Encyclopegeek : Bill Mantlo
Par Eddy Vanleffe
Cette encyclopegeek portera sur la carrière d’un auteur caméléon, il s’est d’ailleurs fondu dans le décor: Bill Mantlo.
1 ère publication le 05/11/18- MAJ le 02/01/19
En plein milieu des années soixante-dix, Marvel est encore une entreprise familiale avec une organisation très voisine de celle d’un journal. Marv Wolfman en est le rédacteur en chef . Soucieux de toujours mettre un épisode sur les étals chaque mois en temps et en heure, il créé une méthode de travail très rodée. Des épisodes sont écrits à l’avance et dessinés quand il le faut de manière à ce qu’ils puissent s’intercaler n’importe où et servir n’importe quand.Tous les auteurs de cette époque devront participer, on y trouve pêle-mêle Gerry Conway, Roger Stern, Chris Claremont, Roger Mac Kenzie, Jim Starlin et surtout notre bon vieux Bill Mantlo.
Si vous compulsez un vieux Strange, Titans etc. vous verrez son nom revenir un peu n’importe où au gré des besoins, sur Ghost Rider, Iron Man, Thor, Captain America, Frankenstein,il sera partout, à tel point qu’il deviendra même le gars providentiel de tous les contrats de merde. Il est l’homme de la situation.
Son premier fait d’arme marquant pour la postérité est d’avoir créé le premier héros hispanique du monde Marvel, judicieusement et lourdement appelé White Tiger. Cette création ne fut pas inoubliable, mais le premier jalon d’une carrière soigneusement basée sur une conscience sociale exacerbée. Bill est un jeune idéaliste et parviendra à transformer parfois en tour de force la contrainte du «fill-in» en y incorporant quand c’est possible, la notion de parabole souvent émouvante. Il écrit alors des «fabulettes» tantôt naïves, tantôt poétiques, transformant l’exercice ingrat en petits bijoux d’émotions, même s’ils débordent parfois dans le pathos. Il travaille vite et dans l’urgence et sa disponibilité se retournera contre lui. Parfois il trouve son inspiration dans d’autres histoires et il lui arrive également de bâcler forçant l’artiste à improviser. Dans la masse de travail fourni, certains préféreront lui conserver une image de médiocre comme son remplaçant Marv Wolfman; Jim Shooter et d’autres seront stupéfaits de son extraordinaire malléabilité.
Il se fait alors remarquer pour reprendre les rênes de la série «fill-in»par excellence: Marvel Team-Up. Le titre était prévu pour écrire les aventures en commun du tisseur et de son meilleur pote, la Torche Humaine. Finalement seul Spider-Man fera tous les numéros. Avec un tel cahier des charges, dur de faire tenir debout la moindre intrigue. Mais bon, ça ne fait pas de mal et le tisseur en tant qu’ambassadeur de la marque peut donner de la visibilité à n’importe quel personnage.
Très rapidement les scénaristes tentent d’écrire des mini arcs pour éviter une certaine monotonie, sans que personne ne soit vraiment motivé par une série qui n’a pas de gouvernail. Cet obstacle ne dérange pas notre ami Bill qui va justement développer une sorte de road movie rythmé par les rencontres successives. Il signera donc la première saga célèbre de cette série avec l’improbable trio qu’il forme avec Iron Man et Docteur Strange contre un adversaire nommé The Wraith. Bill développe l’idée ambiguë de la responsabilité pénale d’un criminel manipulé. Si tout se règle à coups de corps astral et de répulseurs, la question posée, imprime inconsciemment le cerveau. La recette sera reprise par Chris Claremont et Byrne qui en feront l’efficace laboratoire de leur X-Men.
Prouvant qu’il peut prendre la voix de n’importe quel personnage du cheptel Marvel, il reprend alors la destinée hagarde du Goliath Vert: Hulk. Sa patte se fera très rapidement sentir. Il mettra un terme à la saga confuse et intermittente de Jarella le grand amour de Hulk. Traitant le monstre comme un simple enfant ignorant, refusant ce qu’est la mort. Il promène le cadavre de sa bien-aimée dans les bras. Dégoulinant de pathos et d’une détresse incroyable, Hulk en devient touchant, cherchant finalement le plus bel endroit pour enterrer sa belle, Avec l’aide du Jardinier (avec sa gemme) il lui trouvera l’endroit idéal et creusera sa tombe se ses propres mains.
Plus tard il traitera son personnage de plus en plus clairement comme une personnalité multiple, initiant l’idée que Hulk viendrait des mauvais traitements que Bruce aurait subi enfant par son père. Il fera successivement la paix avec son étrange moitié avant de se séparer totalement. Rétrospectivement, ce run sera le terreau des expérimentations de Peter David, l’inspiration du film d’Ang Lee et le brouillon du passage de Greg Pak qui n’aura de cesse de réhabiliter le vieux Bill en le paraphrasant régulièrement. Féru de Space Opera, il façonnera le coté cosmique du titan d’émeraude et lui fera rencontrer une petite créature anthropomorphe appelée à un avenir hors norme: Rocky le raton Laveur dont le nom est tiré de la chanson des Beatles du même nom. Soucieux de casser le manichéisme et le cloisonnement des comics américains, il profitera du côté SDF de Hulk pour lui faire aussi rencontrer les Super Soldats soviétiques, autres de ses petites «créations».
En perpétuel conflit avec sa hiérarchie, Bill Peine à obtenir une série d’envergure. Hors de question de lui donner les rênes d’Amazing Spider-Man par exemple. Il aura donc droit à sa petite sœur: Peter Parker The Spectacular Spider-Man qu’il conduira pendant presque 80 épisodes. Par chance, la vocation de ce spin-off est de se focaliser sur la vie civile de Peter Parker, ses amis, ses amours, ses emmerdes. Chose dans laquelle l’ami Bill va pouvoir s’épanouir en inventant L’inspectrice Jean Dewolff, femme-flic bad ass amie du tisseur et en développant de manière flagrante les seconds rôles féminins comme Debra Whitman, l’amoureuse qui devinera le secret de Peter, La chatte Noire amoureuse mais uniquement du super-héros et enfin l’une des créations les plus célèbres de l’auteur: Dagger (l’Epée) du duo Cloack and Dagger, deux jeunes paumés trahis par le monde .
On pourrait hâtivement conclure que l’idéal féminin de Mantlo se résume à de magnifiques créatures blondes et dures à cuir, mais Cloack & dagger montrent le visage le plus fascinant d’un Mantlo soudainement plus inspiré que d’habitude.
Je vais donc m’attarder sur ces fameuses créations qui ont désormais dépassé leur créateur. La postérité fortuite et décalée.
ROCKET RACOON
Si vous ne connaissez le personnage que par son avatar en images de synthèse, vous apprendrez que l’original est une sorte de décalque de Howard La canard d’un Mantlo qui se prendrait un peu pour Steve Gerber. L’intrigue est donc à la fois loufoque et une critique sociale. Rocket est un ranger sur une petite planète surnommée le demi-monde. Ce demi-monde abrite une colonie d’aliénés de l’espace dont le peuple se serait débarrassé dans cet «asile paisible». Des animaux génétiquement modifiés sont donc conçus pour veiller sur ces humains en perdition, les amuser et les maintenir dans un état d’esprit enfantin et non violent.
Ces derniers se sont créé un système religieux débile édicté dans une bible que personne ne sait déchiffrer. C’est une version soft et vrillée de la caverne de Platon où les idiots sont maintenus dans l’ignorance béate par les jeux et les illusions. Deux animaux fabriquant de jouets pour humains se disputent le monopole et la domination de ces «sinoques» et Rocket devra intervenir avec ses deux complices Lem Orse (Wal Rus) et Lyla la loutre. Fable «ésopienne», film de révolte, et comédie satirique, le tout à la fois; cette minisérie est un pur ONVI que seul les comics de super héros peuvent produire dans les années 80. Elle fut longtemps considérée comme un vague objet de curiosité dont le seul fait notable était de montrer le talent d’un tout jeune Mike Mignola bien loin d’avoir trouvé son style. Jusqu’au film. Un film qui n’aura que de bonnes répercussions pour Bill mais j’y reviendrai.
CLOAK AND DAGGER
C’est dans Spectacular Spider-Man 64 qu’apparaissent pour la première fois ces deux personnages. Ce sont deux jeunes fugueurs qui se retrouvent au terminal d’une ligne de car comme beaucoup de fugitifs soudainement new-yorkais par destin. Là, commence la vie de squats et la dégringolade quand la mafia fait des rafles parmi les jeunes pour tester de nouvelles drogues. Lors de son enquête il est surprenant de voir Peter saisi d’une crise d’angoisse sur les quais de Ellis island lorsque le désespoir, les affres et les malheurs des immigrants et des vagabonds s’incarnent dans ce lieu, donnant l’occasion à Mantlo de faire un commentaire bien senti sur les conditions de vies des «invisibles américains», même si ça donne l’impression de rajouter d’un coup des pouvoirs à l’Araignée. Par la suite L’auteur prendra un soin particulier à dépeindre cet étrange duo. Formellement décrit comme un couple, ce détail ne sera pourtant jamais explicité de manière charnelle, au profit d’une métaphore du comportement amoureux. Ils ne s’embrassent jamais et ne se font jamais de déclaration. Tandy Bowen et Tyrone Johnson (qui partagent à eux deux l’allitération chère à ce bon vieux Stan pour ne faire plus qu’un) sont opposés à tous points de vue.
L’une issue d’une famille riche, blanche, blonde mais seule, elle ne supporte plus l’isolement de sa vie familiale. L’autre est plus modeste, noir mais surtout bègue et se retrouve dans la rue suite à un malentendu et au racisme de la police. Si tout les oppose, c’est dans cette polarité justement, que le scénariste va trouver leur unicité. Les deux être vont s’épauler, se soutenir, s’équilibrer tout en dépendant physiquement et psychiquement l’un de l’autre tant par leur pouvoirs véritables extension leur essence, puisque représentant la brutalité aveuglante de la lumière et la sourde angoisse des ténèbres que par leur comportement.
Indissociables et impitoyables, ils se lanceront dans une quête de justice régulièrement agrémentée d’un questionnement moral et religieux puisqu’ils sont sans arrêt conseillés par des prêtres. Ils passeront progressivement de la torture mentale comme forme de punition divine à une notion plus rédemptrice et miséricordieuse de la justice. Toutefois reconnaissables et iconiques, c’est naturellement qu’ils ont trouvé leur chemin à travers les tubes cathodiques pour ainsi devenir la seconde création de Bill à connaître la consécration de la diffusion télévisuelle, puisque le public n’adoube plus que cela. Espérons que cette itération sera à la hauteur.
Comprenant qu’il n’aura jamais les clés des Rolls de Marvel, il préfère s’amuser avec John Byrne. Ensemble ils conviennent d’une certaine envie de secouer leur train-train. Pourquoi pas switcher leur titres par exemple? John crie à qui veut l’entendre que sa propre création Alpha Flight ne l’intéresse pas vraiment. Lui et Bill imaginent un point de jonction entre l’équipe canadienne et Hulk pour ensuite échanger et bouffer dans la gamelle de l’autre. Si John le barbu ne fait qu’une poignée d’épisodes du géant vert, Mantlo s’installe durablement, délirant totalement avec les personnages. Les cul- de jattes deviennent des athlètes, les mutants des elfes et les nains sont victimes de la malédiction des djinns. Il compte sans doute ainsi limiter les aspects «cour des miracles» qu’avait l’équipe avant lui. Soit.
Il va aussi glisser malicieusement un petit tacle à son rédacteur préféré. Homophobe ou non, Shooter avait décidé de ne jamais trancher avec la sexualité des personnages. Il a donc sur cet argument interdit les personnages gays chez Marvel. Northstar et Mystique durent donc patienter. Mais Mantlo manie parfois des concepts plus osés qu’on pourrait croire et n’hésite ni sur le cancer, l’horreur… Ici lorsqu’il reprend le personnage de Sasquatch, un être simiesque et assez macho, il lui joue le sale tour de le transformer par magie en femme. Sa personnalité change peu à peu. Sous le prisme de la Science-fiction, Mantlo crée donc le premier (et peut-être le seul) personnage transgenre de Marvel. Pied de nez ou hasard, la situation ne manque pourtant pas de piquant…
C’est enfin dans un tout autre domaine que Bill se fera une drôle de réputation.
Les années 80, cette décennie où Marvel avide de répéter le succès Star wars, bouffe à tous les râteliers pour récupérer des franchises quelles qu’elles soient. Ce qui fait fureur à l’époque, ce sont les jouets «action figures». Pour soutenir de telles gammes, rien de tel qu’un bon gros dessin animé et/ou un comics. C’est en voyant au pied d’un sapin les figurines Micronauts, que Bill a soudainement l’instinct qu’il pourrait écrire une histoire dessus. C’est apparemment plus facile à obtenir qu’une série d’envergure et ce sera donc chose faite rapidement.
Le voilà aux commandes d’une série confidentielle avec Michael Golden aux pinceaux. En terme de contraintes, le fabriquant indique seulement qu’il faut suivre les quatre lignes de «contexte» lisibles sur le boite. C’est à peu près tout. Voilà, ce sera parti pour une fresque à la Flash Gordon dans un univers de «space-opera» coloré qui ne laissera pas indifférent puisque la série obtiendra l’honneur de finalement partager l’affiche des X-Men lors d’une mini-série écrite à quatre mains avec le sieur Claremont.
Bill ira encore plus loin avec son projet suivant: ROM le chevalier de l’espace, véritable accident de 75 épisodes où l’horreur côtoiera la SF la plus barrée. Cette série est encore considérée comme un bijou délirant témoignant de l’extraordinaire créativité d’une époque sortant de l’enfance. Rom est chevalier de l’espace itinérant (Rom on vous dit!) qui vient de Galador, il a pour mission de débarrasser l’univers des «Spectres» qui tentent d’infiltrer notre réalité pour l’asservir. Là encore il brossera tout un tas de petites fables tout en cultivant un parfum de «Bizarre» qu’il fera glisser progressivement vers l’horreur cosmique. Qui pourrait croire en voyant le jouet ridicule qu’on tiendrait un des meilleurs avatars de l’héritage de Lovecraft. Le climat est donc une un étrange mélange des Envahisseurs à la sauce Silver Surfer pour le côté introspectif du héros qui ne peut jamais obtenir ce qu’il souhaite tout en préservant sa mission.
Rom reste souvent encore à ce jour l’un des meilleurs souvenirs de ces lecteurs juvéniles de Strange devenus par la suite allergiques aux Super-héros. J’oserais même dire que grâce à cet encrage très particulier d’Akin et Garvey sur Sal Buscema, et la liberté totale du scénariste, nous n’étions pas loin dans l’atmosphère «autre» d’un Swamp thing de la même époque (en dehors de toute comparaison d’auteurs). Nous sommes donc sur quelque chose d’unique en son genre tout comme dans l’histoire du comic book. Un véritable mais heureux «accident», qui durera pas moins de 75 épisodes (dont les 50 premiers sont excellents.)
De plus en plus impliqué Socialement, Bill se fera de plus en plus rare sur les étals, échaudé par les critiques et les coups bas éditoriaux… en passe de se faire oublier, Bill fera parler de lui une dernière fois. En rentrant chez lui en roller, il sera percuté par un chauffard qui ne s’arrêtera pas, le laissant pour mort. Subissant de lourdes séquelles au cerveau, Bill restera dans un état semi-végétatif avec la capacité de raisonnement d’un enfant de six ans. Lui qui imaginaient les étoiles, n’a plus que le papier peint pour seul horizon. Les années 90-2000 et la perte de droits des épisodes de ROM empêcheront son nom de revenir à la surface, n’ayant que de brefs morceaux de bravoures à son actif. Mais la communauté des fans n’oublie jamais l’un des leurs. Greg Pak avoue régulièrement sa tendresse pour l’auteur. Dan Abnett et Andy Lanning déterrent Rocket pour leur Gardiens de la galaxie et quelques années plus tard, déboule film du même nom. Quelques curieux demandent où est donc passé cet antique scénariste. Dynamite Entertainment republie son unique «Creator Owned» écrit en compagnie de Butch Guice: «Swords of The Swashbuckler» avant de carrément donner une suite à la série. Les étoiles s’alignent donc subitement pour remettre en lumière un auteur qui eut ses défauts d’écrivain urgentiste de son époque mais qui fut l’un des derniers représentants de cette génération d’écrivains/artisans chevronnés et mais sans prétention de Marvel Comics.
La chaîne Hulu renouvelle d’après les dernières rumeurs la série TV The Cloak and Dagger pour une saison supplémentaire. La qualité de la série pourra être diversement appréciée, mais c’est avec une satisfaction émue, que je lis les crédits pour Bill, seules étoiles timides d’une carrière vouée à l’obscurité.
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Scénariste urgentiste, souvent raillé, créateur de Rom et de Cloak and Dagger, Bill Mantlo a marqué l’inconscient collectif des lecteurs de Marvel sans avoir jamais obtenu la reconnaissance qu’il méritait.
Eddy Van Leffe lui rend hommage chez Bruce Lit.
LA BO du jour : c’est un tribute c’est ça Eddy ?
Joli hommage que cet article. Bravo.
Je suis assez d’accord avec toi, même si je ne connais pas Rom (enfin je connais…mais pas lu)
J’ai toujours trouvé que Mantlo avait de bonnes idées mais n’était pas très bon dialoguiste. Ou du moins si on en croit ton argumentaire, qu’il écrivait dans l’urgence souvent.
Mais j’aime bien ses Marvel team-up avec Iron man, Spidey et Jean Dewolff contre le Spectre. Ce sont mes épisodes préférés de cette série avec ceux de Claremont et notamment la saga avec Black Widow contre Vipère. (une aventure de l’araignée : la veuve et le samourai chez Lug^^)
Cloak et Dagger, je les aime bien aussi. J’ai les épisodes de leur apparition. On sent tout de suite un ton plus adulte que sur d’autres épisodes de la série Spectacular spider-man. Il y a de bons passages dans son run sur Spidey, mais les dialogues parfois…sont couillons. Pas très bon dialoguiste comme je disais. Ou trop pressé.
Je ne connais pas ses épisodes de Hulk ou Alpha Flight.
En tous cas, même si ce n’est pas le meilleur artisan Marvel, son destin est en effet un peu triste. Et il avait des idées, ça se sent. Mais pas forcément le temps ou les occasions de les développer pleinement.
J’avais lu l’histoire de son accident qui l’a rendu infirme à vie et incapable d’écrire. Et le fait qu’il soit souvent resté dans l’ombre ou forcé de produire vite, c’est dommage.
Comme heureux accident unique, pour moi il y a aussi les premiers gardiens de la galaxie justement de Gerber^^ Moins long que Rom, plus rapidement intégrés à des aventures avec les autres super héros, mais un passage en solo très chouette, aussi court soit-il. Enfin j’en ai parlé déjà dans mon article^^
Un bel article fort instructif ! J’ignorais par exemple le destin tragique de Mantlo ! Le pire c’est que je ne suis même pas certain que les adaptations de ses créations au cinéma ou à la télévision lui rapportent quoi que ce soit ! Le comics est un média très injuste.
Quoi qu’il en soit j’adorais Rom, même si cela m’a fait beaucoup de peine de découvrir postérieurement le personnage littéralement défiguré par Ditko (vraiment pas en forme sur la série) qui l’a transformé en grille pain sur patte ! Limite on se dit que Lug a bien fait de censurer ces épisodes !
La cape et l’épée était également très marquant, on sentait bien dans ces épisodes publiés à l’époque dans Nova que le ton était très sombre et tranchait totalement avec le reste de la série !
Les Micronauts étaient quant à eux l’une de mes séries préférées des années 80 !
Et Hulk évidemment dont je garde une grande tendresse pour le run de Sal Buscema (bon honnêtement je ne l’ai jamais relu, je pense qu’elle a du très mal vieillir, j’aime autant rester avec mon souvenir).
Bon par contre pour Alpha flight, comment dire… il s’est fait plaisir à faire n’importe quoi avec les personnages, ok, mais bon à ce stade cela ressemble un peu à du sabotage ^^
Bref un auteur capable du pire mais surtout du meilleur, merci à toi de le réhabiliter au panthéon des grands auteurs Marvel !
Je ne sais pas s’il touche quoi que ce soit pour les adaptations, mais en tous cas Wiki nous dit ceci :
« En 2007, le scénariste David Yurkovich a créé le livre hommage Mantlo: A Life in Comics, les bénéfices étant destinés à aider financièrement Bill Mantlo. »
Donc il est facile d’imaginer que le bonhomme ne roule pas sur l’or.
Techniquement les revenus doivent tous revenir à Marvel puisque les personnages appartiennent à Marvel et pas à ses auteurs. Il n’y a que les comics en « creator owned » qui peuvent lui rapporter quelque chose il me semble.
Je voudrai rajouter un mot sur sa très bonne prestation comme scenariste de Cloack & Dagger : enfin une série qui osait parler de drogue, de maltraitances sur les mineurs et servie par un belle brochette de dessinatuers qui firent les beau jours de nos Strange : Rick Leonardy, Arthur Adams, Michael Golden, etc.. Deux jeunes anti-héros un brin paumés essayant de trouver leur plance dans l’Universe Marvel.
C’est sympa que Hachette ait publié la cape et l’épée. Même si comme pas mal de séries, le format de publication fait qu’ils ne publieront jamais tout. Ils ont par exemple réédité les 6 premiers épisodes des Fugitifs. C’est bien mais euh…bon…et la suite ?
Ce sont un peu des échantillons qu’ils publient. Quand ce sont des mini séries y’a aucun souci. Mais quand c’est juste le début d’une série…
Techniquement la première série de 4 épisodes est complète dans le volume Hachette. Mais disons qu’il y a encore une 2eme série de 11 épisodes qu’on risque de ne jamais voir publiée.
THANK YOU GUYS!
Hachette, il y a évidemment à boire et à manger dans les collections mais c’est quand même la plupart du temps un équivalent TP avec une histoire plus ou moins finie.
la nature soap opera des comics fait que souvent, on va se dire comme toi Matt qu’il n’y a pas la suite…
Les Fugitifs est à ce titre un exemple malheureux. on a le premier chapitre d’une d’une saga de trois.
pour les pas mal de titres, c’est assez bien fait pour peu qu’on ne soit pas frustré de ne pas avoir l’intégrale du run. Namor fait une bonne grosse histoire mais on sait que d’autres histoires existent…
LA CAPE ET L’EPEE contient la première apparition (auto conclusive) et la première mini série complète ayant aussi un conclusion. une suite fut autorisée bien après, sous la forme d’un graphic novel (en TOP BD) et une autre série que je ne connais pas mais dont j’attend peut -être la publication Panini grâce à la série TV, on ne sait jamais.
Donc pas de frustration de mon coté.
à Pat et Nicolas
J’ai moi même détesté longtemps Mantlo à cause de ses Alpha Flight. c’est lorsque je suis tombé sur un stock de la cave d’une trentaine de Spectacular Spider-Man que j’ai été surpris d’apprécier le titre. Puis Il y avait ROM qui avait une atmosphère vraiment à part. flirtant avec l’étrange. j’étais alors fasciné par le délire que le gars avait fait…sur un jouet. puis j’ai vu qu’il avait remis ça sur les micronautes. je me suis dis que ce gars était vraiment un type hors norme.
Je me suis documenté et le facteur empathie a fini par générer cet article.
Attention l’homme n’est pas exempts de controverses, il a plusieurs fois été accusé de plagiat en interne chez Marvel, mais l’égo des créateurs, c’est assez complexe à trier.
le frère de Bill a régulièrement déclaré que Marvel avait été « honnête » vis à vis du scénariste.
selon les règles internes de marvel dans les années 80 (je ne suis pas spécialiste)
à partir du moment où ses personnages crées avaient un titre (une mini etc…), il touchait les royalties sur les personnages. mais on l’avu qu’il était très déconsidérer pendant 15 ans…
ce fut une nouvelle génération d’auteurs qui ont ressorti ses personnages et abouti à être un gros succès Marvel (Les gardiens…)
Marvel studio est très prudent quant aux polémiques latentes, ils se sont assurés d’être dans les clous dès la production du film. certains ont veillé justement que tout ce qui concernait Rocket était bien respectueux du scénariste.
cela a financé, un rappariement et une chambre médicalisée chez lui. le matériel et ses soins de conforts sont donc payés. la seule chose, c’est qu’il aurait pu bénéficier de soins de pointe dès le début et en retirer sans doute une meilleure guérison, mais bon au début des années 90, c’était pas encore ça la politique sociale de l’entreprise, surtout avec un Jim Shooter-et sûrement d’autres du coup- plus que hargneux sur le bonhomme… (en 2011 il précisait que c’était pas parce qu’il était malade, qu’il fallait lui dresser des auréoles, bref incapable de tourner la page…)
Bon c’est déjà bien qu’il ait pu obtenir de meilleurs soins.
Il n’a pas l’air malheureux non plus sur les photos qu’on peut voir. Bienheureux sont les simples d’esprit comme on dit (ne pas y voir de moquerie, hein !). Enfin je sais pas s’il est encore autant « limité » aujourd’hui qu’après son accident.
Pour Hachette, oui le volume cloak et Dagger ça va. Je disais juste ça parce que je me suis fait avoir sur le volume Thor qui contient le début du run de JMS, mais même pas l’équivalent du premier deluxe Panini. ça s’arrête avec un Thor écroulé sur le sol. Mort ? Fatigué ? On sait pas…
Bref j’ai du me choper le deluxe hors de prix finalement…
Il y a des volumes qui ne valent vraiment pas le coup en fait. Mais d’autres très bons en effet. Et le rédactionnel est super. Dans la collection rouge on a parfois toute une rétrospective sur les persos (le Wolverine « Get Mystique » qui revient sur toute la carrière et les moments clés du griffu)
Tu as lu le TOP BD Cloak & Dagger ? Il est bien ?
Aloors…
je suis abonnée à la collection rouge de hachette, parce que souvent après la première apparence du personnage, on a un arc normalement représentatif. pour 80% des volumes, ce sont des trucs que j’ai pas, ou que j’ai pas en bel album. je revends souvent le souple que j’avais par exemple.
Parfois Les fugitifs, Nick Fury, ça appelle un volume 2 et bon ben dommage. mais vriament il y a plein d’opportunités (Machine Man, Sentry, Marvel Boy, Projet Pegasus, Great Lake Avengers, She Hulk de Byrne)
la collection noire ne fait que des récits complets quitte à les couper en deux volumes. Je suis au coup par coup en me renseignant à l’avance sur ce qui va paraître. certains trucs ne m’intéressent pas (le Thor de JMS pour les raisons que tu as donné et aussi parce qu’il faut dix épisodes pour que ça décolle enfin) mais je me suis enfin procuré les Nick Fury de Steranko qui sont une claque graphique, j’en pleurais presque. le Black Panther est une tuerie (souvent considéré comme le premier graphic novel de Marvel) etc…souvent quand c’est récent, soit je l’ai déjà ou il y a une raison pour que je ne l’ai pas…
Je me suis refait pas mal de patrimoine Marvel et j’ai considérablement agrandi ma culture dans ce domaine.
Le TOP BD, je ne l’ai pas trouvé à la hauteur, un peu vide pour le nombre de pages j’aime vraiment pas le dessin de Larry Stroman et la mise en couleur de cette collection d’habitude assez travaillée est ici très basique.
je reviens sur les dialogues…
C’est clairement pas pour les dialogues que je lisais des comics petit, ils étaient purement fonctionnels. la narration était souvent ampoulée, et je me souviens que j’aimais bien ce coté théâtral (j’aime le théâtre aussi…). mais les dialogues…Le premier que j’ai remarqué c’était Peter David sur X-factor 70. après il y a eu la vague anglaise qui fait beaucoup de bien. même si j’aimais les texte de Miller et ceux de Claremont (connu pour avoir une patte avec ses « claremontism »…) parce que j’étais à fond dans les personnages mais c’est quand même pas les dialogues qui étaient les points les plus balèzes, il faut l’avouer…
Je ne suis abonné à rien mais je commande au numéro^^ J’ai les Warlock de Starlin, le She Hulk de Byrne, le Cloak & Dagger, le WOlverine Get Mystique, Civil War et Avengers la séparation (parce qu’au moins y’a pas de remplissage avec d’autres trucs comme dans les deluxes Panini et ça prend moins de place^^), Thor Ragnarok de Oeming, Black Widow de Morgan, la mort de Captain Marvel (parce que l’édition Panini coute un rein à présent), Marvels de Busiek, les FF de Waid.
Donc oui oui, même si je râle un peu, je suis bien content de l’existence de ces collections. Faut juste faire gaffe à quelques volumes pas pertinents du tout.
Les nouveaux mutants me tentent bien puisqu’il réédite le graphic novel.
Et tu m’as donné envie de lire le Rocket Raccoon de Mantlo.
Après y’a des persos dont je n’ai rien à carrer donc je ne m’abonne pas parce qu’il y aurait trop de trucs à revendre ensuite^^
Bedetheque est pratique pour suivre les parutions, avec détails des épisodes et scans des couvertures pour chaque numéro.
Le MARVEL HORROR tu as tenté ? ça me rend curieux.
Pour les dialogues, oui ok ça ne comptait pas trop petit. Mais je dis ça quand on relit le truc de nos jours. On arrive encore à voir les idées mais on se dit « punaise, pourquoi les dialogues ne sont pas plus travaillés ? ça fait kitsch »
Ah par contre moi en général je garde les BD souples.
C’est quoi cette passion pour les couvertures dures ? ça bouffe toute la place dans les étagères^^
Du coup le Sentry, je l’ai en 100% marvel et je le garde comme ça.
J’oubliais que j’ai aussi le She-Hulk de Slott. Hélas là aussi c’est uniquement les 6 premiers épisodes. ça forme une histoire complète certes, mais la série continue. J’ai la 2eme partie en VO.
Là pour le coup la publication en Marvel Monster avec papier buvard dégueu, ça vaut un rachat^^
Ça doit être dans World War HulkS que Pak rend un bel hommage à ce qui reste peut-être l’épisode le plus séminal du run de Mantlo (la superposition Hulk/Skaar et Bruce Banner/Brian Banner pour boucler la boucle).
J’aimais bien son run sur Iron Man sinon (éclipsé par celui de Michelinie/Layton), avec Jack of Hearts (à qui il consacrera une mini-série avec George Freeman, son compère sur cette histoire courte de DD dans Fanfare) et Midas (à ne pas confondre avec l’autre personnage du même nom, aperçu dans Marvel Boy et Original Sin).
Chouette retrospective de cet auteur effectivemment. Comme c’est bien dit, il avait certes des errances liés à la rapidité des deadlines (les accusations de plagiat), mais aussi et surtout, une capacité à aligner les idées les plus folles tout en oubliant pas de parler de notre monde (n’oublions pas qu’en parallèle, il menait une carrière de juriste, métier qui se coltine avec le réel si il en est). Ses Alpha Flight paraissent un peu trop fouillis à la lecture, mais une fois terminés, on est sideré par tout les thèmes qu’il a réussi à aborder et à caser. Il n’était peut-être pas très doué pour le format feuilleton, mais ces histoires courtes étaient souvent très fortes.
J’ai lu qu’il est même devenu avocat pour défendre des gens démunis après avoir quitté Marvel par ras le bol.
Tiens il a aussi terminé la série Skull the slayer débutée par Wolfman. J’aimais bien, j’avais les Titans qui contenaient la série. Mais je n’avais jamais lu la fin. Et pour cause : ça n’a pas marché et la fin a du être raconté rapidement dans un épisode de Marvel Two-in-one avec la Chose qui vient sauver Skull et ses amis de leur périple temporel.
Je vois aussi qu’il y a un TOP BD sur Cloak et Dagger (Marvel graphic novel 34) Pas lu celui là.
Hello et merci pour cet excellent article.
Pour moi, le grand Bill restera celui qui a œuvré sur cette histoire stupéfiante qu’est Rom, le chevalier de l’espace. De la SF comme j’aime avec une introduction du personne magnifique et des histoires à part qui mènent les héros vers des contrées isolées et mystérieuses…
Que valent les versions IDW de Rom et des Micronauts ?
@Eddy : L’ennui maintenant que tu m’as dit que tu as toute la collection rouge c’est que je risque de te tenir la jambe.
-ça vaut quoi le Iron Man de Quesada ?
-Tu as du lire le X-men Season One dont je parlais si tu as le volume X-men (avec God loves man kills
-Le Warlock Infinity watch c’est bien ou pas ?
-Le Valkyrie ?
-Le soldat de l’hiver ?
You’re welcome.
Le Iron Man de Quesada est une bonne histoire de Tony, un brin « compilation » on recase l’alcoolisme, la maladie cardiaque, le piratage de l’armure, la relation homme/machine etc… C’est très verbeux par contre. limite vintage dans la narration. moi ça ne me dérange pas, mais je sais que ça peut-être un frein. le truc qui m’a la plus dérangé, ce sont les dessin de Alitha Martinez sur certains épisodes. mais bon c’est une sorte de film dans l’esprit. pas besoin de continuité délirante, une fin etc…
X-Men: je l’ai zappé parce que j’ai tout les intégrales (ou équivalent jusqu’à Age of Apocalypse-exclu)
je me suis abonné vers les numéros 20, je crois… Les Season One sont une initiative éditoriale que je n’ai pas suivi (une relecture des origines, on en a pas besoin tous les deux ans, j’avais déjà fait Mythos…)
Warlock Infinity Watch est bizarre. à la fois c’est la conséquence du Gant de l’infinité et c’est très léger avec beaucoup de chamailleries de type village d’Asterix . c’est un peu hybride. La starlin Touch on va dire.
Valkyrie,: c’est en fait Fearless Defenders. le dessin est souvent pas beau. l’intrigue est pas nulle, bien nordique et avec un sous texte féministe-lgbtq hyper lourdingue.
Le soldate de L’hiver: c’est la mini de Remender en total hommage au Fury de Steranko. espionnage psychédélique. c’est pas forcément profond, mais ça fait le job pour moi.
Carol Danvers est très intéressant quand on voit la teneure du bouquin. deux parties une vintage dans laquelle le féminisme assumé du titre passe par le fait que Carol devient rédactrice en chef d’un magazine et que la prise de possession d’un organe d’expression et d’opinion est vu comme une avancée et une prise de contrôle. Jameson fait figure du mec du passé avec des opinions de « tonton-facho ». passage à un arc récent: voyage temporel sur la 2 é guerre avec un escadron d’aviation féminin ‘qui a réellement existé. dans ce délire on revoit les origines juste pour dire que Carole ne « doit » pas ses pouvoirs à un homme comme on le croyait que c’est d’avantage un « échange ». bon bref, ça insiste pas mal sur le féminisme mais de deux façons différentes. le dessin de dexter Soy est un peu sombre et manque de rondeur.
Ok bon bah merci^^
Je retiens juste Carol Danvers alors. Peut être Iron-man. Avec le Rocket Raccoon et les nouveaux mutants.
Et le Marvel Horror de la collection noire tu l’as testé ? Je me doute bien que c’est du old school mais moi ça me plait bien les trucs comme la légion des monstres, Ghost Rider, etc.
collection noire et je l’ai loupé. j’en suis fort attristé. 🙁
Tu peux encore le commander hein. Au numéro sur leur site.
Mais grouille toi, je vois qu’il est épuisé sur le site Journaux.fr
Donc peut être que Hachette n’en a plus des masses.
D’ailleurs tiens le Carol Danvers a l’air de contenir plus d’épisodes que d’habitude. C’est pas entre 6 et 8 en général par album ? Là si j’en crois le sommaire ça fait 9. Ils ont moins de pages chacun ?^^
ça me fait penser qu’en VF les séries dédiées à Ms Marvel (l’ancienne, Carol quoi) n’ont jamais vraiment été publiées. Ou alors juste un arc par ci par là à l’occasion d’un crossover.
ça va entre 5 (la first appearance et une mini éponyme) et 10 (Sentry)
en général il y en a 6 ou 7.
Ah et le Carol Danvers aussi ?^^
Pour moi qui lisait les publications Lug dans la 1° moitié des années 80, Bill Mantlo est loin d’être un inconnu.
J’adorais Rom et j’avais été très impressionné par le crossover X-men & Micronauts et cette fameuse séquence de l’orgasme psychique…
En revanche, je ne pouvais pas blairer Alpha Flight, donc…
Il m’arrive parfois de songer à me relire les ROM et les Micronauts. Mais à bien y réfléchir, je pense que c’est une mauvaise idée 😀
Autant rester sur les souvenirs de gosse…
@Eddy : Ton article met fort bien en lumière les qualités de fond du travail de Mantlo entant qu’auteur. C’est très intéressant comme approche, même si je sais déjà que la mise en forme extrêmement laborieuse de ce type de lecture me la fera tomber des mains, quoiqu’il en soit.
salut,
nos échanges réguliers ont eu l’effet bénéfique(j’espère) justement de me faire changer ma façon de m’exprimer..
je ne cherche nullement à te convaincre mais j’essaie au passage de’intéresser pour ne pas exclure d’entrée de jeu le lecteur dès le titre…
j’ai par exemple mis la page sur le terminus des bus pour montrer un exemple de narration muette dont l’image véhicule un maximum de ce que le scénariste veut faire passer…
Autant l’avouer d’entrée de jeu, je n’aime pas l’écriture de Bill Mantlo. Surprise dès le début de ton article, tu désamorces avec élégance toutes mes récriminations, avec la phrase : petits bijoux d’émotions, même s’ils débordent parfois dans le pathos. Tu as même indiqué les rumeurs d’espionnage industriel ou d’inspiration indélicate entre créateurs, en les remettant dans une plus juste proportion. Total respect.
Ce qui me hérisse le poil dans l’écriture de Bill Mantlo, c’est la dose indigeste de pathos, mais aussi les thèmes tirés des gros titres des journaux, qui donnent une impression de racolage dans le seul but d’attirer le lecteur. Effectivement, à ma grande surprise, ta lecture de a carrière de Bill Mantlo en bosse le portrait d’un véritable auteur, avec ses thèmes de prédilection, et sa propre sensibilité. Je ne ressors pas de cet article avec l’envie folle de relire du Bill Mantlo, mais tu as réussi à modifier mon regard sur son œuvre, chose que je ne pensais pas possible.
Enfin pour être honnête, j’ai relu la minisérie Rocket Raccoon de 1985, et je me suis surpris à l’apprécier.
Il existe plusieurs photos de Bill Mantlo sur son lit d’hôpital consultables ici que j’ai enlevées par souci de droit d’auteurs. Elles servaient à illustrer la cruauté de l’histoire de ce scénariste désormais dépendant de machines comme Rom autrefois.
Un super papier Eddy pour bien commencer la saison, avec un titre paraphrasant le livre sur Jean Frisano de manière judicieuse puisque on a tous lus du Mantlo sans le savoir.
Je ne garde que quelques souvenirs epars de son Hulk qui est finalement peut être la seule version qui me correspond. Et Son Rom bien entendu et pour lequel je partage ton opinion et celle de Patrick sur les épisodes Ditko. + la blaclage vite torché du final de la série.
N’ayant jamais aimé la Division Alpha; je m’abstiendrais de toute curiosité les concernant. Je ne savais pas que Mantlo était avocat.
J’espère que tu apprécieras la BO ;).
Ah oui ! La cape et l’épée. Ils ont fait partie des Dark Xmen au moment d’Utopia, non ?
J’aimais bien les voir chez l’Araignée, ils ont leur passage dans Maximum Carnage. Un peu trop monolithiques comme le Punisher d’ailleurs.
« Ils ont fait partie des Dark Xmen au moment d’Utopia »
C’est probablement la pire référence possible (comme si je disais « éh Cyclope c’est le mec dans les X-men de Bendis non ?^^) mais oui.
Ils paraissent monolithiques dans ces lectures là peut être, mais dans les premiers épisodes (de Spidey, puis leur mini série) ce sont quand même de jeunes gens paumés qui s’écroulent, se réconfortent, etc. Globalement ils sont inséparables. Dépendance émotionnelle et surnaturelle à cause de leurs pouvoirs.
Pardon, je voulais pas être insultant !
Si je me souviens bien, ils apparaissaient souvent dans Nova.
C’est un bel hommage rendu à Bill Mantlo, Eddy !
En tant qu’ancien lecteur de LUG et autres vieilleries, je connais une bonne partie des séries que tu as passées en revue. Je retiens surtout Hulk et ROM.
Dans la Division Alpha, avec Mantlo, il y a eu basculement vers l’horreur et les personnages ont un peu tous morflé…
Il y a quelques années, j’avais acheté le TPB reprenant la première mini Cloak & Dagger mais, malgré les dessins de Leonardi, ça ne m’avait pas trop accroché.
Personne n’a lu le team-up Spider-man/Iron-man/Jean Dewolff/Dr Strange (c’est plus un quatuor qu’un trio^^) contre le Spectre ?
Bon oui c’est une vieille histoire un peu naïve comme beaucoup, mais le drame familial de la famille Dewolff était osé pour l’époque, et le traduction en justice du coupable précède l’idée du procès de Magneto. En plus d’être une sympathique histoire de mystère à la Fantomas. J’aime bien cette histoire malgré son côté un peu kitsch.
Publiée dans un « incontournable » Panini avec le prélude à Civil War comme saga moderne avec.
Encore une fois, merci à tous.
vos réactions ne pourraient pas me faire plus plaisir. Ouf!
Quand je lis ton commentaire Présence, je me dis que je me suis pas trop fourvoyé dans le sujet, merci.
Up The Irons ^^!
Un très bel encyclopegeek Eddy ! C’est simple, à part ROM dont j’ai de rares souvenirs et Rocket Racoon que je ne connais que depuis le film Marvel, je ne connaissais rien de cet auteur. On m’a dit le plus grand bien de la série Cloak and Dagger mais je n’ai pas encore eu la curiosité d’aller voir. Merci beaucoup pour ce bel article enflammé !
La BO : c’est marrant mais fatigant sur un album. Et le film est juste sympa. Mais y a de bons passages.
Merci
pour le Pick du destin, je retiens surtout le petit rôle de DIO.