Amour Cru de Grégory Mardon, El Diablo et Gyl-N –
Un article de BRUCE LIT
VF : Glénat
Cet article couvrira un récit complet scénarisé par Boris ElDiablo et Gyl-N avec des dessins et couleurs de Gregory Mardon, un des illustrateurs préférés de ce blog.
AMOUR CRU est paru en 2022 chez Glénat dans la collection PornoPop avec en sus la préface de sa directrice de publication Céline Tran, ex-Katsuni également éditrice de PETIT-PAUL par Bastien Vivès.
Cet album et ls scans qui suivent sont à réserver à un public averti.
Cet article est initialement paru dans BEST 2.
Voilà un ouvrage à déguster avec en fond sonore « La Folie » des Stranglers.
L’histoire érotique de Mélina et Charlie deux amies d’enfance dont les vies sexuelles vont prendre un tournant inattendu. La première aime jouir de la vie et de ses amants, la deuxième est timide et réservée jusqu’à sa rencontre avec un homme en apparence austère et froid.
Tout bascule lorsque Mélina, pourtant pas baisée de la dernière pluie (le dessinateur Grégory Mardon s’en donne à cœur joie : fellations goulues, cunni dégoulinants, girls on girls, cybersexe) découvre que sa copine sage sous tous rapports aime conclure ses coïts par une bouchée de chair fraîche. Oui, Charlie s’est découvert une passion dévorante pour le cannibalisme avec l’accord tacite de son amant.
Déstabilisée, Mélina va devoir prendre une décision : laisser son amie vivre une histoire autodestructrice qui la rend heureuse ou la sauver malgré elle d’une union prohibée par la loi et la morale.
Le trio d’auteurs rivalise d’inventivité et de situations tordues sans jamais être tout à fait perverses. Charlie ne fait de mal à personne : son amant est heureux d’être dévoré et elle ne fait que concrétiser en plus fort ce que tout baiseur a déjà ressenti : l’envie d’engloutir l’autre même si l’on sait que les histoires d’Anthropophagie finissent mal (en général).
Élaboré pendant le COVID, cet AMOUR CRU vient questionner le télescopage entre l’intimité et la société, le bonheur et la morale.
Forcément rock, cet amour cru traite du dérèglement des sens et du sens de la vie, ces quelques minutes de jouissance qui font tout basculer. Charlie est-elle une dangereuse déviante ou une femme libre ? Mélina est-elle une hypocrite ou une amie dévouée ? La violence de l’histoire et sa fin sont adoucies sans pour autant être édulcorées par le trait doux et poétique de Mardon.
Un album majeur made in 2022.
Pire que le cannibalisme : la nécrophilie !
Curieux mais intéressant. À une époque où la plupart des fétichismes (BDSM, furries, etc) sont devenus mainstream, voir vanilla, le frisson du fruit défendu deviendrait-il plus dur à atteindre ?
Je n’en sais absolument rien.
L’empire des sens date des années 70 quand même.
Je pense que ce qui intéressait les auteurs est de travailler sur cette déviance. J’y vois surtout une envie d’aller plus loin après une période sanitaire où le moindre de nos déplacements était contrôlé.
Voyons Bruce, tu manques à tes obligations 😀.
Il est où l’avertissement « interdit au moins de 18 ans » ou le petit rectangle blanc.
Tu as oublié que n’importe qui peut venir lire ton article. D’autant plus que notre société tend à filer des écrans et une connexion internet à des enfants de plus en plus jeunes ! La dernière étude montre que 30 % des enfants de 3 ans en possèdent déjà déjà !
Sinon, tu as battu ton record de longueur 😀😀😀. Je parle de longueur d’article évidemment…hein.
Je crois bien que tu n’as jamais fait aussi court.
C’est aussi court qu’une mauvaise nuit de baise😀😀😀.
Tu l’auras compris ce n’est pas du tout mon genre de lecture…Quoique, Manara ça passe encore. C’est quand même d’un niveau au dessus graphiquement 😉
La BO : Après un article HOT…Réfrigerator m’a laissé froid
Pardon jeune Herault. J’oubliais toute la préséance à notre visiteur de l’espace. Le bandeau a été ajouté même si je suis quasiment sûr qu’à part Patrix Six aucun de nos lecteurs n’est mineur.
Et puis je rappelle que dans votre passé de guide de Galactus, le dévoreur de planètes vous avez déjà vu et fait pire….
Rho là là…Comment tu y vas☹️. J’ai juste fricoté avec Alicia Masters. Notre relation était purement platonique 😄. Pour le reste je suis inexcusable mais j’essaie de faire ma rédemption.
Blague à part, aujourd’hui je déjeune dans une zone à côté d’une FNAC et d’un Cultura…je suis au paradis. Je vais aller me prendre le MONSTRES de BWS grâce à ton excellent billet de la semaine dernière…et je vais aussi voir si ils ont quelques vinyles intéressants😉👍
Ah oui c’est court…^^
Pour ma part je sais pas trop quoi penser de ce genre de lectures.
Bon des trucs érotiques j’en ai déjà chroniqué, mais c’est toujours de l’aventure fantaisiste un peu délirante. J’aime pas forcément quand ça aborde de vrais soucis/questionnements sexuels parce que…bah déjà c’est un domaine ou chacun fait ce qu’il veut donc en tirer des morales ou définir des comportements appropriés ou non…c’est parfois déplacé et hyper subjectif.
Et ensuite parce que c’est un sujet que je connais mal et je ne sais pas trop comment ça évolue chez les jeunes mais cette impression un peu flippante qu’avec Internet, le porno, tout ça…tout devient accessible vite aux plus jeunes et que beaucoup considèrent le porno comme une représentation normale du sexe…et donc je me demande si maintenant les gamins ne se disent pas qu’il faut avoir participé à un gangbang chelou pour être « dans le coup », ou ce genre de trucs…
Je ne suis pas à l’aise avec ça. Le porno c’est pas censé être une représentation fidèle de la baise de tout un chacun. C’est supervisé, filmé avec des pauses, etc.
Pour connaître des jeunes de maintenant, crois-moi, ils ne sont pas dupes ou accros au porno. La moyenne d’âge du premier rapport sexuel n’a pas changé depuis 40 ans je crois.
Je n’ai pas les chiffres que tu mentionnes. Ce qui est certain, c’est que l’exposition des mineurs à la pornographie n’est plus du tout le même qu’à notre époque.
Que le sexe ne soit pas un sujet tabou est une chose, mais être surexposé à des pratiques sexuelles exagérées et allant toujours dans le plus hard au point de banaliser le truc, moi ça me met mal à l’aise.
Mais je ne sais pas comment ça impacte les gens.
Les garçons qui consomment trop de porno se retrouvent en panique avec leurs copines, elles les emmènent chez le psy pour les dédouaner… et les détraumatiser.
Alors ça c’est pas banal : un article déjà publié dans BEST qui débarque sur le site ! Respect pour le partage. Je remarque immédiatement que le format est beaucoup plus court et ne s’épanche pas, aucun gras à l’horizon même si on aurait aimé en savoir plus (pagination, dessin, approche etc…).
J’aime beaucoup Mardon donc pourquoi pas ? Mais ce ne sera pas une priorité pour sûr, je tente de faire une pause dans les achats (y a le tome 2 de TONY CHU qui sort cette semaine). Le sujet me semble intéressant et un peu dans l’air du temps.
La BO : rien de remarquable.
Oui, les articles pour la presse obligent à un format court. L’écriture n’est pas la même du tout également, ça nous ramène un peu aux origines du blog. l’avantage de le recycler ici est de le diffuser au delà des lecteurs de BEST et d’en donner plus de visuels.
J’ai trouvé un arrangement avec Patrick Eudeline pour publier mes écrits 3 mois après leur publication dans la presse. Je ne les recyclerai pas tous mais celui-ci me permettait d’introduire l’article de Présence demain…
Je ne m’attarderais pas sur le versant porno, élément qui peut être parfois clivant dans son rapport à l’intimité. Mais en tout cas c’est sûr que cette courte présentation est rock’n roll. Des souvenirs de jeunesse passée dans les bars et les boites de nuit ont été ravivés !
La BO : Houla. Je n’écoute jamais Alice avant KILLER.
Ah, elles étaient sympas tes soirées en boite dis-moi.
Je suis fan total d’Alice Cooper. Ce qui veut dire que j’apprécie totalement les deux premiers albums et que j’y trouve grand intérêt sur certains morceaux.
« Ah, elles étaient sympas tes soirées en boite dis-moi. : Oui, enfin, tout est relatif, hein… En tout cas ça évoque une jeunesse mouvementée qui veut croquer la vie à pleines dents et brûler ses nuits. La question étant (très intéressante) : À partir de quelle moment on se brûle les ailes (sans possibilité de retour) ?
Un article avec un goût de préliminaires : j’aurais aimé qu’il dure plus longtemps.
Une passion dévorante, l’envie d’engloutir : le désir de la possession absolue, poussée jusqu’à l’extrême par un personnage féminin. Voilà une métaphore provocante de l’assouvissement sexuel en consommant son partenaire, avec un appétit féminin.
Questionner le télescopage entre l’intimité et la société, le bonheur et la morale : une phrase qui promet des développements savoureux, malheureusement coupés courts par le format.
Un article digne d’un haiku.
J’ai bien aimé cet album moi aussi mais je n’ai pu me défaire d’un regret. Autant j’ai trouvé le dessin (qui est très sympathique et dynamique par ailleurs, rien à redire dessus) très en phase avec la première partie de l’album, centrée sur la vie débridée de l’une des protagoniste. Cela m’a fait penser à une version plus hot des aventures de Mr Jean ou des Premières chaleurs de JB Peyraud.
Mais autant pour la seconde partie de l’album, je me suis pris a rêver de ce qu’aurait pu en faire un dessinateur plus « classique ». Un soupçon de Caravage ou de Françis Bacon, peintre de la dévoration s’il en est, ça aurait eu une certaine allure. Transposé en BD, j’aurais bien vu un artiste du talent du regretté Alex Barbier. Mais bon, tout ceci est une question de goût (hin hin hin…).
Quoi qu’il en soit, un album intéressant, questionnant le rapport charnel à l’autre dans la relation amoureuse.
@Bob : disons Haicul…
@Fletch : je suis un inconditionnel de Mardon que je suis de manière inconditionnelle peu m’importe les sujets.
Graphiquement cela m’interpelle assurément. Je comprends ce suivi d’un auteur (ceux qui me connaisse bien savent que j’ai les mêmes marottes).
Mais je crains malheureusement n’avoir jamais rien lu de Mardon. Pourtant il a clairement des albums qui ont l’air bien sympas (comme Petite Frappe de F Bégaudeau). Je vais regarder à ma bibliothèque.
Question, si tu devait/comparer cet album par rapport à LOST GIRLS d’Alan Moore et Melinda Gebbie ?
Rien de vraiment comparable. Pas de zoophilie, d’inceste ou je ne sais quoi ici.
En fait, Le cannibalisme est si bien amené que son illustration graphique m’a semblé naturel.
Bonjour Bruce,
je trouve la colorisation très intéressante, notamment sur les deux premières planches présentées.
Par contre l’histoire ne m’intéresse pas du tout. Aucune empathie, même pas un côté voyeur.
BO : pas pour moi non plus.
C’est vrai que le blog a chroniqué pas mal de BD de Gregory Mardon au fil des années. Pourtant, je n’ai lu que LECON DE CHOSES (article sur lequel le tag est « Mardon » et pas « Gregory Mardon »)
On peut saluer le fait qu’il ne fait pas toujours la même chose, que ce soit dans le choix du sujet ou le style graphique…
Pour la BD du jour, ça ne me fait pas trop bander, alors je vais pratiquer l’abstinence.
Dans le même registre musical : Mein Teil de Rammstein
L’histoire d’un cannibale Allemand qui dévora le pénis de son amant.
https://www.youtube.com/watch?v=PBvwcH4XX6U&ab_channel=RammsteinOfficial