Focus : le baiser entre Cyclope et Phénix durant la saga du Phénix Noir
Un team-up de KAORI et de BRUCE LIT1ère publication le 04/09/20- MAJ le 10/06/23
VO : Marvel Comics
VF : Lug, Semic, Panini
Ce focus est consacré à une certaine planche extraite de X-MEN #132, écrite par Chris Claremont, dessinée par John Byrne et encrée par Terry Austin (la dream team, quoi). Il s’agit du baiser du Colorado entre Scott Summers et Jean Grey durant la saga du Phénix Noir.
Kaori : Pour ceux qui ne le sauraient pas, la première chose qui nous a liés, Bruce et moi, c’est notre amour commun pour un certain leader à lunettes rouges. Et plus encore, le couple qu’il forme avec Jean Grey. Il y a quelques temps, Bruce a posté un morceau d’une planche extraite de X-MEN #132 sur les réseaux sociaux.
Impossible de rester de marbre, cette image a réveillé en moi de vieux souvenirs. Quand Bruce m’a proposé de faire un team-up sur cette planche, impossible également de refuser.
Mais avant cela, remettons les pendules à l’heure : personne n’arrivera à me faire croire qu’il s’agit ici de Phénix et pas de Jean. Chris Claremont l’a imaginé avec Jean et c’est comme cela que cela est et sera considéré. Je conchie la rétrocontinuité…
LE CONTEXTE
Kaori : Cette scène est a priori parfaitement banale : Jean propose un moment de détente au leader des X-Men pendant un temps entre deux missions. Un piquenique. Et pourtant…
Mais avant d’aller plus loin, il faut que je vous parle de ce que représente le couple Jean-Scott pour moi. Certaines demoiselles choisissent comme idéal masculin le Prince Charmant sur son beau cheval blanc. D’autres idolâtrent le couple Roméo et Juliette… Scott n’avait rien du Prince Charmant, Jean n’avait rien d’une princesse en pantoufles. Ils n’étaient pas les amants maudits de Shakespeare. Pourtant ils étaient l’image du couple dont l’Amour transcende la Mort. L’Amour unique comme il ne peut y en avoir d’autres. Vous comprendrez donc aisément qu’Emma ou même Madelyne ne soient pour moi qu’une poussière dans leur histoire. Il n’y a pas de place pour une autre dans le cœur de Scott. Wolverine ? Un fantasme érotique uniquement basé sur le côté sauvage et insoumis de la Belle. Grant Morrison et consorts pourront bien raconter ce qu’ils veulent, rien ne changera ça dans mon esprit.
Mais revenons à notre planche.
Les X-Men reviennent d’un lourd affrontement, chacun a été éprouvé, et la situation est inquiétante. Pour dérider son cher et tendre en attendant la suite, Jean improvise un pique-nique en tête à tête et transforme moléculairement son costume pour en faire une tenue plus relax : un maillot de bain. Scott, encore en tenue de Cyclope, ne peut s’empêcher de s’en inquiéter. Et quand bien même il aurait été dans sa tenue civile, cela n’aurait rien changé… La Belle s’en est rendue compte : « Encore en train de broyer du noir… ». Elle le connait bien, son Cyclope. Même sans user de sa télépathie, elle sait quand il est tracassé. Elle sait aussi autre chose : Scott est un être qui n’est jamais au repos. Il ne peut pas se permettre de se relâcher un instant, que ce soit physiquement ou mentalement. Pire, il a, il est cette arme permanente et imprévisible. Ils savent tous les deux que jamais il ne sera à l’abri de blesser mortellement quelqu’un. Condamné à porter des lunettes, une visière ou les yeux fermés, sous peine de détruire instantanément tout ce qu’il regarde. Et pourtant, sûre d’elle et de toute sa puissance, elle soulève sa visière…
Bruce : L’inquiétude de Scott est plus que légitime : une bande de vilains friqués et dangereux connaissent leurs identités secrètes et leurs failles au combat. Et puis, sa copine a joué les Dominatrix auprès d’inconnus et bien naïf celui qui pourrait ignorer que Mastermind n’a pas obtenu de faveurs sexuelles de la rouquine. Sérieux ! Si vous aviez Jean Grey à votre merci, vous vous contenteriez de lui raconter ces salades d’ancêtre colonialiste ?
K : J’espère que ce n’est pas à moi que tu poses la question ! Mais je reconnais que Jean était et est encore mon idéal féminin…. Mais je lui préfère quand même son futur/actuel/ex (?) mari !
D’ailleurs, pour en revenir à lui, j’ai toujours aimé la façon dont John Byrne représentait l’air dur et stressé de Scott. Bien que du même âge que ses camarades, Scott affichait toujours un air sévère qui le rendait plus âgé, plus mature que les autres. Cette image où il est sans visière, les yeux fermés et serrés, est tout à fait représentative de tout ce que j’ai évoqué plus haut. Et à côté de ça, Byrne représente Jean avec une telle douceur… C’est incroyable comme il arrive à représenter dans un simple regard tout l’Amour que Jean a pour Scott.
B : Tu as raison Kaori, le regard de Scott revient en filigranes lors du run de Chris Claremont. Ne dit-on pas du regard qu’il est le miroir de l’âme ? Emprunt de raideur et de timidité, Scott c’est le beau ténébreux qui réveille l’infirmière en nous (hum, enfin, vous les femmes). Or cette âme de ce Chevalier Triste, on pourrait la croire…Sinistre (son 1er père de substitution). Lorsqu’il est écrit avec respect, Cyclope, c’est le leader qui n’hésiterait pas une seconde à sacrifier son bonheur pour celui de son équipe. Le mec qui écrit des rapports pour Xavier lorsque Jean lui en propose d’autres (de rapports…). Celui qui en ouvrant grand ses yeux sauve le monde de Arkon contre l’invasion Badoon. Il fera de même contre Sinistre puis Apocalypse. L’âme de Cyclope est immense et ce n’est pas pour rien que tous les futurs mutants s’écrivent via sa descendance.
Quant au regard de Jean, quel homme ne voudrait pas être regardé avec tant de douceur et de désir mêlés. On peut entendre Jean chuchoter à Cyclope qu’il est beau. Une représentation que Byrne évite soigneusement : dans cette planche, Cyclope est de dos à la caméra ou garde les yeux fermés : il appartient tout entier à Phénix.
K : Je n’avais jamais vu les choses sous cet angle. Ça fait du bien de lire des choses positives sur ce personnage méprisé par bon nombre d’amateurs des X-Men. Je crois qu’il est temps que je développe un peu ce qui me lie à Scott. On pourrait effectivement penser qu’il réveille l’infirmière en nous, mais pour moi, avec Scott, ça va bien au-delà de ça.
Je crois qu’avant tout, ce que j’ai trouvé en Scott, quand j’ai fait sa connaissance, via Claremont, c’est un « pair ». Et peut-être aussi un « père », pourquoi pas, mais ça n’était pas ça, l’important. Je le comprenais, je ressentais sa solitude, cet isolement, parce que je ressentais la même chose. Scott, comme tu le soulignes, c’est celui qui fait passer ses responsabilités avant tout le reste, celui qui ne s’amuse jamais. Sinistre, oui, peut-être, aux yeux des autres. Incompris, en tout cas. J’ai longtemps été comme ça, isolée, incomprise, ou du moins c’est ce que je croyais, puisque j’étais incapable de nouer des liens, de me révéler aux yeux des autres. Scott a été là à chaque instant, pendant cette longue période. J’étais la première de la classe, celle qui ne sait pas s’amuser. Aujourd’hui, maintenant que je suis devenue la reine de la procrastination, j’ai cette petite voix qui me réveille la nuit et qui me dit « Tu n’as rien fichu et il ne te reste plus que 2 semaines avant la rentrée ! ». Cette petite voix, c’est un peu Scott qui veille toujours sur moi.
Mais certaines choses ne changent pas. J’entends encore très régulièrement à la maison « Mais tu n’es vraiment pas « fun » ! ». C’est comme ça. Scott, c’est une part de moi. Et puis, avouons-le une bonne fois pour toutes : oui, c’est vrai que je craquais pour le côté ténébreux du jeune homme… Le fait que son visage soit toujours à moitié caché apportait une dose de mystère non négligeable. Ce qui nous amène à notre fameuse scène…
LE MOMENT
Kaori : Je peux le dire : j’ai attendu ce moment au moins avec autant d’excitation que Jean : avec cette planche, on atteignait le Graal ! Je me rappelle encore de l’émotion ressentie lorsque pour la première fois, je voyais Scott tel qu’il était « vraiment ».
Cette scène est même indissociable pour moi de la planche où Jean et Scott sont de profil, dans le numéro suivant. Pour la première fois, on voyait son visage en entier, ses yeux, son regard vers Jean… Allez, j’avoue : j’aurais adoré être celle qu’il regardait ainsi. Ou à défaut, trouver quelqu’un qui me regarderait ainsi…
Quant à ce qui a précédé ce regard si intense, il suffit d’observer ce baiser pour comprendre qu’on n’est plus dans la simple amourette platonique !
BRUCE : L’érotisme est total dans cette planche. Nos héros quittent le plancher des vaches, Scott constate que son copain d’enfance Warren a mûri et Jean de lui rappeler qu’il serait temps que le leader des Xmen en fasse de même. En clair : avec ce baiser, il ne s’agit plus du gentil flirt entre Cyclope et Strange Girl qui s’éternisait depuis une dizaine d’années mais bien du 1er rapport sexuel officiel entre les deux Xmen.
C’est suite à cette prise de contact que Jean et Scott établissent un rapport psychique, une liaison télépathique qui leur permettra d’être unis de corps et d’âmes en permanence. Là est la clé de la compréhension de l’intimité que les personnages ont entre eux. Jean lui demande de fusionner avec elle, il n’existe plus aucun secret entre eux. Il ne peut pas la tuer, elle n’a pas peur de lui. C’est ce lien qui sauve Scott de la mort aux Clubs des Damnés et délivre Jean.
Voilà une scène qui me fit rêver enfant, qui donna envie d’être amoureux, d’avoir un être qui m’accepterait dans mon entièreté.
Beaucoup railleront le sentimentalisme de cette idylle. Moi je suis prêt à vous soutenir qu’il s’agit du plus beau baiser de l’histoire du Comics.
Sur le moment, c’est plein de vie et d’espoir. C’est en fait le baiser du condamné. C’est Adam qui accepte de se damner pour Eve dans le PARADIS PERDU de Milton. J’exagère ? Nos héros sont les deux premiers Xmen, l’Alpha et l’Omega de la série. Claremont puis Lobdell sauront raconter qu’avant de se connaître physiquement, les âmes de Jean et de Scott s’étaient déjà rencontrées sur le plan astral. Ces deux mêmes âmes qui se retrouvent 2000 ans dans le futur loin de leur enveloppe…charnelle pour élever Nathan Summers.
Passé, Présent, Futur, mondes alternatifs : le destin de Scott et Jean se conjugue à toutes les ères. Qui ne comprendra pas ça, ne comprendra pas le romanesque de cette idylle : ce baiser, ce pique-nique au sommet, c’est celui de Burt Lancaster et Deborah Kerr : passion, érotisme, héroïsme.
KAORI : Tu as raison de revenir sur le lien psychique que Jean proposa à Scott ce jour-là. Une union physique qui s’accompagne d’une union de l’esprit. Permanente, intrusive, qui impose une transparence, un abandon de soi, de son égo, de ses secrets. Cette union psychique, représentée plus tard lors d’un flashback de Scott lorsqu’il se retrouve coupé du monde et avec une Jean passée du côté obscur, cette image de profil des deux amants, scellée à jamais par John Byrne, c’est aussi tout ce qui me faisait rêver…
Et puis, ce lien psychique, ça signifiait autre chose aussi. Pour la première fois de sa vie, Scott ne serait plus jamais seul. C’est quelque chose qui me touchait beaucoup, à cette époque, qui me faisait rêver, aussi. Créer un lien permanent avec l’être qu’on aime, être avec lui en permanence. Oui, j’étais une adepte de ce que l’on appelle l’amour fusionnel. Et puis, on ne peut se lier mentalement qu’à son âme sœur, l’unique personne qui peut nous aimer dans notre entièreté.
Et c’est ainsi que Jean et Scott basculèrent à tout jamais dans la catégorie des couples mythiques, ceux que même la mort ne peut séparer.
L’HÉRITAGE DE CETTE SCÈNE
BRUCE : Mais cette histoire entre Jean et Scott est trop belle pour être vraie. Gravée dans le marbre des souvenirs de ses lecteurs, elle sera transformée en ardoise magique par une cohorte de… qui n’auront de cesse de minimiser, corriger, effacer ce baiser. Blabla , c’était pas Jean en fait, tralala Scott s’est fait des idées et puis en fait il désire Emma Frost….
Tu as un baiser magique, et les autres le détournent façon ZAZ jusqu’à ce que le côté sale gosse ne fasse plus rire : l’histoire de Jean et de Scott c’est une histoire qui n’arrive pas à s’écrire du fait des ratures de ceux qui ne savent pas la raconter.
Jean et Scott : une illusion. Soit.
Ce pauvre Claremont saisit alors sa chance pour retenter de la réécrire sans pouvoirs magiques au milieu. Las ! Il faudra un crossover puéril pour jeter cette nouvelle romance à la poubelle. Et pour cause : certains se réjouirent à l’époque de voir les Xmen affronter des poubelles, là d’où venaient probablement ces idées pourries.
KAORI : Ces auteurs, ce qu’ils ont écrit, ces retcons, c’est une insulte, un crachat dans la gueule, le piétinement d’un couple mythique, comme si on piétinait Roméo et Juliette en disant que Juliette avait en fait un amant. J’exagère ? Relisez les planches de X-Men #129, où Scott explique que s’il a semblé froid et indifférent à la disparition de Jean après l’affrontement contre Magnéto, (où Fauve et Jean furent séparés du reste du groupe, chaque groupe pensant l’autre décédé), c’est tout simplement parce qu’il n’était alors pas capable de supporter sa mort. Il reprendra ses mots devant la tombe de Jean, dans la magnifique planche d’ouverture du X-Men #138. Cette décision de faire mourir Jean, on le sait, elle n’est pas de Claremont. Il tentera le tout pour le tout en intégrant Madelyne et en essayant d’en faire la réincarnation de Jean. Mais les grands manitous du monde comics ne l’entendent pas de cette oreille. Un bon super-héros n’est pas un super-héros heureux, et encore moins marié, surtout chez Marvel, exception faite de Reed Richard…
BRUCE : L’ère Lobdell et Nicieza qui propose un mariage magique qui me donna envie de passer la bague au doigt d’une femme que je ne connaissais pas encore. Les scénaristes réparaient enfin ces conneries de cocon en animation dans l’Hudson River et de cocufiage imposé par un spinoff ridicule. Non ! Il sera écrit que le destin de cette pauvre Jean Grey est d’avoir des cornes aussi grandes que son pouvoir télépathique cassant de nouveau le romantisme de cette relation en rebondissement d’un sitcom que Morrison ne sait pas écrire.
KAORI: J’ai du mal à être objective concernant le « couple » Emma/Scott… Un jour, peut-être, je franchirai le pas pour lire ce fameux run de Morrison…
BRUCE : A l’heure d’aujourd’hui, Hickman, le sauveur de la franchise mutante a décrété que Jean accepte d’être prise façon guitare à deux jacks par Wolverine et Cyclope. On les emmerde, pas vrai ? Leurs gadgets scénaristiques ne laisseront comme traces que celles de leur médiocrité et leur incapacité à aimer des personnages qui donnaient envie de tenter ce sentiment inconnu et effrayant : l’amour, cette force d’intégration qui a bien quitté la licence, semble-t-il à jamais.
La BO du jour
Et puis, il m a embrassée
Ouais bon…
on sent bien qu’on n’est pas du même monde quand je lis ça et que je n’y vois qu’un caprice.
Désolé hein…les couples ça se sépare.
Pour moi c’est un désir de fanboy (ou fangirl^^) qui vient exiger que les auteurs ne fassent pas ceci ou cela.
Sauf que les auteurs, ils font ce qu’ils veulent. Et ils séparent les couples s’ils ont envie.
Je suis fan du couple Peter-MJ, mais ce qui m’a gonflé dans leur séparation c’est la façon dont ils l’ont décidé : annulation de mariage via le diable en mode retour dans le passé qui font une merde pas possible dans la continuité. Et juste pour que ces puritains d’américains évitent la mention du divorce.
Mais après, s’ils doivent se séparer, why not ?
En plus vous omettez volontairement ce qui vous arrange pour supporter votre théorie ; Scott est un connard qui se jette dans les bras de quelqu’un d’autre, donc les auteurs sont des merdes qui font n’importe quoi ?
Et pourquoi personne ne mentionne que Scott a été possédé par Apocalypse avant le run de Morisson et que ça a pu le transformer fondamentalement ?
Franchement on peut pondre un article opposé au votre pour suggérer exactement l’inverse : que leur couple battait de l’aile depuis longtemps.
Scott qui bande devant Psylocke chez Lobdell, Scott près à laisser tomber sa femme et son gosse, Scott possédé par une entité maléfique, sa radicalisation (qui a du sens, même si ça vous emmerde)
Enfin bon bref…
Pas pour moi ce genre d’article qui pinaille.
Mais c’est vrai que Scott a un historique d’attendre de ses compagnes qu’elles se conforment à son image de la femme idéale. Il déclare successivement à Maddie (peu avant le mariage) et à Jean (dans X-Factor) qu’elles sont Phénix. La première lui cogne un gnon qu’il n’a pas volé, et il manque de tuer la seconde. Plus tard, après avoir épousé Jean Grey, il appelle ses potes au secours quand sa femme se met à s’habiller comme le Phénix, comme s’il n’arrivait pas à accepter qu’elle change par elle même (Uncanny X-Men 356-357). Enfin, la liaison avec Emma Frost commence lorsqu’il n’arrive pas à s’ouvrir à son épouse. Encore une fois, sa liaison doit ressembler à Phénix…
Voilà
Pour moi le Scott que tout le monde vénère comme un grand héros est un « control freak » plein de problèmes.
Intéressant, ça…
Bon, il est pourtant tombé amoureux de Jean avant qu’elle ne devienne Phénix. Et il était quand même particulièrement flippé par les changements de Jean après sa transformation en Phénix.
S’il a dit à Maddie qu’elle était Phénix, c’est qu’il voulait croire à la réincarnation de Jean.
Et s’il voulait convaincre Jean qu’elle était Phénix c’était pour ne pas admettre que tout ce qu’il avait vécu (y compris ce fameux « pique-nique ») s’était passé avec un « clône » et pas Jean !
Pour les vêtements, je n’ai pas lu ces numéros… Peut-être la peur qu’elle redevienne cette entité qu’elle n’a pas su contrôler…
Pour les UXM 356-357, un problème d’impression sur mon exemplaire du mag VF correspondant m’a privé de la résolution de cette histoire (pas de texte lisible) 🙁
Tiens, je me demande s’il y a un moment similaire à ce piquenique dans Ultimate X-Men. A la sauce Millar, l’idée me fait froid dans le dos.
Ah mais Matt, je n’attends que ça !
Eddy et toi tenez beaucoup à ce couple que Scott forme avec Emma, j’adorerais que vous me montriez en quoi il est intéressant, dans un article, avec scan et cie !
J’attendais aussi la réaction d’Eddy pour lui lancer ce challenge.
Emma/Scott, pour l’instant, je ne peux pas. J’ai voulu lire House of M. Sauf qu’alors qu’on colle un mouflard à Peter et Gwen Stacy, on refile Scott marié à Emma ?
Ben j’ai fermé le bouquin…
J’essaie, hein… J’avais commencé le run de Morrison. Mais il me faut comprendre avant, justement, le changement de Scott par la possession d’Apocalypse… Donc j’en suis au retour de Cyclope aujourd’hui…
Concernant le comportement « ignoble » de Scott avec les femmes, ben… Pour moi il n’y en a qu’une, donc pourquoi devrait-il rester avec des femmes qu’il n’aime pas autant que Jean ? Pour le sens moral ? Ok, il a un sacré problème de communication, ce qui fait qu’il fout en l’air tous ses couples, mais s’il était parfait, ça serait ennuyeux, non ?
Non je n’ai pas envie de me « battre » avec des fans qui ferment une BD parce que tel personnage n’est pas avec le bon perso en couple tu vois.
Désolé hein, ne le prends pas mal, t’as le droit de fermer un bouquin pour la raison que tu veux. Mais pour ma part ce sont des pinaillages qui ne m’intéressent pas et sur lesquels je n’ai pas envie de débattre.
Parker aurait pu être marié à Betty Brant dans House of M que ça ne m’aurait pas dérangé. Parce que la BD n’a rien à voir avec ça. C’est pas le sujet.
Et quand ça suffit à quelqu’un pour abandonner une lecture ce genre de détails, je sais que j’ai en face de moi des fans hardcore qui ne changeront jamais d’avis de toutes façons. Alors que chacun fasse sa sélection comme il veut. Ce serait un débat de sourds.
C’est là que tu te trompes. J’ai bien l’intention de lire House of M. Mais avant j’ai un certain « travail » à faire.
Et si tu trouves que débattre avec moi c’est débattre avec un sourd, alors c’est que j’ai raté quelque chose à un moment donné !
Je ne suis pas dans une optique de compétition. Je ne cherche pas à savoir quel est le meilleur couple. Ce débat n’en est pas un. Ce que je cherche, ce sont des arguments qui permettent d’ouvrir des horizons, qui montrent des points de vue différents et tout à fait valables.
Je ne te visais pas spécialement. Mais je crois que j’ai eu ma dose de débat concernant Jean vs Emma avec Bruce et nos divergences d’opinion sur les couples, tout ça tout ça.
Au bout d’un moment je n’ai plus envie de me lancer là dedans. Je ne trouve pas que ça en vaille le coup. C’est juste du soap, pour moi c’est pas une profonde trahison de quoi que ce soit. Les histoires de cœur c’est complexe et tout peut arriver. ça ne m’a pas dérangé non plus que Peter Parker sorte avec Carlie Cooper après la rupture avec MJ.
Et Emma, j’aime bien le personnage sarcastique et un peu garce qu’elle est. ça la rend moins « lisse » et moins « madame sans péché parfaite » par rapport à Jean.
Je ne suis pas nécessairement ultra fan de son couple avec Scott. C’est le personnage que je trouve intéressant. Je la trouve juste bien écrite (par Morisson, Whedon, Mike Carey, Lobdell aussi)
Non elle n’est pas très sympa, mais elle a du caractère. Et ça change des nanas parfaites qui récitent des leçons de morale tout le temps.
Emma c’est le personnage qui est conçu pour qu’on ne l’apprécie pas à la base, mais qui est plus intéressante qu’il n’y parait au final, avec ses propres troubles/problèmes, et son ton sarcastique.
Et la relation avec Emma fonctionne parce que Emma est plus « libérée » et accepte les fantasmes de Scott sur d’autres femmes, et tolère ses défauts. La relation fait plus « vraie » et moins « amour parfait Roméo et Juliette de comics »
Après comme l’a dit Bruce, Emma ne rend pas Scott « meilleur », ça c’est sûr. Et Bruce considère que l’amour c’est être avec une personne qui te rend meilleur.
Sauf que bon…c’est une vision des choses. ça n’empêche pas que ça existe le fait d’aimer la « mauvaise personne ».
Et je n’ai pas envie de débattre davantage là dessus.
Pour moi c’est crédible. C’est juste pas ce que vous vouliez.
Et au bout d’un moment, on ne peut pas critiquer les auteurs parce qu’ils ne font pas les choix qu’on aurait fait.
On peut râler quand le concept même de la série X-men reposait sur la tolérance et la critique du racisme et que maintenant chez Hickman ça semble être devenu limite l’apologie de la suprématie mutante. Parce que là c’est quand même l’opposé complet du concept, et avec les mêmes personnages (donc ce sont tous des girouettes)
Mais les affaires de cœur franchement…
Est-ce que vous comprenez les affaires de cœur de vos amis, voisins ?
Je veux dire parfois c’est pas logique, pas sain, c’est vraiment un truc qu’on ne peut pas qualifier d’illogique.
Je peux concevoir qu’Emma ait été là au bon moment pour l’état dans lequel était Scott à ce moment-là (oui j’aime le soap).
Après, Morrison n’est pas connu pour avoir respecté l’esprit des personnages, quand même… Mais bon, je me permettrai de juger quand j’aurais fini de lire son run…
Et je suis d’accord qu’avec Hickman, on est plusieurs crans au-dessus. Mais on ne sait pas encore dans quel but. Je rejoins Présence là-dessus : je suis sûre qu’il a un plan et que tout ça n’est pas en vain…
Alors, je ne suis pas un gros lecteur le cette période.
mais comme Matt je trouve que ça fait sens,
Cyclope n’est pas un ange, il a une pression sur les épaules pour être à la hauteur d’un tas de monde (Charles etc…) la possession d’apocalypse n’aide pas. Jean est comme Charles, une sorte de repère et un modèle de plus en plus inatteignable.
JB le précise Scott a des fantasmes sur des femmes qui le provoquent et le choquent.
Emma s’engouffre dans la brèche et la façon dont c’est amené par Morrisson est posé comme ça comme une merde, c’est pas tip-top.
Whedon a très bien négocié le virage justement en trouvant pour quoi Emma fait une compagne « convenable » à Scott
en plus le temps passant on réaliste qu’Emma est vraiment amoureuse de Scott.
vou svoulez une jolie scène en épilogue à votre article parce qu’il se cale dans votre thématique.
Dans Phoenix resurrection (qui n’est pas mémorable mais qui obéit à la commande de remettre Jean dans le circuit) , les X-men marchent sur des oeufs à Emma pour lui parler du retour de la rouquine.
la blonde a la rage mais elle finit par soupirer « si vous voulez savoir où vous pouvez la trouver c’est là bas..au Colorado….Parfois quand l’esprit de Scott dérivait, il repensait à leur amour, là » (trad de mémoire) …c’est leur lieu! »
1-ça vient à l’appui de votre thèse
2-Emma sait qu’elle est la « deuxième » , et on ressent son dépit et sa résolution.
refaire sa vie suite à un veuvage et boum ça me renvoie à… maison Ikkoku et là je pars en torche !!! Aarraggazggggghh!!!
« Whedon a très bien négocié le virage justement en trouvant pour quoi Emma fait une compagne « convenable » à Scott
en plus le temps passant on réaliste qu’Emma est vraiment amoureuse de Scott »
Exact, chez Whedon elle a un passage très sympa où elle se rend compte qu’elle aime vraiment Scott, et elle a même le sentiment qu’elle ne le mérite pas. Et elle sait qu’elle est la « deuxième »
Plus complexe qu’on le croit, la nana.
Je n’ai jamais douté des sentiments d’Emma.
Scott, comme dit Bruce, c’est un peu comme Matt Murdock et cie. La solitude, être sans nana, visiblement, c’est pas son truc (quand on pense au solitaire qu’il était au début des X-Men, c’est assez ironique).
Maintenant, je veux bien croire que le couple a pu marcher. Mais que Scott retourne auprès de sa rousse dès qu’elle pointe le bout de son nez, c’est pas non plus dénué d’incohérence.
Donc ok, Matt, on est d’accord que Morrison a amené ça comme un éléphant dans un magasin de porcelaine et que les auteurs suivants ont su y apporter une crédibilité.
Ajoutons à cela que, si je ne m’abuse, après le run de Morrison, la rouquine n’est plus de ce monde… Donc bon, il peut fricoter avec qui il veut. Sauf que théoriquement, dans tous les univers, c’est avec la rousse qu’il est lié, dans tous les sens du terme. Ce qui explique mon « WTF » en le voyant avec Emma dans HoM ^^
Eddy : les résurrections et les morts de Jean me semblent tellement anecdotiques, à côté de la saga du Phénix noir, qui reste pour LA mort emblématique, probablement avec celle de Gwen Stacy et de Captain Marvel…
Je chercherai le passage dont tu me parles, quand même. Mais pas motivée pour lire et les morts et les résurrections de la demoiselle…
Pour finir, Matt : je ne me couche pas en colère à cause de Morrison . C’est juste que je ne peux pas aborder le sujet sans m’agacer contre les « en fait c’était pas Jean » (je crois que ce coup-là, c’est un des pires qu’on ait pu faire à Claremont !). Et Scott qui trompe Jean pour Emma, ben… on verra quand j’aurai lu ça….
Ca tombe bien, cette planche est dans le seul Spécial Strange qui reste de mon enfance (mais vous le savez, celui avec le Club des Damnés). Par contre, impossible de le remettre en contexte comme vous : je ne sais pas trop ce qui s’est passé avant, et rien de ce qui se passe après (malgré mes lectures des deux premiers tomes de WOLVERINE AND THE X-MEN).
Assez d’accord pour l’érotisme de la planche. Elle me rappelle celles de Spidey avec Gwen et MJ en maillots de bain… comme là : https://vignette.wikia.nocookie.net/marveldatabase/images/2/23/Gwendolyne_Stacy_%28Earth-616%29_from_Amazing_Spider-Man_Vol_1_103.jpg/revision/latest/scale-to-width-down/340?cb=20200129043744
Tout comme l’analyse de ce lien indéfectible et des dialogues précédents le moment. C’est un dépucelage, cela parle à tout ado. Ca me rappelle que j’ai un peu le même rapport avec un album du Scrameustache. Mais j’ai oublié le titre (j’étais très jeune). En tout cas j’ai eu les mêmes sentiments devant.
Bravo en tout cas pour ce focus plein de fougue et d’amour. Mais aussi de colère de fan, que je peux aisément comprendre, mais qui, personnellement, ne me touche pas plus que ça. Il faudrait que je réfléchisse aux personnages qui me sont devenus aussi importants que Cyke et Jean pour vous deux. Je ne suis pas certain qu’il y en ait.
La BO : j’adore. Je ne connais pas assez bien la Motown, en général. Il me semblait bien que j’en avais entendu une autre version : celle des Beach Boys.
Je dirais aussi que Morisson on aime bien lui taper dessus parce qu’il n’a pas bien respecté les personnages. Mais dans le comics, depuis toujours il y a un mec qui se pointe avec de nouvelles idées, et les auteurs suivants « aplanissent » ces idées pour les rendre plus cohérentes.
Magneto en victime de la Shoah…bah quand tu lis les X-men pré-Claremont, il parait bien trop salaud pour ça. On pardonne parce que c’est vieillot et tout…et que les personnages n’avaient guère de background, c’était du comics enfantin. Sauf qu’il a fallu l’installer quand même cette idée. Magneto cesse donc d’être salaud un bon moment, etc.
Morisson y va un peu avec de gros sabots certes, parce que pour lui ce n’est pas forcément le plus important, mais avec de la bonne foi, on peut trouver des explications avant au comportement de Scott (Apocalypse, tout ça) et si on continue de lire plus avant avec Whedon, on accepte plus facilement le couple qu’ils forment parce que les auteurs « aplanissent » tout ça.
ça me parait tellement dérisoire tout ça face aux héros qui détruisent la planète tous les 2 mois dans chaque event en se retournant contre leurs amis, puis en refaisant la paix comme s’ils avaient juste volé un carambar…
Bonjour à tous et merci pour cet article qui m’a fait revoir cette célèbre scène sous un autre angle (je dois avouer ne jamais en avoir perçu le caractère érotique alors que je l’avais pourtant lue plusieurs fois !).
Bravo à vous d’oser vous dévoiler à travers cet article, c’est très plaisant d’en découvrir un peu plus sur les uns et les autres 😉
J’étais relativement d’accord avec votre propos jusqu’à ce que vous abordiez la question de « l’après » Dark Phoenix Saga, et notamment l’évolution de la vie sentimentale de Cyclope suite à la disparition de Jean/Phénix (oui, je fais partie de ceux qui différencient ces deux personnages ^^), et le fait qu’il puisse passer à autre chose.
Que vous estimiez que les auteurs qui ont suivi Claremont (Morrison en tête) ont trahi sa vision du personnage en le faisant cocufier Jean avec Emma, je l’entends, en revanche j’ai davantage de mal sur la perception de la relation avec Madelyne, dans la mesure où c’est bien Claremont lui-même qui l’introduit ! Et je me demande si elle était vraiment, à l’origine, destinée à devenir la réincarnation de Jean. Je ne sais pas. Evidemment, pour moi Claremont en joue énormément dans les premiers numéros : Cyclope qui se questionne +++, la scène où Madelyne se tient dos à la cheminée, ce qui lui confère une stature incandescente… Tout cela participe du questionnement mais est-ce que Claremont avait déjà pensé à faire d’elle une réincarnation de Jean ?
Madelyne est pour moi à l’origine une figure qui soigne/qui aide à guérir (il suffit de voir le pouvoir qui lui est attribué durant la saga X-Men vs Alpha Flight), on est clairement dans une relation-pansement qui suit une relation à l’issue douloureuse. Je ne vois pas le mal dans cette relation à vrai dire, au contraire, je trouve cela même très « naturel » comme relation, peut-être un peu loin de la vision idéalisée que nous pouvons avoir de nos personnages préférés 😉
Concernant la relation Scott/Emma, c’est une autre histoire, ça a sûrement été amené trop brutalement par Morrison (même s’il y avait quand même des antécédents : Scott influencé par la possession d’Apocalypse). Je dois toutefois dire que la suite de la relation (et notamment tout le travail réalisé par Whedon sur les Astonishing X-Men) a permis de confirmer le caractère sincère de cette relation, et je n’ai plus jamais douté de leur amour par la suite. Une relation passionnelle, certainement basé sur l’attirance physique et sexuelle, qui a commencé et qui s’est terminée de manière passionnelle. Mais au milieu, il y a eu de beaux moments aussi entre eux deux. Et ça me plaît aussi de voir qu’un héros peut avoir une vie sentimentale complexe, un peu comme la nôtre en somme (je suis passionné par la vie sentimentale de Cyclope alors que je n’apprécie pas spécialement le gars haha).
Il me semble que la ressemblance Maddie/Jean/Phénix n’était à l’origine censé n’être qu’une coïncidence, et que Madelyne Pryor était une humaine tout ce qu’il y a de normal.
Quel duo original ! Je parle bien de celui formé par les rédacteurs de l’article, et de l’article lui-même.
C’est également une planche gravée dans ma mémoire, avec cette charge émotionnelle de baiser du condamné… parce que j’avais eu l’occasion de lire Ucanny X-Men #137 en VO, bien avant de lire cet épisode en VF. Comme vous, j’avais bien aimé la puissance des métaphores. C’est Jean Grey qui prend l’initiative parce que Scott reste dans un état d’esprit professionnel, déphasé par rapport à ce moment de détente.
J’aime beaucoup comment, Kaori, tu décris la fonction du lien psychique, à la fois incarnation ultime du rapport fusionnel, à la fois fin de la solitude pesante.
J’étais en train de relire votre article et je me disais qu’il pose aussi une question intéressante : jusqu’à quel point peut-on accepter de voir un personnage que l’on apprécie évoluer au fil du temps et au fil des auteurs ?
Comme beaucoup, je pense qu’il n’est jamais évident de voir une personne (fictive ou non) que l’on a aimée évoluer d’une façon qui nous déplaît. Mais après tout, c’est le jeu de la vie, j’imagine 😉
Ce que je trouve intéressant, dans cet article, c’est à quel point il m’aide à comprendre les différences qui nous habitent entre lecteurs !
Tout ce que vous trouvez important et sacré là-dedans, ne m’intéresse pas du tout !
Il est probable que ça m’intéressait à l’époque (j’avais 11 ans), mais aujourd’hui, quand j’ouvre une BD, ce n’est vraiment plus pour ça !
Ce que font, disent et ressentent les personnages, c’est tellement secondaire pour moi. Ce qui m’intéresse c’est que ce soit bien raconté (la forme), et qu’il y ait un sous-texte (le fond). A partir de là, les auteurs peuvent à peu-près faire ce qu’ils veulent des personnages, ça ne me tracassera pas plus que ça.
La BO : Ce n’est pas du tout la soul que j’aime. Trop pop, pas assez groove (pour moi).
Désolé, je fait comme je peux… Mais une semaine dédiée aux X-men, sachez que je souffre le martyre ! 😀
Penses-tu être le seul ?
Je ne souffre pas le martyre mais j’avoue que les histoires de couple, de coupes de cheveux, de dialogues un peu brutaux dans la bouche de certains personnages, j’en ai pas grand chose à faire non plus.
C’est pas aussi grave que des persos qui se mettent à trahir tous leurs idéaux, tenter de buter leurs amis ou ce genre d’écarts plus radicaux.
Vous devez souvent souffrir, ô camarades qui accordez tant d’importance au moindre pet de travers qui diffère de votre vision idéale d’un perso^^
Ay est!
Notre expérience du comics est à la base de tout notre raisonnement surtout émontionnel.
mon plus ancien num&éro des x-men quand j’étais gamin dans un de ces fameux recueil de trois en solde de special Strange était le ….138
je n’ai pu lire cet épisode que dans mes X-Men saga en 1993-1994.
comment dire
j’ai jamais trop ressenti d’émotions particulière à ce passage.
mon plus profond souvenir d’enfance est la séparation Kitty/Piotr quand Jim shooter a tué l »idylle bizarre entre une ado et un… on sait pas trop quoi mais il a l’air adulte. (on précise avant l’arrivé de la benjamine qu’il est le plus jeune sans trancher vraiment…)
Bref!
le lien psychique pour moi qui ai la spiritualité d’une huître, c’état de la télépathie améliorée et je ne m’y penchais pas trop.
bref, je n’ai pas iconisé ce moment dans une saga où Wolverine faisait son bad-ass en … dénudant des cables… ah le guerrier! avec un duel phenix/Xavier du feu de Dieu. L’arrivée de Kitty Pryde (quoi il y autre chose dans cette histoire?) et Wolverine qui fait lire à Colossus un playboy!
bon maintenant que Bruce m’a viré parce que je suis déviant, on peut passer à autre chose.
Comme le souligne sans trop de diplomatie mon camarade Matt, on est effectivement dans la discussion de fans. et je le comprends très bien. on a tous un peu raison suivant nos ressentis et ce qu’on a kiffé lire.
c’est pour ça que je me laisse à écrire des fan-fic. pour me gargariser de « ma » version. dérisoire mais déridant.
si ça t’intéresse Kaori je te ferais lire car je doute que cela puisse avoir un écho chez quelqu’un d’autre je dois dire. ^^
« mon plus profond souvenir d’enfance est la séparation Kitty/Piotr quand Jim shooter a tué l »idylle bizarre entre une ado et un… on sait pas trop quoi mais il a l’air adulte. (on précise avant l’arrivé de la benjamine qu’il est le plus jeune sans trancher vraiment…) »
Je crois que Colossus ne doit pas avoir plus de 21 ans à ce moment-là.
j’aurais dit 19..;mais Kitty en a 14…ouch!
@Jyrille, merci pour ton retour. C’est vrai qu’il y a une certaine sensualité à voir ces demoiselles, habituellement toujours bien habillée, en maillot de bain…
@Présence, merci pour le compliment.
@Matmout
J’ai un rapport particulier avec Madelyne. C’est vrai que son arrivée a amené presque un soulagement. Un nouvel espoir ? Je ne sais pas. Mais tu évoques le cross over X-Men/Division Alpha. Et j’ai détesté ce Scott-là. Froid, dur envers Rachel qu’il considérait comme une gamine qui faisait un caprice, sans comprendre qu’elle était en fait la fille qu’il n’aura jamais… C’est là que j’ai arrêté ma lecture des X-Men. Il y a donc 25 ans.
Je m’y suis remise avec mon arrivée sur le blog… Autant dire qu’il y a du boulot. J’ai pris le temps de lire le retour de Jean et la fuite de Scott.
Partout, unanimement, tout le monde plaint Maddie que Scott a abandonnée au profit de l’originale. Sans même le lui dire. Un comportement lâche. Mais comment aurait réagi Madelyne s’il lui avait dit que Jean était de retour ? Lui aurait-elle laissé le choix ? Ou aurait-elle continué de lui mettre la pression pour qu’il abandonne toute vie héroïque, famille et amis inclus pour s’occuper d’elle et du bébé ?
Ceci dit, je n’ai pas lu l’accouchement, juste le résumé de Bruce. Pas sûre de pouvoir excuser le comportement de Scott sur ce coup-là… Mais pour le reste, elle me fait l’effet d’une femme casse-burnes et castratrice ^^; (c’est la même chose, oui, c’est vrai !)
@Eddy, tu m’auras encore fait rire !
J’aimais bien la relation Kitty/Colossus. Par contre, je ne vois pas du tout de quoi tu parles avec cette histoire de câbles et de playboy !
On a vraiment nos propres souvenirs, c’est assez drôle à confronter.
Ouais, fais-moi lire ta fanfic !!
Dans l’attaque contre le club des damnés, Wolverine infiltre le truc avec Diablo par les égouts et dénude des câbles arguant que ça pourrait servir un court circuit un jour où la pluie risque de faire déborder les eaux usées….
au plus mauvais moment possible l’eau touches les fils et provoquent un blackout.
quand il vont chercher Kitty, il vont au café-presse du coin où Kitty et Ororo font connaissance autour d’une glace, pendant ce temps là, les mecs restent au coin librairie ou Wolverine lit un Playboy et Colossus rougit derrière son épaule. Les mandroides les attaquent à ce moment là.
@Matmout
Pour Maddie, c’est un personnage pour lequel j’avais énormément d’affection aussi.
Claremont précise de manière explicite qu’elle a été retrouvé dans les décombres de son appareil à la minute exacte où le Phénix ou Jean meurt sur la Lune.
par là, Claremont nous dit qu’il a un plan précis.
un plan de départ qui se cassera la gueule quand Byrne et Stern qui ne savent pas blairer Claremont et qui le trouvent hégémonique démolissent en ressuscitant Jean. Claremont se raccroche au délire en réécrivant une partie de l’histoire en question avec Jackson Guice.
mais vouilà le mal est fait est X-Factor est lancé, Scott abandonne donc Maddie comme ça…
Claremont est vert mais respecte le boulot des autres, la conséquence est ce Scott vu surtout dans Uncany X-men commen un connard
tout se part en jambon pour se crasher dans Inferrno avec des clones et du sinistres qui laisse trainer ses bretelles derrière lui
C’est exactement ce que je dénonce dans l’article hein…Cette Idylle que Claremont rêve de raconter et de clore en mettant Scott Summers à la retraite et qu’il ne parvient jamais à écrire du fait du sabotage éditorial incessant.
Oui, c’est exactement ça, c’est la seule survivante d’un crash d’avion ayant eu lieu au moment précis où Jean est morte… ça plus la ressemblance flagrante avec Jean…
Claremont voulait une fin heureuse pour Jean et Scott. Qu’ils se retirent de la vie superhéroïque. Sauf que le pardon ou la rédemption n’était pas envisageable autrement que par la mort de Jean, chez Marvel, à ce moment-là.
On avait abordé une certaine conversation dans un commentaire, il y a quelques mois. Mais je ne saurais plus dire qui avec qui et pour dire quoi…..
Bon et sinon faut vraiment que je relise cet article sur Inferno….
Bonjour à tous
Peu de temps aujourd’hui et beaucoup de commentaires.
La question de Matmout est pertinente : à quel moment se sent-on trahi par un auteur ou un artiste ? Une question que bcp de fans de Bowie se sont posée tout au cours de sa carrière. Ce que l’on attend et ce que l’on reçoit.
Les commentaires témoignent d’une chose : les super héros permettent de s’approprier plus que des histoires mais aussi des sentiments, des valeurs et des émotions comme l’amour et la haine.
J’assume complètement la tonalité vieux con de ma partie. Il y a à mes yeux quelque chose de sacré dans cette histoire comme La mort de Marvel ou celle d’Elektra.
Un sens du sacré qui s’accommode mal du volet protéiforme des comics. Certains personnages Marvel y ont survécu. D’autres, non avec d’un côté le versant romantique et romanesque (Lobdell et Claremont) et l’autre trublion et provocateur (Morrison and co).
Les deux parties, Hélène et moi, donc tout comme Matt et Eddy avons raison, puisqu’il n’existe pas de version définitive d’un personnage.
Il s’agit donc d’un article d’amour et de passion avec sa propre définition de l’amour et de la passion. Le fait que nous puissions avoir la même avec Kaori n’est pas le moindre plaisir que j’ai eu à écrire cet article qui nous raconte un peu, qui parle de cette relation intime, presque charnelle qui peut se nouer avec un être de chair et un autre de papier. C’est notre article. Notre vision que nous avons eu envie de coucher sur papier. Elle vaut ce qu’elle vaut, mais elle avait besoin d’exister. Point.
Tout le reste n’est que littérature, cinéma, musique ou comics…
Béh après chacun sa perception des choses ouais.
Mais bon…en lisant ça, je me dis que si j’étais auteur, j’aurais peur d’avoir des fans comme vous^^
Si on a le malheur de créer un couple qui fait plaisir aux lecteurs et qu’on décide de le faire se séparer ou de faire mourir quelqu’un, il y a un risque de se faire lyncher dans les critiques quoi…
On est encore loin des menaces de mort reçues par Gerry Conway pour la mort de Gwen Stacy, mais bon…les pauvres auteurs, ils ne sont guère épargnés^^
Au cas où ça ne serait pas clair : je lynche rarement (là je me suis exceptionnellement lâchée sur un sujet sensible, ça nous arrive à tous, il me semble) : je boycotte. Je n’appelle pas au boycott non plus, je précise…
Chacun est libre d’apprécier ou non et donc de lire, ou non.
Et encore, je me trouve moins extrémiste qu’avant… J’ai accepté d’essayer de lire le fauteur de trouble…
Oh
Dan Slott a reçu les mêmes pendant Superior Spiderman.
Je n’en suis pas là
(je préfère les colis piégés)
Des menaces de mort à l’encontre de Dan Slott ??
Eh ben…les choses ne changent pas on dirait.
Je me souviens très bien de cette planche et du baiser dans Spécial Strange #30 page 5
2 planches avant, Jean embrassait Angel ! Warren demandant à Scott de regarder de autre coté 🙂
Que de bons souvenirs…
Claremont a toujours été très bon quand il s’agissait de faire du Soap
En fait j’ai gardé tous mes Spécial Stranges du #1 au #36… La fin de la contribution de John Byrne.
Juste après Days Of Future Past…
Ma petite madeleine de Proust a moi.
Effectivement le trio Claremont/Byrne/Austin est mythique.
La BO…Tiens Bruce poste de la motown… Alléluia
@Matt : j’en parlais ici
Au delà-de ça, rappelons nous des réactions outrées de SM au moment de l’article de Tornado sur Dark Phoenix. Sérieusement, il y a plein de gens qui veulent la mort du blog depuis. J’en connais au moins 3…
@Surfer
Content que la BO t’agrée. On aurait pu avoir aussi le KISS de Prince. Bien vu pour le baiser de Warren.
Un petit mot quand même pour dire à quel point j’ai poussé notre amie Kaori hors de sa zone de sécurité pour exprimer ce qu’elle ressentait pour cette scène. 3 versions je crois. Bravo à elle de s’être ainsi dévoilée malgré sa timidité. Le pouvoir du Phénix est en elle.
Pudeur plus que timidité, d’ailleurs. Oui oui, j’ai bien dû faire 3 versions, j’ai sué sang et eau pour arriver à me livrer ainsi !
Tu as bien fait de me pousser, je ne regrette aucunement cet article avec toi, si ce n’est le sentiment de ne pas arriver à me faire comprendre par tous…
Pour le baiser avec Warren, je vois ça comme un gage de confiance entre les deux amoureux, un clin d’œil aux années où Warren courtisait sans ménagement la belle rousse, ignorant alors totalement les sentiments de Scott à l’époque. D’ailleurs, si je ne m’abuse, Warren avait mal encaissé la mise en couple des deux… Petite revanche toute mignonne du coup, ce baiser. Et joli clin d’oeil d’un auteur à un autre…
C’est une jolie mise à nu que cet article, bravo à toi d’avoir osé, et même si j’avais un désaccord sur un point précis que j’ai évoqué plus haut, j’ai apprécié vous lire tous les deux 🙂
Sur ce coup-là, je suis de la Team Bruce-Kaori. J’aime les personnages et ça me fait royalement chier quand un auteur vient faire un truc carrément orthogonal au passé d’un perso.
Maintenant, c’est le jeu ma brave lucette mais j’ai le droit d’avoir mes critères et de ne pas aimer.
Je comprends aussi le point de vue de Matt mais on a déjà eu le débat et sur ce coup-là, il semble un peu bougon et exprimer son avis sans prendre de gants, je comprends aussi sa lassitude.
On en revient toujours au fait qu’on n’a pas tous les mêmes attentes et les mêmes critères.
So let’s agree to disagree.
Sinon, c’est un chouette article avec effectivement un côté « confession intime » assez touchant.
Mais allez, je vais quand même en remettre une couche…
Pour moi, les comics de super-héros mainstream, Marvel en particulier, avaient un supplément d’âme grâce à l’univers partagé et à la continuité, jusqu’à un certain point. Ajouté à cela que c’est à cette époque que je les ai découverts, je resterai toujours partial sur cette époque.
Pour moi Watchmen, c’est une très bonne histoire, une très bonne BD, de la bonne SF, mais ce n’est pas du super-héros. Where is the fucking sense of wonder ?
Mais à force d’étirer le fil de la continuité, d’accumuler les reboots, retcons etc, forcément, on a depuis longtemps franchi le point de non-retour. Les personnages sont des coquilles vides ou des sacs de noeuds plein de contradictions. (Saviez-vous que Charles Soule a fait un retcon pour que Mike Murdock, le frère inventé de Matt, ait vraiment existé ????) Ces persos peuvent toujours servir à raconter des histoires mais je ne peux plus m’attacher à eux. Ils peuvent bien crever, ils finiront par revenir.
Restent en mémoire les versions qu’on a lues, souvent enfant/ado (mais pas que) et qui nous ont marquées, et qui sont devenues « nos » versions.
Je pense qu’un auteur habile peut changer la personnalité d’un héros sans donner l’impression de le trahir (Mark Waid fait de Matt Murdock un joyeux luron dans son run mais c’est un masque par rapport à sa dépression) : le perso vit alors vraiment son histoire tandis que d’autres utilisent les persos comme des pantins, pour amener l’histoire d’un point A à un point B.
Mais c’est forcément subjectif, tout ça…
Allez, bonne nuit…
Quel nul ce Soule…
Je n’en crois pas mes yeux. Il a vraiment fait ça ?
Je ne comprends pas pourquoi, comment ce mec continue d’être édité : tout ce qu’il fait même en creator owned est un bide.
Pour le reste, nous sommes d’accord JP : le comics old school parvenait à ressusciter une forme de roman populaire en image qu’il était assez facile de suivre avec le peu de séries publiées en France pour l’époque.
C’est cette dimension romanesque voire romantique que nous avons souhaité défendre avec Kao’ avec ce titre du roman de Djian que je préfère.
Je distingue parmi les scénaristes les créateurs, les « idéeurs » et les réparateurs, ceux dont le boulot est d’apposer des patchs de correction aux idées foireuses ou non exploitées.
(Bordel…Mike Murdock)…
Ps Kaori : la réaction d’une lectrice sur un groupe FB
Dam Minette « Un seul mot : merci! J’ai beaucoup aimé cet article et je me retrouve totalement dans le point de vue de Kaori. J’étais jeune adolescente quand j’ai lu cette période des X-Men et le couple Jean-Cyclope était pour moi le symbole de l’amour absolu. C’est le premier truc qui m’a déçu dans les films : leur Cyclope est fade, inconsistant, alors que pour moi il était le héros parfait, le leader qui se sacrifie pour son équipe. »
@JP : merci !!
@Bruce : oh, le message de Dam Minette m’a émue *_* . C’est la première fois que je « rencontre » quelqu’un (de féminin) qui a ressenti ça aussi…
Moi aussi, grosse déception sur le film, et surtout sur ce qu’ils ont fait de la relation Jean/Scott… Jean qui tue Scott… Non mais !
Je ne voyais pas Scott comme parfait. Mais je comprenais et j’aimais ses défauts. Un idéal masculin, sans aucun doute…
@Jyrille : ah la vache, tu m’as fait rire ! Tu casses mon émotion !! 😉