Par : JP NGUYEN
1ère publication le 02/03/17. Mise à jour le 13/02/18
Black Panther Volume 3 par Christopher Priest et collectif
VO : Marvel
VF : Panini
Cet article portera sur le run de Black Panther par Christopher Priest, plus précisément sur les numéros 1 à 49, publiés entre 1998 et 2002, qui ont été récemment réédités par Marvel dans 3 épais volumes « The Complete Collection » en couverture souple. Le volume 4 (numéros 50 à 62), avec un porteur différent du costume de Black Panther, fera l’objet d’un autre article.
En VF, la série a été publiée dans le mag Marvel Knights puis en format Marvel Monster.
Avertissement : prenez soin de vous munir d’une machette pour progresser à travers la jungle de cet article infesté de spoilers…
Une Panthère ressurgie de la brousse (Lit)
Historiquement, Black Panther est tout simplement le premier super-héros noir. Créé en 1966 par Stan Lee et Jack Kirby, il apparaît dans Fantastic Four 52 puis rejoindra l’équipe des Avengers dans le numéro 52 (décidément) en 1968. Sous le masque noir, on découvrait T’Challa, souverain d’une contrée secrète de l’Afrique, le Wakanda, pays technologiquement très avancé et détenteur d’une ressource naturelle très précieuse : le vibranium, métal fictif marvelien aux propriétés remarquables et objet de bien des convoitises. De 1973 à 1979, le personnage aura droit à ses aventures en solo dans le magazine Jungle Action puis dans son propre titre, sur une quarantaine de numéros environ. Il faudra ensuite attendre 1988 pour le voir réapparaître dans une mini-série en 4 numéros puis encore deux autres histoires parues entre 1989 et 1991. C’est donc au bout d’une seconde traversée du désert qu’en 1998, une nouvelle série du personnage est lancée, sous le label Marvel Knights.
Le retour du Roi (et de sa Cour)
Le personnage de Black Panther n’était pas le premier choix du scénariste Christopher Priest, un auteur déjà expérimenté (il s’était déjà occupé de Spidey dans les années 80 et avait écrit sa première rencontre avec Wolverine sous le nom de Jim Owsley). Pour Marvel Knights, il aurait souhaité écrire Daredevil mais la série avait été préemptée par Kevin Smith et Joe Quesada. Priest n’a néanmoins pas été avare d’idées pour relancer un héros qui était un peu passé au second plan de l’univers Marvel.
Tout d’abord, il a singulièrement boosté les capacités de la Panthère, en lui donnant toute une panoplie de gadgets high-tech (lentilles de vision nocturne, griffes et semelles de vibranium, dague d’énergie, carte Kimoyo pour les communications électroniques). Niveau personnalité, T’Challa, qui n’était déjà pas un joyeux drille, est devenu carrément plus ombrageux, avec un côté froid et calculateur. Dans certaines scènes, la Panthère évoque carrément un certain homme-chauve souris de la Distinguée Concurrence. En interview, Priest a cependant indiqué qu’il ne s’était pas inspiré de Batman mais d’un de ses ennemis les plus redoutables : Ra’s Al Ghul !
Le roi du Wakanda s’est également vu affublé de toute une suite, avec l’imposant Zuri, ancien compagnon d’armes de son père T’Chaka et les Dora Milaje, à la fois gardes du corps et courtisanes. Priest introduira aussi les Hatut Zeraze ou Chiens de guerre, une unité de police secrète wakandienne arborant des costumes similaires à la Panthère, mais de couleur blanche, et dirigés par Hunter, alias le White Wolf, frère adoptif de T’Challa. Mais le personnage-clef du run du Priest, c’est l’agent Everett K. Ross, du département d’Etat, en charge d’escorter les diplomates étrangers en visite sur le sol américain. Personnage à vocation comique, inspiré de Chandler Bing (de la série Friends), il jouera souvent les candides mais assurera aussi une narration intradiégétique, parfois horripilante car déstructurée…
Non content d’introduire tout ce petit monde; Priest réutilisera les personnages de Ramonda (la marâtre de T’Challa), de Monica Lynne et Nikki Adams (anciennes conquêtes de T’Challa). La série accueillera régulièrement des super-héros invités : les Avengers, Hulk, Moon Knight, Wolverine, Storm, Iron Fist, Power Man, Falcon…
Au début de la série, l’ennemi désigné de Black Panther est Achebe, un révérend africain originaire d’un pays voisin du Wakanda, en proie à des querelles interethniques. Pendant que T’Challa est à New-York pour régler un scandale de détournement de fonds dans une fondation de bienfaisance financée par le Wakanda, Achebe sème le trouble et manœuvre pour prendre le contrôle du pays. Méchant assez azimuté aux origines bien glauques, Achebe aurait fait un pacte avec… Mephisto ! La confrontation entre le prince des ténèbres et la Panthère Noire sera étonnamment musclée, avec une issue surprenante…
Par la suite, pour donner du fil à retordre à la Panthère, Priest convoquera pas mal de têtes connues du monde Marvel. Si certains seront d’un niveau de pouvoir équivalent au leader wakandien, comme Kraven le Chasseur, Eric Killmonger ou M’Baku l’homme singe ; Priest concoctera aussi des intrigues opposant le roi du Wakanda à des pointures comme Doctor Doom, Namor et Magneto !
Dessine-moi une Panthère
Côté dessin, la série mettra un peu de temps à trouver un artiste régulier. Mark Texeira lance la série (en s’appuyant sur des découpages de Joe Quesada) et travaille pour l’occasion ses planches au lavis, livrant une très belle prestation. La Panthère est puissante et en impose, les femmes sont sexy, Achebe est bizarre et inquiétant tandis que Everett K. Ross est ridicule juste ce qu’il faut… Les couleurs de Brian Haberlin viennent rehausser le tout et les 4 premiers numéros sont graphiquement très réussis.
Mais Texeira quitte le navire avant même la fin du premier arc dont la conclusion, au 5ème numéro, est illustrée par Vince Evans dans un style un peu plus quelconque. Joe Jusko (#6 à 8), dans un style également peint, Mike Manley (#9-10), avec un trait cartoony pas vraiment raccord et Mark Bright (#11-12) assureront de courts intérims avant l’arrivée de Sal Velluto en tant que dessinateur régulier au numéro 13.
On peut quand même porter au crédit de Texeira le redesign du costume de la Panthère, avec le retour de la cape et surtout l’ajout d’éléments dorés, donnant plus de style à une tenue un peu tristoune sinon. Le placement des dorures évoluera au fil de la série, de même que la cape, qui aura tendance à s’allonger. Le relooking de T’Challa me semble moins heureux : le crâne rasé et un bouc au menton, on le confondrait presque avec Luke Cage…
Sal Velluto est un artiste plutôt généreux au niveau des détails que ce soit dans les décors ou dans les anatomies. Il bénéficie de l’encrage fin et minutieux de Bob Almond. Sans être révolutionnaires, les planches assurent une mise en images agréable des histoires mais seront dans un premier temps (#13-17) un peu gâchées par la mise en couleurs clinquante de Brad Vancata. Avec l’arrivée d’autres coloristes, l’ensemble sera plus harmonieux, avec toutefois une tendance à la saturation des couleurs.
D’autres artistes (Kyle Hotz, Jim Calafiore, Jon Bogdanove,, Norm Breyfogle, Jorge Lucas) viendront de temps à autre suppléer le duo Velluto/Almond, faisant toujours regretter l’absence de l’équipe titulaire (à l’exception de Hotz).
Super-héroïsme, romance et géopolitique !
Christopher Priest mariera ces trois ingrédients tout au long de son run pour revisiter des trames narratives déjà éprouvées sur un personnage monarchique tel que la Panthère. En tant que héros d’un comicbook Marvel, le règne de T’Challa ne saurait être un long fleuve tranquille. Le Marvel-Zombie veut de l’action ! Alors il faut lui donner du complot, des intrigues de cours, des trahisons, des annexions, des révolutions, des invasions !
Côté cœur, T’Challa est très entouré mais aucune relation durable n’est vraiment développée. Les femmes dans la série sont hélas davantage des « plot-devices » (une belle à secourir, une amie donnant conseil, une mère servant d’alliée politique…) que des personnages à part entière qui donneraient envie de davantage s’investir dans la lecture.
Pas très inspiré dans l’exploration du volet sentimental de la série, Priest est en revanche plus habile dans son approche de l’économie et de la politique. Dans le numéro 18, par exemple, Eric Killmonger fait la leçon à Monica Lynne sur l’économie globalisée et les dérives de la finance spéculative. Dans le même numéro, T’Challa dissout le parlement Wakandais et nationalise les compagnies étrangères. Dans l’arc Enemy of the State II (#41-45), T’Challa engage un bras de fer avec Tony Stark pour le contrôle d’une compagnie de télécommunication et menace aussi d’annexer une île au large du Canada en vertu d’un ancien traité oublié de tous !
Panthère ou Chevalier Noir ?
Mais comme on est dans un comics de super-slips, la guerre économique se double inévitablement d’affrontements bien physiques, où Black Panther use fréquemment de la technologie wakandienne ultra-avancée pour avoir le dessus sur ses adversaires. Ce côté « préparé à toutes les situations avec une contremesure pour toutes les menaces » évoque là encore la figure de Batman. Cela renforce l’aura du personnage en faisant de lui un acteur de premier plan de l’univers Marvel mais diminue aussi l’empathie du lecteur envers un être quasi-parfait, qui a toujours tout vu et analysé avant tout le monde.
Autre point rapprochant le roi du Wakanda du Chevalier Noir : Priest révélera que la Panthère aurait rejoint les Avengers pour mieux les connaître afin de se préparer à une éventuelle confrontation. Cet aspect « j’ai des dossiers sur tout le monde » rappelle un arc de la JLA par Mark Waid : Tower of Babel où Batman était exclu de la ligue pour des faits similaires…
Vers le dernier tiers de son run, Priest introduira des nouvelles failles (maladie, culpabilité…) pour humaniser son héros mais perdra également ce lecteur avec une intrigue alambiquée impliquant un double de la Panthère et des voyages temporels. De plus, l’utilisation de nombreuses guest-stars se révélera à double tranchant : elles ancrent la série dans l’univers Marvel mais donnent aussi l’impression d’un défilé incessant ne permettant pas tout à fait à la série de développer sa propre identité.
Blague Panther
Si les intrigues ne furent pas toujours abouties, la narration et l’écriture de Priest étaient, elles, très affirmées, avec un style, qui, pour le coup, donnait une vraie personnalité à la série. La caractéristique première des récits était d’être narrés du point de vue d’Everett K. Ross, qui prenait un malin plaisir à raconter certaines choses dans le désordre voire à sauter du coq à l’âne (sans oublier de passer par la Panthère, of course). Ce narrateur interne au récit ne manquait pas d’humour et permettait à Priest de se moquer gentiment des tics et travers de la communauté noire (sans qu’on puisse l’attaquer sur le terrain du politiquement correct, l’auteur étant lui-même un homme de couleur).
L’humour transparaissait aussi à travers le découpage des épisodes en mini-chapitres de longueur variable dont le titre apparaît en haut ou en milieu de page et qui, à l’occasion, pouvait être ironique ou sarcastique… Ainsi, dans le numéro 8, la scène de retrouvailles entre la Panthère et les Avengers s’intitule « Meet the Flinstones ».
Une panthère noire mais pas sans tâches
Ayant majoritairement entendu de bons échos sur ce run de Black Panther par Christopher Priest, je m’étais lancé dans cette lecture avec enthousiasme. J’en suis ressorti avec un sentiment mitigé, que je formulerais par « des tas de bonnes idées mais une exécution parfois brouillonne (et des dessins bons mais sans plus) pour un plaisir de lecture en dents de scie… ». Tel un Claremont de l’époque des X-Men, Priest lance beaucoup de sous-intrigues mais ne les dénoue pas toujours de façon satisfaisante. Certains événements sont même traités avec maladresse ou de manière une peu expédiée (la mort d’un personnage majeur, par exemple).
La lecture en volumineux TPB n’était peut-être pas la meilleure option pour apprécier cette série, qui date d’une époque où la mode du « wait for the trade » n’était pas encore devenue la norme. Les arcs sont plutôt courts et le contenu éditorial en annexe indique que Priest naviguait un peu à vue pour l’écriture des dernières intrigues, craignant l’annulation de la série d’un mois sur l’autre, pour cause de ventes trop faibles. Il parviendra quand même à boucler son run avec un certain brio, sur des scènes intimistes et un dernier coup de théâtre, T’Challa renonçant au trône du Wakanda.
Au final, il faut quand même saluer l’excellent boulot de réactualisation du personnage effectué par Priest and Co, à l’instar d’un Frank Miller sur Daredevil. Par la suite, Reginald Huddlin, David Liss ou, plus récemment, Ta-Nehisi Coates, essaieront à leur tour de dompter la Panthère mais tous sont redevables à Priest, qui a indéniablement marqué le fauve d’ébène de sa griffe.
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À poil, commercial 4/6
Après Wolverine, c’est un autre fauve qui vient planter ses griffes chez Bruce Lit : La panthère noire. Le premier super héros noir fait sa une, via le run de Christopher Priest.
Jean-Pascal Nguyen témoigne : il a beaucoup de points communs avec Batman. Mais pas que…
La BO du jour :
Elle n’est pas de la même couleur que le roi du Wakanda, mais possède autant d’audace que T’Challa, et pour cause, la Panthère ose !
https://www.youtube.com/watch?v=9OPc7MRm4Y8
Enfin il m’est donné de découvrir cet article annoncé il y a quelques mois déjà et il en vaut l’attente. Ça me fait plaisir de pouvoir découvrir ce monument de la période Marvel Knights (que je n’ai pas lu) tant révéré par Tornado (la période).
Je garde un excellent souvenir des épisodes parus dans Jungle Action, écrits par Don McGregor. Je n’ai lu que le premier tome de la dernière série écrite par Ta-Nehisi Coates qui constitue un début prometteur. C’est donc avec une gourmandise certaine que j’ai dévoré ton article qu me donne une envie irrépressible de lire au moins le premier tome de ces rééditions. Je suis en particulier très curieux de cette forme de sarcasme vis-à-vis de la communauté afro-américaine.
Le clin d’œil visuel à Batman est rigolo. J’aime bien aussi les dessins de Kyle Hotz sur d’autres séries, même s’il donne l’impression de copier Kelley Jones, lui-même copiant Bernie Wrightson.
Voilà une série qui dort sur mes étagères et que je ne me suis pas encore décidé à lire. Il faut dire que je n’aime pas tellement le personnage, son caractère et sa mythologie, notamment son royaume de pacotille, même si d’autres royaumes de la terre 616 sont également en carton-pâte et tout aussi kitsch, ils sont moins guindés.
Mais je lirai ce run, ou du moins sa première partie (je n’ai pas acheté le Marvel Monster), à l’occasion. Inutile de trop bouder une série autonome et bien écrite, comme on n’en fait plus aujourd’hui.
Sinon, je me rends compte que je n’aime pas du tout les mises en couleur qui écrasent le dessin, comme on peut le voir sur plusieurs scans. Je préfère pour le coup la vignette de Kyle Hotz, très « Kelley Jones style » !
Je me souviens de cette série dans les kiosque Marvel Knight. Hélas je n’étais pas allé bien loin. Je n’avais pas accroché. la narration du point de vue d’Everett K. Ross me gonflait, je dois l’avouer. Il y avait un côté distant dans cette narration, et je n’arrivais pas à m’intéresser à T’challa. Ensuite le ton de la série me paraissait bizarre. Le diable qui se point dans un appart comme ça, qui s’assoit sur le divan et attend…et quand T’challa arrive, il se prend une mandale comme un cambrioleur du dimanche. On dirait que ça oscille entre le sérieux et la parodie.
Enfin…ce n’est que le début, j’aurais peut être du insister, mais ça ne m’avait pas captivé du tout.
Je n’ai plus les Marvel Knight hélas…ayant depuis acheté ce qui m’intéressait en album. mais du coup je n’ai plus les Inhumains de Jae Lee non plus, ah quel con je fais ! J’aurais du garder ces trucs. C’était il y a des années et je m’étais bêtement dit que Daredevil j’allais le garder et le prendre en librairie et le reste, bof j’accroche pas. Mais j’ai pas bien insisté en fait…
Je détestais le format Marvel Monster de l’époque, et en particulier en raison du choix de papier et d’impression, à odeur très prononcé (heureusement cela s’est amélioré aux alentours de la publication du premier volume d’X-Factor).
Voilà l’interview de Priest où il s’exprime sur l’ensemble de son run (je me disais bien aussi qu’Everett K. Ross ressemblait un peu à Michael J. Fox) :
http://www.newsarama.com/25496-priest-looks-back-at-black-panther.html
« De plus, l’utilisation de nombreuses guest-stars se révélera à double tranchant : elles ancrent la série dans l’univers Marvel mais donnent aussi l’impression d’un défilé incessant ne permettant pas tout à fait à la série de développer sa propre identité. »
Si je me souviens bien, c’est un écueil que le run de Don McGregor a su éviter (la meilleure période du titre avant l’arrivée de Priest/Oswley).
L’arc de Jason Aaron durant Secret Invasion était très sympa également.
C’est même un peu plus tôt que la sortie du tome de X-factor en 2011. Les tomes « dark reign » de 2010 sont en papier glacé aussi.
Mais avant 2010, les Monster c’était un peu la poubelle de Panini. On y met des trucs qu’on ne sait pas où foutre ailleurs, sur un papier tout pourri, mais à un prix exorbitant.
Voici des années qu’il traîne en médiathèque sans que je me décide à le lire du fait du format hideux des Marvel Monsters. Je vais bien sûr changer d’avis puisque c’est du Marvel Knights.
Toutes les fois où Tchalla est apparu, il m’est souvent apparu comme un mec plutôt sympa et humain. Je suis un peu étonné de ta comparaison avec Batman.
En tout cas, je vois qu’il affronte déjà cette sous-merde de Namor. Pas assez fort visiblement, puisque l’autre tête au carré coulera-littéralement- le Wakanda. On sait d’ailleurs pourquoi il a cette tête carrée l’autre ?
À l’origine, il avait même une caboche triangulaire :
http://www.chivian.com/chivian/g/GoldenSubbyMMC.png
Purée qu’il est moche….
Mais pas autant que chez Alex Maleev, où, là, on peut quasiment sentir le poisson….
Vu ton aversion pour le personnage, la seule mini-série qui pourrait t’être supportable, c’est celle de Milligan, car Namor y est justement quasi absent.
Présence en parle ici : https://www.amazon.fr/Sub-Mariner-Depths-Peter-Milligan/product-reviews/0785133372/ref=dpx_acr_txt?showViewpoints=1
Ah oui c’est chouette ce récit.
Bon sang, ce Milligan…je ne comprends pas pourquoi il a foiré son run sur les X-men. ça me frustre. J’aurais aimé que ce soit bien. J’en ai lu un tout petit peu dans des kiosques mais vu sa réputation, j’ai peur d’en lire plus.
Oui, je l’avais lu ce cauchemar sous marin. Efficace. Sans plus. Parce que la fin est cousue de fil blanc, que l’on a du mal à s’attacher à l’équipage et que, décidément, ce Namor est une ordure (même sous marine).
Bruce, tu n’as pas de personnage que tu adores détester ? Un mec que tu sais être une ordure mais qui reste intéressant ou classe pour toi. Fatalis peut être ? Quelqu’un ?
L’équivalent de Namor au féminin ? Emma Frost !
Namor, c’est quand même le roi des connards hautain, arrogant, méchant un super vilain qui s’ignore.
Doom a la classe oui c’est sûr. Voyons j’aimais bien Vegeta aussi. Et Sabretooth bien entendu.
Depuis la rédaction de cet article, j’ai lu le run de David Liss (BP remplace DD à Hell’s Kitchen) et j’ai été agréablement surpris. Pas transcendant mais pas mal foutu et relativement indépendant du reste du Marvel Universe…
Le début du run actuel est pas mal non plus mais j’ai du retard, j’en suis resté au premier arc.
@Bruce : pour la comparaison avec Batman, c’est justement l’un des choix de Priest, pour poser T’Challa comme un acteur majeur du MU et pas simplement le noir de service…
Un article quasi normal (rehaussé de quelques jeux de mots) de JP NGuyen, c’est rare et donc cher. Je ne connais vraiment ni ce personnage (à part ce que j’en ai vu dans Captain America Civil War) ni ce run mais cela a l’air bien sympathique. Je ne pense pas le lire un jour cependant. On m’a prêté récemment un vieux RCM sur le personnage, j’avais été étonné par certains sujets très politiques et un ton plutôt adulte même si la narration était au final un peu encore old school : http://3.bp.blogspot.com/-zLA_W611xmw/UVc-4XE7A0I/AAAAAAAACpo/h0Ha7nBMfr0/s400/RCM+21+la+panthere+noire+001.bmp
Quant à la BO c’est super.
« un article quasi-normal » : oui, je m’assagis… mais je manque de Mojo pour me relancer dans des articles délirants…
J’ai quand même envoyé au Boss, deux-trois trucs un poil plus originaux…
Je n’ai pas l’impression que tu t’assagisses : tes FR sont incroyables et ton article sur le Tigre est un truc de fou par exemple. Et surtout, que faire après toutes les formes étranges de chros qui existent sur ce blog ? On a eu une lettre, un interrogatoire, un dialogue de café, un magazine d’interviews j’en passe et des meilleures… ? Ca devient compliqué 😉
Bon, et bien j’ai (enfin) lu le premier arc de ce run, après en avoir discuté avec JP récemment. Franchement je n’ai pas tellement aimé. C’est très créatif, mais également très bordélique. Il n’y a pas de fil rouge fort au niveau du script, même si la narration finit par retomber sur ses pieds.
C’est tout à fait le genre de comics où l’état d’esprit prime sur l’histoire qui nous est racontée. Cette dernière se retrouve donc au service du concept, et non l’inverse. Si c’est une chose que je peux apprécier au cinéma, ça ne passe pas vraiment en BD, où je cherche avant tout à lire une vraie histoire.
Du coup, cet humour surréaliste constant, cette narration déstructurée et ce manque d’accroche au niveau des personnages, qui ne sont que des icônes un peu creuses (sans le détail qui va les rendre attachants), forment une alchimie qui ma rapidement irrité.
Je ne pousserais donc pas mes efforts plus loin que ce premier arc. Même si j’ai conscience qu’il s’agit d’une série créative et fédératrice (je vois bien ce que lui doivent d’autres trucs conceptuels Marvel que j’ai détestés, comme le Hawkeye de Matt Fraction), même si c’est du Marvel Knights qui mérite d’exister, ça ne correspond pas à ce que je recherche et je n’éprouve aucun plaisir à lire cela.
J’ai ressenti un peu la même chose. La narration par le biais de Everett qui distancie vraiment le lecteur du perso de Black panther, le gros WTF de certains trucs (le leader qui veut prendre sa place à la tête du Wakanda, Mephisto qui attend sur un canapé) m’ont vraiment donné une sensation bizarre. Parce qu’à côté de ça, c’est pas spécialement de la comédie.
@Tornado : » C’est très créatif, mais également très bordélique. » ton avis rejoint le mien, c’est juste que j’étais sur une lancée et que j’ai lu tout le run avec une certaine motivation de complétiste, il est vrai avec davantage un intérêt d’historien du comics que par pur plaisir.
D’ailleurs, depuis, j’ai un peu laissé tombé ces lectures-devoirs et je recherche plutôt le simple plaisir de lecture.
Idem. Disons que je voulais lire ces séries Marvel Knights et après basta. Mais ici encore, je n’en suis plus à m’obliger à tout finir. Un premier arc aura suffit.
J’ai même fait plus court avec la série Black Widow de Devin Grayson & J.G. Jones : J’ai arrêté après le 1° épisode ! 😀
C’est pas bien ?
Je ne crois pas l’avoir lue non plus cette série. Comme la série Punisher avec des démons que j’ai soigneusement évité aussi.
Mais sinon j’aime bien les séries Black Widow de Richard K. Morgan que JP a chroniqué (enfin, il a chroniqué la 1ere, il y en a 2) et aussi « le nom de la rose ».
Et j’ai été déçu par la fin de celle d’Edmonson. ça partait super bien, mais la fin avec un deus ex machina de SF typique de Marvel ça m’a un peu gâché le concept de série d’espionnage.
De tout façon, seul les douze premiers numéros de la série sont affiliés à Marvel Knights, avant que la série ne finisse par s’en émanciper (pour je ne sais plus quelle raison).
Et ça change quoi que ça s’émancipe de Marvel Knights ? C’était quoi au juste cette appellation ? Il y avait un cahier des charges derrière, comme le label Max qui devait proposer du violent ?
J’ai toujours pris ça comme une période plus que comme un label avec ses exigences.
Pas grand chose en terme de contenu d’après mes souvenirs. Simplement que la série passe dans les mains d’autres editors (c’était bel et bien un label distinct, puisque Quesada et Palmiotti travaillaient même loin du reste du staff, confiné dans leur propre étage, au moment de la création de cet imprint).
C’est une pure série d’espionnage façon « actioner » plein de flingues et de bastons avec deux femmes fortes. Ça ne m’a pas du tout intéressé (le décor désertique des pays africains et du moyen-orient me fait fuir en général). Mais objectivement ça n’avait pas l’air mauvais.
J’en déduis que tu n’as pas du essayer les séries de Richard K Morgan (la première chez Hachette collection rouge, la 2eme chez Panini), ni celles de Marjorie Liu ou Nathan Edmonson ? Si t’es pas bien fan d’espionnage/action.
Effectivement je n’ai pas essayé. J’ai également revendu le Spider-woman de Bendis & Maleev, même si j’avais trouvé ça bien (je ne l’aurais pas relu).
C’est un peu trop lié à Secret Invasion quand même le Spider-woman. Faut savoir déjà pourquoi la miss veut casser la gueule à des Skrulls…
C’est pas 100% autonome comme récit.
Par contre j’aime bien les séries Black Widow en général. J’aime bien le perso et son background, et on change pas mal d’ambiance, ça fait pas super héros pour le coup.
Les séries de Morgan sont illustrées par Bill Sienkiewicz et Sean Phillips en plus^^
Le nom de la rose, par Daniel Acuna.
De bons artistes sur de bonnes histoires^^
Et la série d’Edmonson a plutôt bonne réputation. Je dois être un des seuls à avoir été déçu par la fin…
De quoi ? Non, j’suis pas payé pour te convaincre^^ J’explique.
Mais n’empêche pour un fan de récits auto-contenus sans partouze de slips, tu devrais…
Bon j’arrête^^
Non, vraiment, je ne suis pas intéressé. Le personnage ne m’attire pas du tout. J’ai bien d’autres choses à lire.