Décennies: Marvel dans les années 90 – L’X-plosion mutante par Collectif
Un article de PRESENCE
VO : Marvel Comics
VF : Panini
Ce comics est disponible en commande chez ATTILAN COMICS
Ce tome est le sixième dans la série d’anthologies publiées pour célébrer les 80 ans d’existence de l’éditeur Marvel Comics. Il comprend EXCALIBUR 42, WOLVERINE 48, X-FACTOR 87, X-MEN 27, GENERATION X 4, X-MAN 5, UNCANNY X-MEN 328, X-FORCE 55, DEADPOOL (1997) 2, CABLE 64. Jess Harold écrit une introduction d’une page qui revient sur les sorties de chacune de ces séries avec une densité d’information assez faible.
EXCALIBUR 42 (Alan Davis pour le scénario et les dessins, encrage de Mark Farmer) – À Brighton en Angleterre, Gatecrasher présente au reste de l’équipe du Technet (Yap, Ferro², Joyboy, Numbers, China Doll, Ringtoss, Scatterbrain, Thug, Bodybag, Waxworks) sa nouvelle création : Hawd-Boiled Henwy. Ce dernier est lâché sur l’équipe d’Excalibur : Captain Britain (Brian Braddock), Nightcrawler (Kurt Wagner), Meggan, Shadowcat (Kitty Pryde), Phoenix (Rachel Summers), Lockheed, Widget. Non seulement, Excalibur va devoir affronter Technet, mais aussi Horatio Cringebottom et Bert le technicien.
WOLVERINE 48 (Larry Hama, Marc Silvestri, Dan Green) – Accompagné par Jubilee (Jubilation Lee) et Harry Tabeshaw, Logan s’introduit la base abandonnée de Weapon X pour fouiller son passé. Premier artefact : sa Lotus Seven.
X-FACTOR 87 (Peter David, Joe Quesada, Al Milgrom) – Un à un, les membres de X-Factor bénéficient d’un entretien avec le psychologue mandaté par Valerie Cooper : Rahne Sinclair, Pietro Maximoff, Lorna Dan, Guido Carosella, Jamie Madrox, Alex Summers, et Valerie Cooper elle-même.
X-MEN 27 (Fabian Nicezia, Richard Bennett, Bob Wiacek & Scott Hanna) – À Los Angeles, Hank McCoy, Rogue et Iceberg sont au chevet de Josephine (Infectia). Ils vont ensuite inspecter le laboratoire du docteur Efferts où ils croisent le chemin de Threnody (Melody Jacobs).
GENERATION X 4 (Scott Lobdell, Chris Bachalo, Mark Buckingham) – Pendant les vacances d’hiver, sur une route du Maine, Sean Cassidy, Jubilation Lee, Angelo Espinosa, Everett Thomas et Monet Saint Croix doivent faire un détour qui les conduit à intervenir dans une prise d’otages dans une école.
X-MAN 5 (Jeph Loeb, Steve Skroce, Bud LaRosa) – Nathan Grey a atterri dans les Alpes en Suisse, et il se fait prendre en autostop à bord d’un poids-lourd.
UNCANNY X-MEN 328 (Scott Lobdell, Joe Madureira, Tim Townsend) – Charles Xavier n’a d’autre possibilité que de reconnaître son échec à essayer de réhabiliter Victor Creed. Toutefois, Tabitha Smith essaye une dernière fois de discuter avec Creed.
X-FORCE 55 (Jeph Loeb, Adam Pollina, Mark Morales) – Composée de Cable (Nathan Summers), Caliban, Domino, Meltdown (Tabitha Smith), Shatterstar (Benjamin Russel), Siryn (Terry Rourke) et Sunspot (Roberto da Costa), l’équipe de X-Force effectue une intrusion à bord du vaisseau amiral du SHIELD pour libérer un de leurs prisonniers.
DEADPOOL 2 (Joe Kelly, Ed McGuinness, Nathan Massengill) – Weasel (Jack Hammer) a été enlevé, et Deadpool (Wade Wilson) s’introduit dans un centre de formation géré par Taskmaster pour le libérer. CABLE 64 (Joe Casey, José Ladronn, Juan Vlasco) – Nathan Summers a accepté de donner une interview à Irene Merryweather pour retracer sa vie.
Comme pour les tomes précédents, le titre de ce sixième tome est explicite : pleins feux sur les mutants. En l’occurrence, le lecteur peut effectivement (re)découvrir des séries ayant laissé leur empreinte dans l’histoire très riche de ces superhéros : Alan Davis faisant preuve d’humour sur Excalibur, Larry Hama & Marc Silvestri réussissant à donner une identité propre à la série Wolverine, Peter David créant une itération très personnelle de X-Factor, Fabian Nicezia et Scott Lobdell étant devenus légitimes en tant que successeurs à Chris Claremont, Jeph Loeb insufflant une personnalité spécifique à X-Man un produit dérivé et à X-Force un autre produit dérivé, Joe Kelly donnant une personnalité loufoque à Deadpool, et Joe Casey redonnant une cohérence lisible à Cable.
Le lecteur constate que ces épisodes peuvent encore se lire et se comprendre, même en disposant d’un faible bagage sur la continuité des mutants. Chaque épisode contient une histoire qui peut s’apprécier pour elle-même, même si le lecteur n’est pas au fait des détails de l’intrigue plus générale du personnage ou de l’équipe à ce moment-là de sa série, à l’exception de l’épisode de Wolverine nécessitant de savoir ce qu’est WEAPON X (1991, de Barry Windsor Smith), et de l’épisode X-MAN qui nécessite de savoir qui sont Cable et ses parents, et d’avoir des notions sur Age of Apocalypse.
Le lecteur constate également que chaque épisode ou presque dispose de sa tonalité propre : humour absurde pour Excalibur, aventure et psychologie pour Wolverine, course contre la montre pour X-Men, fuite pour X-Man, mission impossible pour X-Force, humour gros sabot pour Deadpool. Au fur et à mesure, il se rend compte que plusieurs épisodes sortent du lot pour leur histoire ou leur tonalité. Il ressent le fait qu’Alan Davis éprouve une vraie affection pour les membres d’Excalibur et pour leurs adversaires. La personnalité graphique desdits personnages est impressionnante, et les adversaires ne sont pas forcément animés de mauvaises intentions. Le lecteur prend grand plaisir au décalage entre les costumes de superhéros et un antagonisme contre des mercenaires pas très compétents, ainsi que l’irruption d’un fonctionnaire très compétent.
Larry Hama et Marc Silvestri propose une version virile et pleine d’assurance de Logan, pourtant totalement dépassé par ses souvenirs, perdant pied petit à petit. Avec l’épisode de X-Factor, le lecteur s’aperçoit qu’il passe dans une classe au-dessus. Peter David réussit à s’affranchir du combat du mois pour des entretiens avec un psychologue, l’auteur se montrant très fin et perspicace dans sa manière de dépeindre les névroses et traumatismes des héros, leur donnant une épaisseur remarquable. Il bénéficie également des dessins de Joe Quesada, très habile à jouer avec les exagérations plastiques des années 1990 pour amener une dramatisation dynamique dans une suite de conversations. En outre le débriefing du psychologue à son commanditaire révèle les limites de ce dernier, une chute ironique et cruelle très réussie.
La tension baisse avec l’épisode de la série X-Men, plus classique, plus chargé en textes un peu verbeux, avec des dessins moins inspirés. Le lecteur passe ensuite à Generation X dont les dessins lui sautent au visage. Chris Bachalo est en pleine phase de transition entre sa première minisérie pour Death écrite par Neil Gaiman, et ses caractéristiques graphiques ultérieures. Les pages sont très denses en information, avec en plus des bordures de page sur lesquelles sont imprimés d’icône de cloche. Il est encore dans un registre descriptif, mais déjà avec des effets esthétisants. L’histoire est classique, avec une bonne sensibilité pour faire passer les émotions.
L’épisode de X-Man semble bien fade après la perspicacité psychologique de Peter David et la force graphique de Chris Bachalo. Steve Skroce et Jeph Loeb mettent en œuvre un scénario avec des moments spectaculaires, insistant sur l’étranger dans un pays étranger, sans réussir à impliquer le lecteur plus que ça.
Pour que l’épisode d’Uncanny X-Men fonctionne sur le lecteur, il faut qu’il soit déjà un peu familier de cette tentative de rédemption de Victor Creed au sein des X-Men. Sous cette réserve, il plonge dans un numéro de haute volée, où Scott Lobdell fait la preuve de sa connaissance fine des personnages, et des capacités à leur faire affronter des dilemmes moraux délicats (Fayot ! Ndr). Joe Madureira dessine avec une autre forme d’exagération : jeunisme pour les personnages, influence shonen dans les visages, exagération des courbes des personnages féminins. Sous réserve de ne pas y être allergique, cela n’empêche pas le lecteur d’apprécier les confrontations psychologiques dont les affrontements en sont l’expression physique. Jeph Loeb et Adam Pollina s’amusent bien avec la mission d’infiltration de X-Force, bien menée et spectaculaire, un agréable divertissement dynamique.
L’aventure de Deadpool n’est pas très originale sauf par son ton narratif. Joe Kelly réussit à marier une intrigue linéaire avec le caractère absurde du personnage. L’humour reste au ras des pâquerettes, mais il est en phase avec le personnage. Ed McGuinness utilise une esthétique tout public, avec des réminiscences enfantines sur la rondeur des personnages, le degré de simplification de la représentation, induisant qu’il s’agit pour partie de la forme de penser ou de percevoir le monde de Deadpool. En fonction de sa sensibilité, le lecteur pourra juger ça contre nature et infantile, ou transgressif et marrant.
Le tome se termine avec une histoire qui se détache également des autres par un parti pris narratif affirmé. José Ladronn dessine à la manière de Jack Kirby, avec une approche plus détaillée, à la fois naïve dans ses représentations, à la fois obsessive pour certains détails visuels. Cela aboutit à un hommage qui n’est pas servile, à une manière d’envisager la narration graphique de Jack Kirby comme un genre, et à utiliser ses spécificités graphiques tout en conservant sa propre identité. Joe Casey se lance dans un exercice également difficile qui consiste à écrire les origines du personnage pour les mettre en cohérence. Il utilise à la fois des pages de bande dessine traditionnelle (cases + phylactères), à la fois des pavés de texte à côté d’illustrations. Le résultat impressionne par sa capacité à rendre compte de la personnalité de Cable, à installer une ambiance très particulière d’individu accablé d’avoir vécu dans une dystopie terrifiante.
Au vu du volume d’épisodes consacrés aux mutants au travers de nombreuses séries dans les années 1990, ce tome ne peut pas refléter toute leur diversité, et il y a fort à parier que le lecteur ne retrouvera pas les épisodes qu’il place au-dessus de tous les autres. Néanmoins cette anthologie offre un panorama bien construit, avec majoritairement des épisodes pouvant se lire et se comprendre sans réviser sa continuité avant. Sur ces 10 épisodes, 4 sortent du lot pour leur scénario et leurs dessins : l’humour et la sensibilité d’Alan Davis dans Excalibur, la personnalité de Logan telle que mise en scène par Larry Hama & Marc Silvestri, la bizarrerie des mutants de Generation X par Scott Lobdell & Chris Bachalo, le caractère régressif de Deadpool par Joe Kelly & Ed McGuinness. 3 histoires figurent parmi les meilleures de la décennie : l’analyse psychologique de haut vol des membres de X-Factor par Peter David & Joe Quesada, l’aveu d’échec de Charles Xavier par Scott Lobdell & Joe Madureira, l’histoire personnelle unique de Nathan Summers par Joe Casey & Jose Ladronn.
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X-Factor chez le psy, la création de Generation X, l’échec de Charles Xavier face à Sabretooth, l’arrivée de X-Man : autant de grands moments mutants compilés dans DECADES 90. Pourtant hermétique aux mutants des 90’s, Présence a été conquis aussi bien sur le fond que la forme par ces récits où les mutants étaient les fers de lance chez Marvel.
La bO du jour : vous vous rappelez du bon vieux temps ?
Il ne faut pas y voir une remarque de fayot, mais la preuve que tu as réussi à changer mon regard sur cette écriture, ce qui n’était pas gagné à la base. Je pense que c’est aussi le format anthologique qui m’a permis de mieux remarquer les qualités d’écriture de cet épisode, par comparaison avec les autres.
Je pourrais être tenté par ce bouquin, il contient de grands moments, le X-Factor, le Excalibur, etc…
mais je les ai déjà… 🙂
mais c’est marrant de voir à quel point ils ont décidé de focaliser sur les mutants.
pas de New Warriors, pas d’Avengers en blouson d’aviateur, pas de fantastic four de De Falco, pas de 2099, pas de heroes reborn…
un second volume serait presque souhaitable…
Bravo Présence.
J’ai rêvé ou cette nuit, il y avait un article sur Iceman?
J’ai lu chacun des 8 tomes de la série. Ils portent tous un titre thématique :
– 40s The Human Torch vs. the Sub-Mariner (d’un autre côté, il n’y avait que ces comics-là ou presque)
– 50s Captain America Strikes! (peu de productions Marvel pendant cette décennie, en termes de superhéros)
– 60s Spider-Man Meets the Marvel Universe (la vedette incontestée)
– 70s Legion of Monsters (un choix thématique assez frustrant au regard de la diversification de la production de superhéros)
– 80s Awesom Evolutions (un demi passage de flambeau pour certains superhéros, des évolutions significatives pour d’autres)
– 90s The Mutant X-plosion
-00s Hitting the Headlines (la gamme Ultimate, Civil War, et de manière très inattendu le Captain America noir Isaiah Bradley)
– 10s Legends and Legacy (de Thanos à Squirrel Girl)
Moi je pense que l’aspect « compilation » va me rebuter. Avec des bouts d’histoires sans début ni fin, ça me parait incompréhensible pour ceux qui ne connaissent pas déjà la période. Donc autant attendre des intégrales.
Par contre le commentaire de Eddy me fait souhaiter la réédition de 2099. J’en ai très peu lu à l’époque mais j’avais un volume, je me souviens d’un truc sacrément violent et sans espoir. Et d’un Ghost Rider cyborg assez classe. Juste pour la curiosité, j’aurais bien envie de lire ces séries.
Le format anthologie m’a permis de satisfaire ma curiosité sans avoir à acheter toute une série, ou un recueil avec la moitié des épisodes qui ne m’intéressent pas. Premier exemple : Excalibur 42, je voulais voir à quoi ressemble un épisode d’Alan Davis, sans me retrouver avec un Epic Collection dont il n’a fait que la moitié des épisodes. Deuxième exemple : X-Factor 87, épisode que je voulais absolument lire du fait de sa réputation. Les épisodes de Peter David pour la série sont répartis sur 2 Epic Collection. J’ai lu le premier qui ne contient quasiment que du Peter David, ou le numéro 87 se trouve dans le second avec peu de numéros de David.
Troisième exemple : j’étais très curieux de découvrir Cable par Joe Casey, mais sans aller jusqu’à investir sur Nemesis Contract et Hellfire Hunt. J’ai ainsi pu découvrir un échantillon. Jai ainsi pu satisfaire ma curiosité sans avoir à lire des intégrales.
Ghost Rider 2099 : au scénario en Kaminski ce qui fait tout de suite chuter mon envie de découvrir cette série. 🙂
Oui voilà c’est utile pour des situations bien spécifiques^^
« voir un épisode de Peter David » sans même forcément comprendre l’histoire, avoir un début ou une fin ? Tu aurais pu aussi prendre le début de la série^^ Il y a 4 ou 5 épisodes dans une revue VF à 3€
Mais c’est vrai que tu ne lis pas en VF
Je ne connais pas Len Kaminski
Je trouvais juste les dessins de Kyle Hotz classes à l’époque. Mais il n’est pas là sur tous les épisodes. C’est vraiment un échantillon que j’avais, dans un recueil Semic. J’ai rien compris à l’histoire d’aucune série dedans^^
Mais pour le concept de l’univers alternatif futuriste bien violent avec un Fatalis au pouvoir, je trouverai ça sympa de pouvoir lire ces séries.
Pour l’épisode 87 de X-Factor, j’avais lu le Epic Collection 6 qui contient les épisodes 71 à 83, donc j’avais une bonne idée de la situation.
Euh…je voulais dire « Alan Davis », pas Peter David, pour Excalibur^^
Oups ! J’ai répondu trop vite. Pour Excalibur, Alan Davis écrit des épisodes en discontinu 12–17, 23–24, 42–52, 54–58, 61–67, avec des dessinateurs que je n’apprécie pas forcément et je ne sais pas trop ce que ça raconte, ce qui fait que je n’ai jamais sauté le pas.
Ah mais en tant que scénariste !
Parce que je me disais sinon…commencer par le début (Claremont) c’est bien aussi^^
Il se trouve que j’ai commencé par le début lors de la sortie originelle de ces épisodes : le spécial The Sword is drawn, et les 6 ou 8 premiers épisodes.
Spider-Man 2099 est vraiment un truc orignial, revigorant..;je l’ai snobé longtemps parce que : pas le vrai Spider-Man et aussi parce que 90’s…
j’aimerais des intégrales.
j’ai été aussi victime de ce snobisme avant de me replonger de manière immersive dans le comics en général…
je dois avoir un bon panachage de toutes les époques sauf le le golden age que je n’apprécie pas (sauf pour l’horreur).
je ne me fais plus d’a priori sur des époques, le bon cotoie le moins bon tout le temps…
même chez les auteurs d’ailleurs je trouve Bendis très paresseux souvent mais il a aussi été capable de m’émouvoir là où le n’attendais rien.
Brian Michael Bendis m’a épaté avec sa série Powers, et d’autres de ses productions. Il m’a lassé avec ses Avengers, et je n’ai pas trouvé le courage d’aller très loin dans ses X-Men u ses Gardiens de la Galaxie. Par contre, je viens de finir ses 4 séries indépendantes publiées par DC Comics : united States of Murder Inc (très bien en particulier grâce à Michael Avon Oeming, j’ai envoyé un article à Bruce), la fin de Scarlet avec Alex Maleev (très bien aussi), Pearl avec Michael Gaydos (très bien pour les dessins, un peu paresseux pour le scénario), et Cover avec David Mack (excellent).
il était temps qu’il se remette à écrire des trucs qui l’intéresse en fait… .
Cover avec David Mack ? Je ne sais pas ce que c’est mais le nom de l’artiste suffit largement à éveiller mon intérêt ! 🙂
Dans Cover, David Mack dessine essentiellement de manière traditionnelle avec des traits de contour au pinceau, au crayon ou à l’encre, et quelques aquarelles. Il a choisi une approche plus directe que pour Echo, mais l’intelligence émotionnelle et picturale est toujours là.
Il s’agit à la fois d’un récit d’espionnage et d’une mise en abîme, le personnage principal étant un auteur de comics qui fait beaucoup penser à Mack lui-même, et qui a un copain scénariste évoquant Bendis d’un peu plus loin.
Hou dis donc ça a l’air intéressant ce Cover ! Et Scarlett, je me demande quand la fin arrivera en VF (si elle arrive). Je n’ai que le premier tome de chez Panini.
Il y a pour l’instant eu 3 tomes de 5 épisodes chacun, pour Scarlet en VO.
Merci Présence, je vais checker ça. C’est terminé en trois tomes donc quinze épisodes ?
Un effet du C-VIrus….
(oui, je me suis gouru dans mon planning)
LE C-virus ça fait très Resident Evil
D’ailleurs c’est le nom du virus de Resident Evil 6 (le virus Chrysalide) qui est lâché…sur la Chine. Hum…ça fait bizarre d’y repenser aujourd’hui.
Allons plus loin : le logo d’Umbrella est le même que celui du laboratoire RSLW qui a découvert le virus en chine…. https://comiga.fr/des-fans-trouvent-des-similarites-entre-le-coronavirus-et-resident-evil/
Ha ! Ha !
Punaise elle est bonne celle-là.
Une décennie où je ne lisais les comics que par parcimonie.
Je n’ai qu’une connaissance limitée de cette époque.
L’évolution graphique et des scénarios n’était plus en phase avec mes goûts.
Je n’y suis revenu que bien plus tard avec le label Marvel Knights que j’ai découvert au début des années 2000.
Je ne connais rien des histoires dont il est question aujourd’hui.
Merci Présence pour ma culture générale, même si je ne lirais pas cette anthologie.
Je ne lis que très rarement du comics Old Schol.
J’ai souvent été déçu. Il faut vraiment qu’il y ait un effet nostalgique qui me rappelle mon enfance ou mon adolescence pour que je puisse accrocher.
Les années 1990 correspondent à ma diversification en termes de comics : découvrir plus ceux de DC Comics, plonger dans des récits que je n’avais pas lus (Crisis on infinite Earths) et explorer les comics indépendants dont la production commençait à devenir significative, et par voie de conséquence moins de Marvel. Du coup, l’effet ici pour moi n’est pas nostalgique, mais plutôt de découvrir une période que je connais mal, et surtout pour ce recueil voir par moi-même si ces épisodes avaient si mal vieilli que ça, s’ils étaient vraiment illisibles (en particulier pour leurs dessins).
Par ailleurs, à mes yeux, ce ne sont pas des comics Old School, pour moi ce serait plutôt ceux des années 1960 et avant. D’un autre point de vue, les années ayant passé, je suis moins bloqué sur la version Claremont/Byrne/Austin des X-Men, et je suis plus capable de lire des épisodes Lobdell pour ce qu’ils sont, au lieu de ne les voir comme n’étant pas du Claremont/Byrne/Austin.
« Par ailleurs, à mes yeux, ce ne sont pas des comics Old School »
Oui bien sûr tu as raison, si l’on doit mettre un curseur sur les comics « Old School » ce serait plutôt 1985 et tout ce qui est antérieur. Année ou débute le Modern Age.
Malgré tout, les comics de super héros des années 90 ne m’ont jamais passionné. Mise à part quelques rares exceptions.
La tendance Grim and Gritty utilisée à tort et à travers à cette époque m’a rapidement ennuyé.
De plus, j’aime les dessins épurés où chaque trait a son importance.
Je ne retrouvais plus cela dans le graphisme des années 90. La plupart des artistes utilisant, à outrance, des détails inutiles dans leur dessins.
A mes yeux, au lieu d’embellir le rendu était plutôt confus et le manque de lisibilité des dessins rendait la lecture du comics désagréable.
La représentation de personnages avec une musculature hypertrophiée se voulait aussi très Hype à l’époque. Ce qui, selon moi, était Complètement ridicule.
Bref, en lire aujourd’hui, je ne pourrai pas.
J’ai d’autres priorités et tellement d’autres BD à lire 😉
Ce ne sont pas des comics Old school, parce que j’ai grandi en lisant des comics des années 1970 et 1980. Du coup, les vieux comics, c’est forcément avant… dans mon cadre de référence. 🙂
La tendance Grim and Gritty utilisée à tort et à travers – Entièrement d’accord, c’était devenu un sous-sous genre graphique en soi, avec une exagération dans toutes les cases, des tics de plus en plus déconnectés de l’histoire que les images étaient sensées raconter, et des dessins à la manière de Lee/Liefeld/Portacio/Silvestri, aux dépends de la personnalité graphique des imitateurs.
Contrairement à Eddy, tout me fait fuir ici ! 😀
C’est une décennie pour les comics que je n’ai pas connue. Car c’est l’époque où je n’en lisais plus. J’y suis revenu à l’ère MK. Tout me rebute ici, en particulier le style graphique.
@Présence : C’est fou comme ton respect pour le travail de ces auteurs te permet de relever point par point toutes les infimes qualités de ces épisodes. Là où moi je ferais l’inverse, n’en relevant que les défauts ! Sur ce point, et en ce qui concerne ces comics en particulier en tout cas, nos grilles de lecture respectives ne peuvent pas être plus opposées ! 🙂
J’apprécie tout particulièrement l’honnêteté intellectuelle avec laquelle tu analyses et décrits les comics old-school. C’est ça dont je parlais hier : Je regrette bien trop souvent que les fans d’old-school fassent comme si les défauts de forme et de narration n’existaient pas et comme si ça ne gênait en rien la qualité des histoires selon les horizons du lecteur.
On devrait peut-être tous essayer de faire ça : S’inspirer des dissertations. et pointer les qualités aussi bien que les défauts de ce que l’on analyse.
Dans mes lectures de comics de superhéros, je pars avec un a priori favorable : c’est un genre que j’aime beaucoup. Je n’ai pas besoin de me forcer. Pour ce tome en particulier (en fait pour les 8 de la série des années 1940 à 2010), ma motivation première était la curiosité. Elle a été satisfaite, et en plus pour ce tome j’en apprécié plusieurs histoires pour elles-mêmes, indépendamment de la dimension témoignage d’une époque. Je me rends compte que la gentillesse d’Alan Davis fait son effet, que Peter David était vraiment inspiré pour les séances de psy (malgré l’exubérance visuelle de Quesada) et que Joe Casey était vraiment impliqué. Du coup, je suis surtout motivé par faire partager mon plaisir de lecture.
@Présence: Sinon, pour les Excalibur de Davis (avec puis sans Claremont) et les X-Factor de PAD, il y a aussi les visionaries.
Merci pour cette indication. Je pense que j’arriverai à vivre sans avoir lu les 5 épisodes qui me manquent 84 à 68, 88 et 89. Pour Excalibur, je vais étudier la question.
Et aussi un omnibus Excalibur pour les 2 périodes David à l’automne (pas en VF).
Je n’avais pas vu passer l’annonce de cet omnibus : je le guetterai pour savoir ce qu’il contient exactement, merci.
Wolverine (période Silvestri & Kubert) & Sabretooth de Hama, Excalibur (dès que Davis s’en va la série perd beaucoup de son attrait, ex : « girls school from heck »), Generation X (le Bachalo sorti de chez Vertigo comme principal atout), X-Force de Francis Moore et Pollina (période road trip/burning man), X-Factor de PAD (du moins quand les crossovers n’interfèrent pas) ; j’aurais tendance à considérer que la frange la plus intéressante des séries X des 90’s se trouve du côté des séries dérivées plutôt que des 2 navires amiraux Uncanny & X-Men (je m’attend que Bruce ne soit pas du tout du même avis).
Bienvenue dans les 90’s Présence. Il est rare que ceux qui n’ont pas vécu ces années l’apprécient après coup. C’est pourtant le deuxième âge d’or des mutants.
Content de voir que les épisodes Lobdell t’ont intéressés. Je garde un super souvenir de la confrontation entre Creed et Xavier, puis Creed et Tabitha, puis Creed et Psylocke. Mine de rien, le personnage affronte trois générations d’Xmen en 22 pages de manière spécifique pour chacun. Un scénario rondement mené par Lobdell et dont les illustrations de Madureira me parlent (tu n’as pas trop souffert des manques de décors ?) même si chez lui, Charles Xavier semble à peine sorti de la trentaine.
L’épisode de la mort d’Infectia est assez banal oui. De mémoire, c’est là que Nicieza apprend qu’on ne peut pas cloner Sabey. La séquence de la mort de Josephine est émouvante mais moins que celle d’Illyana.
J’ai également lu ce recueil et apprécié la séance chez le psy de Peter David. C’est bien fait même si ça ne me passionne pas.
J’ai quasiment lu tous les Xman à l’époque, c’était quelque chose. La couverture le voyant errer perdu dans la neige avait fait son effet. Sorti de sa continuité, aucun intérêt pour le lecteur d’aujourd’hui.
Deadpool : rien à fiche de ce personnage
X-Force de Loeb : j’en lisais un sur deux à l’époque. Cette histoire ne m’a pas marqué.
Excalibur : voir Deadpool. Cette série et sa thématique ne m’intéressent pas même si j’aime tous les personnages qui la composent.
Ah, et je vais chipoter : Tabitha ne tente pas une dernière conversation avec Creed mais vient lui hurler sa haine d’avoir été trahie. Quant à Creed, il ne s’agit pas d’une rédemption mais bien d’une capture : Charles Xavier a en tête de forcer la guérison de Creed puis de le remettre aux autorités, pas d’en faire un Xman. Après son échec, Creed est abattu par Cyclope puis infiltré en agent dormant dans le X-Factor de Mackie pour le gouvernement. Voilà un truc que j’aimerais relire pour le coup.
Tu peux chipoter et même rétablir le contexte, car il m’est majoritairement inconnu.
Le manque de décors : bien vu.:) En fait les dessins étaient moins pire que ce je craignais et les dessinateurs en mettent plein la page avec des personnages qui occupent toute la case, au point qu’il ne reste plus de place pour des éléments de décor.
oui la mort d’Illiyana est un épisode particulièrement percutant. un des plus beau épisodes de Lobdell et pourtant je ne suis pas fan des morts de personnages.
Excalibur, j’ai toujours vu Wolverine and the X-Men comme sa suite logique (ratée pour moi mais bon ça c’est autre chose).
j’adore les quinze premiers et la reprise de Davis est très bonne. il finit les plots de Claremont en fait, mais tout seul.
Le dessin de Lorna par Quesada est quand même bien laid !
Des pieds minuscules (et elle se tient sur la pointe des pieds souvent comme ça ?)
Des épaules de camionneur
Une poitrine à la Power Girl avec 1 sein plus gros que la tête
C’est quand même les années 90 en un dessin. Heureusement qu’il y avait d’autres styles que ça.
Et heureusement que Quesada a changé de style plus tard. Avec toujours des exagérations, mais plus stylisées (voir le DD de Smith)
C’est assez rigolo : Joe Quesada utilise les tics de Rob Liefeld avec un soupçon de Jim Lee, de Whilce Portacio et de Marc Silvestri (avec toutes les exagérations de mauvais goût que tu relèves) et le psy fait des remarques à mot couvert sur ce que ça dit des émotions de Lorna Dane pour qu’elle s’habille comme ça. Dans le contexte de l’épisode et de la situation de Lorna Dane, ça fait sens.
Oui le ridicule est volontaire (Peter David a l’habitude d’envoyer des tacles envers les Image Boys, qu’il ne porte pas vraiment dans son coeur, tel que les séquences méta dans un comic-shop dans son Captain Marvel).
Je croise toujours les doigts pour des recueils ou Epic Collection de son Captain Marvel, mais ça ne m’a pas l’air probable avec le titre qui est monopolisé par Carol Danvers. 🙁
Je signalerais par rapports à cette décennies ou tout a été osé et tenté l’avènement dans le mutantverse du Legacy Virus, le SIDA des mutants qui les tue après avoir fait exploser leurs pouvoirs. Soit 15 ans avant le M Day de Scarlet Witch. Les mutants souffraient beaucoup à cette époque.
Je n’ai lu (ou retenu) que 4 des épisodes chroniqués : les Wolverine, X-Men (Uncanny et adjectiveless) et X-Factor.
Ton article génère une certaine nostalgie et l’envie de me replonger dans cette époque.
Encore un article d’anthologie, Présence 😉 ! Bravo !
Oserais-je l’avouer ? Allez oui : la lecture de cette anthologie m’a donné envie de découvrir les crossovers mutants que je n’ai pas lu. Du coup, se trouvent dans ma pile Phalanx Covenant et Fatal Attractions.
Fatal Attractions, c’est de la bombe.
Le complot Phalanx, je ne l’ai jamais relu. Il y a des moments très sympas.
Souviens-toi, j’ai récemment lu un autre article de ta part sur une autre anthologie, je comprends déjà les choses un peu mieux. Mais on ne sait toujours pas qui choisit les épisodes, ni pourquoi !
Même si je n’ai aucune intention de lire tout ça, les scans ne me donnent pas envie, et je trouve que la colorisation est encore criarde la plupart du temps. Cela a bien changé depuis le début 2000 non ? Cela dit tu illustres parfaitement l’inspiration shonen pour Madureira. Le dernier scan met en scène des personnages que j’ai déjà vus : https://renandstimpy.fandom.com/wiki/The_Ren_%26_Stimpy_Show en VF https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren_et_Stimpy
Je les avais oubliés, merci pour ça ! Il faudrait que je fouille un peu si ces différents personnages sont liés…
Cela dit, en lisant ta conclusion, tu m’intrigues sur les quelques épisodes que tu trouves époustouflants.
La BO : je l’ai réécouté il n’y a pas si longtemps que ça ce disque (genre y a trois ans ^^), il me fait un gros effet madeleine de Proust à chaque fois, et particulièrement ce morceau. Ca me rappelle une période très précise, voire même une soirée qui n’avait pourtant rien de spéciale. C’est sans doute pour ça que je ne l’écoute plus beaucoup. Pourtant j’adore.
Ren & Stimpy : je les avais complètement oubliés, mais la ressemblance est bien là. D’ailleurs Marvel avait publié un comics Ren & Stimpy, écrit par Dan Slott.
En relisant ma conclusion, je constate qu’ils sortent du lot pour moi, avec mon investissement affectif dans ces mutants, mon amour du genre superhéros, ma connaissance de la continuité. Tout est relatif.