Encyclopegeek : Bruce Lee
AUTEUR : JP NGUYEN
1ère publication le 31/08/15- MAJ le 06/07/19
Le croiriez-vous ? Malgré le nom choisi pour le blog, Mister Bruce T. n’a jamais vu un film de Bruce L. Le boss ne connaît pas Big Boss ! (véridique ! Ndlr).
Du coup, je me suis proposé pour vous parler de Bruce Lee. Acteur, artiste martial, philosophe, icône du cinéma d’action, il nous a quittés en 1973 mais on retrouve encore son héritage dans moult œuvres contemporaines. Retour sur le parcours d’un homme dont les poings, en plus de fracasser des briques, eurent un grand impact sur la culture geek.
Sous le signe du Dragon
Né à San Francisco en 1940 (année du Dragon !), de parents chinois, le petit Bruce grandit à Hong Kong. Son père est comédien à l’opéra de Canton et le fiston fera quelques apparitions dans des films chinois. A l’adolescence, il étudie le Tai Chi Chuan puis le Wing Chun, dans l’école du grand maître Yip Man. Dans la même période, il s’essaye aussi à la danse et remporte même un concours de cha-cha en 1958.
Un peu trop souvent impliqué dans des combats de rue, il est envoyé aux Etats-Unis pour finir ses études et valider sa nationalité américaine. Il y rencontrera sa femme, Linda Emery, et fondera une école d’arts martiaux, ouverte même aux occidentaux, ce qui lui vaudra le ressentiment d’une partie de la communauté chinoise, peu favorable au métissage des cultures. En 1964, effectuant une démonstration au tournoi international de karaté de Long Beach, il est filmé et repéré par un producteur de télévision.
Sidekick with a High Kick
Au-delà du calembour qui baptise ce blog, qu’est-ce qui peut justifier un article sur cette légende des arts martiaux ? En fait, il n’y a pas à chercher bien loin pour trouver un rapport entre Bruce et le monde des super-héros… Lee débuta sa carrière à la télévision américaine dans Le Frelon Vert. Il y incarnait Kato, le sidekick du Green Hornet ! Et il y eut même un crossover avec la série Batman d’Adam West ! La série ne dura qu’une saison, de 1966 à 1967, mais contribua à installer la notoriété de l’acteur, qui fit forte impression sur les scènes d’action. En Asie, le show fut même rebaptisé « The Kato Show » et rencontra un grand succès populaire.
Mais aux Etats-Unis, ce pays où tout était possible mais surtout/seulement si on était blanc, l’acteur d’ascendance chinoise se vit cantonné (sic) aux seconds rôles. Pire, Bruce Lee fut écarté de la série The Warrior, dont il avait écrit le synopsis, qui fut rebaptisée Kung Fu, avec un héros incarné par David Carradine, acteur totalement novice en arts martiaux !
Dépité par la tournure des évènements et conscient de la frilosité des producteurs, Bruce Lee se recentre sur les arts martiaux, qu’il enseignait déjà à des stars de cinéma comme James Coburn ou Steve McQueen. Cherchant à dépasser les techniques traditionnelles, il jeta les bases d’un nouvel art martial : le Jeet Kune Do, qui se caractérisait par une approche très pragmatique et empruntait à d’autres arts martiaux (Hapkido, boxe anglaise, escrime).
Un début de célébrité Kato-dique
1971-1973 : une carrière météoritique
C’est à Hong Kong que la carrière de Lee va redécoller, grâce à sa collaboration avec le producteur Raymond Chow. En trois ans seulement, Bruce Lee va tourner cinq films qui marqueront l’histoire du cinéma d’arts martiaux.
Dans Big Boss, il incarne Cheng, un émigré chinois en Thaïlande, travaillant dans une fabrique de glace qui sert de façade à des trafiquants de drogue. Ayant promis à sa défunte mère de renoncer à se battre, le héros sera forcé de renier son serment. Un temps corrompu par l’alcool et les prostituées, Cheng se resaisit suite à l’assassinat de sa maîtresse et de ses cousins, pour une série de combats culminant lors du duel avec le « Big Boss » de l’usine, grand organisateur du trafic. C’est le premier rôle le plus humain pour Bruce Lee, avec un héros tiraillé par sa promesse et faillible. Ses personnages suivants seront dans une veine plus archétypale. Le film bat le record du box-office hongkongais et fait accéder Bruce au rang de superstar.
Dans La Fureur de vaincre (Fist of Fury), il devient Chen Zhen, un élève d’une école de kung fu de Shangai du début du 20ème siècle, cherchant à venger la mort de son maître, sans doute assassiné par l’occupant japonais. Film aux relents nationalistes, il aura droit à un remake en 1994, avec un premier rôle tenu par Jet Li. C’est le premier film où Lee utilise un nunchaku, arme qui deviendra emblématique et réapparaîtra dans tous les films suivants… Personnage moins nuancé que le Cheng de Big Boss, Chen Zhen connaîtra toutefois une fin tragique, chargeant désespérément face à une rangée de fusil. Ainsi malgré sa maîtrise des arts martiaux, il meurt fauché par les balles, comme un symbole de l’impuissance du héros romantique face au système. Le film battra le record d’entrées établi par son prédécesseur…
La Fureur du dragon (Way of the Dragon) nous emmène à Rome, où Bruce Lee (scénariste, producteur et réalisateur!) incarne Tang Lung, envoyé par sa famille pour défendre les propriétaires d’un restaurant chinois contre des racketteurs. Surclassés, ces derniers feront appel au redoutable Colt, joué par Chuck Norris, ce qui mènera à un ultime duel épique dans l’enceinte du Colysée. Norris n’était pas encore auréolé de l’aura de « dur-à-cuire ultime » qu’il acquerra (un peu par dérision) à partir des années 90. Mais il possédait déjà de multiples titres de champion de karaté. Le fait que ce champion américain se voit attribuer le mauvais rôle et se fasse corriger par Lee le chinois était en soi un événement et comme un pied de nez adressé par l’homme de Hong Kong au pays qui n’avait pas voulu croire en lui.
Malgré son triomphe dans l’arène, le héros garde un côté tragique, car il refuse l’histoire d’amour s’offrant à lui et repart pour une vie de combats, pleine de bruits et de fureur.
Avec Opération Dragon (Enter the Dragon), Bruce part en mission d’infiltration dans une île où le malfaisant Han, trafiquant d’opium et de femmes, organise un tournoi d’arts martiaux. Notre héros, Lee (quelle recherche dans le prénom !) désire venger sa sœur, Su Lin qui aurait été victime des agissements de Han. Lee s’associe avec Roper et Williams, deux fugitifs américains reconvertis en mercenaires, respectivement incarnés par John Saxon et Jim Kelly. Ce dernier fut le premier artiste martial noir au cinéma et allait devenir une icône de la blaxploitation.
Bénéficiant d’une BO signée Lalo Schifrin, magnifiant le suspense et les scènes d’action, le film est connu pour son duel final d’anthologie, dans une salle remplie de miroirs, opposant le petit dragon au maléfique Han, arborant une prothèse à la main gauche, hérissée de griffes de métal ! Cette coproduction américano-hongkongaise aux accents jamesbondien fera accéder Bruce Lee à une renommée internationale posthume, l’acteur décédant quelques jours avant la sortie du film (dans des circonstances assez troubles, en compagnie de sa maîtresse…).
Mais alors, quid du « Jeu de la mort » (Game of Death) ? Lee n’ayant tourné qu’une trentaine de minutes de ce film avant de s’interrompre pour aller travailler sur « Opération Dragon », les producteurs procédèrent à un rapiéçage de bric et de broc, en réutilisant des scènes d’autres films ou en engageant des doublures, pour en sortir un ersatz en 1978. Malgré tout, ce film reste marquant pour son duel opposant le petit dragon au géant noir Kareem Abdul-Jabbar (qui fut un élève de Bruce).
Bruce contre Chuck Norris, et Kareem Abdul Jabbar : des duels de cinéma entrés dans la légende
Un combattant qui crevait l’écran
Ce qui distinguait ces films de la production hongkongaise de l’époque, c’est évidemment la chorégraphie vivante et dynamique des combats, d’une grande intensité. Mais les scénarios, certes basiques, ont aussi contribué à la formation du mythe du petit dragon. Luttant contre les patrons voyous, l’envahisseur japonais, les racketteurs ou les barons de la drogue, Bruce Lee prenait toujours la défense de l’opprimé. Il incarnait la figure du justicier, redresseur de torts, triomphant d’ennemis pourtant souvent supérieurs en nombre. Un quasi super-héros.
Pour les asiatiques, c’était une revanche prise sur des années de caricature raciste du cinéma Hollywoodien, où les orientaux étaient relégués aux rôles comiques et de surcroît joués par des acteurs blancs grimés. Pour les noirs américains, c’était un symbole de la résistance face à la domination blanche. Pour le geek, c’était le fantasme du petit gars discret et humble mais capable de rabattre son caquet au grand baraqué de service si on le cherchait trop. Sa vitesse d’exécution phénoménale et la puissance dégagée par ses coups lui donnaient une présence phénoménale sur grand écran, accentuée par une attitude « bad-ass », de combattant jamais intimidé et tournant parfois ses adversaires en dérision…
La vie après la mort : la Bruceploitation
Le charcutage du « Jeu de la mort » ne fut pas la dernière manœuvre des producteurs de cinéma pour capitaliser sur l’aura de Bruce Lee. Il y eut tout un tas de films où des clones du petit dragon venaient tataner les méchants. Réalisés avec peu de moyens, avec des acteurs aux pseudos fleurant bon la contrefaçon (Bruce Le, Bruce Lai, Bruce Li, Bruce Liang…) et des scénarios indigents, ces œuvres sont surtout connues des amateurs de nanars. La palme revient sans doute à The Clones of Bruce Lee où pas moins de 3 sosies se partagent l’affiche !
Mais le cinéma-bis n’est pas le seul à avoir cherché à faire du cash avec le fondateur du Jeet Kune Do. Chez Marvel Comics, le personnage de Shang Chi, le maître du Kung Fu, fit son apparition en décembre 1973. Si la série s’inspire des romans de Sax Rohmer pour son vilain, le Docteur Fu Manchu, il est indéniable que son héros doit une bonne part de son look à Bruce Lee. D’ailleurs, le personnage secondaire de Clive Reston fut également influencé par celui de Roper, un des alliés de Bruce dans le film Opération Dragon…
Marvel publia aussi une biographie dessinée du défunt en 1976, dans le numéro 28 de « Deadly Hands of Kung Fu », un magazine surfant clairement sur l’engouement pour les arts martiaux que l’acteur avait suscité. Nombre de couvertures mentionnent son nom et mettent en scène Bruce Lee lui-même ou un personnage lui ressemblant. A l’intérieur de la revue, on retrouvait des aventures en noir et blanc de Shang-Chi, des Sons of the Tiger, de Iron Fist et consorts entrecoupées d’articles/interviews avec des réalisateurs/acteurs du cinéma d’arts martiaux.
Dans les années 70, Bruce Lee aurait aussi pu apparaître dans les pages de comics sous le trait de Jack Kirby, mais ce dernier vit son projet refusé. Il recyclera ses esquisses pour le personnage de Gin Seng (sic) dans sa dernière série, Phantom Force, publiée en 1993.
Hommages collatéraux
Dans les jeux videos de Beat Them Up, il y a très fréquemment un personnage rendant hommage à l’acteur décédé, de Fei Long dans Street Fighter à Marshall Law dans Tekken en passant par Liu Kang dans Mortal Kombat…
Chacun de ses ersatz met en évidence le charisme énorme de la star des arts martiaux. La confiance et la détermination qu’il affichait à l’écran, associés à son sens de la mise en scène des combats ont laissé une image très forte dans l’esprit de plusieurs générations de spectateurs.
La tenue de moto jaune rayée de noir qu’il portait dans « Le jeu de la Mort » est passée à la postérité, récupérée par Uma Thurman dans Kill Bill ou déclinée dans d’autres teintes par le dessinateur David Aja pour l’apparition de Shang Chi dans un épisode de Secret Avengers en 2012. On la voit aussi dans « La Tour Montparnasse Infernale » (hum, je n’ai pas dit que tous les hommages étaient des réussites…)
La gestuelle de Bruce Lee a également été copiée/pastichée bon nombre de fois, dans les films d’arts martiaux, évidemment, mais aussi en dehors du genre comme par exemple pour la scène du Dojo entre Neo et Morpheus, dans le premier film de la trilogie Matrix.
Dans les mangas, Kenshiro (Ken le survivant), héritier du Hokuto, possède une filiation certaine avec Bruce Lee, que ce soit par les cris stridents accompagnant les coups qu’il décoche, sa façon de passer son pouce sur le coin des lèvres avant de se mettre en garde ou encore sa technique lui permettant d’assimiler celles de ses adversaires. Du reste, lorsque ses frères Raoh et Toki s’affrontent, ils sont respectivement comparés à un torrent furieux et à l’eau calme. Cette image évoque pour moi la déclaration de Bruce Lee sur la nécessité d’être informe comme l’eau, qui peut couler ou écraser. Cette citation fut également recasée dans la série animée Cowboy Bebop.
Enfin, le cinéma ne s’est pas privé pour pondre des biographies sur cet artiste martial hors du commun, les deux plus connues étant Dragon : l’histoire de Bruce Lee (sorti en 1993 avec Jason Scott Lee dans le rôle titre) et Bruce Lee : naissance d’une légende (qui s’intéresse à la jeunesse de Lee, avant son voyage aux Etats-Unis). Ces biopics sont d’un intérêt très relatif, lorgnant souvent vers l’hagiographie pour le premier et souffrant de problèmes de rythme pour le second. Ils peignent un portrait à la fois trop lisse et fantasmé d’un homme dont la vie n’avait pourtant pas besoin d’être romancée pour être portée à l’écran. Même en restant fidèle à la vérité historique, le destin de Bruce Lee reste « larger than life ».
https://www.youtube.com/watch?v=p_Z40ipylhg
Un jeet kune do et un hokuto shinken parfois très similaire
Lee-gacy : héritage cinématographique…
Bruce Lee a ouvert une nouvelle voie dans le cinéma d’arts martiaux, chemin ensuite suivi par les Jackie Chan, Jet Li mais aussi Chuck Norris, Jean-Claude Van Damme et autres Steven Seagal. Certains lui reprochent d’ailleurs son approche esthétisante de la violence et d’avoir attiré dans les dojos des ados querelleurs avides d’acquérir les techniques martiales pour aller casser la gueule à leur voisin. C’est oublier que les films de Bruce Lee comportent presque tous une critique de la violence et que l’homme lui-même a connu un parcours l’éloignant des combats de rue pour la violence simulée et maîtrisée des plateaux de tournage.
Première superstar mondiale d’origine asiatique, il fut un symbole et une inspiration pour nombres de jeunes têtes brunes (y compris votre serviteur) dans un cinéma longtemps dominé par la figure impérialiste du héros blanc (une tare qui n’a malheureusement pas disparu, le White Washing est toujours de mise à Hollywood, par exemple, pour le rôle du Mandarin dans Iron Man III, joué par le très chinois… Ben Kingsley !?).
Le fils de Bruce Lee, Brandon, fera aussi carrière dans le cinéma d’action mais celle-ci sera encore plus courte que celle de son père : il décède sur le tournage de The Crow (un film inspiré du comic-book de James O’Barr) en 1993, à l’âge de 28 ans, suite à un tir accidentel d’arme à feu (le revolver utilisé avait été mal vérifié).
… et héritage philosophique
Art martial créé par Bruce Lee, le Jeet Kune Do est encore enseigné de nos jours. L’approche pragmatique et personnalisée prônée par son fondateur « On absorbe ce qui nous est utile, on rejette ce qui ne l’est pas et on ajoute ce qui nous appartient » séduit encore bon nombre de pratiquants.
Les livres de philosophie qu’il a écrits, même s’ils ne contiennent pas de pensées révolutionnaires, laissent entrevoir un homme éclairé, aussi soucieux d’aiguiser son esprit que d’affûter son corps. Certains de ses aphorismes (plus intelligibles que ceux de Van Damme) m’évoquent le Zarathoustra de Nietzsche : « Ne priez pas pour une vie facile, priez pour avoir la force d’en supporter une difficile. » tandis que d’autres montrent un certain sens de l’humour : » J’ai une maîtrise de philosophie. Je peux donc facilement comprendre pourquoi je ne trouve pas de travail ».
Si « La voie de l’immortalité est déjà d’avoir une vie digne de s’en souvenir. », alors Bruce Lee est immortel. A tout le moins, une part de lui continue à vivre dans le cœur et la tête de milliers de gens, qui ont vu ses films et ont été inspirés par ses duels légendaires, y puisant la motivation nécessaire pour mener leur propre combat ordinaire.
Plus modestement, au niveau du blog, nous continuerons à cultiver un certain éclectisme que ne renierait pas le petit dragon, puisant dans tous les media (comics, manga, bd, ciné, série) et les genres (super-héros, SF, héroic fantasy, polar, steampunk, western, humour, chroniques sociales) pour vous offrir des chroniques éclairant tous les territoires de l’imaginaire (bien dit JP! Ndlr).
L’avantage d’être en vacances, c’est de pouvoir se réveiller quand on veut, trop excité par le début de la saison 3 ! Une saison qui, j’espère sera à la hauteur de cet article imposant d’érudition et de fluidité.
En tout cas, il m’aura convaincu de me déniaiser puisque j’ai vu mon premier Bruce Lee…..hier soir ! Je voulais être synchro !
Ce fut donc » La Fureur du Dragon ». Bon je pense découvrir ça beaucoup trop tard: le doublage français étant assez embarrassant avec des gars tentant de mimer l’accent asiatique dans toute sa caricature nasale. Des vilains d’opérette et des situations un peu kitsch aussi (toute l’armée de serveurs aussi idiote qu’inutile).
En même temps, je comprends la fascination que le film a pu exercer sur les millions de gamin à l’époque : Bruce a un charisme inouï, une classe folle et un sens de l’humour qui m’a surpris, puisque je ne connaissais de lui que les posters où il fait la gueule.
Impossible de ne pas déceler son influence sur les jeux video et certains mangas : bagarre contre du menu fretin jusqu’au Big Boss.
Je pensais par contre que le combat contre Norris serait plus ardu. Bruce en triomphe sans mal quand même.
La mise en scène m’a surpris également : en se situant en Europe, le film est profondément original et propose un sous texte qui m’a intéressé, celui de la difficile intégration des asiatiques dans les pays occidentaux. Ce qui, est raccord avec tout le White Washing que tu décris si bien.
Le personnage de Bruce Lee, reste un petit gars sympa, accessible, modeste, pas très à l’aise en dehors de son domaine de prédilection ( les arts martiaux), qui fuit la compagnie des femmes (ben, dis donc, comment qu’il tombe les italiennes !). La fin et sa victoire à la Pyrhus m’évoque un certain Peter P.
Au delà de ça, tous les personnages portent des vêtements de couleur symbolique. Voici un film qui clame son indépendance. Le fait que le duel final contre l’américain ait lieu au Colisée est lourd de sens. Il s’agit pour moi, d’un acte de bravoure contre l’impérialisme américain qui supplante celui romain. J’ai vu que n’ayant pas eu l’autorisation de filmer, Lee avait filmer ces scènes à 5h00 du mat’ en loucedé !
Au final, c’est ce sous texte et le personnage qui m’auront attiré plus que l’histoire proprement dîte. Merci en tout cas.
Magnifique article !
Fan du Petit Dragon depuis toujours, je voue une admiration sans borne à son parcours exceptionnel.
Je me souviens que, lorsque j’étais gamin, les VHS de Bruce Lee valaient une fortune et étaient interdites à la location. A la place, on pouvait effectivement louer des film de « Bruce Le » ou « Bruce Li » !
J’ai visionné il y a peu tous les films sur Yip Man. De quoi faire un autre article, assurément !
Article très intéressant ! J’ignorais totalement que Bruce Lee avait été impliqué dans la série Kung fu ! Et si le talent de Carradine n’est pas en cause, mais je me suis toujours demandé pourquoi ils avaient choisi un « Chinois blanc » pour ce rôle !
Superbe article ! Je ne connais pas bien l’oeuvre de Bruce Lee et je n’ai aucun souvenir des films mais c’est une icône qui m’a toujours parlé et ému, sans doute pour ce que tu en dis : le gars timide et gentil mais qui se laisse pas faire et combat pour les opprimés. Merci donc pour cet article plus qu’informatif !
Moi non plus, je n’ai vu aucun film de Bruce Lee. Cet article était donc le bienvenu, et indispensable à ma culture, merci. J’ai bien aimé cette approche chronologique, avec une ouverture sur son héritage. Je connaissais bien sûr le magazine Deadly Hand of Kung Fu, mais je n’avais pas conscience que Shang Chi devait autant à Bruce Lee.
J’ai une certaine tendresse pour les films de Bruce Lee, même si en effet c’est parfois mal joué, kitsch, vieillot (c’est mieux d’éviter la VF quand même). Sans doute parce que Bruce reste impressionnant. L’absence d’artifices cinématographiques pour rendre les combats impressionnants (merci les câbles qui rendent tout acteur d’aujourd’hui champion de kung fu) fait qu’il ne reste qu’une chorégraphie réaliste et la violence des coups. Ce n’est pas bluffant comme les chorégraphies surréalistes d’un truc comme Matrix (en son temps) mais on peut y croire, c’est réaliste, et on aurait presque mal à la place des mecs qui se prennent des roustes pas possibles.
J’ai vu aussi 2 documentaires intéressants sur le personnage qui m’avait informé de la plupart des détails de cet article (ça n’enlève rien à sa qualité, hein)
C’était « l’épopée d’un dragon » et « à la poursuite du dragon »
C’est là que je suis vraiment devenu fan de ce personnage qui n’était pas « seulement » un artiste martial (c’est déjà quelque chose, mais il était plus)
« Ne priez pas pour une vie facile, priez pour avoir la force d’en supporter une difficile. »
Cette phrase résonne en moi en ce moment. J’en aurais bien besoin suite à la perte de mon job…
Enfin…je ne vais pas m’étaler sur ma vie ici, mais des fois on aimerait bien pouvoir trouver de la force quelque part.
Je suis peu intervenu récemment sur le blog, n’ayant pas trop la tête à ça (et aussi parce que je me suis accordé des vacances en Bretagne^^), mais je vous lis toujours.
Merci pour cet article. Et pour les autres.
Merci à tous pour vos retours positifs. L’idée de cet article me trottait depuis un moment dans la tête mais c’est la proposition de Bruce de le publier pour lancer la saison 3 qui a accéléré son écriture. Je suis content d’avoir pu « instruire » certains d’entre vous car je craignais au contraire de trop survoler le sujet. A l’occasion, je vous encourage à regarder les documentaires cités par Matt ainsi que les films du petit dragon, bien sûr!
@Matt : « Never give up. »
@Matt : Ouais, courage mec ! Et merci du vote de confiance dans ces moments si difficiles !
@JP: merci d’avoir exorciser ma phobie anti Bruce Lee causée par des années de moqueries à l’école. Et le jeu de mots prendre à Re-Bruce poil est tout simplement excellent.
Ah ? Alors le nommage du blog, c’est un peu comme le choix du nom Daredevil pour Matt Murdock !
Bruce Lee où la plus grande contribution aux fantasmes adolescents hexagonaux de l’impayable René Chateau (ou pour les slashers en herbe, Massacre à la tronçonneuse).
Après consultation de la bible IMDB, j’ai découvert que Jackie Chan avait donné de sa personne (mais non crédité) dans La fureur de vaincre et Opération Dragon. Et le souvenir du grimaçant
Bolo Yeung dans Opération Dragon que JCVD retrouvera des années plus tard dans Bloodsport.
Merci pour la chronique JP, je vais aller faire le cri du chat sauvage avec les enfants en sautant du canap…
@Matt: courage dans ces moments difficiles
Y a t il des nostalgiques des jaquettes René Chateau ?
Ouais, c’est la classe américaine…Et la panthère en générique sur fond de Strauss, ça vous pose son bonhomme:https://www.youtube.com/watch?v=A5rR2MyRirM
Moi, j’attends avec impatience son autobio qui devait paraître l’hiver dernier. René, c’est un peu le Bob Denard de la distribution française 🙂
Je me rappelle parfaitement des films de Jackie Chan qui passaient sur Canal. Et de toute une série, où les têtes décapitées donnaient lieu à des geysers de sang. Shaolins contre Ninjas ?
Des têtes coupées dans des geysers de sang, je sais pas, mais des combats plein de bibine et d’humour du
Drunken Master, ça oui :https://www.youtube.com/watch?v=74OBuMA2qEk
Ah Bruce Lee ! Le JFK du cinéma ! Quand on regarde un film de la famille Lee il se dégage toujours quelque chose d’intense, des personnes physiquement hors normes et intellectuellement très intéressantes…évidemment leur destin tragique accentue ces sensations au travers des films car les Lee s’investissaient totalement dedans, l’intensité physique et mental n’étaient pas feintes et rien que cela peut parfois suffire pour avoir des chef d’oeuvres du film d’action. Bon courage à toi Matt ! Après la pluie…
Merci pour cet excellent article.
Je suis également un grand fan de tous les films de Bruce Lee (et dérivés). Les deux que j’affectionne particulièrement étant « La fureur de vaincre » et « La fureur du dragon ». « Le jeu de la mort » était parti pour prendre le même chemin avec une maturité et une impertinence rare dans son jeu où il voulait encore montrer qu’une seule technique de combat n’était pas suffisante et surtout trop limitée. Quelle classe, Quel dommage qu’il ait répondu à l’appel occidental pour « Enter the Dragon », bien mais trop occidentalisé pour moi (dans le mauvais sens du terme). Par exemple, je n’ai pas aimé la scène avec tous les miroirs, trop de chi-chis et un adversaire se se révèle très faible pour un boss final^^.
J’ai bien aimé Dragon même si je suis d’accord avec toi qu’il aurait pu être plus fidèle et moins romancé. Pour l’histoire, je me rappelle d’être allé le voir à sa sortie avec ma copine. A l’époque j’étais avec une blonde qui s’appelait aussi « Linda » et oui, je suis aussi asiatique. A la sortie du cinéma, tout le monde nous regardait et j’étais assez fier d’être asiatique ce soir là (et ce n’est pas si souvent que je suis fier de mes origines/mon pays). C’était une très belle soirée…
Le seul qui s’approche de lui sans pourtant l’égaler étant pour moi Jet Li. Avec une filmographie un peu plus conséquente mais très hétérogène (et avec un peu plus de trucages)…
Allez, pour me mettre un peu la honte : J’étais aussi un grand fan de JCVD à ses débuts avec ses premiers films (Kickboxer, Bloodsport, Cyborg, Double impact ou Full contact). Et oui, grâce à lui, je faisais moi aussi le grand écart facial et parfois à froid…L’âge de l’inconscience 🙂
Bref, vos articles me rendent souvent nostalgique…Merci!
Superbe article. Très intéressant. J’ai découvert tardivement les films de Bruce Lee. Notamment à travers leur influence sur un auteur de théâtre français très connu du XXe siècle (Koltes). Je ne connaissais pas sa bio et notamment son passage aux USA! . Bel article pour un bon départ en saison 3
Bonjour et merci pour cet article très intéressant.
Plus jeune j’ai pu voir tous les films de ce monsieur ainsi que plusieurs reportages et interviews du monsieur.
J’étais fasciné par ce personnage qui à chaque apparition devant la caméra crevait l’écran. Il transpirait l’humanisme, conscient de ses forces, il ne les étalais pas comme peuvent les faire les stars d’aujourd’hui.
En tout cas merci pour cette rétrospective très bien écrite, ni trop longue, ni trop rapide, bravo.
Bonne journée
Merci encore pour tous vos retours, c’est toujours gratifiant d’être lu et apprécié !
J’avais oublié de mentionner : l’ami Bruce (Lee) est en couverture du prochain Scarce (le 82), qui vient de partir à l’impression aujourd’hui !
http://scarcemag.blogspot.fr/2015/05/couverture-de-scarce-82.html
Il y aura un gros dossier sur les comics et les arts martiaux, avec notamment un article sur les comics dérivés du jeu « Street Fighter » et un autre sur la mini série « Fight For Tomorrow » signés Ma Pomme.