Alice in Chains : La Story
Un article d’un BRUCE LIT déchaîné
1ère publication le 10/04/20 – MAJ le 03/04/21
Avec NIRVANA, ALICE IN CHAINS (AIC) est sans doute la formation grunge qui aura le plus marqué les années 90 : originaires de Seattle, les deux groupes ont percé progressivement les arcanes du rock indépendant jusque séduire les amateurs de métal.
Si la timbale mainstream sera décrochée par NIRVANA qui éradiquera toute la concurrence, humiliera toute une tradition hard-grotesque qui sera prié de ranger ses oripeaux cloutés de frimeurs-baiseurs de chattes en chaleur (MOTLEY CRUE, MALMSTEEM ou MANOWAR), AIC restera dans l’ombre du trio de Kurt Cobain tout en ayant beaucoup de points communs : un chanteur beau comme un ange déchu doté d’une voix rappeuse et dont la toxicomanie brisera la carrière du groupe.
Si vous n’avez pas peur de cette musique de drogués que l’on appelle le rock, de chansons qui parlent de dépression, de trahison et de mort, un cahier des charges qui vaudra à AIC d’être baptisé les JOY DIVISION du métal, alors cette story est pour vous.
Je vous propose de vous guider dans un labyrinthe d’émotions négatives via une sélection des meilleures chansons d’un groupe maudit dont la musique m’est aussi indispensable que l’air que je respire. Car AIC donne ce que peu de groupes ont offert dans l’histoire du rock : une catharsis par la souffrance et le chagrin.
1- MAN IN THE BOX
Nous sommes en 1990. Jerry Cantrell, guitariste fan de BLACK SABBATH, HENDRIX, HEART et QUEENSRYCHE vient de fonder le groupe avec Layne Staley, chanteur malingre doté d’une voix de Baryton d’une portée de 3.5 octaves. Loin des démonstrations pénibles de ses confrères, Staley fonctionne à l’économie : il nasille comme personne sur les couplets avec de rugir comme un lion que l’on écorche ou un ange en colère. Aussi bien à l’aise dans les graves que dans les aigus, Staley pour l’instant se contente de surfer sur la déferlante GUNS’N’ ROSES, le groupe le plus populaire du moment.
MAN IN THE BOX est leur 1er coup d’essai et carton immédiat : riff facile à retenir, mélodie imparable, voix aussi grinçante qu’une porte qui s’ouvre sur l’antichambre de l’enfer. Staley s’harmonise avec la guitare wah-wah orientale de Cantrell. Le refrain tout en puissance est déjà l’un des meilleurs du groupe, le genre sur lequel des millions d’ados vont adorer se casser la voix.
Chanson d’enfer pour clip ringard
Seul souci : l’image. Pour une musique sombre voire terrifiante, là on rigole. Tout le monde sait que le meilleur endroit pour décrocher de l’héro, c’est…à la ferme !
Parmi les vaches et les cochons, enturbanné dans un poncho Florent Pagny, Staley hurle son mal être tout en se fondant dans le décor avec sa coupe de caniche et son bouc ! Ses copains ont l’air aussi vachement énervés de jouer dans la fange. Par la suite, le groupe travaillera plus ses clips. Et Staley changera de coiffeur..
Il n’empêche : le loup AIC est dans la bergerie MTV, le robinet à idiotie, et va introduire dans ce grand Kidzy des chansons d’adultes chantées par des gamins avec des titres aussi réjouissants que CONFUSION, BLEED THE FREAK ou WE DIE YOUNG. Tout un programme, hélas prémonitoire car l’addiction de Staley à l’héroïne sera désormais indissociable de la vie et l’oeuvre du chanteur de AIC.
2-BROTHER
Alors que le parcours du groupe semble tracé pour marcher sur les traces d’un métal un peu bourrin, la formation entame un virage étrange qui unifiera les fans de cette musique mélancolique. AIC, toute sa carrière aura le cul entre deux chaises. Son métal très agressif, très américain, surproduit, fera fuir les esthètes et les amateurs de rock anglais.
Mais, alors que le groupe joue d’avantage à l’instinct qu’à l’intellect, il sort de manière confidentielle un étrange disque, SAP, un mini-album de 5 chansons acoustiques !
Layne Staley et Jerry Cantrel, les frères ennemis se réconcilient sur BROTHER
On attendait AIC comme suiveurs des géants Metlallica et Slayer, les voici dans le jardin du son grunge sur des compositions intimistes avec une production minimale. Les voix conjuguées de Staley et Cantrell sont d’une pureté inattendue sur des guitares typiques de l’époque : accordées un ton en dessous pour sonner lourd et inquiétant, empruntant souvent à Neil Young une sensibilité folk alors inédite. Les harmonies vocales sont impressionnantes de justesse et BROTHER ouvrira quelques années plus tard le fameux UNPLUGGED. Si le titre parle de la séparation de deux frères après le divorce des parents de Cantrell, il réunira les deux frères ennemis, Cantrell et Staley pour ce qui sera leur dernier concert. Nous y reviendrons.
Une autre pépite : GOT ME WRONG qui traite des des points de vue irréconciliables entre hommes et femmes. Un étrange gospel grunge confinant au sublime. Les amateurs du genre sauront que l’on y trouve le regretté Chris Cornell de SOUNDGARDEN en invité sur RIGHT TURN. Les deux groupes issus de la même scène étaient amis et managés par Susan Silver, la femme de Cornell.
Alors que nombre de poseurs polluent l’univers du rock, il conviendra de noter que les musiciens grunge vivront et mourront de leur musique puisque des 4 géants de cette scène, seul survivra PEARL JAM : tous les chanteurs de AIC, SOUNDGARDEN et NIRVANA mourront tour à tour suicidés…
Un riff légendaire, une ambiance crépusculaire…
3- THEM BONES
Propulsé par un 1er album très orienté hard-rock, AIC va commencer à tourner avec les grands noms. L’histoire ne précise pas ce qu’un groupe aussi tourmenté trouve à s’acoquiner avec les blaireaux de VAN HALEN si ce n’est l’opportunité de toucher un large public en 1ere partie.
2 ans après FACELIFT et sa pochette repoussante, AIC dégaine une comète, un météore, un chef d’oeuvre indiscutables des années 90 : DIRT. 4 fois disque de platine, DIRT permet au groupe de candidater à une tournée mondiale.
Sauf que Layne Staley est devenu accro à l’héroïne.
Sa pochette traumatisante de sobriété et de tristesse, une fillette qui se décompose dans un sol aride comme un ange tombé du du ciel, est immédiatement iconique à côté du bébé de NEVERMIND. Il est intéressant d’analyser les correspondances entre ses deux pochettes : ce bébé nageur qui poursuit un dollar dans une piscine, c’est le ciel, le Nirvana. L’ange de DIRT, c’est le Paradis Perdu, la poussière qui retourne à la poussière, et, mazette, le groupe n’y va pas avec le dos de la cuillère (sic).
Le cri de Layne Staley !
L’album s’ouvre avec un hurlement d’un homme qui tombe dans le vide, sûrement Staley qui sous opiacé contemple sa propose carcasse se décomposer au soleil. Tout AIC se trouve dans cette chanson : un riff étrange et malsain que vous n’entendrez nulle part ailleurs, un couplet lugubre et dépressif qui s’envole vers un refrain lumineux. Spleen et Ideal, Chute et Rédemption, DIRT est tout simplement le journal de bord d’un homme qui se sait malade (SICKMAN), vit de toutes les combines de toxico (JUNKHEAD), souffre du manque (ANGRY CHAIR), de la solitude la plus dépressive (DOWN IN A HOLE), de l’effritement de ses relations amoureuses (DIRT) et sait qu’il risque sa vie (RAIN WHEN I DIE).
Cantrell, moins atteint par la toxicomanie brode quant à lui ROOSTER, une merveille sur les traumatismes de son père au Vietnam. L’album se termine avec WOULD, sans doute la chanson la plus populaire du groupe, présente sur le film grunge SINGLES réalisé par le journaliste de ROLLING STONE, Cameron Crowe.
WOULD est un hommage à Andrew Wood de MOTHER LOVE, le premier chanteur de la scène grunge à succomber à la vague d’overdose qui décimera cette scène.
Si le néophyte sera probablement terrifié par toute cette ambiance morbide et d’auto-apitoiement, il faut envisager la musique d’AIC comme une Catharsis par la musique. Depuis THE DOORS, le FLOYD et le VELVET, le rock ne sert pas seulement à faire danser les minettes mais interroger l’être humain face à ses démons et la part d’ombre que chacun porte en soi. Ces groupes aborderont donc de manière crue et courageuse la mort, la dépression, l’impossibilité à communiquer voire d’être heureux. A chacun de se positionner face à ses propos qui trouveront beaucoup d’échos chez toutes les victimes d’addictions diverses. Tous témoigneront que la musique d’AIC les a accompagnés dans le dur processus de réhab’.
En outre, Staley ne célèbre jamais la drogue : c’est parce qu’il se détestait en tant que personne qu’il voulait s’oublier. Alors que l’enregistrement de DIRT amène le groupe au bord de l’implosion (Staley se faisant des fixs devant ses amis et enregistrant des chansons complètement drogué), Layne tente de rendre sa toxicomanie méprisante dans ses paroles : sa hantise étant que son jeune public tente la drogue pour l’imiter, une pensée qui l’épouvante.
Alice prend la mouche !
4 JAR OF FLIES
Le groupe pas bien gai à la base rentre éreinté de tournée : DIRT est un triomphe mais certains membres du groupe n’ayant pas payé leur loyer se retrouvent SDF. En moins d’une semaine, AIC vit en studio et enregistre spontanément des perles de sensibilité comme ROTTEN APPLE, NO EXCUSES ou NUTSHELL, bouleversant constat de Staley qui acte que la vie qu’il s’est choisie aura forcément des conséquences sur le futur qu’il tente d’imaginer.
En employant le -Nous au lieu du -Je, Staley s’attire l’amour inconditionnel d’un public qui se reconnaît dans la voix brisée de ce chanteur qui parle des incidents de parcours, d’une vie qui s’ouvre vers des inconnues angoissantes, vers ce courage d’être soi quoiqu’il arrive.
Ce disque qui n’était pas destiné à être largement diffusé est un nouveau triomphe pour un groupe qui comme NEIL YOUNG alterne vandalisme heavy et ballades acoustiques ultra-sensibles. Rien ne semble pouvoir entraver l’ascension de AIC si ce n’est Staley lui-même qui atteint un degré de toxicomanie donnant lieu aux rumeurs les plus folles mais qui prive le groupe d’une tournée avec METALLICA la veille de son coup d’envoi. Le groupe, épuisé de voir son avenir dépendre d’un junkie aussi désarmant que peu fiable, n’a jamais été aussi près du split.
Quelle douceur dans cette violence !
5 DISQUES SOLO et ABOVE
Cantrell enregistre avec Mike Bordin et Les Claypool de FAITH NO MORE et PRIMUS un disque solo loin d’être inoubliable.
Pendant ce temps Layne Staley est contacté par des musiciens de PEARL JAM et des SCREAMING TREES de Mark Lannegan pour un projet de grunge psychédélique : MAD SEASON. Tous sortent de rehab’ et veulent aider le frontman de AIC.
Encore une fois, la magie Staley opère : ce qui devait être un disque solo sans grande envergure devient une oeuvre au noir. Ecrit, chanté et dessiné par Staley (un couple qui se déchire), ABOVE est un monument qui brisera le coeur de tous ceux qui l’écouteront.
Il s’agit d’un disque à fleur de peau passant d’une profonde mélancolie avec ce WAKE UP qui est à Staley ce que PENNYROYAL TEA est à Kurt Cobain (la grille d’accords est la même). La prise de son est miraculeuse, la basse hypnotique, le solo de guitare splendide, la voix de Staley passe de l’abattement à la rage la plus froide.
Pour toi, Steve…
A peine remis survient le RIVER OF DECEIT son arpège fantastique et son constat implacable : Ma douleur, c’est moi qui me l’impose. Que dire du duo avec Lannegan sur LONG GONE DAYS et ses marimbas lugubres ? MAD SEASON accouche d’un chef d’oeuvre que JIM MORISON aurait apprécié, et qui marquera tant le jeune Bruce, qu’il empruntera le nom de cette chanson pour former un groupe avec son frère.
Jerry Cantrell qui ne pouvait plus supporter son chanteur décrira une expérience religieuse en assistant au concert de son acolyte. Il en ressort les larmes aux yeux, Staley est sans doute le chanteur le plus doué de la génération grunge capable d’incarner l’Amérique des perdants sans jamais de fausse note. AIC se reforme alors pour leur dernier disque testament , un disque sans nom souvent appelé GRIND par les fans.
C’est l’Apocalice !
6 GRIND
La pochette de ce cinquième disque, qu’il est coutume d’appeler dans le milieu du rock celui de la maturité, donne le LA : ce chien à trois pattes, handicapé mais debout est la métaphore de ce qu’est devenu le groupe.
Après la beauté des derniers disques acoustiques GRIND marque un retour au métal le plus lugubre avec des harmonies vocales toujours plus angoissantes. Les titres sont longs, violents comme ce AGAIN où Staley et Cantrell règlent leur compte, chacun reprochant à l’autre de l’avoir trahi. Les compositions de Cantrell sont les plus amères et matures qu’il ait signées. La production, enfin à la hauteur, débarrassée de la pénible réverbération des opus précédents.
On pourra reprocher au groupe un manque d’arrangements, une surenchère parfois pénible (la voix naturellement distordue de Staley n’avais sans doute pas besoin d’autant de distorsion artificielle) et un remplissage dans la tracklist, fléau des 90’s. Chaque morceau dépasse les 5 minutes et pourrait en faire 2 de moins.
Parmi cet océan de noirceur sur les amitiés brisées, surnage un titre touché par la grâce HEAVEN BESIDE YOU : un riff country à l’acoustique et Cantrell dans sa meilleure imitation de la voix de DAVID GILMOUR du FLOYD. Fan du groupe qu’il reprend souvent sur scène, Cantrell signe son WISH YOU WERE HERE. Le disque est très bien accueilli mais, encore une fois, la santé de Staley ne permet pas de le défendre sur scène.
Entre Pink Floyd et les Eagles ?!!
7-UNPLUGGED et MORT DE LAYNE STALEY
Nous sommes en 1996 et 3 ans après leur dernier concert, ALICE IN CHAINS se produit enfin sur scène à l’occasion des sessions UNPLUGGED de MTV. L’enjeu est immense : après celui de NIRVANA qui aura marqué son époque, il s’agit pour le groupe de se remettre en selle et de réclamer sa couronne, une mission facilitée par le suicide de Cobain en 1994.
Lorsque résonnent les 1er accords de NUTSHELL, il y a de quoi frémir d’impatience et d’angoisse : le groupe est détendu, concentré mais souriant. Le son est impeccable et Cantrell, au sommet de son art est épaulé par Jimmy Olsen de HEART.
Reste Layne Staley la force et la faiblesse de AIC : rachitique, coiffé d’une improbable teinture rouge, voûté comme un enfant maltraité, le regard caché par d’épaisses lunettes de soleil, il montre au monde entier son mal-être visiblement sous héroïne. Au moment de SLUDGE FACTORY quelque chose se passe : Layne se plante, fait des grimaces de petit garçon, recommence, retire ses lunettes et montre son regard embué.
Sa prestation est inoubliable. Bouleversante. Sa voix est magnifique, vraie, profonde et relève de l’héroïsme : comment quelqu’un de si diminué peut livrer des chansons si habitées ?
Passeport pour l’immortalité, l’émotion est à son paroxysme…
A bien des égards, l’UNPLUGGED de AIC surpasse celui de NIRVANA : Staley y est plus investi (et mieux fringué : avoir un chanteur qui ne donne pas l’impression de revenir des poubelles, c’est pas mal aussi...), ses vocaux plus variés : menaçants sur ANGRY CHAIR, déchirants sur SLUDGE FACTORY, philosophiques sur FROGS. Sur DOWN IN A HOLE, il met son public à genoux et tire les larmes de son audience. Staley élève la discipline rock à son plus haut niveau : transformer la souffrance en amour, la laideur en beauté. Alors que la version originale était noyée sous les effets et une réverbération laborieuse, AIC livre ici une interprétation paralysante.
Les guitares sont cristallines, les harmonies vocales partagées avec Cantrell des plus pures, et Staley chante ici sa propre élégie en public : Je suis au fond du trou, je voudrais m’échapper mais mes ailes sont encroûtées.
La prestation du groupe se termine avec THE KILLER IS ME écrite une heure auparavant en coulisses et qui ne sera plus jamais jouée par la suite. Il s’agit de la dernière apparition du groupe pour un concert de cette ampleur (tout METALLICA est dans l’audience, LOAD aura souvent des accents ALICE IN CHAINS) avant quelques dates avec les beaufs de KISS.
Lorsque le Floyd rencontre RATM !
L’état de santé de Staley ne permet plus d’envisager quoique ce soit. Il enregistre une version lugubre de ANOTHER BRICK IN THE WALL pour l’OST de THE FACULTY puis, avant de mourir, un dernier single aux apparences de chef-d’oeuvre maudit : BORN AGAIN.
Layne s’éteint le 05 avril 2002, 8 ans jour pour jour après la mort de son frère ennemi Kurt Cobain. Il n’aura jamais surmonté sa dépendance à l’héroïne et au crack. Il enterre sa compagne, junkie elle aussi, perd du poids, des doigts et des dents. Son corps est découvert des semaines après son décès, ce qui en dit long sur la solitude du personnage. Il s’agit du plus long suicide d’un être brillant et profondément attachant qui, avec l’arrivée d’Internet va connaître un véritable culte post-mortem. Celui qui lui vaudra d’être surnommé le Ian Curtis du Métal.
Quitter la scène en chantant Born Again…
8- DEUIL ET RENNAISSANCE
Pour Cantrell, le choc est immense : en réaction à la mort de son ami, il sort un double album inégal DEGRADATION TRIP où il passe par toutes les étapes du deuil de son chanteur : déni, colère, culpabilité, acceptation. Le groupe est officiellement mort pendant les 6 années qui suivent jusque, poussés par le chanteur de TOOL, les membres d’ALICE IN CHAINS survivants remontent sur scène pour des concerts humanitaires. L’un de leurs chanteurs intérimaires, William DuVALL est intronisé remplaçant de Layne Staley.
Rare chanteur métis à officier dans une formation métal, DuVALL est un mec souriant, détendu et également guitariste qui va pouvoir soulager Cantrell à la rythmique pendant les concerts. Si sa voix solo ne présente pas grand intérêt, elle a la particularité de s’harmoniser parfaitement avec celle de Cantrell pour obtenir cette fameuse troisième voix d’ALICE IN CHAINS.
Le piano d’Elton John et une mélodie à la Soundgarden !
Le groupe sort en 2009 BLACK GIVES WAY TO BLUE avec pour invité spécial Elton John au piano. Le dernier en date, RAINIER FOG contient de véritables perles dont le brutal THE ONE YOU KNOW et l’incroyable MAYBE qui ressuscite la magie du groupe. De nombreuses vidéos d’apprentis chanteurs vont rendre hommage à la beauté des harmonies vocales de cette chanson (une chanson sur le divorce, vous croyiez quoi ?!).
AIC se produit en 2019 pour un concert mémorable à l’Olympia et réussit un tour de force rarement vu dans le rock : aller de l’avant sans renier son chanteur défunt, pouvoir enfin jouer ces incroyables chansons sur scène et vieillir dignement, une belle trahison à WE DIE YOUNG !
Tel un Christ rock, la vie et les souffrances de Staley auront servi de béquilles à des hordes de gamins qui auront puisé en eux la force de regarder l’abyme à leurs pieds et d’en revenir vivants. Ecouter ALICE IN CHAINS c’est justement s’en libérer, de ces chaines, que nous sommes les seuls à nous construire.
Mission accomplie, Layne. Repose en paix, tu l’as mérité…
Le groupe continue à accoucher de classiques !
Très bel article bruce
Rien a dire de plus quand à mon amour pour ce groupe
D accord avec toi patrick pour moi nirvana est finalement plus héritier des Beatles (écouter la reprise and i love her de cobain) et Aic de la poésie de Neil young et du folklore de lynyrd skynyrd.
Quelle époque tout de même… cornell
Staley, cobain, vedder…
Puisque tu parlais couverture d album j en profite pour placer ma remarque sur les 3 albums studios de nirvana qui mis dans la chronologie montrent un grand mouvement (désiré ?) de retour en arrière
Bleach
Le groupe tout juste adolescence passée
Nevermind
Le bébé dans l eau
In utero
Retour dans le ventre de la mère
C est dire l attente de la vie qu avaient ces mecs… comme il l est dit dans un film de Coppola, que leur art scelle leur tombe…
@Steve : merci de m’avoir fait découvrir ABOVE et pour le reste également…
A partir du moment où tous ces chanteurs sont tombés les uns après les autres, on peut effectivement parler de mouvement. Le plus « drôle » est que ce mal-être viendra de jeunes hommes blancs de la classe moyenne bien sous tous rapports et beaux comme des anges. Avec Cobain et Staley, la mythologie rock tourne à fond les ballons : des stars adulées sur scène qui finissent souvent leurs soirées sous les ponts ou sur les trottoirs entre deux overdoses.
De quel Coppola parles-tu ? Le père ou la fille ?
Les pochettes : très bonne analyse. Ajoutons-y INSECTICIDE où l’homme se déconstruit avant IN UTERO et le Noir du BEST-OF. Toute une analyse qui vient bien au delà de la musique.
@Tornado : tu continues de m’étonner !!!!
Je n’aurais jamais considéré WOULD comme un titre Groovy. DIRT sonne très Led Zep’ non ?
ELRIC : vous aviez déjà mentionné cette histoire d’épée magique ? Ça m’évoque beaucoup La peau de chagrin de Balzac, qui en soi, est un livre fondateur de la mythologie rock : brûler sa vie par les deux bouts, mourir de désir, la métaphysique de l’énergie vitale. Vous savez où on trouve ça ? Dans le SPAWN de McFarlanne ! Nous naissons chacun avec un potentiel d’énergie vitale que nous choisissons de gaspiller en fonction des passions et des besoins du moment. McFarlanne, philosophe ????
@JP : merci de ton effort. Pou répondre à ta taquinerie, je n’attends pas qu’un artiste soit drogué pour l’apprécier. Il suffit d’entendre l’intensité dans sa musique que ça sorte des tripes et que ça mette KO. Là où tu as raison c’est que je recherche des émotions fortes plutôt que du divertissement. C’est sans doute ce qu nous sépare.
@Présence : Man in the box avait tout pour te plaire avec ses guitares à la LED ZEP. Caramba, encore loupé !
@Patrick 6 : c’est sûr qu’une musique couillue plaira pas aux fans de Morissey…
(just Kidding)
C’est effectivement un gros son américain qui n’a rien pour te plaire. J’ai pourtant tout fait pour (sur un air de Taxi Girl) : Ferrer le poisson, trouver son nom….
@Manu : ah bien vu le son Stoner. C’est une évidence et je ne m’en étais pas rendu compte. C’est passionnant d’avoir la grille d’un musicien.
Va falloir que je réécoute DIRT parce que non je ne vois pas le rapport avec Led Zep. Comme dit plus haut je ne suis pas fan, pour moi c’est un titre grunge de base sans trop d’intérêt.
J’écouterai la suite demain et je continuerai les retours…
Le riff un peu oriental, la voix qui se superpose sur cette guitare ?
Ah… oui, maintenant que tu le dis. Ça ne m’avait vraiment pas frappé à la première écoute. Nettement moins que certains titres de RATM.
C’est pas mauvais comme titre. Disons que ça sonne vraiment très grunge et qu’avec le recul ça fait presque caricature du genre. Pour mémoire, moi, dans les 90’s j’écoutais principalement des trucs plus anciens en me refaisant le patrimoine de l’histoire du rock et je fuyais tout ce qui était à la mode, y compris dans le rock. Pour moi le grunge c’était un mouvement à la mode pour p’tits cons (et en plus ils se revendiquaient du punk, ce qui revenait un peu au même que s’ils s’étaient revendiqués de Satan…). J’ai vraiment snobé le truc… ^^
Je me rends compte aujourd’hui que j’ai eu tort. J’aurais vraiment beaucoup aimé AIC si je l’avais bien écouté à l’époque je pense. j’étais déjà fan de Neil Young, alors…
Je vais sérieusement m’y mettre, OK ? (je viens de me procurer la discografia completa…)
Je n’ai jamais accroché à Alice In Chains, pourtant j’ai essayé… je ne sais pas, trop americana pour moi, trop classique musicalement ? J’avoue adorer la voix du chanteur, tout comme j’aime celle de Eddie Vedder sans aimer Pearl Jam. Je réécouterai leur fameux MTV Unplugged sans doute. En attendant, voyons si j’ai changé d’avis.
Man in the Box : effectivement, entre Guns et Faith No More. Rien de transcendant.
Brother : ah je la connais celle-là. C’est chouette. Mais pas ma came. Cela dit la comparaison avec Neil Young n’est pas malvenue, puisqu’à l’époque il était présenté comme le parrain du grunge…
Got Me Wrong : tu as raison pour tous ces suicidés. Quelle tristesse. Celui de Cornell, à 52 ans, m’a fait mal, et sans doute même plus à Maël (il est fan de Soundgarden. Moi aussi). La chanson est sympa, ça me rappelle énormément Black Sabbath.
Them Bones : Ah c’est déjà plus mon truc. J’aime bien. Tu as bien raison sur les pochettes… joliment dit. Par contre pas touche à Van Halen. Tiens : http://trhansat.blogspot.com/2009/07/un-juste-avertissement.html
Would? : Ah ça passe aussi. Il y a un riff de guitaire qui me rappelle HELMET (bon sang j’adore ce groupe. Tu as déjà écouté ?) Bon il faut que je réessaie Dirt alors. Je n’ai jamais vu SINGLES en entier.
Bon je reviendrai pour la suite.
Humm QUeen + Van Halen : tu as des Liaisons Dangereuses Cyrille.
Les autres titres devraient plus te parler.
Tu as lu mon petit article ?
Oui il est très bien. Je fais partie de la première catégorie de ton article. Je ne connais que leurs grands tubes. Dans leurs interviews et photos de presse, les mecs avaient quand même l’air de parfaits abrutis. JUMP ? c’est le mal.
Ahhhhh….
La seule chose que je trouve bien ce serait la guitare de Eddie sur BEAT IT.
Them Bones est le titre par lequel j’ai découvert AiC, à la sortie de Dirt, et c’était ce que je cherchais dans Metallica sans le savoir. C’était aussi un des premiers titres en 7/8 que j’écoutais, une métrique particulière que j’adore; du coup, je suis ravi de partager ceci ici, d’autant que la chaîne de Rick Beato est remplie de contenu de haute qualité, pour peu qu’on soit un peu anglophone :
https://youtu.be/O_RxONpLthg
Je connaissais déjà cette vidéo mais merci du partage et de la correction pour Mad Season : tous les Barrett ne sont pas maudits.
Oui merci, je ne connaissais pas cette vidéo ! Par contre je connaissais la chaîne youtube grâce à Présence. Je n’ai pas regardé beaucoup de ses vidéos mais je suis sûr qu’elles sont aussi passionnantes que celle-ci.
Cela dit je n’accroche toujours pas à AIC.
Nutshell : très belle. J’aime bien aussi. Bon cela dit je dois t’avouer que ne connaissant pas la discographie du groupe à part quelques pochettes, je me perds dans les albums. Tu n’es pas super clair je trouve 😀
J’ai écouté Mad Season, l’album, Above donc c’est ça ? J’avais bien aimé je crois. Il faut que je retente. J’aime beaucoup la pochette, je ne savais pas que Staley l’avait dessinée. Encore un point commun avec Kurt Cobain qui passait son temps à dessiner.
Wake Up : j’aime vraiment beaucoup. Un peu Floydien.
Long Gone Day : pareil, très chouette. On entend bien le Mark Lanegan, as-tu déjà écouté ses albums solos ? Ici ça sonne vraiment comme du Tom Waits, voire un peu Nick Cave (ils sont souvent associés quand on parle de leur musique).
Again : sympa, j’aime bien. Je me demande si tu as déjà vu et / ou écouté le live at Reading de Nirvana. Je l’adore, c’est une vraie performance qui me désespère de ne les avoir jamais vus sur scène. Un super album, celui que j’ai le plus écouté d’eux ces dernières années.
Heaven Beside You : Je suis mitigé, il y a de bonnes choses et d’autres qui m’ennuient (le côté country, un peu superficiel. C’est pas les Stones.). Mais c’est pas mal.
Down in a Hole : Qu’est-ce que c’est que cette remarque sur les fringues ? On parle de grunge tout de même, les héritiers des hippies et du punk 😀 Sinon j’aime beaucoup la ligne de basse et je vois bien ce que tu veux dire au niveau de l’émotion. Mais ce genre de titre ne passe pas chez moi. Je ne sais pas pourquoi, ça ne me touche pas. Et pis c’est trop long 😀
Faculty : un bon petit film d’horreur. La reprise est inutile et bien dans l’air du temps de l’époque. En général ces BO n’ont aucun intérêt. J’imagine que tu l’as mise pour l’illustration de la déchéance et l’histoire.
Get Born Again : J’aime pas du tout. Et ce clip qui braconne sur les terres de Marilyn Manson.
Black Gives Way to Blue : pas mon truc non plus. Ca ne me parle pas du tout.
Maybe : idem, ça glisse sur moi, je ne retiens rien. Pas du tout mon truc.
Mais dis donc, tu triches, il y a bien plus que dix titres dans cet article ! Ah comment, le rédac chef fait ce qu’il veut. Ok, bon, ok, d’accord, ah ouais, bon. Bien bien. Cool cool cool cool cool.
En tout cas c’est un bel article passionné, merci d’avoir mis ce groupe que je n’ai jamais suivi que de loin en perspective. Je comprends un peu mieux, et même si je ne foncerai pas sur Dirt et les autres, je sais qu’il me faut vraiment le Mad Season.
@Cyrille : je te réponds plus longuement tout à l’heure.
La disco du groupe :
Avec Layne :
Facelift (1990)
Sap (1992) (Ep)
Dirt (1992)
Jar of Flies (1994) (EP)
Above (Mad Season 1995)
Alice in Chains (1995)
Unplugged (1996)
Merci mec.
Il existe plein de sites qui cherchent des signes d’amitié entre Staley et Cobain pour leur trouver des points communs, même des photos truquées. La vérité est que Cobain était assez snob et qu’ils ont dû fréquenter le même dealer.
ABOVE : le groupe aimait beaucoup Pink Floyd. Je ne l’entends pas du tout ici, plus tard dans l’album, oui.
Lanegan : j’ai souvent essayé. Je n’accroche pas. Après la mort de Cobain, Lanegan a enregistré la moitié d’un album pour Mad Season avant de lâcher l’affaire avec l’overdose de leur batteur Barrett Martin.
Ces morceaux existent sur le coffret MAD SEASON et j’accroche pas des masses.
Le Live à Reading : formidable. J’ai eu la chance de voir NIrvana à Paris 1 mois avant le suicide de Cobain. Même en pilotage automatique, le groupe envoyait du bois. Souvenir inoubliable de WHERE DID YOU SLEEP LAST NIGHT hurlé par Kurt en clôture du concert.
Les fringues et les rockeurs : je me réserve mon droit de réponse pour l’article sur Queen…
Faculty : je suis d’accord, la reprise n’est pas extraordinaire. Layne a pas dû s’arracher les cordes vocales là-dessus. C’était, je l’avoue pour attirer l’attention de Tornado…
Born again : « Et ce clip qui braconne sur les terres de Marilyn Manson. » Comme bcp de groupe métal à l’époque, oui. Dans les commentaires Youtube, il est dit que le morceau sonne aussi comme du Tool.
Born Again est le dernier morceau enregistré par Staley. J’adore l’intro après 2 minutes le morceaux tourne en rond. Au moment de l’enregistrement Staley a les doigts amputés et porte un dentier. Il est très diminué physiquement. C’est le seul inédit de leur coffret MUSIC BANK.
Plus de 10 titres : ouais, il y a de la triche. J’aurais voulu en mettre moins, l’article a été dur émotionnellement à écrire, toute cette tristesse…Et surtout, il existe très peu d’écrits et d’interviews du groupe. Sans l’Unplugged et ABOVE je m’en sortais, mais ils sont indispensables à la compréhension de la trajectoire du groupe.
Merci de ton retour si dense (avec les les loups)
Merci pour les explications et les retours 😉
Je suis jaloux que tu aies vu Nirvana ! Il faut bien des avantages à être parisien…
@Bruce : l’OD de Martin? Je pense qu’il s’agit plutôt de celle de John Baker Saunders. Barrett Martin est à ma connaissance un type très clean et néanmoins intéressant :), à suivre. Il a officié chez les Screaming Trees avec un tout jeune Josh Homme. J’en profite pour mettre cette excellente prestation d’un projet réunissant lui & Duff où il sort son meilleur Bonham :
https://youtu.be/truRZcIJOe4
@ Jyrille : ha ha ha mais oui !!!! Je suis allée compter, y en a 15 ! Ah ce chef !
Bon, plus sérieusement.
Musicalement, j’ai tout écouté, et ça se brasse un peu dans ma tête, j’ai donc juste noté le titre des morceaux qui m’avaient marquée, et je pense que certains, tu avais déjà dû nous les présenter :
– Nutshell. Y a pas. Ce titre, cette voix, cette ambiance. Y a rien à dire.
– Wake up. Déjà entendu je pense, j’aime bien.
– Down in a hole. Bon en fait, je crois que c’est le unplugged qui me plait. Je n’arrive pas à retenir les mélodies sur les autres titres. Y a quelque chose qui me manque.
Maintenant, l’article en lui-même, le groupe et bien sûr Layne Staley.
Déjà, c’est malin, tu m’as fichu les larmes avec ta dernière phrase…
C’est un fait, ces personnalités torturées incapables de vivre me touchent profondément.
Chaque fois que j’entends Chris Cornell, je suis prise d’une infinie tristesse… Il y a dans sa voix, et celle de Layne, une beauté angélique, un don dont ils ne semblent pas mesurer la valeur, ni même la beauté.
A la maison, les albums de Audioslave et live ont tourné pendant plusieurs années sur la chaine hifi et dans la voiture (avec RATM en alternance). Jusqu’à la séparation du groupe, en fait. Bon, mon homme étant moins attaché aux personnes qu’à la musique, c’est à moi que la mort de Chris Cornell a fichu un coup… suivie quelques mois par l’ami qui ne se remettra jamais de sa mort…
Ceci dit, la comparaison s’arrête là avec Layne, parce que Chris Cornell était loin d’avoir l’aisance de Layne… Layne a un côté angélique, un vibrato naturel très touchant.
Et j’avoue, j’aime bien l’après.
Merci de m’avoir permis d’en savoir plus. Je vais essayer d’écouter cet unplugged…
Moi j’adore plus Cornell que les autres, mais pas seulement pour sa voix, parce qu’il faisait une musique plus complexe. Soundgarden, c’est vraiment pas le truc facile à écouter, et plus tu l’écoutes plus tu te dis que ces mecs sont compliqués.
Tu connais le live solo de Cornell, Songbook ? A coup sûr il est pour toi. Cornell, seul en live avec sa guitare sèche. Par moments, c’est magnifique.
https://en.wikipedia.org/wiki/Songbook_(Chris_Cornell_album)
J’en ai vu quelques extraits, oui, et effectivement c’est ce que je préfère, de lui…
Soundgarden j’adorais le titre Black Hole Sun mais je n’ai jamais cherché à en connaître plus.
Pour cornell, écoutez nearly forgot my broken he art et/ou as hope and promise fade. D un bien autre genre qu audioslave et soundgarden, gros single et performance live acoustique pour la seconde…
J’adore le titre que Cornell a fait pour le nouveau Casino Royale de James Bond, le premier avec Daniel Craig. C’est la classe.
Moi aussi !! Je me le suis réécouté encore ce soir.
Je me rappelle encore ma réaction quand j’ai entendu la chanson la première fois.
« Hey, mais c’est le chanteur d’Audioslave, non ?? »
Je ne me rappelle que ça du film ^^
Ah oui, j’ai beaucoup écouté ce titre à l’époque (j’adore Daniel Craig).
Si je n’ai jamais écouté AIC, Soundgarden et Pearl Jam, j’ai en revanche été un fan hardcore de RATM. Pensez-vous que je pourrais trouver mon compte avec les albums d’Audioslave (que je n’ai strictement jamais écoutés) ?
Essaie ce titre, il est superbe https://www.youtube.com/watch?v=7QU1nvuxaMA
Bon choix, Bruce 🙂
C’est aussi celle que j’aurais choisie.
La première partie du morceau est extrêmement banale. J’ai été sorti de ma torpeur à partir du moment où Tom Morello décide de se sortir les doigts du… hem.
Ce n’est pas le coup de foudre mais ça s’écoute bien. Je vais tâcher d’écouter les albums. Avec ceux d’AIC y a du boulot (me suis toujours pas mis à Saez non plus)…
Like A Stone est la plus connue de Audioslave, et emblématique, elle plaît à tout le monde en effet.
Je ne suis pas fan d’Audioslave mais tu pourrais y trouver ton compte. Par contre essaie Superunknwon de Soundgarden et leur Badmotorfinger. Il y a aussi le EP Satanoscillatemymetallicsonatas (qui est un palindrome).
https://www.youtube.com/results?search_query=soundgarden+satanoscillatemymetallicsonatas
Ils y font une reprise de Devo (Girl U Want), une des Stones (Stray Cat Blues) et une de Black Sabbath (Into The Void).
Un extrait de Superunknown :
https://www.youtube.com/watch?v=HEbYxEXM2cE
Ah oui ! Putain j’adore ! La vache, comment j’ai pu passer à côté de tout ça moi ? Je pensais que c’était du postpunk pour merdeux. J’étais complètement à côté de la plaque. C’était moi le merdeux en fait ! 🙁
Ah ah yes ! Content je suis !
The one you Know d Alice on chains pour moi est vraiment digne de leurs grands morceaux.
@Steve : ah oui, THE ONE YOU KNOW est une merveille. Je l’ai écouté des milliers de fois depuis sa sortie sans jamais me lasser. Tout l’album est bien, un classique du groupe.
@Kaori : J’ai eu un parcours particulier avec Cornel. Soundgarden est un groupe très irrégulier ; un premier album inécoutable aujourd’hui, SUPERUNKNOWN est un album phénoménal, magique.
DOWN ON THE UPSIDE part en vrille au bout de 4 chansons avant de se ressaisir sur la dernière.
AUDIOSLAVE : des titres vraiment biens sur leurs deux albums.
Cornel en solo : je ne connais que sa reprise de Billie Jean que j’adore. Les albums s’étaient faits descendre par la presse qui l’accusait d’avoir viré pop.
– HEAVEN BESIDE YOU : Désolé mais la comparaison avec WYWH ne me touche pas. Je ne vois pas le rapport. La chanson ne me fait pas un gros effet non plus. Le refrain est assez chouette, le pont aussi, ainsi que le final. Mais pffrf… c’est encore du grunge très stéréotypé pour moi. A réécouter quand même.
– DOWN IN THE HOLE : Magnifique. J’allais demander si la version studio était aussi belle avant de lire le passage consacré…
Sur les fringues je suis on ne peut plus d’accord avec toi : J’ai trop vu mes potes commencer, à partir des 90’s, à se fringuer systématiquement en t-shirts franchisés, pantalon de traillis et baskets sales. Encore une litanie de rocker complètement ridicule. De mon côté, entant que prof d’arts plastiques, j’ai toujours pris soin de ne surtout pas ressembler à la plupart des profs d’arts plastiques (genre hippie un peu fantasque). Hé ho ! On n’est pas dans une secte hein ?
Enfin… Chacun fait ce qu’il veut…
– ANOTHER BRICK IN THE WALL : Version complètement inutile. Même si la section rythmique envoie du bois. Ils auraient dû garder juste ça et faire un autre titre avec…
– BORN AGAIN : Très bon. On retrouve l’influence Black Sabbath. Tiens, je réécoutais le premier BS cette semaine. Ça tombe bien, non ?
– BLACK GIVE WAY TO BLUE : Très belle ballade. Je suis obligé d’aimer. Vous savez que je suis une midinette avec ce genre de chanson !
Par contre c’est sûr qu’on ne peut que fantasmer sur ce que ça aurait donné avec l’interprétation de Staley et que le groupe a perdu son principal atout…
– MAYBE : Très bien aussi. Mais je pense moins accrocher qu’avec les albums période Staley. Ça parait évident.
Merci pour cet article. Je vais vraiment en profiter pour combler un gros trou dans ma culture rock. Et peut-être même raccrocher les wagons en tentant Pearl Jam et Soundgarden dans la foulée…
@Tornado : La voix de Cantrel a des accents Gilmouresque. Le morceau n’est pas aussi beau, j’entends bien. Il la reprend parfois sur scène : avec Slash (autre grand fan du Floyd seventies) et…Tom Morello : https://www.youtube.com/watch?v=WEbN9YgpHF4
Les fringues : les plus grands groupes sont aussi ceux qui ont eu des looks travaillés : Bowie, les Beatles et leurs coupes de cheveux, le total noir des Stranglers, les épingles à nourrices des Pistols, les chemises à jabots pour les Kinks, le look pirate décadent de Keith Richards, les converses dégueulasses des Ramones, le maquillage de Alice Cooper, les paillettes de Elton John, les chemises ouvertes pour les Who et Led Zep jusqu’au rouge et blanc pour les White Stripes ou la choucroute de Amy Whinehouse. C’est vrai aussi pour Michael Jackson et Prince qui était très élégant.
Le rock est une musique visuelle. Et niveau look, le Floyd était quand même assez nul. La mégalomanie et la frustration de Waters y trouvera aussi son origine : ne pas être reconnu dans la rue, avoir le look de Monsieur-tout-le-monde ne lui conviendra plus. Il sera le seul à chanter devant le mur alors qu’il planquera les autres derrière.
Kurt Cobain à force de faire de l’anti-look avait son look : le retour de celui de Neil Young, la même coupe de cheveux et les chemises à carreaux.
Je ne dis pas qu’il faille monter sur scène habillé sur son 31, le rock c’est la liberté. Mais j’ai du mal avec certains artistes effectivement qui montent sur scène en bermudas (Pearl Jam) ou en Jogging (Queen). Mais on en reparlera plus tard.
La reprise du Floyd : Je suis d’accord. Maintenant dans les 90’s les groupes qui rendaient hommage aux Floyd pro-Waters n’étaient pas légion. J’étais content que ça sorte.
BLACK GIVES WAY TO BLUE : même vivant, Staley n’aurait pas interprété cette chanson. C’est du Cantrel pur jus.
Merci, je suis comblé de t’avoir converti. C’était pas gagné !!
J’ai bien écouté FACELIFT. MAN IN THE BOX et LOVE HATE LOVE ont fini sur mon I-phone. Ce sont les deux titres qui ont le mieux retenu mon attention, même après deux écoutes.
WE DIE YOUNG ?
Très bien. Tout l’album est bon.
(‘vécu 3 ans en colloc avec un fan ultime des Ramones, dont les pantoufles étaient des vieilles Converses moisies et écrabouillées…)
Ecouté trois fois DIRT.
Ont fini dans mon I-phone :
– THEM BONES
– ROOSTER
– DIRT (finalement, j’ai fini par accrocher…)
– JUNKHEAD
– GODSMACK
🙂
Ah Junkhead et Godsmack, très bien, avec les guitaristes de Slayer dessus.
J’ai écouté DIRT une fois. J’aime beaucoup Would? surtout. Mais bon je réécouterai…
SAP : BROTHER et AM I INSIDE sur mon I-phone. Mais pas GOT ME WRONG. J’ai un peu glissé dessus.
JAR OF FLIES : NUTSHELL, ROTTEN APPLE et I STAY AWAY sur l’Iphone…
Ça commence à faire pas mal.
J’ai beaucoup plus de mal à accrocher à l’album ALICE IN CHAINS de 1995. Après 5 ou 6 écoutes, aucun titre ne se détache encore. C’est très clinique.
ALICE IN CHAINS est très métal lorsque les premiers sont Hard Rock.
Je suis déjà très étonné que tu aimes certaines chansons de DIRT.
DIRT a un très bon équilibre entre le rythme, l’ambiance et la mélodie. Il est très inspiré. Cette inspiration et cet équilibre font défaut aux autres albums en comparaison.
DIRT est plus varié, oui. Mais je préfère la production de GRIND enfin débarrassé de la réverbération.
La réverb ne me dérange pas ici. Elle est quand même très soft (c’est pas le Depeche Mode des débuts, hein 😉 ).
N’empêche ma checklist de AIC sur mon Iphone tourne en boucle !
Jamais je n’aurais cru ça. Je suis vraiment passé à côté d’un truc. Certains titres me hantent longtemps après écoute = Ultra bon signe (à cette seconde I STAY AWAY tourne en boucle dans mon cerveau).
I am fan, tu as réussi ton coup.
Du coup je suis étonné que tu n’aimes pas les Smashing Pumpkins, je trouve leur musique très proche (la musique je précise, aucune idée de quoi ça raconte).
Ah je trouve pas vraiment de ressemblances avec les Smashing. Billy Corgan est un compositeur plus hétéroclite capable de passer à de la pop au métal à l’éléctro.
Il y a un paquet de titres qui sonnent proches quand même. Par contre la voix est très différente bien sûr.
A propos, j’accroche vraiment beaucoup à la voix de Staley. C’est sans doute à cause de toi, d’ailleurs (et de ton article). Elle me bouleverse.
Il faudrait que me donnes des titres similaires aux Smashing parce que vraiment je ne vois rien de similaire entre ces deux groupes.
Si la voix de Staley te bouleverse attends de la découvrir sur ABOVE et l’UNPLUGGED.
Je sais pas… Je tenterai Quiet déjà comme titre des Smashing qui pourrait ressembler à AIC.
Je n’ai pas forcément les titres en tête.
Essaie JELLYBELLY (les arrangements sont extraordinaires) et STAND INSIDE YOUR LOVE (seulement le refrain sur celui-là). Je suis fan de ces deux titres.
Sinon, essaie THE EVERLASTING GAZE, GEEK USA, CHERUB ROCK, FRAIL AND BEDAZZLED et effectivement QUIET.
Tu vois, Cherub Rock, je la trouve totalement différente de ce que peut faire AIC. Mais bon, je n’ai pas assez écouté ces derniers. Pareil pour Jellybelly, trop rapide 😀
Bien sûr que c’est différent (le jeu des musiciens notamment guitare/batterie n’a rien à voir). Mais d’un point de vue strictement musical, j’éprouve des sensations très proches.
Après une dizaine d’écoutes, je commence à peine à rentrer dans l’album AIC de 1995.
J’ai eu beaucoup plus de mal qu’avec les précédents, où 2 ou 3 écoutes suffisaient largement.
Pour l’instant je ne me suis pas encore arrêté sur un titre en particulier et je ne sais pas si certains arriveront sur mon Iphone, mais je commence à apprivoiser la galette…
Tu as sacrément bien réussi ton coup avec moi puisque la disco d’AIC tourne en boucle chez moi depuis déjà une semaine…
Bon y a plus que moi qui commente ici…
J’ai fait une pause sur l’album de 95. J’y reviendrai plus tard… (à priori j’aime surtout la deuxième moitié, notamment les deux derniers titres).
Je suis passé à MTV UMPLUGGED. Perfection. Le top du top. C’estcomm’dans’l’cochon : tout est bon. Je me suis même pris la vidéo…
Ah content je suis !!!
Tu viens de découvrir un classique !
MAD SEASON : Première partie géniale. Je suis à fond dedans. Les 4 ou 5 premiers titres sont de l’ordre de la perfection.
Je suis nettement moins séduit par la seconde moitié de l’album, sans Laine Staley, avec un groupe qui se prend pour le Velvet dans tout ce que je déteste du Velvet (et du rock garage en règle générale (écouter des mecs qui tapent le boeuf et expérimentent au détriment de mes oreilles…)).
Etrange album, libre mais du coup très disparate. J’en ai aimé la moitié, quoi.
J’ai écouté les deux premiers albums de Soundgarden.
Le premier : atroce. Du punk-rock ricain. Rien pour me plaire.
Le second : Du post Led Zep. Bof. Seul le second titre a retenu mon attention. Je vais de ce pas passer au troisième sans m’attarder plus que ça…
MAD SEASON : de quels morceaux parle-tu ? Staley est sur l’album de A à Z . A moins que tu n’écoutes les morceaux enregistrés par Lannegan pour le deuxième album qui effectivement n’ont aucun intérêt. Tu as checcké ta tracklist ? Le MAd Season de Staley se termine avec ALONE. il y a 11 morceaux en tout.
Soundgarden : un seul disque est incroyable, c’est SUPERUNKNOWN. Tout le reste est mauvais ou dispensable. On ne me retirera pas de l’idée pour avoir écouté leurs démos que Soundgarden a eu de la chance d’avoir un très bon producteur, Micahel Beinhorn pour rendre leur bouillie digeste.
Tu as raison : La version de MAD SEASON que j’ai chopée comporte moult titres en plus. Et effectivement sans Staley. Du coup je réévalue l’album original à la hausse (6 titres sur mon Iphone (sur 10)).
Soundgarden : J’ai également écouté Screaming Life – Fopp (1990) et Badmotorfinger (1991). Me suis fait chier comme un rat mort. Ce que tu dis me rassure. Le prochain album sur ma liste est… SUPERUNKNOWN.