Les Fugitifs par Brian K Vaughan et Adrian Alphona
Première publication le 18/10/14- Mise à jour le 08/12/18 puis le 03/01/20
Un article de TORNADO
VO : Marvel
VF : Panini
LES FUGITIFS sont disponibles à l’achat chez Attilan Comics juste ICI
A partir de 2003, époque bénie pour les amateurs de comics Marvel qui vivaient le temps des Marvel Knights, la Maison des idées, pilotée par un Joe Quesada encore consciencieux, laissait carte blanche à un jeune scénariste prometteur nommé Brian K. Vaughan.
Ce dernier, épaulé par le dessinateur Adrian Alphona (un type bien influencé par les mangas…) décidait alors d’inventer une toute nouvelle équipe de super-héros absolument neufs : Les Fugitifs (Runaways en VO). Des héros inconnus et adolescents, sans alias ni costume en spandex, vivant sur la côte-ouest des Etats-Unis. Bref, un concept très différent du tout-venant de l’écurie Marvel, et pourtant complètement intégré à la signature initiale de l’éditeur (on se souvient de la maxime initiée par Stan Lee : super-héros = supers-problèmes !).
Les lecteurs ne furent pas enthousiastes face à cette nouveauté, d’autant que le dessin un peu orienté manga d’Adrian Alphona semblait la destiner aux seuls enfants. Ce fut une grossière erreur de penser cela, car Vaughan était en train d’écrire une série majeure de l’Histoire de la Marvel, un récit universel et profond, comme un conte intemporel…
En France, l’éditeur Panini Comics, toujours aussi laborieux, va éditer l’ensemble de la série d’une manière extrêmement chaotique, étalant le tout sur plusieurs années et dans pas moins de trois, voire quatre collections distinctes dont les premiers tomes sont aujourd’hui complètement épuisés ! En gros, ils vont faire tout leur possible pour que la série soit un fiasco ! Et pourtant, petit à petit, grâce à un bouche à oreille bienvenu et tenace, la création de Vaughan va devenir une sorte de série culte…
Le créateur d’Y le Premier Homme nous offrira deux saisons brillantes. La première sera publiée en VF dans la collection « Mini Monster » (un truc miteux avec papier affreux, genre les Super Picsou géants des années 70…). La seconde bénéficiera des honneurs de la collection « deluxe ». Je vous propose de commencer par la première saison en entier, avant de m’attarder sur chacun des deux tomes de la seconde…
Les Fugitifs Saison I :
Beaucoup d’enfants rêvent d’être des super-héros, ou bien d’avoir des parents qui soient des super-héros. Mais si ces parents étaient des super-vilains, comment réagiraient-ils ? Partant de ce postulat, Brian K. Vaughan, brillant scénariste, vous tiendra en haleine jusqu’au bout de son récit en imaginant une intrigue complètement maîtrisée de complots tentaculaires à base de fin du monde, de road-movie et de superpouvoirs. Plaçant le contexte de son histoire au cœur de l’univers Marvel sans réellement utiliser ses figures principales, Vaughan en retient néanmoins l’esprit et nous offre une des premières créations du genre pouvant se lire de 7 à 77 ans !
Les Fugitifs – composés de six adolescents on ne peut-plus ordinaires – ont beau évoluer dans l’univers de Spiderman et de Captain America, ils ne rencontreront réellement que La Cape et l’Epée, soit deux héros secondaires que le créateur d’Ex Machina se permet au passage de redéfinir. Le jeune lecteur s’identifiera viscéralement aux personnages principaux là où le sénior plongera avec délice dans un bain de jouvence, mais sans aucun infantilisme puisque la série est brillamment narrée et dialoguée, pleine de réflexion sur le complexe d’Œdipe, sur la question de l’héritage et de l’éducation, de l’adolescence et du rude apprentissage de la vie d’adulte, sans jamais tomber dans le démonstratif et sans ampouler le cœur du récit !
Dès le départ, la personnalité de chaque protagoniste est si finement dessinée, si crédible et si immédiatement attachante, que c’est précisément sur la profondeur et la véracité de chaque individu que le scénario va développer sa structure. Car Vaughan n’oublie jamais que l’être humain est imparfait et que de ses choix découlent les événements à venir ! Et c’est précisément cette magnifique idée qui va devenir le nerf de la série : Ce ne sont pas de quelconques événements racoleurs qui induisent le récit, mais bel et bien les vicissitudes de chaque personnage. Vaughan écrit son scénario et préserve sans cesse l’âme de ses héros. Ce sont eux qui colorent leur histoire. Qui la dessinent selon leurs choix et leurs démons…
Ainsi, l’aventure des Fugitifs est avant tout une aventure humaine, attachante et addictive, qui, derrière son apparent vernis enfantin, prend de la hauteur et se pare de résonnances universelles. Dès lors, il est impossible de refermer les trois tomes de cette première saison avant de savoir si les parents de ces ados rebelles, jusque-là pourtant normaux en apparence, sont bel et bien des méchants, s’il y a un traitre dans le groupe, si le sextet de jeunes super-héros en fuite va s’en sortir, s’ils vont découvrir et maîtriser leurs propres pouvoirs, et s’ils vont réussir à sauver le monde !Et le lecteur de passage de se dire : « Oui, enfin, comme d’habitude ! « . Sauf que c’est tout l’inverse !
Enfin une série qui ne cherche pas à racoler dans l’événementiel pour exister et qui parvient à happer le lecteur par ses seules qualités d’écriture. A l’époque, nous ne le savions pas encore, mais les pontes de la Marvel s’apprêtaient à nous noyer sous les crossovers et les events connectés entre toutes les séries. Et, il faut absolument le rappeler : les Fugitifs selon Vaughan ne mangeaient pas de ce pain là ! Alors, les Fugitifs ? Chef d’œuvre ? Que oui !!!
Les Fugitifs Saison II, tome I :
Ce premier tome de la collection Deluxe contient les épisodes #1 à 12 de la seconde saison, publiés initialement en 2004. Pour bien l’apprécier, évidemment, il vaut mieux avoir lu la saga citée plus haut…
Après nous avoir émerveillés avec son premier récit, on attendait Brian K. Vaughan au tournant. Et beaucoup ont pensé que le début de cette seconde saison était forcément un cran en dessous.
Cette suite est néanmoins très réussie, mais souffre de la comparaison avec son aînée qui avait bouclé la boucle. En effet, les Fugitifs s’étaient émancipés de leurs parents « super-vilains » jusqu’au point de non retour. Ils avaient réalisé leur Œdipe. Que restait-il alors de substance pour nourrir la suite de leurs aventures sans tomber dans le mainstream digest ?
Cette première partie de la seconde saison est la moins réussie des deux. Comme toujours, Vaughan prend son temps pour construire son scénario. Quasiment toutes ses créations « longue durée » souffrent de ce défaut : L’histoire commence de façon légère, presque superficielle. Ce n’est que petit à petit qu’elle commence à s’étoffer, à se nourrir de références et à prendre de la hauteur. Il faut parfois attendre le dénouement d’un arc narratif pour prendre conscience de la profondeur, de la cohérence du récit et de la toile de fond que le scénariste a creusée en sous-texte. Si le lecteur n’est pas assez patient, il risque malheureusement de décrocher avant cette prise de conscience, criant haut et fort qu’il vient de lire une série pour « djeuns » complètement inepte. Il aura tort…
Arrivé au bout de la 2° saison, époustouflé sur le long terme par la richesse de son contenu, je me dis qu’elle possède facilement trois niveaux de lecture :
– 1° niveau : C’est une série sur les super-héros originale et rafraichissante. Elle se fond dans l’univers et la mythologie Marvel avec suffisamment de singularité pour y exister par elle-même sans tomber dans « l’événementiel », c’est-à-dire la tare principale des vieilles séries mainstream ayant du mal à se renouveler. Elle plaira aux plus jeunes pour le ton moderne et relativement branché que ses auteurs lui ont insufflé. Elle plaira aux plus vieux pour les liens qu’elle entretient avec la mythologie invoquée et le respect apporté à l’ensemble.
Mettant en scène ses protagonistes en plein cœur de Los Angeles, elle se démarque ainsi du lieu prisé habituellement par les principaux super-héros Marvel (New York) et offre à la Côte Ouest son nouveau groupe de surhommes. Enfin, en faisant de ses héros des fugitifs clandestins recherchés par tout le monde au milieu d’une atmosphère teintée d’ésotérisme, les auteurs nous offrent un road-movie haletant et différent du tout-venant de la Maison des idées.
– 2° niveau : Derrière ses airs de manga pour préados, elle dynamise le genre en le confrontant aux thématiques liées à la jeunesse, comme le rapport aux adultes et le complexe d’Œdipe. J’avais peur qu’après la 1° saison, cette dernière thématique n’ait plus lieu d’être. Mais à présent que nos jeunes héros se sont émancipés de leurs parents, ils gardent une furieuse méfiance à l’égard des adultes qu’ils répercutent sur leurs rapports avec les autres super-héros : Que ce soit Captain America (qui ne pense qu’à les séparer afin de les placer dans un centre d’accueil spécialisé) ou Spiderman, les Fugitifs ne font confiance à personne et condamnent la notion de « modèle ». Par exemple, lorsqu’ils font face à un Spiderman particulièrement affable et protecteur, ils le foudroient direct. Car comme le répond Nico à la jeune Molly qui lui demande s’ils doivent craindre les héros : « Non, nous nous méfions des adultes ! ».
Pour entériner cette émancipation, les Fugitifs ont renoncé à leur « alias » de surhumain, car, comme le dit Gertrude : « Les surnoms, c’est pour les jeux. Nous, on n’est plus les pions de personne »… Derrière ses airs de divertissement léger, elle abonde de références à la culture générale et surtout à la culture populaire. Vaughan ponctue ses dialogues de détails référentiels (technologie geek, littérature, cinéma, musique) et les lie directement aux événements. Par exemple, lorsque Nico, la jeune sorcière, cite Pink Floyd en s’écriant « Shine on you crazy diamond », elle jette un sort à son ennemi l’enfermant dans un diamant géant !
– 3° niveau : Vaughan s’abreuve de l’héritage des grandes figures de la littérature anglo-saxonne sur le monde de l’enfance. Il n’oublie pas que lorsque Mark Twain écrivait Les aventures de Huckleberry Finn et qu’il racontait les péripéties d’un adolescent et d’un esclave en fuite à bord d’un radeau de fortune sur le Mississipi, il développait une allégorie de la liberté par la fuite qui allait devenir une des thématiques primordiales de la culture américaine.
Il n’oublie pas non plus que lorsque Sir James Matthew Barrie créait l’univers de Peter Pan, il suggérait que le monde des adultes pouvait paraître si étranger et morose, que l’on pouvait alors renoncer à l’intégrer en refusant de grandir.
Enfin, il n’oublie pas que lorsque Charles Dickens écrivait Oliver Twist, il démontrait que la société pouvait être si cruelle, si dégueulasse, que les adultes oubliaient qu’ils avaient été un jour des enfants, allant jusqu’à torturer les plus jeunes pour arriver à leurs fins…
Et pour étendre un peu plus les références, il se souvient également que Carlo Collodi, lorsqu’il écrivait Les Aventures de Pinocchio, prouvait que seul l’amour des parents permet à l’enfant de s’épanouir dans le monde. En nourrissant son histoire de ces modèles majeurs de nos civilisations, Vaughan confère à son scénario quelque chose de puissamment universel. Ce patrimoine finit par pénétrer l’inconscient collectif culturel de ses lecteurs, prouvant qu’il fait partie des auteurs les plus marquants de son époque postmoderne.
Deux arcs narratifs se succèdent dans ce premier recueil. Le côté un peu manga du dessin (surtout sur le second, effectué par un artiste nippon) peut également paraître racoleur. Mais ce serait dommage de passer à côté de la série sur ce simple apriori…
Les Fugitifs Saison II, tome II :
Cette deuxième partie de la seconde saison est supérieure à la première. Le ton léger et fun a désormais disparu au profit d’une ambiance ténébreuse et dépressive. Comme toujours, Vaughan prend son temps pour construire son scénario.
L’essentiel des épisodes tourne autour de la notion de résurrection. Que ce soit les « méchants » ou les « gentils », ils vont tour à tour tenter de faire revenir quelqu’un à la vie. Et Vaughan de se frotter à l’un des thèmes récurrents de l’univers des super-héros. Mais, contrairement aux habituelles séries mainstream qui usent de ficelles scénaristiques crétines pour faire marcher la dimension événementielle de ce genre de séquence-choc, la notre évite ces écueils. Pas une fois elle ne tombe dans le ridicule ou la redite. Au final, la mort des personnages devient ici mille fois plus tangible et viscérale que dans la plus-part des autres séries de l’univers Marvel, alors qu’elle est censée viser un public plus jeune !
Vaughan continue parallèlement de développer les relations entre les membres du groupe et aborde le thème de la famille recomposée en dessinant des caractères particulièrement attachants et crédibles. Les lecteurs les plus sensibles risqueront de verser quelques larmes…
A l’aube de Civil War, il termine sa deuxième saison de brillante manière et réussit, au détour d’une seule et unique dernière image, à inverser la vapeur quant à son discours sur l’adolescence et a élever le débat de manière vertigineuse, nous faisant prendre conscience de toute la maîtrise de son sujet ! Magnifique.
En conclusion, Les Fugitifs est une série dense et profonde, dont l’apparente légèreté et la longue mise en route peuvent malheureusement induire le lecteur en erreur, qui passera à côté d’une des séries Marvel les plus originales et les plus riches de son époque, bourrée de références en tout genre (ne ratez pas la version adolescente et moderne de La Vision et la sorcière rouge).
Cette deuxième saison connaitra un prolongement sous la houlette du scénariste Joss Whedon (Monsieur Avengers version cinéma, en personne !) et du dessinateur Michael Ryan dans Les Fugitifs : Génération perdue. Une suite inférieure au run de Vaughan, mais tout à fait divertissante et autonome, avec une vraie conclusion.
Avant la troisième saison, les Fugitifs feront équipe avec les Young Avengers dans la tourmente Civil war. Cette mini-série, écrite par Zeb Wells et dessinée par Stefano Caselli, est disponible dans Civil War, Tome 5 : Choisir son camp.
Marvel tentera maladroitement d’étirer la sauce en confiant le filon à des vedettes du monde des comics. Une troisième saison verra donc le jour sur un scénario de Terry Moore et des dessins de Humberto Ramos (par la suite relayés respectivement par Kathryn Immonen et Sarah Pichelli. Tout ce beau monde s’empressera de vider la création de Vaughan de sa substance, transformant la série en une déclinaison complètement débile, vulgaire et hystérique. Mais ceci est une autre histoire…
Ce serait dommage. Franchement. Ça te spoilerait les meilleurs passages de la saison 1.
mouais, j’ aime toujours pas les visuels
désolé de commenter un article de 2014 mais ilvient d’ etre posté sur facebook 😉
par contre j’ ai bien aimé le commentaire sur le batman de tim burton
Ah ! En janvier, sortie des 12 premiers épisodes en deluxe^^
Oui, c’est un peu tard à mon avis pour que la série trouve son public, mais je me prendrai volontiers cette nouvelle édition en occaz ! 🙂
Paninouille réédite également Nextwave de Warren Ellis en deluxe, et je sais plus quoi d’autre…
Un peu tard peut être, mais ce sera mieux que les marvel monster dégeulasses.
Je vais peut être enfin pouvoir tenter la série^^
Bon il reste malheureusement les épisodes 13 à 18 aussi…dans un prochain mini deluxe peut être ? Dans 1 an ?…(les publications anarchiques de Paninouille…)
Et la saison 2 existe déjà en deluxe je crois…s’ils sont encore trouvables.
Ah et il y a aussi le Vision de Tom King qui sort en deluxe le mois prochain !
Moui mais ça ne m’intéresse pas du tout^^
Même si c’est bien fait, l’idée ne m’intéresse pas.
Arf, c’est dommage, tu loupes quelque chose. C’est bouclé en 12 numéros et ça joue astucieusement sur la continuité « classique » (bon, y’a aussi quelques persos plus récents mais rien de rédhibitoire) avec des tas de bons moments comme cette scène hilarante de Vision et Wanda au lit, avec une blague sur un grille pain…
Ouais mais…non.
Je me fous de ces personnages, et j’ai plein d’autres trucs à lire.^^
Et d’ailleurs Tom King je me méfie. Tout le monde l’adore mais pas moi. Son Batman est surestimé à mort, son annual sur Swamp thing est joli mais…avec une intro et une conclusion maladroite avec une métphore chelou que j’ai pas compris…
J’ai juste aimé ses annuals sur Batman
Il y a également le deluxe SYMBIOTE SPIDERMAN qui sort le mois prochain. Quelqu’un connait ? C’est comment ?
C’est une histoire qui se déroule dans le passé, à l’époque ou Spidey avait le costume noir.
A part ça…j’en sais pas plus^^
Mais ça peut m’intéresser aussi vu que c’est une mini série/one shot
Mais je sais pas si c’est bien.
Présence a fait une chronique dessus sur le site habituel^^
@Matt, pour l’annual de Swamp Thing, je trouve au contraire que l’intro et la conclusion sont originales et bien à propos.
Tom King fait le parallèle entre les déclarations d’après match d’un capitaine d’une équipe de foot et l’histoire qu’il va nous raconter.
En introduction, le joueur explique sa très mauvaise performance par la vision d’un monstre !
Le capitaine n’assume clairement pas ses responsabilités dans la défaite. Comme il était en très bonne condition physique il ne trouve rien de mieux que cette excuse absurde!
Ensuite la très lyrique histoire de Swamp Thing se déroule et se termine.
En conclusion, on revient sur les déclarations du capitaine de l’équipe de foot. On nous explique, qu’après une lourde défaite humiliante, les autres joueurs et les supporters n’avaient pas besoin d’entendre ces explications surréalistes. Surtout de la part d’un capitaine.
On comprend alors, que l’on est ce que l’on fait et que par conséquent le monstre c’est lui.
Cela nous renvoie à l’histoire et à ces questions :
De l’enfant ou de Swamp Thing qui est le vrai monstre? Doit-on juger quelqu’un sur son apparence ou sur ces actes?
Je crois que ce comic répond à ces interrogations. 😉
J’ai absolument rien compris à cette métaphore du sport pour ma part. ça me passionne tellement pas le sport, j’ai pas pigé le rapport avec l’histoire de Swamp thing
Ah super !
J’ai lu le commentaire : Tout à fait le genre de truc que je recherche pour lire du Spiderman aujourd’hui. Merci Présence ! 🙂
Ah !!! Pris en flag de crush sur un personnage fictif !!
Je me sens moins seule, d’un coup 😀
On a tous été geek et on a tous eu des crush « fictifs » quand on était ados au moins…
j’avais une empathie hors du commun pour Rogue et je trouvais que Silvestri la rendait sexy parce que touchante, et pas l’inverse comme Jim Lee par exemple.. je me souviens du moment où elle annonce; « faut bien mourir un jour » avant d’aller à Dallas combattre l »Adversaire »…
après ça ne me vient plus,
je sais que je me suis attaché à Mary-Jane à cette page précise qui reste une des page de bd que je préfère au monde:
https://comicvine1.cbsistatic.com/uploads/original/0/3133/148830-31693-mary-jane.jpg..
sinon le personnage de Ibuki Yagami m’a énormément touché et amusé dans maison Ikkoku:
http://www.myfconline.com/character_avatars/3275_63832.jpg
c’est exagéré de parler de crush, mais c’est tout aussi exagéré de se sentir « attaché » aux destins de certains personnages émouvant pluq que de raison…^^
D’après un de mes profs de français, il semblerait qu’un jour, la gouvernante de Alexandre Dumas le retrouve en train de pleurer à chaudes larmes. Quand elle lui demande si ça va, il lui répond « Je viens de tuer Athos… »
Bon alors le 2eme deluxe est sorti, comprenant les épisodes 13 à 18 (donc la fin de la saison 1 si j’ai bien suivi) et les 6 premiers épisodes de la saison 2 (comme ça t’es à cheval sur les séries et Panini peut forcer les gens à acheter le prochain tome)
Bon, ça vaut le coup d’investir là dedans ?
si t’avais rien et que tu débutes, je dirais oui… les FUGITIFS c’est un des joyaux de Marvel à la période « on débauche les auteurs Vertigo pour faire du slip mais original »
plusieurs galaxies au dessus des Young Avengers mais à l’aise et sans me mouiller… ^^
J’ai aimé YOUNG AVENGERS, mais effectivement j’ai encore préféré RUNAWAYS. Pour le coup c’est VRAIMENT totalement auto-contenu et l’univers Marvel n’intervient même pas du tout (ou juste en clin d’oeil).
Sur cette histoire de publier un tome à cheval sur les 2 saisons, obligeant les gens qui avaient déjà la saison 2 en deluxe (c’est-à-dire la plupart des gens) à acheter un doublon, les Panini ont encore bien joué les gros connards (désolé pour le gros mot mais c’est mérité).
J’avoue que j’hésite à cause du dessin.
J’ai jamais rien lu des Runaways mais le dessin d’Alphona c’est pas trop ma came.
Enfin non, je crois que ce sont les couleurs le pire.
On dirait parfois du comics des années 90 au début de l’infographie. Je n’aime pas du tout l’allure que ça donne aux dessins. Les traits sont noyés sous une profusion de dégradés trop « informatisés », trop propres.
Je sais pas si je suis clair^^
Mais bon si ça se trouve c’est un chef d’œuvre sur le fond hein…
C’est marqué dans l’article… … … … … … … … … …
Ouais enfin c’est ton avis, pas forcément le mien^^
Je voulais dire que peut être que je vais aimer sur le fond, mais le dessin me fait un peu fuir…
Ne te force pas si tu ne le sens pas….
C’est un titre au feeling teenage un peu rebelle qui cherche vraiment à illustrer la conflit de génération , mais de manière assumé, pas avec un retour au statu quo à la fin, c’est l’essence du bouquin…
Les personnages sont vraiment originaux et Brian Vaughan fait parti des scénaristes dont j’apprécie beaucoup l’écriture que ce soit sur Y, Saga, Paper girls, les Fugitifs etc…
Bah c’est clairement un truc que je préférerais emprunter quelque part pour le lire plutôt que mettre 70€ dans 2 deluxes…
BAH MOI JE TE DIRAIS QUE C’EST JUSTE 1 MILLIARD DE FOIS MEILLEUR QUE SON MYSTIQUE PAS FINI ET BOUSILLE PAR L’AUTRE SCENARISTE ET QUE EMMA FROST LES ORIGINES. MAIS TU AS RAISON. : CE N’EST QUE MON AVIS… 🙂
Hey, je viens de terminer le Symbiote Spiderman de Peter David et Greg Land : Are you footing de ma gueule ???
Voilà le combat du mois des années 80 étiré sur 5 épisodes dans les années 2020. Certes, c’est mieux écrit, mieux dessiné. Mais c’est totalement creux, il n’y a rien derrière l’histoire de base. C’est du reader digest.
C’est ça le génial Peter David ?????? C’est du comics de base à deux balles. Voilà. Pas besoin d’écrire un article, tiens. Je viens d’en faire l’analyse complète…
2 étoiles.
Alors je sais pas pourquoi c’est à moi que tu dis ça…
Après, ça va peut être te sembler fou, insensé, mais il y a des gens qui lisent du super héros pour le super héros. Sans chercher un sous-texte sur l’œdipe, la politique, le meta commentaire ou la déconstruction Alan Moorienne.
Juste une lecture divertissante fun et agréable avec un peu d’humour (ici le super vilain has been)
Et c’est pas moi qui t’ai dit d’aller lire le truc, ni que Peter David était un génie…
Mon post ne t’était pas adressé en particulier. Pas du tout !
Mais il me semblait qu’on entendait (ces derniers temps) pas mal parler de cette mini comme un truc chouette et une relecture mature, de la part d’un auteur sur qui on peut compter.
1) Pour l’instant mais désolé : Je n’ai pas encore lu LE truc de Peter David comme quoi ce mec est une providence. Tout ce que j’ai lu de lui était au mieux de l’ordre du reader digest. Au mieux.
2) Cette mini c’est un combat du mois étiré sur 5 épisodes et c’est tarte.
Du fun ? OK. Mais alors on arrête de parler de mec « brillantissime » en parlant de ce genre d’auteur, parce que c’est juste très faible comme lecture.
Moi j’ai jamais dit que Peter David était brillantissime.
D’ailleurs quand on parlait de lui récemment, je disais que j’avais du mal à le cerner parce qu’il va parfois te pondre quelques très bons épisodes, et puis quelques trucs stupides, ennuyeux avec des vilains du mois bien chiants dans la même série.
Il a toujours été meilleur dialoguiste et plus drôle que les autres auteurs des années 80/90, mais oui, en restant dans le divertissement fun très mainstream.
Si on compare à du Roger Stern des années 80, c’est bien mieux Peter David.
Si on compare à du JMS, y’a pas photo qu’il est surclassé.
Et bien pas la peine de s’énerver on est totalement d’accord ! 😉
Qui s’énerve ?
C’est toi qui avait l’air tout tendu^^
Moi ? Je suis la souplesse même ! 😀
Bon je ne sais pas exactement ce que cela adapte, mais je me rends compte qu’une série (terminée) qui comporte trois saisons porte sur les Runaways.
https://en.wikipedia.org/wiki/Runaways_(TV_series)
Hello
Je me demandais TOrnado, tu recommandes toujours cette série ?
Parce que je vois que Panini a réédité la première série en 2 deluxes, mais ils ont fait leur Paninouille encore, parce que dans le deluxe 2, il y a le début de la seconde série. Ce qui rend impossible de se caler avec les anciens deluxe publiant la seconde série, sans avoir 6 épisodes doublons.
Alors ils ont sorti aussi un 3eme deluxe, mais qui lui s’arrête à l’épisode 18 de la 2eme série. Alors que l’édition précédente allait jusqu’à la fin du run de Vaughan (jusqu’au 24)
DOnc c’est quoi qu’est mieux ? Je prends les 3 nouveaux deluxes plus faciles à trouver et je fais l’impasse sur les épisodes 19 à 24 ? ça offrait une conclusion satisfaisante ou c’était juste une petite histoire en plus ces derniers épisodes ?
Sachant qu’après il y a la reprise de Whedon au numéro 25 mais ça c’est dispo dans une autre édition.
Perso j’ai les quatre deluxes avec les 6 épisodes en doublon. Parce que j’avais envie d’avoir la première série en deluxe plutôt qu’en « monster » avec papier mat degueu, et que je voulais aussi garder la 2ème série en entier, parce qu’elle forme une grande histoire avec une fin magnifique.
Mais sinon je n’ai lu tout ça qu’une seule fois il y a maintenant bien des années…
La suite par Whedon est très sympa et indépendante, même s’il s’agit de la conclusion de la 2ème série.
Par contre la 3ème série par Terry Moore puis Kathryn Imonem, c’est une purge absolue. Une immondice sans nom. À fuir.
Ok merci. Tu as donc opté pour les 2 nouveaux deluxes sans le 3eme, et les 2 anciens.
Faut que j’essaie ça alors. Mais je pense que les vieux deluxes seront…compliqués à trouver.
Oooh j’ai rien dit. On trouve tout chez GibertJoseph 10€ moins cher que neuf pour chaque tome. Pas mal.