THE BOYS par Eric Kripke d’après le comics de Garth Ennis
Une tuerie signée KAORIVO/VF : Amazon Prime Video
1ère publication le 11/11/20 – MAJ le 29/08/21
Cet article est garanti quasiment sans spoiler. Prenez garde tout de même aux vidéos qui l’accompagnent…
Aujourd’hui nous allons nous pencher sur l’adaptation du comics de Garth Ennis pour la plateforme Amazon Prime Video. La série, produite en 2019, a déjà 2 saisons à son actif et est renouvelée pour une troisième saison.
Qui n’a pas entendu parler de la série événement THE BOYS ? Si vous êtes sur ce blog, c’est que vous connaissez probablement déjà le comics sur lequel Tornado avait déjà fait un article élogieux.
Je ne vais pas m’en cacher : je n’ai pas lu le comics et ne souhaite pas le lire. Alors pourquoi un article sur la série ? Eh bien d’abord peut-être pour finir (ou commencer ?) de convaincre mes camarades de franchir le pas et de regarder cette adaptation qui vaut le détour, ne serait-ce que pour s’en faire un avis. Mais surtout, parce qu’elle le vaut bien !
Certains ici se sont étonnés que je puisse apprécier une série trash, gore, violente et même, par certains aspects, immorale. Je ne suis pas masochiste, je l’ai dit, je ne m’infligerai pas le comics. Alors pourquoi la série ? Est-elle si aseptisée ? Sur certains points, sans doute. Pourtant, elle va loin, très loin, au point que c’en est parfois drôle et malaisant. Mais surtout, elle défend des points de vue avec intelligence.
Cela me gène beaucoup de lire par-ci par-là qu’Eric Kripke est le créateur de THE BOYS. Bien sûr, on ne va pas l’appeler « l’adaptateur », d’autant plus que la série prend des chemins très différents du comics, de manière à surprendre ceux qui l’ont lu… Alors partons pour le scénariste et showrunner.
Pour quels faits d’armes est connu ce monsieur ? Pour la série SUPERNATURAL. Avouons que sur le papier, ça partait mal. Une série pour adolescentes, qui a tourné au feuilleton en 15 saisons, adepte des morts et des résurrections, axée sur la lutte de deux frères pour combattre les forces du mal. Oh, wait… On ne va pas se mentir, même si ça partait bien (après une année « test/freak of the week », la série était censée se dérouler sur 5 saisons), le show est devenu LA série pour les fans. Et c’est sans doute là qu’Eric Kripke a pu s’amuser à exercer son humour aussi bien critique qu’auto-dérisoire. Car s’il est un domaine dans lequel la série excelle, c’est le méta. Et soyons honnête : les épisodes « méta » de cette série sont parmi les plus drôles que j’aie pu voir dans le monde de la télévision. Entre les conventions « Supernatural », les projections dans le monde parallèle des séries télés, les réincarnations dans leur propre rôle d’acteurs et même les comédies musicales d’adolescentes en mal de yaoi (couples mâles ayant des relations plus ou moins platoniques…), le scénariste s’en est donné à cœur joie, et avec beaucoup de talent et d’humour ! Pour autant, je doutais de ses capacités à adapter un comics aussi réputé que THE BOYS. Eh bien, j’avais tort !
Pour ceux qui ne connaitraient pas la série ou le comics (on ne sait jamais…), THE BOYS se déroule dans un monde où certains individus se sont retrouvés dotés de super-pouvoirs. Sept d’entre eux ont été choisis par la société Vought pour former une équipe, les Sept. Au début de la série, le monde entier pense que ces pouvoirs sont le fait de Dieu. On découvre durant la saison 1 qu’il n’en est rien…
L’autre fait important, c’est que ces Sept sont loin d’être les modèles que l’on a l’habitude de voir dans l’univers super-héroïque. C’est là où la naïveté laisse place au cynisme : la vérité, c’est que le pouvoir et l’argent corrompent les gens. Ces Sept sont donc soit des pervers sexuels, soit des adeptes de la toute-puissance, au mépris de « la race humaine ». On découvre donc que les vies humaines n’ont que peu d’importance pour la plupart d’entre eux, tant qu’ils ont le pouvoir, la gloire et l’argent.
C’est ainsi que l’on se retrouve auprès de Hughie, interprété par Jack Quaid (et c’est là qu’on se sent vieux, puisque je l’ai quasiment vu naître, ce petit bonhomme, fils de Dennis Quaid et Meg Ryan…) qui perd dans une scène absolument atroce (et en même temps tellement bien faite) sa petite copine Robin Ward (vous le voyez, le clin d’œil à Batman ?). Celui-ci fait la connaissance de Butcher (Karl Urban) et de ses anciens compères, le Français (Tomer Kapon) et la Crème (Laz Alonso).
Chacun d’entre eux a des raisons bien particulières pour se réunir afin de trouver un moyen de mettre un terme aux agissements des Sept. Raisons qui nous sont explicitées tout au long de ces deux saisons.
À ne regarder que si vous avez vu la saison 1…
@Amazon Prime Video
Quelques-unes des choses qui m’ont le plus bluffée dans cette série, c’est la réalisation et les effets spéciaux.
Je ne suis pas une adepte du sang, loin de là. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que du sang, il y en a, dans cette série, et pas qu’un peu. Mais quand c’est fait de cette façon, c’est-à-dire avec humour et brio, et de manière plus ou moins justifiée (on ne va pas se mentir, on peut relater des choses sans être obligé de tout montrer…), eh bien, ça marche…
Et ce qui est étrange, c’est qu’il y a presque un effet jouissif dans ces scènes violentes. La série va tellement loin qu’on ne peut pas édulcorer ces scènes, ça fait partir du contrat, du packaging. Ça rappelle un peu la scène de Marvin dans la voiture, dans PULP FICTION. Vous vous rappelez, ce pauvre Marvin victime d’un tir malencontreux de Vincent Vega et qui se retrouve éparpillé un peu partout aussi bien sur la banquette que dans les cheveux de Jules ? Ben THE BOYS, c’est un peu ça. Ça arrive presque toujours quand on ne s’y attend pas, y en a partout, ça choque et en même temps, c’est presque jubilatoire. Même si je dois bien avouer que j’ai tourné le regard au moins une fois dans presque tous les épisodes…. Notons d’ailleurs qu’en vérité, les scènes les plus traumatisantes (comme celle de l’avion) ne sont pas les plus sanglantes…
Concernant les acteurs, rien à dire, au contraire même, on retrouve avec plaisir certains guests comme Simon Pegg, John Noble ou même le charismatique Giancarlo Esposito, connu dans un registre similaire pour son rôle de Gustavo Fring dans BREAKING BAD. Le casting est irréprochable. Antony Starr dans le rôle du Protecteur crève littéralement l’écran, aussi flippant qu’émouvant et même Karl Urban, à qui certains reprochent de cabotiner, arrive à susciter la sympathie comme l’effroi. Les acteurs moins connus sont parfaits dans leur rôle, la réalisation est au top, rien à redire.
Puisqu’on est dans la forme, abordons la musique. C’est un point majeur de la série, et c’est un vrai plaisir, parce qu’on y trouve des morceaux bien connus mais totalement en décalé de la série ! De la pop acidulé des années 80 ou 90 notamment, ce qui rend bien des scènes particulièrement drôles. Hughie est fan de Billy Joel, le Français est un adepte du rap, français bien sûr, ce qui fait toujours son petit effet (merci pour ce petit clin d’œil). Butcher a un truc avec les Spice Girls et Stella chante une chanson digne de Céline Dion à l’enterrement d’un des Sept.
Ajoutons enfin que je regarde la série en VF et là aussi c’est un sans-faute, même si j’ai eu un peu de mal à me faire au choix de Jérôme Pauwels sur le Protecteur (on parle quand même du comédien qui double Jon Bernthal…). Ceci dit, quand on écoute Antony Starr, on comprend que Pauwels était le choix idéal de par sa voix légèrement éraillée, et, arrivant à transmettre aussi bien l’effroi que l’emphase indispensable aux discours fédérateurs du Protecteur.
Toute l’étendue du talent d’Antony Starr en quelques minutes…
@Amazon Prime Video
Allons maintenant voir les thèmes abordés. Car c’est là aussi une des plus grandes réussites de la série.
Je crois que jamais je n’avais vu une série aller aussi loin dans la critique du merchandising, des lobbies de la société américaine, du christianisme, du féminisme et même de la représentation des minorités.
La société Vought représente à elle seule tous les excès que l’on retrouve dans notre société actuelle, de manière à peine plus exagérée. Une lesbienne est découverte au sein des Sept ? Faisons-en une icône pop culture qui pourra nous faire vendre un max de barres chocolatées.
Une troisième fille vient rejoindre le rang des Sept ? C’est l’occasion de faire une promotion « Girl Power » !
Un jeune homme est tué en tant que « dommage collatéral » lors d’une intervention face à un assassin ? Utilisons Internet pour manipuler les foules et leur faire croire que tout ceci n’est qu’un montage photo…
La liste est non exhaustive, bien sûr. On peut aussi voir quelques tacles bien sentis à DC et Marvel (pour ceux qui ont vu la saison 2, vous aviez relevé le « J’aime bien ce que Joss a réécrit » du Protecteur, bien sûr !). Je ne m’attarderai pas sur les similitudes entre les Super et ceux de DC et Marvel qui sont par là-même bien trop évidentes.
D’autres thèmes sont également bien appuyés. On sent que la famille, et particulièrement la relation père/fils, est un sujet qui compte pour Eric Kripke. Et ce depuis longtemps, puisque c’était déjà le thème central de SUPERNATURAL. Que ce soit par le biais du Protecteur et son désir obsessionnel d’avoir une famille, Hughie et sa relation difficile avec son père, ou Butcher avec le sien, ou même les moments où la Crème et Stella échangent sur leurs souvenirs respectifs avec leur père décédé, le sujet est traité de manière sensible et intelligente, dans des scènes qui présentent souvent les dialogues les plus forts de la série.
La relation maternelle n’est pas oubliée pour autant, montrant aussi bien la complexité pour une fille de combler les rêves de sa mère (sujet également abordé vis-à-vis du père) que le désir de protection d’une mère envers ses enfants. De même, le personnage même du Protecteur tiendrait son absence totale d’empathie de par son éducation sans amour et surtout sans figure maternelle.
N’oublions pas non plus la critique de la religion et ses dérives sectaires, l’impunité médiatique, le désordre mental (il faut voir le Protecteur et sa relation extrêmement malsaine entre lui et Madelyn Stillwell, « jeune » maman allaitante…), le nazisme et ses adeptes de la suprématie blanche… Autant de thèmes qui font de cette série une « série à voir ».
Encore une scène parodique bien drôle d’absurdité !
@Amazon Prime Video
Et les personnages dans tout ça ? On le sait, les Boys ne sont pas réputés pour être des enfants de chœurs. Leurs méthodes répondent à celles des Sept : violentes, sans concession, sans pitié. Œil pour œil, dent pour dent. À la guerre comme à la guerre. C’est dans cet ordre établi que débarquent les deux ingénus Hughie, chez les Boys, et Annie/Stella (interprétée par Erin Moriarty) chez les Sept. Ces deux-là ont tant en commun qu’ils ne pouvaient que finir ensemble. Du moins, c’est ce que l’on espère. Ils sont un peu la fraîcheur dans cet univers noir et sanglant. Hughie devient un peu le Jiminy Criquet de Butcher (ou son canari, comme le dit si justement la Crème) et Stella la lumière qui vient éclairer quelques consciences…
Mais ce qu’on aime aussi, c’est quand tout n’est pas tout noir ou tout blanc. Oui, Butcher est un sale type asocial, aveuglé par son désir de vengeance, égoïste et manipulateur. Mais son attachement à son chien, sa femme et Hughie (dans l’ordre que l’on veut) montre qu’il n’est pas le sans-cœur qu’il aimerait bien qu’on croie (tout le monde le sait : quelqu’un qui aime les animaux ne peut pas être foncièrement mauvais !).
Plus pervers encore, le Protecteur. Vous le détestiez dans la saison 1. Vous aurez de la peine pour lui, victime collatérale des ambitions de Vought, et surtout pour tous les mensonges dont sa vie est faite. Pire, il arrive même à nous faire éprouver de la compassion devant la perte de contrôle qu’il subit. Le super-héros tombe son piédestal… L’arrivée de Stormfront, personnage au prime abord à peu près sympathique (comment ne pas sourire devant son « Qu’est-ce que ça change, qu’on ait une bite ou un vagin ? Le plus important, ce ne sont pas les compétences ? Bite et chatte, tout ça, ça va dans le même panier ! »), fait perdre ses moyens à notre « cher » Protecteur, ce qui aurait pu être jouissif jusqu’à ce qu’on réalise qu’en fait, elle est pire que lui. Si, si, c’est possible… Mais le Protecteur ne se montre jamais aussi touchant que lorsqu’il laisse entrevoir ce qu’il désire vraiment au plus profond de lui : être aimé…
Et puis il y a l’équipe, les garçons, les Boys, quoi. Le Français, qui sous ses airs détachés et peu sérieux, se montre touchant aussi bien dans ses sentiments pour Kimiko que dans sa recherche désespérée et inconsciente de racheter ses fautes… La Crème qui sous son apparence de gros ours dissimile un mari fou amoureux et un papa gâteau…
On pourrait presque même avoir un peu de peine pour ce pervers d’Homme-Poisson, au QI proche d’une huître et à l’intégrité inexistante. En fait, non. Qu’il reste éloigné le plus possible des dauphins et autres cétacés. Même si les scènes où il apparait en leur compagnie sont tellement horribles qu’elles en sont honteusement drôles…
Voilà, en quelques mots, pourquoi j’aime tant la série THE BOYS. Des défauts ? Sans doute, comme toute série, on pourrait lui reprocher quelques incohérences scientifiques, deux ou trois deus ex machina et autres twists bien sentis. Mais n’est-ce pas le lot de toutes les séries ? Ma seule véritable inquiétude est que Kripke tombe dans ce qu’il reproche aux films Marvel, qu’il dénonce dans THE BOYS et qu’il n’a pourtant pas évité avec la série SUPERNATURAL : qu’à force de succès, il se laisse emporter et n’arrive pas à conclure sa série au bon moment… Seul l’avenir pourra nous le dire…
En complément de la review de Kaori, l’irrésistible vidéo du REBEU DES BOIS
BO du jour : en hommage à ce merveilleux duo entre Hughie et Stella dans la voiture !
« Pour ceux qui ne connaitraient pas la série ou le comics (on ne sait jamais…) »
Si, si….ça existe. Mais j’ai une excuse, je vis sur une autre planète. Et sur Zenn-La tout le monde il est beau et tout le monde il est gentil 😁
Pas d’armes, pas de violence pas de maladies…
Plus sérieusement, je ne suis pas un grand fan de Grath Ennis. J’aime bien mais sans plus.
J’ai lu quelques trucs qui m’ont plu : Punisher, Hellblazer, Nick Fury… d’autres où je trouve qu’il va un peu trop loin : Crossed.
La violence trash et l’humour cynique ça va un moment…
Chez lui, c’est devenu sa marque de fabrique et cela en est devenu, par moments, indigeste…
Je comprends que cela puisse plaire à quelqu’un qui découvre l’auteur et les comics. C’est drôle, malaisant, immoral, provocateur….le genre de trucs que certains peuvent rechercher.
En ce qui me concerne, j’ai eu ma dose. C’est bon, j’ai compris ! Maintenant on passe à autre chose…
Pour toutes ces raisons j’ai fais l’impasse sur THE BOYS.
Tu dis que la série vaut le détour et ton bel article élogieux m’a convaincu… Malheureusement pour moi, je n’ai pas Amazon Prime, et je n’ai pas suffisamment envie de la visionner par d’autres moyens.
Sinon merci, tu m’as fait découvrir le terme YAOI. Je ne connaissais pas et je m’y suis intéressé.
Je me coucherai moins bête ce soir (mais pas avec un garçon, je te rassure) 😉
C’est clair qu’Antony Starr impressionne fort, avec son jeu sur le fil, son charisme qui laisse émerger des bouffées de dinguerie.
je viens de découvrir Banshee, qui l’avait révélé, où il est tout aussi impressionnant.
Encore un article qui laisse bien entrevoir tout ce qui fait l’intérêt de choisir une série plutôt qu’une autre.
Celle-ci est aussi dans ma liste. En revanche je la regarderai seul (pas en couple), et du coup c’est pas pour tout de suite. Peut-être que, d’ici là, la saison 3 sera sortie d’ailleurs…
J’ai eu l’impression de lire pas mal de choses que j’avais écrites dans mon article sur le comic book. Je veux dire par là que que cela indique une fidélité, dans le fond, aux thèmes développés par Garth Ennis. Il doit être fier d’ailleurs, car j’ai l’impression que ça fait un moment qu’il espère voir une bonne adaptation de son taff sur un écran…
Je suis extrêmement content que tu aies soulevé le pari de faire un article sur cette série qui a une bonne place dans mon bilan annuel. Tu t’en tires avec brio et tu m’apprends plein de choses : je ne connaissais pas le shworunner ni ses oeuvres passées (jamais vu plus de 8 épisodes de Supernatural, au petit bonheur la chance) ni le terme YAOI ni que Ptit Hughie était le fils de Meg Ryan et Dennis Quaid !
Tu penses que le nom Ward a un rapport avec Batman ? Bien vu le parallèle avec la scène de PULP FICTION ! C’est exactement ça. Par contre je suis incapable de regarder en VF.
On est d’accord, Antony Starr crève l’écran, c’est pour lui que je me suis enfilé les 4 saisons de Banshee en 10 jours. Il est ultra flippant en Protecteur mais comme tu le dis bien mieux que moi, touchant également.
Je ne sais plus pour le « J’aime bien ce que Joss a réécrit », j’avais dû le relever oui, mais sans plus.
Tu parles de relation maternelle, je trouve qu’elle est très bien traitée dans la saison 2 entre Stella et sa propre mère, ce qui n’était pas du tout montré précédemment ou presque.
Je n’ai toujours pas l’intention de lire le comics, mais ce que je trouve très pertinent dans cette adaptation, c’est le fait que les Boys (à part « La Fille ») n’ont pas de pouvoirs. Ils se battent avec leurs moyens, y compris lorsque cela demande de l’aide d’autres supers.
La BO : UPTOWN GIRL est une de mes chansons préférées de tous les temps, mais je ne connais pas bien Billy Joel. Par contre j’espèrais fortement que tu allais en mettre justement pour cette si jolie scène en voiture entre Stella et Hughie. Tout cet épisode est d’ailleurs très émouvant. Merci Kaori !
Snif…une semaine « séries TV »
Je disais justement à Tornado il y a 2 jours que si on me parle de plus de 2 séries en quelques jours , j’ai le tournis et ça m’écoeure…
Rendez vous compte : si toutes ces séries m’intéressaient, j’en aurais déjà pour des centaines d’heures de trucs à voir.
Je peux pas prévoir ça, c’est pas faisable. Je ne suis pas du tout un « binge watcher » ^^ Je n’ingurgite pas du cinéma à la pelle. J’ai besoin de prendre mon temps.
C’est comme quand on te dépose 12 piles de dossiers à traiter au taf, ou qu’on te file 60kg de chocolat à manger. Même si t’aimes ton taf (ou le chocolat^^) il y a un effet « too much »
Les série si j’en vois 2 par an c’est déjà bien. Du coup…y’en a beaucoup trop dans le paysage à mon goût. Pas ma came. Trop long à chaque fois.
Et du coup déjà pour ne pas me lancer dans 15 trucs à la fois, j’attends que ce soit fini. Et si ça ne finit pas et qu’il y a 15 saisons…je ne me lance même pas dedans.
Donc là pour l’instant…je ne regarderai pas.
Même si ça peut me tenter. Plus que le comics dont je n’aime pas le dessin inégal et qui va trop loin dans le trash (pas fan de l’humour d’Ennis du tout !)
Mais là j’en suis encore resté à l’idée de me voir la saison 2 de the Orville et toutes les séries dont on peut me parler maintenant vont me glisser dessus^^ Une seule à la fois, merci !
Il y a aussi Umbrella Academy dans mon radar.
Mais pareil apparemment il y a un cliffhanger à la fin de la saison 2 pour une saison 3 à venir. Dieu que ça m’agace que ce ne soit pas plus fréquent d’avoir des petites séries en 2 saison !
C’est très très bien Umbrella Academy. Chaque saison raconte une seule histoire et suit apparemment scrupuleusement chaque tome de la série (une saison par tome), je dois encore les lire. Tu peux y aller, ce n’est pas à cause d’un cliffhanger qui ne fait qu’annoncer une saison 3 que tu seras déçu.
Quand je trouverai où télécharger la série.
J’emmerde Netflix
J’emmerde Amazon
Le simple fait que tu doives t’abonner à un truc pour voir un film ou une série me choque, même si je suis visiblement le seul à ressentir ça.
Avant tu pouvais payer ton film ou ta série pour l’avoir.
Maintenant non. Tu dois t’abonner à un service de streaming qui ne fonctionne que si tu as une bonne connexion Internet, et si t’as pas ce qu’il faut, tu peux même pas t’acheter un DVD, ou même juste une VOD sur le net.
C’est du chantage. De la vente forcée. J’emmerde ces services de streaming.
Jyrille, j’aime bien découvrir la série pour ensuite décider d’acheter le coffret ou non… Avec les services de streaming tu ne peux plus faire ça. Et en plus tu dois attendre super longtemps par rapport à la sortie streaming.
Attention, ce ne sont pas les services de streaming qui sont en cause dans ce cas-là, mais les chaînes qui n’achètent pas les séries. Regarde Le bazar de la charité, il a été coproduit par TF1 et Netflix. Il est passé sur TF1 et se retrouve sur Netflix. A l’inverse, France 2 a acheté BODYGUARD, une mini-série anglaise qui est sur Netflix.
C’est comme pour les disques avant : on ne savait pas en achetant l’album si ça valait le coup. Maintenant, entre les plateformes et YouTube, c’est tout à fait faisable.
Pour le contenu vidéo, c’est plus compliqué. Par exemple, je n’ai jamais pu voir Cowboy Bebop avant son arrivée sur Netflix : je n’avais pas les bonnes chaînes dans mon câble. C’est très disparate selon les villes. Et depuis la TNT, c’est pire.
Non, pas « la plupart »
Les séries Amazon peut être. Netflix non.
Et ce DVD de Jessica Jones est un DVD US sans version française (ok il y a les sous titres, c’est vrai) Mais oui je sais que ça sort aux USA. Tout sort aux USA. Pas chez nous. Il faut le lecteur DVD qui peut lire les zone 1. Il faut qu’il y ait des sous titres français.
A coté de ça
« agent carter » n’existe pas
« the haunting of hill house » n’existe pas
Les films de Mike Flannagan comme « Jessie » n’existent pas
Umbrella academy n’existe pas
Depuis quand il faut se battre ou se tourner vers l’import de DVD US sans VF pour voir un truc qui a été doublé en français ? On n’a pas le droit à la version visible sur Netflix France en DVD ou VOD ?
Pareil les DVD/blu-ray de the borys que tu me montres sont sous-titré français ok…mais pas de VF donc.
Est-ce dramatique qu’il n’y ait pas de VF ? Non.
Je pointe juste du doigt qu’il n’y a plus de sorties en France.
Je n’en suis pas sûr mais il y a des chances que cela sorte en VF plus tard… Dès qu’il y a moyen de se faire du fric… Mais tu as raison, pour le moment, Netflix ne le fait pas en France.
« plus tard » mouais…
Tant que ça reste sur Netflix, tu ne les trouveras pas en VOD ou DVD.
Je pense que Netflix a un contrat d’exclusivité ou une connerie du genre.
Pour les films qui ont débuté autrement, c’est peut être différent. Mais la plupart (comme cowboy bebop) sont depuis longtemps dispos autrement (DVD, tout ça)
Les films ou séries qui débarquent en tant que « projet Netflix », bah je pense que Netflix ne lâche rien. Tant que ça leur fait des vues, faudrait surtout pas que les gens puissent se les procurer autrement. D’une certaine façon ils prennent des œuvres en otage. C’est comme si un film restait au cinéma et ne sortait jamais autrement. C’est pas ma vision de l’accès à la culture…
Je n’ai pas Amazon Prime, donc je ne regarderai pas cette série.
Super article qui met en lumière toutes les qualités et les caractéristiques de la série télévision, sa nécessité de prise d’indépendance par rapport au matériau originel, et la patte d’auteur d’Eric Kripke.
@Surfer :
« C’est drôle, malaisant, immoral, provocateur….le genre de trucs que certains peuvent rechercher. » – Ce n’est pas spécialement ce que je recherche. Pas du tout même. Mais j’aime les surprises, j’aime ce qui sort des sentiers battus, j’aime quand ça ose, que ça dévie du manichéisme habituel. Ce n’est pas courant aux USA alors ça fait du bien quand ça arrive. Et ce n’est pas non plus POUR CA que j’aime la série. J’aime qu’elle ait développé des personnages qui tiennent la route, avec de vrais bagages. Je dirais que la seule exception c’est l’homme-poisson dont j’ai encore du mal à trouver l’intérêt. Ce type n’a rien de sympathique, c’est incroyable !
« Sinon merci, tu m’as fait découvrir le terme YAOI. Je ne connaissais pas et je m’y suis intéressé.
Je me coucherai moins bête ce soir (mais pas avec un garçon, je te rassure) 😉 » – Ha ha ! Tant mieux. Je ne suis pas experte en yaoi, mais je suis une fille et comme, allez, 80% des filles ? j’aime les histoires d’amitié/fraternité entre les garçons. Ce qu’on appelle les bromances. Certaines vont plus loin et fantasment sur des relations plus passionnelles. Il existe des milliers de fanfictions à ce sujet, sur toutes sortes de couples. Batman/Robin, Batman/Superman pour DC, on peut trouver du Torche/Spider-Man, bref, y en a PARTOUT !! Au Japon on « slashe », aux USA on fusionne. Mais on fait ça aussi pour les couples hétéro, hein. Par exemple, moi je « ship » « BuckyNat » . Il y a même une histoire de dominant-dominé, selon la place où tu mets les prénoms…
Concernant SUPERNATURAL, je ne résiste pas à la tentation de la dernière scène de l’épisode 200,
https://www.youtube.com/watch?v=4FISziz41hQ&ab_channel=DeannaAckles
intitulé justement FAN FICTION, où les garçons assistent à une « BM scene » (aucune idée de ce que ça veut dire, c’est un terme inventé par les fans pour nommer les fameuses scènes des deux frères dans l’Impala) et où ils voient apparaitre un personnage qui est leur frère enfermé depuis 5 saisons dans la cage de Lucifer et que visiblement tout le monde a oublié sauf les fans 😉 . A la toute fin, le personnage qui dit « Not bad » est l’auteur des livres Supernatural (dans la série bien sûr). Un vrai message de Kripke qui semble dire à la fanbase « je vous suis et j’aime ce que vous faites même si parfois ça va loin ». D’ailleurs Jensen Ackles n’était pas chaud du tout pour l’épisode, surtout à cause des allusions au Wincest (la relation entre les deux frères).
On retrouve d’ailleurs certains acteurs de Supernatural dans la série. Bob Singer, à l’opposé de son rôle, et Jensen Ackles débarquera dans la saison 3.
Je crois qu’en fait, si SUPERNATURAL a tenu 15 saisons, c’est essentiellement pour la relation entre l’équipe et le public.
@Jyrille :
Contente que l’article ait répondu à tes attentes ! Je vois qu’on y apprécie les mêmes choses !
Je ne suis pas fan de Billy Joel, mais je trouve ça tellement drôle et touchant concernant Hughie ! Notamment quand il explique pourquoi il est fan de Bily Joel…
Tu as raison, la relation entre Stella et sa mère est importante aussi. Pour ma part, j’avais préféré ce qui se jouait dans la saison 1, où Stella reflétait tous les rêves de sa mère, où elle se retrouvait enfermée dans une image qui ne lui correspondait pas…
Pour la scène de Pulp Fiction, c’est une scène tellement marquante, ça m’a marqué à vie, je ne me rappelle pas avoir ressenti ça avant cette scène. On peut dire ce qu’on veut sur Tarantino, qu’il n’a jamais fait que rendre hommage au cinéma qu’il aime, il a marqué un tournant dans la vulgarisation de la violence, en y apportant un humour très peu populaire jusque là… C’est aussi ce que j’avais adoré dans UNE NUIT EN ENFER.
Pour SUPERNATURAL, je dirais que c’est mon petit pêché mignon. Souvent l’été, je me fais un rattrapage des saisons. C’est pas la série du siècle, mais je les aime bien, les frères Winchester. Et je guette toujours pour le petit épisode « méta/hommage à la fanbase » de Kripke.
@Niko : je ne connaissais absolument pas Antony Starr avant cette série. Ca parle de quoi, BANSHEE ?
@Tornado : contente que malgré les différences, tu y trouves des messages identiques. La série est adoubée par Garth Ennis, puisqu’il est co-producteur exécutif. Sans doute a-t-il aussi un droit de regard sur le scénario ? J’ai hâte d’avoir ton retour en tant qu’amateur du comics.
@Bruce : je ne connaissais pas la vidéo de Rebeu des bois, elle est vraiment chouette et aborde tout l’aspect politique que je n’aborde jamais. Il a tout dit en moins de 8 minutes ! Chapeau le gars (et contente de voir que je ne suis pas la seule enthousiaste !!).
Il a raison pour son coup de gueule. Malheureusement, je m’en doutais. Avant le confinement on est passé dans un grand supermarché, j’ai vu les comics en première ligne sur les étagères du rayon librairie. Première fois que je les vois. Forcément, dès qu’ils peuvent se faire un peu plus de pognon…
@Matt : je comprends. Peut-être quand la série sera finie… Et je partage ton avis concernant les services de streaming ^^;
C’est extrêmement agaçant.
@Présence : je comprends aussi ! Merci pour le compliment, en tout cas.
dans Banshee, Starr joue un ex taulard qui parvient, suite à une permutation d’identité, à se faire embaucher comme shériff dans un petit patelin pour recupérer le butin de casse qui lui a valu la prison et échapper au type qu’il avait doublé à l’époque.
mais primo, il se prend au jeu, deuzio, le patelin est aux mains d’un parrain local avec lequel il va falloir trouver un terrain d’entente…
c’est CRADE. et assez brillant.
Y a un truc que j’ai bien aimé de la part de Kripke, c’est le refus de mettre la série en disposition immédiate mais faire un épisode par semaine, comme quand ça passe à la télé. Ca permet de faire parler pendant une semaine, d’entretenir le suspense et de ne pas bingewatcher justement. Il a fallu qu’il négocie dur avec Amazon pour avoir ce droit, d’ailleurs.
Je ne suis pas friand de ce genre de procédé. J’ai attendu la dernière semaine pour tout regarder. Car comme toute bonne série, j’avais très envie de voir la suite tout de suite (comme pour la première saison que j’ai regardée en deux jours). Du coup, cette seconde saison, je l’ai mangée en trois jours (mercredi-jeudi-vendredi).
« ce genre de procédé » ?
Netflix a bien changé la façon de consommer les séries, quand même.
à la base, un épisode par semaine c’est un rythme NORMAL.
Au fait, il y a une fille à la base dans le comics dans l’équipe des « boys » ?
The Female apparait dans le comics, oui. Je ne sais pas si c’est comme dans la série où elle est « recrutée » au cours de la saison 1 ou si elle était là dès le début.
Pas grand-chose à redire sur cette présentation (si ce n’est que j’encourage forcément à essayer la VO), notamment parce que je partage ton enthousiasme, je me demande juste pourquoi tu la qualifie d’immorale. Selon moi amorale peut-être, et encore, certains personnages immoraux c’est évident mais je suis curieux de te voir développer si tu le souhaites.
Sinon 1) quel cast bordel! 2) coïncidence, mes deux baffes de serie 2020 sont produites par des ex Freaks and Geeks (ici Seth Rogen et Jason Segel pour Dispatches from Elsewhere).
Salut Chip,
C’est toujours un peu difficile pour moi de répondre sur un terme de mon article, parce que je ne suis forcément plus dans le même état d’esprit que lorsque je l’ai écrit, et du coup, je ne me rappelle plus à quoi je pensais quand je parlais d’immoralité par certains aspects… A froid, là, comme ça, peut-être le fait qu’on assiste à une vengeance assez gore dans la saison 1, notamment avec la punition de l’Homme Invisible.
Ensuite, je pense à ce que nous, on ressent. On rit de trucs terribles. Je repense à la scène du dauphin. Cette scène est horrible, tragique et en même temps, c’est tellement drôle ! C’est irrévérencieux, tellement plein d’ironie, quand on sait qu’il s’agit d’un sauvetage, mais il y a une part de moi qui se dit « nan tu peux pas rire de ça ! »
A part ça, là tout de suite, je ne vois pas à quoi je pouvais penser d’autre…
La scène avec la baleine ?
La scène avec la baleine est dans le même registre, mais je n’ai pas ri de la même façon, pour le coup, parce que je l’ai vue venir à 100 km, étant donné qu’il nous avait déjà fait le coup. Chaque fois qu’il se croit héroïque, ça tourne à la catastrophe et il fait crever ses pauvres amis (ça me rappelle la scène du homard dans le restaurant dans la saison 1 !).
J’ai par contre beaucoup aimé le pauvre Hughie ^^; .
Et effectivement, l’acte de Butcher était assez immoral ! Mais Butcher a un gros problème de moralité. D’ailleurs on a tous lu la même chose dans le regard de Karl Urban quand il promet à « qui tu sais » de protéger son fils quand ils se retrouvent… Mais au final, sa morale est presque sauve à la fin de la saison…
Euh… par quoi commencer…
J’aime bien certaines chansons de Billy Joel ! River of dreams, Uptown Girl, Vienna…
The Boys, le comicbook, j’ai lu certains, arcs, dont la conclusion mais je ne suis pas fan. Trop trash.
J’ai regardé tous les extraits de l’article. Ca semble effectivement bien conserver l’esprit tout en introduisant des variations/divergences…
Le truc, c’est que j’ai la flemme de traquer les épisodes et qu’en plus, ça ne s’annonce pas trop compatible avec les goûts de ma conjointe…
Sinon, pour le débat « Netflix ne sort rien en DVD », ben si… y’a au moins les saisons 1 et 2 de Daredevil (mais bon, avec mon désamour pour cette série, je ne les ai pas achetées…)
ALors Kaori, tu m’as presque convaincu… et moi regarder un truc adapté, d’Ennis, c’est pas gagné. ^^
Je reconnais bien ta « patte » quand tu t’attardes sur le doublage.
J’y suis sensible comme toi, c’est un métier que je trouve trop « snobé » mais qui est juste porteur de rêve. du théâtre invisible. du même que la référence au yaoi… on sent la fan de manga en même temps que de comics.
Bravo pour cet article.
.
Hello Kao’
Voici un article plein de surprises et d’enthousiasme pour une série que je ne m’attendais pas à te voir aimer. C’est sanglant, trash et violent. Et attends de voir la fin…Si elle est fidèle aux comics, c’est sans doute la plus belle que j’aie jamais lue dans l’histoire de l’indépendant. Quand je dis belle, je dis….non…chut…je te souhaite d’en arriver là.
Mis à part le désir de paternité de Homelander dont je ne me rappelle pas, tout semble plutôt fidèle au matériel de base et c’est tant mieux. Niko m’avait bien balisé le terrain en m’en parlant tout le temps.
2 précisions : Huguie dans le comics a les traits de Simon Pegg. Il a la tête de Monsieur tout le monde et permet de gagner la sympathie immédiate du lecteur. Pegg étant trop vieux pour le casting, il fait donc des caméos. Je crois qu’il y a également l’acteur qui jouait Iceberg (Shawn Ashmore), non ?
Dans la BD, La Fille n’a pas de prénom et elle est mutique du début à la fin de la série. Ses origines sont un clin d’oeil à Asterix et la potion magique.
Je ne connais pas SUPERNATURAL et tu m’apprends l’existence d’un fils de Dennis Quaid.
Pour le reste je resterai sur ma position désormais inébranlable : je refuse de voir des séries ou films de super-héros pour lesquels j’ai un investissement émotionnel trop fort. Plus jamais je m’infligerai les Xmen, DD Netflix ou Preacher.
THE BOYS, c’est du domaine du sacré et rarement le médium aura été si loin et si intelligemment dans le super-héros.
Ce n’est pas seulement la peur d’être déçu ou du snobisme de ma part. Avez-vous lu systématiquement les livres dont les films de Kubrick, Spielberg ou Hitchcock s’étaient inspirés ?
Moi j’ai dû me faire ORANGE MECANIQUE, JAWS et LA PLANET DES SINGES et la saga HANNIBAL LECTER. Et c’est tout.
Mon point de vue est que je n’ai pas besoin d’étude comparative. Je connais très bien les animés DBZ ou Saint Seiya et pas du tout les mangas. Et ainsi de suite.
Je suis capable de totalement m’immerger dans une BD, je crois l’avoir déjà dit, en voir les adaptations c’est un peu redoubler pour moi.
Ce qui est drôle, c’est qu’avant le triomphe de cette série, THE BOYS BD était en VF une star des bacs à soldes. Depuis bcp moins. Tant mieux pour le compte en banque de Garth Ennis qqui mérite cette notoriété.
Et tant mieux pour toi Kaori, si tu y trouves ton bonheur. Inversement, ma position peut se comprendre dans le sens inverse : on peut tout à fait ne se contenter que de la série et délaisser le comics.
Merci en tout cas. Moi je suis toujours content que l’on parle de Garth Ennis sur ce site.
@Bruce : Je comprends ton point de vue, Bruce, je le respecte, pas de souci.
– Pour Simon Pegg, oui, celui-ci a joué le rôle du père de Hughie dans quelques épisodes. De chouettes moments, d’ailleurs.
– Ashmore joue le rôle de la Torche, ce qui est assez amusant quand on sait qu’il faisait Iceberg dans les X-Men 😉 . L’acteur a un jumeau, je confonds toujours les deux… Shawn ou Aaron, je sais jamais lequel joue quoi. Wiki me dit que Aaron est celui qui a joué (entre autre) Jimmy Olsen dans SMALLVILLE.
Tiens d’ailleurs, en parlant de la Torche, en VO j’ai vu qu’il s’appelait « lamplighter » ou l’éclaireur. Je me suis demandé si en VF on avait le droit de lui donner le nom d’un super-héros déjà existant, comme ça…
– La Femelle n’a pas prononcé une parole depuis le début de la série. On a découvert son frère ainsi que le langage qu’elle utilisait avec lui. Désormais elle utilise ce langage des signes avec le Français. Pour l’origine de ses pouvoirs, ça n’a rien à voir avec Astérix, pour le coup ! Si je me rappelle bien, il s’agit plus d’expérimentations dans son village au Japon, par les équipes de Vought…
@Eddy : merci, j’aime bien qu’on reconnaisse ma patte !
Entre VF et VO, mon coeur balance toujours un peu. Il faut que la VF soit vraiment désagréable pour que je passe à la VO. Mais parfois, la VF ne permet pas d’être fidèle. Par exemple ici, j’ai l’impression que le Français s’exprime parfois en français… Bref, j’ai presque envie de revoir la série en VO 😉
@JP : à regarder tout seul alors, peut-être ?
dans le comics, c’était l’Allumeur
j’ai lu Orange Mécanique (et Le Testament de l’Orange), First Blood (Rambo), Le Parrain, l’Exorciste, la Planète des Singes et les deux premiers Lecter, j’avais lu Les Androïdes avant de voir Blade Runner…
le décalage me dérange jamais, tant que l’adaptateur pige de quoi parle le bouquin (pas comme Snyder, quoi).
Je ne connaissais ni le comics ni la série… Trop de hype autour de moi m’ont dissuadé de m’y pencher davantage. Mais ton article donne envie de découvrir tout ça, donc merci.
Bon.
Je viens de finir la saison 2.
Attention SPOILER pour ceux qui n’ont pas encore vu la série :
Il m’a fallu 5 épisodes avant de me faire à l’idée que ce n’était pas une adaptation fidèle. Disons que la série raconte peu ou prou la même histoire que Garth Ennis, mais de manière très différente avec des changements drastiques (dans les comics, Becka est déjà morte au début, elle n’a jamais eu de fils du Protecteur, Stormfront n’existe pas, Mallory est un homme, la Fille reste sauvage jusqu’au bout, etc.). Une fois que j’ai accepté cette idée de découvrir quelque chose de différent, j’ai franchement accroché, notamment grâce aux acteurs, fabuleux, mais également à travers cette toile de fond monstrueuse sur le pouvoir et la manipulation des masses (très bien décrits dans l’article de Kaori), et aussi avec l’humour.
Je remonte plusieurs bémols cela-dit : Les deus ex-machina dont parlait Kaori sont légions et souvent très agaçants (au hasard A-train ne retrouve les Boys en courant dans tout New-york QUE quand ça arrange le scénario…). Mais surtout, un élément m’a exaspéré de bout en bout, c’est ce surplace autour de l’équipe des Boys ! C’est répétitif au possible et, bien qu’il n’y ait que 16 épisodes (pour l’instant), on aurait pu raconter la même chose en moitié moins. Voir les Boys se ratatiner épisode après épisode en déblatérant les mêmes discussions au dialogue près, ça m’a franchement gonflé. Et puis surtout il y a un élément vachement important que ceux qui n’ont pas lu les comics ne peuvent pas comprendre : dans la série originelle, les Boys ont la même super-force que Kimiko (qui ne s’appelle pas comme ça mais seulement « La Fille », d’ailleurs), et dès le début ! L’intronisation de Hughie dans l’équipe se fait d’emblée avec une injection de composé V et, dès le départ, les Boys mettent la raclée aux supers de seconde zone ! C’est quand même un changement de taille !
Attendez : Imaginez une série TV sur Spiderman avec tous ses ennemis, les mêmes que dans a BD (Octopus, le Bouffon, le Lézard, etc.) avec les mêmes pouvoirs, et en face… Un Spiderman sans pouvoirs ! C’est quand même drastique comme changement, non ?
Je ne sais pas si les Boys de la série TV vont, à un moment donné, acquérir leur super-force, mais en tout cas si c’est le cas ça traine franchement beaucoup…
A ce stade j’ai plutôt l’impression que les showruners ont décidé de ne pas leur donner leurs pouvoirs, comme un parti-pris fort. Si c’est le cas va falloir l’accepter mais c’est quand même une frustration de taille pour le fan de la série de Garth Ennis…
Bilan : Une excellente série TV en elle-même, qui souffre d’un rythme bien trop décompressé, où l’on sent que la prod va tout faire pour faire durer la chose au maximum, avec tout le lot de frustrations qui en découle, en plus de ne pas donner aux fans du comic-book ce qu’il y avait de plus jouissif dans la version papier…
Merci Tornado. Je n’ai pas lu le comics comme tu le sais mais je trouve justement que ce parti-pris de ne pas avoir de pouvoir sauf pour La Fille est bien plus pertinent. Après tout, Ennis voulait sans doute prouver que le pouvoir corrompt, donc si les Boys en ont, pourquoi ne le deviendraient-ils pas eux aussi (corrompus je veux dire) ?
En tout cas je suis bien content que ça te plaise même si bien sûr tu pointes des lacunes fort à propos. SPOILER je trouve tout de même qu’avec pas mal de scènes, notamment celle du jugement et des têtes qui explosent, que la série conserve pas mal de « moments Ennis ».
J’espère que la série ne durera pas plus de quatre ou cinq saisons, ce serait un bon format je pense.
Ah moi aussi je suis drôlement contente !!! Certes, tu as soulevé pas mal de défauts, mais la perfection n’existe pas. En tout cas, tu as réussi à passer outre le comics pour visualiser la série dans son ensemble, et tu as été emballé toi aussi, yes !
Concernant les Boys, je n’ai pas envie qu’ils aient des pouvoirs. Ca leur fait garder une certaine éthique. Pour moi ça irait à l’encontre de leur idéologie, comme une trahison.
Bon, j’ai bien eu raison de passer outre. Car s’il y a une chose flagrante dans la BD dès le début, c’est que The Boys sont des marginaux mais pas des losers (comme le DD de Netflix…et pan ! )
J’avais osé une comparaison en son temps avec… Asterix ! Ils sont teigneux, arrogants et suicidaires. Ils n’ont pas peur d’aller se castagner même sans supers pouvoirs. Et les super héros ont peur d’eux quelque soit leur niveau de puissance.
Dans le comics, si mes souvenirs sont bons, ils ont une superforce qui les rend super-dangereux pour le super-héros « commun ». Ils ne rivalisent pas avec le Protecteur ou la Reine Maeve mais il éclatent des A-train les doigts dans le nez. Par contre comme le dit Bruce ce sont des marginaux, qui ne recherchent clairement pas le pouvoir. Ils vivent en marge et du coup ne se servent quasiment jamais de leurs pouvoirs. Hughie ne s’en sert carrément jamais. Il est dans le total renoncement. C’est une figure christique.
Je vois ce que vous voulez dire quand vous dites que vous préférez qu’ils n’aient pas de pouvoirs dans la série TV, mais là on voit qu’il vous manque la voix d’Ennis. Bruce a raison : Dans la série TV ce sont des losers. C’est une sacré trahison du matériau originel. C’est, comme je le disais, si vous êtes un fan de Spiderman et que vous découvrez une adaptation officielle qui lui enlève ses pouvoirs…
Mais sinon c’est quand même une bonne série si on arrive à « oublier » le comics. 🙂
Je ne les vois pas comme des losers dans la série télé mais bien comme des marginaux qui survivent comme ils peuvent en ayant un objectif : dénoncer la mascarade des supers-slips. Ils vivent en marge, se cachent, mais n’abandonnent pas et ont un courage hors du commun.
Je continue à regarder PREACHER très doucement et on est très loin du matériau d’origine pour une simple raison (et c’est ce que je dirais dans mon article) : ce qui fonctionne en bd ne peut pas fonctionner en série télé ou film et vice-versa. Même lorsque c’est super fidèle, cf. Watchmen ou Scènes de ménage.