CAPTAIN AMERICA par J.M. Straczynski, Jesus Saiz et Lan Medina
Un article de DOOP O’MALLEY>Je vais me consacrer aujourd’hui aux 6 premiers épisodes de la nouvelle série CAPTAIN AMERICA par J.M. Straczynski, Jesus Saiz et Lan Medina. Dans cette histoire complète nommée LES VALEURS (STAND en VO), les auteurs nous proposent de découvrir, via une terrible menace située dans le présent, une partie de l’histoire de Steve Rogers avant que celui-ci ne devienne CAPTAIN AMERICA. Un retour terriblement plat qui mérite peut-être bien un BULLSHIT DETECTOR !
CAPTAIN AMERICA par J.M. Straczynski, un scénariste que j’apprécie beaucoup, cela avait tout pour me plaire. Il faut dire que l’auteur s’est rarement raté, que ce soit sur des séries très mainstream comme SPIDER-MAN, SUPERMAN ou encore THOR mais aussi sur des séries plus indépendantes comme RISING STARS ou MIDNIGHT NATION. Plutôt contemplatif, à base de monologues intérieurs, les histoires de Straczynski se distinguent souvent du reste de la production, même si sa tendance au verbiage et surtout à laisser ses créations en plan lui ont valu quelques reproches. (Je ne me remettrai jamais de l’abandon de SUPREME POWER). Et que dire d’autre si ce n’est que j’ai été réellement déçu par cet arc, que j’ai trouvé abominablement long et plat.
Une mise en scène aussi plate que le récit
CAPTAIN AMERICA : LES VALEURS part d’un principe assez classique, à savoir raconter une histoire dans le présent qui va ramener, via des flashbacks, notre héros à se rappeler de son passé. On s’en rend compte dès les premières planches où Steve Rogers achète l’immeuble dans lequel il a vécu durant ses années d’enfance avec sa mère. J.M. Straczynski utilise un trou dans la continuité du personnage et nous présente une période inédite de sa vie, à savoir les 4 ou 5 années situées entre la mort de sa mère et son intégration dans le projet SUPER-SOLDAT. C’est une bonne idée. Voir comment évolue Steve Rogers, orphelin de 14 ans dans les rues de New York est, pour ma part, quelque chose qui m’a plutôt intéressé.
Le problème, c’est que ces alternances et ces passages entre le passé et le présent s’exécutent de manière continue durant tout le récit, deux à trois fois durant chaque épisode et deviennent à force très redondants. J.M. Straczynski ne prend aucun risque et utilise un peu les recettes habituelles qu’il a déjà appliquées sur ses différents titres. Cela commence par cette volonté de vouloir ancrer son personnage dans le réel et la vie des gens ordinaires. Captain America est au contact des « simples gens » et doit résoudre des problèmes tels que réparer la plomberie, refaire les plafonds et aider les grands-mères à monter leurs courses. L’attitude de Steve est extrêmement proche de celle d’un boy scout et m’a beaucoup fait penser à Superman.
Steve, l’homme du peuple
Rappelons que J.M. Straczynski avait scénarisé des épisodes où l’homme d’acier parcourait les Etats-Unis à la rencontre des gens ordinaires. Il ne joue pas sur l’aspect homme du passé pris dans le présent, mais plutôt sur le gars serviable à qui tout le monde vient demander de l’aide. Même ses amis super-héros profitent de cet aspect puisqu’ils viennent constamment lui demander de le rejoindre pour combattre tel ou tel super-vilain. Et le pauvre Steve accepte, souvent à contrecœur. C’est presque un comique de répétition de voir à quel point on vient le chercher pour tout et n’importe quoi, et parfois pour rien. Et cela permet d’incorporer quelques invités-surprise dans la série, ce qui n’est jamais négligeable.
Si le premier épisode est plutôt réussi, on peut légitimement affirmer que J.M. Stracynski ne sort pas de sa zone de confort puisque, dans cette histoire, il réutilise aussi l’une de ses marottes : si l’auteur adore confronter ses héros aux problèmes du quotidien, il utilise souvent un ennemi supranaturel ou démoniaque. On avait déjà vu ça dans Spider-Man, où un Peter Parker enseignant se retrouvait confronté à un Spider-Totem et à une incarnation de l’araignée plutôt mystique. Ici, l’ennemi est un ancien démon immortel qui veut changer le futur en tuant des personnages clefs du présent. Et là aussi, la comparaison avec ce qu’a pu faire avant est à la défaveur de ce nouveau titre. En effet, le démon Asmoday est globalement défini uniquement par le fait qu’il soit très méchant et même s’il a droit à beaucoup de pages et de détails, l’auteur n’en fait pas grand-chose.
Asmoday, un démon pas très original
Au fil des pages, la série perd nettement de son intérêt et s’enferre dans des scènes assez interminables (comme un épisode quasiment entier qui se passe sur une scène de crime) et des ajouts comiques qui ne sont pas réussis. Par exemple, Captain America, confronté à une créature mystique, demande son aide à une poupée Dr Strange, ce dernier étant occupé dans d’autres univers parallèles. Et cela ne va pas au-delà de la farce. Certes, cela reste bien écrit mais en toute honnêteté on s’ennuie à mourir. La résolution de l’intrigue est assez facile même si elle donne lieu à une idée plutôt sympathique. C’est donc assez laborieux.
Les scènes situées dans le passé sont, à priori un peu plus intéressantes car elles nous dévoilent des éléments totalement inédits de la vie de Steve. Et effectivement c’est plutôt bien fichu, à l’exception près de cette haine que voue Steve à l’égard des nazis que je trouve un peu sortie de nulle part. La justification « je n’aime pas les brutes » me semble facile et peut-être un poil trop exagérée. L’auteur aurait peut-être pu nous faire découvrir l’horreur des réseaux nazis plus lentement en y intégrant Steve. De la même manière, le subterfuge utilisé pour que le jeune Steve infiltre l’organisation nazie ne tient pas vraiment une relecture. Personne ne le reconnaît alors qu’il les insulte tous les jours ? Steve est reconnu et adoubé par un parrain de la mafia locale ? Tout cela ne colle pas.
Les souffrances du jeune Steve
J’avais énormément aimé le travail de Jesus Saiz sur Punisher mais je ne sais pas pourquoi, cette fois-ci il y a quelque chose qui m’a énormément gêné ! J’ai trouvé son travail beaucoup plus froid et beaucoup plus statique qu’à l’accoutumée. Cela reste très joli à voir mais je trouve que les planches manquent énormément de dynamisme. Les effets de couleur (pourtant signés Matt Hollingsworth) gâchent un peu le plaisir. Mais le pire, c’est que Saiz est remplacé dès le milieu de l’épisode 3 par Lan Medina, beaucoup moins convaincant et à la limite du méconnaissable.
Lan Medina, contrairement à ses homonymes Paco ou Angle, nous a livré au travers de séries comme FABLES ou encore DISTRICT X un dessin un peu « sale », avec un style assez sombre. Et sur ces presque 4 épisodes, c’est vraiment très médiocre. Je pense que c’est aussi dû à la colorisation qui lisse absolument toutes les aspérités et donc toute l’originalité de ses dessins. Cela reste dynamique (plus que Saiz d’ailleurs) mais c’est nettement moins joli. On a vraiment l’impression que pour cette série, l’encrage et la colorisation numérique ont totalement affadi le style des deux artistes. Ca ressemble vraiment à du X-TREME X-MEN et de fait, c’est très décevant.
En dehors d’un premier épisode assez fort, cette série CAPTAIN AMERICA n’arrive absolument pas à décoller. L’intrigue est trop convenue en dépit de prémices plutôt intéressants et certaines réactions semblent parfois trop caricaturales. Les menaces, que ce soit dans le présent et le passé, sont un peu trop classiques et surtout, ne permettent pas d’apporter un supplément d’âme à l’ensemble, tout comme les dessins mangés par une colorisation automatique totalement ratée.
Lan Medina, totalement méconnaissable et très en dessous du niveau attendu
La BO du jour : Cette fois c’est sûr, l’Allemagne et le Japon vont vraiment conquérir les USA et l’Europe
Un retour terriblement plat, […] abominablement long et plat. – Au moins comme ça, c’est clair. 😀
JM Straczynski et ses séries abandonnées : oui, c’est triste, surtout pour Supreme Power si bien parti, snif… Ou pire, ses épisodes de Wonder Woman où il était parti à mi-parours.
De temps à autre, il parvient à maintenir son investissement pour une de ses propres séries, dans ce registre Sidekick avec Tom Mandrake était pas mal. Mais au vu de son habitude de se désengager, je n’ai pas tenté ses productions AWA.
Jesus Saiz j’avais trouvé très agréable ses épisodes de Captain America par Nick Spencer.
Merci pour le retour. Stracz franchement il a sorti des trucs vraiment bons. Quand il les finit.
Merci pour cette lecture !
J’ai lu cet album, qui commence mal avec une traduction de Laurence Bélingard (pour vous donner une idée de son talent, elle traduit régulièrement les 4 Fantastiques et utilise régulièrement le terme « Inflammable » pour désigner quelque chose d’imperméable aux flammes…) Je ne me souviens pratiquement que de l’histoire dans le passé. Sympathique mais le « soft retcon » sur l’état de santé de Steve Rogers, bof bof.
Après, la motivation « je hais les brutes », héritée du MCU, semble naïve, mais comme on a vu récemment un rassemblement de brutes bien réel au Madison Square Garden, dans le même lieu que rassemblement nazi de 1939 utilisé dans cette histoire, le monde réel paraît tout aussi manichéen que cette histoire…
ça m’a paru très surfait
Assez d’accord avec toi au final 🙂
Il y a un autre souci de traduction que j ai oublié sur ce tome. Qui rend un échange incompréhensible. merci Mme BELINGARD.
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Merci pour le tour du prorpio Doop ! Je ne lirai jamais ça, surtout que les scans ne me donnent pas du tout envie, trop lisses. Cela dit, ceux dans le passé sont plus attirants c’est clair. Ca m’a tout l’air d’être du comics de super régulier, de la production à la chaîne sans âme.
La BO : c’est ta trouvaille du jour qui m’a fait éclater de rire ! Et oui le soft power japonais (et coréen) est en train d’envahir le monde depuis un certain temps et les Allemands d’Electric Callboy ont trouvé une nouvelle formule pour rameuter les foules : je les ai vus en concert, ces gars sont contents de faire les cons et la salle était pleine à craquer. Beaucoup d’Allemands et beaucoup déguisés avec des survêtements fluos des années 80, et même quelques-uns en T-Rex. Le groupe a très sérieusement repris, a capella, les Backstreet Boys devant un public conquis. Ils sont très bons et les vocalistes impressionnants.
youtube.com/watch?v=OnzkhQsmSag
J’aime donc bien ce crossover de l’Axe, ça colle très bien.
merde ! on est d’accord sur un truc 😁😁. j’aimais bien electric callboy et la, c’était la cerise sur le gâteau. et c’est franchement pas mal. pour moi qui ai des oreilles un peu trop sensibles pour du métal pour et dur, ca me convient
Ha…Straczynski ….
Babylon 5, oui
Midnight Nation, Oui
Son Thor avec Coipel n’est pas mauvais, ses FF (même période) se lisent plutôt bien.
Après…
je n’ai jamais fini la lecture (il me semble)de Rising Stars.
Spider-Man ??? oui, il a fait coucher Gwen avec Norman..(bleuargh)
Ses Titres AWA ? j’ai the resistance (1-6) et le premier one-shot (resistance reborns)…
C’est une relecture de Rising Star .
En plus décompressé .
J’ai d’autres trucs épars … mais pour moi Straz reste un auteur qui déçois bien plus qu’il ne délivre (et pourtant j’ai tendance à vouloir lui donner sa chance, sauf que à force , les coupons de chance s’épuisent).
Bien qu’il soit arrivé tard (ou plutôt reconnu tardivement) sur la scène Télévisuelle et Comics .. il a aujourd’hui 70 ans, et ses heures de gloire sont derrière lui … (B5 (les 5 saisons de la série pas les suites), Midnight Nation, mais aussi Les maitres de L’univers, Shera, Jayce, (real) Ghostbuster, Twilight zone, Captain Power, Arabesque et Walker texas ranger ^^ )
Je suis sur que en regardant ses épisodes de Arabesque (7) et Walker , Texas Ranger (1) ( il avait aussi un rôle de producteur sur les 2 séries) on retrouve les éléments de son Captain America…
(Concernant Jesus Saiz, plus il passe au numérique, moins c’est bon… j’ai envie de dire que c’est la même pour tous les auteurs numériques).
Pour le coup, il me semble que Gwen/Norman était une exigence éditoriale car un Peter père aurait fait « vieillir » le personnage.
Concernant Resistance, l’idée était davantage de construire un bac à sable pour un monde partagé, je crois, alors que Rinsing Stars était une histoire complète.
La plupart des dessinateurs sont passé au numérique, et ça donne de très belles choses, regarde LA ROUTE de Larcenet par exemple.
e ne dit pas que c est moche, seulement statque
Je ne suis pas forcément d’accord mais je comprends ton ressenti. Cela dépend vraiment des artistes je pense.
« il a aujourd’hui 70 ans »
Donc de la même génération que le précoce Gerry Conway (à peu près aussi jeune que Peter Parker au moment de son run sur ASM dans la 1ère moitié de 70’s).
Hello Doop
Encore un comics que je ne lirais pas. Pas envie, pas intéressé.
Le pitch a l’air con comme tout et je me demande si il n’aurait pas fallu faire plutôt une série uniquement sur le jeune Steve, au moins cela aurait permis de sortir des sentiers battus. Ou alors il fallait continuer sur Steve homme ordinaire mais Waid l’a déjà fait (plus ou moins bien d’ailleurs).
Par contre je n’accablerais pas JMS. Déjà car globalement il a un capital sympathie assez élevé chez moi et puis je reste persuadé que JMS, malgré ses défauts, écrit mieux que la moyenne des tacherons qui œuvrent actuellement. Il a une écriture reconnaissable, propre.
Coté dessins : en effet bof bof. C’est trop lisse et sans vie, sans âme, sans identité en fait. Où est l’art séquentiel ? J’ai du mal à comprendre la côte de ce type de dessinateurs.
Un article plus court que d’habitude. Très sympa.
Je subodore que le succès de ce genre de graphisme sans relief est dû à un lectorat de plus en plus formaté, et soucieux de coller à l’image de ce qu’on lui vend, politiquement correcte.
Surtout ne déranger personne.
Je ne crois pas que ce soit ca le souci.
Le souci me semble plus à plusieurs niveau:
-Utiliser les dessinateurs les plus populaires souvent pour lancer une série ou pour un event.
-Marvel n arrive plus à garder une grande partie des dessinateurs les plus importants qui sont sur du creator ou plus chez DC,
-Mauvaise gestion de certaines equipe editoriales qui semblent ne pas donner le temps necessaire à des dessinateurs comme c est le cas ici pour Medina ou Magno qui livrent des planches bien inférieures à ce qu’ils donnent d’habitudes.
Quand ils le peuvent Marvel peut avoir des graphismes moins propres sur d autres projets et des projets parfois plus ambitieux donc ca me semble pas le souci.
Pour moi il y a vraiment une gestion calamiteuse des artistes d un coté et de l autre le fait de ne pas proposer surement des conditions interessantes pour les artistes quifont que le creator ou DC leur conviennent mieux.
C est même pas « commercial »
Comment ils font, pour ne pas pouvoir « garder » leurs artistes ? Ils ne paient pas ou c’est juste impossible de suivre leurs exigences ??
Je n ai pas de réponses. Je constate juste que si Spiderman ou Xmen (et encore) arrivent à garder une sorte de stabilité graphique ou une rotation avec de bons dessinateurs qui ont le temps de donner leur « meilleur » actuel .. les séries avengers sont a l abandon.. avec un artiste bon et parfois pressé (le dessinateur d avengers n a pas le rendu qu il avait sur Balck Cat) puis des artistes de rotation nettement en dessous ou encore plus pressé (Magno et Medina sur Cap ne donnent pas du tout leurs prestations habituelles quoi qu on pense d elles d habitude).
Là je lisais Daredevil 13.. jusque là Kuder ou Cabal et l ejeune Farami donnait des choses intéressantes.. là on a un dessinateur Campana qui me semble pas du tout au niveau pro attendu sur un titre big two.
Ca fait un moment que je trouve que la qualité graphique baisse.
Et leur « top » dessinateur Pepe Larraz n ai plus utilisé que sur des lancements de séries ou des events..
Je rattrappe du retard DC et je trouve qu on aplus de continuité graphique chez eux avec une stabilité et des dessinateurs qui font plus.. plus de séries avec des dessinateurs « un minimum populaire » et des rotation moins voyantes.
Par exemple Immortal Thor est complètement saboté..
Ewing annoncait une série ambitieuse.. qui l est scenaristiquement (peut etre moins réussi que son hulk) mais c est la pagaille graphique et certains dessinateurs n ont pas le niveau pour illustrer ce que le scenario demande..
Pour moi c est une faute pro.
Mais je remonte plus loin….
Quand ils décident que le run de spencer sur Cap America va finir sur un event global.. donc des niveaux de ventes haut.
Non seulement la série sam wilson n aura pas de rotation avec des dessinateurs permettant de maintenir le niveau graphique mais secret empire est lui aussi découpé en 3-4 styles graphiques différents..
Si la coupure avec Rod Reis peut s expliquer et fonctionne au niveau du scenario.. les autres font tomber le niveau de la série complète..
Là où pour Civil War, Ultimates ou même des Cap reborn ou Punisher d Aaron ils ont attendu pour avoir un style graphique unifié.. ils ne le font plus e parfois sur des séries où ca leur rapporterait à mon sens au niveau ensuite du passage en TP.
Mais force est de constater quand même que DC et surtout Marvel n attire plus autant de grands noms que par le passé au scenario mais surtout au dessin.
Ce qui m embette c est que ca devrait profiter aux indé et au creator mais que je trouve que le résultat n est pas à la hauteur (j attend du creator d etre bien au dessus du niveau que j attend chez les big two.. si c est pour lire du bon big two.. ca m interesse pas)
et pour la BO : avec un titre pareil cela manque de Boss (l’autre …), en version acoustique par exemple pour rester on the road/problèmes de l’Amérique (ou alors tu pioche dans Nebraska ou Tom Joad)
Le deuxième arc est encore pire puisque il n y a plus d éléments du passé ou de vie sociale du personnage. Juste une sorte d application de la caravane de l étrange sur un modèle marvelien avec deux entités qui font double emploi avec pleins d autres comme peut le faire souvent Hickman.
Le 3eme arc est plus sympathique.
Il en reste que c’est surement le run le plus faible sur le personnage depuis … très longtemps. C est au niveau des périodes faibles de Gruenwald…
J’ai beaucoup à dire sur le run de Ta-Neshi Coates ou sur la série MK ou de Jurgens mais ils amenaient au moins des choses intéressantes ci et là. Et pareil pour Gruenwald qui a aussi eu des périodes vraiment sympas.
Là c est le vide.. même l aspect vie sociale était déjà introduit dans la série précédente de Lanzig et Kelly mais bien mieux (je dis pas que cette série était parfaite mais il y avait pleins d éléments positifs pour des créateurs moins aguerris qui semblaient progresser mois après mois).
Je remonterais presque à Conway voire aux années 50… (Même Lee il y a du nul mais il y a de l intéressant).. même Liefeld (si si) ou Robinson (il scénarise la deuxième partie de l ere Reborn). Si oui y a Kirkman aussi mais il n y a que 4 numéros dont tu ne comprends pas non plus l’intérêt.
Non franchement c est un des gros ratages de la série.. ce qui est fou c est qu il aura été plus lu que d autres bien plus réussi.
Surtout la gestion de l équipe graphique est une cata qu on retrouve sur d’autres titres comme Avengers ou Immortal Thor(et là je viens de lire un Daredevil tout aussi mauvais graphiquement).. avec des dessins pas au niveau soit des artistes en temps normal (donc surement avec des deadlines trop courtes) soit des dessinateurs pas prêt pour être sur de telles séries.
Je suis assez dégouté qu on ait arrêté le run précédent (bon il vendait très mal aussi) pour ce résultat…
Bonjour et merci pour ton retour Doop. Je serai moins sévère que toi. Malheureusement pour moi Captain America est un personnage avec lequel je suis indulgent la plupart du temps. Même dans la seconde moitié du run de Gruenwald et de Cap-Wolf 😆.
Je suis très fan de Gruenwald y compris vers la fin. Je trouve que ce sont surtout les dessins qui font défaut à cette période ^^
Je suis aussi pas mal indulgent sur Cap, sur Gruenwald pour ma part, e trouve qu’il y a la grande periode qui part du 332 jusqu’au 383.
Les 306-jusqu à Scourge sont assez mauvais.. A partir de Scourge et du power broker c est interessant.
Apres le 383, y a des idées mais souvent mal amenées (capwolf, superia stratagem). J aime beaucoup tout ce qui touche Diamondback et Crossbones (jusqu au 411 je dirais.
Mis entre le 411ou 413) et le début de Fighting chance… oui c est mauvais aussi je trouve..
Fighting Chance est un arc qui a du bon et du mauvais.. je pense qu ilaurait gagné à etre un peu plus long pour mieux développer les americop ou même Fighting spirit … et surtout ca finit quand même avec de nombreux subpolts pas résolus comme Diamondbback…où là il a pris trop son temps et n a pas assez avancé.
Apres oui à part Dwyer voire Ron Lim ou Morgan c est en général faible graphiquement.. Morgan et Lim devant être mis dans les »bons »..
Je suis aussi indulgent..mais là je pense que le fait de couper le précédent run « sentinel of liberty » qui était prometteur pour arriver à ça..
Je soupçonne Doop d’écrire des articles sur des comics merdiques uniquement pour pouvoir placer ses chansons rigolotes en BO du jour.
Je le pense assez pervers pour ça.
Moi, ça me va. 🙂
c’est pas si faux 😁. Mais j’ai écrit cet article, pfiouuu, en juin je crois. après des que je peux placer effectivement des trucs rigolos, n’ayant aucune culture musicale hors mainstream, je me fais plaisir
le run qui précédait m’avait beaucoup plus déçu pour être franc. Notre Cher Bruce a choisi l’angle de l’analyse du lecteur blasé.
Moi je propose de réfléchir simplement au titre de l album : les valeurs. Cap America est un homme des années 40 qui a grandi avec les valeurs de cette époque. l Amérique de ce temps là, c est le bon gars serviable qui aide son prochain, les mêmes valeurs que les Kent ont inculqué à superman durant ses années à la ferme de Smallville. alors oui ça peut paraître désuet si on le regarde avec des yeux contemporains, mais que Steve Roger se comporte en » boy scout » est tout à fait logique. il a gardé ses valeurs et principes même transporté au 21eme siècle. on a toujours parlé de lui comme d’un anachronisme , et ça passe par cet aspect là. Captain America ne change pas au gré des gouvernements de son pays. Toujours dans ces mêmes années, l Amérique est envahie d’une propagande anti nazie, souvent même simpliste comme le français qui refugie ses économies en » bon du trésor ». on véhicule l’idée que les nazis sont principalement des brutes. pour plus de détails, voyez les intégrales captain America 1941,1942, c est éloquent. Cela dépasse même le cadre des comics puisque lorsqu on place Indiana Jones dans cette période , il se contente de dire : » les nazis, je hais ces gars là » sans développer plus que ça .On pourrait presque y voir un club d’œil de JM straczinski bien décidé à nous montrer la nature profonde et brute de décoffrage du personnage lors de sa création. Souvenez vous déjà que Steve est un gringalet réformé qui n accepté pas son sort. c est trop injuste de ne pas pouvoir servir son pays . encore une fois, cela fait parti de ses valeurs .
C’est moi qui l’ai écrit. 😉. Après, respecter des valeurs c’est bien, mais c’est ici très mal amené et très mal écrit. Pas besoin de jouer la nostalgie. A toute info, mon perso préféré c’est superman. Après je veux bien des exemples dans ces 5 épisodes où les situations que vous décrivez sont bien amenées, moi je n’en vois aucune.
Blasé moi ?
Je n’ai plus écrit de Bullshit Detector depuis un an.
Maintenant, Doop…
Salaud 😁😁😁. Tout les trucs que j’apprécie tu les trouvés nuls !😁
Moi c est le contraire. Je trouvais que le run précédent était pleins de promesses et progressait pas mal avant qu au milieu de Cold War il fut décidé de tout arréter pour faire place à JMS et donc la fin est rushée.
On avait un retour de la vie sociale de Steve (première depuis… Dematteis car bon Jurgen ou Morales ou waid c etait 3 casts),
Les valeurs comme tu le dis étaient là aussi,
et on tentait de secouer le cocotier avec Barnes, le bouclier..
Là franchement rien que le cliffhanger où steve jeune arrive sur un rally nazi.. mais que va t il faire? rejoindre les nazis? franchement.. c est pas un cliff.
Je trouve que la prtie sur l enfance est pas mal mais tient peu avec cette histoire de mafieux.. même l idée de dire que Rogers est un héros sans sérum me parait meiux servie dans adventures of Cap de Nicieza/Maguire ou Streets of Poison.. Là ca fait too much (il aurait du perir.
Et l intrigue dans le présent n a aucun sens.. et c est pire au 2eme arc.. où on se demande même le but de cette histoire.. rendre un vide à Steve? un manque? Bof.. ca sera vite oublié…
Pour moi c est clairement dans le top 3 des runs les moins interessants sur le personnage hors golden age
Bon aprés c est toujours mieux qu une série de Ram V ou 80% des séries de hickman evidemment
Content de revoir à peu de Bulsshit, céans. On pourrait supposer que toute la Bruce Team s’est enfin apaisée au bout de 12 ans. Heureusement, Doop a la hargne intacte.
Bon, de toute façon, même sans ce papier il était hors de question que je lise ça.
La dernière fois que j’ait trouvé du Cap America sympathique, c’était celui de Spencer qui était quand même très, très bavard et que je ne relirai jamais.
Alors un truc qui se plante au bout de 5 épisodes…
Moi le spencer je l ai relu comme Remender il y a 2-3 ans et je trouve que c est largement mésestimé (surement car beaucoup attendait du brubaker 2). Ca enfonce de nombreuses periodes de xmen y compris avec Claremont et y compris de plus de 30 ans. Il y a une forme de snobisme.. des periodes bien moins intéressantes de xmen, spidey ou de creator owned sont encencés ici ou ailleurs pour un résultat objectivement en dessous à mon sens.
Mais oui Ta-Neshi Coates quand tu es fan, tu trouves des poinst intéressants.. des discours pas mal mais c est long, lent, verbeux.. et quelque part c est plus une série Daughter Of Liberty que Captain America.. c est une série féminine. Mais bon Coates a des lacunes en découpage, ecriture comics qui plombent tout ce qu il veut faire… c est l equivalent des xmen de silvestri quoi.. plein de promesse mais mal foutu 😉
Depuis, je trouve quand même que le run de Kelly/Lazing/Carneiro est sympa. Déjà ce sont pas des auteurs aguerris et on les voit progresser ce qui est toujours sympa et constituait à une époque ce qu on aimait dans les comics.
Alors oui c est pas parfait.. mais franchement je trouve que nombreux sont passés à coté car c etait pas des noms connus.. et que parfois c est pas ca qui compte.
Le Marvel récent ne m’attire plus du tout.
Je ne parviens pas vraiment à dire pourquoi…
C’est juste que l’univers décris ne ressemble plus à ce que j’appréciais… J’aurais pu persévérer au risque d’être en perpétuelle déception, mais j’ai préféré arrêter.
je trouve les dessins mornes (et j’aime l’artiste en plus), la colorisation froide et terne…
De mémoire, dans ma bibliothèque (toujours en cartons) je n’ai que quelques runs de Captain America : Stern/Byrne, Waid/Garney, Morales/Bachalo et le début de Brubaker/Epting.
J’avais lu les Ney Rieber/Cassaday et Remender/JRJr en médiathèque.
Ce run de JMS va donc rejoindre la longue liste des runs dont je me passerai…
En fait non, je suis allé jeter un oeil sur readallcomics et c’est vrai que le dessin est très froid.
J’ai déjà échangé avec Fred au sujet de Cap.
C’est un perso dont l’incarnation ne m’attire pas à la base. Un héros national, ça ne me branchera jamais.
J’ai fait un peu « mes devoirs » lorsque j’étais un « zombi-ghoul » et j’ai bien aimé quelques récits sporadiques sur le personnage, mais le cœur n’y est pas.
donc oui j’ai le run Stern/Byrne un peu du De Matteis/Mike zeck (cette époque où Steve était dessinateur à la ville)
Le run de Brubaker est splendide et très bien foutu ça doit être un des tous meilleurs comics Marvel de cette époque (2003-2008, c’est ça?) moderne, respectueux avec une identité graphique très cohérente et une mise en couleur de toute beauté. Mais j’avoue avoir oublié la plupart des enjeux aujourd’hui…Je n’ai gardé que les mags Panini de l’époque (Icons?)
A présent, je pense que pour ce personnage et pour d’autres tout a déjà été écrit et je ne creuserai sans doute pas d’avantage.
« (2003-2008, c’est ça?) »
2004-2012 (comme les new avengers de Bendis).
Avec le recul, ce fut quand même une période assez faste avec une ligne de conduite assez cohérente.