Alice in Chains : La Story
Un article d’un BRUCE LIT déchaîné
1ère publication le 10/04/20 – MAJ le 03/04/21
Avec NIRVANA, ALICE IN CHAINS (AIC) est sans doute la formation grunge qui aura le plus marqué les années 90 : originaires de Seattle, les deux groupes ont percé progressivement les arcanes du rock indépendant jusque séduire les amateurs de métal.
Si la timbale mainstream sera décrochée par NIRVANA qui éradiquera toute la concurrence, humiliera toute une tradition hard-grotesque qui sera prié de ranger ses oripeaux cloutés de frimeurs-baiseurs de chattes en chaleur (MOTLEY CRUE, MALMSTEEM ou MANOWAR), AIC restera dans l’ombre du trio de Kurt Cobain tout en ayant beaucoup de points communs : un chanteur beau comme un ange déchu doté d’une voix rappeuse et dont la toxicomanie brisera la carrière du groupe.
Si vous n’avez pas peur de cette musique de drogués que l’on appelle le rock, de chansons qui parlent de dépression, de trahison et de mort, un cahier des charges qui vaudra à AIC d’être baptisé les JOY DIVISION du métal, alors cette story est pour vous.
Je vous propose de vous guider dans un labyrinthe d’émotions négatives via une sélection des meilleures chansons d’un groupe maudit dont la musique m’est aussi indispensable que l’air que je respire. Car AIC donne ce que peu de groupes ont offert dans l’histoire du rock : une catharsis par la souffrance et le chagrin.
1- MAN IN THE BOX
Nous sommes en 1990. Jerry Cantrell, guitariste fan de BLACK SABBATH, HENDRIX, HEART et QUEENSRYCHE vient de fonder le groupe avec Layne Staley, chanteur malingre doté d’une voix de Baryton d’une portée de 3.5 octaves. Loin des démonstrations pénibles de ses confrères, Staley fonctionne à l’économie : il nasille comme personne sur les couplets avec de rugir comme un lion que l’on écorche ou un ange en colère. Aussi bien à l’aise dans les graves que dans les aigus, Staley pour l’instant se contente de surfer sur la déferlante GUNS’N’ ROSES, le groupe le plus populaire du moment.
MAN IN THE BOX est leur 1er coup d’essai et carton immédiat : riff facile à retenir, mélodie imparable, voix aussi grinçante qu’une porte qui s’ouvre sur l’antichambre de l’enfer. Staley s’harmonise avec la guitare wah-wah orientale de Cantrell. Le refrain tout en puissance est déjà l’un des meilleurs du groupe, le genre sur lequel des millions d’ados vont adorer se casser la voix.
Chanson d’enfer pour clip ringard
Seul souci : l’image. Pour une musique sombre voire terrifiante, là on rigole. Tout le monde sait que le meilleur endroit pour décrocher de l’héro, c’est…à la ferme !
Parmi les vaches et les cochons, enturbanné dans un poncho Florent Pagny, Staley hurle son mal être tout en se fondant dans le décor avec sa coupe de caniche et son bouc ! Ses copains ont l’air aussi vachement énervés de jouer dans la fange. Par la suite, le groupe travaillera plus ses clips. Et Staley changera de coiffeur..
Il n’empêche : le loup AIC est dans la bergerie MTV, le robinet à idiotie, et va introduire dans ce grand Kidzy des chansons d’adultes chantées par des gamins avec des titres aussi réjouissants que CONFUSION, BLEED THE FREAK ou WE DIE YOUNG. Tout un programme, hélas prémonitoire car l’addiction de Staley à l’héroïne sera désormais indissociable de la vie et l’oeuvre du chanteur de AIC.
2-BROTHER
Alors que le parcours du groupe semble tracé pour marcher sur les traces d’un métal un peu bourrin, la formation entame un virage étrange qui unifiera les fans de cette musique mélancolique. AIC, toute sa carrière aura le cul entre deux chaises. Son métal très agressif, très américain, surproduit, fera fuir les esthètes et les amateurs de rock anglais.
Mais, alors que le groupe joue d’avantage à l’instinct qu’à l’intellect, il sort de manière confidentielle un étrange disque, SAP, un mini-album de 5 chansons acoustiques !
Layne Staley et Jerry Cantrel, les frères ennemis se réconcilient sur BROTHER
On attendait AIC comme suiveurs des géants Metlallica et Slayer, les voici dans le jardin du son grunge sur des compositions intimistes avec une production minimale. Les voix conjuguées de Staley et Cantrell sont d’une pureté inattendue sur des guitares typiques de l’époque : accordées un ton en dessous pour sonner lourd et inquiétant, empruntant souvent à Neil Young une sensibilité folk alors inédite. Les harmonies vocales sont impressionnantes de justesse et BROTHER ouvrira quelques années plus tard le fameux UNPLUGGED. Si le titre parle de la séparation de deux frères après le divorce des parents de Cantrell, il réunira les deux frères ennemis, Cantrell et Staley pour ce qui sera leur dernier concert. Nous y reviendrons.
Une autre pépite : GOT ME WRONG qui traite des des points de vue irréconciliables entre hommes et femmes. Un étrange gospel grunge confinant au sublime. Les amateurs du genre sauront que l’on y trouve le regretté Chris Cornell de SOUNDGARDEN en invité sur RIGHT TURN. Les deux groupes issus de la même scène étaient amis et managés par Susan Silver, la femme de Cornell.
Alors que nombre de poseurs polluent l’univers du rock, il conviendra de noter que les musiciens grunge vivront et mourront de leur musique puisque des 4 géants de cette scène, seul survivra PEARL JAM : tous les chanteurs de AIC, SOUNDGARDEN et NIRVANA mourront tour à tour suicidés…
Un riff légendaire, une ambiance crépusculaire…
3- THEM BONES
Propulsé par un 1er album très orienté hard-rock, AIC va commencer à tourner avec les grands noms. L’histoire ne précise pas ce qu’un groupe aussi tourmenté trouve à s’acoquiner avec les blaireaux de VAN HALEN si ce n’est l’opportunité de toucher un large public en 1ere partie.
2 ans après FACELIFT et sa pochette repoussante, AIC dégaine une comète, un météore, un chef d’oeuvre indiscutables des années 90 : DIRT. 4 fois disque de platine, DIRT permet au groupe de candidater à une tournée mondiale.
Sauf que Layne Staley est devenu accro à l’héroïne.
Sa pochette traumatisante de sobriété et de tristesse, une fillette qui se décompose dans un sol aride comme un ange tombé du du ciel, est immédiatement iconique à côté du bébé de NEVERMIND. Il est intéressant d’analyser les correspondances entre ses deux pochettes : ce bébé nageur qui poursuit un dollar dans une piscine, c’est le ciel, le Nirvana. L’ange de DIRT, c’est le Paradis Perdu, la poussière qui retourne à la poussière, et, mazette, le groupe n’y va pas avec le dos de la cuillère (sic).
Le cri de Layne Staley !
L’album s’ouvre avec un hurlement d’un homme qui tombe dans le vide, sûrement Staley qui sous opiacé contemple sa propose carcasse se décomposer au soleil. Tout AIC se trouve dans cette chanson : un riff étrange et malsain que vous n’entendrez nulle part ailleurs, un couplet lugubre et dépressif qui s’envole vers un refrain lumineux. Spleen et Ideal, Chute et Rédemption, DIRT est tout simplement le journal de bord d’un homme qui se sait malade (SICKMAN), vit de toutes les combines de toxico (JUNKHEAD), souffre du manque (ANGRY CHAIR), de la solitude la plus dépressive (DOWN IN A HOLE), de l’effritement de ses relations amoureuses (DIRT) et sait qu’il risque sa vie (RAIN WHEN I DIE).
Cantrell, moins atteint par la toxicomanie brode quant à lui ROOSTER, une merveille sur les traumatismes de son père au Vietnam. L’album se termine avec WOULD, sans doute la chanson la plus populaire du groupe, présente sur le film grunge SINGLES réalisé par le journaliste de ROLLING STONE, Cameron Crowe.
WOULD est un hommage à Andrew Wood de MOTHER LOVE, le premier chanteur de la scène grunge à succomber à la vague d’overdose qui décimera cette scène.
Si le néophyte sera probablement terrifié par toute cette ambiance morbide et d’auto-apitoiement, il faut envisager la musique d’AIC comme une Catharsis par la musique. Depuis THE DOORS, le FLOYD et le VELVET, le rock ne sert pas seulement à faire danser les minettes mais interroger l’être humain face à ses démons et la part d’ombre que chacun porte en soi. Ces groupes aborderont donc de manière crue et courageuse la mort, la dépression, l’impossibilité à communiquer voire d’être heureux. A chacun de se positionner face à ses propos qui trouveront beaucoup d’échos chez toutes les victimes d’addictions diverses. Tous témoigneront que la musique d’AIC les a accompagnés dans le dur processus de réhab’.
En outre, Staley ne célèbre jamais la drogue : c’est parce qu’il se détestait en tant que personne qu’il voulait s’oublier. Alors que l’enregistrement de DIRT amène le groupe au bord de l’implosion (Staley se faisant des fixs devant ses amis et enregistrant des chansons complètement drogué), Layne tente de rendre sa toxicomanie méprisante dans ses paroles : sa hantise étant que son jeune public tente la drogue pour l’imiter, une pensée qui l’épouvante.
Alice prend la mouche !
4 JAR OF FLIES
Le groupe pas bien gai à la base rentre éreinté de tournée : DIRT est un triomphe mais certains membres du groupe n’ayant pas payé leur loyer se retrouvent SDF. En moins d’une semaine, AIC vit en studio et enregistre spontanément des perles de sensibilité comme ROTTEN APPLE, NO EXCUSES ou NUTSHELL, bouleversant constat de Staley qui acte que la vie qu’il s’est choisie aura forcément des conséquences sur le futur qu’il tente d’imaginer.
En employant le -Nous au lieu du -Je, Staley s’attire l’amour inconditionnel d’un public qui se reconnaît dans la voix brisée de ce chanteur qui parle des incidents de parcours, d’une vie qui s’ouvre vers des inconnues angoissantes, vers ce courage d’être soi quoiqu’il arrive.
Ce disque qui n’était pas destiné à être largement diffusé est un nouveau triomphe pour un groupe qui comme NEIL YOUNG alterne vandalisme heavy et ballades acoustiques ultra-sensibles. Rien ne semble pouvoir entraver l’ascension de AIC si ce n’est Staley lui-même qui atteint un degré de toxicomanie donnant lieu aux rumeurs les plus folles mais qui prive le groupe d’une tournée avec METALLICA la veille de son coup d’envoi. Le groupe, épuisé de voir son avenir dépendre d’un junkie aussi désarmant que peu fiable, n’a jamais été aussi près du split.
Quelle douceur dans cette violence !
5 DISQUES SOLO et ABOVE
Cantrell enregistre avec Mike Bordin et Les Claypool de FAITH NO MORE et PRIMUS un disque solo loin d’être inoubliable.
Pendant ce temps Layne Staley est contacté par des musiciens de PEARL JAM et des SCREAMING TREES de Mark Lannegan pour un projet de grunge psychédélique : MAD SEASON. Tous sortent de rehab’ et veulent aider le frontman de AIC.
Encore une fois, la magie Staley opère : ce qui devait être un disque solo sans grande envergure devient une oeuvre au noir. Ecrit, chanté et dessiné par Staley (un couple qui se déchire), ABOVE est un monument qui brisera le coeur de tous ceux qui l’écouteront.
Il s’agit d’un disque à fleur de peau passant d’une profonde mélancolie avec ce WAKE UP qui est à Staley ce que PENNYROYAL TEA est à Kurt Cobain (la grille d’accords est la même). La prise de son est miraculeuse, la basse hypnotique, le solo de guitare splendide, la voix de Staley passe de l’abattement à la rage la plus froide.
Pour toi, Steve…
A peine remis survient le RIVER OF DECEIT son arpège fantastique et son constat implacable : Ma douleur, c’est moi qui me l’impose. Que dire du duo avec Lannegan sur LONG GONE DAYS et ses marimbas lugubres ? MAD SEASON accouche d’un chef d’oeuvre que JIM MORISON aurait apprécié, et qui marquera tant le jeune Bruce, qu’il empruntera le nom de cette chanson pour former un groupe avec son frère.
Jerry Cantrell qui ne pouvait plus supporter son chanteur décrira une expérience religieuse en assistant au concert de son acolyte. Il en ressort les larmes aux yeux, Staley est sans doute le chanteur le plus doué de la génération grunge capable d’incarner l’Amérique des perdants sans jamais de fausse note. AIC se reforme alors pour leur dernier disque testament , un disque sans nom souvent appelé GRIND par les fans.
C’est l’Apocalice !
6 GRIND
La pochette de ce cinquième disque, qu’il est coutume d’appeler dans le milieu du rock celui de la maturité, donne le LA : ce chien à trois pattes, handicapé mais debout est la métaphore de ce qu’est devenu le groupe.
Après la beauté des derniers disques acoustiques GRIND marque un retour au métal le plus lugubre avec des harmonies vocales toujours plus angoissantes. Les titres sont longs, violents comme ce AGAIN où Staley et Cantrell règlent leur compte, chacun reprochant à l’autre de l’avoir trahi. Les compositions de Cantrell sont les plus amères et matures qu’il ait signées. La production, enfin à la hauteur, débarrassée de la pénible réverbération des opus précédents.
On pourra reprocher au groupe un manque d’arrangements, une surenchère parfois pénible (la voix naturellement distordue de Staley n’avais sans doute pas besoin d’autant de distorsion artificielle) et un remplissage dans la tracklist, fléau des 90’s. Chaque morceau dépasse les 5 minutes et pourrait en faire 2 de moins.
Parmi cet océan de noirceur sur les amitiés brisées, surnage un titre touché par la grâce HEAVEN BESIDE YOU : un riff country à l’acoustique et Cantrell dans sa meilleure imitation de la voix de DAVID GILMOUR du FLOYD. Fan du groupe qu’il reprend souvent sur scène, Cantrell signe son WISH YOU WERE HERE. Le disque est très bien accueilli mais, encore une fois, la santé de Staley ne permet pas de le défendre sur scène.
Entre Pink Floyd et les Eagles ?!!
7-UNPLUGGED et MORT DE LAYNE STALEY
Nous sommes en 1996 et 3 ans après leur dernier concert, ALICE IN CHAINS se produit enfin sur scène à l’occasion des sessions UNPLUGGED de MTV. L’enjeu est immense : après celui de NIRVANA qui aura marqué son époque, il s’agit pour le groupe de se remettre en selle et de réclamer sa couronne, une mission facilitée par le suicide de Cobain en 1994.
Lorsque résonnent les 1er accords de NUTSHELL, il y a de quoi frémir d’impatience et d’angoisse : le groupe est détendu, concentré mais souriant. Le son est impeccable et Cantrell, au sommet de son art est épaulé par Jimmy Olsen de HEART.
Reste Layne Staley la force et la faiblesse de AIC : rachitique, coiffé d’une improbable teinture rouge, voûté comme un enfant maltraité, le regard caché par d’épaisses lunettes de soleil, il montre au monde entier son mal-être visiblement sous héroïne. Au moment de SLUDGE FACTORY quelque chose se passe : Layne se plante, fait des grimaces de petit garçon, recommence, retire ses lunettes et montre son regard embué.
Sa prestation est inoubliable. Bouleversante. Sa voix est magnifique, vraie, profonde et relève de l’héroïsme : comment quelqu’un de si diminué peut livrer des chansons si habitées ?
Passeport pour l’immortalité, l’émotion est à son paroxysme…
A bien des égards, l’UNPLUGGED de AIC surpasse celui de NIRVANA : Staley y est plus investi (et mieux fringué : avoir un chanteur qui ne donne pas l’impression de revenir des poubelles, c’est pas mal aussi...), ses vocaux plus variés : menaçants sur ANGRY CHAIR, déchirants sur SLUDGE FACTORY, philosophiques sur FROGS. Sur DOWN IN A HOLE, il met son public à genoux et tire les larmes de son audience. Staley élève la discipline rock à son plus haut niveau : transformer la souffrance en amour, la laideur en beauté. Alors que la version originale était noyée sous les effets et une réverbération laborieuse, AIC livre ici une interprétation paralysante.
Les guitares sont cristallines, les harmonies vocales partagées avec Cantrell des plus pures, et Staley chante ici sa propre élégie en public : Je suis au fond du trou, je voudrais m’échapper mais mes ailes sont encroûtées.
La prestation du groupe se termine avec THE KILLER IS ME écrite une heure auparavant en coulisses et qui ne sera plus jamais jouée par la suite. Il s’agit de la dernière apparition du groupe pour un concert de cette ampleur (tout METALLICA est dans l’audience, LOAD aura souvent des accents ALICE IN CHAINS) avant quelques dates avec les beaufs de KISS.
Lorsque le Floyd rencontre RATM !
L’état de santé de Staley ne permet plus d’envisager quoique ce soit. Il enregistre une version lugubre de ANOTHER BRICK IN THE WALL pour l’OST de THE FACULTY puis, avant de mourir, un dernier single aux apparences de chef-d’oeuvre maudit : BORN AGAIN.
Layne s’éteint le 05 avril 2002, 8 ans jour pour jour après la mort de son frère ennemi Kurt Cobain. Il n’aura jamais surmonté sa dépendance à l’héroïne et au crack. Il enterre sa compagne, junkie elle aussi, perd du poids, des doigts et des dents. Son corps est découvert des semaines après son décès, ce qui en dit long sur la solitude du personnage. Il s’agit du plus long suicide d’un être brillant et profondément attachant qui, avec l’arrivée d’Internet va connaître un véritable culte post-mortem. Celui qui lui vaudra d’être surnommé le Ian Curtis du Métal.
Quitter la scène en chantant Born Again…
8- DEUIL ET RENNAISSANCE
Pour Cantrell, le choc est immense : en réaction à la mort de son ami, il sort un double album inégal DEGRADATION TRIP où il passe par toutes les étapes du deuil de son chanteur : déni, colère, culpabilité, acceptation. Le groupe est officiellement mort pendant les 6 années qui suivent jusque, poussés par le chanteur de TOOL, les membres d’ALICE IN CHAINS survivants remontent sur scène pour des concerts humanitaires. L’un de leurs chanteurs intérimaires, William DuVALL est intronisé remplaçant de Layne Staley.
Rare chanteur métis à officier dans une formation métal, DuVALL est un mec souriant, détendu et également guitariste qui va pouvoir soulager Cantrell à la rythmique pendant les concerts. Si sa voix solo ne présente pas grand intérêt, elle a la particularité de s’harmoniser parfaitement avec celle de Cantrell pour obtenir cette fameuse troisième voix d’ALICE IN CHAINS.
Le piano d’Elton John et une mélodie à la Soundgarden !
Le groupe sort en 2009 BLACK GIVES WAY TO BLUE avec pour invité spécial Elton John au piano. Le dernier en date, RAINIER FOG contient de véritables perles dont le brutal THE ONE YOU KNOW et l’incroyable MAYBE qui ressuscite la magie du groupe. De nombreuses vidéos d’apprentis chanteurs vont rendre hommage à la beauté des harmonies vocales de cette chanson (une chanson sur le divorce, vous croyiez quoi ?!).
AIC se produit en 2019 pour un concert mémorable à l’Olympia et réussit un tour de force rarement vu dans le rock : aller de l’avant sans renier son chanteur défunt, pouvoir enfin jouer ces incroyables chansons sur scène et vieillir dignement, une belle trahison à WE DIE YOUNG !
Tel un Christ rock, la vie et les souffrances de Staley auront servi de béquilles à des hordes de gamins qui auront puisé en eux la force de regarder l’abyme à leurs pieds et d’en revenir vivants. Ecouter ALICE IN CHAINS c’est justement s’en libérer, de ces chaines, que nous sommes les seuls à nous construire.
Mission accomplie, Layne. Repose en paix, tu l’as mérité…
Le groupe continue à accoucher de classiques !
Ah oui il me semblait bien : voilà ce que c’est que d’écouter en musique dématérialisée. Alone qui termine l’album de MS est du pur Pink Floyd époque DSOTM.
SUPERUNKONWN : si tu n’aimes pas cet album très zepelinsesque avec une touche de Gilmour, n’insiste pas.
Avec cet extrait tu vas entendre en intro le Gilmour de More. Je te mâche le travail https://www.youtube.com/watch?v=dbckIuT_YDc
Alors effectivement ma version de MAD SEASON comporte également les titres chantés par Lanegan (à la Nick Cave) et surtout ces morceaux garages interminables et insupportables. Plus moult titres live, dont certains avec Staley (une reprise de I WANNA BE A SOLDIER de Lennon par exemple), mais franchement rien de bien meilleur que la première partie de l’album.
Soundgarden – SUPERUNKNOWN : Oui, bon album. Le premier sur lequel j’accroche (je me suis vraiment emmerdé sur les précédents). MY WAVE notamment, que m’avait fait écouter Cyrille est une tuerie. THE DAY I TRIED TO LIVE que tu m’a conseillé est également très bon (ok pour l’accent gilmourien de l’intro, mais y a mieux dans le genre).
C’est quand même inégal. Plus d’un titre n’a aucun intérêt à mes oreilles et dans l’ensemble j’accroche nettement moins qu’avec AIC. Mais oui, c’est un très bon album objectivement, même si j’espérais beaucoup mieux.
L’album est long Tornado, il te semblera meilleur après quelques écoutes. Mais oui, The Day I Tried To Live est sans doute ma préférée, et puis il y a My Wave, Fell On Black Days, Spoonman, 4th of July, Black Old Sun…
Ensuite tu reviendras sur Badmotorfinger et y trouveras d’autres ambiances.
Moi je n’accroche toujours pas à AIC malgré mes tentatives. Je n’ai même pas envie d’écouter le Unplugged.
Nope. Désolé. Après une grosse dizaine d’écoute je n’accroche pas à Soundgarden. Au final seuls 3 titres me plaisent vraiment sur toute leur discographie. Le reste m’ennuie trop.
Il me reste encore à essayer Pearl Jam et j’aurais fait le tour des 4 de Seattle.
Pour le moment AIC a largement ma préférence. J’aime beaucoup Nirvana mais le problème reste que je déteste leurs titres punks.
De Pearl Jam, je retiens de leur discographie foutraque et très inégale : VS, YIELD et…et…quelques titres de VITALOGY. L’ost de INTO THE WILD est bien.
J’écoute le premier album de Pearl Jam (TEN) en boucle ces jours-ci. J’adore.
Je regrette vraiment d’être passé à côté du grunge à l’époque (à part Nirvana évidemment parce qu’il fallait être sourd pour ne pas l’entendre partout). Non pas d’un point de vue musical, puisque je le découvre aujourd’hui et c’est pareil, mais parce que ça me ramène à cette époque, celle de mes 20 ans. Et là, avec le recul, je constate que j’ai passé cette décennie avec des mecs qui ne juraient soit que par le blues, soit que par le garage. Et quoi ? Je n’écoute aucun des deux aujourd’hui !
J’aimerais remonter le temps, leur faire un doigt d’honneur et me casser pour Seattle…
Ah ah ah
Alors tu aimeras sans doute celui-ci : un disque enregistré entre Pearl Jam et Neil Young : https://www.youtube.com/watch?v=oGjLXsYtnig&list=RDoGjLXsYtnig&start_radio=1&t=2
Pear Jam fait un peu figure d’exception dans le Grunge. D’abord ils sont toujours vivants et véhiculaient souvent des messages humanistes et positifs à l’inverse de leurs collègues. La discographie est volubile mais très inégale.
Et puisque tu es mon copain, un duo de Eddie Vedder avec un certain Roger W…https://www.youtube.com/watch?v=z6b25eGRhXE
J’écouterai ça.
J’ai maintenant une bonne idée de ce panorama grunge.
Des Big Four de Seattle, j’aime à peu-près tout. J’ai finalement redonné sa chance à Soundgarden et SUPERUNKNOWN est nettement mieux passé après une pause. A la réécoute je l’ai énormément apprécié.
Avec le recul, je mets quand même Nirvana et AIC nettement en tête. Soundgarden et Pearl Jam c’est super, mais ça fait déjà entendu, les chanteurs ont la même voix un peu neutre et les musiciens sont d’ailleurs interchangeables. Avec Nirvana et AIC tu as une identité beaucoup plus forte niveau interprétation et une musique à plus fort caractère.
Mais tout est bon dans l’ensemble.
Je me suis regardé le film SINGLES, dans lequel on voit AIC et Soundgarden jouer dans les clubs de Seattle, et avec les membres de Pearl Jam qui interprètent le groupe de Matt Dillon. Ça m’a filé un gros coup de vieux et j’ai ressenti une énorme nostalgie de voir ma jeunesse d’aussi loin. Et enfin, comme je le disais plus haut, j’ai regretté d’avoir fréquenté autant de musiciens bouseux (même s’il y en avait des très bons au milieu) sans avoir pris le temps de me pencher sur ce que je snobais alors.
Bon, je me console en me disant que la plupart de ces mecs de Seattle que j’admire avec 25 ans de recul sont morts d’overdose ou de suicide, et que j’ai également échappé à la vague des raves où plusieurs de mes potes se sont flingué le cerveau à la Syd Barrett à coup de LSD. J’en ai quand même perdu trois comme ça, et je me suis également éloigné d’autres qui ne pensaient qu’à se défoncer aux extas.
Il arrive un moment où il faut choisir le rock ou la vie, quoi…
Quand j’ai débarqué à Lille à la fin des 90’s, avec plus de 10 ans de batterie derrière moi, j’étais persuadé que j’allais m’éclater. Et pouf : Là bas, les mecs ne jouaient que deux trucs : Soit du reggae/roots/dub de merde, soit… du garage ! La poisse, j’ai fini par arrêter de jouer de la batterie purement et simplement. Dommage.
Récemment j’a rejoué un peu de batterie dans mon collège pour un projet de chorale sur les chansons et musique de film. Un collègue qui joue de la guitare m’a proposé d’intégrer un groupe… de blues. Malédiction quand tu nous tiens. J’ai poliment décliné l’invitation…
Ah ah pas de bol Tornado !
Un groupe de blues, quelle horreur…
Et tu peux aussi écouter cette chanson : https://www.youtube.com/watch?v=VUb450Alpps
Le groupe Temple of the dog est composé de membres de Soundgarden et Pearl Jam. L’album n’est pas terrible mais ce titre est magnifique.
@Bruce : Les deux morceaux sont sympas. Le Neil Young est quand même un poil moligasse et Vedder a quand même l’air d’en chier un peu sur COMFORTABLY NUMB ! En tout cas Waters a l’air de bien l’aimer (ou alors il fait exprès de l’humilier en montrant qu’il fait deux têtes de plus que lui ! 😀 ).
@Cyrille : Oui, très belle chanson. C’est dingue, il y a des moments où on a l’impression d’entendre une balade inédite de Led Zep !
Et sinon j’ai écouté aussi BLACK GIVES WAY TO BLUE, le 1° album d’AIC sans Layne Staley. C’est vraiment pas mal ! Le choix de ne faire les parties de chants que sur le principe des harmonies vocales fait qu’on garde énormément la sensation d’écouter du AIC, même sans Layne.
@Tornado : veux-tu quelques liens pour les albums solos de Cantrel ? Il y a des trucs de fou !
Pour le duo avec Waters, je retiens que Vedder est le seul musicien contemporain à être monté sur scène avec lui. De son propre aveu, Waters n’écoute pas de rock. Lors de son interview conjointe avec Trent Reznor il y a 20 ans, il ne sait même pas qui il était. Je trouve ça vraiment affligeant de sa part.
Du Cantrel solo ? S’il y a vraiment des trucs de fou, pourquoi pas, je vais pas faire le difficile ! ^^
D’autant que l’écoute de BLACK GIVES WAY TO BLUE m’a convaincu sur le fait qu’il représente beaucoup plus la signature de AIC, parmi tout ce que j’aime du groupe, que je ne le pensais.
Pour Waters je sais pas. J’avais un pote pianiste surdoué, excellent musicien en tout point, qui ne jouait que dans des groupes de rock (bon, surtout dans des groupes de blues au début, puis de reggae après…). Et chez lui, il n’y avait pas UN SEUL disque de rock. Il n’écoutait que du classique !
Bon, je vais pas t’écraser sous la masse.
En voici 5 parmi les plus significatives
Angel Eyes : Du Alice In Chains pur jus. La voix sur le couplet évoque beaucoup Cornell
Solitude : le titre parle de lui-même. Le titre de l’album que Cantrell préfère.
Give it a name : sans doute ma préférée pour son refrain si émouvant sur les masques que nous nous fabriquons pour cacher ce que nous sommes.
She was my girl tu t’en fous probablement mais on reconnait là la frappe de Mike Bordin, le batteur de Faith No More. Chanson présente dans l’OST de SPIDERMAN de Raimi.
LOCKED ON : l’overdose de Stayley en chanson.
Dis-moi ce que tu en penses.
J’aime bien. C’est pas le gros coup de coeur, mais je pense réécouter (je me suis pris les deux albums solos). J’ai surtout accroché sur GIVE IT A NAME et LOCKED ON pour l’instant.
C’est OK je suis preneur.
Ah au fait, pour Faith No More de quoi parle-t-on ? Les deux premiers albums sont cauchemardesques pour moi à cause du chanteur punk. A partir du troisième ça va mieux, mais je préfère tellement RATM…
Les deux premiers albums de Faith No More ne valent pas trop le coup c’est clair. Je ne les ai même pas. A partir du troisième arrive Mike Patton et c’est la révolution. Alors évidemment le son et les compos de The Real Thing restent plutôt sages et sans réelle identité, ça se cherche encore, mais malgré tout il y a des inventions, de la recherche, car le clavier n’était pas souvent utilisé dans ce genre de groupes. Mais à partir de Angel Dust, le suivant, tous leurs albums sont absolument nécessaires. C’est tellement loin du metal, du hard, c’est tellement inventif et la fois groovy et martial, c’est unique. Leurs reprises font toujours mouche.
La plupart du temps les fans te diront que leur meilleur est King For A Day. Angel Dust reste mon favori mais il est tout de même assez sombre et plombant.
Le temps d’au moins 3 albums, FNM a redistribué la donne du rock indépendant américain. Te connaissant Tornado, tu peux directement zapper THE REAL THING : le son a très mal vieilli.
TU n’aimeras sans doute pas non plus ANGEL DUST très agressif dont la première face trop métal va te rebuter (je te sais plus amateur de hard rock).
Par contre, il est très probable que tu puisses apprécier KING FOR A DAY, FOOL FOR A LIFETIME dont la production sensationnelle donne encore l’impression que le disque est sorti la semaine dernière. L’album est leur summum à mes yeux et reste très accessible.
Mon top 5 de cet album pour t’aider
Ma chanson préférée du groupe toutes périodes confondues
DIGING IN THE GRAVE Il s’agit de leur prestation chez Gildas. FNM est certainement le meilleur groupe que j’ai vu en concert (vus + 5 fois). Mike Patton faisait des saltos sur scène, un frontman redoutable.
GET OUT : Si tu n’aimes pas cette chanson, il est très probable que tu n’aimes pas FNM
EVIDENCE : l’un des écarts de conduite dont le groupe était spécialiste.
L’amateur de Funk et de Barry White (!) appréciera.
RICOCHET Du grunge, du 70’s, du métal en une seule chanson !
JUST A MAN La très belle conclusion de l’album, un pont époustouflant, j’ai toujours imaginé Elvis pouvoir chanter cette chanson.
DIGING IN THE GRAVE : Cauchemardesque.
GET OUT : Affreux.
EVIDENCE : Aucun intérêt. Plein d’autres font ça, en mieux. Cela-dit pour une fois Patton ne me casse pas les oreilles (pour rester poli).
RICOCHET : Oui mais non. Les hurlements sont toujours aussi moches.
JUST A MAN : Insupportable.
Ça se voit que je n’aime pas, non ? 😀
Tant d’énergie déployée pour un résultat aussi moche, ça me laisse pantois.
Cette musique ne fonctionne pas du tout avec moi. J’ai presque envie de crier à l’arnaque : C’est très arty et en même temps ça se veut punk : Contresens. C’est cet élément qui me dérange le plus, par en dessous. Ensuite je ne suis pas réceptif. Les arrangements, par exemple, sont particulièrement laids je trouve. C’est systématiquement mauvais goût. C’est une musique qui me dérange, comme un relent malsain.
Je passe totalement. Foutre FNM à la poubelle : Check. ^^
Ah la vache….
La saison se terminait si bien !
Vas, je ne te hais point…
Je suis outré.
C’est un ressenti strictement personnel. C’est aussi cette volonté de ne surtout pas faire un truc agréable à l’oreille, séduisant, qui m’insupporte (ce que je disais avec ma théorie sur le refus anti-nazi d’une musique agréable). Par exemple, le début de JUST A MAN est assez beau (plutôt dépouillé et précis) et, progressivement, s’alourdit de tout un arrangement de plus en plus désagréable, dissonant, comme si au bout d’un moment les mecs se disaient « bon les gars, c’est un peu trop beau là. Le rock ça doit surtout pas être beau, non ? Sinon on va nous prendre pour des tapettes ou des mous du genou… Soignons notre image, faisons un truc qui salit tout… ».
Vous commencez à me connaitre : Je déteste cet état d’esprit et je n’ai pas peur d’aimer des trucs prétendument lisses et sirupeux. Si ça me plait c’est que quelque part c’est bien, même si d’autres pensent le contraire. Si ça me plait pas, c’est que c’est pas pour moi, quand bien même ça plait à d’autres.
Et je répète ma table de loi musicale :
Loi N°1 : La musique doit plaire à mes oreilles.
Loi N°2 : J’ai le droit d’aimer de la musique facile et commerciale si c’est en accord avec la loi N°1.
Loi N°3 : Le volet artistique de la musique est un plus (tout ne se vaut pas). Sauf s’il entre en contradiction avec la loi N°1…
Oui mais ton exemple est faux sur JUST A MAN : seul le pont est rentre-dedans. Toute la fin est céleste, avec plein de choeurs souls et un Patton habité par Otis Redding.
Je suis grand amateur de soûl, bon connaisseur d’Otis Redding et je n’en entends point. À la place j’entends un gros bruit extrêmement désagréable et nauséeux. Je n’entends pas d’Elvis non plus. J’entends des arrangements très désagréables par contre.
Bon, je viens de le réécouter (3° fois). Pour être tout à fait honnête, ça passe déjà un peu mieux (je commence à m’habituer au refrain). Ce n’est pas le pont qui me déplaît. Au contraire c’est le meilleur passage. Et le couplet un peu lynchéen est
chouette aussi. Ce sont vraiment les arrangements qui me déplaisent. A partir du break en talking words surtout. A partir de là ça n’arrête plus de se disperser, avec les choeurs pas du tout bien intégrés (à mon strict goût, si vous aimez tant mieux). Et au final, ce n’est pas Otis que j’entends, mais un mec qui beugle, perdu au milieu des choristes qui ne vont pas du tout avec. Vraiment. Cette seconde moitié du morceau est absolument insupportable (pour moi). Un gloubiboulga.
Tant mieux Mr T., mais c’est trop tard, le mal est fait, tu as brisé nos petits coeurs, au boss et moi.
J’espère que non ^^
C’est vous les premiers qui avez brisé mon petit coeur en disant que ceci et cela c’était pas bien. Maintenant je fais pareil ! ^^
Mais je vous aime les gars. Ça il ne faut absolument pas en douter. J’ai passé trois ans en colloc avec un mec qui était fan des Ramones que je déteste. Et on s’adorait, on se marrait et on partageait tout. On peut avoir des goûts très différents et s’aimer, non ? 🙂
Mais oui bien sûr !
Je connais THE REAL THING. Il y a quelques titres impressionnants dont un instru mais beaucoup d’autres sur lesquels je n’accroche pas. Mon préféré c’est la reprise de Black Sabbath !
Je ne sais même pas si j’ai écouté les autres albums. Certains morceaux entendus chez des potes c’est sûr, mais les albums écoutés en entier je ne m’en rappelle pas. Tiens c’est une bonne idée ça. Je vais le faire.
ANGEL DUST et KING FOR A DAY : Poubelle. Direct.
Hé ? J’ai une tête à aimer un pareil bordel ? C’est quoi ces hurlements de goret ? Et elle est où l’émotion dans c’te musique ? Y en a pas.
De la musique faite pour être trouvée intéressante parce que ci et ça. Tout ce que je déteste.
Je comprends mieux pourquoi je n’avais pas accroché à l’époque. Laissez-moi seul dans une pièce à écouter ça de force et je pète un boulon.
« De la musique faite pour être trouvée intéressante parce que ci et ça. »
Ce n’est absolument pas ce que je ressens. C’est de la musique d’abord primaire, très agressive, libératrice, mais pas dénuée de recherche. Ce n’est qu’au bout de plusieurs écoutes que tu vois les difficultés, les arrangements, le son et les compositions qui font l’identité du groupe.
Quant à l’émotion, elle est bien là, mais ce n’est peut-être pas celle dont tu as besoin 😀
Oui ça ne marche pas du tout avec moi. C’est pour ça que quand j’entends parler de FNM, en général je dis que je préfère RATM.
Là c’est les arrangements. Ça ne va pas du tout. Ça s’éparpille dans tous les sens. C’est très indigeste. Comment dire à quel point j’ai pas envie de me forcer ? Avec les milliards de trucs qu’il y a à écouter, j’ai quand même envie que ça me touche directement.
Je n’ai pas accroché à l’époque, je ne vais pas insister plus que ça aujourd’hui.
Oui Mike Patton est sans doute le plus bel hurleur du rock. De l’émotion il y en a, sur JUST A MAN justement.
Pour le reste si l’énergie extraordinaire du groupe qui prime d’avantage sur les délires surréalistes de Patton à l’inverse de RATM qui faisait de grandes choses musicalement mais ressortait les plans Che Guevara en pleine Amérique de Clinton…Ils m’ont fait chier au bout d’un moment.
Promis à la rentrée, on s’attelle avec Cyrille à la spécificité du FNM qui effectivement n’a rien pour émouvoir si tu compares à AIC ou Soundgarden. Mais ça n’a jamais été l’objectif du groupe.
Les copains, si vous faites un team up rock, même sur FNM, vous savez déjà que je serai là, avec vous.
Quand je dis que je fous ça à la poubelle d’ailleurs, c’est de la provoc car, je ne demande qu’à être convaincu. Je suis un mec curieux, comme Présence. La seule différence c’est que je ne sais pas être diplomate ! ^^
Je suis un grand fan de FNM mais essayer de faire aimer ce groupe à quelqu’un qui regimbe, c’est de la torture. Je vous signale sur pharos.
Je ne connaissais pas ce site, merci ! 😀
Merci. Ce que tu dis me rassure. Et merci aussi de prendre ma défense, parce qu’avec ces deux hurluberlus, si tu n’adhères pas à leur palmarès de trucs intouchables, tu as un peu l’impression d’être à la traine. Je sais qu’ils le font pas exprès mais il faut être pugnace en face, pour pas baisser les bras dès qu’ils te disent que t’as pas capté ou pas assez écouté le truc… 😀
FNM : J’y ai bien réfléchis. Je ne peux pas aimer ça. Leurs arrangements en perpétuels grands écarts, ça a un gros effet de gloubiboulga indigeste (pléonasme) sur moi. Et quand ce n’est pas le cas, c’est du punk rock. Dans tous les cas c’est tout ce que je déteste. En gros c’est un groupe qui représente grosso-modo la quintessence du rock que je n’écoute pas. Et quand il essaie de marcher sur mes plates-bandes avec du funk, de la soul et tout ça, le remède est pire que le mal parce que pour moi ça sonne faux. Parce que même si j’ai un gros bagage musical, ça ne rentre jamais dedans, il n’y a pas les bonnes coutures…
Ceci-dit j’ai aimé découvrir et discuter de tout ça. Parce que je suis suis un gros curieux qui aime savoir de quoi on parle.
Ce n’est pour moi, que voulez-vous. Mais est-ce si grave ? ^^
Je voulais dire « Ce n’est PAS pour moi »…
Belle conclusion Mr T.
Je viens enfin de voir le film LAST DAYS sur les derniers jours de Kurt Cobain. Il est instantanément entré dans mon palmarès des films les plus nuls et les plus chiants de tous les temps. Une purge XXL. J’ai dû sévèrement me forcer pour aller jusqu’au bout.
Pourtant le cinéma de Gus Van Sant est un cinéma qui me parle : MY OWN PROVATE IDAHO est l’un de mes films cultes.
C’est marrant parce qu’en contrepied j’ai voulu voir TENACIOUS B & THE PICK OF DESTINY pour contrebalancer l’humeur dépressive de LAST DAYS. Résultat : C’est tout aussi nul, même si c’est rigolo. J’y ai quand même relevé une formule que je vais m’empresser de replacer dès que l’occasion s’y prêtera : « Ça va chier des burnes !!! 😅
Pas vu LAST DAYS mais moi aussi j’ai été déçu par le film de TENACIOUS D. C’est un peu une suite de sketches, certains sont bons d’autres bof, mais ça ne fait pas un film.