Encyclopegeek : Bill Mantlo
Par Eddy Vanleffe
Cette encyclopegeek portera sur la carrière d’un auteur caméléon, il s’est d’ailleurs fondu dans le décor: Bill Mantlo.
1 ère publication le 05/11/18- MAJ le 02/01/19
En plein milieu des années soixante-dix, Marvel est encore une entreprise familiale avec une organisation très voisine de celle d’un journal. Marv Wolfman en est le rédacteur en chef . Soucieux de toujours mettre un épisode sur les étals chaque mois en temps et en heure, il créé une méthode de travail très rodée. Des épisodes sont écrits à l’avance et dessinés quand il le faut de manière à ce qu’ils puissent s’intercaler n’importe où et servir n’importe quand.Tous les auteurs de cette époque devront participer, on y trouve pêle-mêle Gerry Conway, Roger Stern, Chris Claremont, Roger Mac Kenzie, Jim Starlin et surtout notre bon vieux Bill Mantlo.
Si vous compulsez un vieux Strange, Titans etc. vous verrez son nom revenir un peu n’importe où au gré des besoins, sur Ghost Rider, Iron Man, Thor, Captain America, Frankenstein,il sera partout, à tel point qu’il deviendra même le gars providentiel de tous les contrats de merde. Il est l’homme de la situation.
Son premier fait d’arme marquant pour la postérité est d’avoir créé le premier héros hispanique du monde Marvel, judicieusement et lourdement appelé White Tiger. Cette création ne fut pas inoubliable, mais le premier jalon d’une carrière soigneusement basée sur une conscience sociale exacerbée. Bill est un jeune idéaliste et parviendra à transformer parfois en tour de force la contrainte du «fill-in» en y incorporant quand c’est possible, la notion de parabole souvent émouvante. Il écrit alors des «fabulettes» tantôt naïves, tantôt poétiques, transformant l’exercice ingrat en petits bijoux d’émotions, même s’ils débordent parfois dans le pathos. Il travaille vite et dans l’urgence et sa disponibilité se retournera contre lui. Parfois il trouve son inspiration dans d’autres histoires et il lui arrive également de bâcler forçant l’artiste à improviser. Dans la masse de travail fourni, certains préféreront lui conserver une image de médiocre comme son remplaçant Marv Wolfman; Jim Shooter et d’autres seront stupéfaits de son extraordinaire malléabilité.
Il se fait alors remarquer pour reprendre les rênes de la série «fill-in»par excellence: Marvel Team-Up. Le titre était prévu pour écrire les aventures en commun du tisseur et de son meilleur pote, la Torche Humaine. Finalement seul Spider-Man fera tous les numéros. Avec un tel cahier des charges, dur de faire tenir debout la moindre intrigue. Mais bon, ça ne fait pas de mal et le tisseur en tant qu’ambassadeur de la marque peut donner de la visibilité à n’importe quel personnage.
Très rapidement les scénaristes tentent d’écrire des mini arcs pour éviter une certaine monotonie, sans que personne ne soit vraiment motivé par une série qui n’a pas de gouvernail. Cet obstacle ne dérange pas notre ami Bill qui va justement développer une sorte de road movie rythmé par les rencontres successives. Il signera donc la première saga célèbre de cette série avec l’improbable trio qu’il forme avec Iron Man et Docteur Strange contre un adversaire nommé The Wraith. Bill développe l’idée ambiguë de la responsabilité pénale d’un criminel manipulé. Si tout se règle à coups de corps astral et de répulseurs, la question posée, imprime inconsciemment le cerveau. La recette sera reprise par Chris Claremont et Byrne qui en feront l’efficace laboratoire de leur X-Men.
Prouvant qu’il peut prendre la voix de n’importe quel personnage du cheptel Marvel, il reprend alors la destinée hagarde du Goliath Vert: Hulk. Sa patte se fera très rapidement sentir. Il mettra un terme à la saga confuse et intermittente de Jarella le grand amour de Hulk. Traitant le monstre comme un simple enfant ignorant, refusant ce qu’est la mort. Il promène le cadavre de sa bien-aimée dans les bras. Dégoulinant de pathos et d’une détresse incroyable, Hulk en devient touchant, cherchant finalement le plus bel endroit pour enterrer sa belle, Avec l’aide du Jardinier (avec sa gemme) il lui trouvera l’endroit idéal et creusera sa tombe se ses propres mains.
Plus tard il traitera son personnage de plus en plus clairement comme une personnalité multiple, initiant l’idée que Hulk viendrait des mauvais traitements que Bruce aurait subi enfant par son père. Il fera successivement la paix avec son étrange moitié avant de se séparer totalement. Rétrospectivement, ce run sera le terreau des expérimentations de Peter David, l’inspiration du film d’Ang Lee et le brouillon du passage de Greg Pak qui n’aura de cesse de réhabiliter le vieux Bill en le paraphrasant régulièrement. Féru de Space Opera, il façonnera le coté cosmique du titan d’émeraude et lui fera rencontrer une petite créature anthropomorphe appelée à un avenir hors norme: Rocky le raton Laveur dont le nom est tiré de la chanson des Beatles du même nom. Soucieux de casser le manichéisme et le cloisonnement des comics américains, il profitera du côté SDF de Hulk pour lui faire aussi rencontrer les Super Soldats soviétiques, autres de ses petites «créations».
En perpétuel conflit avec sa hiérarchie, Bill Peine à obtenir une série d’envergure. Hors de question de lui donner les rênes d’Amazing Spider-Man par exemple. Il aura donc droit à sa petite sœur: Peter Parker The Spectacular Spider-Man qu’il conduira pendant presque 80 épisodes. Par chance, la vocation de ce spin-off est de se focaliser sur la vie civile de Peter Parker, ses amis, ses amours, ses emmerdes. Chose dans laquelle l’ami Bill va pouvoir s’épanouir en inventant L’inspectrice Jean Dewolff, femme-flic bad ass amie du tisseur et en développant de manière flagrante les seconds rôles féminins comme Debra Whitman, l’amoureuse qui devinera le secret de Peter, La chatte Noire amoureuse mais uniquement du super-héros et enfin l’une des créations les plus célèbres de l’auteur: Dagger (l’Epée) du duo Cloack and Dagger, deux jeunes paumés trahis par le monde .
On pourrait hâtivement conclure que l’idéal féminin de Mantlo se résume à de magnifiques créatures blondes et dures à cuir, mais Cloack & dagger montrent le visage le plus fascinant d’un Mantlo soudainement plus inspiré que d’habitude.
Je vais donc m’attarder sur ces fameuses créations qui ont désormais dépassé leur créateur. La postérité fortuite et décalée.
ROCKET RACOON
Si vous ne connaissez le personnage que par son avatar en images de synthèse, vous apprendrez que l’original est une sorte de décalque de Howard La canard d’un Mantlo qui se prendrait un peu pour Steve Gerber. L’intrigue est donc à la fois loufoque et une critique sociale. Rocket est un ranger sur une petite planète surnommée le demi-monde. Ce demi-monde abrite une colonie d’aliénés de l’espace dont le peuple se serait débarrassé dans cet «asile paisible». Des animaux génétiquement modifiés sont donc conçus pour veiller sur ces humains en perdition, les amuser et les maintenir dans un état d’esprit enfantin et non violent.
Ces derniers se sont créé un système religieux débile édicté dans une bible que personne ne sait déchiffrer. C’est une version soft et vrillée de la caverne de Platon où les idiots sont maintenus dans l’ignorance béate par les jeux et les illusions. Deux animaux fabriquant de jouets pour humains se disputent le monopole et la domination de ces «sinoques» et Rocket devra intervenir avec ses deux complices Lem Orse (Wal Rus) et Lyla la loutre. Fable «ésopienne», film de révolte, et comédie satirique, le tout à la fois; cette minisérie est un pur ONVI que seul les comics de super héros peuvent produire dans les années 80. Elle fut longtemps considérée comme un vague objet de curiosité dont le seul fait notable était de montrer le talent d’un tout jeune Mike Mignola bien loin d’avoir trouvé son style. Jusqu’au film. Un film qui n’aura que de bonnes répercussions pour Bill mais j’y reviendrai.
CLOAK AND DAGGER
C’est dans Spectacular Spider-Man 64 qu’apparaissent pour la première fois ces deux personnages. Ce sont deux jeunes fugueurs qui se retrouvent au terminal d’une ligne de car comme beaucoup de fugitifs soudainement new-yorkais par destin. Là, commence la vie de squats et la dégringolade quand la mafia fait des rafles parmi les jeunes pour tester de nouvelles drogues. Lors de son enquête il est surprenant de voir Peter saisi d’une crise d’angoisse sur les quais de Ellis island lorsque le désespoir, les affres et les malheurs des immigrants et des vagabonds s’incarnent dans ce lieu, donnant l’occasion à Mantlo de faire un commentaire bien senti sur les conditions de vies des «invisibles américains», même si ça donne l’impression de rajouter d’un coup des pouvoirs à l’Araignée. Par la suite L’auteur prendra un soin particulier à dépeindre cet étrange duo. Formellement décrit comme un couple, ce détail ne sera pourtant jamais explicité de manière charnelle, au profit d’une métaphore du comportement amoureux. Ils ne s’embrassent jamais et ne se font jamais de déclaration. Tandy Bowen et Tyrone Johnson (qui partagent à eux deux l’allitération chère à ce bon vieux Stan pour ne faire plus qu’un) sont opposés à tous points de vue.
L’une issue d’une famille riche, blanche, blonde mais seule, elle ne supporte plus l’isolement de sa vie familiale. L’autre est plus modeste, noir mais surtout bègue et se retrouve dans la rue suite à un malentendu et au racisme de la police. Si tout les oppose, c’est dans cette polarité justement, que le scénariste va trouver leur unicité. Les deux être vont s’épauler, se soutenir, s’équilibrer tout en dépendant physiquement et psychiquement l’un de l’autre tant par leur pouvoirs véritables extension leur essence, puisque représentant la brutalité aveuglante de la lumière et la sourde angoisse des ténèbres que par leur comportement.
Indissociables et impitoyables, ils se lanceront dans une quête de justice régulièrement agrémentée d’un questionnement moral et religieux puisqu’ils sont sans arrêt conseillés par des prêtres. Ils passeront progressivement de la torture mentale comme forme de punition divine à une notion plus rédemptrice et miséricordieuse de la justice. Toutefois reconnaissables et iconiques, c’est naturellement qu’ils ont trouvé leur chemin à travers les tubes cathodiques pour ainsi devenir la seconde création de Bill à connaître la consécration de la diffusion télévisuelle, puisque le public n’adoube plus que cela. Espérons que cette itération sera à la hauteur.
Comprenant qu’il n’aura jamais les clés des Rolls de Marvel, il préfère s’amuser avec John Byrne. Ensemble ils conviennent d’une certaine envie de secouer leur train-train. Pourquoi pas switcher leur titres par exemple? John crie à qui veut l’entendre que sa propre création Alpha Flight ne l’intéresse pas vraiment. Lui et Bill imaginent un point de jonction entre l’équipe canadienne et Hulk pour ensuite échanger et bouffer dans la gamelle de l’autre. Si John le barbu ne fait qu’une poignée d’épisodes du géant vert, Mantlo s’installe durablement, délirant totalement avec les personnages. Les cul- de jattes deviennent des athlètes, les mutants des elfes et les nains sont victimes de la malédiction des djinns. Il compte sans doute ainsi limiter les aspects «cour des miracles» qu’avait l’équipe avant lui. Soit.
Il va aussi glisser malicieusement un petit tacle à son rédacteur préféré. Homophobe ou non, Shooter avait décidé de ne jamais trancher avec la sexualité des personnages. Il a donc sur cet argument interdit les personnages gays chez Marvel. Northstar et Mystique durent donc patienter. Mais Mantlo manie parfois des concepts plus osés qu’on pourrait croire et n’hésite ni sur le cancer, l’horreur… Ici lorsqu’il reprend le personnage de Sasquatch, un être simiesque et assez macho, il lui joue le sale tour de le transformer par magie en femme. Sa personnalité change peu à peu. Sous le prisme de la Science-fiction, Mantlo crée donc le premier (et peut-être le seul) personnage transgenre de Marvel. Pied de nez ou hasard, la situation ne manque pourtant pas de piquant…
C’est enfin dans un tout autre domaine que Bill se fera une drôle de réputation.
Les années 80, cette décennie où Marvel avide de répéter le succès Star wars, bouffe à tous les râteliers pour récupérer des franchises quelles qu’elles soient. Ce qui fait fureur à l’époque, ce sont les jouets «action figures». Pour soutenir de telles gammes, rien de tel qu’un bon gros dessin animé et/ou un comics. C’est en voyant au pied d’un sapin les figurines Micronauts, que Bill a soudainement l’instinct qu’il pourrait écrire une histoire dessus. C’est apparemment plus facile à obtenir qu’une série d’envergure et ce sera donc chose faite rapidement.
Le voilà aux commandes d’une série confidentielle avec Michael Golden aux pinceaux. En terme de contraintes, le fabriquant indique seulement qu’il faut suivre les quatre lignes de «contexte» lisibles sur le boite. C’est à peu près tout. Voilà, ce sera parti pour une fresque à la Flash Gordon dans un univers de «space-opera» coloré qui ne laissera pas indifférent puisque la série obtiendra l’honneur de finalement partager l’affiche des X-Men lors d’une mini-série écrite à quatre mains avec le sieur Claremont.
Bill ira encore plus loin avec son projet suivant: ROM le chevalier de l’espace, véritable accident de 75 épisodes où l’horreur côtoiera la SF la plus barrée. Cette série est encore considérée comme un bijou délirant témoignant de l’extraordinaire créativité d’une époque sortant de l’enfance. Rom est chevalier de l’espace itinérant (Rom on vous dit!) qui vient de Galador, il a pour mission de débarrasser l’univers des «Spectres» qui tentent d’infiltrer notre réalité pour l’asservir. Là encore il brossera tout un tas de petites fables tout en cultivant un parfum de «Bizarre» qu’il fera glisser progressivement vers l’horreur cosmique. Qui pourrait croire en voyant le jouet ridicule qu’on tiendrait un des meilleurs avatars de l’héritage de Lovecraft. Le climat est donc une un étrange mélange des Envahisseurs à la sauce Silver Surfer pour le côté introspectif du héros qui ne peut jamais obtenir ce qu’il souhaite tout en préservant sa mission.
Rom reste souvent encore à ce jour l’un des meilleurs souvenirs de ces lecteurs juvéniles de Strange devenus par la suite allergiques aux Super-héros. J’oserais même dire que grâce à cet encrage très particulier d’Akin et Garvey sur Sal Buscema, et la liberté totale du scénariste, nous n’étions pas loin dans l’atmosphère «autre» d’un Swamp thing de la même époque (en dehors de toute comparaison d’auteurs). Nous sommes donc sur quelque chose d’unique en son genre tout comme dans l’histoire du comic book. Un véritable mais heureux «accident», qui durera pas moins de 75 épisodes (dont les 50 premiers sont excellents.)
De plus en plus impliqué Socialement, Bill se fera de plus en plus rare sur les étals, échaudé par les critiques et les coups bas éditoriaux… en passe de se faire oublier, Bill fera parler de lui une dernière fois. En rentrant chez lui en roller, il sera percuté par un chauffard qui ne s’arrêtera pas, le laissant pour mort. Subissant de lourdes séquelles au cerveau, Bill restera dans un état semi-végétatif avec la capacité de raisonnement d’un enfant de six ans. Lui qui imaginaient les étoiles, n’a plus que le papier peint pour seul horizon. Les années 90-2000 et la perte de droits des épisodes de ROM empêcheront son nom de revenir à la surface, n’ayant que de brefs morceaux de bravoures à son actif. Mais la communauté des fans n’oublie jamais l’un des leurs. Greg Pak avoue régulièrement sa tendresse pour l’auteur. Dan Abnett et Andy Lanning déterrent Rocket pour leur Gardiens de la galaxie et quelques années plus tard, déboule film du même nom. Quelques curieux demandent où est donc passé cet antique scénariste. Dynamite Entertainment republie son unique «Creator Owned» écrit en compagnie de Butch Guice: «Swords of The Swashbuckler» avant de carrément donner une suite à la série. Les étoiles s’alignent donc subitement pour remettre en lumière un auteur qui eut ses défauts d’écrivain urgentiste de son époque mais qui fut l’un des derniers représentants de cette génération d’écrivains/artisans chevronnés et mais sans prétention de Marvel Comics.
La chaîne Hulu renouvelle d’après les dernières rumeurs la série TV The Cloak and Dagger pour une saison supplémentaire. La qualité de la série pourra être diversement appréciée, mais c’est avec une satisfaction émue, que je lis les crédits pour Bill, seules étoiles timides d’une carrière vouée à l’obscurité.
—-
Scénariste urgentiste, souvent raillé, créateur de Rom et de Cloak and Dagger, Bill Mantlo a marqué l’inconscient collectif des lecteurs de Marvel sans avoir jamais obtenu la reconnaissance qu’il méritait.
Eddy Van Leffe lui rend hommage chez Bruce Lit.
LA BO du jour : c’est un tribute c’est ça Eddy ?
Je me souviens que le premier spider-man écrit par Bill Mantlo que j’ai lu c’était celui avec l’apparition du cyborg silverman qui était vraiment cool et qui par la suite à été totalement ridiculisé par le médiocre Nick Spencer!Cela reste de bons épisodes parus dans le magazine nova!
Et réédités depuis dans les intégrales du tisseur. J’ai lu ce passage avec les premières apparitions de Cloak & Dagger. Celui avec Silvermane c’est la 2eme apparition de Cloak & Dagger. Seconde rencontre avec le tisseur.
Nick Spencer médiocre ? Hum…alors moi j’ai pas lu grand chose de lui, mais certains ici semblent bien fans de son run sur Captain America et Secret Empire.
La ridiculisation de Silvermane ne m’a pas gêne pour ma part (c’était dans Superior Foes of Spider-Man pour ceux qui voudraient en savoir plus).
ça me fait penser que je n’ai jamais lu la saga de la tablette du temps qui fait rajeunir Silvermane dans la période Lee/Romita Sr.
J’avais voulu à l’époque où les intégrales paraissaient mais…bon vous connaissez la chanson sur la traduction et tout ça…
Et je n’avais pas les Strange de cette époque. Je n’ai pas eu beaucoup de Strange en vérité.
Et j’ai vu depuis que ces épisodes existent dans les albums « une histoire de l’araignée » chez Lug. Et le papier est encore tout a fait correct malgré l’âge. J’en ai récupéré quelques-uns comme « la proie du vautour » avec un passage en prison très sympa pour Spidey, et « la folie de Mysterio »
Ce sont un peu des madeleines ces histoires pour moi, j’avais justement les Strange correspondant.
Elle est bien cette saga de la tablette (mais il y a le Lézard croqué par John Buscema et cette scène choc du rajeunissement, donc je dois manquer d’objectivité).
Petite sortie du début de Alpha Flight par Claremont et Byrne chez Hachette.
Je me tâte…
Les débuts d’Alpha Flight ou de la série Alpha Flight (parce que la série solo s’est faite sans Claremont) ? Ou les deux à la fois ?
Ah pardon Claremont doit être crédité parce que le volume contient aussi un épisode X-men.
« Contient les épisodes US The Uncanny X-Men 120, Alpha Flight 1 à 6 et Alpha Flight (back-up) 7 et 8 »
mon avis?
C’est juste une tuerie! 🙂
premier truc que j’ai adoré dès le depart gamin: l’équipe est dissoute dès le début.
le décor canadien est kiffant et les indiens pour la première fois de ma vie ressemblaient à de vrais indiens avec une mythologie fascinante.
Je sais que c’est clivant comme série, mais c’est une de mes madeleine…
Au cours de mes recherches, je tombe sur cet article…
Marrant que tu parles de l’inconscient qui imprime certaines choses : Bill Mantlo est un nom très connu pour moi. Autant que Romita ou Buscema, Kirby et Lee…
Maintenant je sais pourquoi : j’étais fan des team-up de Spidey, j’ai connu les Soldats Soviétiques (comment, aucune idée) et je lisais Rom…
Triste histoire que celle de Bill Mantlo, quand même… Sait-on s’il a récupéré certaines de ses facultés ?
En tout cas, bravo : en plus de m’avoir appris plein de choses, tu as réussi à particulièrement m’émouvoir avec ton premier scan en début d’article, et à me faire marrer avec ta « BO » !!
je ne crois pas qu’il ait fait des progrès non. Apparemment son état l’empêche de même vraiment réaliser son état, et il ne peut plus vraiment utiliser son imagination.
Une interview de son frère qui parlait de diverse choses en 2017 :
http://www.philly.com/philly/entertainment/geek/rocket-raccoon-bill-mantlo-bradley-cooper-brain-injury-20170621.html
extrait :
« Is Bill making some progress?
I only wish I could answer that he was making progress. If he remains in the nursing home, that will never happen. I am determined to provide Bill with a better quality of life, and new opportunities to attempt to improve his capabilities, and it is only through the use of the trust fund that I will finally be able to give Bill hope for a happier future. »
Merci Matt.
Au moins, il a conscience de sa reconnaissance d’aujourd’hui et de ses nombreux fans…