LE DIABLE DANS TOUS SES DETAILS (DAREDEVIL vol.1 # 234-380)

PARTIE 1 : LES DEBUTS D’ANN NOCENTI.

Un article de DOOP O’MALLEY

Cet article est le premier d’une série qui va détailler tous les épisodes de la série Daredevil de 1987 à 1998, c’est-à-dire de la fin de BORN AGAIN à la fin du premier volume. La série d’articles contiendra non seulement une chronique exhaustive de tous les épisodes, divisés en plusieurs époques, ainsi que des interviews d’auteurs de l’époque comme D.G. Chichester ou Gregory Wright, réalisées par votre serviteur.

Préambule 

Marvel Comics publie depuis une dizaine d’années une nouvelle collection : MARVEL EPIC COLLECTION, qui reprennent en ordre chronologique tous les épisodes et tous les tie-ins des séries Marvel depuis leur création. La plupart des volumes sont découpés de sorte à proposer un run ou une histoire complète. Seule originalité : les volumes sont publiés dans le désordre et souvent auto-contenus. On peut comprendre en effet que les éditeurs de chez Marvel n’aient pas eu envie de sortir uniquement des premiers épisodes, souvent rétro voire assez ringards (je pense notamment à THOR, IRON MAN ou CAPTAIN AMERICA) et proposer en offre d’appel certains runs plus récents et plus attractifs.

Globalement, les EPIC COLLECTION sont les héritiers des ESSENTIALS, ces gros bouquins en noir et blanc qui contenaient pour pas très cher une vingtaine d’épisodes par volume et des MASTERWORKS, beaucoup plus chers et en couleurs. Pour ma part, je n’ai pas vraiment cru à ces volumes. Déjà parce que j’étais un gros collectionneur d’ESSENTIAL et que je possédais donc déjà une grande partie de ce qui allait être publié mais surtout parce que je ne faisais pas assez confiance au format en dépit des promesses de Marvel qui assurait que tout serait disponible au fil des ans. Et force est de reconnaître qu’après une bonne dizaine d’années de publication, le format perdure et commence à proposer des quasi-intégrales de séries importantes de chez Marvel.

Il faut dire que le découpage est plutôt bien réalisé et permet souvent de faire la transition entre les autres collections du genre OMNIBUS, COMPLETE COLLECTION ou CLASSICS, ce qui fait qu’un lecteur passionné (comme moi), peut arriver, via différentes collections, à se faire des quasi-intégrales VO. La sortie du DAREDEVIL EPIC COLLECTION n°17 cet été (qui contient DAREDEVIL #312 à 318 ainsi que DAREDEVIL/BLACK WIDOW ABATTOIR et MAN WITHOUT FEAR #1-5) permet par exemple d’avoir en EPIC COLLECTION toute l’intégralité de la série mensuelle DAREDEVIL du numéro #234 (c’est-à-dire l’épisode juste après BORN AGAIN de Miller et Mazzucchelli au numéro #380, à savoir le dernier du premier volume de la série, juste avant sa reprise par Kevin Smith. Globalement, il ne manque plus que la publication en EPIC de la période Denny O’Neil/Mazzucchelli pour avoir, sous une forme ou une autre, la republication de l’intégralité de DAREDEVIL volume 1. En tant que fan du personnage, découvert dans STRANGE et autres, cette période est assez intéressante car elle comporte énormément d’inédits en VF. Comme par exemple toute la partie des débuts d’Ann Nocenti ou encore une grande proportion des épisodes de DG Chichester, qui n’ont jamais été publiés, ainsi que les débuts de Scott McDaniel.

Une rétrospective des épisodes de DAREDEVIL de 1987 à 1998 ? Et un nouvel article pour BRUCE LIT ? Article qui s’est transformé, au vu de sa longueur en série d’articles ? (Encore désolé Bruce).

DAREDEVIL #234 à 249

Les épisodes #234-235 ainsi que #238 à #249 sont inédits en France.

Toute cette partie a déjà été relatée par le grand Alex Nikolavitch dans les pages de ce blog.

Comment reprendre une série après BORN AGAIN ? Ou plus généralement, comment faire vivre une série mensuelle qui vient de connaître son acmé ?  Cela passe par quelques épisodes de transition qui permettent de mettre en place une nouvelle équipe. Des épisodes un peu passe-partout qui serviront à donner du temps afin que les nouveaux artistes puissent se coordonner et prendre un peu d’avance. Il faut dire que le statu quo de Matt Murdock a bien été chamboulé après le passage de Miller et de Mazzuchelli, et qu’il est désormais sans emploi, sans logement mais avec son amour de jeunesse retrouvé : Karen Page.
Et il est intéressant de voir qu’immédiatement après la fin de BORN AGAIN, les deux épisodes qui suivent ne s’appuient absolument pas sur les évènements précédents. Mark Gruenwald propose une histoire générique avec l’une de ses créations, le rebondissant Madcap et donne un ton très humoristique à l’épisode, qui se trouve en grand décalage avec ce qui a été proposé un mois plus tôt. Le nouveau statut de Matt n’est absolument pas abordé et l’on ne voit que Daredevil dans un récit, il faut le dire, assez moyen. L’épisode suivant (écrit par Danny Fingeroth) met en opposition Daredevil et Mister Hyde et encore une fois, on trouve très peu d’éléments de continuité avec ce qu’il s’est produit avant. Même si le passé de Matt est abordé, c’est véritablement un épisode de transition au sens propre du terme, puisque la dernière page du numéro #235 reprend quasiment la dernière page de BORN AGAIN, avec Matt et Karen tout sourire, en train de se balader dans les rues d’Hell’s Kitchen. Pas grand-chose à dire sur ces deux histoires, si ce n’est que c’est Steve Ditko qui réalise les crayonnés, qui sont ensuite améliorés par Klaus Janson (#234) et Danny Bulanadi (#235). Et cela ne fonctionne pas vraiment puisque le style de Ditko, très rétro, tranche là-aussi nettement avec ce qui a été proposé quelques mois plus tôt.

Après Miller et Mazzuchelli, même si Klaus Janson essaye de faire ce qu’il peut à l’encrage, les dessins de Ditko tranchent. (DD #234)

Il faut attendre le numéro #236 pour qu’Ann Nocenti livre avec Barry Smith et Bob Wiacek un épisode qui, s’il ne fait pas directement référence aux évènements de la vie de Matt, mentionne le nom de Nuke. En effet, un soldat ayant suivi des expériences similaires à celles réalisées sur Nuke vient de s’échapper. Jake Hazzard, puisque c’est son nom, possède le pouvoir « d’arrêter les cœurs » via une sorte de mini-télékinésie. Lors de sa fuite, il tue accidentellement un passant, ce qui va mettre Daredevil à ses trousses. Son chemin va alors croiser celui de la Veuve Noire, lancée elle aussi par une organisation mystérieuse à la poursuite de Hazzard. Cela va permettre de renouer les liens avec son ancien amour d’espionne, qui s’excuse de ne pas avoir été là lors de sa chute. Même si elle semble honnête, Natasha tente toutefois de manipuler Matt afin que son apparence de diable perturbe Hazzard (très croyant) afin de le pousser au suicide.

Après être retourné chez sa mère, qu’il tue volontairement, Hazzard se lie d’amitié avec son petit neveu et lui apprend à devenir un « vrai patriote, un vrai américain, un vrai soldat ». L’épisode se termine avec le suicide de Hazzard après une bataille avec la Veuve et Daredevil. Bien évidemment, l’épisode est extrêmement fort. On retrouve ici toutes mes marottes d’Ann Nocenti, notamment avec sa vision de l’idéal américain, mais aussi l’influence des modèles adultes sur les enfants. Pour un épisode de remplissage, c’est évidemment très réussi, avec de plus un combo Windsor Smith/Wiacek qui fonctionne à merveille. Bob Wiacek est véritablement un encreur trop sous-estimé, capable de magnifier les planches de nombreux artistes très différents comme Carlos Pacheco, John Byrne ou Barry Windsor-Smith. 

Des soldats et des démons : tout ce qui convient à Barry Windsor Smith (DD #236)

Mais cet aspect sombre et intimiste donné par Ann Nocenti dans cet épisode n’est pas la direction établie par Marvel pour le renouveau de la série. En effet, dès le numéro #237, le nouveau scénariste, Steve Englehart, débarque pour un run … qui ne va durer qu’un seul épisode.
Englehart a pour idée de créer un triangle amoureux entre Matt, Natasha et Karen et de les faire revenir à San Francisco où les deux premiers seraient devenus des Vengeurs de la Cote Ouest. Il débarque donc sur la série avec le dessinateur Louis Williams après ce qu’il considère être trois épisodes « bouche-trou ».

Malheureusement, Englehart se rend compte que la relation que Nocenti propose entre Matt et Natasha dans son épisode #236 est en contradiction avec ses plans futurs. Il demande aux éditeurs de l’époque de corriger le numéro de Nocenti mais ces derniers refusent. Selon Englehart dans son interview au site manwithoutfear.com, Nocenti aurait fait jouer son statut d’éditeur des titres X-Men pour prendre les rênes de la série. Persuadé de ne pas être soutenu, Englehart décide de quitter la série et utilise le pseudonyme de John Harkness (qu’il utilise encore lors de son run des Quatre Fantastiques) pour se dédouaner de l’épisode, qui oppose Daredevil et Klaw. Un épisode pas très intéressant avec des idées farfelues, comme celle de faire passer à Daredevil un test antidrogue devant la presse. Daredevil refuse pour des questions morales, ce qui va entraîner une remarque de Natasha qui estime que Matt devient plus compréhensif face aux utilisateurs de drogue depuis qu’il s’est remis avec Karen, une ancienne toxico. Le triangle amoureux semble se mettre en place chez Engelhart alors qu’il est totalement neutralisé chez Nocenti.

Le seul épisode du run de Steve Englehart (DD #237)

Englehart parti, Ann Nocenti reprend donc la série à partir de l’épisode #238 et une histoire qui se déroule parallèlement au crossover MUTANT MASSACRE. Et immédiatement, le ton tranche, devient plus bizarre, plus métaphorique et plus concerné que précédemment. Un peu à la manière de ce qu’il s’est passé dans le fameux arc de Denny O’Neil et Neal Adams dans GREEN LANTERN/GREEN ARROW, Daredevil se fait reprocher par un habitant lambda son incapacité à défendre les simples gens à travers sa violence. Elle introduit aussi les Fatboys, ce groupe d’enfants de Hell’s Kitchen livrés à eux-mêmes à cause de parents démissionnaires et qui sont en recherche constante de modèle.

Dents de Sabre, le méchant de l’épisode devient un personnage mi-homme/mi-animal qui veut défendre son territoire. Nocenti ne s’intéresse pas aux personnages, mais à leurs archétypes, à ce que ces derniers représentent vraiment à travers leur costume. Ce qui donne des histoires parfois assez étranges, en tout cas beaucoup moins linéaires ou balisées que ce qu’on a l’habitude de voir dans des comics Daredevil des années 80. C’est ce qui donne, à mon sens, un réel ton Vertigo à la série. Nous ne sommes plus dans les histoires de super-héros contre les méchants mais définitivement dans une lecture plus mature, plus sociétale. Nocenti va prendre des positions, va poser concrètement dans ses histoires des problèmes que l’on n’avait alors pas trop rencontrés. Elle ramène de fait notre tête à cornes directement à Hell’s Kitchen, qui devient le symbole des travers des États-Unis.

Matt Murdock, ex-avocat rarement en manque d’argent se retrouve à la rue, partageant la misère des gens qu’il est sensé sauver. On retrouve cet aspect terre à terre dans le diptyque Daredevil #239-240 avec le personnage de Rotgut, un albinos qui pense que les étrangers, les prostituées, les pauvres et les femmes sont tous des vecteurs de maladie et qui empoisonne des buildings entiers pour « combattre les infections ».

Les allégories d’Ann Nocenti sont présentes dès son premier épisode régulier (DD #238)

Les débuts de Nocenti sont assez hésitants. C’est la première série mensuelle qu’elle réalise et, même si elle a été au contact de Chris Claremont en tant qu’éditeur des X-Men, il lui faut un peu de temps pour confirmer. Mais l’envie et les idées pertinentes sont présentes dès le départ, avec des histoires où Daredevil se retrouve confronté à des ennemis plutôt humains et qui le ramènent à chaque fois à un aspect de son ambivalence.

La valse des dessinateurs n’aide pas non plus, puisque quasiment aucun artiste ne signera plus d’un ou deux numéros à partir de ce moment. Un Todd McFarlane encore bien hésitant et dont les crayonnés sont mangés par l’encrage d’Al Milgrom nous présente Trixter, un acrobate jaloux de la notoriété de Daredevil.

Le vilain accuse Daredevil de faire trop de spectacle, ce qui engendre une prise de conscience de notre héros sur l’image qu’il renvoie au public (et notamment aux jeunes Fatboys). Keith Pollard met en image un récit où le capitalisme et les médias en prennent pour leur grade puisque l’ennemi du jour est le Caviar Killer, un syndicaliste poussé à bout par un patron sans scrupule et qui va, à cause de l’avidité des médias pour les histoires sordides, connaître une notoriété sans précédent. Comment combatte un concept ou une idée ? Certainement pas avec ses poings. Daredevil représente dans ces premiers numéros  la violence inutile, celle qui n’arrive à rien. Karen, si elle est toujours amoureuse de Matt, a désormais peur de le voir en costume. Louis Williams encré par un Tony De Zuniga omniprésent nous dévoile une histoire en deux parties sur un dealer haïtien et un rite vaudou, qui permet d’étoffer la relation Matt/Karen.

Puis Chuck Patton dessine le #245, où Daredevil affronte la Panthère Noire qui veut laisser l’un de ses compagnons Wakandais en fuite se suicider.
Nous avons ensuite Christopher Priest qui assure un numéro bouche-trou (#246) dessiné par Tom Morgan où DD affronte le criminel Chance, issu des pages d’AMAZING SPIDER-MAN. Une histoire oubliable.

Une histoire dont l’étrangeté est renforcée par les dessins de Keith Giffen (DD #247)

L’autrice effectue son grand retour dans DAREDEVIL #247 avec l’aide du regretté Keith Giffen où l’on revient sur ce fameux programme de super-soldat qui avait engendré Jake Hazzard et Nuke. Histoire dont on n’aura pas vraiment de résolution, si ce n’est hors-champ .
Elle clôt sa première année sur le titre avec une histoire en deux parties qui contient les véritables fondations de la période Romita. Karen a en effet loué un dispensaire où elle pourra s’occuper des personnes en situation de détresse tandis que Matt leur fournira des conseils judiciaires (il ne peut plus agir en tant qu’avocat puisque radié du barreau). Et leur premier client ? Un jeune garçon qui s’est baigné dans des eaux contaminées par les rejets chimiques d’une entreprise, la Kelco, dont on avait déjà parlé dans l’épisode du Caviar Killer et qui semble être à la solde du Caïd.

Nous sommes durant le crossover MUTANT MASSACRE et Ann Nocenti introduit un nouveau vilain : Bushwacker, qui peut transformer son bras en pistolet et dont l’objectif est de tuer des mutants. Sa route va évidemment croiser celle de Wolverine ainsi que celle de Matt. Nous allons comme de bien entendu assister à un combat entre DD et Wolverine, l’un ne voulant pas, comme durant l’arc avec Black Panther, que l’autre élimine définitivement le méchant. Bushwacker est toutefois grièvement blessé lors du combat. Ces deux épisodes fonctionnent vraiment bien et préparent le terrain pour le meilleur : l’arrivée de John Romita Jr sur le titre, qui va donner nettement plus de cohérence aux histoires d’Ann Nocenti. Ces épisodes signent les débuts d’une scénariste qui va utiliser ses histoires comme une véritable manière de raconter la société des années 80.

Les évènements qui lanceront le run de John Romita Jr.

Prochain épisode : la période Ann Nocenti/ John Romita Jr/ Al Williamson


La BO du jour : S’accrocher, quoi de plus normal pour un monte en l’air ! Tube de 1986, année de publication de la plupart des épisodes.
Ce que je trouve amusant, ce n’est pas la qualité de la chanson mais le fait que le clip est l’archétype absolu de tous les tropes des chansons populaires de ces années.

38 comments

  • Eddy Vanleffe  

    Longue vie à cette nouvelle rubrique!!
    J’adore lire Daredevil autant que j’aime lire à propos de Daredevil.
    Depuis que Panini Propose des EPIC à son tour, je suis la collection de près.
    j’aime le fait d’avoir accès à des périodes moins…heu…rabâchées (CIVIL WAR, WOLVERINE ORIGINS etc…)
    J’ai pu jeter un œil aux FF de DeFalco/Ryan (depuis le temps que vous le défendiez…^^) ou le run de Spider-Man de DeFalco/Frenz)…J’ai vu aussi un tome de Dr Strange dont j’avais jamais entendu parler….C’est globalement le comics de j’aime.
    Je ne commente pas souvent les BO mais je suis obligé d’exprimer mon adoration de Kim Wilde…

    • Matt  

      Hello

      Où tu as vu des EPIC chez Panini ??
      Pour moi ils rééditent toujours les mêmes trucs quand je regarde les dernières sorties sur DD.
      Et surtout ils n’ont jamais terminé le run de Nocenti dans leur collection Icons, et ça me saoule…Pas de LAST RITES dans une nouvelle trad correcte, pas de fin d’arc pour Typhoid…

      la BO : ça c’est du son années 80…ça fait penser à du Bonnie Tyler, ou du Pointer Sisters, à la fois super kitsch et entrainant. Y’a un nom pour ce style de musique avec ces sonorités ? Je sais même pas ce qu’il y a comme instruments mais il y a vraiment cette vibe pop kitsch des années 80.

        • Matt  

          ça sonne kitsch quand même aujourd’hui je trouve, avec tout ce synthé^^
          Après ça me déplait pas de temps en temps.
          Mais pour le coup c’est très très typé année 80, ça fait pas vraiment « timeless » comme musique.

          Au fait, dans un genre un peu différent, je me suis toujours demandé si tu appréciais les musiques de certains vieux jeux Bruce. Du type les thèmes de Street Fighter II.
          C’est très typé 80 pour des musiques des années 90 je trouve.

          ://www.youtube.com/watch?v=M4M1vp2hW84&ab_channel=CaptainGordonVGM

          Je suis super fan mais pour certains c’est très très daté…
          Après c’est différent c’était aussi des musiques limitées par la technologie des consoles et les sons étaient artificiels.
          Et là encore c’est la version 3DO (horrible console de Philips, mais meilleur son)

          • Fred le mallrat  

            Oui et c est un morceaux période stock aitken et waterman donc ultra commercial.
            L album tease and d’are est plus intéressant mais toujours synthetique

      • Eddy Vanleffe  

        Ben Matt….
        les Epic Panini
        ils ont fait
        -MAXIMUM CARNAGE
        – SPIDER-MAN LES DEMONS DU PASSE
        -LES X-MEN DE CLAREMONT/BYRNE
        -OPERATION TEMPETE GALACTIQUE
        -KANG WAR (inclus dedans la couronne du serpent-il me semble)
        -FF de Walter simonson, puis le début de DeFALCO et RYAN

        ça c’est pour ceux que j’ai vu mais pas pris
        Je sais qu’il y a la période SILVER CENTURION d’IRON MAN de Michelinie/Bright/Layton
        un Doctor Strange
        les SPIDER-MAN de Ditko et de Romita

        et d’autres encore sont annoncés

        • Matt  

          Ah oui ok mais y’a encore rien sur DD donc.

          • Eddy Vanleffe  

            Ah oui non pas de DD…
            Perso pas très mis en avant par Panini (prochaine série Disney+ lancera sans doute des trucs)

    • Fletcher Arrowsmith  

      Le EPIC DOCTOR STRANGE est très bon et très conseillé. Surtout qu’il se termine par l’OGN dessiné par Mignola.

      Maintenant il semble que cela ne se vende pas tant que cela…..

      • Fred le Mallrat  

        Je pense surtout qu’à l’instant T, Epic en VF n est pas une collection comme aux USA. Elle sert plutôt à remplacer la collection Marvel Gold, il me semble. On a pas 1 volume par an par série… mais plus une question souvent d’actualité ou d’anniversaire.

        Là Panini vient d’annoncer Fall From Grace en Epic car :
        1- c est les 60 ans de DD
        2 ils vont surement publier la mini-série qui se passe à cette epoque.

        Apres c est mon analyse.. Panini n a jamais clairement communiqué sur la collection sauf annonce de volumes.

        • Eddy Vanleffe  

          Panini joue en effet sur une couverture médiatique extérieur comme un film, un anniv, une actu d’un auteur (plus rare) mais les EPIC sont identiques à leurs modèles américains non?

          le FALL FROM GRACE est une super nouvelle pour moi. ^^

          • Fletcher Arrowsmith  

            Oui les EPIC de Panini sont adaptés à l’identique de leur modèle américain.

          • Fred le Mallrat  

            A priori il manquait des bonus dans le Avengers Kang War mais sinon identique sauf qu il y a une variant HC en VF que les US nous envient (pour une fois.. mais ils connaissent pas Belingard)

  • ollieno  

    Ha .. mon Doopinet …

    quelques petites notes…

    Les 2 épisodes de Ditko… c’est la épriode des vaches maigres pour Ditko, et Shooter qui l’admire, fait qu’il ai toujours du boulot (1 épisode par mois, souvent des histoires d’inventaire) — les 2 épisodes n’ont pas été réalisées pour ce caller la .. (la premiere date même de plus d’un an).

    l’épisode de McFarlane fait parti des 3 – 4 épisodes (bouches trou: DD, Spitfire, GI Joe) commandés par la Marvel quand il quitte DC / Infinity Inc. afin de se faire la main sur « la mise en page Marvel ».

    Je n’avais jamais lu (ou oublié) le point de vu de Englehart sur son départ du titre… et Annie Nocenti n’a pas fait jouer sa position, surtout qu’elle est plus ou moins sous la coupe d Shooter) , l’épisode de 236 lui a été fournit clé en main (ou quasi) par BWS, et elle est rappelée d’urgence pour combler le départ d Englehart (et vu qu’elle édite les titres X, autant faire un épisode qui rentreras dans le moule, quitte a prendre conseil chez papy).

    DD 248 et 249… parRick Leonardi… annoncé comme nouveau dessinateur du titre… mais il ne restera que 2 numéros. (+ de la pub dans Marvel Age).

    Le cas Louis Williams, annoncé comme future Star ayant un avenir merveilleux dans les comics …. 5 DD, 1 power pack, 2 épisodes d’une mini Punisher, une histoire dans un annual Pupu, 3 histoires dans Action Comics Weekly, 1 histoire courte dans marvel Fanfare (l’histoire qu’il avait envoyé à la marvel pour se faire reperer) … en 5 ans (1987-1992).

    Je vais suivre tes reviews de ces épisodes avec interet… surtout qu’à la reprise par Chichestr, j’avais abandonné le titre … (j’ai lu de loin en loin..).

    • Doop O Malley  

      merci ! il faut que je te retrouve le lien de l’interview de englehart. je pense que c’est sur man without fear. je te dirais..

      • Fred le mallrat  

        on trouve sur buzz un peu avant le lien que je vous ai mis pour miller/simonson

  • Jyrille  

    Et bien Doop, merci de couper tes articles ! Ca permet d’avoir un vrai focus sur une partie. Je suis déjà très admiratif de ton travail à venir, notamment le fait d’avoir interviewé les auteurs. Comme tu le dis, cela n’a jamais été publié en VF, je ne connais donc pas tout ça. Je n’ai que les deux gros volumes (alors on les appelle comment, ceux-là ?) de Panini sur Nocenti avec JRJr. Et il est vrai que les premiers épisodes étaient étonnants sur la prise de position sociale de la chose, en pleine années 80, dans du comics mainstream. Bon cela se termine avec le crossover Inferno dont je ne connais rien d’autre et là ça devient beaucoup moins intéressant.

    Ici j’aime beaucoup tes analyses sur ces points de vue et l’aspect métaphorique des personnages, ainsi que les aléas éditoriaux, toujours intéressants. Bien ouej.

    La BO : jamais aimé ce titre mais oui c’est une reprise. Je regarderai le clip plus tard, je n’en ai aucun souvenir.

    • Doop O Malley  

      merci ! il fallait couper parce que globalement on sera autour de 8 articles. je pense que Bruce m’aurait crucifié. 😁

      • JB  

        Et après on dit que c’est moi qui envoie des papiers à rallonge… ^^

      • Jyrille  

        Ah ah ah…

        Et sinon alors, les EPIC, ce sont des collections comme moi j’ai les ICONS de Panini ? Puisque ce ne sont ni des TPB ni des omnibus :

        bedetheque.com/serie-61861-BD-Daredevil-par-Ann-Nocenti.html

        • Bruce lit  

          Les Epics sont en volume souple

          • Jyrille  

            Merci. Mais alors, quid du nombre d’issues dedans ?

          • Eddy Vanleffe  

            Pas forcément. On a le choix On peut les prendre en du mais les couvs dur sont d’un moche!…(souvent un gros plan de vignette…aucun intérêt!

          • Eddy Vanleffe  

            une 20aine d’épisodes environ

          • Jyrille  

            Merci Eddy, dans les ICONS il y en a environ un quinzaine

          • Eddy Vanleffe  

            Le truc avec les EPIC, c’est que ça dépend de l’histoire…
            MAXIMUM CARNAGE est une sage en 14 chapitres donc à part un annual ou un numéro spécial qui traine, on tourne sur 15/16 épisodes.
            KANG WAR, lui est plus gros
            le FF aussi

          • Matt  

            papier mat j’imagine.
            Sinon comment justifier qu’une intégrale coute 36€ avec 12 épisodes face à un EPIC à 26€ contenant 15 épisodes ?

          • Eddy Vanleffe  

            Non le papier est normal (comme un Tintin)

          • Matt  

            Bah mat quoi. Non ?
            Je dis pas que c’est du papier pourri hein. Mais pas glacé à ce prix.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour Doop.

    Merci pour cette review. Je possède presque tous ces épisodes en single et j’ai complété ensuite par une lecture numérique (les deux de Leonardi par exemple). Tiens tu aurais pu insister sur ces deux derniers, car graphiquement avec celui dessiné par BWS c’est un régal pour les yeux et c’est aussi les débuts du grand Al Williamson qui arrive donc avant JRjr sur le titre.

    C’est en effet assez inégal, mais je trouve que Ann Nocentie arrive à imprégner sa patte très rapidement. Et puis elle propose enfin une suite crédible aux évènements de BORN AGAIN qui pourraient être vu pour certains comme une fin idéale de la série. Casse gueule de passer après le nouveau statut quo de Miller/Mazzucchelli.

    Petite erreur sur la fin : les numéros 248 et 249 (dessiné par Rick Leonardi) renvoient à l’annonce de FALL OF THE MUTANTS et non MUTANT MASSACRE que tu as justement évoqué 10 numéro avant.

    • Doop O Malley  

      oups. merci !

  • JB  

    Merci pour ce passage en revue de cette période intermédiaire !
    Intéressant, l’idée de continuer sur les super-soldats modernes. Si ce plan est abandonné dans la série DD elle-même, les récits Marvel Comics Presents de Nocenti sur Typhoid Mary vont souvent reprendre cette thématique.
    Les idées exprimées par Englehart pour son projet DD ne me séduisent pas vraiment. Si son idée de délocaliser le perso qui approcherait une vie heureuse anticipait de loin le DD de Mark Waid, le triangle amoureux et l’association avec les Avengers de la Côte Ouest me paraissent très casse gueule (ses WCA enchaînaient à mon avis moments mémorables et plots ridicules)
    Un jour, il faudra que je retente cette période même si dans mon coeur, le grand début de Nocenti sur la série est associé au RCM Daredevil

  • Présence  

    Des épisodes que je n’ai toujours pas lus, malgré le numéro dessiné par Barry Windsor Smith, et celui dessiné par Keith Giffen.

    Comment reprendre Daredevil après Born Again ? Excellent question, qui peut être transposée en l’état à la série Batman : comment la reprendre après Year One ? Oh ben ça alors, ce sont exactement les deux mêmes créateurs Miller & Mazzuchelli. 😀

    Mark Gruenwald propose une histoire générique avec l’une de ses créations : peut-être une de ces histoires prêtes à être publiées en cas de solution de continuité dans la chaîne de production, ces Inventory stories ?

    Entièrement d’accord avec la remarque sur les qualités professionnelles de Bob Wiacek : ayant lu et relu pas mal de comics de cette époque, j’ai appris à apprécier son talent, sa capacité à s’adapter et à mettre le dessinateur en valeur.

    Les débuts de Nocenti sont assez hésitants : je suis allé regarder, elle est née en 1957, elle va avoir tout juste 30 ans à cette époque, et elle n’a pas écrit beaucoup de comics avant, deux courtes histoires. Beau démarrage.

    • Doop O Malley  

      pour un début c’est très bien en effet.

      • JB  

        Je découvre qu’elle a aussi écrit les derniers SPIDER WOMAN, dont le dernier numéro (enfin, sa deuxième partie) m’avait traumatisé avec la mort de l’héroïne éponyme, oubliée de tous.

  • Fred le Mallrat  

    Les epics sortent dans le désordre au départ car un des buts est de reediter des periodes non rééditées jusque là: par exemple Miller n existe pas en epic.. il ne manque que a periode O’neil en periode non rééditée juque là.
    En général chaque année pour les grosses séries tu as un volume 80’s ou 90’s puis un qui repart au début.
    Bien sur maintenant il y a les modern epic en plus qqui arrivent et couvre des periodes des années 2000

  • Fred le Mallrat  

    Ringard.. tu oublies les Xmen de Roth.. comme par hasard.. Mutie lover 😉 car entre Kirby et Steranko.. c est une des séries les plus ringardes.

    Je pense que le début de l’aprés Born again est composé de Fill-In car
    1 ils n ont pas le secnariste suivant,
    2 ils pensent publier un arc par Miller et Simonson dont je parle un peu ici
    https://www.buzzcomics.net/showthread.php?p=1782428&highlight=simonson#post1782428
    https://www.buzzcomics.net/showpost.php?p=1767503&postcount=251

    Alors Nocenti, je trouve qu’à l’époque elle dépend pas mal des dessinateurs qui vont faire passer ses narratifs. Parfois elle en dit trop et ca devient parfois des leçons. Le crossover avec DD et le Punisher de Baron montre un peu ca, je trouve. Baron est plus clinique et alors qu on a deux scenaristes engagés, c’est nocenti qui semble précher plus que Baron.
    Bon aprés je suis un fan absolu de son DD avec Romita Jr et Lee Weeks qui est juste derrière Miller dans mon coeur et dans mon top des meilleurs comics ever.

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