Encyclopegeek : Goku
Première publication le 24 /10/14. Mise à jour le 09/03/24 (Rip Akira Toriyama)
Un article de BRUCE LIT
Cet article portera sur la personnalité de Goku héros de Dragon Ball (DB) et Dragon Ball Z (DBZ). Dans un souci synthétique je ne considérerai que les épisodes canoniques de la saga sans prendre en considération Dragon Ball GT. L’article a été écrit en 2014. Dragon Ball Super a été traité ici.
Voici un article uniquement basé sur mes souvenirs lointains d’une série vue et revue pendant mon adolescence. Je remercie par avance l’indulgence de mes lecteurs pour des fautes de continuité qui pourraient apparaître. N’hésitez pas à m’en faire part, je modifierai à l’occasion. Et bien sûr les analyses de la personnalité de Goku sont totalement subjectives….
Lorsque je me prends de passion pour les aventures de Goku et ses amis à la fin des années 80, mon parcours n’a rien d’original. Je fais partie des millions de gamins accros au club Dorothée. Pas tellement aux conneries de Jacky et des Musclés mais plutôt au contenu du programme, notamment St Seiya et DBZ. DB qui retraçait la jeunesse de Goku me faisait rire mais rien ne remplaça l’addiction aux aventures du Sayen de DBZ dont j’enregistrai les aventures.
Même à l’université je pensais à Goku durant ma licence de lettre à la Sorbonne dont la proximité avec la rue Dante allait de nouveau me faire basculer dans le monde des comics dont j’avais quasiment tout jeté. Les résurrections de Jean Grey et d’Elektra avaient été un pêché que je ne pardonnais pas. Je restais alors une bonne dizaine d’année sans ouvrir un seul comics.
Ce furent Goku et ses amis qui comblèrent ce vide, car si vous aimez les Comics, vous aimerez Dragon Ball. Bien sûr les combats, bien sûr Toriyama, bien sûr les musiques phénoménales de Shunsuke Kikuchi mais le succès de cette série a toujours reposé à mes yeux sur la personnalité de son héros. Un héros avec qui une génération aura grandi. Car Goku, à l’inverse de beaucoup de héros grandit, vieillit et meurt ! Et malgré ses millions d’aventures vendues à travers le monde, je n’ai rarement lu d’articles détaillés portant sur le guerrier le plus puissant de tout les temps. Do it yourself donc….
Goku emprunte beaucoup au mythe de Superman. Né sur la planète Vegeta, on apprend dans DBZ qu’en raison de son faible potentiel de combat, Goku est envoyé bébé sur terre pour conquérir une planète facile à asservir. Lorsque sa navette arrive sur terre, Goku tombe sur la tête et oublie sa mission. L’alien chétif devient alors son défenseur comme un certain Clark Kent !
Lorsque commence la saga, Son Goku est un petit garçon orphelin qui vit seul dans une forêt. Son grand-père est mort de manière mystérieuse et pour cause… Goku l’a involontairement tué ! Doté d’une queue de singe, les nuits de pleine lune il se transforme en gorille géant et c’est ainsi qu’il a ratatiné son grand père.
Toujours de bonne humeur, d’une gentillesse incroyable, Goku a un trait de caractère assez comique : s’il s’avère plutôt malin pendant les combats, sa naïveté est parfois très proche de l’idiotie ! Ses adversaires sauront en tirer partie et sa bonté exaspère ses alliés. Cette bonté est contre nature puisque Goku est issu d’une race Alien cruelle qui asservit les planètes. Adopté par Bulma, jeune fille intrépide aussi intelligente qu’hystérique, Goku, enfant sauvage qui ne connait rien de la civilisation (pas même la différence de sexe entre homme et femme), part à la conquête des boules de cristal entouré de personnages les plus loufoques !
Ces boules de cristal au nombre de 7 ont la particularité de faire apparaître un dragon gigantesque qui exauce les voeux. Elles sont ensuite éparpillées au travers le monde et inutilisables pendant 7 ans, prétexte pour commencer une nouvelle aventure.
Recueilli par Son Gohan, Goku arrive sur terre pour…nous détruire !
Heureusement, il ne se souviendra pas de sa mission !
Doté d’une boule de cristal que lui a légué son grand père, Goku accompagne Bulma parce que ça l’amuse. Très vite, il s’avère que le garçonnet âgé d’environ 6 ans témoigne de dons prodigieux pour les arts martiaux. Excellent Copycat, il parvient à reproduire à l’identique le fameux Kameha de Tortue Géniale, vieillard excentrique obsédé par le sexe qui sait retrouver son sérieux pendant les combats. Il utilisera cette technique toute sa vie et le Kamehameha lancé par un Goku déchaîné fait partie des gimmicks de la série au même titre que It’s Cloberring Time ou Hulk Smash !
Pendant son odyssée Goku se crée une famille partout où il passe : Krillin le bonze sans nez, Olong le cochon métamorphe, Yamcha le playboy timide etc. Avec le recul , le nombre de personnages crée par Toriyama est époustouflant. Pourtant que ce soit Gohan ou Vegeta, personne n’arrivera à détrôner la popularité de Goku. Personne. Jamais. Car l’univers que propose Toriyama est un univers aussi pacifique que son héros.
A l’inverse de St Seiya et de ses complots millénaires, de l’apocalypse de Ken le Survivant, il fait bon vivre dans l’univers de Goku. Il ne semble avoir ni guerre, ni injustice. Toriyama installe un héros champêtre, peu instruit, qui aime les plaisirs simples, jamais tourmenté dans un monde harmonieux ponctuellement menacé par des vilains.
Il est à noter aussi l’importance du temps qui passe dans la série. Au contraire de Ken et de Seiya, Goku n’enchaîne pas les batailles. La série évolue au rythme des boules de cristal. Il n’est pas rare que des années séparent un combat d’un autre. Entre temps, Goku profite de la vie : il s’amuse avec ses amis, pêche et mange à s’en faire péter l’estomac. La nourriture occupe d’ailleurs une place prépondérante dans la série puisque beaucoup de personnages ont des noms d’aliments : Olong est une marque de thé, Vegeta = Vegetable et a des cheveux en forme de poireaux. Raditz = Radis. Et le vrai nom de Goku est Kakarotto, littéralement carotte !
Petit, il incarne la pureté de l’enfance. Généreux, gentil, totalement dénué d’arrière pensées. Toriyama crée avec Goku, un visage unique, immédiatement sympathique avec son sourire, ses cheveux hérissés, ses petits muscles, sa queue de singe, son nuage magique et son bâton. Une fois adulte, Toriyama utilisera des artifices pour continuer à dessiner Goku enfant : Gohan puis Gotten les enfants de Goku qui lui ressemblent trait pour trait. Adulte, Toriyama continue de sanctifier son héros. Lorsqu’il meurt il est doté d’une auréole et dans les dernières séquences de DBZ, il a les ailes d’un ange.
Toriyama utilise son héros dans une position facilement assimilable pour des enfants. Goku est curieux de tout, dévore la vie à pleine dents, transforme ses expériences en leçons qui le font grandir. Et se prend parfois des trempes monumentales par des adversaires toujours plus grands que lui.
Il a souvent été dit que DB s’adressait aux enfants et que la violence de DBZ marquait le passage à l’âge adolescent. La dernière saga de Boo synthétise dans un dernier feu d’artifice l’humour de DB et les combats titanesques de DBZ.
Un enfant sauvage au charme irrésistible
Un enfant qui grandit ne peut qu’aimer ce jeune héros qui évolue dans un monde où le président est un chat, où Dieu est un alien vert, où les tortues parlent, bref où rien n’est jamais vraiment sérieux tout en l’étant suffisamment pour se mettre en danger. Les anecdotes pullulent et on tachera de faire court. Toriyama s’est inspiré pour le personnage de son héros du Dieu singe, légende chinoise où un singe développe un talent incroyable pour les arts martiaux pour transcender sa condition simiesque.
Toriyama utilise ce pitch pour l’intégrer à un univers entre la féerie et le film d’arts martiaux. A l’inverse de bien des héros, Goku gardera ce capital de sympathie auprès du public même si l’ombrageux Badass Vegeta lui fera de l’ombre adulte. Enfant, Goku rosse des substituts de copains, de grands frères ou de parents brutaux. Tous se moquent de sa petite taille, le traitent d’avorton.
Adulte, il garde un impressionnant potentiel de compassion pour son adversaire. Le combat fini, Goku pardonne presque toujours à son adversaire et répugne à lui donner la mort. S’il tue c’est par légitime défense ou vraiment parce qu’il n’a plus le choix. C’est ainsi que jusqu’au bout, il épargne Freezer qui aura tué sa famille, sa planète et son ami. Il lui arrive de soigner ses ennemis avant de poursuivre le combat. Et il tue Boo à contre coeur après un combat acharné.
Le cas le plus flagrant reste Vegeta, son frère ennemi. Alors que celui-ci l’a littéralement écrasé, Goku supplie Krillin de laisser vivre un type qui a juré sa mort. Tout au long de la série, les ennemis de Goku succombent à son charme et à sa bonté : Ten-Chin Han, Piccolo, Vegeta mais aussi C-18 programmée pour l’assassiner finissent par faire partie de sa famille.
C’est le plus grand pouvoir de Son Goku : sa capacité à percevoir le bien chez la pire des ordures. Parce que, quand même, lorsque Vegeta apparaît, on a à faire à un conquistador de l’espace qui a dû massacrer des centaines de planètes comme Pissaro ou Cortez en Amérique du Sud ! A son contact, le turbulent Sayen va s’adoucir puis devenir un terrien d’adoption en épousant Bulma, la soeur de substitution de Goku.
Le plus grand pouvoir de Goku : La compassion
Il est intéressant de noter que Goku installe ainsi Vegeta dans un rôle de frère de substitution. Car Goku avait un vrai frère de sang qu’il a tué : Raditz ! Au début de DBZ, c’est lui qui revient de l’espace pour constater que Goku n’a rien glandé pendant 20 ans et que la terre est toujours libre ! Entre sa planète d’adoption et ce frère qui l’incite à trahir les siens, le sang de Goku ne fait qu’un tour. Il affronte Raditz et perd la vie dans une séquence assez traumatisante. Notre héros si gentil et enjoué fini le ventre déchiqueté en confiant la garde de Gohan à Piccolo son ancien adversaire. Picolo, créature démoniaque orpheline, s’attachera progressivement à Gohan et deviendra à son tour un père de substitution. Tout comme Vegeta que Goku installera dans cette position de frère ennemi en expiation.
Pour autant, et ce n’est pas explicité clairement dans la série, Goku est doté d’une partie sombre. Tout d’abord dans son rapport aux femmes. Ou plutôt sa femme. Suite à une promesse faite à Chichi enfant et qu’il avait oublié depuis belle lurette, Goku se voit forcé à l’adolescence d’épouser une mégère colérique.
Les relations hommes-femmes n’intéressent pas Toriyama. Et s’il dote Bulma d’une belle capacité cérébrale, les femmes sont très souvent hystériques, manipulatrices voire vénales ( C-18 ). Pour la plupart ce sont souvent des garçons manqués….Et Goku semble être d’avantage intéressé par les bagarres entre mecs que par le sexe… Nous y reviendrons.
A aucun moment, Goku ne manifeste de tendresse ou de sentiments envers sa femme. Pis que ça, on peut lire le sous-texte d’une frustration de Chichi. Goku n’est jamais là pour elle. Notre héros meurt à deux reprises dans la saga.
Lorsqu’il communique de l’au-delà pour rassurer ses amis, il n’a pas un mot pour elle.
Lorsqu’il revient à la vie, il se comporte comme un cuistre envers elle. Et les amitiés sur le champ de bataille semblent lui être plus essentielles que l’amour de sa femme.
Pauvre Chichi ! alors que Toriyama l’a fait vieillir, Goku à cinquante ans garde la vigueur d’un jeune homme. Et lorsqu’il devient enfant dans GT, personne ne s’est demandé ce que pouvait représenter pour cette femme d’âge mûr le fait de dormir à côté de son mari d’une dizaine d’années…
Nous abordions en début d’article certaines analogies avec Superman : un alien qui s’intègre si bien à sa planète qu’il en devient le champion. Le costume rouge et bleu de Goku évoque naturellement celui de Superman. Et lorsque les cheveux de Goku deviennent jaunes le doute n’est plus permis ! Goku a épousé toutes les couleurs de l’homme de Krypton et devient un Super-Héros universel. Lors de son combat contre Freezer, Toriyama pousse jusqu’à la limite la métaphore du Super Homme en transformant son héros en …Aryen !
Et si d’ailleurs la saga de Freezer véhiculait une lecture amusante de la 2 ème guerre mondiale ? Freezer- Hitler a asservi les Sayens un peuple aux cheveux bruns et aux yeux noirs qu’il traite comme une sous-race. Ce peuple attend son messie. Goku pour battre le tyran devra quitter sa condition de Sayen originelle pour devenir un guerrier parfait blond aux yeux bleux. Voici donc que le tyran est battu par un Aryen sur la planète Namek où tout se termine sous fond d’explosion atomique. Bien sûr, le trait est grossi et Freezer n’a pas de revendications raciales à faire valoir. Il n’empêche qu’à partir de cette transformation, Goku, tout en restant un héros gai et enjoué change progressivement.
Car au fur et à mesure de la série, Goku devient l’égal d’un dieu si puissant que Toriyama est sans cesse obligé d’inventer des artifices pour l’éloigner de la série. A la base DBZ était l’histoire de Gohan clairement présenté comme le héros d’une nouvelle génération.
Mais il est clair que Goku, cet enfant que le public a vu grandir en temps réel, reste le favori du public quitte à étouffer les personnages secondaires. Il n’y a plus de place pour Tortue Géniale et ses bouffonneries, Ten Shin Han ou Yamcha. Seuls survivants du casting initial, Bulma, Krillin et Piccolo arrivent encore à avoir des scènes intéressantes en l’absence de Goku. Goku est le Deus Ex Machina que les personnages attendent : son retour de l’espace, de la mort, ou sa guérison. Et à chaque fois le public adhère au retour de ce héros au grand coeur.
Ce coeur qui finit par défaillir. Il faut l’intervention d’un médicament venu du futur pour l’empêcher de mourir d’une crise cardiaque. S’il n’est pas un bon mari, Goku fait preuve de beaucoup d’attention envers Gohan. Plusieurs scènes les montrent proches et Goku témoigne d’une affection réelle pour son petit garçon. Alors que Cell menace d’exploser la planète, Goku décide d’interrompre l’entrainement de son fils. Celui-ci d’ailleurs lui reproche sa gentillesse. Goku, a perçu la force de Gohan. Il sait que son fils battra le monstre. Pour la première et dernière fois de la série, Goku renonce à la bagarre ! Plutôt que de gâcher l’enfance de Gohan, il l’emmène à la pêche au grand désespoir de ses copains qui le prennent pour un fou !
Goku témoignera d’un amour particulier pour Gohan : il capitule face à Cell ! Pour donner à son fils la preuve de sa confiance, il l’envoie affronter le vilain. Sauf que Gohan n’est pas prêt ! Enfant profondément pacifique, Gohan se fait rétamer par Cell. Piccolo, père adoptif de Gohan fait remarquer à Goku que tout ce qu’il voit c’est un enfant terrorisé qui a peur de décevoir son père.
Symboliquement Goku effectue alors un geste incroyablement beau : puisque Gohan ne parvient pas à sortir de son ombre, il se sacrifie et explose avec le vilain ! Face au sacrifice de son père Gohan en proie à la colère et aux remords pulvérise tout. La fin contre Cell aurait pu être la conclusion magnifique de DBZ. Goku refuse d’être ramené à la vie, il laisse sa place à son fils bien plus puissant que lui au même âge.
Hélas, Toriyama se vit forcé de continuer cette saga en dépit du bon sens. Et pendant la saga Boo interviennent les pires travers de Goku. Ramené à la vie il n’a pas un regard pour Chichi et à peine un mot pour son fils Gotten âgé de de 10 ans, conçu avant le cell game et né après sa mort ! Si Goku obtient une permission pour revenir d’entre les morts, ce n’est pas pour voir sa famille, c’est parce qu’il veut participer à un tournoi d’arts martiaux ! Car Goku a une spécificité : il aime se battre ! La conquête, l’humiliation, l’écrasement de l’autre ne l’intéressent pas. Notre héros aime tout simplement l’aventure et l’adrénaline. Ainsi lorsqu’il épargne ses adversaires, c’est autant par bonté comme nous l’avons vu tout à l’heure, mais aussi par égoïsme : il se garde sous le coude un adversaire à affronter !
C’est exactement ce qui se passe lors du fameux deuxième duel contre Vegeta, une quinzaine d’années après le premier. Si Vegeta est possédé, Goku ne crache pas sur le combat l’opposant à son frère ennemi. Alors qu’il le sermonne sur le fait que la planète court un grave danger, il se bastonne inutilement avec son rival alors qu’il pourrait l’écraser en adoptant la forme de Sayen 3. Vegeta en ressentira un profond sentiment d’humiliation : non seulement Goku le dépasse toujours d’une longueur, mais il ne se donne pas à fond contre lui. Un peu comme un grand frère qui se battrait avec une seule main pour ne pas blesser le petit frangin.
Alors que ses allers et retours entre la vie et la mort, sa maîtrise du temps et de l’espace déshumanisent Goku, Vegeta fait lui le chemin inverse. Il renonce à la violence et à l’égoïsme et se sacrifie contre Boo. Dans une séquence poignante que les fans considèrent comme le meilleur de la saga Boo, il fait ses adieux mourant et ensanglanté à son fils Trunks. Un geste d’amour que Goku n’a plus eu pour ses enfants quand bien même celui-ci se bat de toutes ses forces pour eux !
J’ai toujours vu la fusion comme le signe d’une homosexualité refoulée de Goku. Pour battre Boo, Vegeta et Goku « unissent » leurs corps pour ne former qu’un. D’abord en enfilant des boucles d’oreilles peu viriles pour des guerriers de leur trempe, puis en effectuant des mouvements ridicules. Alors que Goku, on l’a vu, s’est toujours profondément désintéressé de la gente féminine, il propose à Vegeta de s’unir à lui ! L’impétueux sayen est finalement de bon sens ! Non seulement, il n’a aucune envie de fusionner avec son rival et d’être dans sa peau, mais en plus il flaire le coup fourré ! Et quelle entourloupe, puisqu’une fois la fusion terminée, Goku précise qu’elle est définitive !
On peut comprendre la rage de Vegeta de se faire toujours posséder par Goku ! Et alors que Goku vient de triompher de Boo, qu’il est revenu à la vie et qu’il pourrait jouir d’une paix retrouvée avec sa femme, ses enfants et ses amis, le voici qui repart entraîner la réincarnation de Boo sans préavis avec un au revoir laconique à tous ceux qui l’aiment. A croire que comme beaucoup de héros la paix n’intéresse pas beaucoup Goku. Cela n’ a pas toujours été le cas puisque durant la saga des cyborgs, Goku et Picolo passent …leur permis de conduire dans un épisode hilarant.
Dragon Ball aura marqué des générations de fans. Comme des gamins à côté de papys aux concerts des Stones et d’AC/DC, Goku aura su fédérer autour de lui des humains de tout âge, de tout sexe, de toutes les couleurs. Un phénomène pop de 7 à 77 ans comme on dit ! Croisez aujourd’hui un mioche : il vous parlera de séries que vous ne connaissez pas. Prononcez le mot Goku, et vous aurez évité le conflit de génération, le sourire en plus.
Je me rappelle d’un voyage au fin fond de l’Amazonie . Mon car vient de crever son pneu. Je descends en attendant que celui-ci soit réparé. Dans le village, une télé grésille. Je reconnais la musique de DBZ ! Je m’approche d’une cabane et je vois la baston contre Freezer. Des petits indiens m’invitent à regarder la fin du combat. Vertige. Dragonball, c’est un véritable lien social. Goku est vivant et son culte rassemble sans faire de mal à personne ! Et là, je remonte dans mon car, un sourire au coin des lèvres : Goku m’a encore eu….
Je viens de tomber la dessus Akira Toriyama vient de décéder.
Je suis interdit.