FAMILY FIRST (Les Fantastic Four de Tom DeFalco et Paul Ryan)

Un article de FLETCHER ARROWSMITH  et JB VU VAN

Retours aux fondamentaux
© Marvel Comics

VO : Marvel Comics

VF : Semic, Marvel France/Panini Comics

Nous vous proposons ici une rétrospective sur le run qui a marqué la fin du premier volume de FANTASTIC FOUR. Tom DeFalco a en effet écrit le titre du n°356 au n°416 en collaboration avec le regretté Paul Ryan, de 1991 à 1996 jusqu’à la conclusion de la série lors de l’event ONSLAUGHT.

C’est le même Paul Ryan qui assure les graphismes sur la majeure partie du titre, à l’exception des tie-ins Onslaught illustrés par un autre artiste de talent malheureusement disparu, Carlos Pacheco. En France, ces numéros ont été publiés dans Nova 178 à 226 chez Semic jusqu’à la reprise de la série dans la revue Marvel France SILVER SURFER des numéros 2 à 13. Le début du run (numéro 356 à 361) est également disponible chez PANINI en format EPIC, VOL 21 LES NOUVEAUX FANTASTIQUES.

Résumé

Les Quatre Fantastiques ressortent de dures épreuves. Après des mois de transformations étranges et d’un retour à une forme humaine, Ben Grimm a retrouvé l’apparence classique de la Chose aux yeux bleus. L’équipe revient d’un voyage à travers les réalités et d’une visite à la fin des temps où les Fantastiques ont fait face à un Galactus prêt à dévorer la réalité même. L’équipe a même semblé périr et a été remplacée le temps d’une mission par de nouveaux Fantastiques : Hulk, Spider-Man, Ghost Rider et Wolverine. Après une longue lutte de pouvoir entre un Fatalis déchu et Kristoff Vernard pour le trône de Latvérie, le véritable Fatalis a fait son retour et affronté Richards dans une joute temporelle.

Le calme semble donc revenu dans l’équipe. Mais un drame s’apprête à frapper : lorsque le Maître des maléfices manipule le jeune Marvel Boy pour enlever Alicia, les Fantastiques découvrent que cette dernière, épouse de Johnny, est en réalité une Skrull, Lyja ! Un second incident avec un dénommé Oculus éveille les pouvoirs latents de Franklin Richards, ce qui fait de lui une bombe ambulante. L’affrontement des héros contre le Mage éveille une autre menace oubliée, celle de Malice, personnalité violente de Sue Richards qui commence à influencer le comportement de la Femme Invisible. Ciblé par les Skrulls, Johnny tente de se défendre et déclenche un incendie qui embrase l’Empire State University. Enfin, un ultime affrontement contre Fatalis sonne le glas pour l’un des héros !

Quand Tom De Falco reprend avec Paul Ryan la série régulière Fantastic Four, ces derniers viennent de vivre une période particulièrement intéressante sous l’égide de Walter Simonson, qui a réussi à redonner de l’allant à la First Family. Pourtant le choix des auteurs peut surprendre, tant leur à priori classicisme s’oppose au modernisme de l’époux de Louise Simonson.

Pour commencer, la grande question : Jane ou Sue ?

JB : Dans mon coeur de lecteur de revues LUG/Semic, la Fille puis Femme invisible sera toujours Janet, tout comme le cri de guerre de la Chose est “Ça va chauffer” et non castagner… Mais pour plus de clarté, je resterai sur la dénomination US, intégrée depuis aux versions françaises…

Fletcher : Madame Richards !!!!!! J’ai adopté le prénom Susan même si j’aimais bien Jane.

Pourquoi s’intéresser au run de Tom DeFalco et Paul Ryan sur les Quatre Fantastiques ?

JB : Pour ma part, c’est un peu une question de nostalgie. Je suis revenu aux comics de manière permanente avec Nova n°181, notamment grâce à “L’enfant intérieur” de DeMatteis et Sal Buscema sur Spectacular Spider-Man. Après avoir ponctuellement lu la séparation des FF traditionnels durant le run d’Englehart, puis vu l’équipe confronter un Galactus à la fin des temps sous Walter Simonson, je découvre une équipe plus “normale.” Mais c’est aussi le souvenir du trait de Paul Ryan, au graphisme “passe partout” mais capable de retranscrire les scènes d’actions tout comme de dépeindre des passages intimistes. Rétrospectivement, c’est enfin le run qui va marquer la fin du titre lors d’Onslaught

Fletcher : Un parcours assez similaire. Je venais aussi de revenir aux comics et les épisodes de Walter Simonson m’avaient fait une très forte impression. Les FF ne m’avaient jamais intéressés, je n’avais même pas suivi les épisodes de John Byrne. Je n’achetais pas NOVA. J’avoue que le mariage de Johnny et Alicia m’intriguait. A l’époque c’est pour le SILVER SURFER et surtout SPECTACULAR SPIDER-MAN que je me procurait NOVA. J’en suis venu à apprécier l’aspect soap et feuilleton distillés par Tom DeFalco tout comme le classicisme de Paul Ryan (Squadron Supreme) au trait très propre, presque ligne claire qui avait beaucoup de charme. Et puis je rêvais de voir Johnny se remettre avec Lyra. J’étais adolescent, très fleur bleue.Et puis une telle longévité sur des aventures trépidantes, ce run mérite d’être redécouvert. Et Bruce, Reed y est absent une large partie du run, c’est fait pour toi.

Le début des problèmes
© Marvel Comics

JB : En te lisant, je réalise effectivement qu’après le cosmique, le transdimensionnel de Walter Simonson, le run de DeFalco et Ryan se recentre sur les personnages et le concept de famille. Le titre FANTASTIC FOUR alterne généralement aventures scientifiques et “soap opera” familial, j’ai ici l’impression d’un retour du balancier du côté First Family. Pour Paul Ryan, on notera qu’il avait déjà mis en image un run de Flash centré sur la relation entre Wally West et sa compagne (plus ou moins un One More Day avant l’heure).

Fletcher : Je vais reprendre une de tes expressions pour imaginer ce concept de famille : la première famille sous le microscope. Sue Richards va devenir une femme libérée et veuve, Franklin vivre les affres de l’adolescence, Johnny a un divorce et une vie sentimentale à reconstruire. Avec Huntara et Kristoff c’est la famille qui s’agrandit. Puis ils seront confrontés au deuil, aux blessures (Ben qui porte un casque après que Wolverine l’ait défiguré) et à des difficultés financières quand Reed disparaît et que leur immeuble explose. Pour ce dernier c’est des relations compliquées avec son fils et sa femme suite à la rencontre avec Occulus.

Ce run est-il pensé pour les nouveaux lecteurs ?

Fletcher : Étonnamment je dirais oui. Dès leur premier numéro les 4F sont opposés aux NEW WARRIORS, création de DeFalco faite pour un nouveau public. De plus ils chamboulent le statu quo en revenant sur le mariage de Johnny et Alicia ce qui permet de se mettre dans la poche les lecteurs des années 60 mais aussi de repartir sur de nouvelles bases. Le destin du quatuor Ben/Alicia/Johnny/Lyra va intéresser les nouveaux lecteurs.Les références, en effet nombreuses, ne sont guère handicapantes, Tom DeFalco utilisant la continuité mais n’en faisant pas un prérequis essentiel à connaître.

JB : L’ombre de Byrne pèse cependant lourdement sur ce run. Pour le lecteur qui n’a pas lu la période Byrne, le retour de Kristoff, celui de Malice ou l’arrivée d’Huntara me semblent moins impactants. Dans une moindre mesure, le destin de Sharon Ventura m’avait laissé perplexe à l’époque de ma première lecture car je n’avais pas encore vu sa transformation en “Miss Chose”. Et j’avais purement et simplement zappé l’importance de l’équipe constituée par Spider-Man pour retrouver Johnny Storm, n’ayant pas connu les Nouveaux Fantastiques d’Arthur Adams.  En parlant de continuité, j’ai trouvé que DeFalco avait la fâcheuse tendance à recycler les histoires qu’il a écrites pour THOR et THUNDERSTRIKE : Le conflit avec les Célestes, l’héroïne qui tombe du côté obscur avec relooking cuir, le conflit intérieur du héros avec une personnalité violente…

Moralité : La Femme Invisible > Mjolnir
© Marvel Comics

Fletcher : Pour les Célestes, je dirais plutôt que Tom DeFalco s’adapte à la série. L’intrigue principale est liée aux Gardiens, les Célestes venant conclure dans un numéro 400 king size et à la couverture argentée, so 90’. Ce numéro anniversaire voit d’ailleurs la présence de Namor, du Silver Surfer et de l’homme taupe (pour rappel le premier adversaire des FF)  autant de marqueurs de la prestation de Stan Lee et Jack Kirby, les autres références de ce run.

Pour le meilleur et pour le pire, c’est souvent le costume de la Femme Invisible qui est évoqué quand on parle de ce run, qui représente un peu l’image des comics victimes des excès des années 90. Une image juste ?

Fletcher : Avec la fuite des Image boy dont le plus emblématique, Jim Lee, reviendra ironiquement dessiner la série Heroes Reborn après la prestation de Tom DeFalco/Ryan, Marvel a forcément tenter d’insuffler dans ses productions ce qu’il pensait être la clé de la réussite des titres Image. Donc du putassier, de la nudité et des boobs. Principal élément féminin, c’est sur Susan que cela tombe avec ce costume tant décrié. Pourtant il correspond à la fois à une évolution du personnage qui s’affirme avec la mort de son époux, au retour de Malice que Byrne représentait déjà couverte de cuir. Et puis tout cela est quand même atténué avec le trait de Paul Ryan, qui ne sexualise pas le personnage.

Un relooking pour le moins contesté
© Marvel Comics

JB : j’ajouterai même que cette tenue, qui est souvent perçue comme provocante et de “mauvais goût” est défini comme tel par la Femme Invisible dès sa première utilisation ! Lorsqu’elle enfile cette tenue pour la première fois, Reed Richards est surpris pendant quelques instants et passe à autre chose. Son épouse lui reproche alors son manque d’attention, disant qu’il ne la remarquerait pas même si elle se baladait nue en public. De plus, Sue ne porte ce costume que sur une quinzaine de numéros sur les 60 que compte ce run. Pour moi, le costume est clairement une critique des bad girls aux tenues légères de l’époque, de Lady Death à Witchblade. De manière générale, durant la période Infinity War, DeFalco oppose les méthodes extrêmes des antihéros des années 90 à celles des Fantastiques : les doubles maléfiques des héros tentent d’encourager les protagonistes à adopter des méthodes violentes. La fausse Torche Humaine approuve notamment Johnny lorsqu’il incinère les doppelgangers créés par le Mage. Pour autant, Tom DeFalco va également céder à la tentation des équipes proactives façon X-Force ou Justice League Task Force en créant une série intitulée… Fantastic Force !

Fletcher : J’ai plutôt vu la Fantastic Force comme une reconnaissance du bon fonctionnement du titre des FF et de faire comme pour les X-MEN qui continuaient à vendre beaucoup. A l’époque Marvel non seulement tentait d’inonder le marché mais regroupait aussi ses séries par famille : X, Avengers, Spider-Man, EDGE et il fallait d’autres comics pour agrandir la famille FF. La création de FANTASTIC FORCE a aussi une autre vertu. On va enfin voir évoluer un Franklin Richards adolescent et plus un éternel enfant. Et le titre n’est pas mal du tout finalement.

JB : À cette extension de la branche “Fantastique” des comics Marvel, on pourra aussi ajouter FANTASTIC FOUR UNLIMITED et FANTASTIC FOUR UNPLUGGED, voire DOOM 2099 et FANTASTIC FOUR 2099.

Fletcher : puis NAMOR (fin de la série, après la prestation de John Byrne), les SECRET DEFENDERS et par décalage le SILVER SURFER. Avec Atlantis Rising on n’était pas loin de la création d’une nouvelle série sur les INHUMANS.

Cancer des années 90, le titre va devoir faire avec de nombreux event ou crossover. Rétrospectivement le scénariste arrive-t-il à composer avec ces contraintes éditoriales?

JB : Réponse de normand : cela dépend. Tom DeFalco met à profit les tie-ins de FANTASTIC FOUR avec Infinity War pour faire évoluer l’équipe : schisme grandissant entre les époux Richards, émergence de Malice, inquiétude grandissante de Johnny quant à ses pouvoirs. Par contre, le crossover STAR BLAST vient mettre en pause les intrigues en cours. L’event suivant, ATLANTIS RISING, ne fera pas beaucoup mieux et aura surtout pour conséquence de rendre disponible Namor pour le casting des 4F. Par contre, Tom DeFalco va réaliser un crossover entre FANTASTIC FOUR et DOOM 2099, série qu’il reprend pour l’occasion, et va faire se rencontrer les versions présente et future de Fatalis pour un combat au sommet. On compte également un crossover fugitif avec FANTASTIC FORCE, qui servira surtout d’introduction au numéro anniversaire, Fantastic Four n°400.

Fletcher : Et sur Onslaught, cela sera du classique. Bien que Franklin soit directement impacté par l’event, on sent que Tom DeFalco a du mal à digérer la décision d’arrêt de son titre. D’ailleurs le dernier numéro dessiné par Paul Ryan, le 414 comporte la mention the end juste après la conclusion de l’intrigue autour d’Hyperstorm. Pour revenir aux 415 et 416, leur intérêt réside dans la prestation de Carlos Pacheco, encré par Bob Wiacek, à qui Tom DeFalco fait dessiner pratiquement tout le folklore des FF, amis comme ennemis. Une conclusion d’un premier volume très sympa finalement.

Une telle longévité sur le titre est surprenante. La paire DeFalco/Ryan arrive derrière Stan Lee et Jack Kirby et à égalité avec le run John Byrne.

JB : J’ai l’impression que le secret de cette longévité, c’est le côté feuilletonesque de ce run. J’ai trouvé la partie proprement superhéroïque assez passable : les nouveaux méchants conçus pour l’occasion sont peu mémorables. Qui se souvient d’Occulus, de Devos, de Dreadface ? Qui a tremblé lorsque Fatalis s’est attaqué au gang de Yancy Street à Noël ?

Fletcher : Mais Occulus, Davos ou Yancy Street voire les manigances de Doom c’est aussi des hommages aux origines de la série et notamment Stan Lee et Jack Kirby. D’ailleurs le mythique numéro 50 sera même revisité (FF390 et FF391) à la manière d’un WHAT IF introduit par le Gardien. Les auteurs reviennent nous compter les aventures d’une famille d’aventuriers avec des concepts dépassant les frontières de la science et de l’espace.

JB : Pour moi, tout l’intérêt de ce run vient des drames et rebondissements que connaît la Première Famille. Des frictions et risques de séparations entre les époux Richards et le tandem Johnny-Lyja, des difficultés judiciaires et financières, l’impact de ces tensions sur le jeune Franklin, les affres de la perte quand l’enfant disparaît, la douleur du deuil à la mort de l’un des membres, les chassés-croisés amoureux avec même l’esquisse d’un triangle lorsque Ben Grimm pense à Lyja. La famille voit même le retour d’anciens membres comme Nathaniel Richards, et l’arrivée de nouveau : FANTASTIC FOUR et FANTASTIC FORCE révèlent l’existence de pas moins de 2 enfants de Nathaniel, demi-frère et sœur de Mr Fantastic !

Fletcher : et puis comme le crossover LE CHANT DU BOURREAU avait cartonné, la famille Summers s’agrandit avec Hyperstorm, le fils de Franklin et Rachel dans une autre dimension.. Si on ajoute Huntara, il y avait clairement une tentative de reproduire une famille aux nombreuses ramifications comme chez les X-Men.

Paul Ryan très à l’aise dans l’univers des FF
© Marvel Comics

Afin de donner envie à de nouveaux lecteurs de découvrir ce run, quels en sont les passages les plus mémorables ou les moments clés ?

JB : J’ai quelques images qui m’ont marquées, voire terrifiées à l’époque (quoi, j’étais jeune ado !) Je pense notamment à l’horrible transformation de Sharon Ventura. DeFalco et Ryan interprètent Fatalis comme un tyran à la noblesse factice, aux réactions souvent mesquines. Le dictateur fait subir à Sharon, ex Miss Marvel, une métamorphose encore plus traumatisante que celle en Miss Chose, qui avait déjà conduit la demoiselle à une tentative de suicide. Ben Grimm revit à travers elle le souvenir de sa propre transformation, et subit en plus une blessure qui le défigure et le conduit à porter un casque, tant pour se protéger que pour masquer son visage balafré. La Femme invisible voit pour sa part exploser la cellule familiale qu’elle a toujours protégée, avec la disparition de son enfant et la mort apparente de Reed. Johnny vit également son cauchemar personnel : souvent perçu comme une tête brûlée, il s’est déjà senti responsable de la mort d’un enfant qui l’avait imité lors d’un numéro mémorable de Byrne. Durant le run de DeFalco et Ryan, sa flamme va engendrer une catastrophe qui va coûter cher à l’équipe.

Faire face au deuil ensemble
© Marvel Comics
Fletcher : Pratiquement les mêmes moments. Je me remémore quand même la détresse de Johnny, à qui je m’identifiais particulièrement quand il découvre qu’Alicia est une skrull. C’est un tournant pour les FF. Puis les voyages dimensionnels (Occulus) et dans les réalités alternatives (intrigue avec le gardien renégat et le Dark Rider) qui me passionnaient et me rappelaient les X-Men. Le numéro 400 était impressionnant avec tous les Gardiens et les Celestes réunis. Les FF font alors leur David contre des Goliaths. C’est ce que l’on aime dans les comics. Je citerais aussi l’apport d’un supporting cast solide notamment Scott Lang (qui va avoir un crush pour Susan) et sa fille mais aussi Lyja, Kristoff, Miss Marvel qui vont apporter beaucoup à la série. Enfin bien qu’un brin ridicule, j’aime le numéro 361 qui ravive la magie de Noël. Je peux pas oublier non plus les deux derniers numéros dessinés par le grand Carlos Pacheco.

Tom DeFalco est sommé de terminer sa prestation avec l’event Onslaught qui va clôturer la série (numéro 415 et 416) avant que la série soit rebootée sous la bannière Heroes Reborn. Pourtant le scénariste en avait encore sous le coude.

Fletcher : JB, en tant qu’historien comics de Bruce Lit pourrais-tu nous résumer la suite de ce run, qui existe à priori.

JB : Moi, résumer, c’est une gageure… Je vais tenter ! Tom DeFalco poursuit ses trames narratives dans l’univers MC2. Celui-ci a été lancé par un What if qui suivait les aventures de la fille de Peter Parker et de Mary Jane, enfant morte en couche dans l’univers traditionnel à la fin de la Saga du Clone. Tom DeFalco était l’un des éditeurs pour cette saga, et avait notamment imaginé la conception de l’enfant des Parker. A la suite du succès du What if, Tom DeFalco poursuit les aventures de Mayday Parker, et étend l’univers en utilisant souvent les enfants des personnages classiques : la nouvelle génération d’Avengers, A-Next, le fils du Fléau, l’enfant de Wolverine et Elektra qui s’étaient rapprochés à l’époque d’Onslaught… Et il imagine les Fantastic Five, où reviennent tant Kristoff que Lyja, à nouveau compagne de la Torche Humaine. Une première mini-série sur les Fantastic Five, écrite par DeFalco et illustrée par Paul Ryan, a assez de succès pour justifier une seconde série, cette fois mise en image par Ron Lim.

Et si Tom DeFalco et Paul Ryan étaient toujours restés sur la série ?
© Marvel Comics

Bref ! Avant la première série, on apprend que Reed Richards a été réduit à l’état de cerveau stocké dans un drone ambulant et s’est renommé “Big Brain”, alors que Sue Richards a disparu (sans mauvais jeu de mot). Le premier volume des Fantastic Five révèle qu’il s’agissait d’un écran de fumée : Reed Richards est bien entier, et utilise le subterfuge de Big Brain pour se consacrer à la réanimation de Sue Richards, maintenue en état d’animation suspendue. Réapparaissent Cassie Lang et même Hyperstorm ! Dans le second volume, c’est Sharon Ventura qui fait son retour pour réclamer la garde des enfants qu’elle a eu de Ben Grimm. Les Fantastic Five mènent à nouveau un combat acharné contre Fatalis, dont ils ne ressortiront pas tous indemnes.

Un dernier mot sur ce run ?

JB : Une madeleine que j’ai redécouvert sans avoir ce sentiment de déception qu’on éprouve souvent à la relecture d’un titre qu’on avait aimé (Captain America de Waid, c’est toi que je regarde !). Mais c’est aussi parce que j’étais déjà conscient de ses qualités comme de ses défauts. DeFalco et Ryan laissent les commandes à la Femme Invisible qui s’affirme en l’absence de son mari. Si les péripéties comicbookesques m’ont parfois laissé de marbre, c’est finalement l’écriture des personnages qui m’a tenu rivé à ces Fantastic Four.

Fletcher : Difficilement trouvable, bien que la collection EPIC de Marvel tend à résoudre ce problème, ce run possède un côté nostalgique évident. Mais c’est aussi un comics facile d’accès, qui reprend un aspect populaire dans un format feuilleton et soap-opéra aux charmes certains. Et puis il y a une longévité des auteurs qui font que l’on prend du plaisir à voir les personnages évoluer sur la durée, renforcés par le trait classique de Paul Ryan. Et puis ce run, c’est le passage de NOVA en grand format (avec des posters à l’époque) et un magazine qui proposait in fine de superbes histoires.

Au sein d’une famille on prend soin de chacun
© Marvel Comics


La BO : We are Family (Sister Sledge)

53 comments

  • Nicolas  

    Ah les Années 90!
    Merci pour cet article qui me rappelle comment cette série fut changé en le Santa Barbara des comics : de mauvais goût avec des scenarios indigestes, Tom de Falco était bombardé chaque mois de de hate mails, les vieux fans lui reprochant d’avoir dénaturé leurs personnages fétiches.
    Les dessins de Paul Ryan paraissent datés (à mon sens)
    Pas mon meilleur souvenir des FF.

    • JB  

      Je dois avouer que j’ai eu beaucoup plus de mal avec la période Englehart. Le début était frais avec un changement d’équipe mais j’ai trouvé que ça se délitait au fur et à mesure.

    • JB  

      PS : merci pour ta lecture !

    • Fletcher Arrowsmith  

      Merci Nicolas pour ton intervention.

      Toujours dommage de réduire une œuvre à un moment particulier, ici je pense au costume de Susan. J’en donne d’ailleurs une explication toute personnelle, loin du côté bimbo uniquement.

      Sur la prestation DeFalco/Ryan : en effet c’est classique de chez classique. Mais il en faut pour tous les goûts car c’est du classique bien fait.

  • Nicolas  

    Fletcher, JB, ce n’est pas pour dire du mal de votre article mais je suis un brin conservateur avec les FF ils sont la « première famille » de l’univers Marvel, Susan Richards n’a pas vocation à être la page centrale de Playboy, ce n’est pas lui faire honneur.

    Je n’aime pas que Sharon Ventura soit à ce point défigurée et Johnny Storm… en vrai il n’est pas tombé amoureux d’Alicia Masters quand on réfléchit, mais de Lyrra. C’est marrant mais leur histoire aurait put fonctionner une fois le masque tombé. Après tout, Lois Lane à bien épousé un alien de Krypton… alors pourquoi pas un humain avec une Skrull.

    • JB  

      Non mais nous sommes d’accord, mais mon opinion est que la « tenue » était à portée satirique plutôt que premier degré.

      • Nicolas  

        Une satire ? Dans ce cas oui, d’accord. Ta réflexion sur le run d’Englehart est intéressante, à développer, car je trouve qu’il nous avait fait un bon run sur le Silver Surfer.

        • JB  

          Avec le point de jonction « Mantis » entre les 2 titres ^^ J’ai beaucoup aimé son run sur le Silver Surfer, et l’amplitude du conflit Kree-Skrull qui touche tout le reste de la galaxie

          • Nicolas  

            Du bon comics comme on aime. Cette vision de Mantis en dernière page de l’épisode où Norrin Radd se fait rétamer… inoubliable. Le conflit Kree-Skrulls, c’est pas du Star Wars ça ?

          • JB  

            Dans le côté « soap », je me rappelle de la scène où Nova, sous l’influence de Starfox, « rallume » Firelord et Norrin qui passe le numéro suivant à bouder sur un astéroïde

  • Bruno. :)  

    Heuu… Super BO !!

    On ressent bien votre enthousiasme, à tous les deux -et c’est très clairement résumé, pour un run aussi conséquent : j’ai appris plein de trucs, vu que je n’ai pas suivi cette période -ni la précédente, d’ailleurs.

    Mais le graphisme de Paul Ryan, pour régulier qu’il soit, est vraiment à des kilomètres de ma sensibilité : c’est extrêmement « littéral », comme traduction de l’action en cours ; et tous les effets sont archi-appuyés, sans que n’intervienne la moindre volonté esthétique -et ça n’est vraiment pas maitrisé, techniquement parlant, non plus (la tête de Franklin, sur les deux cases !). Par contre, son style suppose un boulot monstrueux -qui n’a pas du faciliter l’encrage, d’ailleurs : il y a des traits partout !
    Encore une fois, c’est un peu « forcé », au niveau des expressions (sur les plans rapprochés) et un poil léger sur ceux plus généraux. J’ai du mal à ressentir les personnages, aussi, sur ces quelques planches. Il échoue à mettre en valeur leur présence au sein de l’image, tant il s’ingénie à multiplier les détails de leur environnement immédiat ; ce qui joue contre l’effort car, à la différence d’un Byrne (ou même d’un Perez, pourtant très largement « too much » !), où le décor conditionne le point de vue du lecteur et le mouvement des intervenants, on ressent ici une obligation « contractuelle » à coller avant tout à l’ambiance, traditionnellement « sérieuse » (scientifique…), réservée à l’univers des FF. Et, en l’absence de toute rigueur « objective », le résultat n’aide pas à la lecture : c’est fouillé sans nécessité et un peu étouffant (la même planche mentionnée plus haut). Il s’en sort beaucoup mieux, pour peu qu’on apprécie son dessin, sur la « splash-page » purement publicitaire, avec tous le gratin des héros de la série.
    Si vous avez découvert ces épisodes à l’adolescence, il semble logique que cet alliage d’une narration pour le moins généreuse (!) et de sa traduction graphique si « roborative » vous ait fortement impressionné : tout est fait pour « marteler », et de manière très démonstrative, mais sans réelle utilisation des possibilités du médium, cela-dit : on ne peut pas dire qu’il y ait eu une volonté de coller à la mode du moment (sinon cette horreur de costume grotesque, bien évidemment.).

    Je suis curieux de votre ressenti, à la relecture, aujourd’hui. J’ai, comme chacun de nous, vécu quelques « décalages » (parfois surprenants…) en ré-ouvrant certains de mes périodiques « après l’âge ». Et ceci dans un sens comme dans l’autre : il m’a fallu la maturité pour enfin apprécier le travail (délirant !) de Carmine Infantino sur Star-Wars, que je détestais, enfant, mais que je lisais quand même tant la manne BD était rare ; alors que les Avengers période Byrne m’ennuient prodigieusement, à tout plein de points de vue, aujourd’hui.
    En tous cas, c’est un impressionnant témoignage, très informatif, de la fin d’une époque. Merci !

    • JB  

      Merci d’avoir supporté notre prose !
      Les plus grand décalages portaient sur des artistes plus classiques : J’ai notamment redécouvert les graphismes de Carmine Infantino et Kirby, que je n’aimais pas étant gosse.
      Je pense que le retour à un trait classique se fait en contrecoup du court run de Walt Simonson, assez délirant au niveau visuel (ce duel temporel entre Reed Richards et Fatalis !)

      • Bruno. :)  

        Ah tiens, oui : ça me parle, cette remarque-là. Je possède un Nova de l’époque Simonson, et j’avais été impressionné autant par la radicalisation de son style (!) que par le fait qu’il l’ait osé sur un titre aussi classique (traditionnellement classique, en tous cas, au sein du MCG !) que les Fantastic Four. Culotté, pour le moins : ça dépaysait grave.
        Je comprends d’autant mieux la séduction beaucoup plus facile de Paul Ryan, à vos jeunes regards, du coup : c’est, en effets, très logique.

        • Fletcher Arrowsmith  

          Ah mais j’adore également le run de Walter Simonson. Energique, fun, dépaysant avec beaucoup d’humour et innovant.

          De pas oublier que c’est Simonson les FF remplaçants avec Art Adams au dessin.

          Mais le côté comics à l’ancienne et soap de DeFalco et Ryan a su me séduire également avec d’autres atouts certes moins majestueux je le reconnais. En les lisant je suis dans une zone de confort rassurante, qui fait parfois du bien.

          • Bruno. :)  

            Voui : nous, les fans de séries, on aime bien quand ça ronronne, aussi 😉

  • Ben Wawe  

    Je suis très fan de ce run, en tout cas des bouts que j’ai pu lire en achetant des Nova d’occasion lorsque j’ai débuté ma passion pour les comics. J’ai tout de suite accroché au trait clair, précis, détaillé et élégant de Paul Ryan, et j’ai été « épaté » des changements apportés par Tom DeFalco, alors que je ne connaissais les Fantastiques que par la courte série animée diffusée dans les années 90.
    Merci pour ce beau billet qui rappelle des souvenirs !

    • Fletcher Arrowsmith  

      Salut Ben.

      Merci d’être passé et pour les commentaires. En effet pour débuter, cela reste accessible.

    • JB  

      Merci pour ta lecture, toujours un plaisir de te croiser !

  • Jyrille  

    Je ne suis pas encore arrivé au bout de l’article, mais je peux d’ores et déjà vous dire que j’aime beaucoup cette interview de deux passionnés. Je n’y comprends rien, je ne sais pas trop de quoi vous parlez et je suis certain que je ne voudrais jamais lire ça (ce qui sera donc une certitude) mais je remarque surtout que cet article aurait dû être une vidéo. En cela, je rejoins Bruce pour explorer de nouvelles formes du blog et ce genre de discussion, c’est typiquement un truc vivant de personnes qui parlent de leur passion, comme un podcast ou une vidéo Youtube avec des inserts de dessins.

    La BO : classique, j’aime bien. On a échappé à la Famille de JJG (un titre que j’aime aussi cela dit).

    • Jyrille  

      Et quand vous parlez de volume 1, c’est tout ce qui a été fait sur les FF, de leur création jusqu’au début de ce run, au début des années 90 ?

      • JB  

        Le « volume 1 » va effectivement du début de ce run jusqu’au crossover Onslaught, qui signe la fin des titres « Captain America », « Thor », « Avengers », « Iron Man » et « Fantastic Four », relancés pour la plupart pour un deuxième volume durant l’ère Heroes Reborn avec les équipes de créatifs Image Comics, puis un troisième volume un an plus tard avec Heroes Return. Le run de DeFalco accompagne ainsi les FF jusqu’à Onslaught.

  • JP Nguyen  

    L’article commence un peu par le coup de blues du rappel que Paul Ryan et Carlos Pacheco ne sont plus des nôtres…
    Vous portez un regard plutôt bienveillant sur ce run. Pour ma part, je ne l’ai pas relu depuis des lustres et je me le faisais prêter par un camarade lecteur qui lui achetait Nova.
    Alors oui, je me souviens de Devos le Dévastateur, mais c’est un souvenir de vilain pas terrible, trop cliché, sans relief.
    J’avais parcouru les pages du crossover Starblast et il y aurait un bullshit detector à faire dessus car, de mémoire, c’était très faible au niveau scénar et dessins. A côté, Maximum Carnage, c’est la Chapelle Sixtine.
    Un autre commentaire mentionne l’effet « Santa Barbara » et, à mes yeux, c’est à la fois le charme et la limite de ce run : des successions de péripéties qui font qu’on ne s’ennuie pas mais une accumulation un peu vaine et le sentiment qu’il n’y a pas de vraie grande intrigue avec une progression et une conclusion satisfaisante. Mais vous m’avez donné envie de m’y replonger ! Z’êtes forts, quand même…

    • Nicolas  

      Oui ils sont forts nos deux lascars, surtout qu’ils m’on fait reparticiper à une discussion sur ce blog. Chose que je n’avais plus faite depuis longtemps.

      • JB  

        Pour évoquer les coulisses de l’article, Fletcher et moi avons relu le run en amont, jeté quelques idées sur un Google Doc partagé et fixé une date pour travailler dessus en même temps. Du coup, nous posions et répondions aux questions de l’un et de l’autre en simultané sur le fichier (une façon de travailler déjà utilisée sur de précédents articles comme Pyrate Queen ou Namor avec JP et Doop). Une vraie discussion de fans, à peine « nettoyée » après coup ^^

        • Fletcher Arrowsmith  

          On est Fantastiques tout simplement.

    • JB  

      En fait, je crois que nous sommes globalement d’accord, les récits et vilains de ce run sont souvent peu mémorables. Mais pour ma part, je retiens surtout l’écriture des personnages principaux que je continue à considérer de qualité.

      • Fletcher Arrowsmith  

        Comme JB. Ne pas oublier qu’une bonne histoire, quelque soit le support, c’est aussi (et surtout ?) des personnages bien écrits.

        Et si en plus on a de l’empathie pour eux …

    • JB  

      Starblast : malheureusement, Herb Trimpe sauce Liefeld a un goût amer. Et puis, avec le New Universe et Quasar totalement inédits en VF, l’histoire avait bien peu de sens pour les petits lecteurs français

  • Ollieno  

    Ha.. donc ce run de DeFalco / Ryan /Bulanadi .

    Un peu d’histoire…

    FF est une série en souffrance (hémorragie de lecteurs) quand Byrne arrive dessus… (Il aura Slicrup, Milgrom et Carlin comme Editors), et la série retrouve des couleurs, son départ précipité laisse la MArvel et Mike Carlin un peu dans la panade… (Carlin monte le 25th anniv, et laisse le titre aux mains de Don Daley…).

    297 à 302 Stern est aux commandes.. DeFalco vient l’aider sur les 301 et 302.. qui mettent déjà en scène des soucis de pouvoirs sans contrôle de Franklin (301) et de Johnny (302), 303 Roy Thomas vient réécrire le mariage qui a eu lieu dans le 300 dans un What If…

    304 arrivée de Englhart, (embauché par Shooter, il va se retrouver sous tutelle de Macchio dés le 305), Englehart va raconter plus ou moins ce qu’il a dans ses tiroirs depuis 10 ans.. avec les éléments actuels (Sharon Ventura apparue dans la série the Thing qu’il va mettre un peu en avant- revenir sur son viol et sa carrière de catcheuse, totu cela en poussant plus loin l’idée du viol avec sa transformation en She-Thing), puis il va développer un coté Challengers of the Unknown avec les FF (le Groupe créé pr le King avant qu’il ne créé les FF ^^) et il va aller chercher des histories non résolues dans l’historie marvel (Beyonder, le peuple chat ..) tout en mettant Johnny dans des situation très difficile avec Crystal (son mariage est il solide)…

    Mais les relations entre Englehart et Macchio sont tendues surtout après ‘éviction de Shooter à la tête de la marvel…. Macchio étant dans le camp DeFalco.
    La fin du run (après le 320) est un peu forcé par Macchio, et 326-333 sont clairement caviardés par l’editorial marvel (Macchio+DeFalco)

    Arrive Walter Simonson, qui vient d’être remercié des Avengers , et qui va terminé l’histoire débuté dans ce titreet faire un excellent boulot, très Moderne (en se fait plaisr avec les dinosaures, l’hommage aux FF de Lee/Kirby (35-40 quand ils perdent leurs pouvoirs) et le combat hors du temps Reed / Doom…

    Mais, DeFalco (je ne sais plus pourquoi çà ce moment la, il doit avoir quitte/ perdu un autre titre) demande à prendre en main le titre dont il rêve depuis Enfant… les FF. (docn adieu Walter , à nouveau remercié d’un titre marvel).

    Le run de DeFalco / Ryan n’est pas mauvais, même si à l’époque j’ai stoppé la lecture de la série au départ de Simonson, et pris occasionnellement ce titre (358 anniv, puis 371 pour sa couverture banche thermoformée) épisode 371 qui me fera revenir sur le titre… (jusq’au 400, je trouve les 392-400 très poussifs).. il n’est pas mauvais , mais il est lent, et souvent dans la redite, autant des runs de Lee / Kirby, que Byrne, et même Englehart (même si une grosse partie de la tragédie de Sharon est passée sous le tapis) ..et paul Ryan est, de mon avis, bien moins daté que les épisodes de Buscema ou Pollard encrés par Sinnott … (ou n’importe quoi encré par Sinnott.. bien que sur World’s Greatest comics magazine, la Maxi de Larsen et Stephenson, il est moins daté / lourd) …

    Sur la disparition et retour de Reed, je prefere le traitement suivant par Claremont … (qui fera son Englehart sur le titre.. ou est ce Englehart qui fait son Claremont??) .

    Je sais que ce run plait à des lecteurs plus jeunes que moi (qui ont grandit ou revenus aux comics via ou avec ce run) mais pour moi, sans être mauvais , il prends place .. loin dans mon top 10 (entre 7 et 10 certainement).

    • JB  

      Merci pour ces informations sur les backstages de Marvel, toujours fascinantes !
      Loin dans le top 10, mais dans le top 10 !

      • Ollieno  

        il faut que je mette sur papier (quand j’y penserai a un top 10.. même si je sais qui sont les 3 premiers)

  • Présence  

    Que de souvenirs, mais aussi de numéros jamais lus. A l’époque, je n’avais aucun envie de lire du Tom DeFalco + Paul Ryan.

    5 ans, 61 épisodes : une belle réussite en termes de longévité, et il me faut avouer que je n’ai lu aucun de ces épisodes.

    L’équipe a même semblé périr et a été remplacée le temps d’une mission par de nouveaux Fantastiques : Hulk, Spider-Man, Ghost Rider et Wolverine. – Assez sympathique à la relecture, même si la démarche commerciale crève les yeux, en regroupant les quatre personnages les plus vendeurs de Marvel à l’époque pour en faire une équipe.

    Alicia Masters, une Skrull : je n’ai pas lu ces épisodes, mais j’avais entendu parler de cette révélation, une forme de trahison que de dire que tous les récits autour de leur amour étaient artificielles, de les invalider ainsi… encore que l’idée d’Alicia s’éloignant de Ben était déjà une forme de trahison.

    Malice, personnalité violente de Sue Richards : Ah ce costume ! Quelle idée de salir ainsi Sue Richards, même si c’était une forme de moquerie de la mode des Bad Girls (tout en en mettant en scène une, le beurre et l’argent du beurre).

    Tom DeFalco utilisant la continuité mais n’en faisant pas un prérequis essentiel à connaître. – Une façon de faire qui n’est pas donnée à tout le monde, belle preuve de qualité d’auteur.

    Lady Death, de Brian Pulido : une vraie Bad Girl.

    Un article très intéressant, prenant en compte les caractéristiques de l’écriture de DeFalco, et celle des dessins de Paul Ryan, en reconnaissant leurs limites, tout en faisant apparaître le plaisir de lecture, une belle réussite qui n’est pas (non plus) donnée à tout le monde.

    • JB  

      Merci pour ce retour !
      Je n’imaginais pas que Dan Ketch était vendeur, mais j’imagine que les Midnight Sons étaient en vogue
      Pour le remplacement par une Skrull, il faut dire que Byrne aurait du mal à se plaindre au vu de son Namor…
      Je trouve les premiers numéros de Lady Death assez illisibles, mais Medieval Lady Death paraissait plutôt sympa.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Salut Présence.
      L’équipe a même semblé périr et a été remplacée le temps d’une mission par de nouveaux Fantastiques : Hulk, Spider-Man, Ghost Rider et Wolverine
      C’est sous le run précédent, par Walter Simonson, que l’on a le droit à cette équipe de remplaçants improbables mais oui bankables. Dessins de Art Adams (encré par Al Migrom). Tom DeFalco se servira de Spider-Man et son amitié avec Johnny et de Wolverine qui défigurera Ben Grimm.

  • Doop  

    Super boulot les copains. J’ai redécouvert ce run que j’avais laissé tomber lors de nova grave aux Epic américains qui ont publié l’intégralité des épisodes. c’est sympa mais j’ai toujours un peu de mal en fait..
    Si j’apprécie de plus en plus Ryan , bon l’histoire est quand même un poil trop convenue et les méchants … pas terribles. mais ça reste effectivemrnt un run marquant, qui se termine en plus par une des meilleures prestations de Pacheco, qui a avec lui le meilleur encreur possible : Wiacek. Bien au dessus de Merino à mon sens.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Hello Doop.

      Bob Wiacek encrant Carlos Pacheco : un must. D’ailleurs l’artiste espagnol a été gaté car c’est tous le folklore qu’il croque sur ces 2 épisodes. Il a tellement aimé cela qu’il prendra la suite de son compatriote, Salvador Larroca (à l’aise sur les FF), quelques années plus tard pour un run que je trouve mémorable.

      Une histoire convenue à la Tom DeFalco. Mais il y a quand même un côté épique avec les Gardiens et les Célestes qui rehausse le niveau des vilains.

  • Bruce Lit  

    Moi qui ne suis pas passionné par cette équipe (ah, le bon vieux temps des publications des titres par famille !), voilà qui pourrait m’intéresser si la chose (eh !) reparaissait dans une belle édition.
    J’aime bien les scans et le côté feuilleton pourrait mieux m’intéresser que le volet cosmique des FF.
    J’aime bcp ce format d’auto-interview.
    Merci pour ce tour d’horizon.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Merci pour ce retour Bruce, notamment le commentaire sur le format de l’article. Nous avons pris du plaisir à l’écrire avec JB. Une séance d’écriture un samedi qui commence à être rodée mine de rien.

  • Nikolavitch  

    Wow, j’arrive après la bataille.
    Bon, De Falco et Ryan, ce sont deux auteurs que j’ai toujours trouvés compétents, mais sans panache. Et le scénariste, c’est la deuxième fois qu’il passe derrière Simonson (c’était déjà le cas sur Thor) et la comparaison n’est jamais à son avantage. Son run sur Thor est méritoire, y a pas de souci, mais lorsqu’on enchaîne les deux, y a comme une sacrée marche. L’approche « retour aux sources » appuie l’effet en revenant sur les apports du run précédent.

    c’est un peu pareil pour ses FF, même si son goût du classicisme est tempéré de tentatives de relancer la machine. Je ne crois pas, à l’époque, être allé au bout du run de DeFalco, alors que les FF sont un de mes titres fétiches chez Marvel pour plein de raisons. C’est compétent, ça développe les personnages et leurs rapports, mais j’ai du mal à y trouver le sense of wonder qui m’a toujours attiré vers le titre. Ryan y est pour quelque chose, sans doute plus à l’aise avec cette tonalité plus intimiste. Déjà sur Iron Man je l’avais trouvé un peu plat (et son Ravage 2099 ne m’avait pas rendu indulgent envers lui).
    Bref, faudra que je remette le nez là-dedans, voir comment ça a vieilli. Je me relis souvent la série sur la séquence Byrne/Englehart/Simonson, mais je m’arrête là en général. J’essaierai de pousser plus loin à l’occase

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonjour Alex.

      Tu évoques de très bons arguments. J’avoue arriver à bien savoir dissocier les forces et faiblesses de run si marquant. Je n’appréhende pas leur lecture de la même manière, ce qui m’évite d’avoir à trop forcer la comparaison.

      Pris par l’article et les retours je me suis enfin remis à lire le run de John Byrne que je possède en 2 omnibus VO depuis fort longtemps. Autant j’avais dévoré le premier , notamment jusqu’à l’affrontement entre Terrax/Silver Surfer/Doom autant depuis le Trial de Reed Richard je dois dire que je m’ennuie ne voyant plus que les tics d’écriture de Byrne, notamment une redite incessante des origines des personnages et l’envie de jouer avec tout le Marvel-verse. L’épisode avec Doc Octopus qui vient à la rescousse lors de l’accouchement dramatique de Susan est, je trouve, finalement faible et mal amené (hormis la conclusion très émouvante). Et puis comme d’autre scénariste il a tendance à mettre Reed trop en avant, la solution venant quasi exclusivement de lui.

      En contre partie Simonson et surtout DeFalco arrivent à mieux animer leur casting, avec un bon équilibre. Et étant un lecteur (idem pour les romans, voire les séries d’ailleurs) plutôt attiré par le soap, le développement des personnages et leur relation, l’écriture de DeFalco sur ce type de comics me touche assez. Comme les X-Men de Claremont et les Teen Titans de Wolfman dans les années 80 finalement.

      Mais quand même Walter Simonson c’est la grande classe. Du comics triple XXX; grandiose et barré comme il faut. Graphiquement au top également.

  • Sébastien Zaaf  

    Merci JB et Fletcher pour cette discussion. C’est vrai que ce run est marquant. Au delà du costume de Jane / Sue (appelez là comme vous voulez, c »est toi que je regarde Jyrille 😆😆) elle prenait une autre dimension avec cette possession par Malice, à la manière d’Iceman possédé par Emma Frost, qui permet à tous deux de libérer une énergie réfrénée. C’est bien dommage qu’Onslaught vienne piétiner ce qui était mis en place. Après Fantastic Force je n’ai pas adhéré. Ça me semblait une tentative pour rallonger la sauce et vendre des numéros, la maladie des 90s.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonsoir Sébastien

      Après Fantastic Force je n’ai pas adhéré. Ça me semblait une tentative pour rallonger la sauce et vendre des numéros, la maladie des 90s.
      Assurément. Mais la série avait du charme, notamment graphiquement. Et puis elle mettait enfin en évidence un Franklin ado. Il y a eu bien pire même si en effet elle reste anecdotique.

    • Jyrille  

      Heu j’ai dit un truc ? Je ne connais que Sue chez les FF, jamais entendu parler de cette Jane… ça fait partie des trucs que je ne comprends pas 😄

      • JB  

        Dans les albums LUG/Semic, plusieurs noms étaient francisés. Chez les FF, Reed était renommé Red et Sue est devenue Jane.

        • Jyrille  

          Haaaa… merci JB !

  • Eddy Vanleffe  

    J’avais toujours entendu dire du mal de ce run trop « en dessous » et « trop 90’s  » avec en point d’orgue ce costume totalement WTF de Sue Storm qui a été très mal perçu.
    Il a même été considéré que le titre n’avait récupéré sa « patte » qu’avec la relance Heroes Return de Lobdell/Davis, Claremont/Larroca, Pacheco et co et enfin Waid et Wieringo.
    mais au milieu des quolibets, je voyais sur les forums quelques spécialistes en la matière défendre ce run. JB était déjà parmi ceux là.
    Je sais de source sûre que le monsieur ne raconte pas n’importe quoi et qu’il a des gouts proches des miens.
    j’ai aussi renoncé à acheté en VO, puisqu’avec le taux de change, ça me coutait un bras en boutique.
    et ce run était passablement ignoré par Panini, avec une certaine raison, notamment celle quasi assurée de ne pas rentrer dans ses frais sur un tel investissement.
    Aussi me suis-je jeté sur l’EPIC de Panini.
    j’avoue que le run de Simonson me passe bien au dessus de la tête mais j’ai apprécié le retour à ne certaine accessibilité de la paire De Faclo et Ryan. le maillon faible c’est Paul Ryan qui comme les Jim Mooney et autres Alex Saviuk, ne possédait pas une identité qui aurait porté les histoires vers le haut. Il est très compétent mais il manque un truc qui donnerait ce petit goût de « revenez-y » .
    J’ai quand même bien kiffé cette histoire de lyja qui pour aussi tarabiscoté qu’elle soit reste préférable à cette Alicia qui tombait amoureuse de Johnny par ennui… De plus cette espionne repentie avait quelque chose de très touchant.
    Je ne regrette pas ma lecture et donc Merci JB, Fletcher pour avoir contre vents et marées tenu à défendre ce titre.
    le vrai partage de comics, loin de conspuer ce qu’on déteste passe d’avantage par la promotion de ce qu’on aime.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Salut Eddy.

      JB et moi avons la même passion pour ce run. L’article c’est fait naturellement.

      J’ai quand même bien kiffé cette histoire de lyja qui pour aussi tarabiscoté qu’elle soit reste préférable à cette Alicia qui tombait amoureuse de Johnny par ennui… De plus cette espionne repentie avait quelque chose de très touchant. pareil. Du soap comme je les aime surtout à l’âge que j’avais. Un très beau personnage et in fine un « retcon » finalement crédible. D’ailleurs Bendis, avec ses gros sabots, fera de même, mais sans maitrise, avec SECRET INVASION.

      Je ne regrette pas ma lecture et donc Merci JB, Fletcher pour avoir contre vents et marées tenu à défendre ce titre.
      le vrai partage de comics, loin de conspuer ce qu’on déteste passe d’avantage par la promotion de ce qu’on aime.
      Merci pour cette conclusion.

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