The Rifle Brigade par Garth Ennis, Carlos Ezquerra
1ère publication le 02/06/18- MAJ le 01/10/18 pour la mort de Carlos Ezquerra
AUTEUR : PRÉSENCE
VO : Vertigo
VF : /
Ce tome regroupe les 2 miniséries consacrées à cette équipe hors du commun. Il s’agit d’histoires indépendantes de toute autre, écrites par Garth Ennis, dessinées et encrées par Carlos Ezquerra, avec une mise en couleurs de Patricia Mulvihill pour la première, et de Kevin Somers pour la seconde.
Adventures in the Rifle Brigade (2000, 3 épisodes, couverture de Brian Bolland) – Cette brigade des Fusiliers est composée du capitaine Hugo (Khyber) Darcy, Cecil Milk, sergent Crumb, Caporal Geezer, Hank the Yank, et The Piper. Alors que le récit commence, les membres de cette équipe sont dans un avion militaire, en route pour Berlin, en juin 1944. Ils s’y font parachuter pour une mission ultra secrète, et se font choper par les SS.
Operation: Bollocks (2001, 3 épisodes, couvertures de Glenn Fabry) – En 1944, la Brigade des Fusiliers vient de terminer une mission (avec un succès tout relatif, bon, sur une grosse boulette), et chacun rentre chez lui. Le capitaine Hugo Darcy est convoqué par le colonel Frigpipe. La nouvelle mission de la Rifle Brigade est de récupérer le testicule perdu d’Adolph Hitler (caractéristique anatomique historiquement non prouvée, mais pas totalement exclue), dans un pays qui s’appelle Semmen. La Brigade débarque dans un nid d’espions.
Le principe de ces 2 histoires est celui de la parodie, tendance graveleuse et absurde (au cas où le résumé de la deuxième histoire n’aurait pas été assez parlant). Donc, c’est du Garth Ennis énorme, avec des moments Ennis comme lui seul sait en concevoir. Le scénariste a mitonné 6 personnes énormes, grotesques et caricaturales. Il ne s’agit pas de développer des profils psychologiques étoffés et pénétrants, mais des ressorts comiques. À ce titre, c’est chargé et unidimensionnel, et tellement efficace que cela confine à l’efficience. Le capitaine Hugo Darcy est un anglais pur souche, avec un art consommé de la dérision et de l’humour à froid. Le sergent Crumb est un gros balaise, mais plus massif que musclé, avec une propension marquée à briser des nuques à main nue. C’est toujours un plaisir de le voir tordre le coup à des nazis unidimensionnels.
Le capitaine Geezer ne sait prononcer qu’une seule phrase et tire sur tout ce qui bouge. Piper est un écossais qui porte le kilt et qui joue de la cornemuse en en tirant des sons qui font saigner les oreilles des ennemis, voire qui les rendent fous. L’effet comique est anticipé par le lecteur qui se délecte des grimaces de douleur des soldats allemands et de leur réaction disproportionnée pour échapper à ces dissonances insoutenables. Piper est toujours affublé d’un kilt, même quand il revêt un uniforme allemand pour passer inaperçu. Il y a donc une dimension absurde dans la narration qui privilégie l’intégrité monolithique des personnages, sans même chercher à être vraisemblable.
Cecil Milk est un jeune de bonne famille, un excellent second pour le capitaine, avec un trait de caractère marqué : il est homosexuel, dans un environnement que l’on peut qualifier d’homophobe, à commencer par le capitaine Darcy qui considère l’homosexualité comme étant contre nature, et les homos comme étant des sous-hommes. Cela n’empêche pas Milk de tenter d’extorquer une petite gâterie au capitaine par des subterfuges éhontés. Il s’agit d’un comique de répétition qui joue sur la rigidité des mœurs de l’époque, sans condamner l’homosexualité. Tout est bon pour faire des gags que ce soit l’orientation sexuelle ou une caractéristique régionale exagérée (Ah ! Cette cornemuse !).
Garth Ennis s’amuse également beaucoup à écrire les propos des uns et des autres avec un langage fleuri à base d’argot des plus inventifs. Pour un anglophone d’adoption cela requiert un peu d’imagination pour interpréter certaines expressions. Cela laisse supposer également qu’il s’agit d’un mélange d’expressions régionales, et d’une dose d’inventivité facétieuse. Le scénariste s’amuse également à faire ressortir la force de caractère de certains personnages par le biais des dialogues. Le lecteur jubile de voir le capitaine Darcy remettre à sa place la pulpeuse Gerta Gash par des réparties à la logique irréfutable. Il peut juste s’étonner que tous les personnages semblent parler une langue unique, sans difficulté de compréhension entre anglais et allemands.
Les ennemis opposés à la Brigade des Fusiliers appartiennent eux aussi au registre de la caricature et de la farce, qu’il s’agisse d’Hauptman Venkschaft (de la Gestapo), ou de l’interrogatrice allemande aux formes plantureuses que son chemisier d’uniforme a bien du mal à contenir. Ils fonctionnent donc sur le même schéma que les membres de la Brigade. Malgré tout, Garth Ennis construit son récit sur une intrigue, certes linéaire, mais bien réelle, avec une mission, et une résolution en fin d’histoire. Ces missions s’inscrivent aussi dans un registre absurde, que ce soit la première (si on peut vraiment parler de mission), ou la seconde dans toute l’énormité du testicule et de ses propriétés. Ces missions dépassent le simple prétexte (mais pas de beaucoup) en fournissant matière au scénariste pour parodier les films de guerre de tout genre.
Même un lecteur à la culture limité en matière de films de guerre ne pourra pas passer à côté des clins d’œil au colonialisme anglais (d’actualité à l’époque où se déroulent ces 2 récits), de la scène obligatoire où un soldat touché par une balle est à l’article de la mort dans les bras d’un de ses camarades, des ennemis se pavanant dans le luxe, de la scène de torture pour arracher des informations essentielles, de l’agent double sur le terrain à l’allégeance incertaine, etc. Ce récit comporte donc cette dimension parodique supplémentaire.
En outre, Garth Ennis est dans une forme éblouissante pour créer des moments énormes, d’un éléphant sodomisant un blindé, à la peau de la cornemuse, en passant par des blessures aussi atroces que grotesques. Fort heureusement, il bénéficie du travail remarquable de Carlos Ezquerra. Tout commence magnifiquement avec les couvertures de Brian Bolland, aussi délicates dans leur rendu, qu’imprégnées d’une dérision discrète irrésistible. Puis le lecteur découvre le travail d’Ezquerra, avec un avion de l’armée anglaise dans le ciel au-dessus de Berlin. L’authenticité historique est bien présente, à la fois dans le modèle d’avion, dans l’uniforme des soldats, dans l’exiguïté de la carlingue, et sa pénombre. Tout du long de ces 6 épisodes, Carlos Ezquerra accomplit un excellent travail de reconstitution historique, fidèle dans les armes, les véhicules, les tenues.
Ensuite, le lecteur découvre les personnages, par le biais de cases occupant la moitié de la page, avec une petite fiche militaire à côté. Ces portraits sont eux aussi irrésistibles dans leur légère exagération caricaturale, et leur expressivité. Cecil Milk apparaît comme un individu sensible, sans pour autant que l’artiste joue dans le registre de la grande folle. Le regard illuminé du sergent Crumb permet de comprendre immédiatement qu’il manque une carte dans son jeu et qu’il ne fait pas bon essayer de s’opposer à cette masse énorme (avec juste quelques gouttes de salive non essuyées sur la lèvre inférieure), à la fois inquiétant et parodique. Le portrait de The Piper montre une autre forme de névrose obsessionnelle, tout aussi angoissante, avec le même deuxième effet (celui de la parodie). Le lecteur peut à la fois prendre ces dessins au premier degré (dans toute l’horreur qu’inspirent ces individus aux pulsions non maîtrisées), et au deuxième degré, comme une bande de sacrés dégénérés.
Tout au long de ces épisodes, le lecteur apprécie également l’expressivité du langage corporel, capable de rendre plausibles les situations les plus énormes. C’est un délice que de voir la posture rigide et digne du Capitaine Darcy, remettant à sa place Gerta Gash, alors qu’il est son prisonnier et qu’elle s’apprête à le torturer. Le sourire est assuré en voyant Cecil Milk jouer la comédie du soldat blessé pour manipuler le capitaine Darcy à lui accorder une gâterie. Il y a une caricature d’espion renvoyant à James Bond et à d’autres, rayonnant de classe et d’assurance, parfait gentleman viril, issu des couches privilégiées de la société.
Carlos Ezquerra insère également des petits détails qui font toute la différence. Lorsque le capitaine Venkschaft explique à l’Oberst Flaschmann qu’il ne lui rendra pas ses prisonniers, il est en train de se tailler les poils du nez avec des ciseaux et un miroir. C’est un comportement aussi inattendu qu’un gage de son assurance face à son interlocuteur. Impossible d’oublier le regard du colonel Frigpipe alors qu’il indique avec toute la dignité possible qu’il vient d’être victime d’un dysfonctionnement de sphincter, ou encore la mère du capitaine Darcy, complètement torchée, avec sa culotte sur la jambe ! Attention ces moments ne sont pas pour les délicats ou politiquement corrects.
Avec ces 2 miniséries, le lecteur trouve Garth Ennis et Carlos Ezquerra au meilleur de leur forme. Ils ne se contentent pas de 2 pochades rapidement exécutées. Ils racontent une histoire avec une intrigue, en mettant en scène des personnages au point d’équilibre entre caricature et individus plausibles, en jouant sur des stéréotypes multiples sans se contenter de les aligner mais en les mettant au service des situations. L’action se déroule dans un contexte historique respecté et bien retranscrit. L’humour est aussi bien absurde qu’énorme, pétri de culture des films de guerre, avec un comique qui donne le sourire.
Teaser par interim – Fight ! 1/3
Non, y’a pas de couille dans le potage, l’article du jour est bien intitulé «A la recherche du testicule perdu » ! Présence nous y parle de la Rifle Brigade de Garth Ennis et Carlos Ezquerra, qui nous proposent des récits de guerre à la fois drôles et politiquement incorrects.
BO du matin :
Ma référence perso pour la comédie pendant la 2nde guerre :
https://www.youtube.com/watch?v=2UnB-9tIZAo
Euh… J’aime bien les parodies mais là… ça semble quand même too much… c’est le versant humoristique Ennisien qui m’a toujours le moins convaincu. Et les dessins de Ezquerra m’en touchent une sans faire bouger l’autre (pourtant toujours présente).
Too much – Ce sera l’euphémisme du jour : rien que de regarder l’image où les soldats allemands s’automutilent en entendant la cornemuse, un sourire incontrôlable s’installe sur mon visage. Garth Ennis saute à pied joint dans le registre de l’absurde (le soldat en train de s’énucléer pour ne plus entendre, la logique est impossible à établir). Il fait preuve d’une réelle inventivité dans la grosse farce qui me réjouit.
Quant à Carlos Ezquerra, c’est un goût acquis en ce qui me concerne, après de nombreuses pages de Judge Dredd (dont Origines), efficaces sans être jolies. Pris un par un les dessins ne sont pas très engageants, mais ils arrivent à transcrire la démesure du scénario.
Je ne peux pas m’empêcher de me défendre, ce n’est pas possible que je sois seul à apprécier cet humour, ne me dites pas que je suis différent, bizarre… ou pire encore. Une chose me rassure, Alex Nikolavitch a fait fait référence à ces histoires dans son article pour Hulk smash.
Ouais…c’est vraiment quelque chose de subjectif. Le coup de l’image où les soldats s’automutilent…pour moi c’est juste dégueu et tordu tellement ça n’a aucun sens et tellement c’est violent.
Et pourquoi s’arracher le visage à cause d’une musique désagréable ? C’est pas encore plus désagréable de s’arracher le visage ? Comment ça j’essaie de rationnaliser un gros délire qui n’a pas lieu d’être expliqué ? Ben…parce que si ça me faisait rire je m’en foutrais en effet mais là…c’est trop perché. J’aime l’humour absurde mais pas ultra gore et crade.
Quoique j’ai rigolé devant Braindead de Peter Jackson…
Hum…je me rends compte que j’ai du mal à expliquer pourquoi ça ne marche pas sur moi cet humour Ennisien. Mais ça ne marche pas. C’est peut être juste l’automutilation qui est too much pour moi…
Tes propos sont cohérents avec ce que tu disais sur Preacher, et sur l’écriture d’Ennis en général. De ce que j’ai pu retenir sur les mécanismes de l’humour (le peu que j’ai lu d’Henri Bergson), il s’agit d’un phénomène très complexe à tel point que si on demande à un groupe de personnes ayant ri à une même blague ensemble, chaque individu exprimera une raison personnelle différente des autres.
Rationaliser – Pour moi (et ça n’engage que moi), Ennis joue sur le fait que la musique jouée sur une cornemuse est une musique traditionnelle (donc fortement connotée régionaliste, avec l’étroitesse d’esprit qui peut y être associée), et en plus pas forcément agréable à l’oreille pour tout le monde. Confronté à ces dissonances, le cerveau des soldats allemands (dont ce n’est pas la culture) est incapable d’assimiler ces sonorités et cette agression sonore leur fait perdre la raison (thème qui rejoint les histoires de sonorités venues d’ailleurs qui rendent fou). Cela aboutit à un comportement irrationnel et autodestructeur pour échapper à des sensations trop horribles.
La discussion sur l’article d’hier portait sur le Body Horror et sur le fait que cette forme d’horreur soit plus ou moins choquante en fonction des spectateurs. De la même manière cet humour trash et gore n’est logiquement pas du goût de tout le monde.
Bah après comme je le dis, je me suis quand même marré devant Braindead, un film bien gore mais qui vire au ridicule assumé tellement c’est n’importe quoi (genre des poumons qui s’enfuient)
Mais là je sais pas…je crois que j’apprécie l’humour gore s’il est associé à une sorte d’humour cartoonesque où les persos ne semblent pas ressentir de douleur, ou ne meurent pas. Genre là si le mec qui s’arrache le visage restait vivant mais dans un sale état tout le reste de la BD sans spécialement hurler de douleur, mais juste râler qu’il ne voit plus rien, ça pourrait m’amuser.
J’sais pas trop…c’est en effet complexe l’humour. Et selon le contexte de l’histoire aussi, ça fonctionne plus ou moins bien. Mais tu n’es surement pas seul à aimer cet humour. Moi je me sens au contraire un peu seul à être rebuté par Ennis.
Bolland rules ! Les couvertures sont superbes, j’imagine que celles de Fabry doivent aussi valoir le coup. Ton article m’a déjà fait rire, Présence, ainsi que les scans, alors pourquoi pas, à l’occasion, essayer le Ennis parodique ? Merci pour la découverte !
Bruce dispose également dans ses réserves d’articles de celui sur le premier tome de Kev (une minisérie dérivée de The Authority), pas mal non plus dans le genre parodique (également cité par Alex Nikolavitch dans son article sur Hulk smash).
Faudra que j’essaye un jour, vu que je suis plutôt client de ce type d’humour « over the top » d’Ennis, à l’instar de son excellente série Hitman.
Une belle rétrospective sur Hitman, ses pingouins zombies et la Section 8 dont je guette la sortie du recueil de leur nouvelle minisérie.
http://goodcomics.comicbookresources.com/2009/02/04/comics-you-should-own-hitman/
Et bien moi aussi, ça me fait éééénormément rire. Et pourtant je n’ai pas le rire facile sur les comics !
Je l’ai déjà dit, mais je trouve l’humour des auteurs de comics à chier dans 99% des cas. Il n’y a que Garth Ennis et Alan Moore qui savent me faire rire à tous les coups. Même des auteurs que j’adore comme Jason Aaron ou d’autres talentueux comme Jonathan Hickman sont pour moi affligeants quand ils s’essaient à l’humour.
Deadpool est le prototype du truc sensé être drôle et qui n’est quasiment jamais drôle pour moi. Ce n’est pas parce que l’humour fait partie du cahier des charges que n’importe quel auteur peut arriver à le manipuler avec succès.
Les auteurs franco-belges me font nettement plus rire, à commencer par les classiques comme Goscinny, Franquin, Gotlib, Peyo & co. De nos jours, les Tuniques Bleues, Les Bidochons, Edika, voilà des choses qui me font encore franchement marrer.
Et vous, qui vous fait rire en BD ? 🙂
Et j’ajoute que le trash chez Garth Ennis n’est jamais gratuit mais participe au contraire, comme l’explique très bien Présence au sujet de l’aspect culturel de la cornemuse, d’une attaque toujours bien pensée sur un travers de l’âme humaine.
Ce qui me rire en comics : Groo de Sergio Aragonès & Mark Evanier, Matt Fraction dans Sex Criminals, Jimmy Palmiotti (avec Amanda Conner, ou avec Justin Gray, du fait de leur abattage ininterrompu), Howard Chaykin, Eric Powell (The Goon), Chester Brown, Joe Matt, Erik Larsen (Savage Dragon), Scott Adams (Dilbert), Ryan Browne (God hate astronauts)
De nos jours, Edika Led Tuniques bleues ?? Ca date… Ceux qui me font rore actuellement sont Luz, Terreur Graphique, Lisa Mandel et Bouzard. Sinon les classiques de Fluide comme Gotlib et Goossens. En comics, Calvin et Hobbes et Alan Moore, et certains que cite Présence.
J’ai honte d’avoir pu oublier Calvin & Hobbes qui fait partie de mes meilleures lectures.
Comme Jyrille je rajoute Gotlib ; comme Tornado je rajoute Edika dont j’ai lu le dernier album cette année (commentaire sur le site habituel) et qui m’a beaucoup plu.
Pour ma part ce serait Peter David en général, Dan Slott sur Spidey, Adam Warren, Miller parfois, Kyle Baker, les frères Hernandez, Alan Davis, Ellis uniquement avec Nextwave.
Pour Kyle Baker, ça dépend vraiment de ses œuvres. Je reste un excellent souvenir du Comwboy Wally Show et Why I hate Saturn, sans oublier ses épisodes hallucinants du Shadow avec Andy Helfer (récemment réédités par Dynamite).
C’est bien le seul qui a réussi à m’intéresser à Deadpool avec la version Max.
Je suis fan de son strip « It’s Genetic ».
http://marvel1980s.blogspot.fr/2012/05/kyle-bakers-its-genetic-cartoon-from.html
Et bien sûr le meilleur pour la fin: Calvin & Hobbes (même si là c’est du comics strip)
Je dois bien avouer que je n’ai pas lu beaucoup de comics qui m’ont fait rire. Deadpool non plus ça ne marche pas trop sur moi. De temps en temps il y a une bonne blague, mais sinon ça tombe à plat.
Dan Slott m’a pas mal fait marrer sur sa série She Hulk quand même. Sur Spidey il est pas mal aussi, même si ce n’est pas orienté humour, il distille des vannes et des situations marrantes par ci par là.
Sinon Jason Aaron pour moi ça passe question humour. Dans Wolverine & the X-men ou son run sur Ghost Rider (avec une vision sympa des ghost rider de plusieurs religions etc, et un côté série B assumée qui rend le concept casse gueule de ghost rider assez marrant et original)
Mais ce ne sont pas des séries orientées full humour. Je n’en ai pas je crois…à part She hulk de Slott.
Sinon en franco belge, bah Franquin bien sûr. Mais au final je me rends compte que j’ai très peu de BD comiques. Souvent pour l’humour je vise des spectacles de comiques qui m’amusent ou certains anime japonais bien frappés avec un humour complètement absurde et parodique.
Je vois que l’humour potache est à l’honneur ce soir !
Je n’ai point lu ce comics mais ton plaidoyer en sa faveur est plutôt convainquant.
Je m’y risquerai à l’occasion, même si j’ai bien compris que c’est du gras du lourd et de l’indigeste (en cran au dessus de l’humour de Patrick Sebastien quand même – tout du moins je l’espère -)
Ceci dit je ferai malgré tout attention de ne pas lire ce comics après avoir mangé un couscous ou une choucroute de peur de l’indigestion !
Dans le genre humoristique, j’ai failli oublier la JLA International de Giffen et DeMatteis.
Malgré son aspect sombre, on oublie parfois que le DD de Miller bénéficie de moments qui ne manquent pas d’humour, notamment le pastiche de film noir avec Foggy Nelson. Et je suis aussi client de l’approche d’Aaron sur le sujet.
Décidément, j’ai la mémoire qui flanche, comment ai-je pu oublier la JLI de DeMatteis et Giffen !
J’ai également entamé la lecture de la série Animal Lecteur, de Sergio Salma et Libon que j’aime beaucoup.
Ah de Libon, je suis fan de Jacques le petit lézard géant !
Ah oui si, j’ai oublié un truc.
Je vais passer pour un grand gamin mais j’aime beaucoup les Picsou de Don Rosa. Que ce soit la jeunesse ou ses autres histoires. On peut mettre ça dans la catégorie des BD humoristiques.
Ah merci.
J’ai toujours en tête aussi l’histoire de Picsou qui adaptait le conte finlandais du Kalevala, un classique de la mythologie finnoise. Donc assez inconnu chez nous. J’avais adoré à l’époque sans savoir que ça adaptait un conte connu, et je me suis acheté la réédition.
Drôles et avec une vraie richesse culturelle ces histoires. Pour le coup c’est des BD pour enfants mais pas infantiles.
Ouais, on est loin de Ennis dans le genre humour, je sais.
Ah tiens, c’est vrai que je n’ai toujours pas lu cet article…
Bon, j’arrive après la bataille mais je vais quand même participer à la question/sondage de Tornado… (Quoique, une fois de plus, je vais avoir l’impression de radoter…)
Les BD qui m’ont fait rire :
Astérix, certains Lucky Luke, Gaston, Gai Luron, Iznogoud
Bill Baroud de Larcenet (et toutes ses BD de l’époque Fluide Glacial)
Le Chat de Geluck
Why I Hate Saturn de Kyle Baker
Welcome Back Frank de Ennis et Dillon
L’histoire selon Dingo (de très vieilles histoires parues dans le Journal de Mickey ou dans Super Picsou Géant)
Bon, y’en a plein d’autres, trop pour les citer.
Mais sinon, concernant Dingo, dans une histoire où il contait l’invention de la chaussure, il énumérait aussi les expressions et proverbes liés à l’objet. Celui qui m’a marqué était « Plutôt que des pieds ses voisins, le sage semelle de ses affaires… » J’avais une dizaine d’années et j’ai adoré ce jeu de mots. Dès lors, ma voie était tracée… (c’était le bonus « JP Secret Origins »)
Ouiii je me rappelle de ces « l’histoire selon Dingo »
Archimède, tout ça…pfiou ça m’était sorti de l’esprit. C’était vraiment pas mal. Je suis quasi sûr que c’était dans les super Picsou géant.
Jamais réédité ça hélas.
Les souvenirs remontent. Encore un truc dont je me souviens. l’histoire du jeu de mots de JP m’a aidé. C’était une vieille BD qui n’a pas bien marché, mais dont j’aimais lire les épisodes dans Spirou magazine.
Parce que j’aimais le dessin, le design du personnage et les multiples calembours qui parsemaient les pages.
C’était le flagada de Charles Degotte. Il y a un gag dans Gaston Lagaffe qui fait référence à ce personnage aussi, quand il porte un costume de gros oiseau jaune.
Peut être suis-je dans la minorité à avoir aimé cette BD, mais tant pis j’assume.
Ah le Flagada ! C’était pas terrible, mais le dessin était très bon, quoique trop pompé sur Franquin. J’en ai peu de souvenirs, juste des jeux de mots bien lourds. Pourtant, c’était très léger, de l’humour potache quoi. De Degotte, j’adorai les Motards.
Ah et une autre bd rééditée récemment (genre y a trois ans) dont j’étais fan : le Gang Mazda. C’était bon, c’était le début des autobiographies en bd ou presque…
Je dois avouer que j’aime les jeux de mots, même lourds (j’adore les 2min du peuple de François Perusse pour ceux qui connaissent). Parce qu’il y a de la recherche de vocabulaire et un travail de manipulation de la richesse de notre langue. Ce n’est pas si simple que ça de faire des jeux de mots. Bref ça m’amuse davantage que les blagues de cul qui pour moi représentent l’humour facile dont tout le monde se sert à la pause café ou dans n’importe quelle discussion. A un tel point que je suis incapable de rire avec ça. Alors que bizarrement, faites l’expérience, si vous sortez la pire blague de cul que vous sortiez au collège, ça fera toujours marrer quelqu’un. Bref…et les comiques qui basent leur humour là dessus m’insupportent.
Tiens oui, les motards aussi c’était sympa. Avec Duhon, Gamelle, etc. Décidément, j’oublie plein de trucs. Mais c’est surement parce que je n’en ai pas dans mes étagères. Et ça non plus ce n’est pas réédité je crois.
Parmi les séries franco-belge qui me font beaucoup rires, il y a la maladresse du disciple et les exigences tyranniques de Leonard, dans Leonard le génie de Turk et Bob de Groot.
J’avais également beaucoup apprécie la série parodique Spoon & White de Jean Léturgie, Yann et Simon Léturgie.
Ah oui, Leonard. Encore un que je connais et auquel je ne pensais plus. Mon frère les avait tous. ça fait des années que je n’en ai pas lu mais c’était pas mal oui. Très cartoonesque comme humour avec les multiples gamelles du disciple.
Leonard, j’adore ça, enfant. Ca tient encore la route, mais je me suis arrêtés au tome 10. Spoon and white j’en ai lu quelques us mais ce n’est pas mon truc. Les innomables c’était bien. Et de Turk et De Groot il faut lire Clifton.
J’avais lu quelques albums de Clifton à mon fils, il y a quelques années, et je n’en garde pas un grand souvenir. Par contre (beaucoup) plus jeune, je me souviens m’être bien amusé à la lecture de quelques tomes empruntés en bibliothèque de Robin Dubois, des mêmes auteurs.
Et hop ! Fugitive apparition ! Je suis mortifié Présence et Jyrille que nul d’entre vous ne mentionne Tony Chu !
Ah oui !! J’ai oublié Tony Chu ! Quant à Robin Dubois je n’en ai jamais lu, apparemment c’est une erreur.