Marvel Boy de Grant Morrison et JG Jones
Un article de JB VU VANVO : Marvel Comics
VF : Panini Comics
Cet article portera sur la série MARVEL BOY de Grant Morrison (scénario), JG Jones (dessins), Avalon Studios et Matt Milla (couleurs), publié en 6 numéros en 2000. Panini Comics a publié cette histoire dans la revue MARVEL BOY n°1 à 3 en 2001, réédité en 2018 par Hachette dans la collection Marvel Comics : Le meilleur des Super-Héros n°56.
L’équipage du vaisseau Marvel, un corps diplomatique Kree venu du Multivers, rentre au bercail après de difficiles épreuves. Mais après avoir traversé des millions de réalités parallèles, le Marvel est abattu à quelques instants de son retour. Le coupable ? Le Docteur Midas, multimilliardaire ayant fait fortune par la récupération et la rétro-ingénierie de technologies extraterrestres. Alors qu’il étudie le dernier survivant de l’équipage, l’enseigne Noh-Varr, ce dernier s’enfuit en utilisant les capacités que lui donnent son ADN de cafard. Noh-Varr jure de venger ses camarades morts et de soumettre l’humanité ! Le Docteur Midas et sa fille, Oubliette, traquent l’extraterrestre interdimensionnel, mais la jeune femme semble avoir un faible pour sa proie…
Je le dirais tout net : je n’aime pas les comics de Grant Morrison chez Marvel (ta carte anti-Morrison, tu la veux plastifiée JB ? -Ndr). Je trouve que ses X-Men ont été cataclysmiques pour la caractérisation et la continuité des personnages, et que FANTASTIC FOUR: 1234 est une version médiocre du schisme qui sépare l’équipe dans FANTASTIC FOUR VS X-MEN. Mon problème avec les comics Marvel de l’auteur est surtout qu’ il y écrit moins des personnages que des concepts. Fort heureusement, ceci n’est pas un problème dans MARVEL BOY. Morrison balance des idées perchées sans rien expliciter ? Pas grave, le héros est un extraterrestre venu d’une autre dimension et d’une société plus développée, qui n’a aucune envie de s’expliquer avec les primates que sont pour lui les humains. De plus, Grant Morrison n’utilise pratiquement aucun personnage Marvel majeur. Les héros sont absents et la figure la plus connue des lecteurs est Dum Dum Dugan dans un rôle très secondaire !
Noh-Varr n’est pas un protagoniste des plus sympathiques. Jeune homme en colère et arrogant, il refuse les conseils de sa version de l’Intelligence Suprême, Plex, et déclare la guerre au genre humain pour les actes d’un seul homme. Il est également puéril : son premier acte après avoir recouvré sa liberté est de graver “Fuck you” en lettres géantes au cœur de New York. Il n’est pas non plus à une contradiction prêt : après avoir fustigé l’humanité pour être des moutons rivés devant leurs écrans, il se pose lui-même devant près d’un million de chaînes interdimensionnelles… Après tout, “Marvel Boy” n’est pas le nom qu’adopte le personnage dans cette série : Noh-Varr est simplement le plus jeune membre du vaisseau diplomatique Marvel (on apprendra que c’est le fils de 2 des officiers). S’il décide de créer un paradis sur Terre, c’est avant tout pour retrouver un semblant de sa propre civilisation sur les cendres de la société terrienne, et son idéologie est résumée ainsi dans les dernières pages : un fascisme zen. Comme souvent chez Grant Morrison, c’est surtout le concept de Noh-Varr qui est significatif. Un humanoïde / cafard en butte avec la société, mais qui contrairement au personnage de Kafka refuse d’en être victime ! Ce… héros va donc partir en guerre contre les représentants modernes de ce système : les corporations.
Midas, le principal antagoniste, se présente comme “un pirate, un multimilliardaire dans [un] monde de prédateurs et de profiteurs”. Symbole du capitalisme irréfréné, le Docteur Midas a pour crédo “Je tourne tout à mon avantage.” Toute chose ou être qu’il croise est une ressource qu’il va exploiter sans vergogne. Plus que monétaire, sa puissance est politique : Midas peut d’un ordre renvoyer la police d’une scène de crime ou placer une unité du SHIELD sous ses ordres. L’autre ennemi qu’affronte Noh-Varr est encore plus symbolique : une entreprise vivante, HEXUS, qui utilise la force vitale de ses employés pour détruire le jeune Kree et dont la quête de profit videra la planète de ses ressources naturelles. La manière dont Noh-Varr détruit HEXUS reflète le caractère prédatoire du capitalisme : il livre simplement ses secrets industriels, comme les ingrédients d’une certaine boisson pétillante, à ses concurrents, très ouvertement nommés : Disney, Sony, Dell… Plex compare explicitement la chute d’HEXUS à un animal dévoré par les autres prédateurs.
Mais le personnage du Docteur Midas me paraît être une critique bien plus ciblée. En effet, le personnage arbore l’armure métallique que portait Tony Stark vers la création des Avengers. L’annual d’Iron Man de l’année 2000 explique comment il l’a obtenue : en récupérant le corps de Ho Yinsen peu après la création de l’armure d’Iron Man et en s’emparant de son cerveau pour l’exploiter ! Le but ultime de Midas : s’exposer à une haute dose de rayons cosmiques pour devenir l’égal des 4 Fantastiques. Lorsque le lecteur découvre le personnage pour la première fois, Midas est entouré d’autres trophées : les dépouilles d’un Skrull et d’un Xantha (races créées par Jack Kirby) ainsi qu’une représentation inerte de Zzutak, monstre également créé par le King.
Difficile de ne pas voir dans cette exploitation sans vergogne des créatures de Kirby une métaphore de Marvel Comics. Graphiquement une copie d’Iron Man puis de la Chose, le Dr Midas se montre sans aucune imagination créative. Lorsqu’il simule un tournage pour piéger Noh-Varr, la “scène” qu’il prétend tourner est un plagiat de L’EPREUVE DE FORCE de Clint Eastwood, où un bus conduit par le héros est criblé de balles par les autorités. Je trouve également intéressant que son premier acte dans MARVEL BOY soit d’abattre le vaisseau Marvel, dont l’équipage est mené par le Capitaine Glory. En effet, c’est le nom d’un personnage conçu par Jack Kirby pour Topps Comics dans les années 90, dans le cadre de la création d’un Kirbyverse. Non content de s’accaparer l’héritage Marvel de Jack Kirby, Midas détruit également ses œuvres indépendantes…
À côté des 2 ennemis mortels, Oubliette, la fille de Midas, fait pâle figure. Se décrivant elle-même comme une Lara Croft maléfique (rappelons que Midas n’a aucune imagination), le personnage change régulièrement de personnalité. Digne fille de son père, enfant rebelle amoureuse de Noh-Varr, femme désireuse d’un semblant de normalité, ange vengeur déclenchant un “jihad cosmique” (on est avant le 11 septembre…) au nom de Noh-Varr, Oubliette est ce dont a besoin l’histoire pour avancer. Une tueuse sexy en costume de dominatrice pour figurer sur des couvertures qui vont attirer le geek mâle. La Juliette d’un Roméo extraterrestre qui lui explique patiemment ses origines, qu’il n’aurait sinon aucun intérêt à détailler. Une dingue façon TUEURS NÉS qui, quelques pages après s’être lamenté sur son propre destin de tueuse et pris un instant pour assimiler le meurtre de son père, tue devant les caméras pour faire libérer son chéri d’amour.
MARVEL BOY est en quelque sorte l’antithèse d’HOWARD THE DUCK (dont le comics suggère qu’il est abattu par Oubliette dans les dernières pages). Les 2 personnages sont piégés dans un monde différent du leur, mais alors que Howard tente de s’y intégrer dans le comics autrement plus mémorable de Steve Gerber, Noh-Varr souhaite le transformer à son image. MARVEL BOY garde pour moi tous les défauts des comics Marvel de Grant Morrison, mais reste lisible en évitant soigneusement d’impliquer quelque continuité que ce soit. Accumulant les scènes d’action et prenant pour protagoniste un antihéros prêt à faire tomber les institutions, le comics semble fait pour plaire au fan de MATRIX, sorti un an auparavant. Le film des Wachowski s’inspirant librement des INVISIBLES, Morrison propose au final une version “digest” et tout public de son titre Vertigo. Noh-Varr fait partie pour moi d’une trinité de personnages (avec Jessica Jones et Sentry) qui auraient dû rester dans leur bulle et ne jamais croiser le reste de l’univers Marvel. Malheureusement, après avoir croisé les Runaways et les Young Avengers, il finira par rejoindre les Dark Avengers puis les Avengers sous l’ère Bendis…
Proposition BO :
J’ai cette mini-série mais je ne l’ai encore jamais lue !
Je le répète j’ai encore un tas de trucs à lire de Morrison (les 8 tomes de son Batman, sa JLA, son MULTIVERSITY et diverses mini-séries comme celle-ci et d’autres titres indés, FLEX MANTALO, JOE L’AVENTURE, WE3 et MYSTERY PLAY). Mais j’y vais à reculons désormais parce que son style narratif amphigourique a fini par me lasser, voire me hérisser…
Bon, j’apprends ici (excellent article) que ça parle de multivers et que c’est un pitch proche de celui des INVISIBLES. Ben ça fait pas très envie…
La BO : Gil Scott-Heron est l’une de mes idoles. Par contre je n’ai jamais aimé ce titre qui lui a d’ailleurs valu le surnom de « père du rap »…
La BO : c’est surtout la première version du morceau et le premier album de Scott-Heron (Small talk at 125th and Lenox) qui doit être considéré comme un ancêtre du rap. Là, sans l’accompagnement musical (flûte, ligne de basse, batterie), on est vraiment dans du spoken word qui annonce le rap.
J’adore la version que tu proposes et l’album Pieces of a man sur lequel elle figure est un pur chef d’oeuvre mais je trouve la première version du morceau avec son accompagnement de percussions encore plus forte.
https://www.youtube.com/watch?v=BS3QOtbW4m0
A la même époque et dans le même mouvement du spoken word poétique socialement et politiquement engagé, il faut aussi écouter The last poets.
Pas lu Marvel boy.
Oui voilà, je parle de Pieces of a man. Et The Last Poets c’est bien aussi.
Juste pour la discute : Gil Scott-Heron tourne en intraveineuse chez moi depuis un bail (comme dit dans mon article soul). J’enrage de ne pas avoir fait l’effort d’aller le voir quand j’habitais dans le Nord et qu’il y passait chaque année (je le croyais immortel).
Mais le seul album que je n’ai pas et n’écoute jamais est bien Small Talk at 125th and Lenox. Tous les autres je les aime d’amour et les trouve quasiment tous magnifiques.
Pour moi Small Talk at 125th and Lenox (et The Revolution Will Not Be Televised) c’est inécoutable. Aucun soucis sur le fait que ce sont des titres fondateurs et importants pour l’époque. Mais sans en écouter les paroles (je ne traduis quasiment jamais les paroles des chansons anglo-saxones), c’est du basique matraqueur d’oreille qui n’aboutit à aucun plaisir dans mes oreilles.
Mettons-nous d’accord : Ce 1° album est important d’un point de vue historique et social. C’est évident. C’est très intéressant à étudier comme l’hymne américain par Hendrix (encore plus inécoutable), mais comme plaisir d’écoute, c’est un cauchemar total et absolu (je parle pour moi évidemment).
Par la suite, Gil fait encore un album à moitié « spoken » (Free Will, dont les titres spoken sont des chutes de studio) et, ensuite, c’est le nirvana au point de vue musique.
Pour moi il a une des 5 plus belles voix de la l’histoire de la soul.
Je comprends tout à fait qu’on bute sur le premier album, d’autant plus qu’il est fondamental de s’intéresser aux textes et aussi au contexte de l’époque pour l’apprécier.
Moi, j’aime beaucoup.
Et en tant qu’album précurseur du rap, il nous rappelle aussi que rap est l’acronyme de Rhythm and Poetry.
Quoi de mieux que Rhythm and Poetry pour décrire cet album et ces textes scandés sur fond de percussions.
Oui c’est extrêmement intéressant à étudier.
Hier j’ai fait passer des oraux à des élèves et certains choisissent des sujets artistiques (c’est d’ailleurs pour ça qu’on me sollicite pour le jury). Un des gamins guitaristes a justement choisi la version d’Hendrix de Star-Spangled Banner. C’était génial de l’écouter nous faire la story du titre !
Idem, j’aurais adoré écouter un dossier sur The Revolution Will Not Be Televised.
Mais le fait-est que je ne peux pas écouter ça hors contexte. C’est juste une torture pour mes oreilles.
Je ne comprends pas comment font les gens pour aimer écouter du bruit, des larsens et de la cacophonie atonale. Je ne comprendrais jamais. Mon oreille à une formation beaucoup trop délicate.
Pour en revenir à The Revolution Will Not Be Televised et Star-Spangled Banner, pour moi c’est plus de la communication, de la révolte et de l’expression que de la musique. Enfin je veux dire qu’évidemment c’est de la musique, mais pas pour le plaisir de l’écoute. C’est de la musique pour faire de la révolution. C’est, comme le disait Picasso à propos de Guernica : Une arme de guerre contre l’ennemi.
Peu de comics de Momo trouvent grâce à mes yeux. Ses Doom Patrol, JLA, The Nameless, voire Animal Man (qui est bien moins novateur qu’on le pense). Tiens, j’y pense, faudra que je relise Aztek…
Merci pour le topo. Je ne m’étais jamais vraiment renseigné sur ce personnage et sa série. Dans ma tête, je le confondais même avec le fils de Captain Marvel.
Les dessins ont l’air bien. Au final, c’est une série assez courte. Je tenterai peut-être de la lire prochainement…
Comme série mainstream égratignant les corporations, je garde un bon souvenir des Wildcats de Joe Casey, même si la série demeurait inaboutie…
Pour moi, Joe Casey l’emporte haut la main devant Momo ^^
il faudra faire un article sur Genis-Vell un jour…
Et surtout le run de PAD qui n’a toujours pas eu droit à une réédition, mais vu l’actualité (entre une mini-série récente et un second film à venir), il est possible d’espérer que cet impair soit réparé.
je suis aux aguets…
À peu près 60 numéros pour le run de PAD : ça pourrait donner lieu à deux omnibus ou 3/4 tpb complete collection.
Merci pour la présentation claire et pertinente, JB. Comme dit JP, les dessins ont l’air bien. Mais comme je ne lis pas de mainstream Marvel (à part des Daredevil et quelques autres trucs), aucune chance que je lise ceci. Je ne connais aucun des personnages.
J’adore Morrison mais je crois bien n’avoir lu aucune de ses séries Marvel, et que ce n’est pas prêt d’arriver. Je n’avais même pas connaissance de celle-ci, il faudra que je rejette un oeil à mon bouquin sur lui (https://www.bedetheque.com/BD-DOC-La-Bibliotheque-des-miroirs-BD-Tome-6-Grant-Morrison-Revolutions-131068.html)
La BO : tuerie. C’est le seul album de Gil-Scott Heron que je connaisse vraiment (le premier) et c’est un chef d’oeuvre de A à Z.
Je pense que Momo m’a été supportable justement parce que c’était hors continuité Marvel ^^ Sinon, il y avait aussi Skrull Kill Krew plusieurs années avant
Débarrassé du poids du nom Morrisson bien ou mal connoté selon les personnes, j’ai bien aimé ce petit récit complet même si son défaut principal est de se demander quelle peut bien en être la finalité,
sinon, ça part dans tous les sens de manière anarchique et Morrisson est comme un gamin dans un magasin de jouets…
Bien plus sympa que le reste de sa production Marvel
« Noh-Varr n’est pas un protagoniste des plus sympathiques. »
Normal puisqu’il est plus ou moins calqué sur Namor.
« puis les Avengers sous l’ère Bendis… »
Et les Gardiens de la Galaxie d’Ewing (run court malheureusement) où il a été écrit de façon plus satisfaisante (son « duo » avec Hercule fonctionne bien).
Bon…on passe direct à la BO qui le mérite largement 👍👍👍.
Le regretté Gil Scott-Heron est un musicien et un poète hors du commun.
Alors oui, Pièces of a Man est un pur chef-d’œuvre.
Et The Revolution Will Not Be Televised un morceau incontournable (j’aime les 2 versions: celle que tu proposes et celle postée par Zen).
En complément à cet Album, qui est un classique, je conseille une compilation de 1984 qui est exceptionnelle et qui permet de se faire une bonne idée de l’immense talent de cet artiste :
The Best Of Gil Scott-Heron à l’avantage de n’avoir
qu’un seul morceau extrait de Pièces of a Man.
Pour le reste, cette petite compilation de 9 titres ne propose que des merveilles : The Bottle, Angel Dust, Johannesburg…
Pour Marvel Boy… pas trop envie de me lancer là dedans.
Voilà qui ne me rajeunit pas : cela fait plus de 10 ans que j’ai lu cette histoire, à une époque où je recommençais tout juste à relire des comics, après des années d’abstinence.
Morrison balance des idées perchées sans rien expliciter ? Pas grave : personnellement, ça ne m’a pas non plus dérangé à la lecture. On arrive au milieu de l’histoire et on se laisse embarquer par la multitude de concepts inventifs.
J’ai beaucoup aimé tes paragraphes d’analyse sur la métaphore avec le capitalisme, et encore plus sur l’exploitation des créations de Jack Kirby par l’éditeur Marvel : je n’avais pas conscience de tout ça quand je l’avais lu. Je ne connaissais même pas l’existence de Captain Glory.
MARVEL BOY […] reste lisible en évitant soigneusement d’impliquer quelque continuité que ce soit : je n’avais pas compris ce parti pris à l’époque. Noh-Varr sème le chaos dans une grande cité sans qu’un seul superhéros ne pointe le bout de son nez : comment est-ce possible dans l’univers partagé Marvel où la moitié des habitants de New York sont des superhéros ou des supercriminels ?
Super article.
Merci pour ta lecture. J’espère ne pas avoir surinterprété sur Kirby, mais ça m’a semblé cohérent 🙂
Bonjour JB,
je n’ai pas lu cette LS depuis sa publication en VF que je n’ai plus depuis longtemps. J’ai souvenir de superbes dessins mais de ne rien avoir compris à l’histoire. A l’époque, VF only, j’étais en plus très sensible à la continuité donc me rappelle très bien ne pas saisir d’où sortait certains personnages et où se situait le récit dans la continuité.
Avec le recul je me rends compte de la futilité de mon approche. Je crois que ce récit de Morrison, surement un des meilleurs qu’il a produit chez Marvel (même si j’aime bien ses New X-Men) doit être complètement appréhendé avec le spectre elseworld. Je ne pense pas qu’il crache sur l’héritage de Kirby (et Stan Lee/Roy Thomas), au contraire il lui rend hommage mais avec un spectre résolument adulte et surtout Morrisonien. Je suis dans l’anti Bullshit depuis hier 🙂
La BO : comment ai je pu passer à côté de cet artiste. Hop dans ma liste d’achat.
Attention, je ne dis pas qu’il crache sur l’héritage de Kirby mais que, via Midas, il dénonce la dénaturation des travaux du King par Marvel. Pour une fois que je ne critique pas Momo ^^
Autant pour moi, je ne l’avais pas compris comme cela. En relisant je vois mon erreur. Toutes mes excuses, JB.
Après, on peut effectivement se demander si son approche est bien différente de ce qu’il dénonce ^^ Un peu comme une autre de mes têtes de turcs (un certain auteur/artiste irascible à cheveux roux), Momo aime bien se réapproprier les créations du King – les New Gods notamment.
Erik Larsen?
Art Adams?
Naaaan ce serait ce bon vieux briscard de John B……………………………………
Ah je n’avais pas compris ça dans ton article ! Moi aussi je croyais qu’il crachait sur Kirby… Et moi aussi je croyais que c’était le fils du Captain Mar-Vell..
Sinon, analyse poussée et intéressante !.
Pour le fils Marvel, je vais ressortir mes vieux Panini et je vais me dévouer…
La confusion peut être lié au fait que Genis-Vell & Noh-Varr ont tous deux utilisé le nom de code de Captain Marvel à un moment donné.
qu’est qu’il est bon ce run de PaD sur Captain Marvel. Je vais me le ressortir comme lecture estival.
O -WHA TAGGO SIAM !!!
@Fletcher Arrowmsith : attention, pour bien faire ses devoirs, il faudrait aussi ressortir Spidey 2099, Futur Imparfait, voire Justice version New Universe (plus indirect) ^^
il apparaît aussi dans AVENGERS FOREVER (la série était présentée comme un spin-off si je me souviens bien)
Problème d’expression de ma part, du coup désolé pour la confusion ^^
Longtemps lecteur de la multitude d’articles du site, il se trouve qu’au moment de la publication de cet article, je venais de lire la mini-série la semaine juste avant … C’est là l’occasion parfaite de laisser mon 1er commentaire.
J’ai un avis mitigé sur la mini-série. Autant j’ai adoré le dessin, avec un JG Jones qui se lâche sur les concepts technologiques, autant je suis dubitatif quant au scénario de Grant Morrison .
On a là un Morrison qui lâche une multitude de concepts sans expliquer quoi que ce soit (en même temps, pas besoin) – le coup de la corporation qui était une entité était sacrément bien trouvé j’avoue – et qui prévoit une suite … que l’on n’aura jamais.
Si la mini en soi était auto-contenue, pourquoi pas, mais vu que Noh-Varr est réapparu dans la continuité Marvel depuis …
Et puis, même si Morrison balance sa multitude de concepts, c’est du délire de Morrison comme j’en aime pas vraiment (je l’ai préféré dans d’autres séries comme Animal Man et JLA). La mini série, si on la lit en n’ayant pas « vécu » les années 2000 et son aspect « futuriste » (toutes proportions gardées) et kitsch (sentant un revival des années 70), est un sacré « portnawak ».
Merci pour cette lecture et le partage de ton analyse, qui rejoint pas mal la mienne. Pour les fans comme pour les détracteurs de l’écossais, cela reste un titre mineur et oubliable.
J’avais trouvé l’angle d’approche -abrupt et gratuit- plutôt séduisant, dans sa rapidité à mettre tout en place en quelques planches ; et l’originalité de ce personnage antipathique m’a plus qu’intrigué, comme choix commercial d’un héros de Comic-Book…
Superbe boulot graphique, c’est vrai : même si son extrême maitrise et lisibilité lui enlèvent un peu de réelle personnalité (l’encrage ?!), ça fonctionne parfaitement avec le rythme de l’histoire. On ne s’ennuie pas une seconde, à la lecture de ces pages parfaitement découpées. La poursuite dans le métro est très Matrix, c’est vrai.
Bon, le point le moins réussi, côté libertés créatives, est bien cette « Oubliette » (?!) pleine de clichés et dont les attraits, contrairement à certains autres lieux communs de cet exercice, n’arrive pas à dépasser le stade du prétexte et échouent à soutenir l’intérêt pour le personnage, définitivement dénué de distance et/ou d’humour dans son traitement scénaristique -sans parler de crédibilité mais, étant donné le ton choisi par l’auteur, cet aspect-là est franchement secondaire.
Un moment de lecture décomplexé, sans grande prétention (ce qui le sauve un peu, aussi), et qui fait le job : distraire.