végéta, aucun personnages de marquant pour moi…Mais, ce doit être une question de génération, moi je suis plus de celle Goldorak, pour qui, malgré des histoires abyssales de naïveté, je garde une certaine tendresse.
Merci Erik ! La gentillesse, la joie de vivre et la générosité de Goku m’évoquent effectivement….mon frère ! Je ne suis donc pas très objectif, même si ce sont des qualités que j’apprécie chez tout le monde !
Très bel article Bruce, j’aime comment tu mets en lumière sa ressemblance flagrante avec Superman : deux exilés venus de mondes éloignés mettant leurs pouvoirs au service du bien.
Une serie vraiment sympa et bien foutue qui me rapelle mes15 ans et que j’ai presqu’envie de redécouvrir en DVD tellement elle me fait l’effet d’une oasis de fraicheur au lmilieu de la morosité et de la violence des comics.
Du beau boulot !
Pour ma part, c’est plus que de la nostalgie. Je revois souvent les épisodes et j’adore vraiment les musique et le dynamisme des combats.
L’ambiance musicale de DBZ était juste incroyable. Il me semble qu’elle a été refaite dans Dragon Ball Z Kaï pour le plus grand malheur des fans… Je crois aussi que les Américains avaient totalement refait la bande-son de toute la série, là où chez nous seul le générique était touché.
Les musiques américaines, sorte de hair métal des 80 est juste épouvantable. Sais tu qu’il s’agit du même compositeur que les OST de Goldorak !! Kavinsky a repris un des thèmes de la cell saga dans son morceau « Rampage » !
Oui j’aime bien d’ailleurs cette reprise de Kavinsky. Le thème de Cell qu’il réutilise est génial d’ailleurs. S’ils ne reprennent pas les musiques de l’anime, les jeuxZ Budokai ont chacun des OST qui restent dans la même veine, avec même la participation du chanteur des génériques du dessin animé pour les openings de Budokai 2 et 3 il me semble.
Très bel article, je pleure à chaudes larmes, bravo, c’est vrai que Goku est tout cela.. un seul regret que son Grand-Père n’ai pas été plus présent lors de ses entraînements dans le monde des morts..
Ah oui ! C’est vrai, je n’y avais jamais pensé ! Je ne vois qu’une hypothèse : Sangohan est en ….enfer ????
Super article…
Que dire, si ce n’est que tu as tout à fait cerné les personnages et aussi pourquoi j’ai toujours préféré Vegeta à Goku et Batman à Superman ;).
Goku/Superman, ce sont les « parfaits », les gentils, les irréprochables (ou presque… parce que c’est sûr que je n’aimerais pas être à la place de Chichi !).
Tout est assez simple pour Goku. Pas beaucoup de prise de tête, pas vraiment de lutte intérieure. Il aime se battre, il aime relever des défis, trouver celui qui le fera dépasser ses limites.
Vegeta a un parcours totalement opposé. Né en pensant qu’il était le meilleur, Prince des Guerriers de l’Espace, unique, il a dû accepter que ce n’était pas le cas, survivre aux humiliations et aussi accepter les sentiments humains que Goku parvenait à fédérer en lui. Parvenir à laisser la haine et le désir de vengeance pour laisser place à ce sentiment d’admiration mais aussi de fraternité qu’il a pour Goku.
Pour finir avec ses moments où il laisse exprimer l’amour qu’il a pour son fils (puis sa fille) et sa femme… ce que Goku ne fait plus depuis longtemps…
Ah mais c’est normal, Vegeta EST un personnage passionnant ;). J’avoue que c’est un personnage auquel je suis très attachée, et ce depuis la saga Freezer, ça fait donc une trentaine d’années bientôt…
Ce qui fait que j’ai de l’affection pour l’arc Boo. D’abord parce que le début, qui a été pas mal critiqué, est une partie qui m’a fait énormément rire et qui m’a fait le plaisir de retrouver ce que j’aimais dans les comics : le super-héros qui doit faire face au problème de la double identité et de l’identité secrète.
Mais surtout parce que c’est l’arc où j’ai pu crier « JE L’SAVAIS !! ». Le moment où il assomme Goku pour aller affronter Boo parce qu’il ne veut pas que « son frère » se sacrifie de nouveau. Ralala…
Et grâce à cet arc, on a du Dragon Ball Super avec une vraie place pour Vegeta.
Bref, hâte de lire cet article !
Oui, le sacrifice de Vegeta est LE climax de la série. J’aime beaucoup aussi le moment où il reconnait la supériorité de Goku sur lui.
Enfin, la séquence Bingo de Dragon Ball Super me fait irrémédiablement mourir de rire.
Oh mon Dieu ! J’avais oublié la scène du Bingo ! Il a fallu que j’aille voir sur Google pour revoir la chose… Tu aimes les humiliations dis-moi ;). Côté humiliation, je préfère le coup de la tétine XD.
bonjour Kaori…
je suis heureux d’apprendre la raison de ton pseudo (dans un autre article que je ne retrouve plus)
Kaori est à mon sens un très beau personnage qui montre sa force au fur et à mesure du manga, une force comme alternative à la force justement. Une innocence et une volonté de sortir son « amant » de son trou qui en fait un personnage très beau et profond.
j’ai fait un dossier sur Tsukasa Hojo qui aborde un peu les femmes dans son oeuvre…
Stay tuned comme dirait le patron.
Merci pour ton accueil Eddy 🙂
Là où c’est drôle c’est que Bruce m’a demandé si j’accepterais d’écrire un article pour le blog sur le thème de mon choix… Et après de longues heures d’hésitation, j’ai choisi de faire un article sur Angel Heart ;).
Oui Kaori est un personnage pur et atypique. Elle ne colle pas aux critères habituels des femmes (surtout aux femmes fatales de Hojo !), elle est pleine d’empathie, de compassion, toujours à vouloir aider les autres, et son amour pour Ryo m’a toujours touché. J’ai adoré regarder l’anime étant enfant, j’ai quelques épisodes « cultes » (pour moi) en tête, mais j’étais très frustrée de la fin qui n’en est pas une, déçue des films sortis, et j’ai enfin eu ma victoire avec la fin du manga. J’ai mis quelques années à récupérer tous les numéros de chez « J’ai Lu », mais je n’ai plus les mangas… Je pense me racheter la nouvelle collection. J’ai longuement hésité à me lancer dans « Angel Heart », car quel intérêt, sans Kaori ? Et puis j’ai tenté, et … tu verras la suite dans l’article ;).
PS : pour me filer un modèle d’article, Bruce m’a envoyé ton article sur le féminisme chez Hojo. J’ai eu la chance de le lire en avant-première du coup ;). J’ai vu que tu abordais « Angel Heart » dedans, j’espère que mon article ne fera pas trop « redondant »…
PPS : oui, quand je me suis lancée sur le net il y a presque 20 ans, je voulais un pseudo qui me corresponde à peu près, enfin qui corresponde à celle que j’aurais voulu être. Et c’était Kaori. 20 ans après, quand il faut choisir un pseudo sur le net, ça reste Kaori. Bon, après, je ne me prends pas pour Kaori, les copains du net m’ont rapidement appelé Kao ;). Mais voilà, je l’aime cette Kaori Makimura… et elle mérite d’être heureuse avec son Ryo, tout comme Ryo mérite d’être heureux avec elle… Enfin je m’égare un peu !
Merci pour ton com 😉 !
J’aimerai corriger certaines choses:
1) Toryiama contrairement à ce que beaucoup croient, n’a jamais été forcé de continuer après Cell. Il a décidé qu’il arrêterait après Buu et a même obtenu de faire ce qu’il voulait dans cet arc . C’est surement pour ça qu’on retrouve un peu de ce qui faisait le charme du début de dragon ball et les combats dantesques de DBZ.
2) Penser que la fusion est le signe d’une homsexualité refoulée chez Goku c’est ne pas avoir compris Goku. Goku n’est pas intéressé plus que ça par le sexe. Le seul vrai truc qui l’intéresse c’est affronter des adversaires toujours plus fort (et manger aussi). C’est pour ça qu’il épargne ses adversaires, dans le but de les réaffronter plus tard (c’est le cas de Piccolo, Végéta et du souhait qu’il fait d’affronter une réincarnation de Buu bénéfique)
3) J’aimerai redorer le blason de Chichi. Comme toi je l’ai longtemps vu comme une mégère colérique qui empêchait Goku et Gohan de faire ce qu’ils voulaient et ça me frustrait. Mais aujourd’hui je la vois avec un regard adulte et je me rends compte que Chichi est une femme extraordinaire et trop sous estimé dans Dragonball. Avant son mariage Goku était un enfant sauvage qui avait grandi loin de toute civilisation. Même si il a appris certaines choses au côté de Bulma et Kame senin, c’est Chichi qui fera de lui ce qu’il est. Relisez le manga et vous verrez qu’il y a un énorme changement entre le Goku d’avant et après son mariage.
Chichi a pour mari un homme qui ne pense qu’à se battre, elle estime au début de la partie DBZ que le monde n’a plus besoin d’expert en arts martiaux sauveur du monde mais de gens instruits pour faire du monde un monde encore meilleur. C’est l’avenir qu’elle veut pour Gohan. Celui ci d’ailleurs est pacifiste et rêve de devenir un grand savant. Il n’est devenu un combattant que par la force des choses.
Chichi a éduqué et civilisé Goku, elle se démène pour que son fils ait un avenir. On la voit colérique et tyranique, mais pour rappel quand gohan veut aller sur namek, il n’a que 5 ans, il a été entraîné de force par le diable en personne (rappelons que Piccolo est le côté maléfique de dieu) et voilà qu’il veut partir sur une planète inconnu pour encore un an sans même savoir ce qui les attends. N’est ce pas le comportement normal d’une mère de vouloir protéger son enfant? Elle aime Goku, elle l’a attendu toute sa vie, elle lui a toujours laissé le champ libre (elle lui a juste imposé de passer le permis de conduire). certes elle est colérique mais quelle femme de dragon ball ne l’est pas (Bulm passe son temps à râler au début et pourtant tout le monde l’apprécie).
Sans Chichi Goku ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui et c’est le reproche que je fais à Toyotaro dans son manga Dragon Ball Super, c’est qu’il n’a pas compris ce qu’avait apporté Chichi à Goku et continu donc à en faire un gamin sauvage qui ne connait rien à la vie en société.
Chichi est une caricature, certes, mais c’est peut être le seul (ou un des seuls) personnage censé de ce manga
Bonjour Rozen.
Merci de commenter si longuement et précisément un article vieux de presque 7 ans. Sans doute serait-il écrit différemment aujourd’hui. Je n’ai pas de point de litige avec ce que tu démontres.
1/ Je te fais confiance. Je me base effectivement sur ce que bcp ont souvent dit.
2/ Tintin n’a jamais montré de quelconque pulsion sexuelle. Ce qui n’a jamais empêché beaucoup de ses lecteurs de s’exciter autour de sa libido. La sexualité de Goku est effectivement un mystère. C’est un personnage censé être pur donc à l’encontre de tout désir sexuel. Maintenant, la pureté d’un Goku n’est pas celle d’un Toriyama qui en a forcement lui des fantasmes. Je dis de mémoire qu’il n’est pas anodin que cette fusion entre les deux rivaux puisse être lu sous un autre angle : celui des boucles d’oreille, symbole féminin s’il en est et de l’attraction /répulsion à l’écran du phénomène de fusion. La fusion n’est pas le propre du désir amoureux ? C’est une extrapolation comme une autre.
3/ le blason de Chichi : j’en parle quand même
A aucun moment, Goku ne manifeste de tendresse ou de sentiments envers sa femme.
Pis que ça, on peut lire le sous-texte d’une frustration de Chichi. Goku n’est jamais là pour elle. Notre héros meurt à deux reprises dans la saga. Lorsqu’il communique de l’au delà pour rassurer ses amis, il n’a pas un mot pour elle. Lorsqu’il revient à la vie, il se comporte comme un cuistre envers elle. Et les amitiés sur le champ de bataille semblent lui être plus essentielles que l’amour de sa femme.
Et lorsqu’il devient enfant dans GT, personne ne s’est demandé ce que pouvait représenter pour cette femme d’âge mûr le fait de dormir à côté de son mari de nouveau âgé d’une dizaine d’années…
Je viens de tomber sur cet article très intéressant.
Je suis d’accord avec beaucoup de points et je découvre des théories intéressantes.
Je souhaitais rebondir sur certaines choses 🙂 :
– La théorie de l’aryen. Toriyama a expliqué avoir mis les cheveux blonds à Goku pour faciliter la vie de ses assistants qui devaient colorier en noir la masse de cheveux hirsutes de Goku, le blond permettait de pas avoir de coloriage (puisque les manga sont en noir et blanc) 🙂 . Il me semble qu’au Japon, la seconde guerre mondiale en Europe n’est pas un fait historique aussi marquant que pour l’occident.
– Ce sont deux détails 🙂 : le costume de Goku est plutôt orange et bleu que rouge et bleu. Et Vegeta s’appelle Vegeta car ベジータ (Bejita) vient de Vegetable, les « légumes » en anglais. Par ailleurs les Saiyan ont tous un nom en lien avec les légumes et Saiyan (en japonais Saiyajin) est un jeu de mot avec le mot Yassai qui signifie légume 🙂 .
– Concernant Chichi et la relation de Goku avec les femmes : d’une part nous sommes dans un shonen dans les années 80 au Japon, et à cette époque les hommes japonais proposent des personnages pour des garçons adolescents. Forcément les personnages féminins sont des clichés, d’ailleurs même les personnages masculins le sont. Toriyama aimait beaucoup l’humour (cf ses autres œuvres), et jouer sur les stéréotypes est un vecteur d’humour. Chichi est une caricature, elle fait passer l’éducation de son enfant avant le sauvetage de la planète, c’est cette absurdité qui est marrante. Je rappelle que Toriyama était avant tout un mangaka humoristique, les débuts de Dragon Ball le montre, on enchaîne les vannes. C’est avec le temps que c’est devenu (DBZ) plus sérieux, plus « violent ». Toriyama d’ailleurs le regrettait et c’est pour ça que l’humour reprend ses droits au fur et à mesure et qu’on repart carrément dans l’extrême à la fin (arc Boo) avec des personnages comme Gotenks ou Mr Satan, son manga ne se devait pas d’être sérieux. Il l’a dit lui-même.
Par ailleurs, dans l’article tu « reproches » à Goku d’être distant et peu chaleureux ou aimant avec Chichi, mais c’est tout simplement le propre des Saiyan. Vegeta n’est pas spécialement aimant ou tendre avec Bulma. Cette race n’aime que le combat, alors on ne peut pas en vouloir à Goku, c’est dans ses gènes 😉 !
– Et pour finir, concernant l’homosexualité, je suis d’accord avec des commentaires précédents, Goku n’a pas d’intérêt pour le sexe, il veut juste se battre, et fusionner avec Vegeta est une solution pour être encore plus fort, ce qui est son but ultime. Goku doit être heureux de tester encore une nouvelle technique. Les boucles d’oreilles sont un élément d’humour, une fois encore Toriyama amène du comique dans un moment qui devrait être ultra sérieux et fort : les plus grands guerriers ( = virilité poussée au max.) vont fusionner grâce à des boucles d’oreille. C’est absurde et complètement décalé, Toriyama retourne aux sources de son travail 🙂 .
Ce n’est que mon avis, mais le tien était très intéressant et cela fait plaisir de voir un article détaillé et poussé dans l’analyse à propos de DB et Goku 🙂 ! Merci.