LES 7 BOULES DE CRISTAL + LE TEMPLE DU SOLEIL par Hergé
Un article de TORNADOVF: Casterman, Editionsmoulinsart
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Tous les scans de cet article Copyright Hergé-Moulinsart 2022
Cet article portera sur les treizième et quatorzième albums des aventures de Tintin : LES 7 BOULES DE CRISTAL et LE TEMPLE DU SOLEIL. Nous appellerons cela le Dyptique du Soleil, pour aller plus vite…
Cet article est le neuvième d’une suite regroupant l’intégralité de la série, après :
- Tintin Au Pays des Soviets
- Tintin au Congo & Tintin en Amérique
- Les Cigares du Pharaon & Le Lotus Bleu
- L’Oreille Cassée & L’Île Noire
- Le Sceptre d’Ottokar
- Le Crabe Aux Pinces D’Or
- L’Etoile Mystérieuse
- Le Secret de la Licorne & Le Trésor de Rackham le Rouge
1 – Le contexte :
La publication du Dyptique du Soleil mérite un rembobinage historique :
Lorsqu’elle débute le 16 décembre 1943, la nouvelle aventure de Tintin intitulée LES 7 BOULES DE CRISTAL est publiée, comme c’était le cas pour les quatre précédentes, dans un coin du journal belge Le Soir sous forme de strip quotidien en noir et blanc. Mais elle est interrompue une première fois entre le 6 mai et le 6 juillet 1944 à cause d’une dépression de la part de son auteur, puis une seconde fois le 2 septembre au moment de la libération de la Belgique.
A ce moment-là, Hergé doit faire face à des accusations de collaboration avec l’occupant nazi qui vont l’affecter durablement et qui vont aboutir à l’interdiction pure et simple de publier son travail dans la presse. Il devra attendre deux longues années avant que cette interdiction soit levée, un temps qu’il occupera à la refonte de ces premiers albums d’avant-guerre.
Le 26 septembre 1946, Hergé peut enfin reprendre son histoire dans les pages d’un journal entièrement dévolu à son travail (le Journal Tintin) et change son titre qui devient alors LE TEMPLE DU SOLEIL. Il y inclut la douzaine de planches qui manquaient aux 7 BOULES DE CRISTAL pour en faire un premier album de 62 pages, qui verra le jour dans sa version définitive en 1948. L’album LE TEMPLE DU SOLEIL paraitra de son côté en 1949. Mais entretemps, il y aura encore une interruption de plusieurs semaines dans les pages du Journal Tintin causée par une nouvelle dépression, toujours à cause de ces accusations calomnieuses laissant entendre qu’Hergé aurait collaboré avec l’ennemi, quand en définitive il n’aura fait qu’une seule et unique chose : raconter les aventures de Tintin…
En coulisses, la genèse du Dyptique du Soleil est également entachée par de tristes rivalités artistiques.
C’est l’époque de la grande collaboration entre Hergé et E.P. Jacobs. Ce dernier, au départ chargé de dessiner les décors et d’effectuer la mise en couleur, se lie d’une telle amitié avec Hergé que cela lui fait penser qu’il peut s’impliquer davantage dans le projet. Depuis les longues discussions entre les deux amis viendraient ainsi de nombreuses idées développées dans LES 7 BOULES DE CRISTAL, dont le titre lui-même. A tel point que Jacobs demande à Hergé d’associer son nom à la création de l’album, en tant que co-créateur. Du refus du papa légitime de Tintin, naîtra ainsi la rupture entre les deux hommes.
Il en est de même pour Bernard Heuvelmans, un scientifique qui avait déjà conseillé Hergé sur les albums précédents. Celui-ci revendique quant à lui l’idée de l’éclipse solaire. Un autre événement qui aboutira sur une autre rupture, Hergé tenant absolument à ce que tout le monde sache, qu’envers et contre tout, il est le seul et unique auteur des aventures de Tintin.
Enfin, Jacques Van Melkebeke, le plus ancien collaborateur d’Hergé, se voit interdit d’intervenir auprès d’Hergé suite à des suspicions de collaboration avec les allemands.
Toutes ces déconvenues plongent notre auteur dans un grand désarroi et le font retomber dans la dépression. Ne se sentant pas capable de continuer seul, Hergé embauche de nouveaux collaborateurs et fonde ainsi les prémices des futurs Studios Hergé…
Comme ç’avait été le cas avec le dyptique de la Licorne, celui du Soleil commence par un album entier à l’intérieur duquel quasiment toute l’action se limite à la géographie de Bruxelles et à ses alentours, comme si les personnages n’arrivaient pas encore à partir pour les horizons lointains de la grande aventure. Avec le recul, on pourrait presque y voir une métaphore quant au fait que l’occupation allemande opérait un terrible sentiment d’oppression chez les habitants des pays occupés, obligés de rester enfermés chez eux dans l’espoir de jours meilleurs.
Il faut donc attendre le second album pour voir enfin nos héros partir vers l’Amérique du sud, alors que dans la réalité la guerre est terminée, que la Belgique est redevenue un pays libre, et qu’Hergé peut de nouveau exercer son métier en toute liberté…
Quatrième aventure de Tintin depuis le début de la guerre (on ne compte pas TINTIN AU PAYS DE L’OR NOIR, qui est pour le moment resté inachevé ; quant au dyptique de la Licorne et à celui du Soleil, ils constituent deux aventures étalées sur quatre albums), celle-ci démontre, une fois de plus, cette volonté de la part d’Hergé de se tenir à l’écart du conflit et de toutes ces idéologies ariennes que ses détracteurs décérébrés (et surtout ignorants) auront essayé de lui prêter, pour au contraire leur choisir l’évasion pure dans le divertissement, et les échappées vers les lointaines contrées, étrangères à un tel contexte.
2 – Les Thèmes et l’apogée de la série :
C’est avec ce nouveau diptyque que nous retrouvons certains thèmes récurrents qui jalonnent l’œuvre de Georges Rémi. En premier lieu, la malédiction de la momie, qui avait déjà été mise en scène dans LES CIGARES DU PHARAON, est ici reprise avec une telle importance qu’elle devient le sujet principal des 7 BOULES DE CRISTAL. Bien que la légende de cette malédiction provienne du monde égyptien depuis la découverte du tombeau du pharaon Toutankhamon, Hergé choisit cette fois de la délocaliser en Amérique du sud, et plus précisément au cœur de l’antique civilisation Inca.
L’autre élément qui revient de manière prononcée dans le dyptique du Soleil est la présence du Fantastique et des événements surnaturels, que l’on avait déjà rencontrés dans LES CIGARES DU PHARAON et bien évidemment dans L’ETOILE MYSTERIEUSE, encore que pour cette dernière aventure, on peut éventuellement lui préférer l’axe de la science-fiction.
Plus que jamais dans le reste de son œuvre, Hergé développe ce domaine avec une impressionnante maitrise, faisant naitre une angoisse sourde au début des 7 BOULES DE CRISTAL, qui ne va cesser de croitre tout au long de l’album avec un suspense redoutable et une poignée de fulgurances qui feront que cette première partie du dyptique du Soleil restera, pour beaucoup, l’album le plus terrifiant de toute la série.
Les lecteurs assidus des AVENTURES DE TINTIN le remarquent à chaque fois : Les planches des 7 BOULES DE CRISTAL sont beaucoup plus détaillées que celles des albums précédents, avec davantage de précisions et d’éléments de décor. Toute la partie dans le music-hall et plus loin dans la maison de Bergamotte regorgent de détails qu’on n’avait jamais vus en telle quantité et avec une telle précision dans les albums plus anciens excepté dans L’ÎLE NOIRE, puisque la version définitive de cet album (la troisième !) avait été réalisée dans les années 60.
Le diptyque du Soleil impose effectivement une rupture franche dans l’œuvre d’Hergé, un moment de bascule ou l’auteur rehausse encore son art et son niveau d’exigence. C’est à cette époque que sa collaboration avec Jacobs est à son maximum et ce dernier, un maitre en la matière, s’occupe effectivement des décors.
Toute la partie se déroulant au Pérou est également remarquable dans ce même sens du détail : Tout ce qui a attrait à la culture et à l’histoire de cette partie de l’Amérique est d’une rigueur extrême en termes de documentation. Le moindre élément relatif au peuple inca, le moindre décor en ville ou dans la nature, les tenues vestimentaires, les poteries, le folklore et l’allure des personnages autochtones qu’ils soient incas ou péruviens (et ce n’est pas la même chose !), tout est rigoureusement conforme à la réalité. Comme ils l’avaient fait dans la partie des 7 BOULES DE CRISTAL avec notamment le music-hall et la maison de Bergamotte (tous deux inspirés de lieux réels ayant abondamment rempli leurs appareils photo et leurs carnets de croquis), Hergé et Jacobs ont constellé les planches du TEMPLE DU SOLEIL après avoir réalisé un titanesque travail de recherche documentaire.
Mais contrairement aux futur albums de BLAKE & MORTIMER réalisés par Jacobs seul, ceux de TINTIN, et notamment le TEMPLE DU SOLEIL, sont d’un incroyable dépouillement épuré. Là où Jacobs remplira ses planches de récitatifs venant apporter au lecteur des tonnes de renseignements techniques, historiques et géographiques, Hergé laisse son lecteur suivre ses personnages en se laissant porter par les seules images. Inutile de l’assommer d’explications, le seul dessin et les quelques dialogues suffisent à faire comprendre au lecteur que tout est authentique et qu’il voyage par procuration au bout du monde dans un endroit crédible.
A noter que dans leur publication initiale dans les pages du Journal Tintin, les planches étaient publiées sur une double-page, dans un format à l’italienne. Il a donc fallu entièrement redécouper chaque composition pour la publication en album et des passages entiers ont été retirés (voir la planche ci-dessous dont seulement quatre vignettes ont été conservées). Chacune de ces doubles-pages étaient alors accompagnées d’un texte décrivant l’histoire des incas. Une autre idée qui démontre le savoir-faire d’Hergé, qui pouvait ainsi mettre ailleurs tous les détails qu’il ne souhaitait pas mettre dans ses dessins pour ne pas les surcharger…
Avec son génie habituel, Hergé pimente ce nouveau voyage de plusieurs passages mêlant l’action, l’humour, l’émotion, le suspense, le fantastique et l’émerveillement de la découverte.
On rit avec les pitreries des Dupondt qui vont rechercher leurs amis dans des endroits insolites complètement à côté de la plaque ; avec les mésaventures du Capitaine Haddock qui rivalise de maladresse avec les plus grands spécialistes en la matière (on ne compte plus ses gaffes dans ce diptyque tant elles sont légion !), ou encore avec les répliques lunaires d’un professeur Tournesol peu présent mais à chaque fois irrésistible (le passage où il pense que sa mise à mort par les Incas est une répétition pour le tournage d’un film est un peu gros mais en même temps à mourir de rire !).
On s’émerveille de tous ces paysages, ces décors et ces coutumes d’un autre monde. Enfant, j’étais particulièrement friand du passage dans la forêt vierge et de tous ces animaux qui télescopent nos héros avec un niveau de danger plus ou moins intense (on compte pas moins de six animaux différents (il y en avait deux de plus dans la version initiale du Journal Tintin) dans cet épisode de la forêt vierge qui ressemble à une aventure à lui-seul, sur seulement cinq planches !).
Et quel voyage ! Un parcours initiatique, même, le passage par les souterrains de la Cordillère des Andes faisant déboucher les personnages dans un autre monde, semblable au Machu Picchu, mais habité par des autochtones pratiquant la magie et l’envoûtement vaudou. Un véritable monde perdu, fantastique et irréel, en dehors du temps. Car c’est bien là l’idée : Emmener le lecteur dans un ailleurs où tout est possible. Et pour les héros partir là où personne n’est encore allé, à la recherche de leur ami enlevé par un peuple surgi du passé, comme une métaphore là aussi, de ce désir d’oublier le monde réel morne et gris de l’occupation nazie. Ne cherchez pas ce pays où le soleil brille en permanence, il n’existe pas…
Enfin, on a le cœur serré par ces liens d’amitié et d’affection qui unissent cette famille recomposée formée de Tintin, Haddock et Tournesol, les deux premiers s’en allant littéralement au bout du monde à la recherche du troisième pour le retrouver et le sauver. A plusieurs reprises, Hergé met dans la bouche du Capitaine Haddock, comme il le fera plus tard dans TINTIN AU TIBET, des répliques spontanées d’une profonde tendresse, presque indicible. Si, bien évidemment, le personnage est touchant lorsqu’il parle de son ami enlevé (le professeur Tournesol et le capitaine Haddock sont devenus des colocataires au Château de Moulinsart), il l’est encore davantage lorsqu’il se met soudainement à tutoyer Tintin à chaque fois qu’il a peur pour lui. De petits détails qui passent presque inaperçus, mais qui dénotent un talent de la part d’Hergé pour les petites touches d’émotion délicates, d’une profonde finesse.
Tintin fait preuve d’un courage exceptionnel dans cette histoire. Qu’il faille nager la nuit dans une mer à priori infestée de requins pour monter à bord du Pachacamac afin de sauver ce bon vieux Tryphon, ou bien qu’il faille escalader un piton rocheux pour secourir un Milou prisonnier des serres d’un condor des Andes, le jeune héros à houppette ne recule devant rien, ni personne. Ainsi, il n’hésite pas une seconde à secourir le jeune Zorino aux prises avec deux brutes espagnoles. Et le jeune garçon de voir, comme Tchang avant lui, un héros, un modèle et un grand frère idéal dans ce personnage dont le nom signifie « rien du tout », dont les deux points qui se détachent en guise d’yeux sur un visage lisse ont permis aux lecteurs de tous âges et de tout genre de s’identifier. Et au final Zorino n’hésitera pas non plus un instant à tourner le dos aux coutumes ancestrales de son peuple et à tous ses interdits, risquant sa jeune vie pour épouser la cause de cette famille recomposée avec une fidélité pure et inviolable.
Au final, ce diptyque du Soleil est peut-être la plus belle aventure de Tintin. En tout cas le double-album de la maturité pour son auteur, un accomplissement pour son œuvre, une bande-dessinée d’une perfection et d’une richesse sans équivalent pour l’époque de sa conception. Mêlant la grande aventure, l’humour et l’émotion, l’émerveillement à chaque image à une exigence dans le fond (l’aspect documenté) comme dans la forme (la fluidité impressionnante du découpage), le diptyque du Soleil est plus qu’un chef d’œuvre, c’est un monument de la bande-dessinée et de la littérature, une étape dans l’histoire de l’art populaire. Quand on connait les coulisses de sa création, nimbées de douleur et de tristesse, quasiment de noirceur (notons ce début sous la grisaille bruxelloise, et cette fin sous le soleil brillant assimilé à une divinité, conférant à cette aventure l’aura d’une véritable quête de la lumière, du bonheur et de la libération sous toutes ses formes !), il est encore plus étonnant d’en contempler la perfection.
Après cet épisode, Hergé sera effectivement libre. Libre de l’occupation allemande. Libre des accusations mensongères qui planaient au-dessus de lui. Libre de l’emprise de ses anciens amis et collaborateurs. Libre de publier son œuvre à sa manière. Il fondera les Studios Hergé et connaitra la consécration. Une fois de plus, ses albums se seront fait le reflet de son existence et de son évolution. Le reflet et l’histoire d’un génie.
BO : Big Star – WATCH THE SUNRISE
Belle connaissance des coulisses et quelle verve pour défendre cet album et son auteur !
Je l’ai relu par hasard en vacances il y a plusieurs années et il m’avait happé assez facilement.
Je n’aurais pas un avis aussi tranché que toi sur la question des droits d’auteur. Vu de loin, étant donné sa contribution significative, on pourrait comprendre la revendication de Jacobs.
Sinon, même sans les avoir relus depuis un bout de temps, j’ai toujours en tête les couvertures de Tintin, avec la mosaïque qui se trouvait au dos de chaque album, c’était une invitation au voyage et à l’aventure.
En l’écrivant, je n’avais pas l’impression d’avoir un avis tranché. Je pensais raconter les choses objectivement. Bien sûr qu’on peut comprendre la revendication de Jacobs. Mais en même temps Hergé avait passé toutes ces années sous « emprise ». L’abbé Vallès, les nazis, l’insurrection, les collabos… Partager son oeuvre, ça l’aurait encore obligé à faire des concessions, des compromis (c’est d’ailleurs à cause de ça qu’il y a encore aujourd’hui des nigauds qui le traitent de collabo). On peut aussi comprendre qu’il ne pouvait plus supporter cette idée.
Je me souviens que j’aimais beaucoup ce dyptique, même s’il se bat avec Objectif Lune ou Le secret de la licorne au niveau de mes histoires préférées.
Les cigares du pharaon/Lotus bleu souffraient un peu je crois de pages trop chargées avec trop de vignettes, même si ça reste chouette aussi.
Comme toujours je ne savais rien de ces histoires en coulisses. Pour moi gamin, il n’y avait qu’une version de chaque album, et je n’imaginais pas tout ce bazar avec la guerre, etc.
Tu n’as jamais vu le dessin animé je crois non ? Celui de 1991.
Je trouve que ça rendait bien justice au materiau de base. Avec de super doublages (la voix du capitaine Haddock)
ça m’a autant accompagné gamin que la BD d’Hergé. Bon évidemment tu vas surement avoir des réticences en tant que grand fan de BD à regarder une adaptation en dessin animé (qui n’avait pas un gros budget non plus)
Mais je me souviens des musiques utilisées (bon après c’était souvent les mêmes musiques qui revenaient pour les ambiances inquiétantes…comme avec le fakir hypnotiseur des cigares du pharaon) mais ça collait super bien à l’ambiance un peu horrifique dont tu parles pour les 7 boules de cristal, avec la momie, l’orage dans le manoir, etc.
J’ai du mal à me sortir de la tête ce dessin animé à chaque fois qu’on parle de Tintin parce que pour moi c’était vraiment fidèle à la BD quand j’étais gosse, et je les associais à fond.
Alors que plein de gens plus vieux ne connaissent même pas le DA
Alors que mon fils est passé plus ou moins à côté de Tintin, ma fille est carrément passionnée par la série. À même pas 7 ans, elle a déjà regardé tous les dessins animés et surtout lu 1/3 des BDs, que je lui offre au compte-goutte lorsqu’elle me réclame un album en particulier (et dans le désordre). Son préféré pour l’instant ? Très surprenant : LES BIJOUX DE LA CASTAFIORE ! Elle me racontait encore ce matin en s’esclaffant le passage où Haddock se fait une entorse ! (et bien évidemment elle adore les moments ou la Castafiore écorche le nom du capitaine).
Du coup j’ai regardé plusieurs épisodes de la série animée avec elle. C’est assez bien fait et effectivement musique et doublage sont de très bonne qualité. Maintenant je m’y ennuie un peu parce que pour moi les sensations ne sont pas les mêmes que dans les planches d’Hergé. Mais c’est normal pour quelqu’un qui est tombé dedans étant petit…
Quand je découvrais les Tintin, entre 10 et 12 ans, Les Bijoux de la Castafiore était également mon préféré, de loin.
C’est marrant je l’aimais pas trop moi.
ça partait pas à l’aventure dans d’autres pays.
Alors oui il y avait le côté Agatha Christie avec enquête dans le chateau qui est sympa, mais ça faisait moins rêver gamin. Je crois même que je l’apprécierai mieux maintenant que gamin.
C’est pour ça que je suis super étonné que ce soit le préféré de ma fille, à son âge. Je m’attendais à ce que ce soit LE CONGO, quoi. Mais pas du tout ! Les derniers qu’elle m’a réclamés c’est LES PICAROS, VOL 714 et L’OREILLE CASSÉE !
je suis tintinophile et mon album préféré est le temple du soleil mon premier tintin que j ai eu en cadeau au Noël 1966
par contre les bijoux et les picaros sont pour moi les moins bons
Bonjour Tornado,
j’avais bien décrypté l’image teaser de l’article de la semaine. Je me suis donc repêché avec un plaisir énorme dans ce diptyque hier soir. J’ai passé une excellente nuit derrière (moins covidé …).
Pas grand chose à ajouter tant ton article est limpide, explicite et passionnant. Même pas besoin de me replonger sur mes livres sur Hergé et son oeuvre, ton travail de synthèse avec ta verve font très bien le travail.
Je retiens également la qualité des dessins et surtout la finesse des détails et surtout une mise en couleur parfaite.
Les albums que j’ai sont hérité de mon père et datent de 1983. Mais je me rappelle très bien leur découverte dans les années 80. Je me remémore avoir tremblé, surement avec des cauchemars devant la malédiction de la momie et son apparence (elle fait peur, non ?). Et puis j’étais curieux de savoir ce qui se trouvait dans les sarcophages qui se trouvaient sur la couverture du temple du soleil (à l’époque je n’y avais accès que 1 par 1, donc mon imagination turbinait à fond en regardant les 22 couvertures au dos d’un album comme autant d’aventure à découvrir).
Je retiens également un langage très chatié de Haddock dans le temple du soleil avec le fameux TCHOUCK-TCHOUCK NOUGAT.
Et puis le gag du lama reste peut être celui qui m’a le plus suivi depuis près de 40 ans. Un lama crache et mange de la barbe. C’est comme cela, c’est Tintin.
Sur l’occupation, en effet c’est compliqué mais tu n’éludes pas. En fait c’est tout le positionnement des artistes pendant l’occupation qui est sujet. Compliqué à débattre ici, mais tu en donnes un éclairage.
Sur Jacobs, j’ai quand même tendance à y voir la face sombre de Hergé, le créateur et homme d’affaire, limite démiurge. C’est ma vision.
La BO : je ne connaissais pas. J’aime bien, je découvre, surtout le jeu de guitare.
Sur les soucis rencontrés par Hergé sous l’occupation et les répercutions sur son travail et son oeuvre, j’ai développé le sujet en profondeur dans les deux articles précédents (7 et 8). Mon travail de recherche et d’investigation (je pense sincèrement pouvoir revendiquer cette dimension aujourd’hui) m’ont clairement amené à la certitude que George Rémy n’a jamais eu une once de penchant pour la collaboration. Quant au fait qu’on puisse le suspecter d’avoir été arriviste et d’avoir tiré la couverture à lui pour revendiquer l’entière paternité de son oeuvre, là encore je comprends sa position : Il a fait partie de ces artistes très vite dépassés par le succès, et il a dû se défendre bec et ongles pour réussir à garder le cap sur sa propre création quand tout son entourage essayait, soit d’en profiter, soit d’en partager le prestige, sinon de le lui chiper. Facile de juger la chose aujourd’hui. Mais en se remettant dans le contexte, c’est un tout autre postulat.
La BO : Le chef d’oeuvre de Big Star, c’est THIRTEEN (je l’avais mis en BO dans l’article sur les INHUMAINS de Jenkins & Lee : « http://www.brucetringale.com/osmose/ »
THIRTEEN qui a été reprise par Elliott Smith [http://www.brucetringale.com/grossiere-etoile-top-11-elliott-smith/]
« Au final, ce diptyque du Soleil est peut-être la plus belle aventure de Tintin »
Alors moi j’ai une affection particulière pour le diptyque lunaire. J’espère qu’une chronique est prévue 😉.
« le diptyque du Soleil est plus qu’un chef d’œuvre, c’est un monument de la bande-dessinée et de la littérature, une étape dans l’histoire de l’art populaire. »
C’est vrai que le mot chef-d’œuvre est devenu galvaudé à force d’être utilisé à tort et à travers 😀. Il faut trouver autre chose: Monument de la littérature correspond bien à l’œuvre de Hergé 😉
Sinon, tu m’as éclairé sur ses rapports avec JACOBS et sur la contribution de ce dernier dans les décors de ses œuvres.
J’ai apprécié aussi les visuels au format à l’italienne que tu présentes. Je ne les avais jamais vu 😧. Cela permet de faire la comparaison avec les planches de l’album classique 👍.
La BO : Quand il s’agit d’écouter ce son des seventies…je suis heureux. Ce morceau prouve encore qu’il y avait énormément de créativité à cette époque. Un puits sans fond, où pléthore d’artistes vont encore puiser.
Chouette, encore un article où je vais apprendre plein de choses ! Surtout que sur le peu de Tintin qui me reste (je les avais revendus), il y a sans aucun doute les 7 boules de cristal, un de mes préférés je pense. Pourquoi ? Et bien pour l’aventure fantastique, le secret des égyptiens et tout ça, en un mot comme en cent : Indiana Jones ! Dans le podcast que j’écoute, dans l’émission consacrée à Indy, j’ai appris que Spielberg a connu Tintin grâce à la promo des Aventuriers de l’arche perdue, puisqu’en Europe tout le monde comparaissait son film aux aventures du reporter à la houpette.
Le Temple du soleil est beaucoup moins marquant mais plus dépaysant. Sur tintinades, ils m’ont bien fait marrer en détournant des planches avec des incas chantant La chenille.
Ce que tu décris sur Hergé obnubilé par sa reconnaissance artistique est bien triste. Une attitude que je n’arrive pas à comprendre et que je ne validerais jamais.
Tu fais bien de parler des détails, cela avait dû m’échapper mais c’est sans doute une des raisons qui font que j’aime cet album. La planche dans les coulisses du théâtre m’a longtemps marqué d’ailleurs.
« Chacune de ces doubles-pages étaient alors accompagnées d’un texte décrivant l’histoire des incas. » Typiquement le genre de choses que j’ignorais. J’imagine qu’une édition reprend ce format ? Est-ce trouvable ?
La BO : OH YES ! Ah ça fait plaisir de voir du Big Star ici. Vraiment.
Ce que tu décris sur Hergé obnubilé par sa reconnaissance artistique est bien triste. Une attitude que je n’arrive pas à comprendre et que je ne validerais jamais.
En même temps le gars a créé la BD la plus connue du monde. Une échelle qui ne peut que nous échapper.
A bien des égards ses collaborations ressemble à celles de Gainsbourg avec ses arrangeurs qui se tapaient, allez….75% des compositions musicales de Serge et dont il achetait le silence avec de gros chèques.
Mmmh… A l’époque, ce n’était pas « la BD la plus connue du monde ». Il faut aussi savoir reconnaître le travail des autres, leur apport.
Ça ne me choque pas. Je suis persuadé que le showbiz est une jungle et que si tu ne te bas pas, on te pique ta création en 5mn. Il y a des tas d’anecdotes là-dessus.
Je pense que si je devais créer quelque chose qui aie du succès et que je remarque qu’autour de moi il y a soudain une cours de prétendants qui cherchent à en profiter, je serais particulièrement agacé sur le principe.
Hergé a tenu à rester seul maitre de sa création. Il a été sans ambiguïté là-dessus dès le départ. Et il a eu raison.
Comme il l’a dit à la fin de sa vie quand il a décidé de refuser que la série soit poursuivie après sa mort : « Tintin sans moi ce serait peut-être moins bon, ce serait peut-être meilleur, mais ce ne serait pas Tintin » (quelque chose comme ça). Quand on étudie son oeuvre en profondeur et qu’on voit comme elle est intrinsèquement liée à lui, on comprend sa décision.
Hergé était un génie. Je pense que, lorsqu’un homme comme lui sent qu’il a vraiment quelque chose à créer, ça l’habite tellement qu’il ne supporte pas qu’on vienne empiéter sur sa démarche. La quête d’Hergé a également été une quête de liberté. Et de liberté dans son art, qui a été tellement perturbé pendant (et avant) la guerre. Il est arrivé un moment où il ne pouvait plus supporter qu’on lui dise ce qu’il avait à faire. Alors partager son nom de créateur, d’auteur, avec certains de ses collaborateurs sur le prétexte qu’ils étaient super impliqués, ça ne lui était pas possible. Là encore je lui donne raison : J’aime beaucoup BLAKE & MORTIMER mais la lecture de ces albums est une purge comparée à TINTIN. Une emprise grandissante de Jacobs sur TINTIN aurait été une erreur. Hergé le savait. Il le sentait. Il a fait passer l’essentiel avant ses liens d’amitié, comme à mon avis ça doit arriver très souvent dans ce genre de contexte où le succès, les enjeux et l’investissement dépassent le seul aspect humain.
Certaines idées et noms de rubriques de ce blog ont été suffisamment exploitées ailleurs sans vergogne pour je te contredise…
ça dépend de ce que représente son travail pour lui aussi.
Si tu y consacres ta vie et que tu n’as pas de reconnaissance, ça peut être terrible. Et le monsieur semblait en plus avoir des soucis de santé. ça dépend toujours du vécu de chacun.
Certains ne se sentent exister qu’à travers leur travail.
Il est plus facile pour quelqu’un ayant une vie ultra épanouissante à côté de son travail de moins s’attarder sur une quelconque reconnaissance.
« Si je vous disais que j’ai mis toute ma vie dans Tintin »
Hergé.
« Mmmh… A l’époque, ce n’était pas « la BD la plus connue du monde »
Mais si ! Le succès de TINTIN est fulgurant dès le départ et devient mondial en seulement deux aventures. Jamais auparavant une simple bande-dessinée n’avait connu un tel succès !
Si la carrière d’Hergé est jalonnée de dépressions , c’est en grade partie à cause de son travail acharné.
Quant à Jacobs, Hergé ne lui a-t-il pas rendu service ? C’est parce qu’il arrête de collaborer aux aventures de TINTIN que Jacobs se met sérieusement à se propre oeuvre (même après le dyptique du SOLEIL, Hergé continuera à ne pas être tendre avec son ami en le soumettant à une exigence de travail sans concessions. Je me souviens avoir vu tout un tas de couvertures des albums de BLAKE & MORTIMER refusées par Hergé par exemple, qui exigeait le meilleur de son ancien collaborateur tant qu’il travaillait encore chez lui au sein du JOURNAL TINTIN !), devenue avec le temps également un immense succès et une oeuvre culte, reconnue internationnalement. Avec le recul, n’ayons aucune peine pour l’immense artiste qu’était également E.P. Jacobs. Son oeuvre est également au panthéon. Gageons qu’Hergé n’y est pas pour rien.
@Surfer : pour les formats à l’italienne les deux albums existent avec le format à l’italienne, présentant les planches en noir et blanc avec beaucoup d’explications sur leur conception. Superbe édition dans un fourreau à chaque fois. Je conseille vivement
Merci pour l’info Fletch 👍😉
Les planches des 7 BOULES DE CRISTAL sont en NB, mais celles du TEMPLE DU SOLEIL sont en couleur, comme sur les scans de l’article (avec les textes documentaires en dessous). C’est le second qui apporte une plus-value aux fans de cet album, je trouve.
Attribuer la dépression d’Hergé à sa rupture avec Jacobs, Heuvelmans ou Melkebeke est hautement fantaisiste ! Il faut lire (ou relire) la bio de Philippe Goddin pour avoir une vision plus proche de la réalité. Pour le premier il est toujours resté en bons termes, c’est la femme de Jacobs qui ne pouvait pas souffrir Hergé ! Pour le second il collaborera plus tard pour le Tibet. Quant au troisième il s’est brouillé bien plus tard, sans doute à cause d’une cartomancienne amie de Germaine…
http://www.sapbm.com
Je ne vois pas où j’ai écrit cela… Jacobs et Hergé sont restés relativement en bons termes (Jacobs est effectivement resté au Journal Tintin où il a prépublié ses BLAKE & MORTIMER) mais ils cessent de collaborer sur TINTIN après le dyptique du Soleil. Heuvelmans revient peut-être pour le Tibet mais il y a dispute pour LE TEMPLE DU SOLEIL. Ça je l’ai lu noir sur blanc. Quant à Melkebeke, où ai-je écrit qu’ils s’étaient disputés à l’occasion de ce dyptique ?
Ce qui est clair c’est que je n’écris pas qu’il y a dépression à cause des disputes. Il y a dépression principalement à cause des accusations de collaboration et des problèmes impactant son travail.
La mémoire est ainsi faîte que l’on se rappelle avoir oublié tous ces détails au moment de sa tintinophilie aigue.
Merci pour ce rappel magnifique de l’élaboration de mon cycle préféré avec le Tibet et la Castafiore.
Tintin est un personnage comme je les affectionne qui n’abandonne pas et nous fait grandir même après l’adolescence.
Tu as raison de souligner la simplicité en tout d’Hergé // Jacobs ou même Jacques Martin qui assommaient leurs lecteurs de cellules de texte.
C’est vrai que la tendresse du Capitaine Haddock est magnifique. C’est de toute manière un personnage unique ce bon vieil Archibald.
De cet album vient ma passion pour l’Amérique du sud et donc, indirectement, Tintin est à l’origine de la rencontre avec ma femme.
Lorsque j’ai fait mon trek andin, j’étais accompagné de Lamas et je confirme qu’ils ont un caractère épouvantable. Ceci dit avant de cracher, ils abaissent le coup et tournent leurs oreilles vers l’arrière en signe d’avertissement. Faut pas déconner, je vous le dit.
Une dernière controverse qui manque dans ton article : il a souvent été dit que tintin prenait quand même les Incas pour des cons avec son Eclipse. Je trouve que c’est un peu vrai.
C’est tout de même un album magnifique avec cette momie terrifiante, absolument terrifiante et auquel tu rends justice. Bravo !
Je ne trouve pas que Tintin prenne les Incas pour des cons. Il y a quand même plusieurs passages où l’on sent son respect pour leur culture. Il y a plus de respect pour les peuples dit « primitifs » chez Hergé (à partir du LOTUS BLEU), que chez la plupart des autres auteurs de l’époque en matière de littérature populaire ou en tout cas de bande dessinée.
Un petit peu quand même…
Car le danger passé, il reste sur ce mensonge.
Mais il en va de sa vie…
Et puis l’ouverture où Hergé se demande si nos civilisations ne volent pas la culture d’autres pays est inattaquable.
Merci pour cette superbe remise en contexte et cette analyse en profondeur.
« Chacune de ces doubles-pages étaient alors accompagnées d’un texte décrivant l’histoire des incas » : je ne sais pas pourquoi, j’ai le jingle de fin d’épisode des Mystérieuses cités d’or qui vient de résonner dans ma tête ^^ Existe-t-il des rééditions officielles des planches d’origines ?
Effectivement , il est fort probable que la séquence post-générique des CITÉS D’OR soit pensée sur le modèle de la publication originelle du TEMPLE DU SOLEIL.
Voilà la réédition de l’album au format italien avec les planches originellement publiées dans le journal TINTIN :
« https://www.bedetheque.com/BD-Tintin-Divers-Tome-14-Le-temple-du-soleil-12200.html »
Je n’imaginais pas que cet album était à la base né dans les années 40…
De toutes les histoires de Tintin, ma préférée est LES 7 BOULES DE CRYSTAL. J’aime beaucoup moins LE TEMPLE DU SOLEIL, moins dans le fantastique.
Un peu comme Matt, j’aimais beaucoup le dessin animé, et ma fille a pris grand-plaisir à le regarder cette année. Je me rappelle l’avoir autorisé à veiller plus que permis pour pouvoir voir la deuxième partie 😉
Mais je n’ai jamais été fan des BD de Tintin.
Et cette histoire de collaboration me dérange aussi. Je comprends les craintes de Hergé, mais je n’approuve pas. Oui ça lui appartenait, mais une collaboration ça peut apparaître en couverture, non ? Parce qu’il ne les a pas fait tout seul, quand même. Bref, ça me dérange.
En tout cas, on voit que le sujet te passionne et que tu es un fervent défenseur de Monsieur Hergé !
Formidable diptyque dépaysant qui le rappelle par certains côtés, LES ENFANTS DU CAPITAINE GRANT pour cette épopée dans la pampa et ces mésaventures avec un vautour…
Je n’ai pas appris grand-chose dans l’article parce que vraisemblablement on a les mêmes documents.. ^^
Mais c’est un très bon texte synthétique.
Merci à tous les deux pour le retour.
J’ai évidemment pensé au TEMPLE DU SOLEIL la première fois que j’ai vu LES ENFANTS DU CAPITAINE GRANT. Marrant ce film, il était très impressionnant quand j’étais gamin (il avait fait sensation à sa sortie pour ses FX révolutionnaires) et il a hyper mal vieilli (même si j’arrive à lui trouver un certain charme suranné) ! Il est quand même régulièrement évoqué comme une sorte de proto-Indiana Jones.
C’est toujours un délice raffiné que de bénéficier d’un nouvel article de ta part sur Tintin.
Le seul et unique auteur des aventures de Tintin : une position compréhensible, et en même temps discutable. Encore que de ce que je comprends, Hergé est bien plus le créateur des personnages et l’auteur des aventures, que ne l’a jamais été Stan Lee de quelques comics que ce soit.
Le contexte : des paragraphes passionnants car je ne me suis jamais posé de questions sur la genèse des albums de Tintin ou sur leur relation avec la vie personnelle de l’auteur.
L’album le plus terrifiant de toute la série : très inquiétant avec la momie de Rascar Capac, la malédiction qui plonge dans une profonde léthargie, le bracelet de la momie, la transe de possession collective. Mais d’autres albums de Tintin me filaient bien les chocottes aussi comme L’étoile mystérieuse, Vol 714 pour Sydney.
Les planches des 7 BOULES DE CRISTAL sont beaucoup plus détaillées que celles des albums précédents : je n’y avais jamais fait attention, je vais les rouvrir dès ce soir pour les regarder avec cet œil neuf.
Les albums de Tintin sont d’un incroyable dépouillement épuré : ça, je l’avais remarqué. Ces albums sont d’une étonnante lisibilité par rapport à ceux de la même époque, ou même ultérieurs comme ceux de Jacques Martin.
Passage du vouvoiement au tutoiement : une autre finesse que je n’avais pas remarquée. Merci de m’avoir ainsi ouvert les yeux.
Un article passionné et passionnant, pédagogique et émouvant : une réussite de maître.
Merci beaucoup pour ce retour chaleureux !
Tu me diras ce que tu as pensé de ton regard attentif sur les décors.