SPIDER-MAN : NO WAY HOME
1ère publication le 20/12/21 – MAJ le 01/08/22
Une toile visionnée en quatrième vitesse par CYRILLE MSPIDER-MAN : NO WAY HOME est le vingt-septième film du MCU. Il est la suite directe de SPIDER-MAN : HOMECOMING et de SPIDER-MAN : FAR FROM HOME. Les rôles principaux sont tenus par Tom Holland (Peter Parker / Spider-Man), Zendaya (MJ), Benedict Cumberbatch (Dr Strange) et Marisa Tomei (Tante May). Il a été réalisé par Jon Watts et produit par Kevin Feige. Comme toujours, j’utilise plusieurs sources dont Wikipedia.
Les divagations suivantes ne comportent que très peu de spider-spoilers.
A la fin du précédent opus, à la scène bonus post-générique, le destin de Peter Parker semblait voué à être définitivement bouleversé : dans une vidéo largement diffusée, mensongère et manipulatrice (adjectifs pouvant s’appliquer à la plupart des actes de l’auteur de ladite vidéo), l’identité secrète de Spider-Man est révélée au grand jour par Mysterio. Pire : ce dernier l’y accuse de l’avoir assassiné et le dépeint comme un psychopathe assoiffé de sang. Allons-nous nous retrouver dans une partie non-développée au cinéma du comics CIVIL WAR ?
Ce troisième volume du Spider-Man de Tom Holland démarre sur cette même scène et enchaîne : Peter sauve sa petite amie de la foule menaçante et traverse New-York tant bien que mal (avec comme illustration sonore le I ZIMBRA des Talking Heads), agressés de toute part par un tribunal populaire aussi prompt à la réaction qu’une solution de fluor dans un bécher d’hydrogène.
Pendant une petite demi-heure, le rythme est trépidant, les vannes fusent dans tous les sens, c’est un tourbillon qui nous fait virevolter tel Peter dans son costume au milieu des tours de la ville. Cela se termine avec l’apparition de Matt Murdock, joué par Charlie Cox, le DAREDEVIL de Netflix : il est l’avocat de la famille Parker.
Ce dernier les rassure : aucune poursuite ne peut être lancée contre eux. En revanche, l’opinion publique ne leur facilitera pas la vie. Après avoir fêté son retour à la maison et la nuit de promotion des étudiants (HOMECOMING pouvant être traduit par ces deux concepts), après s’être promené en Europe dans FAR FROM HOME, Peter ne peut plus vivre chez sa tante. Cela coûtera même l’admission des trois teenagers (Peter, MJ et leur ami Ned) à la prestigieuse école du M.I.T.. Peter décide alors d’aller voir le Dr Strange afin d’effacer tant d’injustices.
Bien, posons-nous deux secondes. Pourquoi allons-nous voir des films ? Pourquoi allons-nous voir les films du MCU ? Qu’en attendons-nous, après vingt-six longs métrages, une vingtaine de séries télé et treize années de nos vies ?
Comme souvent, j’ai volontairement évité toute information sur le film avant d’y aller. Cette stratégie fonctionne la plupart du temps et ce fut clairement le cas ici. Moins vous en saurez, meilleure sera l’expérience. Si malheureusement, vous êtes échaudé(e) par les critiques négatives qui fleurissent déjà, voici donc une petite liste d’arguments qui pourraient vous inciter à vous faire votre propre opinion.
Le casting est sexy et dynamique. Aucun comédien ne se rate ou joue mal. Si vous êtes attiré(e) par les femmes, Zendaya et Marisa Tomei devraient suffire. Surtout qu’elles balancent autant de vannes que Spider-Man et Happy, joué par Jon Favreau, homme à tout faire de feu Tony Stark (Iron Man). Si vous êtes attiré(e) par les hommes, Tom Holland se retrouve en caleçon.
La bande-son composée par Michael Giacchino fait bien le boulot. Quant aux chansons, en plus des Têtes qui Parlent, vous y entendrez entre autres du Vivaldi, du De La Soul et du Beastie Boys.
Les scènes d’action sont bien menées. Ce ne sont pas les meilleures que j’ai vues, et toutes les critiques négatives que vous entendrez à leur sujet seront sans doute justifiées. Mais elles ne sont pas laides ni paresseuses, tout comme le climax autour de la statue de la liberté. Elles font preuve d’un savoir-faire solide et d’effets spéciaux souvent plus efficaces sur grand écran.
Tout comme le dernier James Bond, les deux heures et demie passent à la vitesse de l’éclair. J’en profite pour préciser qu’il y a une scène bonus post pré-générique (oui, après le premier générique, celui illustré, qui vient avant le second générique classique, enfin vous voyez ce que je veux dire, puisque le MCU a changé quelques codes des métrages dans ces parties) et une bande-annonce après le second générique (et non pas une seconde scène bonus. Je peux vous le dire : Dr Strange reviendra).
La première bande annonce en VF, je vous conseille de ne pas la regarder si vous voulez voir le film
Le scénario multiplie les fausses pistes et se montre très malin dans son développement. Par moments, il paraît balisé, mais ce n’est jamais vraiment le cas. Le plus important, ce qui le démarque de ses prédécesseurs et son angle principal reposent sur un postulat simple : il se concentre sur Spider-Man et sa famille de sang ou de cœur. Oubliez le prof rigolo et bienveillant (joué par le très bon Martin Starr, dont le rôle dans SILICON VALLEY est bien différent) : il n’a qu’une seule scène. Oubliez les villes et les décors comme des personnages à part entière : ils sont génériques, pourraient aisément être interchangeables avec d’autres localisations. Oubliez les hommes de main des super-vilains qui fournissent des minutes de métrage inutiles. Oubliez les Avengers, le S.H.I.E.L.D., les gadgets, les grosses cylindrées. Si vous aviez trouvé les précédents trop éloignés du personnage de papier et de ses valeurs, sachez que c’est ici que Peter devient Spider-Man.
Alors qu’attendez-vous ? D’être diverti(e) ? D’être traité(e) comme un(e) connaisseur(se) de l’univers, des comics, des personnages ? De vous évader ? D’apprécier la réalisation, la caractérisation des personnages, la photo, le montage ? De scruter les easter eggs, les références, les connexions ? Car oui, il y a bien du fan service. Mais pas tant que ça finalement. Tout dépend comment vous le considérerez. Dans ce cas, il fait intégralement partie de l’histoire, il en est presque l’enjeu. NO WAY HOME lie nombre de films qui nous ont suivi depuis les débuts et semble s’inspirer de la fraîcheur de INTO THE SPIDER-VERSE. C’est un joli tour de force de production et de scénarisation, prévu sans doute depuis très longtemps. Je ne dirais jamais assez à quel point je suis admiratif de la gestion de toutes les histoires, sous divers formats, sur tant d’années, effectuée par les créateurs du MCU, souvent épaulés par les auteurs des comics originels.
Si vous lisez mes articles, vous savez que je partage ces films avec ma progéniture. Je disais précédemment que ma fille est une nouvelle fan, mais je me trompe : le SPIDER-MAN de Raimi est son premier vrai film, celui qu’elle a vu plus de cinquante fois entre ses deux et trois ans. Ces douze dernières années, avec son frère, nous avons vu les films du MCU ensemble, ils font partie de leur vie et de leur évolution. De leur génération, qui a elle aussi grandi avec ces franchises, avec les films Harry Potter, le nouveau rap et les mangas, la génération qui connaît Marvel non pas par les comics, mais par les écrans.
Dans la salle de cinéma, presque pleine, le public comportait beaucoup de gens dans la vingtaine ou la trentaine, réagissant comme des Américains : des rires francs, des applaudissements, des exclamations d’admiration et de surprise, bref, de la joie exprimée sincèrement et généreusement. Lorsque les lumières se sont rallumées, en me retournant vers mes jeunes adultes, j’ai vu le même visage, celui que je devais moi-même avoir : un sourire en coin, des étoiles plein les yeux et des joues mouillées. Voilà personnellement tout ce que j’attends lorsque je vais voir un film.
La BO du jour : Talking Heads, what else ?
Je n’ai pas cherché trop loin, je n’ai vu que deux vidéos de ce gars, mais je trouve ça nettement plus constructif et surtout objectif (et en plus une partie sans spoilers au début) : https://www.youtube.com/watch?v=havSF8SAHkI
Ah oui. Je préfère celle là, de critique. Il est nuancé, il rappelle sa subjectivité, il ne s’érige pas en « sachant ».
Bon ben je l’ai vu.
Bon, au bout d’un moment, après tant d’itérations, on commence à ne plus remarquer que les personnages ne sont pas comme dans le comic-book originel. Quelque soit leur couleur ou leur âge (le Ned qui ressemble à Ganke, le Flash latino, MJ, la tante May…), on finit pas s’y habituer au bout d’un moment. Alors c’est OK, d’autant que les acteurs sont très bons, et très attachants.
Mais la 1° demi-heure est atroce. Les personnages sortent une vanne à chaque phrase prononcée. U-NE VAN-NE A CHA-QUE PHRA-SE !!! Qu’ils soient méchants, gentils, personnages principaux ou secondaires, on y a droit non-stop. C’est incroyablement pénible et ça m’a sorti du film 25 fois d’affilée.
Mais petit à petit (ATTENTION SPOIL ! BIIIP !!!) , la sauce commence à prendre. Le déclic a été pour moi la mort de May. C’est là que les enjeux s’installent. La fin est forte en émotion.
Bref. Au final j’ai été conquis. Je sais que si je le revois, je vais devoir me taper une bonne grosse 1/2 heure moisie, mais qu’ensuite ça vaut le coup.
C’est dommage que l’on ne voit pas ce qui arrive aux deux autres Peter et à leurs ennemis lorsqu’ils retournent dans leur univers respectif. Le Peter/Toby McGuire survivra-t-il ? Les méchants redeviendront-ils gentils ? Se souviendront-ils de leur voyage multiversel ? Des questions qui restent après le générique. D’autant que les deux scènes post-génériques (ben oui, aujourd’hui il y en a systématiquement deux…) ne s’attardent absolument pas sur leur cas.
En tout cas, les comics devraient en prendre de la graine : OUI ! c’est possible de faire crever la Tante May !!! 😈
A mon tour !! Enfin !!
ATTENTION CA VA SPOILER !
Bon, ben, sans surprise, j’ai a-do-ré ! Je serais même prête à me refaire les 2h30 aujourd’hui !
Pourtant, je connaissais déjà toutes les grosses surprises (je n’ai malheureusement pas réussi à ne pas me faire spoiler, y compris ici, mais c’est le jeu 😉 ).
Mais bref, ça a marché de bout en bout sur moi.
Et pas que par nostalgie. J’ai eu l’impression que le film réparait beaucoup du mal qui avait été fait aux autres Spideys. Le sauvetage de MJ par Garfield, le costume du Bouffon Vert, celui d’Elektro…
Et puis il y a l’arrivée de la fameuse phrase. Ce moment où les 3 Spideys se rencontrent et que les 2 anciens se racontent, c’était magnifique. Le lien, et Spidey/Holland qui devient vraiment Spidey, mais grâce à May cette fois. C’était brillant et beau.
Je n’ai pas détesté la première demi-heure contrairement à Tornado. Les enfants ont ri, et moi un peu avec eux.
J’ai aimé les références et clins d’oeil (You’re amazing !), c’est certes pas filmé par un grand cinéaste, mais la caméra est au service de l’histoire et des personnages et c’est tout ce que je demandais.
Mon MCU préféré pour l’instant.
Comme Tornado, je regrette qu’on n’ait pas vu le retour des persos des autres univers. C’est le seul truc qui m’a manqué. ça donne envie de les revoir…
Bon, maintenant je retourne lire ou relire (je ne sais plus) l’article de Jyrille !
PS : j’aime bien les vidéos de Captain Popcorn, c’est toujours instructif et posé.
Copine Kaori !!