LA FOLLE HISTOIRE DE L’ÎLE MYSTERIEUSE
Propos recueillis par BRUCE LIT
LA FOLLE HISTOIRE DE L’ÎLE MYSTERIEUSE est une pièce de théâtre écrite par Cyril Gourbet et Frédéric Bui Duy Minh. Eligible aux Molière 2024, elle se joue actuellement au théâtre Les enfants du Paradis.
Le casting est constitué de Capucine Bronkhorst, Florian Maubert, Loïc Lacoua, Cyril Gourbet, Frédéric Beaune, Guy de Tonquédec qui interprètent à eux six une quinzaine de personnages. Les billets pour assister à ce spectacle renversant sont disponibles sur BilletRéduc.
Un grand merci à Loïc Lacoua, lui-même acteur de cette comédie et qui a facilité ces rencontres.
Je ne voulais pas y aller ! Je déteste les spectacles, les films et les animés pour enfants. Fort bien, cette FOLLE HISTOIRE DE L’ÎLE MYSTERIEUSE rentrait dans la catégorie que je préfère : un divertissement pour adultes que l’on peut partager avec les enfants.
Il y a cette nuance, infime certes, faisant que tout le monde y trouve son compte. Ecrite et dirigée de main de maître par Cyril Gourbet, cette histoire de recherche d’une fontaine de jouvence par un couple antagoniste poursuivi par des nazis décadents et aussi bêtas que les Dupondt, aura été irresistible.
La mise en scène fait la part belle à la bande dessinée, des dialogues souvent hilarants au double sens osé , des décors surprenants, des répliques qui tuent et même un Raptor géant sur scène !
Avec son melting-pot de culture geek et populaire où s’amalgament Jules Verne, Julio Iglesias (!), Indiana Jones et Papy fait de la Résistance, c’est un spectacle jouissif porté par le charme total de Capucine Bronkhorst (mais toute la distribution est au diapason) et qui équivaudrait au théâtre aux films de la bande à Philippe Lachau !
C’en était trop ! il fallait que je rencontre en coulisses ces formidables comédiens une heure avant leur montée sur scène pour qui l’avenir de la culture geek se joue aussi au théâtre !
Interview Cyril Gourbet
Comme je l’ai mentionné, LA FOLLE HISTOIRE DE L’ÎLE MYSTERIEUSE est à mon sens un spectacle pour adulte et adulescents enfants-compatibles !
Ce que tu dis me fait tellement plaisir ! Je me suis dit qu’enfin quelqu’un avait compris ce que j’avais voulu faire avec mon spectacle. Je pourrai la réutiliser, ta formule ?
Je suis resté un grand enfant nostalgique des 80’s où on partait dans les grandes fresques : les Tintin me faisaient rêver, INDIANA JONES mais aussi A LA POURSUITE DU DIAMANT VERT, LA CHEVRE où ils vont jusqu’en Amazonie, je suis l’enfant de toutes ces épopées ! Et puis il faut parler aussi de LA DERNIERE SEANCE d’Eddy Mitchell et ces Westerns qui ont nourri ma jeunesse !
Ce spectacle a coûté le prix d’un appartement ! Tout ce que je veux c’est avoir ma chance. J’ai tout investi sans aucune aides, financièrement, je suis ruiné, j’ai tout mis, tout vendu pour que ce projet voit le jour (rires).
En province, le spectacle marcherait. A Paris, il faut du temps, il y a tellement de concurrence. Mais regarde : on est éligibles aux Molière 2024 !
Il y a quand même pas mal d’entrées à double langage notamment sexuels. N’as-tu pas eu peur de déclencher le courroux de familles très conservatrices ?
Avec mon coauteur, on est des ados et comme des ados, on aime les blagues un peu cul mais sans être vulgaires. Je voulais vraiment que les parents se reconnaissent dans mon humour. Avec le personnage de Louise, on cherchait une maladie qui l’immobilise en situation de stress. Tous nos essais ne marchaient pas jusqu’au moment où on a trouvé ce truc autour de l’erotolepsie (le personnage s’évanouit à la moindre allusion sexuelle-Ndr) qui fonctionne du feu de dieu. On a dû enlever beaucoup d’allusions salaces, ceci-dit !
Tu as opté pour un récit se déroulant pendant la seconde guerre mondiale. Pourquoi ce choix ?
Je suis passionné d’histoire, j’aime quand les épopées s’appuient sur un récit véridique. Dans ma première pièce, j’étais parti sur le récit de la disparition du colonel Fawcett. J’étais influencé par L’HOMME DE RIO. Là on est parti sur l’île de Pierre Martyr dont les carnets mentionnaient l’existence d’une fontaine de jouvence. Et puis je suis fan de récits de résistance, et je voulais l’immerger dans une lutte contre les nazis comme Indiana Jones.
Avec ses dinosaures et son ambiance Indiana Jones tu convoques tout un pan de la littérature pulp…
Les décors sont Tintinesques. Je suis dessinateur à la base. JURASSIC PARK a été un choc pour moi. J’étais au premier rang lorsque le film est sorti, je m’en suis pris plein la gueule. Mon frère qui est entrepreneur et qui a participé à l’aventure m’a encouragé à voir grand, à invoquer INDIANA JONES et d’amener un T-Rex sur scène ! Ca m’a porté, il est là mon T-Rex avec effets 3D ! Et il y a aussi mon Velociraptor que j’ai commandé en Chine (rires).
Quand j’entends le hurlement de joie des enfants, je suis tellement heureux : c’est ce que j’aurais voulu voir à 10 ans !
On sent également une forte appétence pour la bande dessinée avec des scènes entières montées en plans séquentiels !
Je t’enverrai mon story-board, tu veux ? Je suis passionné de BD. J’ai toujours imaginé mes mises en scènes sous forme de Story-Board. La pièce est en 26 tableaux et ça me permet de visualiser ce que je veux avoir comme accessoires et décors. Ensuite j’ai fait appel à Jean-Paul Bordier qui a fait la série NAINS pour dessiner tous mes décors ; Philippe Chapelle lui a fait tous mes dessins d’animations. Tu as donc deux auteurs de BD dans mon équipe (rires).
En BD je suis très éclectique, la ligne claire bien sûr : TINTIN, SPIROU, ASTERIX mais dernièrement mon coup de cœur a été pour IL FAUT FLINGUER RAMIREZ. C’est le genre de BD que j’adore qui sort complétement des conventions.
Depuis quelques années, le cinéma français, notamment celui de Philippe Lacheau parvient justement à conjuguer Culture Geek et comédie française. Te reconnais-tu dans cette école et quels seraient tes films de références ?
(Enthousiaste) : Ouais ! Je lutte pour la reconnaissance des comédiens français : Bourvil, DeFunès n’ont jamais été reconnus à leur juste valeur ! Faire rire c’est pas très Télérama mais c’est ce qu’il y’a de plus dur au théâtre ! J’adore Lacheau, il ose faire du divertissement familial ! C’est complétement ma mouvance !
On sent une alchimie très forte entre tous les comédiens !
Ouais ! Je ne veux ni stars ou starlettes. J’ai fait un grand casting sans copinage. Je voulais des comédiens volontaires qui participent à l’instalation, au jeu et au rangement des accessoires. Ca a participé à notre cohésion. Tout le monde se donne à fond !
Ce qui frappe au premier abord, c’est l’incroyable dynamique de l’histoire : tout va très vite, la scène d’exposition n’est pas barbante et le public est immédiatement précipité dans l’action !
Exactment ! Je m’ennuie très vite au théâtre s’il n’y a un pas un nœud dramatique très fort. Dans un scénario, il doit arriver dans les 5 minutes ! Je suis très carré avec un arc transformationnel des personnages, les cliffhangers à chaque fin de tableau. C’est aussi lié à mes enfants : au bout de trois minutes ils décrochent. C’est la durée d’un scroll et j’ai fait le pari de faire des scènes qui ne dépassent pas ces trois minutes. Je trouve des astuces pour que l’histoire continue pendant les changements de décors. Si quelqu’un regarde sa montre pendant ma pièce, elle est loupée !
Une pensée m’a traversé l’esprit pendant la pièce : et si l’avenir ou tout du moins un créneau de la culture geek allait se jouer au théâtre ? On se rappelle que les pièces de Molière ou L’ILLUSION COMIQUE de Corneille avaient déjà des effets spéciaux ! Loin des CGI sans âme, l’énergie des acteurs et leur synergie avec les décors sont un tremplin incroyable pour l’imagination.
Tu ne crois pas si bien dire…Ca fait partie de mes prochains projets…Je veux repousser les limites du divertissement. Le grand pouvoir du théâtre, c’est l’imaginaire. Dans ma première pièce, j’avais imaginé un side-car avec un parapluie.
Un dernier mot pour nos lecteurs ?
Merci d’avoir si bien restitué mon travail : faire une pièce pour ado et adultes, c’est mon rêve.
Interview Capucine Bronkhorst
Peux-tu te présenter à nos lecteurs et nous dire comment tu t’es retrouvée à incarner Louise ?
Après un master en droit à Nantes, j’ai décidé de partir en direction de Paris pour devenir comédienne. Un beau jour, je suis tombée sur une annonce de casting pour le rôle de Louise de Talleyrand. J’ai passé les deux tours de casting et je suis arrivée dans l’aventure de « La folle histoire de l’île mystérieuse ».
Ton personnage combat les nazis et parcourt le monde dans une robe à petit pois. Comment-as-tu construit le personnage ?
Cyril m’a parlé de la vision qu’il avait de Louise. Il fallait qu’elle ait du caractère, qu’elle soit cultivée, énergique, tout en étant douce et émerveillée par les aventures qu’elle allait vivre. En tant qu’étudiante en paléontologie, Louise est un véritable puit de science. C’est elle qui donne les notions historiques et qui est le véritable moteur de l’aventure. Son but reste avant tout de sauver son frère tout en préservant la fontaine de jouvence. Le personnage a été très intéressant à travailler car Louise évolue tout au long de la pièce.
Avant de rencontrer Jack, elle vit sa vie à travers les histoires qu’elle lit dans ses romans, c’est une rêveuse avec un petit grain de folie. C’est ce qui lui confère son côté attachant. Au fur et à mesure, elle va prendre confiance en elle et s’assumer pleinement.
Il y a une bande dessinée qui s’appelle « Madeleine, résistante » dont je me suis inspirée. Et puis, j’ai consulté des livres, visionné des films…
J’ai particulièrement apprécié tes placements de voix et tes intonations. C’est une technique que tu travailles ou que tu utilises naturellement ?
J’aime beaucoup travailler la voix de mes personnages. Je trouve que cela fait partie du métier de comédien. Lors d’une précédente pièce dont l’action se déroulait en Russie, j’avais travaillé un accent des pays de l’est avec l’aide d’une orthophoniste. Pour le personnage de Louise, j’ai choisi certaines inflexions de voix et des intonations marquées. Louise est une jeune femme cultivée et de bonne famille qui peut s’extasier bruyamment dès qu’elle voit une antiquité et la seconde d’après s’emporter contre Jack qui ne sait pas ce que signifie « Crétacé ».
Cyril nous a parlé de sa culture geek. Est-ce que tu la partages ?
Mon grand-père est un fan de BD. Donc je crois que j’ai dû lire chez lui plusieurs fois tous les volumes de Tintin, d’Astérix et Obélix, Blacke & Mortimer, les 4 as … Je suis aussi une grande fan de l’univers Marvel !
T’es-tu imprégnée de tous les Indiana Jones ou de Kathleen Turner dans A la poursuite du diamant vert ?
Oui, j’ai revu quelques Indiana Jones et également A la poursuite du diamant vert qui est un super film. Il y a aussi Jungle Cruise avec Emily Blunt qui est une actrice que j’adore. L’héroïne est courageuse et volontaire comme Louise. Et puis bien sûr le film La Momie avec la magnifique Rachel Weisz pour le côté archéologue-paléontologue.
Quels sont les acteurs et actrices qui t’ont donné envie de monter sur les planches ?
Il y en a beaucoup ! Petite j’ai vu les films de Sissi avec Romy Schneider, le film Peau d’âne avec Catherine Deneuve. Cela me faisait rêver. Je peux citer aussi la troupe du Splendid. J’ai dû revoir « Le père Noël est une ordure » une bonne dizaine de fois, tout comme les bronzés font du ski. On sent dans ces films un réel esprit de troupe qui est génial.
Un dernier mot pour nos lecteurs ?
Si vous voulez passez un bon moment, rire et faire un saut dans le temps venez voir « La folle histoire de l’ile mystérieuse » !
La BO du jour
Enfin cette interview dont tu m’avais parlé.
J’ai visionné la bande annonce. Très impressionnant la coordination des effets spéciaux entre la projection sur écran et le jeu avec les éléments du décor : belle inventivité pour parvenir à mettre en scène une aventure exotique aussi ambitieuse !
Amusant ce principe d’érotolepsie, extrait de l’œuvre de Thomas Hardy (1840-1928) que je ne connaissais pas, merci Wikipedia.
Je l’ai découvert également au moment de la retranscription.
ça a l’air cool. Je ne vais quasi jamais au théatre mais ce genre de production ça fait envie.
On y retrouve je pense le charme des vieux films (ou inversement dans les vieux films on retrouve le charme du projet mené avec peu de moyens ou des limitations techniques, mais pour faire rêver)
Aujourd’hui c’est un peu too much les productions à effets spéciaux.
Et Ray Harryhausen disant d’ailleurs « If you make things too real, sometimes you bring it down to the mundane » ou encore dans la même veine « if you make fantasy too real, I think it looses the quality of a nightmare, of a dream »
C’est un peu ce qui se passe (pour moi en tous cas, mais je suis pas le seul à le ressentir) quand je vois que je ne suis pas impressionné par des FX pourtant spectaculaires aujourd’hui. Quand on arrive à un point ou on oublie qu’on voit des effets, il n’y a plus le même charme. C’est comme peindre un truc tellement photoréaliste qu’on dirait une photo. ça perd en intérêt artistique.
Ce genre de pièce avec les décors en carton pâte, ses marionnettes et décors qui, on le sait, font faux, mais sont jolie, ça a ce charme artisanal artistique qui fait rêver.
Bon par contre j’aime pas du tout l’affiche^^ Désolé à celui qui l’a fait. Mais là ça fait bien photoshopé façon film actuel. Il aurait fallu un truc plus old school, une peinture ou un dessin.
C’est mon avis seulement bien sûr^^
Je suis sûr que Cyril connaît les films de Ray Harryhausen par coeur. Cette interview souligne effectivement son volet artisan.
Il existe une version dessinée de l’affiche ici : https://www.artistikrezo.com/agenda/la-folle-histoire-de-lile-mysterieuse-est-prolongee-au-theatre-les-enfants-du-paradis.html
Celle actuelle ne me choque pas plus que ça. Elle propose différentes séquences de la pièce et est certainement plus vendeuse pour le grand public. Le spectacle a coûté à peu près 200 00€ Il est obligé de faire avec les canons du genre loin de l’affiche dessinée certes plus arty.
Ah je préfère la dessinée oui.
Ouais mais bon le grand public…t’es sur qu’il va au théatre ?
L’affiche avec photos et plein de photoshop ça fait très production nanar avec The Rock justement^^ J’aime pas du tout ce rendu industriel des affiches de toutes façons.
Oui elle est sympa l’affiche dessinée…
Pour autant, je pense que dans les codes du théâtre, il est assez avisé de bien laisser visibles à la fois les noms et les visages des acteurs qui sont souvent les accroches pour le public.
s’ils ont moyen de faire une tournée en province, tu as en tout cas convaincu quelqu’un.
Je l’ai déjà dit et mais pas si souvent, mais j’adore le théâtre, l’odeur, les prestations, le rire immédiat, la complicité, c’est comme des concerts pour moi.
Ado, j’ai tellement adoré Cyrano.*j’ai longtemps voulu écrire un article sur DE CAPE ET DE CROCS qui rend hommage à tout ce que j’aime. mais je n’arrivais pas à rédiger un truc à la hauteur de ce sommet de la BD
Oui, cette affiche est plus démocratique en laissant apparaître l’intégralité du Casting.
Je suis client à mort de ce genre de chose, j’ai pu voir qu’une version de 20000 lieues sous les mers existaient également au théâtre..
Pour moi la scène est la forme de prestation où l’artiste et le public trichent le moins…C’est formidable et poétique .
Si ça passe sur Rennes, je propose ça à ma famille.
Tu ne crois pas si bien dire puisque le capitaine Nemo et son Nautilus apparaissent dans la pièce.
Ca a l’air vraiment bien, la bande annonce donne envie, je rejoins Présence sur le boulot du vidéaste (et à ce propos, Eddy, en regardant d’autres vidéos de youtubeurs, je me rends compte que oui, tu as raison, on peut les appeler vidéastes, parce que certains font des petits films, super montage, animation, travaux sonores etc). Les interviews sont cools, j’adorerai voir ça par chez moi. Mais je crois bien que je ne le verrai jamais à moins qu’ils en fassent une vidéo.
Je suis d’accord avec Mattie pour l’affiche.
Je ne connaissais pas l’histoire de Percy Fawcett, je n’en avais jamais entendu parler.
La BO : super. Et bien vu.
Même un truc comme JUNGLE CRUISE, qui est une production Disney avec The Rock (donc je me méfie vachement, j’ai peur que ce soit à chier) a une version de son affiche un peu stylisée « peinture » comme une illustration de Drew Struzan (les vieux Indiana Jones/Star Wars). ça rend mieux pour embrasser le côté vieux serial d’aventures.
@Jyrille
J’ai un train de retard…
Tu parles des Fossoyeurs etc… dont on causait l’autre jour?
Pour ma part, j’ai au début regardé et aimé pas mal de gars…Désormais je me concentre sur quelques uns sont les concepts sont des pastilles qui me parlent
INTERCUT et son accroche « Le même en moins bien ou en mieux » par exemple. Le gars est très bienveillant, il bosse dans l’industrie du cinéma et il donne des piste de films voir. le titre est une « accroche » il n’y a jamais de « bashing » ni de « imposture ». Il défend des films qui auraient pu avoir de meilleurs destins ou au contraire il dépoussière certains trucs confidentiels en prenant bien soins de se désenclaver du temps et de l’espace. (il peut proposer un film muet ou un film russe sans pour autant verser dans de l’élitisme)
Sur les films de SF, j’ai un bon souvenir des vidéos de NEXUS VI sur fonds de sketchs.
En musique j’aimais bien UNE CHANSON, L’ADDITION, format très court et assez instructif.
Oui, et la Séance de Marty aussi même si je ne suis pas d’accord avec lui sur plein de choses. Par contre INTERCUT j’en avais déjà regardé, pas possible pour moi. Je reste sur Captain Popcorn.
La troupe est pour l’instant à la conquête de Paris.
Sait-on jamais pour la province.
« Je ne connaissais pas l’histoire de Percy Fawcett, je n’en avais jamais entendu parler. »
Tu n’étais pas un lecteur de Bob Morane pendant l’enfance ?
Une de ses premières aventures le voit partir à la recherche de Percy Fawcett, ça s’appelle d’ailleurs « Sur la piste de Fawcett ».
Plus récemment, le film de James Gray « The lost city of Z » revient sur cette histoire (film inspiré par un livre de David Grann).
Bon sinon, le théâtre m’intéresse très peu et le genre de spectacle présenté ici encore moins.
C’est pas du tout pour moi.
Merci pour les précisions, Zen ! Non, jamais lu de Bob Morane de ma vie. Je viens de voir AD ASTRA de James Gray (j’ai bien aimé) mais même si j’en avais entendu parler, je n’ai pas vu son Lost City of Z, je n’en connaissais même pas le sujet.
David Grann a qui ont doit également la NOTE AMERICAINE qui a inspiré Scorsese pour son KILLERS OF FLOWER MOON.
J’ai bien aimé son CITÉ PERDU DE Z que James Gray a très bien mis en image. Le récit gagne même en fluidité dans le film (mais il perd par contre dans la caractérisation des personnage et la gestion temporelle)
Déjà dit mais j’adore aller au théâtre et en général j’y vais à chaque fois que je vais à Paris en couple. On aime autant aller voir un classique genre Guitry qu’une pièce contemporaine et originale. Les plus beaux spectacles que j’ai vus de ma vie étaient des spectacles de scène (LE FANTÔME DE L’OPÉRA à Broadway best spectacle ever). Pour moi c’est encore plus fabuleux qu’un concert et un film réunis.
Si j’ai l’occasion de voir cette FOLLE HISTOIRE DE L’ÎLE MYSTERIEUSE, j’irai sans hésiter.
J’ai bcp pensé à toi : ce spectacle est fait pour toi.
Ça a l’air très sympa, et l’interview permet de découvrir les dessous de la conception et les coulisses. La mention des cliffhangers de fin de tableau fait penser aux serials qui ont eux-mêmes inspirés la série des Indiana Jones.
Je trouve même un petit côté Monthy Python: Sacré Graal dans la bande annonce, avec la simulation de déplacement. Je souhaite à cette pièce et à la troupe un immense succès dans un but très égoïste : n’habitant pas Paris, j’ai envie de voir ça !
Mince, tu as raison : j’aurais dû évoquer les Python !
Il y a très peu de chances que je puisse voir ce spectacle en live un jour mais je suis content de savoir qu’un tel projet ait pu être monté et connaître du succès.
Un pote, à l’époque où il habitait sur Paris, montait des pièces de théâtre amateur. Pour fréquenter un peu le milieu, il m’avait dit que, même sur Paris, monter une pièce avec plusieurs acteurs, c’était très cher. Je comprends du coup les 6 acteurs qui jouent 15 personnages et participent aussi à la mise en place. Ca me rappelle aussi certains spectacles de cirque où les artistes vendaient le pop corn à l’entracte. Il y a un côté débrouille/bricolage dans la démarche qui la rend d’autant plus sympathique…