Focus: le tir à l’arc dans les œuvres de fiction populaire
Special Guest : ALIENOR DRAKE
Iconographie : BRUCE LIT
1ère publication le 18/02/20- MAJ le 03/01/21
Bruce lit a ceci de formidable, qu’il permet d’écrire sur des sujets plutôt incongrus mais passionnants. Aussi, lorsque Monsieur Bruce me demande si j’avais d’autres souhaits de rédaction après mon article sur les hérétiques de Sigur Ros, je me suis dit qu’il était temps de remettre les choses à plat sur un sujet qui me tenait à cœur afin que, chaque fois que l’on me pose cette sempiternelle question « Alors, il tire bien à l’arc Legolas ? », je puisse tendre à cette personne mon smartphone et lui répondre de manière péremptoire : » Prends et lis, ceci est ma réponse ». (Spoil : en fait non, Legolas ne sait pas tirer…Pour les personnes qui avaient la flemme de lire, pas la peine de continuer plus loin ; pour les curieux avides de comprendre pourquoi, entrez et lisez…).
Car vous l’aurez deviné, outre mes activités de justicière comme Batgirl la nuit, de bibliothécaire numérique le jour comme Barbara Gordon, je suis également archère comme Emiko Queen (et non, je n’ai pas son niveau). Et il se trouve que l’arc est une arme de plus de plus en plus présente dans la culture populaire, au point que le nombre d’adhérents à cette discipline est en constante augmentation, de nombreux archers s’y mettant suite à la lecture d’un livre ou au visionnage d’un film dont le héros ou l’héroïne avait choisi l’arc comme arme de prédilection. Pourquoi cet objet attire-t-il tant ? Quels symboles porte-t-il en lui dans les œuvres littéraires et cinématographiques ? Et la discipline en elle-même est-elle respectée, notamment par les réalisateurs de films et de séries ?
Présent dans la plupart des sociétés depuis la préhistoire, l’arc est une arme à haute valeur symbolique, souvent exploitée dans les mythologies et les religions (les récits mythologiques étant à l’origine des histoires contemporaines). Dans les récits anciens occidentaux l’arc semble avoir une symbolique ambigüe, équivoque. Chacun sait que l’un des attributs d’Apollon, célèbre dieu de la beauté et des arts, est un arc qui répand la peste (que le dieu peut ensuite guérir). Or, le Saint-Patron des archers, Saint-Sébastien, toujours fêté dans les compagnies d’arc les plus traditionnelles, a été criblé de flèches par ses archers alors qu’il soutenait les chrétiens de son armée. Et pourtant, Saint-Sébastien est lui-même…invoqué pour guérir de la peste. Comme c’est engageant !
Arme de jet, symbole de la mort qui se répand à distance, contrairement au glaive, bien plus noble, qui oblige le guerrier à s’approcher au maximum de sa victime pour lui donner la mort, avant de la regarder dans les yeux voire de la toucher (et donc, de risquer sa vie), l’arc est une arme perfide. On ne l’entend pas, il atteint de très loin, d’où on ne l’attend pas.
• Mais c’est aussi le provocateur de l’amour, me contredit la partie angélique de mon cœur, c’est l’arc de Cupidon, fils de Mars et de Vénus, fils de la Guerre et de l’Amour ! C’est un beau symbole, non ?
• Comment ça, un beau symbole ? Lui répondrai-je. L’association de la Guerre et de l’Amour n’est-il pas un oxymore ? N’est-ce pas le signe que cette arme est source de contradiction, de ruse et de perfidie ? Et l’Amour, ce sentiment d’une puissance destructrice, qui peut toucher n’importe quel individu même celui ou celle qui veut vivre sa vie tranquillement, sans source de dilemme ou de passion, n’est-ce pas l’état de l’âme le plus ambigu et le plus tortionnaire ?
Nous voilà bien avancés…Mais en vérité, les armes de jet en général ont beau être largement utilisées dans toutes les cultures à travers l’histoire, elles ont une très mauvaise connotation dans les cultures occidentales. C’est encore avec une flèche (ou une sorte de javelot, selon les versions) que Höd, fils aveugle d’Odin dans la religion nordique et influencé par le perfide Loki, tue son frère Bladr. Un aveugle qui tire à l’arc ou lance un javelot, le comble de l’erreur, de l’entêtement et du danger ! Sachez en passant, qu’un aveugle ou un mal-voyant peut parfaitement tirer à l’arc aujourd’hui puisque, contrairement à ce que cette légende peut nous faire croire, la vue n’entre que dans un très faible pourcentage de réussite dans cette discipline. La position du tireur, le geste et la connaissance de son corps sont les garants d’une flèche bien tirée. Je rencontre de nombreux aveugles depuis mes débuts.
Au Moyen-Âge, malgré l’avantage du « longbow » (arc anglais de deux mètres de haut) contre les ennemis des Anglais (Gallois, Ecossais puis la France durant la guerre de Cent ans) l’arc reste l’arme non-noble par excellence. Bien que sa maîtrise soit l’un des exercices les plus difficiles qui soient (les archers anglais devait tirer plus de 120 livres de poids, étaient rudement sélectionnés, et le tir du longbow est, encore aujourd’hui, ce qu’il y a de plus complexe en terme technique et physique), sa capacité à tuer à distance en fait presque l’arme du diable. L’arc est l’antithèse du modèle chevaleresque : son utilisation est massive, le recrutement s’opérant jusque chez les roturiers, contrairement à la chevalerie qui n’intègre que l’élite, la noblesse ; l’archer tue de loin, contrairement au chevalier qui prouve sa valeur en risquant sa vie au combat rapproché. Le pape tente à plusieurs reprises d’interdire l’arme (ainsi que l’arbalète) comme au concile de Latran de 1139. Ce petit point historique pour rappeler que c’est durant cette période que Robin des Bois sort de son trou !
L’arc de Robin, c’est également le symbole de la ruse. Ce symbole suivra l’arme jusqu’à la culture populaire de nos jours. Robin le renard, dont on apprécie la fourberie touchante, tout comme l’arc vicieux nous attire. Il a été précédé par Ulysse, dont la ruse légendaire n’a d’égal que sa maîtrise parfaite de l’arc, au point que cet emblème de l’amour devient la récompense de la fidélité éternelle.
Si la ruse est le cliché le plus marquant sur l’arc, d’autres ont la vie dure. Une vue perçante serait par exemple l’atout indispensable pour tout bon archer. Et Le cinéma reproduit en effet les préjugés que la population entretient avec le tir à l’arc. Dans LE SEIGNEUR DES ANNEAUX, Legolas (et l’ensemble des elfes) possède une vue hors du commun, et quelle est son arme favorite ? Un arc. Or, quelques connaisseurs dans le monde de l’art prennent bien soin de comprendre qu’en réalité, la gestuelle (la maîtrise de son corps) et la psychologie occupent sans doute plus de 90 % de la réussite d’un tir.
D’ailleurs dans les films de Peter Jackson, Legolas n’a pas un geste très « beau » en terme de technique et donc, malgré sa vue perçante, il tire en réalité très mal. La visée n’est que secondaire, et est très facile à maîtriser. De rares films montrent un geste réussi et respectueux de la réalité, comme dans HUNGER GAMES, qui a par ailleurs entraîné une forte augmentation du nombre de pratiquantes du tir à l’arc dans les pays occidentaux. Errol Flynn, ce diable charmeur et meurtrier, opportuniste et génial, maîtrise son arc en Robin des Bois comme jamais un autre acteur ne le fera, supervisé par Howard Hill, un véritable champion de la discipline. Ce sera sans doute l’une des rares fois où l’on verra, au cinéma, le tir à l’arc respecté. Dans le monde du comics, Frank Miller a également valorisé la maîtrise sensorielle et gestuelle de l’arme en faisant de son Daredevil aveugle un excellent archer qui, a su dompter ses sensations (dans L’HOMME SANS PEUR).
Mais le plus bel exemple que j’ai pu voir en tant qu’archère amatrice de BD est une couverture de HAWKEYE : MA VIE EST UNE ARME, par David Aja. Lauréat du prix Eisner pour ses couvertures de ce super-héros, l’artiste a dû s’intéresser au tir à l’arc de très près afin d’illustrer l’essence même de la technique idéale de l’archer. Un homme d’une droiture nette, les bras alignés, les doigts parfaitement agencés sur la corde (combien de films et d’illustrations ne nous montrent que 2 doigts tenant la corde ?), et surtout, une analyse parfaite du lâché de corde, une des parties les plus importantes du tir, et celle qui est la plus oubliée dans la culture populaire. Cher amateur de comics, tu ne pensais pas, en regardant cette couverture, assister à un cours de tir à l’arc ? Cette planche n’est pourtant pas autre chose que le détail de tout ce qu’un bon archer doit réaliser pour tirer une flèche réussie. Combine cela à la concentration psychologique de Daredevil, et tu obtiens le meilleur archer, le rêve de tout pratiquant de ce sport. Nota bene : n’oublions pas, malgré tout, que « Hawkeye » signifie « Œil de faucon »…les préjugés ont la vie dure !
Aujourd’hui, grâce à sa présence dans de nombreuses œuvres populaires, l’arc bénéficie d’une excellente image auprès du public. Il a toujours l’image du personnage rusé, intrépide et rebelle, mais au sens positif. C’est une arme peu commune, choisie par des individus aux personnalités marginales. C’est le cas de l’héroïne du film REBELLE, dont le titre équivoque ne laisse pas de place au doute. Le parallèle avec Robin des bois est ici évident, tout comme il l’est pour le personnage de comics Green Arrow, fils de riches entrepreneurs qui choisit l’action sociale et politique de gauche à travers sa couverture super-héroïque, brandissant son arc comme Robin le faisait. Remarquons que Green Arrow est un peu le vilain canard des super-héros, le rebelle incapable de se plier aux règles de la Ligue de justice, privilégiant son indépendance et ses idéaux au travail d’équipe, à la soumission aux ordres et à la raison.
Quant à Katniss Everdeen, l’héroïne de HUNGER GAMES, elle maîtrise l’arc car il est l’arme du silence, de la ruse et de la « sauvagerie », donc de la rébellion. Elle subit le désintéressement et la moquerie de la part des juges, car elle doit prouver sa maîtrise d’une arme aux marges de sa catégorie. L’usage de l’arbalète n’est pas en reste, puisqu’elle ressemble, dans l’imagerie commune et dans sa symbolique, à l’arc (mais se rapproche en réalité davantage du pistolet dans sa technique). Elle relève donc des mêmes significations dans la fiction populaire. De Guillaume Tell à Daryl Dixon dans la série TV WALKING DEAD, l’arbalète est l’arme du rebelle. Le cas de de Daryl Dixon est intéressant : un homme abimé par la vie, incapable de contrôler ses nerfs, bourru, mutique et indomptable, mais au grand cœur et à l’idéal d’un justicier, son arbalète ne le quitte jamais et lui permet de chasser gibiers, morts-vivants et humains dangereux. Une arme redoutable, précise et silencieuse, peu courante mais utile en cas de danger : tout à l’image de son propriétaire. Dans les comics ARCHER & ARMSTRONG, c’est l’arbalète qui est encore l’arme du héros décalé de chez Valiant.
L’arc est donc une arme bien particulière dans l’univers fictionnel. Lourd de symboles plus ou moins explicites, il bénéficie aujourd’hui d’une aura spécifique, malgré (ou sûrement à cause de) une présence toute relative à côté des armes à feu. Un héros doté d’un arc apparaît comme quelqu’un de singulier, habile, rusé, marginal. Et lorsque le réalisateur d’un film ou le dessinateur/scénariste d’une BD attachent une importance capitale à restituer toute l’essence de la pratique du tir à l’arc, on peut en tirer des leçons importantes : l’arc attire le spectateur ou lecteur que nous sommes, car il demande une maîtrise de soi et un savoir-faire peu communs, fruits d’une patience et d’une pratique qui valorisent nos héros et héroïnes.
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La BO du jour : une chanson qui tapa dans le mille…
passionnant
j’ai essayé deux ou trois fois des cours de tir à l’ arc quand j’ était ado
c’ est comme l’ escrime que j’ ai essayé une seule fois, ça a rien à voir avec la plupart des fictions
à l’arc, j’ai essayé deux ou trois fois, mais j’étais mauvais comme un cochon (mais j’ai une très mauvaise vision de la profondeur, ça joue peut-être).
par contre, à l’escrime médiévale, je m’éclatais.
Autre lecture intéressante, le Crécy de Warren Ellis, qui détaille avec force détails un affrontement arcs longs contre arbalètes.
j’allais le dire. le personnage du narrateur entre bien dans le détail, avec sa vision caustique de la chose. vivement recommandé.
(à la relecture, « détaille avec force détails », bien joué moi) Est-ce vous qui avez traduit cette partie d’Apparat ?
non, c’est Alain. sur ce volume, je ne signe que la préface.
C’est dans le komics initiative?
@Nikolavitch Merci pour la précision, je n’avais pas retrouvé l’information sur la page Ulule.
@Eddy Vanleffe Crécy ? Oui.
Bon là c’est sûr il me faut ce bouquin, même si j’ai déjà une histoire en VO (Aetheric Mechanics).
un article passionnant et inattendu, foisonnant de détails vécu…
je me suis régalé. Bravo et merci.
Dans mes bras : quelqu’un qui réhabilite Hawkeye de Fraction & Aja a d’emblée acquis mon respect. 🙂
Beau tour d’horizon de la présence de l’arc dans la culture de masse. On pouvait rajouter Huntress (Helena Bertinelli) dans les utilisatrices d’arbalète, et Hawkgirl de temps à autre.
J’ai beaucoup aimé la partie historique. Dans Crécy, Warren Ellis aborde les spécificités des arcs et des techniques d’archerie utilisés par les anglais, ainsi que les spécificités des arbalètes utilisées par les mercenaires génois, mais je suis bien incapable de dire si Raulo Caceres s’était montré aussi consciencieux que David Aja pour les postures et les gestes des archers.
J’ai beaucoup apprécié également les précisions techniques, à commencer celle sur l’acuité visuelle, et la réalité d’aveugles pratiquant ce sport (je relirais les épisodes de Daredevil avec un autre œil).
Merci pour cette initiation.
Merci à tous pour la référence à Crécy, je ne connaissais pas ce récit de Warren Ellis sur la bataille de Crécy. Il semble cependant que ça ne soit pas publié en Français…
Crécy a été intégré dans un recueil publié par Komics Initiative en VF.
https://www.planetebd.com/comics/komics-initiative/apparat/-/39589.html
Ah OK, d’où la préface, merci !
Il y a très longtemps sur le site, il y avait même eu un article portant sur un manga consacré à l’art du Kyudo (tir à l’arc).
http://www.brucetringale.com/consacrer-sa-vie-a-une-epreuve/
Merci pour cet article très intéressant, Aliénor !
Je me rappelle d’une époque où effectivement, les archers n’étaient pas aussi en vue.
Je ne m’étais jamais penchée sur la vision qu’on avait de cette arme à longue distance.
J’aime l’analyse sur le côté rebelle qu’ont finalement tous les archers.
Bien vu pour Katniss.
Je n’ai jamais tenté l’arc moi même, mais mon fils en a fait… 6 mois… Cela demande une rigueur, une tenue, une maîtrise qui ont fini par le lasser. Dommage, j’aimais bien assister aux entraînements en salle !
Un sport qui m’a toujours fait de l’oeil… Ce qui me rappelle en passant, n’en déplaise à mon ami Présence, que je déteste le HAWKEYE de Fraction quoiqu’il en soit ! 😀
Je ne connaissais pas l’anecdote sur Errol Flynn. Je pense que désormais je regarderais son Robin d’un autre oeil, ainsi que tous les autres Robin d’un autre oeil aussi…
Alors donc, moi qui suis complètement bigleux, je pourrais quand même éventuellement être bon tireur à l’arc, c’est ça ? 🙂
Merci pour cet article rafraichissant et original !
Et oui, tout à fait ! Je connais plein de gens qui en font tout en portant des lunettes (il faut dire que maintenant, avec les corrections qu’on a…) Pour ma part, j’ai une très bonne vue, mais mes yeux voient double dès que je fixe trop longtemps 🙂 Heureusement que mes lunettes corrigent ça facilement.
Passionnant et concis. Bravo Ali.
Je n’aurais jamais assimilé la rebelle attitude à une discipline sportive mais c’est de l’audace comme je l’aime. Bien sûr le format de l’article n’est toujours qu’un point de départ à un élargissement de tous les oublis, mais la rubrique commentaires est faîte pour ça.
Pour les p’tits mecs de mon époque, l’arc et les flèches est indissociable des westerns, de l’arme naturelle des indiens s’opposant à la mécanique des cow-boys.
Miller a lui aussi souvent utilisé les flèches dans son DD pour la fourberie des Ninjas de la Main.
Pour ma part, je vois dans dans une flèche, une extension de soi-même que les autres armes n’ont pas. Il s’agit d’un prolongement, d’une arme de détachement qui effectivement sied bien aux rebelles. Très bien vu la comparaison avec Daryl de WD.
J’adorerais tirer à l’arc, chaque année, je me renseigne et chaque année je repousse à plus tard, moins cher et plus près.
Une fois dans ma vie j’aimerais aussi tirer avec une arme de poing en salle. J’ai déjà tiré à la carabine autrefois en amazonie… Je ne dirais pas quel animal j’ai tué avec…
Je suis fan des HUNGER GAMES, des films que j’avais vu avec un vrai plaisir.
Quant au Hawkeye de Fraction : où est-ce que j’ai mis mon flingue ?
@Bruce fan des Hunger games, films mais livres non lus ?? ça alors !
Les livres m’ont tenue éveillée de nombres nuits…
Oh je ne lirai pas les livres, les films m’ont suffisamment contentés.
Je comprends. J’avais lu les livres avant de voir les films.
J’ai failli parler de cet aspect « sauvage » de l’arc, je l’ai même abordé un peu en parlant de Katniss et Daryl, mais je me disais que ça ferait un article trop long. Mais en effet, l’arc a une dimension « arme naturelle » en opposition aux armes à feux. Et je pense que l’association arc-indiens y est pour quelque chose, dans l’imaginaire des westerns ! J’avoue que je me suis mise au tir à l’arc….par passion pour le monde des Indiens d’Amérique !!
L’arc est effectivement une arme redoutable qui a eu son importance dans l’évolution et l’histoire de l’humanité.
Il mérite largement cet excellent article qui lui est dédié.
L’arme a quand même permis à Gengis-Khan de conquérir une grande partie de l’Asie et de s’aventurer aux portes de l’Europe.
Les arcs utilisés par son armée étaient de type Mongol: Recourbés avec une portée bien supérieure aux standards habituels. C’est ce qui a fait la différence.
Sinon, tant pis, je ne vais pas me faire que des amis, mais j’ai adoré le Hawkeye de Fraction.
Nous sommes peu nombreux visiblement, mais j’ai adoré aussi ce Hawkeye ! Mais mon avis est biaisé, puisque c’est le seul titre de ce personnage que j’ai lu…
Un chouette article dont le sujet m’inspire beaucoup et pour lequel j’ai préféré attendre avant de commenter.
Je n’ai fait qu’un cycle scolaire de quelques séances de tir à l’arc. J’y avais découvert le principe de l’œil directeur et l’utilité du repose-flêche, partie peu souvent dessinée sur un arc.
Dans le run JLA de Morrison, il y a une chouette scène où Green Arrow et Atom battent Darkseid, avec une seule flèche.
Avec Yondu, des Gardiens de la Galaxie, version cinoche, le côté mental de la discipline devient évident : sans arc, il dirige sa flèche par la pensée !
Enfin, il y a un blog anglophone dédié à l’arc et tous les clichés dans les medias et fictions (BD, comics, manga, jeux vidéos) , comme de tenir l’arc à plat pour tirer ou d’encocher plusieurs flèches en même temps :
http://craparchery.blogspot.com/?m=1
Je me demande si la scène de JLA: Rock of Ages fait référence à une fameuse couverture avec Ant-Man et Hawkeye…
ouahou, merci pour ce blog que je ne connaissais pas, le rêve !!
Pour info JP, c’est vrai que sur la plupart des arcs, le repose-flèche est un élément de base indispendable (auquel peuvent s’ajouter d’autres : viseur, stabilisateurs, etc.). Mais ne blâmons pas trop vite la fiction, sur les longbows par exemple, pas de repose-flèche ! On est, du coup, obligé de…pencher l’arc pour que la flèche tienne. Ce qui rend plus crédible la plupart des postures « arc penché » que l’on trouve dans les films et les BD.
Mais c’est vrai que pour tout autre arc classique ou à poulies, il faut que l’arc soit droit.
Et aucune faute de goût dans l’article : aucune mention de Gérard (Larcher) ni Jacques Crozemarie !
Déjà, excellent titre. Ensuite, excellent choix de sujet ! J’aime bien tirer à l’arc quand j’en ai l’occasion. En fait toute ma famille s’y est mise lors de nos vacances dans un hôtel all-in en Sicile où il n’y avait rien à faire (ou plein de trucs, au choix). Notre activité préférée fut le tir à l’arc. Depuis on se débrouille un peu, en restant debout, se concentrant et avec des ratés évidemment. Mais on a les bases je pense, et je retrouve dans ce sport les mêmes qualités requises dans d’autres : le golf, le surf, la musique, la pétanque… Savoir lâcher prise et être à la fois décontracté et concentré. Être zen.
Legolas ne sait pas tirer ? Pourtant il est badass dans les films !
Encore une fois, ton article est magnifiquement écrit, Aliénor, et très bien illustré par Bruce (j’avais oublié cette scène où Matt Murdock tire à l’arc…). Mais surtout, il m’apprend une tonne de choses, que ce soit sur les origines ou le symbolisme. J’ai adoré.
Ta conclusion est également parfaite.
La BO : de circonstance. Ca me donne envie de revoir le film tiens.