La beauté du mal (La saga des Broods)

Focus : La saga des broods

Un article de BRUCE LIT

VO : Marvel

VF : Lug

L’âge d’or

Cet article couvrira des thématiques abordées par Chris Claremont lors de La Saga des Broods qui va occuper les X-Men en 1982 pendant près de 14 mois entre le numéro 153 et son épilogue dans le numéro 164 de la série historique Uncanny X-Men.

Entretemps, la série sera entrecoupée de fillers, des histoires de remplissage permettant à l’équipe créative de survivre au rythme de parution mensuelle et, excusez du peu, on n’y trouve rien de moins que des récits cultes : le conte de fée de Kitty Pryde, les origines de l’amitié entre Xavier et Magneto, la rencontre Illyana-Belasco et une formidable histoire illustrée par Bill Sienkiewicz où les mutants affrontent Dracula. Un chapitre en parlera dans cet article qui tentera de montrer l’infinie richesse thématique que cette série pouvait proposer en 1982.

Deux leaders s’affrontent -pour le moment- amicalement
©Marvel Comics

Le contexte :

En 1982, une flopée d’événements viennent rappeler que la réputation d’All-New, All-Different n’était pas usurpée car LA SAGA DES BROODS vient considérablement enrichir la grammaire de la série avec des impacts encore mesurable aujourd’hui dans la continuité des personnages.
Après un long exil loin des Xmen suite à la mort de Phénix, Cyclope est revenu à l’hôtel Xavier. Il y discute courtoisement avec Ororo de l’avenir de son équipe. Doit-il reprendre ou pas le leadership des Xmen ou l’abandonner à Tornade qui a assumé son rôle avec brio ?

Ce qui commence paisiblement en cuisine autour d’une salade dans une conversation amicale brillamment mise en scène se finira 4 ans plus tard en salle des dangers lorsque Storm humiliera Cyclope lors d’un duel où il lui abandonnera le leadership d’une équipe qu’il retrouvera en 1992 !
Autant dire que le lecteur se délectera de ses infimes détails, ciment d’une architecture délicate qui rappellent le talent de feuilletoniste exceptionnel de Claremont, du temps où la continuité des personnages était relativement facile à suivre.

Ce clown est le père de Cyclope !
©Marvel Comics

Tornade et Cyclope sont alors interrompus par une invasion extraterrestre et l’apparition inopinée de Christopher Summers, le père de Scott présumé mort. Les X-men partent alors dans l’espace pour enrayer l’invasion de cafards géants inspiré du premier film ALIEN mais ils vont se heurter à un adversaire de taille : celui-ci a pondu ses œufs au sein de chacun de nos héros qui vont devoir choisir : tuer ces bébés et attenter à leur serment de ne jamais attenter à la vie ou mourir en donnant naissance à des monstres.

La série qui commençait de manière bon enfant va progressivement sombrer dans une violence inouïe pour l’époque qui vaudra à la série d’être charcutée en VF chez LUG. Des centaines de civils sont sacrifiés par Christopher Summers pour enrayer l’invasion des Sidri, les Broods violent leurs victimes, le lecteur assiste horrifié à la métamorphose de la si pure Ororo d’abord en vampire hideux puis en monstre Brood. Jamais nos héros n’auront autant souffert et cette saga d’un an dans l’espace sera souvent irrespirable en raison de son désespoir.

Des covers expressives à la dramaturgie intense
©Marvel Comics

La vie à tout prix.

Comme toujours, la psychologie des personnages est gérée de main de maître par Claremont. Chaque personnage a son moment, on y trouve des chorégraphies époustouflantes mais deux personnages y jouent un rôle de premier plan : Wolverine dont on découvre 8 ans après sa création le pouvoir auto-guérisseur.
Oui, car si jusqu’à présent le lecteur avait appris que ses griffes faisaient partie d’un squelette de métal, il ignorait que Logan pouvait guérir de tous types de blessures.

Il faut dire qu’il n’avait jamais été aussi grièvement blessé que durant cette saga où il affronte des milliers d’Aliens qui déchiquettent autant qu’il éviscère. Au cours d’un épisode remarquable où Logan remonte le fil de ses souvenirs, le X-Man nous apprend que l’oeuf Brood a été détruit par son système immunitaire au prix d’intenses souffrances. Mais elles sont bien moindres à côté du dilemme cornélien qui attend le griffu : doit-il cacher à ses amis qu’ils sont condamnés ou les exécuter par compassion avant qu’ils ne se transforment en monstres ?

Un moment Wolverine d’une rare intensité
©Marvel Comics

Claremont maintient une tension à donner froid dans le dos entre son équipe qui le trouve distant et Cyclope qui le nargue pour le faire cracher sa valda. Pendant ces chapitres, Claremont finit d’installer ce qui sera la personnalité de Wolverine : un être violent ravi de laisser exploser sa rage contre des adversaires sans âme mais capable de noblesse pour une équipe pour qui il endure mille morts et parfois de manière ingrate : il se fait souvent engueuler par des amis qui ignorent tout de ce qu’il a souffert pour eux.

De manière plus poignante, il est celui qui se désigne pour les sales besognes : tuer ceux qu’il aime (Les X-Men) ou les personnages condamnés (Rachel Van Helsing) qu’il exécute avec compassion dans une scène que Claremont reprendra en écho une décennie plus tard au moment où Logan devra tuer Mariko, l’amour de sa vie après qu’elle ait été empoisonnée.
Alors qu’aujourd’hui les Xmen ont tous sombré dans la violence primitive et renoncé à leurs idéaux, Wolverine était cet être à la fois violent et généreux qui acceptait d’être celui qui trempe ses mains dans le sang pour que ses amis conservent leur innocence.

Après Colossus, c’est au tour d’Ororo, autre personnage pur du casting, d’être souillée par les Broods dans une séquence horrifique
©Marvel Comics

Viol et avortement

Car malgré une lutte qui une fois de plus assimile les Xmen aux défenseurs d’un Fort Alamo galactique, Cyclope ne dévie pas du crédo de l’équipe : Les X-Men ne tuent pas, même des ordures comme les Broods qui pervertissent hommes et animaux.
Claremont y écrit un vibrant plaidoyer pour la défense des Baleines à l’époque menacée d’extinction symbolisée par les Arcanti. Ces créatures qui ne s’expriment que par des chansons vont fusionner avec Storm, la déesse de la vie. Une femme au coeur pur que Claremont va maltraiter impitoyablement tout au long de son run jusqu’à ce qu’Ororo, cette incarnation du Peace And Love se trransforme en Punk !

Et si Storm passe au No Future, c’est bien parce que violée par la reine Brood, elle refuse de donner vie à un enfant qu’elle ne désire pas. Celle qui incarne l’idéal pro-life des Xmen va voir ces idéaux humanistes bafouées par des créatures qui évoquent les pires criminels contre l’humanité : ceux qui après avoir attaqué des positions civiles violent femmes et enfants laissant leurs victimes face à cet atroce dilemme : garder ou tuer l’enfant innocent d’un viol.

Claremont reprend l’adage du film ALIEN sorti 3 ans plus tôt : Dans l’espace personne ne vous entend crier. Ororo, comme un animal blessé se condamne à mort en s’isolant de son équipe pour se cacher pour mourir. Elle devient cette régresse du monde, ce terme employé par John Lennon où l’ex Beatle faisait des femmes les victimes de la cruauté masculine.
Elle qui incarnait la vie doit désormais porter la mort. Elle qui vivait en harmonie avec la nature est désormais coupée d’elle dans la froideur et le silence de l’espace.

Une métaphore puissante du droit à la contraception
©Marvel Comics

Revenue sur terre, elle sera de nouveau pervertie par Dracula qui violera à son tour ses souvenirs et son existence en lui faisant croire qu’elle est morte. Ororo rencontrera une autre femme soumise à la tyranie masculine, Rachel Van Helsing une chasseuse de vampire transformée en esclave de tout ce qu’elle a toujours combattu. Illyana, mineure de 13 ans sera quant à elle kidnappée et très probablement violée elle aussi par Belasco avant de soumettre ces démons qui voulaient la contrôler.

Aussi féministe que soit le message de Claremont, il reste ancré dans l’universalisme du siècle dernier.
Les femmes sont aussi capables de méfaits et de crimes attribuables aux hommes : Kitty Pryde, manipulée par Lillith, encore mineure, la fille de Dracula viole à son tour Peter Raspoutine pour en faire son pantin.
Mystique, Phénix, Sélène : les personnages féminins qui préfèrent contrôler plutôt que d’êtres contrôlées sont légions dans le travail de Claremont.

Car tout le travail de Claremont sur les Xmen pourrait se résumer à cette thématique : une hantise du contrôle qu’il soit politique, sexuel ou guerrier. Entre toutes ces factions et ces extrêmes qui décidaient de comment placer l’autre sous son joug, les Xmen incarnaient cette force armée à la fois ferme et compatissante. Une lecture qui en forgeant l’altruisme de ses lecteurs tout en les divertissant aura sans doute tenté de changer le monde avant que le monde ne les change.

Claremont continue de transformer Storm, cette fois en vampire
©Marvel Comics
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La BO du jour

Une écriture au moins aussi perverse que celle de ce vieux Chris





69 comments

  • JB  

    Belle analyse de cette grande saga. Jai des souvenirs forts de cette lecture, notamment cette première transformation de Tornade en Brood, puis en baleine de l’espace. Avec le recul, son corps émacié en cours de régénération au sein de l’Arcanti annonce celui de Jean Grey récupérant dans son cocon…

    Le côté allégorique de l’histoire m’était passé par dessus la tête à l’époque de ma première lecture. Avec les années, il est devenu si évident.

    Transformation d’Ororo, mais également de Logan qui ressort physiquement marqué de cette épreuve. Et nième violation du corps de Carol Danvers.

    J’ai moins été fan du deus ex machina final de la Saga des Brood, avec une purification des héros sans coût à payer.

    • Bruce lit  

      L’astuce de remplacer le corps de Xavier fera écho au rajeunissement de Magnus qui ont respectivement connu la guerre de corée et la Shoah.
      Avec le temps, il ne résout pas hélas l’âge de leurs étudiants.

      • Eddy Vanleffe  

        Le temps à Marvel est un boulet qu’il trainent aux pieds depuis toujours…
        Nicieza disait que les X-Men abordaient la trentaine dans les années 90 et c’est pas déconnant (ça faisait un delta de 12-13 ans depuis le début de la série en 63…)
        depuis ils plafonnent tous à 25 max…pas un seul n’a d’enfant qui une vie normale sans voyage dans le temps (Le seul doit être Franklin Richards qui a été en couches pendant plus de dix ans) et qui fait sa crise d’adolescence actuellement.
        Kitty explicitement 13 ans et demi au début et dans sa 20aine aujourd’hui…
        Avec le jeunisme actuel de toute manière ils seront sempiternellement cantonnés dans le « role model » de jeunes adultes.

        • Bruce lit  

          Oui, je me rappelle très bien de la crise de la trentaine de Hank.
          Si on veut être cohérent, le Scott Summer de Bendis devrait avoir la quarantaine face l’ado Jean Grey.
          De toute manière, Marvel a tué ces personnages. Pour moi, relire les nouveaux x-men serait comme coucher avec une ancienne petite amie…

          • Eddy Vanleffe  

            Oui Marvel a sans doute tué ses personnages.
            Marvel les a ressuscité aussi, mais pour d’autres lecteurs…
            Le bât blesse quand il s’agit que faire croire que c’est la même histoire qui se poursuit…
            C’est pour ça que j’ai plus de facilité à lire les versions Ultimate. là, on est au clair. Nouvel univers, nouveau paradigme. les persos agissent comme ils l’entendent…
            D’un coté Méta DC a raison, c’est pas stupide de rebooter ça tous les 20/25 ans…
            ZERO YEAR des new 52 ne me gêne pas en tant que tel même si ça met YEAR ONE à la poubelle. ce qui me gêne, c’est que c’est totalement anodin comme lecture…
            Même le EARTH 2 fait mieux le taf…

        • JB  

          Ben avec DeFalco, Franklin a aussi eu droit à son voyage temporel et livraison instantanée de son moi jeune adulte

          • Eddy Vanleffe  

            ça a fini comment?
            Retour à la normal ou le futur a remplacé le gamin de base?

            J’en profite ici pour réclamer un article qui revient sur le run de DeFalco…je sais que vous pouvez le faire
            Vous en avez les capacités! :))

  • Matt  

    Saga que j’ai relue dans la collection Hachette, avec les quelques corrections de traduction de MAKMA sur la trad de…vous savez qui.
    Vachement plus lisible du coup, tout n’est pas entièrement réécrit, juste les fautes de français et les expressions aberrantes.
    Saga de SF très sympa^^

    • Bruce lit  

      Même moi je m’y suis laissé prendre. Et pourtant dieu sait que je déteste la SF en BD. C’est la raison pour laquelle ce fut la seule saga des Xmen que je n’ai pas lue à sa sortie.

  • Eddy Vanleffe  

    Pure madeleine, certes mais aussi à la relecture un Dave Cockrum en feu, des costumes barges, des planches de malades, un scénar tellement horrifique pour un jeune lecteur…
    Un de mes périodes préférées…
    Vous le savez pour moi Uncanny X-Men 94-226: rien à jeter.

    • Matt  

      Pour moi c’est plutôt Uncanny 138 à 244
      En fait techniquement il n’y a rien à jeter dans Uncanny. Mais…quand on a du Power Pack dans Mutant massacre ou dans Inferno, là on saute des pages pour aller plus vite hein…Même X-factor c’est pas folichon. Donc forcement les crossovers passent mal…

      • Eddy Vanleffe  

        Là on un beau mélange de souvenirs, prise de contact ( le premier numéro d’une série qu’on retient est souvent un coup de cœur) et de formation de goûts…
        le 244, c’est numéro en Australie où les filles font du shopping non?

        En terme de dramaturgie, j’aime la notion de brebis sacrificielles pour une espèce qui ne les aime pas à Dallas. j’aime le plaidoyer de Madeline Pryor avant qu’elle devienne maléfique . Je trouve que la progression de la série observe une sorte de logique avec un climax intéressant.
        Le fait qu’ils se « réveillent » en Australie, pour moi est un peu too much, Genosha me saoule, INFERNO ne supporte pas la relecture (ça comme super bien et ça termine en eau de boudin), Le seuil du péril sent le sapin et X-tinction Agenda est un truc très mauvais à mes yeux.
        Il faut la saga avec les Shi’ar pour réveiller mon intérêt et ça repart à peu près avec des hauts très hauts et des bas très bas jusqu’à AGE OF APOCALYPSE.
        finito pipo
        A partir de là, je deviens un lecteur occasionnel au même titre pour les autres séries Marvel et non plus le lecteur assidu qui « suit » la série.
        Mais dans l’idéal j’arrête à Dallas, les X-Men sont morts, Excalibur prend la relève. et à la limite Wolverine immortel de son état, fait sa petite reconversion à Madripoor.
        voilà c’est le corpus que j’emporterais partout envers et contre tout. le reste peut être sacrifié en cas d’incendie.

        • Matt  

          « Le seuil du péril sent le sapin et X-tinction Agenda est un truc très mauvais à mes yeux. »

          Là on est d’accord. J’ai arrêté à Inferno et repris avec Jim Lee et puis Lobdell, tout ça.

          l’Australie il y a de bons trucs je trouve. Le retour des Brood, Genosha j’aime bien. Inferno ça pique à la relecture mais le début et la fin mettent un terme aux intrigues avec Madelyne initiée mille ans avant.

        • Matt  

          Oui le 244 c’est l’épisode de « plus ou moins » retour à un moment calme, pas mal pour arrêter et reprendre vers Jim Lee. Et Jubilée apparait vite fait. ça annonce le perso pour plus tard.

          Mais bon dans cette période que j’aime bien, il y a Mutant Massacre que j’ai quasi autant de mal à lire que Inferno. En fait si on lit juste les Uncanny ça passe mais se taper X-factor, Thor, Power pack, putain la purge !

        • Matt  

          D’ailleurs dans la collection Hachette j’ai pris que la partie 2 de Mutant Massacre^^
          Oui c’est bizarre je loupe Uncanny 210 et 211 (mais qui se résument à un combat en gros…) mais j’esquive aussi 5 épisodes de Thor, X-factor, Power pack, new mutants)

          Et dans la partie 2 (Uncanny X-Men 212-214, Daredevil 238, X-Factor 11, Thor 374) je me tape 2 épisodes bofs (Thor et X-factor) mais le reste c’est cool, même le DD avec Sabretooth qui commence à le montrer comme un malade qui ne sait pas pourquoi il tue.

          Et de toutes façons c’est « l’aftermath » de Mutant Massacre qui est intéressant. Pas la baston un peu nulle. C’est Callisto et Storm qui s’engueulent, c’est la culpabilité de Storm, c’est les conséquences avec Kitty blessée qui donnera lieu à FF vs X-men chez Fatalis, c’est Sabretooth contre Wolverine.

        • Matt  

          Je crois que mon plus gros regret dans la collection Hachette c’est qu’ils n’ont pas édité FF vs X-men d’ailleurs…

          Toujours aucune réédition depuis la version Lug…(à part en intégrale mais mal traduit et avec d’autres épisodes que je ne veux pas en doublon, merci bien)

          • Eddy Vanleffe  

            Les crossovers du type MM ou INFERNO ont quand même cette facilité que chaque titre impacté reste autonome et peut donc se « sauter « quand on veut….
            j’ai acheté MM en TPB il y a des années de cela et c’est là que j’ai découvert que THOR était impacté alors que je n’avais pas conscience de « manquer  » une partie de l’histoire.
            Donc ça ne me gêne pas…
            Beaucoup moins que X-TINCTION AGENDA dont on est « obligé » de tout lire si on veut comprendre.
            Dans ce genre de crossover, le seul que je retiendrais c’est le CHANT DU BOURREAU qui se tient bien avec une très bonne scansion de l’action et des enjeux dramatiques.
            les Saga Batman aussi sur ce modèle ont été très bien foutues (je pense à la trinité Cataclysm-No Man’s Land et Murderer/Fugitive. )

          • Matt  

            Oui bien vu pour le Chant du bourreau. Peut être un peu trop de bastons inutiles chez X-force je crois, qui ne font pas vraiment avancer l’histoire. Mais ça passe.

            X-TINCTION AGENDA c’est la continuation de trop, qui vient gâcher la première saga Genosha que je trouvais bien, justement par le fait qu’il y avait un côté politique et pas un super méchant aux commandes de Genosha.

            Bon dans X-TINCTION AGENDA d’un coup c’est ce bouffon de Cameron Hodge aux manettes et…c’est nul.

          • Eddy Vanleffe  

            Houlà… Je ne voulais pas revenir sur ces souvenirs…
            Que de souffrances, que d’affres 🙂

  • Nikolavitch  

    Une de mes périodes préférées aussi. découverte chez Lug, où j’avais repéré les charcutages (la publication décalée entre Special Strange et les albums aidait pas) et reprise récemment en Epic Collection. Je me suis tout relu avec un plaisir intact.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour Bruce

    Comme JB, j’ai compris le texte sous jacent que bien des années plus tard, étant très jeune à l’époque de ces lectures. En plus je n’avais accès qu’à Special Strange, pas d’album X-Men vendus dans le coin où j’habitais. Donc saga très difficile à comprendre. Je crois que c’est l’attaque des Sidri que je préfère, avec Colossus laissé pour mort comme point culminant.

    Avec le recul je trouve cette période assez irrégulière. On voit bien que Claremont a voulu faire son Alien à lui. Graphiquement cela ne fonctionne pas toujours. Et si j’aime beaucoup la prestation de Dave Cockrum (« mon premier dessinateur des Uncanny X-Men ») force est de constater qu’il n’arrive pas à bien croquer les Brood. Je trouve que Paul Smith s’en sort immédiatement mieux quand il arrive.
    D’ailleurs je t’ai proposé un article sur la suite, avec la mise en lumière de la formidable année 1983.

    J’ai également du mal à apprécier le numéro avec Dracula. En fait à part sur le fond, je trouve que les X-Men chez le suceur de sang cela ne fonctionne pas.

    Mais j’aime cette article, qui travaille les différents niveau de lecture montrant qu’à l’époque ce type de comics mainstream était plus adulte et mature qui ne laisse paraitre. Pas forcément à destination des enfants. Surtout quand on voit que la production actuelle mainstream ne sait que nous servir des truc bien bourrins, sans âmes….

    Précision : C’est Larry Hama et non pas Chris Claremont qui écrira l’épisode de Wolverine (le #57, en 1992) où Logan tue Mariko

    • Bruce lit  

      C’est sûr que ce n’est pas pour les enfants et encore moins ceux d’aujourd’hui.
      Car, il faut le mentionner : Colossus, 20 ans est bien violé par Lilith sous l’apparence de Kitty une gamine de 14 ans…

  • Tornado  

    Crapule…
    Je m’apprêtais à dégager cet article d’un clic, comme je le fais désomais dès que je vois des mutants, jusqu’à ce que je m’aperçoive qu’il traite d’une des rares sagas que j’aime encore me relire…
    C’est pile la période où j’ai découvert les X-men quand j’étais gamin, avec DIEU CRÉE, L’HOMME DÉTRUIT. Du coup la nostalgie joue encore à fond de mon côté. Et en plus, je me risquerais à dire que c’est une saga un peu plus adulte que la moyenne (en tout cas moins enfantine), avec tout ce volet SF horrifique effectivement tiré du premier ALIEN. J’ai des souvenirs assez forts de mes premières lectures (album BELASCO) : Je ne comprenais pas tout mais c’était assez terrifiant et malsain. Très dérangeant pour un jeune lecteur de l’époque.
    On sent un Bruce inspiré dans sa plume. Bravo pour avoir su mettre en lumière toutes les métaphores cachées dans le sous-texte.
    Je me prendrais bien ce tome de la collection Hachette, tiens (sans la censure de Lug). Mais il semble introuvable sur la toile.

    La BO : Magnifique, mais je ne suis pas sûr d’avoir saisi le lien avec l’article.

    • Bruce lit  

      La BO : la chanson commence avec Lana chantant que sa chatte a le goût de pepsi cola. Elle continue en parlant d’un majeur faisant son éducation sexuelle sans que sa femme soit au courant. Elle ne chante plus cette chanson sur scène car le personnage en question serait Harvey Weinstein….
      Si tu as lu un article X-Men, c’est que je ne me suis pas trop loupé.
      Merci.

  • JP Nguyen  

    C’est un des trous de ma collection. Je sais globalement ce qui se passe dans ces épisodes mais je n’ai qu’une partie de la VF (Spécial Strange 42-43 et l’album Belasco)
    Ado, je n’aimais pas le trait de Dave Cockrum mais à présent, je lui trouve un certain charme.
    Puisqu’on cause de Chris Claremont, un des trucs qui me gonflait, c’était sa lubie de rendre ses nouveaux personnages toujours plus puissants, ce qui conduisait à la surenchère constante…

    • Bruce lit  

      Du DBZ avant l’heure, cette montée en puissance.

  • Tornado  

    J’ajouterais que Cockrum est mon dessinateur préféré sur la série entière, surtout à cette époque où il effectue son retour. Pour moi il surpasse le fallot Paul Smith (comprendrai jamais ce que vous lui trouvez) à des années-lumières. Je pourrais dédier un article entier pour argumenter en quoi Smith fait partie de ces dessinateurs surestimés par la hype mais j’ai passé l’âge de ces conneries…
    Il y a des planches incroyables dans cette saga, avec des décors organiques vraiment perturbants. Team Cockrum…

    • Eddy Vanleffe  

      Dave Cockrum et Go Nagaï (par l’entremise ses adaptations animées il est vrai) sont mes deux piliers du designs SF/seventies complétements dingos je leur trouve même un parenté et il m’accompagneront toujours en rêve…

      • Bruce lit  

        Intéressant, ce rapprochement.
        Dis-en plus.

        • Eddy Vanleffe  

          Observe le sens du design de l’armée de VEGA et les SHI’AR, c’est assez flagrant je trouve. On retrouve cet imaginaire à base de dessins étranges, de visuels pirates aux bijoux improbables, les casques
          On compare souvent les Broods aux Aliens mais si tu penses aux démons de Devilman aux yeux vides et aux sourires carnassiers…
          La parenté du fait de l’époque, des influences communes (sans doute) ont font à mes yeux des « frères de dessin ».

          Quand petit j’achetais les livres Goldorak (attention souvenirs/madeleines en approches) où il fallait remettre des stickers ronds dans les pages de BD. Les aventures de Goldorak étaient suivies d’une petite BD amateure intitulée LES IRREELS .
          On avait sans doute briefé l’artiste pour « coller » aux visuels du robot japonais. Pourtant le type sans doute à peine connaisseur du manga, rippait Cockrum comme un fou.
          C’est comme ça que j’ai fait le lien plus tard

          • Bruno :)  

            C’est d’abord l’époque qui veut ça ; et d’autres artistes peuvent aussi être associés à cette analyse. Ces deux-là véhiculent une esthétique très Kitsh/Camp/Seventies, pleine de détails psychédéliques (les arabesques, les tenues plus décoratives qu’utilitaires, avec collerettes et épaulettes en pointes, bottes à talons et revers généreux, Etc…) ; à ceci prêt que Go Nagai faisait dans l’horrifique/surréaliste S.F. bien barré (!) et Dave Cockrum quasi uniquement dans le Super-Héros mainstream. Un autre fait les rapprochant serait la spontanéité du dessin, parfois maladroit mais souvent inspiré. À noter la valeur de l’encrage quant au rendu final : je me rend compte que vous semblez tous avoir découvert le Grand Dave Cockrum lors de son deuxième run sur les X-Men, mais sa prestation originelle est infiniment plus pêchue, graphiquement parlant, et ce quasi uniquement grâce au travail de Sam Grainger, notamment, dont l’emploie « en épaisseur » du noir contribue à la puissance expressive du dessinateur.

  • zen arcade  

    Rien à dire sur les X-Men de cette époque.
    Pas lu ni enfant ni ado. J’ai lu les X-Men de Claremont il y a une dizaine d’années et je ne me souviens de rien sinon que j’avais trouvé ça sympa. Mais bon, c’était clairement trop tard pour avoir un réel impact. Tout cela ne me parle qu’assez peu.

    La BO : Lana Del Rey a indéniablement du talent mais les maniérismes de son chant m’agacent. Résultat, je ne prends pas de plaisir à l’écouter.

  • Jyrille  

    On voit bien l’essence du blog vu le nombre de commentaires qui s’aligne rapidement. Je n’ai jamais lu ça et ça n’arrivera sûrement jamais. Mais Bruce, si tu ne l’as pas lue enfant, cette saga, quand l’as-tu lue ?

    Je peux tout à fait regarder de vieux films et de vieilles séries, mais lire ça est, je pense, au-dessus de mes forces. Je trouve tous les scans horribles ici, dessins, couleurs, compos (à part peut-être celle de Wolverine). Je trouve que beaucoup de gens se font violer, à se demander si tu n’extrapoles pas un peu trop. C’est marrant, vous dites que ce n’est pas pour les enfants mais la base est clairement enfantine : des super-héros qui au détour d’une salade doivent combattre une invasion alien. Pif pouf. C’est enfantin. Et pour moi, si tu as aimé, Bruce, ce n’est pas de la SF, même en faisant du simili-Alien : ce sont des super-héros dans l’espace. Être dans l’espace ne suffit pas à faire une histoire de SF. La SF, ça peut être le voyage dans le temps, les mondes parallèles, une planète lointaine, des éléments incongrus dans le quotidien. Ici j’ai l’impression que ce sont des super qui tapent sur des aliens. A part le lieu, ça ne change en rien d’une histoire de capés.

    Bref, je ne suis pas du tout convaincu et je ne ferais aucun effort pour lire ça, surtout que j’ai tout de même un peu de réserve quant à la part de nostalgie qu’il peut y avoir ici.

    La BO : un peu comme Zen, je trouve sa diction pénible sur les couplets de ce titre. Et il est nettement plus mainstream que les précédents titres, c’est facile à écouter en fait. Je dois toujours essayer d’écouter un album.

    • Bruce lit  

      Non je n’extrapole pas sur le viol : tout le run de Claremont est basé sur des personnes possédées qui doivent faire des choses, subir une intrusion contre leur consentement. C’est une obsession du viol de Claremont, pas la mienne.
      Tu as tout à fait raison de repréciser : oui je déteste les sagas spatiales. Et je n’ai jamais aimé la saga Alien non plus.

      • Jyrille  

        En y repensant, tu as sûrement raison, puisque c’était déjà le cas avec Jean Grey lors de la sage du Phénix Noir, lorsqu’elle était sous l’emprise du Club des damnés.

    • Eddy Vanleffe  

      Bonjour Jyrille
      On pourrait débattre (et autour d’un verre dans un salon cossu agrémenté de meubles acajou, ça pourrait être sympa) pendant des semaines sans pouvoir trouver une sortie à cette ornière, à savoir qu’l y aune ligne entre amateur de super héros et ceux qui ne les apprécient pas…
      Je ne pense pas (quand on voit quand même les livres sur le sujet de Mr Nikolavitch, Jim Lainé, Thierry Mornet et consorts) qu’on peut tout expliquer par une nostalgie de doux dingues, enfin pas plus que pour le fait de cajoler Retour vers le futur, Goldorak, le football de Zidane, une compil de Queen etc…
      il y a tout un truc qui appartient certes au passé. indéniable. donc un part de tendresse passéiste. Indéniable aussi.
      Mais on ne peut pas tout résumer à cela.
      le rapport à l’enfance.
      Si Bruce par certain moments, quand il se passionne ( et il est tellement meilleur quand il s’emballe le patron, ça fait parti des trucs qui font qu’on est revenu ici tous les jours pendant des années ) peut parfois extrapoler, il est quand même manifeste que chez Claremont, parmi les thèmes qui reviennent en boucle on a cette notion de libre arbitre/volonté bafouée par d’autre qui font démonstrations de leurs pouvoir pour contraindre et soumettre. La métaphore du viol est donc à peu près partout. Pourquoi Psychique? parce que d’un certain angle, c’est encore pire que contraindre par le corps. c’est pour ça que Claremont a multiplié le nombre de télépathes au mètre carré. l’intimité explose. Et à la vue de ce que nous vivons aujourd’hui, en fait un visionnaire troublant.
      Le rapport à la SF
      les super héros C’EST de la science fiction, enfin je pense quand même…tous les thèmes que tu cites se retrouvent dans les super héros…
      On n’arrête pas de lire que Stan Lee en tant que pillard professionnel s’est lourdement inspiré de livres comme LES PLUS QU’HUMAINS de Théodore Sturgeon, les SLAN deVan Vogt ou un truc qui s’appelait même THE CHILDREN OF THE ATOM
      DAYS OF THE FUTURE PAST est un récit possède de nombreux points communs avec TERMINATOR (même si Camreon a toujours juré et il n’y a aucune raison de ne pas le croire que c’est fortuit)
      quelle différence avec le reste de la SF? l’action?
      ben Star Wars raconte aussi comme des gars avec des capacités hors normes luttent pour une juste cause.
      Je viens de mon coté de faire une petite analyse/reveiw de GUNDAM SEED. A l’heure de la réflexion j’ai été moi même abasourdi de voir à quel point cette série possédait des points communs avec STAR TRAK, BATTLESTAR GALACTICA, V, et LES X-MEN (Ceux de Claremont particulièrement)
      GUNDAM n’est pas pour moi un délire nostalgique puisque je suis en pleine découverte de cet univers et que je deviens totalement accro…^^
      Je suis le premier à dire que la SF, c’est pas seulement des blockbuster pleins de CGI, et qu’il est souhaitable de revenir à la source littéraire, en revanche la SF comprend bien les Super héros, tout autant que COBRA, Jack Vance etc..

      • Jyrille  

        J’entends tout ce que tu dis, Eddy. Tu ne m’ôteras pas de l’idée qu’il y a une part de nostalgie car il y a une dizaine d’années, j’ai tenté de relire les X-Men de Claremont et Byrne. J’en ai lu pas mal, jusqu’après la sage du Phénix Noir (qui est juste après Protheus je crois), c’est flou mais disons qu’ils partaient en Australie. Et bien même si les thèmes sous-jacents font « mûrs » voire violents (tous ces viols bon sang), le traitement est hautement infantile. La lecture est aussi pénible que du Edgar P. Jacobs. C’est verbeux au possible. Pour ma part, c’est quasi insurmontable.

        Oui les supers c’est de la SF si on veut. Alors que pour moi, Star Wars c’est de la Fantasy. Mais les supers ont leur propre code, avec des super-vilains, des bastons etc… en clair, ils sont le centre, le sujet, la clé et le seul objet de leur genre. En SF en général, les personnages ne sont pas des héros (enfin, dans ma SF que j’imagine), il suffit de voir MINORITY REPORT. Mais pour moi, la différence principale, c’est que la SF se fait à hauteur d’homme. Les histoires de super-héros se font toujours à hauteur de supers, par conséquent, ce n’est plus de la SF puisque le sujet de la fiction scientifique ne s’attache plus aux conséquences de cette fiction (comme dans LE PROBLEME A TROIS CORPS) mais à faire une histoire d’action ou d’aventure avec un élément science-fictionnel, un décor, des postulats qui sont acceptés dès le départ : ces gens ont des pouvoirs.

        • Eddy Vanleffe  

          D’accord mais à ce moment là, je vois que tu atrophie le champ de la science fiction selon ce que tu y ranges.
          Lorsque j’ouvre un livre de type Encyclopédie de la SF, on y trouve autant Conan que Fondation.
          Jacques Sadoul fait des anthologies allant de Weird Tales à Unkown en passant par Startling Stories et c’est toujours de la SF
          Terry Pratchett disait que « la SF, c’était de la fantasy avec des boulons ».
          Mon bouquin de Documentation sur le genre c’est le guide Totem Larousse de Lorris Murail et quand on fait un peu la synthèse, tous les thèmes de la SF sont dans les Super héros (peur de l’atome, thématique sociétales, anticipations, utopies, eugénisme etc..)
          Alors oui si je dis que j’aime le conte de Kitty Pryde, c »est de la pure nostalgie, mais quand on creuse sur les X-Men, on y trouve la profondeur nécessaire.
          Le traitement est souvent naïf, ça c’est vrai. indéniable.
          Nous avons tous nos verrous, j’ai du mal à passer la barrière du dessin pour ma mettre à Donjons par exemple.
          En tout cas, ça me donne la patate moi tout ça…^^

          • Jyrille  

            Les classifications, c’est toujours compliqué. Je peux dire également que tu ranges tout dans la SF, y compris l’heroïc fantasy, tu n’atrophies pas, tu étends ! 🙂

          • Nikolavitch  

            pour classifier fantastique, fantasy et SF, j’ai lu y a quelques années le coup du chat qui parle.

            si ton chat parle
            -et que c’est pas normal et même inquiétant, c’est du fantastique.
            -et que c’est normal parce que pas mal de chats parlent naturellement ou surnaturellement dans ton monde, c’est de la fantasy
            -et qu’il a été bricolé pour, génétiquement, cybernétiquement ou autre, c’est de la SF

          • Jyrille  

            Merci Lavitch, pas mal comme définition ! Mais bon, regarde Dune : on est d’accord pour dire que c’est de la SF et pourtant toute la partie Bene Gesserit et prophéties, ça fait très fantasy en fait non ?

          • Jyrille  

            Sinon j’ai une autre définition de la SF, totalement subjective : si Bruce aime, ce n’est pas de la SF 🙂

          • Bruce lit  

            Très bonne définition !
            Le monde doit savoir !

          • Nikolavitch  

            Dune, ça exploite plein de codes de la fantasy. Mais c’est de la SF. alors que Star Wars, ça exploite plein de codes de SF, mais…

            (dans Dune, les prophéties sont souvent bidon. Et les seuls à avoir de vrais pouvoirs prophétiques c’est par la combinaison de leur génétique et d’une drogue, donc plutôt SF)

          • zen arcade  

            Pour moi, la sf, c’est quelque chose qui traite, développe, fait émerger,… de manière science-fictive des idées et des concepts de science-fiction.
            A l’aune de cette définition, Star wars, ce n’est pas de la science-fiction, c’est juste du récit d’aventures avec de la quincaillerie sf.

  • Bruce lit  

    C’est simple : chaque histoire de Claremont pendant 17 ans de son run sur les Xmen et les NOuveaux Mutants et Wolverine sont des histoires de possession. Toutes.

    • Eddy Vanleffe  

      Même sa dernière sur les X-TREME X-MEN

  • Kaori  

    Hello tous.

    C’est une saga que je n’ai jamais eu l’occasion de lire, puisque comme JP et Fletcher, je n’ai eu accès qu’aux Special Strange de l’époque. Alors autant dire que chaque fois qu’on mentionne Tornade et son viol, je ne vois jamais de quoi on me parle…
    Mais contrairement à Jyrille, j’ai vraiment envie de savoir ce qu’il en est exactement. C’est frustrant de n’avoir eu que des bouts, encore plus quand on lit l’article de Bruce.

    J’aime beaucoup les analyses que chacun fait du run de Claremont.
    Et j’ai enfin un copain « anti Paul Smith », ça fait plaisir !! J’ai jamais réussi à m’y faire, c’est peu après son arrivée que j’ai lâché mes recherches sur les vieux numéros de Special Strange. Enfin j’ai tenu jusqu’au mariage de Scott et Madelyne, quand même.

    La BO : ben moi j’aime bien Lana Del Rey et ses « manières » 😀

    • Fletcher Arrowsmith  

      Il me tarde de lire les réactions de Tornado et Kaori sur mon article sur l’année qui suit 1983 avec un focus particulier sur Paul Smith, que je tiens de mon côté comme un des meilleurs dessinateurs de Uncanny X-Men. Le scénario de Claremont est également très inspiré.

      • Fletcher Arrowsmith  

        Ah par contre, j’ai bien lu et relu ces épisodes depuis. Mais comme indiqué, je n’apprécie pas spécialement cette saga.

    • Eddy Vanleffe  

      Le mariage c’est la fin du run de Paulo(déjà dessiné par John Romita Jr je crois…) donc finalement t’as tenu jusqu’au bout ^^

      J’adore Paul Smith et j’avoue que j’aimerais voir ses Ka-Zar publiés par Panini.
      le crossover avec Alpha Flight est une de mes histoires préférées.
      Mais les dessinateurs, c’est vraiment personnel. j’ai jamais pu encaisser Madureira par exemple. Pourtant je lui reconnait d’avoir su casser le style Jim Lee en vigueur à l’époque.

      • Fletcher Arrowsmith  

        Le mariage c’est le #175, numéro double, avec passation de témoin entre Paul Smith qui dessine la moitié de l’épisode puis en effet John Romita Junior qui entame un long cycle pour la seconde moitié.

    • Bruce lit  

      Salut Kao’
      Je retiens quand même un truc : pour réactiver la rubrique commentaires et ramener simultanément, Niko, Tornado, JP, Eddy et Kao, je n’ai qu’à appuyer sur le bouton – X

      • Eddy Vanleffe  

        Comme le dit Jyrille, c’est la source du blog, on s’est aggloméré grâce à ça.
        Je ne lis moins de comics mais je lis encore mes vieux X-Men, DD de temps en temps…ça reste.

  • Présence  

    Aussi étonnant que ça puisse paraître, je n’ai jamais lu ces épisodes.

    La vie à tout prix : maintenant que tu l’écris, je pense que j’étais également très sensible à cet élan vital.

    Alien : le décalque d’Alien m’avait vraiment décontenancé de la part de quelqu’un aussi imaginatif que Chris Claremont.

    Car tout le travail de Claremont sur les X-Men pourrait se résumer à cette thématique : une hantise du contrôle qu’il soit politique, sexuel ou guerrier. – C’est exactement ça : merci de l’avoir formulé. C’est vrai que cette thématique était majeure dans cette période en particulier, et chez Claremont d’une manière générale.

    • Bruno :)  

      D’après Byrne, c’est parce qu’il aurait comparé Kitty à une Sigourney Weaver adolescente, au moment de sa co-conceptualisation : Claremont aurais réagi au quart de tour et, donc, ils ont fait cet épisode décalé, avec le N’Garaï « aliénisé ».

      • Bruce lit  

        Je ne connaissais pas cette anecdote.
        Merci Bruno pour ça et ton enthousiasme pour notre travail, en quoi ? Deux semaines ?

        • Bruno :)  

          Ben, c’est que c’est ‘âchement stimulant, tous ces avis pleins d’esprit et d’humour !! Et j’apprécie aussi la variété des sujets abordés -et les retours !! Vous êtes drôlement actifs, tous ; et pas seulement ici, j’ai l’impression. Et il me semble aussi que vous avez des boulots créatifs, en rapport avec ce dont vous parlez ?! En tous cas, ça me change de mes « postages » un peu unidirectionnels.
          Je m’amuse bien ! 🙂

  • Doop O'Malley  

    Une excellente saga, que tu aurais pu compléter avec les nouveaux mutants et ses premiers épisodes super glauques avec un Xavier/Brood qui met la misère à Dani Moonstar je crois. La tornade vampire reviendra dans la série peut-être trop sous estimée MUTANT X (faudra que je la relise celle-là)
    Super article

    • JB  

      C’est dans la saga des broods ou dans la mini avec les Micronautes ?

      • Doop O'Malley  

        Il me semble que Dani se méfie de Xavier car elle voit un Brood à sa place, non ? Ou alors c’est Rahne qui sent un truc différent ? Arf….tu me mets le doute. .Surtout que je suis ne train de relire les micronautes

        • Bruno :)  

          C’est Dany qui pressent le malaise, because la « larve » à l’intérieur de Xavier a perçu le danger inhérent au potentiel du pouvoir de la jeune mutante et tente de se débarrasser d’elle en la fragilisant d’abord (elle la fait passer pour dingue en lui fichant la frousse à répétition puis disparaissant une fois la lumière allumée !) avant d’essayer de l’éliminer dans la salle des dangers…

    • JB  

      Pour Mutant X, la série est intéressante pendant ses 12 premiers numéros (ce qui est paru en VF, mais perd de son intérêt en suite, je trouve.

      • Fletcher Arrowsmith  

        La Tornade vampire revient dans la série X-Men Blue écrite par Cullen Bunn, celle avec les teen X-Men du passé (vous savez l’idée moisie de Brian Bendis). Elle décède dans la mini série Extermination.

      • Bruce lit  

        Oui, MUTANT X ça fera pshit dans la longueur.
        J’aimais bien le début.

    • Bruce lit  

      C’est pas dans les Micronautes le viol de Dani, plutôt ?

      • Bruno :)  

        Au delà du rapport (mental) sans consentement (viol de l’individu, donc, because Xavier plus balaise que tout le monde), c’est aussi et surtout une corruption (instantanée !) via l’expérience d’une extase à caractère addictif -comme pour Jean au sein du Cristal de M’Kraan- ; ce qui pervertit Dani et l’acquière à la cause des méchants.
        Sans rire, si je n’avais pas lu l’ensemble des articles consacrés aux X-Men qui soulignent à quel point revient cette obsession dans les histoires de Claremont, hé ben je pense que je ne l’aurais jamais identifiée. Comme quoi, nos filtres personnels peuvent être sacrément balaises. Mais, bon : c’est quand même aussi un ressort dramatique très ordinaire, dans l’industrie du divertissement « léger », la possession, et sous toutes ses formes.

  • Chip  

    Je viens toput juste de relire tout ceci et c’est pour moi aussi un moment fort de la période (les conséquences comme la possession de Xavier qui en vient à mettre en danger ses Nouveaux Mutants me terrifiait à l’époque en tant que jeune et maintenant en tant que vieux!). Le trait et surtout les design ont un côté 70s kitsch mais terriblement attachant, et si la narration a bien évidemment beaucoup vieilli, les personnages ancrent le récit au-delà de ça et des, euh, disons, raccourcis. Bref, si contrairement au taulier je ne vois pas d’inconvénient à voir récemment des versions bien différentes des personnnages, je prend plaisir à les voir ainsi campés et, Claremont oblige, torturés.

    Mon seul point de désacccord est sur le filler Dracula que sur la forme je trouve ridicule, alors que je me laisse volontiers prendre au jue quand c’est Colan aux crayons, ety malgré tout le plaisir que je prend à retrouver Sienkiwicz avant qu’il ne trouve sa voix – j’adore évidemment après, mais j’apprécie son côté clône de Neal Adams mal dégrossi. D’ailleurs cet épisode me fait penser à un mauvais Moon Knight de Moench.

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