TEAMUP : MATTIE-BOY et JP NGUYEN
1ère publication le 21/05/17 – MAJ le 17/11/19
OK, 3-2-1 Let’s Jam !
JP : Cette série, je l’ai découverte par hasard, en zappant sur une chaîne du câble, au début des années 2000. Je crois que je suis tombé sur la session 5 « Ballad of Fallen Angels ». Ca m’a rendu accro. Je n’avais jamais vu un anime comme celui-là. Et je ne suis jamais retombé sur quelque chose de semblable depuis. J’étais un fan absolu. La qualité de l’animation, des décors, des designs et l’alchimie entre les personnages, m’avaient enthousiasmé au plus au point. Quand le film Knockin on Heaven’s Door est sorti en France en 2003, j’ai réussi à convaincre un couple d’amis à me voiturer vers le seul multiplex de la région qui le diffusait. Et toi, Mattie-Boy, c’était comment ta première rencontre avec Cowboy Bebop ?
Matt : Eh bien je crois que ma rencontre avec Cowboy Bebop était similaire à la tienne. Je me rappelle bien de la chaîne de télé, c’était sur GameOne, la chaine de jeux-vidéo que j’avais via « canal satellite », comme ils s’appelaient à l’époque. Ils diffusaient des séries animées également, et ils étaient aussi responsables de la première version non-censurée de l’anime Nadia et le secret de l’eau bleue de la Gainax. Ils avaient inclus à la version française des bouts d’épisodes censurés jamais doublés, plus ou moins légalement d’ailleurs selon leurs propres dires. Bref…concernant Cowboy Bebop , il y eu tout d’abord une diffusion en VO qui n’avait pas retenu mon attention parce que j’étais bête à l’époque et je voulais de la VF. Quelques temps plus tard, elle était diffusée en français. Avec une VF de très bonne facture d’ailleurs pour un anime quand on voit ce qui existe parfois…
J’ai été complètement happé aussi par l’univers, les personnages, la musique et la variété des environnements en fonction des planètes visitées. Le mélange des genres était exceptionnel. A la fois SF, western, film noir, comédie, drame mélancolique, action. Il y a tout dans cette série. Mon premier épisode était le 6, « Sympathy for the devil » avec le gosse qui joue de l’harmonica et cache un lourd secret. Déjà le solo d’harmonica de « Digging my potato » m’avait scotché, tout comme la version instrumentale de « Don’t bother none ». J’ai été frustré de constater que dans la BO officielle de la série, ce n’est pas la version instrumentale de « Don’t bother none » qui était reprise, mais une version chantée.
J’ai découvert le film plus tard en tombant sur le DVD par hasard. Je l’aime bien mais compte tenu de la fin de la série, il s’apparente plus à un long épisode indépendant à glisser quelque part au milieu des derniers épisodes.
Le film confronte Spike à une sorte de double en la personne de Vincent
JP : Pour être honnête, même si la série est un joyeux mélange dont tu as évoqué les ingrédients, c’est surtout le côté SF/Noir qui m’avait séduit. Des chasseurs de prime voyageant en vaisseau spatial entre toutes les planètes du système solaire mais utilisant du kung-fu ou des armes à feu du 20ème siècle pour neutraliser leurs cibles, un ramassis d’escrocs, de paumés et de mafieux. Après plusieurs visionnages de la série, j’apprécie davantage les passages plus comiques mais, selon moi, ils servent plus de respirations pour égayer une série mélancolique et un brin désespérée. Si tous les membres de l’équipage du Bebop ont droit à leur focus au fil de la série, le principal fil narratif reste celui de Spike Spiegel, l’ancien mafioso devenu chasseur de primes qui mettra toute la série à retrouver sa dulcinée Julia. Le premier épisode, « Asteroïd Blues », donne le ton général de la série. Spike et Jet sont à la poursuite d’un couple de criminels en fuite dont la cavale se terminera mal. « Fucked up from the start » : la fatalité imprègne l’ensemble de la série mais produisait sur moi un sentiment mélangé de tristesse et de réconfort. C’est que, comme disait Anouilh dans son Antigone , « C’est propre, la tragédie. C’est reposant, c’est sûr…»
Alors bien sûr, Cowboy Bebop , ce n’est pas que du blues et des adieux sous la pluie mais ce sont les images qui me viennent naturellement en tête lorsque je pense à la série, certainement influencé par le générique de fin, « The Real Folk Blues », dont je connaissais à une époque le premier couplet par cœur (en japonais !). Ce n’est d’ailleurs pas le seul morceau de BO de la série que je me sois amusé à massacrer consciencieusement, étant donné que l’harmonica est aussi une de mes marottes… Mais « Digging my potatoe », que tu as cité, c’est un peu chaud pour un joueur du dimanche ! Paradoxalement, même si j’ai une préférence pour les épisodes dans le style polar, j’apprécie quasiment tous les morceaux de la BO, lents ou rythmés, tristounes ou plus enjoués. Après avoir terminé la série, j’ai téléchargé tous les albums que j’ai pu trouver… Yoko Kanno et les Seatbelts étaient en état de grâce lorsqu’ils ont bossé sur ces musiques…
Matt : Pour ma part j’ai apprécié dès le début les différences de ton selon les épisodes. On est d’accord que ce qui fait la force de la série c’est son côté dramatique et désespéré, mais les parenthèses comiques sont parfois très efficaces. J’ai par exemple adoré l’épisode « Cowboy Funk » avec le chasseur de primes Andy complètement à côté de ses pompes qui se prend pour Clint Eastwood, mais néanmoins très doué et capable de tenir tête à Spike. Le fait qu’il ressemble à Spike et que ses coéquipiers Jet et Faye se moquent de lui en parlant de leurs ressemblances était assez cocasse également. Sans parler du morceau de musique « Go go cactus man » qui pourrait avoir été composé par Ennio Morricone et qui donne vraiment l’impression de regarder un western spaghetti comique de type Mon nom est personne . Car en effet, le mélange des genres que j’évoquais, s’accompagne forcément d’un mélange de décors avec, malgré le contexte futuriste, des planètes terraformées très proches de la Terre évoquant d’autres époques avec de vieilles baraques, voitures, des quartiers pauvres aux allures de ghettos, et un joyeux melting pot culturel qui évolue dans ces environnements contemporains. On y croisera des types avec une coupe afro sortis des années 70, d’autres en ponchos et sombreros, des quartiers arabes ou chinois, etc. C’est aussi une qualité de la série : il y a de la vie dans les rues. Et de la vie humaine. Ici, pas d’aliens globuleux plein de tentacules. Juste une humanité et son panel de cultures que l’on connaît bien. Il y a même ce fameux running gag des trois vieillards idiots qui jouent aux cartes et que seul le plus fin observateur apercevra fréquemment dans le décor sur diverses planètes. C’est donc à la fois dépaysant et très identifiable comme environnement. Une vraie série rétro-futuriste en somme.
Pour en revenir à l’histoire de Spike et sa lutte contre son ancien partenaire Vicious devenu une ordure de première, ce ne sont curieusement pas mes épisodes préférés même s’ils constituent le fil rouge. Oh, attention, j’adore la série entière et j’aime aussi ces épisodes. Mais j’oserais dire que Spike n’est pas mon personnage préféré (même si je les aime tous quand même). C’est le mec cool et fort qui cache une profonde blessure liée à un mystérieux passé qui lui a fait perdre de vue sa dulcinée. Ouais, c’est classe ce genre de personnage mais je mentirais si je disais qu’on n’a jamais vu ça. J’avoue avoir une préférence pour Jet Black et Faye Valentine.
https://www.youtube.com/watch?v=XrI6yLMG6C0
Andy, le clone abruti de Spike
Jet parce qu’il n’a pas la « cool attitude » de Spike, c’est un mec plus blasé qui ne poursuit plus son passé. Le Bebop est son vaisseau, il a choisi de changer de vie suite à des déceptions. C’est même plutôt le passé qui s’acharne à le poursuivre comme lorsqu’il sera contacté par son ancien coéquipier dans un épisode qui constituera pour lui une déception de plus. Il ne cherche pas à retrouver une dulcinée, il croise une ancienne amante et parle du bon temps et de ce qui aurait pu se passer sans chercher à partir avec elle. Comme s’il pensait que sa vie est derrière lui. Il est rationnel et résigné. Le mec le plus sérieux de la bande, mais assez triste finalement. Il a cela dit le même problème que les autres membres de son équipage. Il est incapable de s’ouvrir aux autres.
Quant à Faye…ah ! Faye ! Euh…ahem…pour ma défense j’étais ado quand j’ai découvert la série et forcément je la trouvais super sexy. Et comme Cowboy Bebop est restée ma série animée préférée, elle a toujours une place dans mon esprit quand on parle de personnage féminin badass et sexy. Mais ce qui est intéressant avec Faye, c’est que ce n’est pas une femme fatale. C’est une enfant paumée et maladroite. Elle vient d’un passé lointain (notre XXIe siècle si je me souviens bien ?) et a été cryogénisée suite à un grave accident. Réveillée dans le futur par des escrocs qui la couvrent de dettes, amnésique, elle est complètement perdue dans cet univers. Derrière sa carapace de chasseuse de primes tête brulée badass, il y a donc une femme fragile à la recherche de réponses. Et donc même s’il lui arrive de jouer les femmes fatales, elle se ridiculise aussi parfois magistralement à cause de sa maladresse ou de ses caprices, et c’est hilarant. C’est donc une femme sexy et drôle, sans être une cruche. Une combinaison finalement pas si répandue dans les animes japonais. Les épisodes consacrés à son passé sont d’ailleurs tout aussi drôles qu’émouvants.
JP : Alors, en fait, même si j’ai dit que, pour moi, Spike est le personnage « principal » de la série, je pense qu’il ne prend toute sa dimension que grâce au reste de l’équipage du Bebop. D’ailleurs, même s’il est « cool et fort », comme tu dis, les auteurs ne l’ont pas rendu invincible pour autant. Certains de ses duels, contre Ein dans la session 6 ou face à Pierrot le Fou dans la session 21, se jouent sur le fil du rasoir. Dans la session 24, le papa de Ed le surclasse totalement au combat à mains nues. Contrairement à des séries comme Cobra ou Nicky Larson , l’intrigue de Cowboy Bebop ne repose pas sur le seul Spike qui devrait venir à bout de toutes les épreuves que les scénaristes lui imposeraient.
La saveur de la série provient aussi des interactions entre les personnages, qui symbolisent chacun un âge de la vie. Ed est l’enfant, Faye est l’adolescente (même si elle a un corps de femme, l’accident que tu as mentionné s’est passé quand elle était ado), Spike est le jeune adulte et Jet le vieux sage. Alors, si je devais nommer mon personnage principal, je tricherais en mentionnant l’ensemble de l’équipe, ou alors je feinterais en citant un cinquième personnage, invisible mais omniprésent : la nostalgie. Tous les chasseurs de prime à bord sont, à un moment ou un autre, à la poursuite de leur passé. Une proie encore plus insaisissable que toutes les têtes mises à prix qui leur filent déjà entre les doigts. Evidemment, le personnage qui symbolise le mieux cette quête impossible reste Spike, dont l’œil droit a été remplacé par un œil cybernétique et qui confesse, dans l’épisode 26, que son regard est constamment partagé entre le passé et le présent.
La prouesse de la série, c’est de contrebalancer les passages mélancoliques avec des scènes d’action ou des situations humoristiques pour obtenir un mélange frais et enthousiasmant alors même que nombre d’épisodes (y compris l’épisode final) trouvent des conclusions assez sombres. Mais j’insiste peut-être un peu trop sur le côté grave de certains épisodes alors que l’ensemble de la série est beaucoup plus contrasté et diversifié. D’ailleurs, petit exercice, si tu devais faire découvrir la série, quels épisodes choisirais-tu ?
Matt : Très belle analyse avec laquelle je suis d’accord. Mais…oui, tu triches quand même ! Que dirais-tu si je te répondais « l’ensemble des épisodes », hein ? Je taquine, rassure toi. C’est une bonne question. Avant d’y répondre je dirais quand même que je ne me souvenais pas que Spike se battait contre le pauvre chien Ein dans l’épisode 6. Ah tu voulais dire Wen peut être ?
L’épisode de « Pierrot le fou » que tu mentionnes est un épisode fort très orienté action, mais j’oserais même dire horreur. Même si la révélation de fin peut faire sourire un moment, c’est finalement assez horrible cette histoire. Et le sourire de dément de Pierrot dans ce parc d’attraction de l’Enfer…on dirait le Joker sous stéroïdes. Flippant. Mais je ne pense pas que je l’inclurais pour faire découvrir la série. Il est presque trop minimaliste avec peu de dialogues pour donner une idée sur la série.
Je pense que je choisirais un épisode de chaque genre. Il y aurait le 5 « Ballad of Fallen Angels » pour son rapport avec le fil rouge de l’histoire, son ambiance excellente dans l’opéra et l’introduction du grand méchant Vicious. Le 6 « Sympathy for the devil » parce que…euh…j’ai découvert avec celui-là, et son ambiance musicale est excellente. Il a aussi un côté très inquiétant qui laisse penser que Spike peut y rester. C’était d’ailleurs peut être un peu tôt dans la série pour essayer de nous faire croire qu’il pourrait mourir à peine dès le 6ème épisode, mais en dehors de ça, l’épisode est teinté d’une atmosphère de fin du monde efficace.
Le 10 « Ganymede Elegy » pour le drame sentimental avec Jet. Le 15 « My funny Valentine » pour le passé de Faye et le mélange comédie/émotion. Il y aurait aussi le 16 « Black Dog Serenade » pour l’ambiance film noir avec l’ancien coéquipier de Jet. Ou le 22 « cowboy funk » pour la pure comédie. Ah ! Il y en a trop ! C’est quoi cette question ?
J’avais pensé au 24 « Speak like a child » où l’équipage trouve une vieille VHS du passé de Faye. La scène avec le geek qui s’évertue à expliquer à Spike et Jet ce qu’est une VHS m’est restée en mémoire. D’ailleurs ça ne nous rajeunit pas de voir qu’on en est presque au même point avec les jeunes générations qui ne connaissent pas ce support. Mais le souci c’est que cette intrigue se poursuit dans le 24 « Hard luck woman » et donc il est difficile de le conseiller sans inclure tous les épisodes sur le passé de Faye. Pareil, je fais l’impasse sur le très bon dyptique « Jupiter Jazz » (épisode 12 et 13) puisque c’est la suite du fil rouge entamé dans le 5. Mais ça me démange pourtant.
JP : Arf, tu m’as eu, j’ai effectivement confondu le méchant Wen avec le gentil chien Ein, le 5ème membre de l’équipage, que je n’ai jamais trop aimé, même si, de mémoire, il sert parfois de plot-device (en plus de l’épisode « Stray Dog Strut » où il apparaît et est le moteur principal de l’intrigue). Ta sélection d’épisodes est bonne et montre bien que la série foisonne de pépites en tous genres. Nonobstant, pour faire découvrir la série, une autre approche pourrait être de montrer des épisodes un poil plus classiques où l’équipe effectue une « simple » mission, tout en évitant des épisodes un peu trop fous-fous comme le 11 Toys in the Attic ou le 17 Mushroom Samba, qui s’apprécient comme des respirations dans la série mais peuvent déconcerter dans une première approche. Avec ce cahier des charges, j’orienterais vers le 4, « Gateway Shuffle », où l’équipe se retrouve face à des éco-terroristes ou le 8, « Waltz for Venus », un épisode alternant le comique et tragique ou encore le 23, « Brain Scratch », qui est le dernier épisode où toute la Team opère de concert avant de voler en éclats dans les épisodes suivants. Et puis, rien que pour la scène de la chute du haut de la cathédrale, je recommanderais « Ballad of Fallen Angels ».
Ou alors, je pousserais le vice jusqu’à faire débuter par le film Knockin On Heaven’s Door car il reflète bien l’essence de la série, d’ailleurs, les amis à qui je l’avais conseillé ont en général bien aimé. C’est un super épisode, en plus long et en encore mieux animé : quelle fluidité et quelle beauté dans certains arrière-plans ! Nos Cowboys doivent arrêter Vincent Volaju, qui projette de répandre un virus mortel sur la planète Mars. Electra, une espionne appartenant à l’organisation ayant créé le virus et ancienne amante de Vincent, est en concurrence avec eux puis finit par les aider. Dans le film, Vincent fait un peu office de reflet pour Spike et la relation Vincent-Electra fait quelque part écho à celle entre Spike et Julia. Mais si Spike est profondément marqué par son passé, il reste encore ancré dans le réel, tandis que Vincent a basculé dans la folie.
Et puis, pour ne rien gâcher la BO du film est magnifique, totalement dans l’esprit de la série mais composée de morceaux tous inédits. D’ailleurs, il serait peut-être temps qu’on en parle plus sérieusement, de la bande-son, non ?
Matt : Euh oui, on va parler de la bande son. Mais laisse-moi parler un peu du film aussi. Mon avis diffère un peu du tien. Tu en fais une bonne analyse, mais autant j’aime le film, autant je trouve qu’il est justement très « classique » comme les épisodes que tu mentionnes. Il ne laisse pas entrevoir les possibilités ou la variété des univers et thèmes de la série. Certains personnages comme Jet sont même un peu laissés de côté. Dans un sens c’est normal, ils n’allaient pas faire un épisode patchwork pour faire la pub de la série, mais du coup j’ai du mal à le considérer comme autre chose qu’un épisode qu’on pourrait glisser parmi les autres. Plus long certes, mais aussi moins profond que d’autres.
Faire connaître la série par ce film, ce serait un peu comme choisir un seul épisode pour représenter la série. Et comme tu as vu, je n’y suis pas parvenu dans ma sélection. Peut être qu’on attend trop d’un film, justement parce qu’il se fait le représentant d’une série au cinéma, mais je ne l’aime pas autant que la série. Il en fait juste partie pour moi, et je ne serais pas étonné que quelqu’un qui apprécie peu le film puisse aimer la majorité de la série malgré tout. Et puis cette histoire de virus m’a perturbé au premier visionnage du film. Je t’avoue ne plus trop me souvenir où sont les incohérences alors que j’écris ses lignes, mais je me souviens m’être dit qu’il y avait un souci avec ce virus qui semble vouloir infecter les gens plus ou moins vite et efficacement selon les besoins de l’histoire.
Par contre oui, la BO est excellente. Comme celle de toute la série. La compositrice Yoko Kanno a fait un boulot excellent, et le groupe formé pour l’occasion The seatbelts (les « ceintures de sécurité », si si !) nous livre des morceaux de jazz, blues, big band, bebop, hard rock, country, funk, electro, etc. de toute beauté. Une telle diversité de styles s’accompagne donc forcément d’une sélection de musiciens impressionnante, incluant des musiciens japonais, américains et français.
JP : En fait, la variété de la musique correspondait bien à la diversité des ambiances et univers qui défilaient pendant les épisodes. Et puis, il y avait assez peu de répétitions, contrairement à certains animes ou les mêmes musiques reviennent à tout bout de champ. Les morceaux étaient utilisés pour des épisodes et même des scènes spécifiques. Dans mon article initial, j’avais déjà mentionné quelques pistes marquantes, alors, pour ne pas me répéter, j’évoquerai « Rush », un air jazzy qu’on entend lors du combat entre Spike et Asimov dans le premier épisode ou « Space Lion », au saxophone langoureux et mélancolique, qui vient ponctuer « Jupiter Jazz » (sessions 12-13). Dans le genre plus pêchu et moins déprimant, j’aime bien « Cosmic Dare », jouée lors d’une scène avec Faye et « What planet is this ? », entendue lors d’un combat aérien, tous deux tirés du film ou encore « Ask DNA » qui lui sert de générique de début. Et pendant que j’y suis, j’aime aussi la dernière chanson du film « Gotta knock a little harder ». Et toi, tu as des titres fétiches ?
https://www.youtube.com/watch?v=JT6u0bE6vTw
Matt : N’ayant rien mentionné précédemment dans un article, je vais donc me permettre un petit top 10 des musiques. « Cosmic dare » ne fait vraiment pas partie de mes préférées pour le coup. Mais « Ask DNA » et « What planet is this » toutes deux tirées du film sont très bonnes par contre. Ah…ça en fait déjà deux. Sachant qu’il y a presque une centaine de titres, ça va être compliqué de n’en citer plus que 8. Mais essayons. Sans ordre particulier de préférence :
8. Dans un genre proche de « Rush » que tu cites, je mentionnerais « Too good too bad », l’air jazzy qu’on entend lors du sauvetage de Spike avec la vieille navette dans l’épisode 19 « Wild horses »
7. « Elm », qui n’est techniquement qu’un mec qui chante « lalala » sur un air de balade mélancolique à la guitare, mais super efficace dans l’épisode 10 « Ganymede Elegy » lorsque Jet poursuit sa proie qui s’avère être le nouvel amant de son ancienne chérie.
6. « Call me, call me », la chanson sur un air de guitare lors du départ de Ed et Ein dans l’épisode 24 « Hard luck woman », juste après que Faye ait terminée la quête de son passé. Cette chanson sonne comme une fin. Plus rien ne sera comme avant. Il ne reste plus que 2 épisodes et l’équipe commence à se séparer.
5. « Rain », la chanson entendue lorsque Spike se rend dans l’Eglise où Vicious détient Faye, dans le fameux épisode 5 « Ballad of fallen angels ». Première rencontre entre les éternels rivaux qui ne s’achèvera que dans le dernier épisode lors d’un duel aussi rapide qu’efficace. Cette chanson a deux versions. Je préfère celle qu’on entend dans l’épisode avec la voix plus efféminée (je ne sais pas si c’est vraiment une femme qui chante)
4. « Digging my potatoe », dont j’ai déjà parlé.
3. « Go Go cactus man », idem.
2. « kabutogani kodainosakana » (ouais, compliqué hein ?), l’air oriental très étrange qu’on entend lorsque Spike et Faye cherchent le maître des échecs Hex qui joue une partie mémorable avec Ed depuis des jours.
1. « Goodbye Julia » pour le saxophone. Un morceau que je trouve tout aussi bon que le « Space Lion » que tu cites.
J’aurais bien mentionné « Don’t bother none » également qu’on entend dans l’épisode 6 « Sympathy for the devil » en version instrumentale. Un blues qui mélange harmonica et guitare. Dans la BO officielle (sur CD ou Internet), elle n’existe qu’avec la voix d’une chanteuse par dessus. Je suis moins fan. Mais peut-être que la version instrumentale fonctionne mieux en musique d’ambiance pour accompagner un épisode que sur un CD de BO.
Duel final entre Spike et Vincent
JP : Après Cowboy Bebop , j’ai cherché en vain une autre série animée qui lui ressemblerait. J’ai regardé un autre western spatial, Trigun , qui est en 26 épisodes, mais elle est plutôt centrée sur un seul héros, Vash The Stampede. Certaines musiques sont aussi très chouettes, composées par Tsuneo Imahori, un des guitaristes des Seatbelts. Mais l’animation est un chouïa moins bonne et le mélange comique/tragique moins abouti. Shin’Ichiro Watanabe a réalisé Samurai Champloo , qui se déroule dans un cadre très différent, le Japon de l’ère Edo, mais on retrouve une dynamique d’un petit groupe, une mini-famille dysfonctionnelle avec certains épisodes WTF. A la limite, ce n’est pas Cowboy Bebop mais c’est pas mal du tout. En revanche, le retour de Watanabe vers la SF, avec Space Dandy ne m’a pas du tout accroché. Le personnage principal m’’est apparu trop ridicule. Depuis, j’ai fait mon deuil. Cette série est terminée et je n’en retrouverai jamais de pareille. Je suis tombé sur des tas d’autres animes, de qualité variable, mais jamais avec un mélange de genres aussi réussi que CB. Ceci dit, et quitte à faire hurler les puristes, dans le genre Space Opera, j’ai beaucoup aimé l’adaptation en série animée de Valerian et Laureline , agents spatiaux temporels perdus loin de leur époque et devenant chasseurs de prime pour survivre et retourner vers leur continuum…
Et toi Matt, quelles sont les séquelles que tu gardes de ta rencontre avec Cowboy Bebop ?
Matt : J’ai vu aussi quelques épisodes de Trigun . Je n’ai jamais accroché au perso principal. Et avec l’animation moins soignée, le supporting cast moins intéressant, bah ouais c’était un gros « bof ». Je n’ai rien vu d’autre de Watanabe, même si on m’a parlé de Samurai Champloo . J’ai juste usé mes VHS de Cowboy Bebop (enregistrées lors des diffusions sur GameOne) et acheté les DVD quand ils sont sortis pour regarder la série un paquet de fois. Peut être trop. J’ai du faire une pause de plusieurs années parce que je connaissais les épisodes par cœur.
Je n’ai jamais trouvé non plus de série qui mélange aussi habilement les genres. Mais quelque part, ça me plaît que cela reste une anomalie de génie, cette série. Je n’ai pas vraiment eu de deuil à faire. J’aime les fins, et je ne veux pas d’une suite (ce serait difficile, remarque…)
Cela dit, je ne pense pas qu’elle soit au goût de tous. Il faut des gouts éclectiques quand même. Justement à cause de ce mélange des genres. Donc je ne veux pas avoir l’air de dire que tout est pourri à côté de Cowboy Bebop. J’ai vu des séries sympas, comme Black Lagoon qui m’a fait un peu penser à Cowboy Bebop (de loin quand même). Une bande de truands « livreurs » qui transportent des paquets pour des organisations diverses, dont les triades, dans la ville fictive thaïlandaise de Roanapura et sur les mers du sud-est asiatique. L’action se passe dans les années 90.
Le truc c’est que Cowboy Bebop n’est pas tiré d’un manga. C’est une création originale. Il y a bien eu quelques mangas par la suite je crois, mais dérivés de l’anime. Ce sont souvent les animes originaux qui sont plus aboutis parce qu’ils ont la liberté d’évoluer sans suivre un manga qui traine à la publication et dure parfois trop longtemps, faisant stagner les personnages et ne proposant pas de fin (c’est le cas de Black Lagoon ). Dans CB, sans faire de spoiler, on peut dire qu’il y a une vraie fin.
Dans le genre space opera, je ne connais pas grand chose. A part Albator ou Cobra . Ce n’est même pas mon genre de prédilection. Mais ça marche avec CB parce qu’il y a autre chose. Tu m’intrigues avec Valerian et Laureline . J’avais voulu jeter un œil à une époque. Je crois que l’incrustation de la 3D est un peu ratée, non ? C’est un détail mais ça et les critiques peu enthousiastes m’ont dissuadé.
JP : L’animation du DA de Valérian n’est pas au top du top mais elle reste très potable… De mémoire, il y a, dans le dernier épisode, une scène de poursuite à travers l’espace-temps qui est très bien menée… Mais la série mériterait bien son propre article et il faudrait déjà conclure celui-ci… Je te laisse le mot de la fin : pour ceux qui n’auraient pas eu le courage de lire tout notre blabla, Cowboy Bebop , c’est bien ou pas ?
Matt : Ce n’est pas juste bien. C’est une série généreuse et créative que je recommande à tous. Quitte à ce que vous n’aimiez pas pour des questions de goûts personnels. Au moins vous aurez essayé. Et cette série mérite qu’on essaie. Pourquoi ? Ben…retournez lire l’article bande de feignasses sans courage ! Ahem…non sérieusement, c’est un condensé de bonnes choses. Et les DVD ne coûtent plus rien vu que la série a déjà presque 20 ans (ouch, le coup de vieux !). Si vous ne connaissez pas, vous savez donc ce qu’il vous reste à faire. See you, space cowboys !
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« Héros animés » 6/6
Les raisons pour lesquelles Cowboy Bebop est une réussite exceptionnelle ? Des personnages à la musique, notre association de malfaiteurs Jean-Pascal Nguyen et Mattie Boy en dresse l’inventaire pour Bruce Lit.
Pour ceux qui n’auraient pas eu le courage de lire tout notre blabla – C’est sympa de penser aux gens pressé. 🙂 Ça me rappelle un spectacle de Pierre Desproges où il commençait par un résumé de son spectacle, afin que les journalistes pressés puissent faire leur papier sans avoir à rester trop longtemps.
Ça ne m’a empêché de lire l’article en entier, en me souvenant que très vaguement de celui initial de JP. De ce que vous décrivez, je retiens la sophistication du dispositif narratif qui repose sur une narration chorale, avec une volonté d’inclure des éléments de plusieurs cultures, ainsi que la variété des ambiances musicales. C’est marrant parce qu’en découvrant le nom du groupe, il m’a tout de suite fait penser à une anagramme des Beatles (avec quelques lettres en trop). J’ai bien aimé l’anecdote sur la VHS qui m’a rappelé aussi quelques moments de décalage temporel avec mes propres enfants qui restent sur l’idée que quand j’étais jeune, la télé était encore en noir & blanc.
J’ai lu avec intérêt cet article et l’ancien qui est vraiment très bon. Celui ci est très bien mais j’ai survolé des passages quand cela sentait le spoiler à plein nez….
Une chose m’intrigue : je ne vois pas de jeux de mots … les aurais-je manqués ?
@Matt&Maticien : des jeux de mots ?cherche bien, il doit y en avoir ! Nan, j’déconne, on a été hyper-sérieux avec Mattie parce qu’on était tellement pris dans la discussion de fans, qu’on a pas songé à faire les pitres.
@Présence : « me souvenant que très vaguement de celui initial de JP » argh, moi qui imaginais que tous mes textes se gravaient en lettres de feu dans la mémoire de mes lecteurs, me voilà bien déçu 😉
Allez, plus de deux ans après la publication du texte en question, tu es pardonné… (et si ça marche pour les calembours, aussi, je peux espérer en recaser certains à partir de Figure Replay numéro 60… même si je ne sais honnêtement pas si je tiendrai jusque-là…)
Après avoir lu l’article initial, je m’étais acheté illico le coffret DVD qui… dort depuis sur mes étagères, faute d’avoir eu le temps d’y jeter un oeil. Cet article relance donc l’intérêt pour la chose. Je me demande d’ailleurs si le film est inclus dans le coffret (je n’ai pas eu le courage de prendre le marche-pied pour aller vérifier). Par contre j’ai vérifié que le coffret était bien là, et je me suis aperçu par la même occasion qu’il était à côté du coffret de l’intégrale de la série Monster… que je ne me souvenais pas d’avoir acheté ! 😀
Un jour, dans Figure Replay, il faudra que je reprenne le concept des étagères de Tornado qui prennent vie pour devenir un monstre… genre Toundra ou Giganto… Le souci, c’est que je n’ai pas de fig assez grande pour illustrer ça…
Ce serait pas mal ouais. Je peux essayer d’aider avec les grosses fig si tu veux^^ Je n’ai pas de Giganto non plus mais on doit bien pouvoir trouver un truc.
C’est dommage de laisser ça sur l’étagère en effet.
Je ne crois pas qu’il existe un coffret avec le fil inclus. Il existe un coffret unique blanc et noir « édition gold » mais je ne crois pas que le film soit dedans. Moi j’ai encore l’édition précédente en 2 coffrets sans le film aussi (que j’ai pris à côté du coup)
ça fait plus classe ouais. Mais c’est aussi un aspirateur hélas^^
C’est comme Athéna. C’est une déesse…ou une marque de slips. Y’a des mecs payés pour désacraliser les mythes on dirait.
Tout comme Présence, je ne me souviens que vaguement de l’article originel, et tout comme lui, j’ai tout de suite pensé à un anagramme des Beatles en lisant Seatbelts… Pour le reste, et bien c’est chouette de lire votre discussion (quoiqu’un peu long 🙂 ) et je suis convaincu de vouloir regarder cette série.
Pour ma part, je pense fortement à Firefly en lisant tout ça, est-ce que tu confirmes qu’il y a un peu de ça JP ? La citation de Anouilh est très chouette, surtout que je viens de lire cet auteur pour la première fois il y a quelques semaines à peine, et bien sûr, c’est cette pièce de théâtre que j’ai lu, sa réécriture de Antigone. Un très beau livre sur lequel je dois encore réfléchir et discuter avec mes amies qui l’adorent.
L’idée d’une étagère monstrueuse prenant vie est géniale JP !
Merci encore pour votre enthousiasme, le titre de la BO fait très très très Rolling Stones les copains, c’est pas mal. Je vous tiendrai au courant si j’ai le courage de tout regarder dans un temps proche ou lointain…
Mise à part l’aspect western et l’absence d’aliens non-humanoïdes, Firefly me rappele plutôt tout ce qui a trait à l’univers des contrebandiers dans Star Wars (les héros hors-la-loi, l’allure des vaisseaux assez usés comme dans la trilogie initiale).
Oui c’est vrai mais ici aussi j’ai le sentiment que l’équipe de base est un peu du même acabit. Une dizaine de personnages qui cohabitent en ayant tous une personnalité marquée. Et j’ai eu pour Firefly ce sentiment que JP ressent pour le personnage principal de Cowboy Bebop, celui d’un ensemble plutôt que d’un héros. Et puis il y a ce film bonus…
Ouais, on a un peu forcé la dose sur la durée de l’article.
Anecdote de tournage…euh…d’écriture :
On avait fini un premier jet avec JP et puis au final il me dit « tu sais quoi ? On n’a pas parlé de ça, de ça et de ça. » Et moi je réponds « ah ouais t’as raison, et de ceci et cela aussi » Et on a fait grossir l’article. Je ne sais pas si c’était la chose à faire mais on aurait pu en parler encore plus donc…on s’est quand même sacrifié un peu pour ne pas continuer davantage^^
Moi Firefly, connais pas, donc je ne peux pas répondre. Mais ce que je peux dire c’est que Cowboy Bebop mélange tellement les genres que ça ressemble surement à plein de trucs à la fois. Mais là c’est tout mélangé et habilement marié.
Pour les indécis : foncez quand même écouter la BO !
Je ne parle pas des genres et de leurs mélanges pour la comparaison, mais bien de la base de l’histoire : une équipe de personnages un peu paumés et un peu rebelles et hors-la-loi, tous rassemblés dans un vaisseau spatial. Mais bon c’est vrai que ce côté western est commun aussi.
Pour avoir revu Firefly récemment, il y a des points communs mais je serais plutôt d’accord avec PierreN pour relier davantage Firefly aux contrebandiers de Star Wars.
Points communs entre Firefly et CB :
– l’équipage est toujours fauché
– chaque épisode est une mission (de transport pour Firefly, une prime pour CB)
– les équipages sont des familles dysfonctionnelles
– certains persos de Firefly sont traqués, tout comme Spike est traqué par les Red Dragons (mais c’est quand même moins présent, en tous cas pas sur toute la série)
– les persos secondaires sont souvent hauts en couleurs
– pas d’aliens
– en fin de série, gros charclage…
Différences :
– grâce à l’animation, les visuels de CB surpassent aisément Firefly
– l’équipage du Bebop est plus restreint et on a plus de temps/d’épisodes pour les explorer, tandis que dans Firefly, le capitaine et deux-trois autres persos dominent largement le casting
– CB a une bien meilleure zique
Bon ça n’a rien à voir avec l’article (quoique on en touche 3 mots) mais quelqu’un est intéressé par le film Valerian ?
Pour ma part, je ne voudrais pas juger un livre à sa couverture mais j’ai du mal avec le casting. On dirait qu’il ont 15 ans les héros. Ok, un peu plus puisque L’actrice qui joue Laureline a 24 ans et Valerian 31. Mais bon sang je ne sais pas si c’est leur charisme d’huitre ou le maquillage, mais on dirait qu’ils sortent de l’école. Ils sont ou les Bruce Willis, les Travolta ou les Samuel L. Jackson de notre époque ? Non pas que j’aurais voulu voir Valerian joué par Bruce Willis mais bon…entre les films Star Wars, Star Trek et maintenant Valerian, ils ont tous des tronches pouponnées de jeunes mannequins.
-Je ne vais jamais au cinéma
-Je ne connais pas Valerian
-Le seul Besson qui m’ait plu reste Le grand bleu pour qui je garde bcp d’affection.
Je connais Valérian quasiment uniquement par le Dessin Animé, que j’ai bien aimé, même si pour les puristes, lecteurs de la BD, il semblerait que ce soit plutôt une déception…
Le film de Luc Besson, ce sera forcément une autre adaptation… Le format du long métrage me semble un peu insuffisant pour retranscrire toute la richesse de la série. Un peu comme pour un film Marvel, ça risque de saupoudrer des tas d’easter eggs tout en restant très à la surface.. Je le regarderai en VoD… ou pas.
Sinon, ça me fait penser inévitablement à l’autre blockbuster SF réalisé par Besson : le 5ème élément, que j’ai la faiblesse de trouver distrayant à défaut de lui vouer un culte… et ce n’est pas parce que Bruce (Willis) est dedans…
Quel chouette article !!!
Pas du tout trop long à mon goût, il résume parfaitement la série et toutes ses qualités.
Bon, je n’ai pas encore pris le temps de regarder les vidéos, et il faut que je note toutes vos références de BO pour les réécouter.
Je n’aime pas CB autant que vous, parce qu’un visionnage m’a suffit. Ne vous détrompez pas, elle est superbe, que ce soit en terme d’animation, de cadre, de personnages, d’épisodes, de bande son… Mais je revisionne rarement des séries, surtout en intégralité. (La seule qui ait eu droit à cette faveur et que je regarde encore, c’est Esca). Du coup, je ne me rappelle de quasiment aucun épisode que vous citez (d’où l’intérêt d’aller voir les vidéos illustrant l’article).
Je n’ai pas vu le film. Ça ne m’intéressait pas. Ce qui m’intéressait dans la série, c’était surtout le fil rouge.
Je suis d’accord avec JP pour dire que le héros de la série, c’est l’équipage, mais l’intrigue qui me touchait le plus, c’était celle de Spike/Julia/Vicious. Une fois la série conclue, ben…
Tu décris très bien Faye qui sous ses airs de femme fatale agaçante cache une vraie fragilité. Ça la rend attachante.
Jet, le vieux sage, m’inspirait moins.
Concernant les épisodes, en dehors du final (et de la chute de la cathédrale, qu’il faut que je me revois), je reste traumatisée par la fin de Jupiter Jazz et son Space Lion. Chanson que je me remets régulièrement… Et bien sûr le Blue qui me fout les larmes à chaque fois…
Et oui Matt, tu as raison de souligner que la VF était de bonne facture. C’est une époque de doublage qui m’est chère. On retrouvait quasiment toujours la même équipe dans un peu tous les animés, mais ça gageait d’une vraie qualité, d’un respect de l’oeuvre. Fini les « temps (…) durs comme les oeufs » ou les « p’tits Robert et Maurice ». Je ne dis pas que je n’aime pas non plus cet aspect-là (on se marrre à chaque fois avec mon fils qui découvre (et aime, yes !!!) Nicky Larson), mais ce n’est pas l’oeuvre originale. Et puis enfin on n’avait pas l’indétrônable Brigitte Lecordier (ou même Jackie Berger) dans les rôles d’enfant !
Ah, et enfin, moi aussi j’aimais bien regarder le dessin animé de Laureline et Valérian. Par contre je n’en ai aucun souvenir concret, je n’ai pas vu la fin, et à l’époque je regardais tous les dessins animés possibles et imaginables… Et je n’ai pas vu le film (et je n’ai jamais lu la BD…).
Bon, et sinon, Bruce, t’en es où du visionnage de la série COWBOY BEBOP ???
Nulle part….
Je n’ai pas avancé depuis avril, parce que court circuité par EVANGELION (c’est donc un peu ta faute, puis l’intégrale DBZ et ST SEIYA avec les enfants) , puis YOUR LIE IN APRIL à cause du fils de Cyrille.
Matt m’a filé l’intégralité en DVD mais ma TV étant en panne et dans la salle commune avec les monstres au milieu, il m’est plus facile de regarder en streaming sur mon téléphone ou ma tablette que le support physique.
Mais j’avoue qu’avoir retravaillé sur l’article m’a fait envie !
Avril… Oui je me rappelle bien que je suis à l’origine (enfin, Netflix aussi, hein !!) de ton interruption, mais tu penses bien que je n’allais pas te le rappeler 😉
Bref, avril, je ne vois pas le temps passer… Et oui, l’article donne envie, fais réparer ta télé, c’est quand même mieux en grand format (ou y a le black friday bientôt… 😉 )
Je me demande toujours comment vous faites pour vous transmettre des trucs si volumineux avec une telle distance… Si c’est par la poste, faut avoir une sacrée confiance !!!
Content d’avoir loupé la parution originale : ça me permet de découvrir le post aujourd’hui. Cowboy Bebop est plus que la somme de ses éléments et est traversé de moments de grâce.
Et le pendant live de CB est évidemment Firefly.
AAAAH YES ! Comme je suis heureux de voir cet article remasterisé ! Parce que je suis devenu complètement fan par votre faute (et Netflix). J’ai eu le temps de la voir en entier deux fois avant qu’elle ne disparaisse du site de streaming, mais jamais en VF, uniquement en VOSTFR. L’avoir découverte dans l’ordre est une chance je trouve. J’ai depuis acheté le coffret DVD. J’ai réussi à collecter l’entièreté de la BO (ce qui équivant à 10 albums environ). Mon fils m’a offert une figurine POP de Vicious. Bref, à fond dedans. Comme Kaori, chaque fois que j’écoute Blue, je pleure ou presque. J’adore ce titre, ça sonne comme du Bowie pour moi.
« Et puis, il y avait assez peu de répétitions, contrairement à certains animes ou les mêmes musiques reviennent à tout bout de champ. » C’est le gros premier point positif et incroyable de la série. N’étant pas un spécialiste ou un amateur d’anime, c’est Maël qui m’a fait remarquer ceci. Il est fou de se dire que certains morceaux n’apparaissent qu’une seule fois, et parfois pour quelques secondes seulement !
Pour les curieux qui aimeraient comprendre la richesse de sa musique, la page exhaustive de Wikipédia est une mine : https://en.wikipedia.org/wiki/Music_of_Cowboy_Bebop
D’ailleurs, voici ma playlist perso de toute la musique de Cowboy Bebop. J’attends vos commentaires 😀
Quelle chance JP d’avoir vu l’anime au ciné ! Bon lui je l’ai vu en VF par contre. Je l’aime bien aussi. A la seconde vision, j’ai pu relever les trois vieillards qui jouent aux cartes. Je crois qu’ils sont dans le film non ?
La vidéo nommée « Best Scene » qui illustre Faye est effectivement un grand moment. C’est le passage préféré de mon fils, et je comprends tout à fait. Elle me rappelle la fin de La Horse Sauvage… Personnellement, j’ai rarement eu autant d’émotions devant la mort de personnages animés, une d’elles est d’ailleurs une des plus belles morts que j’ai jamais vue sur un écran.
Comme le dit JP, tout l’intérêt de la série sont l’ensemble des personnages, chacun ayant plusieurs épisodes leur étant totalement consacrés. C’est assez précurseur j’ai l’impression. Et puis ce monde cohérent et mélange de genres qui fonctionne tellement bien… Bref, je suis d’accord avec tout ce que vous racontez.
L’épisode à la VHS va encore plus loin : il s’agit d’une Betamax, un autre format (comme le Blu-ray diffère du DVD), encore plus complexe à trouver. D’ailleurs je ne sais même pas si on en trouverait facilement de nos jours.
Je confirme que Samourai Champloo est très bien. Moins marquant, avec des épisodes un peu plus faibles, mais l’animation est splendide et le mélange cette fois d’ère Edo et de musique rap / trip-hop marche à fond sur moi. J’ai aussi récupéré les 6 albums de la BO de Samouraï Champloo…
Je crois vraiment que cet échange entre vous couvre parfaitement la série. Je le relirai sans doute lorsque je me replongerai une troisième fois dans les épisodes que j’aurai envie de revoir. Pour donner mon avis, l’épisode parfait pour commencer, c’est le premier : toute l’ambiance est posée en quelques minutes, l’histoire est prenante et surprenante, loin de ce qu’on peut imaginer à la base, on a déjà de l’humour et du drame, c’est parfait.
Moi à l’époque j’étais bête, quand elle a été diffusée en VOST sur Gameone, je ne m’étais pas arrêté dessus.
Puis est arrivée la VF et du coup j’adore la VF de la série que je trouve très réussie.
Maintenant ma crainte c’est que Bruce se ramène en disant « mouais…bof…y’a des vaisseaux et on voit trop l’espace et des planètes »
…
Bah…
Il y aurait des claques qui se perdent^^ Face à la richesse de l’univers et des personnages, et de la bande son, et l’animation et…bon j’ai déjà tout dit ce que j’en pense^^
Content en tous cas d’avoir ramené un nouvel adepte de la série, Jyrille^^
C’est une photo… Je l’ai mûrie, un peu, vu que j’ai découvert et dévoré cette série l’an passé. Musicalement l’été 2018 a été consacré à cette BO, l’intégrale de Pink Floyd et plein de Talking Heads.
« une d’elles est d’ailleurs une des plus belles morts que j’ai jamais vue sur un écran »
Si tu parles de celle qui précède Blue, alors oui, je plussoie totalement….
En même temps…il n’y a pas d’autres morts^^
Il y a des séparations mais c’est tout.
Bon…comment je vais résister à ça moi ? Hein ?
https://images.app.goo.gl/nV3omBCw4hTCPsG67
Spike et Vicious sont déjà sortis. Faye n’est pour l’instant qu’un prototype montré en convention. J’espère qu’elle sortira dans l’année. S’ils font toute l’équipe je vais avoir du mal à résister…
Tiens on regarde TRIGUN sur Netflix avec les gosses.
C’est un peu une série à la COWBOY BEBOP non ?
Bien bien en dessous selon moi.
Pas vraiment de développement de personnages dans mon souvenir. ça m’avait lassé assez vite.
Pas honteux non plus mais bof.
Cowboy Bebop on est dans une série qui développe chacun de ses protagoniste, avec des moments tristes ou drôles.
Trigun dans mon souvenir c’est plus un truc d’action avec un mec un peu con mais fort comme un Nicky Larson, avec des personnages fonction sans background qui gravitent autour de lui et qui n’ont rien de spécialement intéressant.
Oui, je comprends. C’est rigolo à regarder avec les gosses. Ils sont pliés.
@Matt : il y a un nom pour ce genre ? Le Western Fantaisiste ?
Je sais pas trop.
Mais ils aiment bien ça les japonais.
Même Albator, il y avait un côté western mêlé à la SF.
TRIGUN, c’est vraiment très bien ,mais passé la « connexion » avec Cowboy Bebop c’est vraiment différent… dans son développement, sa finalité , c’est agréable et bien troussé en 26 épisodes.
le genre? de la SF, pure et dure… je dirais tendance Space opera
Trigun, sur la fin, ça vire quand même au drame… Avec des morts et des décisions difficiles pour le héros.
C’est en dessous de Bebop, mais il y a quelques moments sympas.
De retour sur Netflix !
Cette fois, je ne le louperai pas !
Vu les 4 premiers épisodes ce WE.