Pour le pire de Taro Nogizaka
Une retranscription tapée par le greffier Eddy VanleffeVO : Shogakukan
VF : Glénat
1ère publication le 21/11/22- MAJ le 26/03/23
Cet article tentera de défendre le manga POUR LE PIRE, écrit et dessiné par Taro Nogizaka publié depuis 2019 dans le magazine seinen BIG COMIC SUPERIOR de l’éditeur Shogakukan. Glénat en a acquis les droits et en a entamé la publication depuis mars 2021.
L’auteur a déjà trois séries à son actif TEAM MEDICAL DRAGON (dessin uniquement- thriller médical), LA TOUR FANTÔME (thriller fantastique) et LE 3e GEDEON (thriller historique sous la révolution française), tous traduits chez Glénat.
Nous allons tenter l’analyse mais sans déflorer… pas facile !
Arata Natsume est travailleur social auprès de l’aide à l’enfance. Cet ancien gamin turbulent s’ennuie et a du mal à composer avec la lourdeur administrative. La paperasserie juridique n’est pas pour lui non plus. Arata parvient plutôt à découvrir le vrai visage des gens. Ainsi, il guette et tente de démasquer les parents violents attendant l’occasion de pouvoir même en corriger certains, et cela même au péril de son emploi.
Un jour accompagné de sa collègue Momo, il rend visite à un jeune garçon perturbé. Vivant seul avec sa mère, il a perdu son père de la pire des manières. En effet l’homme fut l’une des trois victimes identifiées de «Bozo Shinagawa », un tueur en série sanguinaire qui découpait ses victimes. Le jour de son arrestation, il fut retrouvé en train d’éparpiller des morceaux des corps, or la tête du père de l’enfant manquait…
C’est pour lui faire avouer l’endroit où elle a caché cette dernière partie, que le garçon a entamé une correspondance avec le tueur ou plutôt LA tueuse. Mais « Bozo » à présent insiste pour le rencontrer et l’enfant pour le remplacer, a besoin de l’adulte dont il imitait la signature, le seul adulte en qui il a confiance : Arata.
Bien que réticent, Arata accepte de jouer le jeu. Il va rendre visite à la tueuse pour essayer de lui tirer les vers du nez. Il se renseigne en revoyant les coupures de presse et s’attend donc à rencontrer une femme obèse, à moitié attardée et aux cheveux longs et gras, telle qu’elle est apparue à son arrestation aux policiers. Les dessins de son procès la décrivaient amaigrie mais l’artiste semblait marqué par sa dentition aussi anarchique que menaçante. Quelle n’est pas la surprise d’Arata, lorsque se présente alors devant lui, une jeune femme frêle aux cheveux courts. Elle dégage une sorte de magnétisme animal assez troublant. Si son sourire reste repoussant, elle s’avère en revanche d’une vivacité d’esprit déconcertante.
Décidemment Arata n’est pas au bout de ses peines, puisque celle-ci déjoue immédiatement l’imposture des courriers. Pourtant Arata pressé par la condamnation à mort de Shinju et le fait qu’il n’a droit qu’à une seule visite pour lui faire cracher le morceau, va avoir une idée qui va tout faire basculer. Sachant qu’en tant que membre de la famille, il aurait un meilleur accès à la psychopathe, il va contre toute attente, la demander en mariage.
Dès lors, le jeune assistant social va vouloir manipuler la jeune femme, à moins que cela ne soit le contraire…
Va alors débuter une contre-enquête des plus retorses où mensonges, manipulations, faux semblants permanents vont réussir à faire planer le doute sur la culpabilité de Shinju. De son côté, Arata va-t-il réussir à rester psychologiquement indemne en côtoyant un être qui peut tour à tour, s’avérer fragile ou terrifiante. Parfois une demi-victoire, comme celle de retrouver une jambe près d’un fleuve lui donne la sensation d’incarner une sorte de détective supérieur, tandis que la plupart du temps il ressent l’hypnose que subit la mouche prise dans la toile de l’araignée.
Tarô Nogizaka écrit un véritable thriller psychologique qui n’oublie pas de citer les plus grands spécialistes du genre. Celui auquel on pensera en premier sera bien évidemment Thomas Harris et son Hannibal Lecter. Tout d’abord l’essentiel de l’action du manga va se passer au parloir, dans des tête-à-tête psychologiquement intenses, éprouvants pouvant parfois renverser totalement les convictions à la fois du protagoniste mais aussi du lecteur. Nous savons tous que le modèle du genre est né dans LE SILENCE DES AGNEAUX. Pourtant à certains moments le manga évoque un peu plus GARDE A VUE de Claude Miller, pour le doute qu’il parvient à distiller et cela même alors que tout semble accabler Shinju.
Shinju est d’ailleurs le point de mire principal de l’œuvre. Même si on n’osera pas la comparer trop longuement à Hannibal, elle reste l’une des psychopathes les plus flippantes du monde du 9e art, renvoyant le mythique Joker à ses chères études, lui qui ne sait que tuer aléatoirement sans raison en se gondolant comme un baleine afin de mieux nous convaincre de sa folie. Rares sont les récits réussis le concernant.
Ici, nous faisons connaissance d’abord avec un monstre autant sur le plan moral que physique. Sa première apparition fait état d’une silhouette disgracieuse épaisse, négligée, maquillée en clown les cheveux filasses, elle est prise en flagrant délit en plein charnier au milieu d’un tas de moignons sanguinolents. Puis sur les croquis de procès où elle semble être hébétée et mutique. Pourtant dès qu’elle ouvre la porte du parloir, c’est un jeune agneau inquiet qui fait face à Arata. Le regard timide, le sourire irrégulier, la jeune femme de vingt ans se méfie d’un homme qui pourrait être un fétichiste des taulardes. Comment pourrait-elle être la même personne ? Dès lors le doute s’immisce et nous devenons les premiers contre-enquêteurs, tant nous voulons comprendre ce quoi il retourne.
Rapidement l’association Lecteur/Arata est totale. Notre position privilégiée et extérieure voit les pièges venir sans que l’on puisse les éviter, ainsi on sent confusément que la conversation est « dirigée » par la prisonnière qui déjoue facilement les ruses maladroites que tente l’assistant social, comme un gamin qui poserait ses premiers collets. C’est toujours poussé dans ses retranchements qu’Arata prend des décisions folles qui lui donnent l’impression de renverser le rapport de force. Comme ces fiançailles qui surprennent effectivement Shinju, mais qui dès lors, va en tirer parti au maximum.
En donnant des nouveaux indices, la jeune condamnée obtient du temps, puis une révision de son procès en appel. De l’autre côté elle exige des garanties de sincérité de la part d’Arata par l’intermédiaire de son avocat visiblement totalement acquis à sa cause. Le jeune fonctionnaire perd totalement pied et ne demande conseil à son entourage qu’avec parcimonie, n’osant les compromettre, Shinju devinant avec une acuité hors norme tout ce que tente de lui dissimuler le jeune homme.
Pourtant Arata ne parvient pas à décrocher, comme d’une drogue dure. Il veut se persuader qu’il est le plus fort des deux, et ne veut en aucun cas revenir bredouille de la mission que lui a confiée le jeune orphelin. Il plonge la tête la première dans un univers des plus glauques.
Par exemple :En attendant dans les diverses salles d’attente, Arata fait connaissance avec d’autres visiteurs comme cet homme qui prend contact avec des condamnés rien que pour leur extorquer leurs effets personnels afin de les revendre ou pire encore… chaque mot, chaque regard de cet homme est répugnant.
Conscient qu’il faille varier les plaisirs, Taro Nogizaka alterne des face à faces tendus, avec une enquête qui évolue au gré de rebondissements similaires à ceux que nous annoncent les journaux télévisés. Un nouveau témoignage, un procès en appel, une preuve supplémentaire et voilà que tout est rebattu. C’est lent et presque banal, appuyant encore par ce procédé l’immersion du lecteur. La collision avec de véritables affaires judiciaires, attire tout comme un numéro de FAITES ENTRER L’ACCUSE.
Si l’histoire avance, c’est presque malgré elle, une phrase ou un geste donnent parfois un autre éclairage ou une autre direction aux choses. Le mariage est un enjeu surpuissant, puisqu’il fait basculer le simple enquêteur dans l’intime à la fois au niveau de l’intrigue mais surtout dans son statut. Un fiancé se voit ouvrir des portes qu’Arata ne pouvait ouvrir seul. Il accède facilement au dossier, et à l’entourage de Shinju. Chaque découverte mettant un coup dans la lampe des certitudes en faisant bouger toutes les ombres alentour.
L’auteur est également un spécialiste des personnages aux motivations ambiguës. Arata est a priori un brave gars, mais l’attraction qu’il ressent pour Shinju ne prend-elle pas sa source au sein de ténèbres que lui-même ne comprend pas ? L’avocat, lui-même possède l’image également d’un chevalier servant. N’est-il pas trop zélé, ne cache-il pas d’ambitions professionnelles cachées ? À moins que son rôle ne soit plus ancien, plus personnel ? Momo, la collègue d’Arata, d’abord hostile à Shinju ne devient-elle pas une trop fidèle supportrice ? Est-ce bien Arata qu’elle soutient ? Aucune leçon de morale n’est à attendre de ce manga.
Graphiquement le manga obéit à une certaine norme de beaucoup de seinens actuels. Le dessin est relativement réaliste avec un encrage et des trames très fines probablement informatiques. Nous sommes proches de GANTZ de Hiroya Oku ou de MY HOME HERO de Masashi Asaki. En revanche l’artiste soigne particulièrement son héroïne. Postures, looks, regards, mimiques, tout est mis en scène d’une manière chirurgicale. Shijnu possède une gestuelle de quasi contorsionniste, un regard perpétuellement éteint qui lui sert pour faire des allers-retours fulgurants entre ingénuité juvénile et folie furieuse. Puisque le personnage est capable de façonner son corps selon ses besoins, on peut aussi constater qu’elle possède une maitrise de son masque facial diabolique. Ainsi l’entrevue entre elle et Momo s’avère traumatisante, tant l’ascendant de la jeune condamnée devient palpable. Momo en ressort tétanisée. Enfin sa dentition particulière lui confère une aura unique, animale et carnassière en même temps que pitoyable. L’auteur enlaidit Shinju pour mieux la magnifier par ailleurs. Cela en devient l’un des éléments clés qui contribuent à l’aura magnétique dont elle inonde toute la série. Derrière le sourire timide se dissimule le rictus du croquemitaine, semble-t-on nous dire.
Un élément humoristique discret s’invite sur les couvertures, illustrant avec ironie des saynètes d’une vie de couple idyllique. Fiançailles, cérémonie, nuit de noces, lune de miel, vacances….
Ici pas de complot grandiloquent. En ne mettant pas en avant son intrigue principale au profit de ce duel psychologique, l’auteur nous laisse la découvrir par petits à-coups quasi invisibles, si bien que quel que soit le dénouement final, personne ne peut déjà en ressortir indemne.
Le cinquième tome vient juste de sortir et sept sont publiés au Japon à cette heure. Le manga n’est toujours pas terminé mais il ne saurait durer indéfiniment…à moins d’un brusque changement de braquet dans l’intrigue, une dizaine de tomes (la durée habituelle des autres séries de l’auteur), devraient être suffisants.
POUR LE PIRE est donc sous forme de manga, l’un des plus saisissants thrillers psychologiques que j’ai lu depuis MONSTER de Naoki Urasawa. Sadique, malsain à la morale distordue. Bienvenue dans un monde où la folie a pris le contrôle.
En BO, c’est si évident…psychopathe japonais et sentiment de perte de repère…
J’ai lu les deux premiers volumes l’an dernier et j’ai trouvé ça très très mauvais.
Je n’en peux plus de ces thrillers psychologiques japonais qui sous couvert d’ambigüité morale sont juste d’une complaisance crasse.
Poubelle.
Mais merci pour ton article. 🙂
Toc, artificiel, moche et putassier, je hais ce genre de manga.
Dans le genre thriller sorti cette année, je conseille plutôt l’excellent Adabana par l’autrice NON, complet en trois volumes chez Kana. Constat terrible sur un certain Japon mais aussi manga beaucoup plus humain et incarné que les crétineries de trucs du style Pour le pire (qui porte très bien son titre).
Que de colère !
A ce point ?
Moi je sais que j’ai du mal avec certains mangas shock de type jeu de massacre à la Battle royale mais poussé à l’extreme ou tout est prétexte à mettre des persos pervers en scène, de la violence et de l’humiliation. C’était quoi ce machin que j’avais feuilletté… je sais plus le nom mais c’était des jeunes qui se filmaient faire des trucs horribles et se faisaient du chantage, et se tuaient…je trouve ça juste pervers comme type de manga.
Dead Tube.
eh ben ! ça donne envie. et tu sais qu’en plus je ne suis pas fan du genre. je jetterai un coup d’oeil à l’occasion.
Merci pour cette découverte.
Merci pour cette présentation. Je dois avouer que je ne suis pas très manga, j’ai peu de référence pour ce type de série (à part MONSTER ?)
Une imagerie très Gacy pour la tueuse telle qu’imaginée par le héros, j’ai l’impression. Je me demande si on retrouve au Japon la fascination des ricains pour les tueurs en série.
Intéressant : ta description des 2 personnages semble montrer qu’ils se ressemblent probablement plus que le héros ne veut l’avouer : « Arata parvient plutôt à découvrir le vrai visage des gens » […] « Shinju devinant avec une acuité hors norme tout ce que tente de lui dissimuler le jeune homme »
Décidément la Spider-Woman de Manara a beaucoup influencé…Outrage ! – Excellent ce double niveau avec une référence directe à un possible hommage, et à la polémique de la pose.
Je n’avais jamais entendu parler de ce manga, et ton article en fait bien ressortir toute la perversité psychologique, jeu de chat et de la souris dans lequel le scénariste fait en sorte de maintenir le suspense quant aux ressources des deux antagonistes, avec la certitude que le héros au cœur pur (a priori) sera forcément souillé par le simple contact avec le mal.
L’hypnose que subit la mouche prise dans la toile de l’araignée. – En tant que lecteur, impossible de ne pas ressentir d’empathie pour la pauvre victime inconsciente du péril, et sans défense contre le danger.
Thomas Harris et son Hannibal Lecter : impressionnant comment ce livre, et encore plus le film restent une référence plus de trente ans après.
la jeune femme de vingt ans se méfie d’un homme qui pourrait être un fétichiste des taulardes.
L’auteur est également un spécialiste des personnages aux motivations ambiguës.- Je me souviens des premières fois, déjà dans des mangas, où je me suis retrouvé comprendre que le héros n’est pas si lisse et parfait que ça, et que ses motivations sont un peu tordues. L’impression d’avoir été trop naïf en tant que lecteur, d’avoir trop cru en la possibilité de cette perfection morale.
Graphiquement le manga obéit à une certaine norme de beaucoup de seinens actuels. […] Derrière le sourire timide se dissimule le rictus du croquemitaine, semble-t-on nous dire. – Super paragraphe qui permet de comprendre comment les choix de représentation de l’artiste complètent les dialogues et l’intrigue, et donnent à voir des caractéristiques que le lecteur interprète par lui-même.
Du niveau de Monster !!! Sacré compliment.
Merci pour la présentation, Eddy, je n’ai jamais vu ce manga de ma vie, ou alors mon oeil n’a pas été attiré. Le pitch est plutôt original, mais tu t’aventures beaucoup en n’ayant pas la fin de l’histoire ! Je dois toujours lire MONSTER, en reprenant depuis le début (les 5 premiers tomes que j’ai lus sont super).
J’ai beaucoup aimé ta remarque sur les couvertures qui cachent leur jeu. En tout cas tout est clair et tu donnes envie d’essayer pour sûr. A l’occasion !
La BO : boarf, toujours pas. Et c’est pas la première fois que je l’entends. Ce groupe ne me parle toujours pas.
Bon, avec un héros assistant social manipulateur, dois-je y voir une note d’intention M. Vanleffe ?
Obligé que je lise ça même si je trouve les covers complétements loupées au regard de ce que tu décris.
Chaque action semble devoir être interprétée en fonction de différentes hypothèses. Dis-moi juste si ce n’est pas aussi chiant que DEATH NOTE.
Heu DEATH NOTE c’est super jusqu’au tome 7 je trouve…
Je suis étonné de te voir défendre un manga sur un tueur en série alors qu’il me semble que tu n’es pas fan du tout de cette fascination des tueurs en série.
Je suis partagé pour ma part.
Déjà parce que ce n’est pas fini.
Ensuite parce que c’est pas toujours ma came ce genre de trucs non plus, ça dépend vraiment de comment c’est fait (Et Zen démolit grave le truc au dessus^^)
Salut Eddy,
j’ai souvent vu ce manga sur les étals, les covers donnant en effet envie d’en savoir plus. Mais je ne suis jamais allé plus loin.
Hasard du calendrier je viens de terminer Hannibal de Thomas Harris (et donc la sa trilogie avec DRAGON ROUGE et LE SILENCE DES AGNEAUX). J’ai revu les films pour l’occasion (Seuls MANHUNTER et LE SILENCE DES AGNEAUX valent le coup, ce dernier se permettant même d’être meilleur que le roman). Donc j’apprécie à juste titre ta référence à Hannibal Lecter, personnage fascinant de la littérature (et un peu du cinéma grâce à J Demme et A Hopkins).
Bon il y a quand même un côté malsain qui ne me donne pas trop envie de m’y pencher, surtout en ce moment. Je préfère attendre que la série soit terminée, je pense que la curiosité l’emportera.
MONSTER est un classique.
LA BO : je ne connaissais pas le groupe, donc la chanson non plus. J’ai trouvé cela trop long comme morceau. A ré écouter plus tard.
Chouette, une semaine sans aucune menace sur mon portefeuille !
Ici, le côté pervers et jeu du plus malin vont me maintenir éloigné de la chose…
Bel article ! J’ai beaucoup aimé les métaphores utilisées.
Mais je vais passer mon chemin, tout ce qui est horreur, faut vraiment que j’accroche à des personnages positifs, sinon c’est pas la peine ^^
Bonjour à tous
@Zen: Putassier? Carrément? Ce récit n’est ni plein de cul ni de gore, donc je le trouve moins putassier qu’un tas d’autres choses. La force des récits nippons sont que souvent à mon sens ils gardent une dimension fantaisiste avec une vision que ne colle jamais vraiment à la réalité réelle. Même dans le glauque ils n’oublient pas l’évasion. Ce sont des histoires. Quand une BD tourne à la fable sociologique, je la repose…Je n’aime pas non plus que les auteurs me déversent leurs catéchisme. Mais merci de m’encourager et du conseil de lecture.
@Matt; Le truc dont tu parles, c’est DEATH TUBE, alors ça c’est putassier, c’est de l’ero-guro avec des lubies sexuelles tordues…J’ai lu un peu mais non c’est pas terrible. Pour le Pire, c’est une histoire qui me fait bien rire personnellement à cause de cette histoire d’amour décalée. On a quand même un vrai suspens qui tient en haleine, c’est pas Dahmer non plus
@Doop; Merci d’avoir lu.
@JB: Monster c’est vraiment le haut du panier. je compare juste à cause du face à face avec un psychopathe qui est au coeur des deux récits.
@Présence: Merci encore une fois. Quand tu décortiques mes articles, tu me donnes l’impression de savoir les écrire. Je réctifie: MONSTER c’est bien meilleur ne serait-ce que pour cette galerie de personnages secondaires/tertiaires décrits avec une humanité incroyable. Naoki Urasawa; c’est un patron. 20TH CENTURY BOYS est encore meilleur.
@Jyrille: Merci, de m’avoir lu.
@Bruce: DEATH NOTE est une bombe, qui explose à mi-chemin, mais ne serait que pour sa première partie, c’est une tuerie. L’enquête dans POUR LE PIRE est quand même moins verbeuse et plus terre à terre.
@Fletch’; Je ne suis pas un gros fan de Thomas Harris, je préfère Frank Thilliez ou Brussolo. J’aime le film Hannibal pour sa partie italienne qui rend hommage aux giallos. mais oui MANHUNTER est saisissant.
@JP.: oui c’est un thriller psychologique, mais comme je l’ai dit plus haut. On n’oublie pas le nawak nécessaire qui rend le récit « fictif » et fun.
@Kaori:C’est pas de l’horreur du tout. c’est plus un duel psychologique, une enquête et un thriller. il n’y a quasiment aucune scène gore (les meurtres en flashback) et on est pas dans un truc flippant. les personnages sont attachants.
« Le truc dont tu parles, c’est DEATH TUBE »
Ouii voilà. Quelle horreur ce machin. A la limite du hentai, et tout le monde est taré. Heureusement que j’a lu ça en ligne vite fait…
Y a pas besoin de plein de cul et de gore pour que je trove ça putassier.
C’est le cynisme dans lequel croupit le truc que je trouve putassier.
Peut-être que je suis devenu un vieux con mais, plus les années passent et plus j’ai du mal à accepter cette vision des choses qui vise à rendre « fun » et attachants de tels personnages.
Ca ne me fait plus rire. Je trouve ça au contraire abject.
Salut Eddy, Thomas Harris ne m’a pas impressionné non plus. Thilliiez ,oui mais il tourne en rond depuis un moment comme un JC Grangé. Ecriture automatique même si on passe un « bon » moment de lecture (et on ne lit jamais assez). Je préfère un Hervé LE CORRE.
J’ai adoré les 3 premiers tomes et me suis procuré le reste de la série. Elle finit cet été été, le timing va être bon.
Le label VanLeffe a encore frappé. Merci, c’est un thriller remarquable, profond et bien pensé.
Tu as lu les autres séries de cet auteur Eddy ?
Non il y a un truc historique, et un autre thriller qui pourraient me tenter…
En ce moment, je reprends SANCTUARY un thriller politique et une plongée en plein monde yakusa.
Pour me détendre, je me fais DANdaDAN, un délire shonen qui fait croiser les chemins, d’un passionné d’ET et une folle des fantômes. Ils sont sceptiques des lubies l’un de l’autre mais TOUT est vrai… un shonen action qui change de cheveux qui pique qui est un élu et qui venut devenir le plus meilleur que tout le monde en prenant soin de sa coupe au gel!
VIOLENCE ACTION est shonen polar action avec une tueuse à gage qui fait ça pour se pyer ses études comptabilité…un truc perché, vaguement second degré mais qui contient quand même un niveau bien sombre.