Happy ! Le Show TV
Un jeu télévisé présenté par CYRILLE M
VO et VF : SyFy, Netflix
Happy ! est une adaptation de la bd du même nom de Grant Morrison et Darick Robertson que je n’ai d’ailleurs toujours pas lue. Elle est produite et diffusée par SyFy et Netflix, développée et écrite par Grant Morrison et Brian Taylor. C’est ce dernier qui est en charge de la réalisation et de la direction de la série. Elle comporte huit épisodes d’une quarantaine minutes.
Pour le jeu télévisé, je me suis librement inspiré des jeux de société Blanc Manger Coco (© Blanc manger coco) et Limite Limite (© Limite Limite).
Toutes les images sont © 2017 Syfy Media, LLC, et copyright Netflix tant qu’on y est. Elles proviennent du site IMDB.
Soyez les bienvenus à une nouvelle partie de L’arc-en-ciel argentééé !! Avec, aujourd’hui, nos quatre candidats, qu’on applaudit bien fort ! Tout d’abord, Niiiick !
Nick : RRrrrkkmmmmrh.
Haaaappyyyy !
Happy : Hello hello les amis !
Mereeeediiith !
Meredith : Salut.
eeeet Bluuuuue !
Blue : Tu peux la fermer maintenant ?
Aah ah ah non Blue, je dois vous poser les réponses évidemment ! Ah ah quel coquin… Je vous rappelle, chers téléspectateurs, le principe de notre jeu : à des réponses ou des phrases à trous, nos candidats doivent associer les propositions les plus amusantes ! C’est notre juge, le Very Bad Santa, qui choisira les meilleures répliques ! Eeeet c’est parti ! Ecoutez-moi bien : Dans la première scène d’un film, le mieux, c’est… ?
Meredith : De présenter la facture.
Nick : Se suicider.
Happy : Les médicaments génériques !
Blue : D’étrangler des chiots.
Very Bad Santa : Et bien le point va à Nick. Il a raison : avez-vous souvent vu une première scène où le personnage principal s’explose la tête à coup de Desert Eagle ? Et surtout, qu’il n’en meure pas, qu’un flot continu de sang épais sorte de son crâne verticalement, et qu’il se mette à danser, soudainement accompagnés de danseurs brésiliens en petite tenue débarquant de nulle part ? Non, évidemment. Si vous passez cette scène, Happy !, la série, est faite pour vous.
Cela fait un point pour Nick Sax ! Bravo, on continue. L’hôpital, le meilleur endroit pour… ?
Meredith : La torture.
Nick : Se défoncer la tronche.
Happy : Chanter des chansons !
Blue : Etrangler des chiots.
Very Bad Santa : Ce coup-ci, le point va à Meredith. Au lieu d’un refuge, l’hôpital peut se révéler incroyablement dangereux dans Happy !: l’homme de main de Blue – notre parrain de la mafia favori –, qui répond au nom trompeur de Smoothie, adore y taillader, couper, percer et gazer les gens. Pour les faire parler, bien sûr.
Bravo Meredith, j’espère que vous allez continuer ainsi ! Gagner au poker, c’est facile : il suffit de…
Meredith : Luxure.
Nick : Flinguer les joueurs.
Happy : Prendre de la coke !
Blue : Etrangler des chiots.
Very Bad Santa : Encore une fois, le point revient à Nick ! Pourquoi se compliquer la tâche à tricher ou bluffer avec intelligence alors qu’il suffit d’une bonne paire de revolvers pour éliminer toute la concurrence et récupérer les mises posées sur la table ?
Merci Bad Santa pour vos réflexions toujours éclairées ! Mais il est déjà l’heure de notre première pause, Very Bad Santa, pourriez-vous nous présenter le sujet du jour, la série Happy ! ?
Very Bad Santa : Avec plaisir, Jerry ! A New York, Nick Sax était autrefois le meilleur inspecteur de son district, marié mais accro à son boulot. Il faisait équipe avec Meredith, une fille avec des bollocks qui a plus ou moins pris sa place au sein du commissariat. Désormais, Nick Sax est divorcé, a une hygiène de vie douteuse et s’occupe de sales boulots pour des clients anonymes, notamment l’élimination de personnes. Nick Sax est une épave qui passe son temps à boire, se droguer et jouer des flingues. En pleine période de Noël, après un contrat qui se termine bizarrement et le laisse dans un état critique, une petite licorne bleue, ressemblant plus à un âne de bande dessinée avec un gros nez de l’école de Marcinelle, lui apparaît. Celle-ci dit s’appeler Happy et lui demande de sauver Hayley, une petite fille qui vient d’être kidnappée. C’est le point de départ d’une course-poursuite déjantée dans toute la ville, où seront également conviés des tueurs à gage de la mafia et de leurs concurrents.
Totalement désabusé, Nick est interprété par l’énorme Christopher Meloni, que vous pouvez voir dans les douze premières saisons de New York Unité Spéciale (Law and Order en VO) ou dans la série Oz. Il incarne une sorte de lointain cousin du Marvin de Sin City, quasiment immortel, résistant à toutes les blessures, furent-elles hors norme (une chute du cinquième étage par exemple). Mais contrairement à Marvin, il a des tendances suicidaires car il sait qu’il a raté sa vie et gâché celles de sa femme et de Meredith. Happy ! dépeint un monde violent, avec des personnages peu recommandables, et traite de sujets graves (prostitution, trafic divers, crime organisé) : elle n’est pas destinée aux plus jeunes.
Pourtant, il s’agit malgré tout d’une série comique. Nick en est le principal vecteur, souvent à côté de ses pompes. Essayant sans cesse de se relever des tuiles qui lui tombent dessus, tentant toujours d’échapper à ses responsabilités et n’hésitant pas à tâter de la bouteille, il est aussi irrésistible que l’écrivain raté interprété par Belmondo dans Le Magnifique. D’ailleurs, ces deux œuvres partagent également des tribulations oniriques et décalées : Nick se retrouve soudainement comme invité principal du Jerry Springer Show, l’émission de télé-poubelle où des inconnus s’insultent autour de problèmes de voisinage ou de trahison conjugale. La scène n’est pas inutile : à l’image de toutes les péripéties de l’histoire, elle sert à faire passer une information essentielle.
A côté de Nick, les autres personnages peinent à exister mais ne manquent pas non plus d’intérêt. Il y a une famille mafieuse dysfonctionnelle dont les femmes participent à une émission de téléréalité, l’ex-femme de Nick qui reste la seule avec une vision claire des événements, des flics corrompus et las qui retrouvent une envie de justice, des pervers tellement tordus qu’au lieu de nous effrayer, ils deviennent risibles à force de travers ou d’obsessions ridicules ou tournées comme telles. A l’exception du Very Bad Santa, très inquiétant car totalement grillé des neurones. On tourne ainsi en dérision toutes les situations scabreuses et dangereuses, et loin de se complaire dans le voyeurisme ou l’héroïsme, Happy ! joue dans la cour du grand-guignol. On y passe même par Chinatown, dans une sorte d’hommage aux Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin de John Carpenter.
Et Happy dans tout ça ? Compagnon indéfectible de Nick, sa gouaille et sa joie de vivre détonnent totalement avec tout le reste, cette opposition entre monde imaginaire naïf et infantile et l’autre, violent et amoral, provoquant forcément l’amusement. Sa forme même, toute droit sortie d’une bande dessinée, n’a rien à voir avec une licorne de dessin animé. Condamnés à mener à bien leur mission ensemble, Happy et Nick déteignent rapidement l’un sur l’autre, et entendre une licorne bleue destinée à entonner des chants joyeux parler soudainement comme un charretier tout en gardant la candeur de l’enfance procure une réelle euphorie.
Car persuadé qu’il s’agit d’une hallucination, Nick ne peut, au début en tout cas, voir Happy comme un être indépendant. Tout le sujet de l’histoire tient dans cette licorne : pourquoi ne pas croire en elle mais en des mafieux ridicules ou des types quasi indestructibles ? Le scénario parle donc de suspension consentie de l’incrédulité en intimant ses propres personnages à le faire dans leur réalité. Cela revient à interroger notre rapport à la religion, aux croyances et à la spiritualité. Le tout dans une forme totalement foutraque, où tout est excessif. Là-dessus, la série est une réussite : un vrai défouloir, gore par moments, halluciné à d’autres, mélangeant surnaturel et perversions réelles. Il reste un buddy movie de facture classique, mais on s’y amuse énormément.
Bad Santa, vous avais-je dit que vous parliez trop ?
Hmmm… non. Jamais.
Ce n’est pas grave, vous le saurez désormais ! Sachez simplement que je vais en effet rendre l’antenne, nos candidats ayant décidé d’un commun accord de s’emparer de notre prix du jour sans finir la partie en cours.
Bien. Bien… bien. Ok.
Quoi qu’il en soit, encore merci à nos téléspectateurs de nous avoir suivis, et à bientôt pour une nouvelle édition de L’arc-en-cieeel argentéééé !
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Heureusement sur le blog, il y a des admirateurs de ma tête de turc préférée : Grant Morrison. Tel Cyrille M qui vous explique à quel point Happy ! le show TV est immanquable ! Le rdv du contentement = Bruce Lit.
La BO du jour : j’aurai pu mettre le Goodbye Sober Day de Mr Bungle, que j’ai paraphrasé dans mon titre et qui, musicalement, colle parfaitement à l’ambiance de la série, ou bien le Stuck In The Middle With You de Stealers Wheel qui accompagne la scène de torture de Reservoir Dogs, sans parler des titres Happy de Pharell Williams (beurk) ou de Keith Richards avec les Rolling Stones, ou encore le titre qui fait référence à l’émission de télévision (je vous laisse chercher), mais Hailey, Bad Santa, Nick, Amanda, Blue, Meredith et tous les autres sont perdus dans la cité blanchie par la neige de Noël.
je découvre cette série et ce n’est pas simple de comprendre son pitch amphetaminé 😉
ouverture très prenante de l’article. je jetterai un rapide coup d’oeil à un épisode pour me faire une idée.
Merci beaucoup M&M ! Oui, je suis du type à ne pas vouloir trop en dévoiler du coup on ne sait pas vraiment ce qui se passe… mais de toute façon c’est un gros bordel, il faut suivre pour tout saisir. J’attends tes futurs retours !
On reconnaît bien un article de Cyrille M qui soigne aussi bien le fonds que la forme. Je n’ai pas regardé cette série, mais j’ai apprécié sa présentation car elle me laisse penser que la série télé est finalement plus réussie que le comics. Dans ce dernier, Grant Morrison donnait l’impression d’écrire à la manière de Garth Ennis, sans le fonds de réflexion. Telle que tu la décris, la série télé a réussi à tirer parti de la présence de la licorne, pour embrasser pleinement l’exagération, et faire ainsi ressortir l’absurdité du monde.
C’est étrange, j’aurais pensé que tu évoquerais également la bande son. Je me demande bien quelle type de musique a été choisie. Est-elle aussi dans un registre décalé, ou mélange-t-elle métal pour les parties violentes et gore, avec pop enfantine pour Happy ?
Merci beaucoup Présence ! Mais comme toujours, je ne trouve pas mes articles ayant beaucoup de fond… d’ailleurs les remarques de Laurent sur FB hier au sujet de cette série m’ont étonné car je ne les avais pas relevées, mais avec le recul il y a du vrai. Ou en tout cas, c’est une interprétation possible.
Ainsi, la bd de base n’ayant apparemment pas de fond non plus, je me demande si je n’extrapole déjà pas trop.
Par contre je rejoins totalement ton analyse quant à « la licorne, pour embrasser pleinement l’exagération, et faire ainsi ressortir l’absurdité du monde ». C’est tout à fait comme ça que j’ai perçu cette série.
Pour la musique, j’ai été fainéant c’est vrai. Il y a beaucoup de chants de noël, revisités ou non, le titre de Stealer Wheels, et j’avais oublié qu’on y entendait aussi Jane’s Addiction, Mike Patton qui chante en italien (morceau que j’adore) et New Order. De manière générale, la musique est assez discrète (à part pour Stealer Wheels qui participe complètement à l’action) et ne souligne pas brutalement l’action avec du métal. Il y a des chants inédits d’une imaginaire star télévisuelle des enfants (Dorothée en homme). Prochain commentaire à suivre à valider par le boss !
Je crois que « Dorothée en homme », c’est plutôt une version trash de Pee-Wee Herman (Paul Reubens) qui avait lui-même été pris dans des scandales sexuels.
Ah oui tiens, bien vu Laurent !
https://www.tunefind.com/show/happy/season-1
« Dans la première scène d’un film : Les médicaments génériques » Ahah c’est ma préférée celle là ^^
Je n’avais tout simplement pas entendu parler de cette série (et non je n’ai pas non plus lu le comics).
Merci donc à toi de cette découverte ! Effectivement la série m’a l’air complétement déjantée et trash ! Je me demande bien ce que doit donner le résultat.
Je vais tacher de regarder ça asap (si je trouve un site non vérolé et non vérolant) !
Merci beaucoup Patou ! Oui je suis assez fier de celle-là ^^ J’attends tes retours si tu arrives à la voir !
boudiou!
Mais c’est que tu donnerais envie de voir ça…
je vais y jeter un oeil sur Netflix…
Merci Eddy ! Même sentence que pour les autres 🙂
De rien ! Merci pour le mot !
Ah oué, ça donne envie ! 😀
J’aime quand c’est à la fois trash et drôle moi. Ça défoule !
Je vais peut-être tenter si je trouve le temps.
Le comics ? Pas lu, et pas envie.
La BO ? ALors là nan… Mais alors vraiment, nan…
Merci beaucoup Tornado !
Je suis d’accord, moi cette série m’a défoulé, c’est fait pour ça, c’est un délire. Et encore, je n’ai donné que quelques exemples pour ne pas déflorer les idées incongrues qui sont légion. Je ne voulais pas faire comme dans mon article de Leftovers où cela collait bien, une énumération de scènes décalées : cela annihilerait tout le pouvoir comique.
Tu parles de la BO du jour j’imagine ? Bah c’est du punk 2.0 de haute haute qualité !
Houlalah, mes pauvres oreilles, quelle horreur !
Moi en ce moment, j’écoute ces petits jeunes là, c’est quand même vachement plus cool pour mes pauvres tympans fragiles (mais c’est aut’chose)…
https://www.youtube.com/watch?v=IxpM47PoIlg
Je ne connaissais pas du tout, merci ! C’est sympa mais 1. trop gentillet 2. limite plagiat de Phoenix. Il FAUT que tu écoutes l’album Wolfgang Amadeus Phoenix (chro de ma part sur la zone)
https://www.youtube.com/watch?v=uF3reVVUbio
Merci à toi aussi. Par contre je n’arrive pas à faire le lien entre les deux groupes. Je rattacherais plutôt mes petits jeunes à Daft Punk (dernier album), qui d’ailleurs ont produit les p’tits jeunes en question.
Je voudrais bien aller sur Amazon voir ton commentaire, mais je n’y ai pas accès au boulot 🙁
Ah si c’est pareil pour moi. Daft Punk aussi évidemment (la funk en fond). Ce sera peut-être plus flagrant ici : https://www.youtube.com/watch?v=jJp3kVelU3c
Oui mais non. Alors pas que je veuille du tout jouer les esprit contradictoires, mais je ne retrouve pas le même feeling disco chez Phoenix. C’est bien aussi, mais pour moi c’est bien différent.
Au secours !!!
Bravo Cyrille pour avoir su faire preuve d’originalité dans ton approche, une nouvelle fois !
Je ne te garantis pas d’essayer la série car il faudrait que je trouve le temps pour, mais ton article était intriguant (et pourtant, j’ai déjà lu la BD).
Dernier point : z’êtes quand même élitiste en musique… Moi, Pharell Williams, ça m’allait très bien en BO 😉 !
Merci beaucoup JP ! Mes prochains articles seront plus classiques car c’est énormément d’énergie. J’ai mis un temps fou à écrire cet article alors qu’il ne prend que cinq minutes à lire… Bon, j’espère que ça vous a amusé en tout cas.
Pour la BO, de la part d’un type qui met du Jean-Pierre Mader comme titre du jour, cela ne m’étonne pas ! Mais de mon côté, je profite de cette vitrine pour faire passer des choses différentes, faire découvrir ce que je découvre aussi. Quant à Pharell, j’aime bien ce qu’il fait en général, ses premières prods avec les Neptunes (I’m a Slave 4 You de Britney, je suis fan), mais Happy c’est pas possible.
J’ai tout de même mis une référence en pensant à toi et à Omac. L’as-tu retrouvée ?
Je me demande si je vais lire la bd. Le dessin a l’air top mais je ne suis pas certain de l’aimer.
J’ai cru déceler un clin d’œil avec la mention de l’école de Marcinelle. 🙂
Un clin d’oeil à JP ? Meuh non…
Non je parle du titre de l’émission télé (ce que je dis dans la présentation de la BO du jour).
Bruce Lit : le jeu télé ?
Attention Cyrille, à force de faire le mariole, tu vas finir par l’animer sur Youtube !
Je passe faire coucou et te féliciter pour ton premier article de la saison plein d’humour et de bonne humeur (normal c’est Happy tout ça).
Sans surprise, il est cependant improbable que je m’inflige du Grant Morrison à l’écran ou alors un jour d’ennui optimal. Le trash de PREACHER ne m’avait déjà pas convaincu alors que je vénère la BD.
Et rien que de voir la gueule de bourriquet, là, j’ai envie de mourir.
Merci chef ! Je serai bien incapable de présenter quelque émission télé que ce soit… Tu me fais penser que je peux mater Preacher sur Netflix je crois. Je tenterai ptêt.
Pour METZ je ne vois pas comment tu peux identifier la période Bleach, mais pourquoi pas. J’avais écrit un article sur la zone (et mon blog… tiens d’ailleurs Tornado mon article sur Phoenix est aussi sur mon blog) qui en parlait mais tu le sais déjà. Tiens, un autre exemple : https://www.youtube.com/watch?v=712uyoButEs
Mon Dieu, tout ce que j’aime…..
C’est pas mon jour !
J’aurais au moins appris que Phoenix était suivi par 15 millions de personnes !
Pourtant l’album de Phoenix est une merveille. Tu devrais essayer, promis, cela n’a rien à voir avec Led Zep ou du prog.
Euh….non…
L’agencement des voix correspond à tout ce qui me fait fuir chez tous ces nouveaux groupes : Foals, 2 Cinema Doors Down, MGMT, Sharkxater, Metronymie. Au secours !!!! Moi je veux de la distorsion 🙂
Euh….non…
L’agencement des voix correspond à tout ce qui me fait fuir chez tous ces nouveaux groupes : Foals, 2 Cinema Doors Down, MGMT, Sharkxater, Metronymie. Au secours !!!! Moi je veux de la distorsion 🙂
Décidément… pourtant je te jure que c’est bien meilleur que ce que tu cites (quoique Foals au début c’est bien). Je déteste MGMT. Je ne connais pas Sharkxater. Hé ! 36 minutes, c’est pas long 😉
Meilleur ? Mais meilleur pour qui ? Pour moi Daft Punk est meilleur. Leur dernier album avec Pharell Williams et Nile Rodgers fait partie de ce que j’ai préféré écouter en 2014. C’est passé sur les grandes ondes de la radio ? Et alors ? Et oui, j’aime bien « Happy » par Pharell Williams aussi. Un titre simple, un peu variété et funky qui fait danser la planète et qui donne la banane, pourquoi s’en priver ? C’est quand même plus sympa qu’un tube de hip-hop racoleur et vulgaire.
Meilleur, c’est quand même infiniment relatif comme notion. Ça implique que celui d’en face n’y pige rien. Et pour ma part, je ne suis pas d’accord… 🙂
Houla, je parle pour moi Tornado. C’est meilleur pour moi. Relatif comme tu dis. Je n’embarque personne avec moi… Personnellement j’ai détesté l’album de Daft Punk (comme disait un copain, après l’écoute de ce Random Access Memory : j’ai l’impression d’avoir fait mes courses au Carrefour mais mon frigo est vide) alors que j’adore leur Discovery.
Happy est une chanson réussie et joyeuse, pas de souci. Mais le matraquage a fait que je ne la supporte absolument plus. C’est un étendard de la consommation de masse et du lavage de cerveau désormais. Pour moi, toujours.
J’aurai aimé que Laurent vienne par ici discuter de ce qu’il racontait sur FB. J’espère que je n’ai froissé personne… Le sujet aurait pu rejoindre celui de Ozymandias d’hier, entre les attentes des lecteurs de comics, la réalité demandé, le refus des clichés etc…
Bruce : http://trhansat.blogspot.com/2013/11/metz-exit-07-luxembourg-01112013.html
Tornado : http://trhansat.blogspot.com/2013/06/wolfgang-amadeus-phoenix.html
Ne t’inquiète pas, je ne disais pas ça méchamment (il y a un 🙂 à la fin). C’est juste que je ne suis pas d’accord. Le Daft Punk rend hommage à la musique des 70’s et early 80’s et il y a Nile Rodgers, Giorgio Moroder et Paul Williams dedans. C’est conceptuel et fun à la fois. Plein de références et assez énorme sur pas mal de parties musicales. Je le défends, quoi 😉
Le disque est énorme par sa production et ses hommages réussis à la disco de la fin des 70s. C’est beau dans sa conception tout comme dans sa réalisation, un boulot de pro de fou. Mais il m’ennuie. Je peux comprendre parfaitement qu’on l’aime cela dit 😀
Mais pourquoi mon post se fout pas au bon endroit ???
J’ai bien aimé l’article, j’avoue, j’avais peur qu’il soit mal abordé surtout que je suis fan de la série… (et que je connais l’esprit critique de Bruce) … Bon c’est dommage que le traumatisme qui à bouleversé sa vie et l’a rendu cynique ne soit pas évoqué… Ni l’acceptation de sa paternité, en lien avec avec celle d’Happy; de la co-dépendance qui se créé entre Nick et Happy au delà du faite qu’il déteignent l’un sur l’autre… Sans parler que Happy fait reprendre goût à la vie à Nick quand celui-ci devient son miroir… Il se sauve mutuellement… Et à mon avis ce n’est pas une comédie a proprement parler mais un drame burlesque serait plus exact … Voilà voilà 🙂
@David : X-Pect the unexpected 🙂
Plus sérieusement, il est désormais plus simple de laisser les gars de la Team écrire sur ce que je n’aime pas. Millar Ellis, Morrison, Bendis, Fraction ont leurs admirateurs. Voilà plus de 3 ans que je n’écris plus d’articles assassins les concernant, parce que….parce que la vie de lecteur est trop courte pour s’acharner sur ce qui nous déplaît. Elle est aussi surprenante car j’ai déjà dit tout le bien que je pensais sur la mini série Alias du sieur Bendis.
Merci beaucoup David ! Je dois t’avouer que je n’aime pas du tout raconter les bds ou les films ou les séries que je chronique. Je laisse autant que possible les surprises aux éventuel(le)s intéressé(e)s qui ne les auraient pas vus ou lus. Tu as raison, j’aurai pu insister sur la relation entre Happy et Nick. Drame burlesque c’est pas mal !
Hello. Bruce m’a proposé de reprendre ici des commentaires postés sur FB. J’avais en fait réagi sur le sujet avant même la publication de l’article… Petits copiés-collés.
« J’ai regardé la série entière. Je sais pas, je suis pas à l’aise. J’ai trouvé ça homophobe, anti-sexe à vrai dire, complaisant sur la perte de l’innocence, sur la pédophilie même… Mais j’ai regardé. »
Du coup on me demande de développer un peu, voire on me dit que je suis à côté de la plaque.
« Je suis souvent mal à l’aise avec les fictions traitant de criminels ou de réseaux pédophiles. Cela demande de la part des auteurs un travail de documentation et d’immersion que j’ai du mal à accepter. Quand par-dessus il faut rajouter une part de « fantaisie » pour rendre l’œuvre plus distrayante ou percutante, on entre dans le domaine du trash gratuit, ça n’a aucune vertu pédagogique ou de dénonciation.
J’ai regardé la série dès sa sortie, il y a déjà quelque temps. Dans mon souvenir, Happy ne tire aucun bénéfice à voir toutes ses illusions passées à la moulinette. On lui fait prendre de la coke, tuer même… Dans quel but ? L’influence entre les deux partenaires ne semble aller que dans un sens. »
« (…) C’est très simple, dans cette série tous les fétichistes ou déviants sexuels sont des pervers à éliminer. Même littéralement des adorateurs du mal ! Les deux principaux méchants, ultra clichés, sont à l’opposé de toutes les représentations habituelles de la masculinité virile, comme c’est souvent le cas y compris chez Disney. Efféminés, impuissants, précieux… et bien sûr LA torture, c’est de se faire enculer. Mais bien sûr, un saupoudrage de vannes et de mini contre-exemples est supposé faire passer tout ça. »
« (Une fiction n’est) pas une dissertation. Si le message passe mal, c’est qu’il est mal véhiculé, ou que chacun peut le lire à sa manière. Je n’ai pas non plus dit que c’est mauvais, j’ai regardé en entier d’ailleurs. J’ai dit que je trouvais la série malsaine. Pour dire la vérité, je me suis senti poisseux pendant plusieurs jours. »
Suis-je le seul à qui cela a fait penser à « Sachs & Violens » de Peter David et George Perez ?
Ah tiens, j’aime bien cette mini-série de PAD & Pérez (même si, à choisir, je lui préfère le Futur Imparfait du même duo) Ça m’inciterais presque à jeter un oeil à cette série tv pour voir si le parallèle est pertinent.
Le parallèle concerne surtout les thématiques, moins le traitement et le ton général. Je perçois des similitudes dans certains éléments d’intrigue, aussi. Dans mes souvenirs en tout cas, car je n’ai pas relu le comics dans la foulée.
Sachs et Violens enquêtent sur des snuff movies, et tombe sur un réseau de traite pédophile, où les enfants sont déguisés (Hansel et Gretel…) et confrontés à un pervers déguisé en Barney le dinosaure, star des émissions pour enfants.
Je ne connais pas du tout cette serie mais effectivement le thème du réseau pédophile est un peu du même acabit. Personnellement j’ai trouvé que mettre des enfants SPOILER en boîte comme des poupées était très bien vu et collait parfaitement à l’ambiance déjantée de la série. Pour avoir revu quelques parties de Happy! je ne trouve pas que la sexualité soit montrée du doigt. La fameuse scène de torture à base de sodomie est plus drôle qu’autre chose. Ce n’est pas une dénonciation mais peut-être une mise au point : rien ne touche cette brute épaisse de Nick, alors Smoothie tente une autre approche humiliante. A aucun moment Nick ne semble traumatisé de ce viol qu’il subit et tout le ton est comique. De cette scène la seule extrapolation que je vois pourrait être le manque de vie sexuelle des héros en général, et qu’il faudrait les humaniser un peu, avec une pratique sexuelle qui n’a rien d’anti-naturelle par exemple. En gros, qu’ils se détendent moralement, les super-héros.
J’ai commencé à faire mes devoirs… ^^
j’ai commencé à regardé Happy!
c’est clairement une sorte de comédie noire avec un fort visuel hallucinatoire…
On ne prend pas vraiment l’intrigue au sérieux, ce qui désamorce son aspect insoutenable…
cela édulcore et cela développe le comics original d’après ce que je vois…
ce qui rattrape pal mal c’est le jeu d’acteurs, les situations rocambolesques et le rythme…
Je ne sais pas si il y a beaucoup de séries décalées comme ça en ce moment…
dans le ton, ça m’a rappelé le film The voices de Marjanne Satrapi
Merci pour le retour Eddy ! Tu as fini depuis ? Je ne connais pas The Voices de Marjane Satrapi, mais je suis totalement d’acord avec tes propos.
Excellent article!!!
Perso, j’ai bien accroché sur la série. J’ avais découvert l’acteur principal dans « OZ » et je le trouvais déjà très talentueux.
Du coup j’ai acheté la BD et….qu’est ce que je me suis fait chié!!!
Pourtant j’aime plutôt bien Morrisson (WE3 est génial et il y avait quelques très bonnes idées dans ses X MEN entre autre, à mon sens….non Bruce ne me tape pas STP…) mais la, c’était pénible….et pourtant je suis plutôt bon public. En plus, j’ai eu plusieurs fois l’impression à la lecture qu’il manquait des pages tellement certains passages étaient raccourcis.
C’est rare que je préfère l’adaptation TV au format original….c’est la première fois d’ailleurs.
Merci beaucoup Nicolas ! Tu me confirmes donc que je n’achèterai jamais cette bd, merci une seconde fois !
Première scène de l’épisode 1 de la saison 2 : à mourir de rire.
Profites-en, la série est annulée. Tout comme Deadly Class.