DCEASED : UNKILLABLES par Tom Taylor et Karl Mostert
Un article de KAORIVO : DC Comics
VF : Urban Comics
DCEASED : UNKILLABLES est un tie-in sous forme de mini-série, partageant le même univers que la série en 6 épisodes DCEASED, écrit par Tom Taylor et dessiné par Karl Mostert. Celui-ci, sorti en mai 2019 et paru chez Urban en juillet 2020, comporte 3 numéros d’une quarantaine de pages chacun.
« Spoiler alerte » activée, soyez prévenus !
Je ne présenterai pas le pitch de la série DCEASED. Bruce en a déjà parlé ici. C’est une série qui, bien que moyenne, a tellement plu que son univers s’est étendu, un peu à la manière d’INJUSTICE (toujours de M. Taylor).
La série s’est donc déclinée en plusieurs tie-in et suites : A GOOD DAY TO DIE (qui s’intéresse à Constantine, Blue Beetle et Booster Gold) et THE UNKILLABLES (qui est centré sur les vilains de DC), puis A HOPE AT WORLD’S END et DEAD PLANET qui seraient a priori suites, que je n’ai pas lues.
Les deux tie-in sont totalement détachés de la série-mère, et tout à fait dispensables, pourtant THE UNKILLABLES s’est révélé bien plus prenant et intéressant que son matériau d’origine.
Est-ce que cela tient au fait qu’on s’intéresse à des personnages cantonnés au rôle de méchants, généralement sans profondeur, pour les traiter enfin avec plus de nuances, les rendant ainsi attachants ? Il semblerait bien que oui.
Le postulat de Taylor est assez simple quand on y regarde de plus près : quand les héros deviennent les méchants, que deviennent les monstres ? Sont-ils toujours les mêmes ? Ou au contraire retrouvent-ils un peu d’humanité tandis que celle-ci s’éteint ?
J’ai déjà eu l’occasion d’en parler dans d’autres articles : ce que j’aime dans l’écriture de Taylor, c’est qu’il remplit ses comics de ses convictions profondément humanistes. Il met de l’émotion là où on ne s’y attend pas. Il arrive à rendre attachants des personnages secondaires et met régulièrement en scène des moments qui, sans prévenir, me prennent à la gorge… C’est le cas avec son UNKILLABLES, (j’ai beau l’avoir lu au moins deux fois, je sors les mouchoirs à chaque fois !) et c’est d’autant plus agréable que c’est une mini-série très courte, où l’action est centrée, tout va très vite, et qu’il n’y a quasiment aucun temps mort. L’autre point fort que j’aime particulièrement chez Taylor, c’est son humour. Direct, absurde, bienvenu dans un univers où tout s’effondre et où on est submergé par l’horreur.
L’histoire revient aux premiers jours de l’arrivée du virus de l’anti-vie, où nous retrouvons d’abord Slade Wilson alias Deathstroke, en plein contrat au moment de la propagation du virus. Et alors qu’il succombe lui aussi au virus après avoir regardé son téléphone, il revient juste après à la vie ! Ses capacités hors-normes, à savoir son facteur guérisseur, le rendent insensible au virus. Nous retrouvons également Jason Todd alias Red Hood, le mouton noir de la Batfamily, qui revient au manoir et tombe nez à nez avec Ace, le chien de Bruce Wayne, puis les cadavres des membres les plus emblématiques de la famille : Tim Drake/Robin, Dick Grayson/Nightwing et Batman lui-même…
Après avoir rendu un dernier hommage à sa famille (à sa manière), Jason part à la recherche des deux derniers membres encore vivants de la Batfamily, tandis que Slade retrouve sa fille Rose, alias Ravager.
Deathstroke est contacté par Vandal Savage qui est en train de constituer une équipe d’invulnérables (les fameux « unkillables ») pour survivre au virus et, bien sûr, régner sur Terre… L’équipe est évidemment constituée de vilains, la majorité des héros survivants ayant quant à eux fait le choix de quitter la Terre… Nous retrouvons donc Lady Shiva, Solomon Grundy, le Creeper, Cheetah, Captain Cold, Bane et Deadshot.
Red Hood, quant à lui, retrouve Cassandra Caïn et Jim Gordon à Gotham. Tout ce joli petit monde se retrouvera lié à un orphelinat. Et comme le dit l’accroche du numéro suivant à la fin du premier numéro : ne travaillez jamais avec des animaux ou des enfants ! Ça tombe mal, c’est une des marottes de Tom Taylor, et ici, on comprend très vite pourquoi. Car, sans trop en révéler, assez rapidement, les monstres sanguinaires vont s’adoucir au contact de ces jeunes âmes innocentes, et se révèleront prêts à prendre de grands risques pour eux… Je traduirais cela autrement : même quand tout semble perdu, il reste toujours un peu d’espoir…
Les thèmes chers à Taylor reviennent ici, avec les liens de la famille, même quand les parents sont des criminels, ce qui rend sûrement ces moments encore plus forts. Qui s’attend à voir un peu de sentimentalisme en les personnes de Deathstroke ou Lady Shiva, les plus grands assassins de DC ? Des moments rares, furtifs, comme les fameux « red flag », mais intenses et qui apportent ce petit supplément d’âme que je recherche dans les comics.
Le seul bémol serait le deus ex machina final, assez surprenant, mais justifié plus ou moins habilement.
Concernant les dessins, qui est pour moi la partie la moins agréable du travail de l’équipe, il faut s’habituer au style assez grossier et peu esthétique de Karl Mostert. Étant donné que nous sommes dans une BD à tendance horrifique (léger, hein…. on n’est pas dans le Black Label…), la transition se fait facilement, d’autant qu’on ne perd jamais de vue qu’il s’agit d’un Elseworld. Et puis, ici, on est avec les vilains, le sens de l’esthétique est orienté différemment. Pas de beaux mâles musclés, ni de costumes moulants… Pour ma part, je revois un peu le style de Frank Quitely sur les X-Men de Morrison… Et autant je peux apprécier le style de Quitely sur certains comics indépendants (comme WE3), autant ici, ce n’est pas un compliment…
Pourtant, l’histoire et son scénario m’ont suffisamment happée pour que je passe outre mes réticences et que je profite de cette petite parenthèse sentimentalo-horrifique ; une histoire où pour une fois, les héros ne sont pas ceux que l’on croit…
BO : ce ne sont pas des héros, et pourtant…
Hello Kaori,
L’univers DC ne m’est pas trop familier…De plus la mini-série porte sur des personnages secondaires.
J’ai peur de me perdre.
J’ai, cependant, noté la mise en avant des qualités du scénariste qui sait manifestement transmettre de l’émotion. Ce petit supplément d’âme qui te tient à cœur et que je recherche aussi dans les comics.😉
Je vais essayer de ne pas oublier ce Tom Taylor et, si l’occasion se présente, j’essaierai de lire quelque chose de lui. Une histoire sur un thème ou des personnages qui me passionnent un peu plus.
Le thème de Super-vilains cantonnés au rôle de méchants traités avec plus de nuances (les rendant ainsi attachants) à déjà été maintes fois traité.
Par exemple THANOS à déjà sauvé l’univers à plusieurs reprises. Et certains scénaristes en ont fait l’un des personnages les plus intéressants de la maison des idées.😉
La BO: Ce n’est pas du tout ce que j’écoute. Malgré tout je reconnais, à l’artiste, une bonne technique vocale avec sa voix endrogyne. Les textes de ces chansons sont aussi très engagés…Après on adhère ou pas.
Merci de ta visite dans les contrées DCesque, Surfer 😉
Pour les super-vilains nuancés, je dois avouer que je ne m’y connais pas assez, ces personnages ne m’intéressant jamais, car trop caricaturaux dès le départ. Je n’arrive pas à m’intéresser à eux. .Là, sorti du contexte, de toute continuité, c’est différent. Ils deviennent sympathiques. Un personnage comme Thanos qui fait une bonne action tous les 15 ans, (et en plus, un personnage cosmique, connecté à tout un univers qui ne m’intéresse pas plus…), ça me passe complètement au-dessus. Cependant, j’avais beaucoup apprécié le Thanos du MCU dans certains de ses aspects, sa logique, ses faiblesses.
Ici encore, ce n’est pas le fait que les super-vilains soient à l’honneur qui m’a intéressée. Je pense même que s’il n’y avait pas eu Jason Todd, j’aurais passé mon chemin. Mais c’est un one-shot, court, indépendant de tout le reste de la série, qui a eu de bons retours et en plus est écrit par Taylor. Et c’est du DC, qui me parle plus que Marvel ces dernières années…
J’aime bien fouillé ce que fait Taylor. Parfois ça marche bien, parfois très bien, parfois ça ne m’intéresse pas du tout (et parfois c’est moyen, disons-le). Le DCEASED et le INJUSTICE sont des longues séries, trop longues pour moi (et en plus sans Nightwing), donc je n’irai pas plus loin. Taylor a annoncé la dernière partie de cet univers DCEASED, qu’il avait prévu comme une trilogie. Pour le coup je passerai mon chemin. Ou alors si vraiment je m’ennuie…
Les villains caricaturaux?
certes…
mais pas plus que les héros.
du coup tu n’es pas d’accord avec l’assertion comme quoi il faut un bon villain pour avoir de bons héros?
Pour moi Magneto, Fatalis, le caïd sont parfois bien plus intéressants que les héros en face.
En général, ils ont des motivations que je comprend,logiques avec leurs histoires (retconnées on est d’accord) et au finish, ils sont plus humains que les héros qui ont un code moral qu’ils trahissent tous les 5 matins et qu’on finit par ne plus du tout comprendre)
de même que les jeunes héros, qui veulent être des héros, pourquoi faire? il faut avoir une vocation pour ça, sinon tout le monde serait flic ou pompier dans la vie…
Alors oui il faut une nemesis pour avoir un peu de tension, de suspense, mais ce n’est jamais les personnages que j’apprécie.
La fascination que tout le monde a pour le Joker, je la comprends mal.
Et puis je trouve que c’est plus facile de se laisser basculer du côté obscur que de lutter pour des idéaux ringardisés.
tu touches plusieurs sujets
je vais juste répondre sur le moins « subjectif »
il y aune fascination pour certains vilains car il représentent une faille qui nous interpellent et un fantasme de transgression
regarde simplement tous ceux qui ont obtenu leurs mensuels
en tête celle qui est devenu l’héroine de toutes les petits filles (sic) HRLEY QUINN, c’est une tarée psychopathe qui a déjà quelque soit la version tué plein de fois… j’ai envide dire « youpi! »
Désormais elle est Poison Ivy forment un couple iconique, de résistantes face à une certaine image de l’homme (patriarcat bla bla.)
souviens toi le slogan MAGNETO WAS RIGHT, il est devenu plus légitime et plus proche du lecteur que Xavier qui de toute façon a un casier qui s’alourdit d’année en année…
in ne compte plus les anti héros devenus carrément des héros….il y le choucou de Bruce: LE PUNISHER, crée en antagoniste de spider-man…
la série Rebirth sur DEATHSTROKE est très reconnue…
là où je suis d’accord avec toi , c’est qui’l ne faut pas ringardiser les personnages clairement bienveillants et positifs comme notre cher NIGHTWING, spider Man, Flash, ou Superman
mais le public aime les héros sombres et violents, comme Batman, Wolverine toujours à la limite.
et puis il ya ce qui me fait rager: Wonder Woman l’ancienne pacifiste désormais perpétuellement en armure et en épée parce que c’est bad-ass ….
Bien bien bien…
avec Savage, Cheetah, Lady shiva ( la maman de Cassandra Cain) et Deadshot, on a déjà un casting qui me plait bien.
l’idée si elle n’est pas inédite chez DC de creuser un peu ses vilains secondaires (SECRET SIX…) , ça donne la plupart du temps des histoires plaisantes
Tom Taylor excelle dans ces elseworlds qui ne disent pas leur nom…
par contre je suis toujours aussi perplexe de voir une sorte de MARVEL ZOMBIES version DC aussi tard, avec un pitch aussi proche… j’avoue ne pas m’être penché sur le truc à la base mais comme je ne dis jamais « fontaine. je ne boirais pas de ton eau.. », je vais peut être voir ça surtout ce tome s’il est indépendant et qu’on peut y voir Cassandra cain
Merci pour ton retour, Eddy 🙂 .
DCEASED a fait son trou, peut-être plus que MARVEL ZOMBIES, non ? Je n’ai pas adhéré à Marvel Zombies, trop dégueu pour moi. Et j’ai l’impression que c’était plus centré sur les zombies eux-mêmes ? J’avoue que je ne sais plus. Là on est sur du survival à fond les ballons.
Tiens, un Elseworld de Taylor qui s’annonce bien : DARK KNIGHTS OF STEEL. Il y revisite l’univers DC mais dans un univers d’heroic fantasy, changeant les origin story et les relations comme bon lui semble. Il s’amuse bien et c’est vraiment pas mal. Avec toujours ces intrigues et ces twists qu’il aime tant !
Il a aussi fait DARK AGES pour Marvel mais je n’ai pas accroché. C’est rushé, on sent qu’il s’apprêtait à signer son contrat d’exclusivité avec DC. Il y a quelques bons moments, mais rien de bien transcendant.
Marvel Zombies est radical . Marvel Zombies a été un carton à sa sortie avec plein de suites et un crossover hilarant avec Army of Darkness
j’ai été surpris du succès de DCEASED, parce que ça vient après la guerre, on a été saoulé avec les zombis depuis Walking dead etc… mais bon le public semblent aimer ça…
depuis ils ont transformé la ligue en dinosaures et en vampires…ils savent jamais s’arrêter…
Je pense me faire DARK AGES mais je soupçonne Taylor d’être un auteur plus à l’aise chez DC que chez Marvel, tout comme Morrisson dont je n’aime rien chez les héros de Stan Lee ( a part peut être son Marvel Boy et encore c’est confus et ça retombe comme un clafoutis…). en revanche j’accroche bien à ses idées (quand les comprends) sur DC sauf quand il tue ou ramène un mort…là je trouve ça encore plus nul que chez les autres (un voyage dans le temps et un Batman dans les grottes de Lascaux..N’imp’)
John Byrne lui est essentiellement efficace chez Marvel … chez DC il ne m’a tiré que des bâillements.
Déjà Cassie Cain et Lady Shiva, je suis preneur ! Si je me souviens bien, leur relation est un élément important de ce récit ?
Pour moi, ce DCeased Unkillable avait un léger parfum de Salvation Run. De manière globale, on est pour moi dans du « sympa sans plus », moins mémorable que le premier volume
PS : merci pour cette review !
Je suis un peu perdue… Salvation Run ?
J’ai largement préféré ce récit au récit principal.
PS : de rien 😉
Une minisérie durant COUNTDOWN TO FINAL CRISIS où Amanda Waller expédie tous les supervilains sur une planète perdue. Pour survivre, les criminels forment plusieurs clans, dont un sous l’égide de Vandal Savage (même si le gros de l’histoire tourne autour de la rivalité Luthor/Joker).
J’aime bien Red Hood. Surtout dans son look avec le casque intégral. Bien que, à ce moment-là, ça ne corresponde plus trop à son nom, ça lui va mieux que la capuche. Bref.
L’histoire me semble quand même anecdotique et les dessins sont bof-bof : je comprends la similitude que tu établis avec Frank Quitely, notamment la « finesse » des traits mais ça me semble moins maîtrisé, avec des proportions un peu louches à certains endroits…
« Est-ce que cela tient au fait qu’on s’intéresse à des personnages cantonnés au rôle de méchants, généralement sans profondeur, pour les traiter enfin avec plus de nuances, les rendant ainsi attachants ? »
J’ai quelques exemples en mémoire de récits ayant traité les personnages constituant cette équipe avec une certaine profondeur :
Deadshot : sa série des années 80, chroniquée ici par Eddy puis les Secret Six
Deathstroke : dans les séries Teen Titans, il me semble que son background et ses motivations étaient assez étoffées
Solomon Grundy : dans Starman, une de ses incarnations avait eu droit à un histoire assez touchante
Bane : il a eu plusieurs focus et le dernier que je garde en tête, dan le run de Batman par Tom King, était pas mal
Captain Cold : c’est un des vilains majeurs de Flash, quand même, non ?
De base, ces vilains me semblent partir avec un capital charisme supérieur à, disons, les Superior Foes de Spider-Man…
Ceci dit, comme j’ai commencé à retourner en médiathèque et que j’ai, autour de mon boulot, 3 médiathèques accessibles pendant la pause midi, je tenterai peut-être le coup si je tombe dessus !
Pour Lady Shiva, j’ajoute THE QUESTION qui a redéfini le personnage en véritable force de la nature au-delà du bien et du mal, et BATGIRL pour sa relation avec Cassandra Cain.
sur les « Lascars » de Flash Geoff Johns a fait un gros boulot il me semble. avec un épisode sur les maître des miroirs et un autre sur le pyromane (je ne me souviens plus le nom) qui sont assez mémorables et vachement osés pour du mainstream…
et puis ne parlons même pas de la galerie de Batman éclipsé parfois par ses vilains ( Two face dans un long halloween par exemple…)
Je veux bien vous croire, tant mieux s’ils ont déjà eu des heures plus clémentes. J’aime bien Solomon Grundy. Deathstroke a une histoire familiale difficile, et Deadshot m’avait déjà bien plu dans le SUICIDE SQUAD de Taylor. Mais Bane, je passe. Quant à Captain Cold, je ne connais que celui interprété par Wentworth Miller ^^
Si tu en as l’occasion, je te recommande les Villains United/Secret Six de Gail Simone, avec Deadshot (déjà), Cat-man, la fille de Vandal Savage et plusieurs autres, dont Bane dans la série régulière dans un rôle de père de substitution !
Etonnant en effet pour Bane !
J’aime bien Gail Simone. Une grande copine de Tom Taylor. Ils se trollent énormément sur twitter ou même dans les comic (voire l’ours polaire sauvé par Jon Kent et prénommé Gail par celui-ci ^^ )
Pour rebondir sur l’autre partie de la discussion, Chuck Dixon, Devin Grayson, je prends aussi.
Tom King selon les périodes.
Hopeless, j’ai lu du bon. J’ai bien aimé son Arena.
Mark Waid j’y vais les yeux fermés.
Chip Zdarsky, jusqu’à présent pas déçue, j’ai hâte de voir ce qu’il prépare pour Batman.
D’autres me reviendront sans doute plus tard…
Je comprends qu’on puisse aimer ce type de récit « secondaire ». Récemment j’avais proposé au blog la mini-série sur Mr Negative par Van Lente, tie-in au DARK REIGN, et c’était le même topo.
Quand je lis le mainstream, j’apprécie également de lire un récit qui raconte quelque chose avec des personnages qui ressentent des émotions.
Ma lecture des Thunderblots par Ellis commence à dater maintenant. Mais il me semble que certains personnages tiraient bien leur épingle du jeu de ce point de vue là.
Bonjour Kaori,
j’avais été généreux dans ma critique pour Top comics du premier tome, https://topcomics.fr/dceased-avis-review-critique-les-zombies-devastent-l-univers-de-dc-comics
Mais je dois avouer que même si j’ai passé un moment agréable de lecture, rien qui m’a donné envie d’y revenir. Aussitôt lu, aussitôt oublié.
Je trouve que Tom Taylor est un bon faiseur. Rien de dépasse de la couture. Ces script sont agréable à lire mais voilà, il ne fait vibrer aucune corde sensible en moi. Comme un bon film de série B.
ce que j’aime dans l’écriture de Taylor, c’est qu’il remplit ses comics de ses convictions profondément humanistes. Il met de l’émotion là où on ne s’y attend pas. Il arrive à rendre attachants des personnages secondaires et met régulièrement en scène des moments qui, sans prévenir, me prennent à la gorge Le type de déclaration que j’aime lire. C’est aussi ce type d’émotion que l’on vient chercher. Très content pour toi, tes arguments sont convaincants avec une joie communicatives.
La BO : je suis toujours passé à côté de Balavoine. Comme Tom Taylor en fait, j’écoute sans déplaisir, mais il ne me fait pas vibrer.
Bruce a déjà qualifié Taylor de faiseur 😉
Pour ma part j’ai l’impression qu’il s’économise, je ne sais pas s’il est souvent à fond, étant donné le nombre de projets qu’il écrit simultanément…
Pour moi faiseur, c’est un peu un synonyme d’artisan et c’est pas forcément négatif,
Pour moi Christos Gage, Dan Slott, Dennis Hopeless, Tom Taylor sont de bons faiseurs qui ont ma confiance…
un cran au dessus je classerais Fred Vanlente, Matt Kindt, Joshua Dysart, Peter David , mark waid qui peuvent faire du très bon mainstream
après on la classe des auteurs qui ont fait des piges sur les big two ou les divas surcotées…
j’ai en effet écrit « bon faiseur ». Ce n’est pas négatif du tout.
Tom Taylor est un scénariste qui fait le job, de façon efficace voire plus parfois et pour certain-e. Il ne bouscule pas trop les lignes. Ses comics sont en général pas prise de tête, assez vite lus, sans chercher à provoquer le lecteur et respectueux des personnages.
Même chose pour les « faiseurs », souvent les auteurs les plus réguliers et fiables pour des comics sympa. Hors opinions personnelles, j’aime bien les comics de Chuck Dixon par exemple
YES Chuck Dixon, Devin Grayson, Jay Faerber, Dan Abnett… des noms que je boude jamais…
Chuck Dixon, Doug Moench, Alan Grant, Steven Grant… Pour moi ce sont des artisans qui, à l’époque du old-school, écrivent déjà des scénarios au-dessus de la moyenne dans le mainstream. Ils ont en tout cas un style d’écriture plus mature, déjà à l’époque.
il faudra que je lise sérieusement du Doug Moench (je le différencie pas de la moyenne des autres pour l’instant) j’ai bien aimé la trilogie BATMAN/DRACULA, et c’est à peu près tout ce que je connais de lui…
Alan Grant, je suis embêté…il coécrit tout le temps…je l’identifie mal ( du coup j’ai tendance à mieux reconnaître Keith Giffen)
Steven Grant, oui j’aime bien ses Punisher
Tiens, du Tom Taylor… ah ben oui c’est Kaori ! 😄
Hello au fait, désolé mais j’ai pas mal de boulots et trucs à faire cette semaine… et ça ne risque pas de se calmer… Donc dès que possible je lis ton long article d’hier Eddy !
Bon, je ne connais pas du tout le DCEASED, j’ai juste vu l’épisode WHAT IF sur les zombies pour le pendant Marvel. Je crois que les histoires de zombies chez les supes, c’est pas un truc qui m’attire. C’est trop. C’est ajouter de la chantilly à de la chantilly.
Donc non tu ne m’auras pas avec ces histoires de tie-in plus intéressantes… ^^ Et puis les scans ne sont pas ma came : on dirait de l’anime, le trait du manga télévisuel…
Je ne suis même pas assez fort en DC car je ne connais pas tous les personnages que tu présentes. Tu peux m’en dire plus sur les « red flags » s’il te plaît ?
En tout cas, article impeccable, concis et précis, merci Kaori !
La BO : pas ma préférée mais j’aime beaucoup Daniel Balavoine. Enfin, de ce que je connais de lui et de sa personnalité.
Un « red flag », c’est comme un signal qui indique que là, il va y avoir un mort… Tu sais, la scène où un des héros dit à sa femme (ou à son meilleur pote ou à son frère, son fils, sa fille) qu’il l’aime, tu sais déjà qu’il y a 90% de chance que l’un des deux meure dans les minutes qui vont suivre…
Pour le reste, pas de souci, j’ai eu aussi beaucoup de mal avec les dessins… Et merci pour les compliments 🙂 . J’attends toujours ton retour sur NIGHTWING !!! 😉
D’ailleurs je n’ai pas répondu à Tornado, et pas totalement à JP (moi aussi je préfère Red Hood avec le casque !) : merci pour votre commentaire à tous les deux 🙂
Merci pour l’explication, on en apprend vraiment tous les jours… Pour Nightwing, c’est un peu loin dans ma pile, ne soit pas impatiente, ça viendra 🙂
Encore un comics que je n’ai pas lu : encore un article qui enrichit ma culture, merci.
Ce que j’aime dans l’écriture de Taylor, c’est qu’il remplit ses comics de ses convictions profondément humanistes. Il met de l’émotion là où on ne s’y attend pas. Il arrive à rendre attachants des personnages secondaires et met régulièrement en scène des moments qui, sans prévenir, me prennent à la gorge : super paragraphe, je suis impressionné par ta capacité à cerner et à dire (ou à écrire) les caractéristiques d’écriture d’un auteur qui te font l’aimer.
Qui s’attend à voir un peu de sentimentalisme en les personnes de Deathstroke ou Lady Shiva, les plus grands assassins de DC ? A mon tour d’encenser la saison de Deathstroke écrite par Christopher Priest : il conserve sa personnalité froide, un individu incapable d’exprimer ses sentiments, tout en montrant comment ce tueur est animé par une forme d’empathie pour ses proches, assez tordue.
Je reconnais que j’ai eu la même réaction qu’Eddy à l’annonce de cette série : pourquoi un DC Zombies après toutes ces années ? Mais d’un autre côté, les zombies sont devenus un genre à part entière, alors pourquoi l’univers partagé DC n’aurait pas les siens ?
Youpi, mercredi c’est Kaori ! Et ça faisait bien longtemps. hein vilaine…
Bon, effectivement pour moi Taylor est un faiseur. J’entends par là qu’il nourrit convenablement l’industrie qui l’emploie en mettant du bois dans la flamme. Pour ses fans, il doit commencer à faire ses pas en tant qu’auteur mais rien de ce que j’ai lu de lui ne me pousse pour l’instant à le considérer comme tel.
Si tu y trouves tes marques Kao’ tant mieux. Le fait qu’il soit un scénariste qui plaide des valeurs humaines me le rend assez sympathique. Si je trouve ce volume en occaz’, pourquoi pas.
La BO : fan absolu de Balavoine même si le temps a donné un répertoire plus consistant à son frère ennemi JJG.
Nan, le vrai frère ennemi de Daniel, c’était Marc Lavoine. Car Daniel bat Lavoine !